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Diapositive 1

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ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE Chlo CARLIER Marine LECOINTE H l ne LOUVART CUMP- SAMU 59 Consultations du psychotraumatisme, Psychiatrie g n rale, CHRU Lille – PowerPoint PPT presentation

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Title: Diapositive 1


1
ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Chloé CARLIER Marine LECOINTE Hélène LOUVART
CUMP- SAMU 59 Consultations du psychotraumatisme,
Psychiatrie générale, CHRU Lille
École dinfirmiers, DOUAI
Mai 2007
2
RAPPELS HISTORIQUES
  • 2ème moitié du 19ème siècle
  • Duchesne (France) et Erichsen (GB) accidentés
    de chemins de fer
  • 1884
  • Oppenheim  névrose traumatique  et
     traumatisme psychologique 
  • 1919
  • Janet  traumatisme psychique  et  symptôme
    de laccrochage 
  • Shell shock approche organisciste
  • 1907
  • Honigmann  névrose de guerre 

3
  • 1919
  • Freud  névrose de guerre , conflit
    intrapsychique entre moi pacifique et moi
    guerrier
  • Situation traumatique surprend les défenses
    psychiques qui sont dépassées
  • 1980
  • Guerre du Vietnam pathologie séquellaire chez
    les vétérans
  •  Post Traumatic Stress Disorder , notion
    réactive et temporaire
  • Évolution nosographique
  • DSM III R notion de durée
  • DSM IV définition dun événement traumatique
    comprend la réponse émotionnelle
  • Se voulant athéorique le DSM récuse le terme de
    névrose ? concept de stress
  • Aujourdhui syndrome psychotraumatique pour
    souligner les différences entre stress et trauma

4
PLAN
  • Concept de Stress
  • Les agents stressants
  • La durée
  • La nature
  • B. La réponse au stress
  • Approche physiologique
  • Approche psychologique
  • Concept de Trauma
  • A. Événement traumatogène
  • B. Conséquences post-traumatiques immédiates, à
    court et à long terme
  • Stress adapté et stress dépassé
  • LÉtat de Stress Post-Traumatique
  • Létat de stress aigu
  • LESPT handicape le fonctionnement social et
    professionnel

5
  • C. Facteurs de vulnérabilité
  • 1. Facteurs pré-trauamatique
  • 2. Facteurs péri-traumatique
  • 3. Facteurs post-traumatique
  • D. Modèles de lESPT
  • Le modèle de conditionnement de Mowrer (1960)
  • Le modèle de traitement émotionnel de Foa et al.
    (1989)
  • Le modèle de traitement de linformation
    dHorowitz (1986)
  • E. Comorbidité de lESPT
  • III. Travailler auprès de victimes traumatisées
  • La communication soignante
  • Le contexte traumatique un contexte particulier
  • Les capacités de linfirmier
  • Rôle du thérapeute ?rôle de linfirmier

6
I. Le concept de stress
Le stress de ladaptation à la pathologie
7
A. Les agents stressants
Tous les stimuli que lorganisme perçoit comme
une menace à sa préservation ou à la satisfaction
des besoins physiques ou psychologiques
8
1) La durée
Les agents stressants
Ex Accidents de voiture, Agressions Viols
Ex Surcharge professionnelle Conflits avec les
beaux-parents Les embouteillages pour se rendre
au travail ou rentrer chez soi
9
Les agents stressants
Les caractéristiques
2) La nature
Les agents stressants peuvent recouvrir
Laccumulation dun certain nombre de points de
stress dans les 2 années précédentes ? les
risques de présenter une maladie physique ou
psychologique
Échelle de Holmes et Rahe (1967)
10
Les agents stressants
Les changements existentiels (Holmes et Rahe,
1967)
Les caractéristiques
Mort dun conjoint 100 Divorce 73 Séparation
conjugale 65 Temps passé en prison 63 Mort
dun proche dans la famille 63 Blessure ou
maladie 53 Mariage 50 Licenciement
47 Reprise de vie conjugale 45 Mise à la
retraite 45 Ennui de santé dun parent proche
44 Grossesse 40 Problèmes sexuels
39 Arrivée dun nouveau membre dans la famille
39 Difficultés professionnelles
significatives 39 Modification de situation
financière 38 Mort dun ami intime
37 Changement de situation professionnelle
36 Multiplication de disputes conjugales
35 Hypothèque ou dette importante
31 Changements de responsabilités
professionnelles 29
Enfant quittant la maison 29 Problèmes avec les
beaux-parents 29 Exploit personnel
marquant 28 Conjoint se mettant à travailler ou
sarrêtant 26 Début ou fin de scolarité 26 Changem
ent de conditions de vie 25 Modification
dhabitudes personnelles 24 Difficultés avec un
patron 23 Changements dhoraires / de conditions
de travail 20 Déménagement 20 Changement
décole 20 Changement de loisirs 19 Changement
religieux 19 Changement dactivités
sociales 18 Hypothèque ou emprunt
minime 17 Changements dans les habitudes de
sommeils 16 Changement du rythme de réunions de
famille 15 Changement des habitudes
alimentaires 15 Vacances 13 Noël 12 Infractions
mineures à la loi 11
43 items, pondérés en fonction du degré de
changement (effort dadaptation et de
réajustement) quimplique lévénement
11
Soucis ménagers
Tracas de santé
Pression du temps
Soucis financiers
Problèmes denvironnement
Tracas professionnels
Soucis pour lavenir
Problèmes relationnels
Pris isolément caractère stressant réduit MAIS
leur répétitivité ? stresseurs à prendre en
compte
12
  • Présents dans de multiples contextes
  • Nombreux

3 catégories de stresseurs
  • Physiques
  • Sociaux
  • Psychologiques

13
Causes du stress professionnel
Caractéristiques de la tâche
Climat social
Interactions sociales
Interface travail/famille
Exercice de responsabilité
Contraintes psychologiques dues à la situation
14
B . La réponse au stress
1. Approche physiologique (premiers travaux sur
le stress)
Stress réponse physiologique de lorganisme à
toute demande qui lui est faite
Dépense énergie
15
Les travaux de Hans Selye (1956)
Rats différents agents stressants de nature
physique (bruits, froid, chocs électriques,)
Mesure des constantes physiologiques
Face à une agression, tout organisme présente
une réaction bio-physiologique standard dalarme
et de défense.
le Syndrome Général dAdaptation (SGA)
16
Les 3 phases du SGA
Niveau normal de la résistance
A partir de 1950, Selye attache au SGA le nom de
STRESS
17
(No Transcript)
18
Cinétique de la réponse au stress
Concentrations circulantes
100
50
Temps
0
2
5
15
30
19
Utilité de la réponse au stress
la réponse  fight or flight (le combat ou la
fuite)
?du rythme cardiaque ? de la pression
artérielle Mobilisation du glucose
? de la perfusion des muscles et organes vitaux
? de lénergie disponible pour les muscles
20
Conclusion lapproche physiologique
Stress réaction dalarme et de
défense indispensable à la survie de
lindividu réponse dépendant dun système
biologique développé au cours de lévolution
animale But rétablir léquilibre intérieur
rompu par les demandes extérieures
21
2. Lapproche psychologique du stress
Les réponses à un agent stressant donné ne sont
pas stéréotypées
Facteurs jouant un rôle
La nouveauté de la situation Limportance des
buts personnels menacés La possibilité de
contrôler la situation La capacité à prévoir
lévolution des événements
22
La perception de la situation
A stresseur égal, réactions de stress souvent
inégales
Il existe des processus intermédiaires que
lorganisme interpose entre lévénement stressant
et lui-même
Stress gt stress perçu
23
Le stress perçu double évaluation
FACE À UNE SITUATION LE SUJET ÉVALUE
2. sa capacité à faire face
1. lagent stressant
Il y a stress lorsque la menace est évaluée comme
supérieure aux ressources
24
Le modèle transactionnel de Lazarus Folkman
(1984)
Evaluation primaire
Perception dune menace
Pas de perception dune menace
Evaluation secondaire
  • Perception dune
  • capacité à faire face
  • Perception dune
  • incapacité à faire face

Réaction de stress
Pas de réaction de stress
25
Rôle essentiel de la connaissance de notre propre
capacité à contrôler la situation le contrôle
perçu
Ressources personnelles perçues
Ressources sociales perçues
CONTRÔLE PERÇU
26
Stratégies (efforts cognitifs et comportementaux)
mises en place par le sujet pour faire face à la
situation stressante (stratégies dajustement
coping)
27
Stratégies centrées sur le problème
Stratégies dapproche du stresseur qui visent à
agir pour réduire les exigences de la situation
et/ou augmenter les propres ressources du sujet
pour y faire face
Résoudre le problème
Résolution de problème, recherche dinformations,
acceptation de confrontation, esprit combatif
Stratégies centrées sur lémotion Stratégies qui
visent à aménager, réduire ou réguler les
émotions de détresse provoquées par le stresseur
Réduire les émotions
Prise de distance, intellectualisation,
évitement, bulle, réévaluation positive,
recherche de soutien social, toxiques
28
Conclusion lapproche psychologique
Dans lapproche psychologique du stress, le
stress nest plus seulement physiologique, il est
devenu un stress perçu
  • En conséquence, les facteurs à prendre en compte
    sont
  • limportance que le sujet accorde à lagent
    stressant et non lagent stressant lui-même
  • le sentiment subjectif de contrôle quil a sur
    lagent stressant

29
Utilité de la réponse au stress
BENEFIQUE Mobilisation de toutes les ressources
de lindividu pour sadapter
La réaction de stress peut être
NOCIVE Mobilisation des ressources de façon
inadéquate ou insuffisante
30
II. Concept de Trauma
A. Évènement traumatique
Événement impliquant la mise en danger de son
intégrité physique ou de sa vie ou encore de
celles dautrui Peur intense, sentiment
dimpuissance ou dhorreur
31
Prévalence des événements traumatisants
Type dévénement Prévalence ()
Mort soudaine est imprévue dun proche 60
Agressions 38
Témoin de quelquun gravement blessé ou tué 29
Accident grave de voiture 28
Menacé dune arme 25
Désastre naturel 17
Battu sévèrement 11
Viol 6
Agression sexuelle 6
Diagnostic imprévu de maladie mortelle 5
Combat militaire 2
Kessler et al. (1995)
32
Le discours du sujet
Pourquoi ? Comment ? Je suis un rescapé, Jai vu
la mort de près, jai vu la mort en face, je me
suis vu mort, Je suis revenu de parmi les
morts, Mais aussi pourquoi moi ? Quai je fait ?
33
B. Conséquences post-traumatiques immédiate, à
court et long terme
Un événement traumatogène peut entraîner chez
certains individus des difficultés sévères à
court terme (État de Stress Aigu, ESA) et/ou à
long terme (État de Stress Post-Traumatique, ESPT)
34
1. Stress adapté et stress dépassé
Un stress peu intense permet de faire face à la
situation (stress adapté), mais trop intense il
peut entraîner des réactions inappropriées
(stress dépassé)
STRESS DEPASSE
Émotions gt Cognitions
Intensité du stress ressenti
Cognitions gt Émotions
STRESS ADAPTE
35
Stress adapté
Réaction utile focalisatrice dattention mobilisa
trice d'énergie incitatrice à laction Réaction
dexception se déroule sous tension
psychique coûteuse en énergie saccompagne de
symptôme gênants suivie dune sensation
dépuisement soulagement
36
Stress dépassé
37
(No Transcript)
38
(No Transcript)
39
Critères diagnostiques de lESA et de lESPT (DSM
IV)
ESA
ESPT
Symptômes de reviviscences
Symptômes dévitement
Hyperactivité neurovégétative
Altération du fonctionnement social et
professionnel
40
2. État de Stress Post-Traumatique
Critère A
Exposition du sujet à un événement caractérisé
par
  • la mise en jeu de son intégrité physique ou de sa
    vie ou encore de celles dautrui

A1
la provocation dune peur intense, dun sentiment
dimpuissance ou dhorreur.
A2
41
Exemples de manifestations de ces symptômes
42
Critère B les symptômes de reviviscence
43
(No Transcript)
44
Exemples de manifestations de ces symptômes
45
Critère C les symptômes dévitement
46
Exemples de manifestations de ces symptômes
47
Critère C les symptômes démoussement
48
Exemples de manifestations de ces symptômes
49
Critère D hypertonie neurovégétative
Difficultés dendormissement ou sommeil interrompu
D1
Irritabilité ou accès de colère
D2
Difficultés de concentration
D3
Hyper-vigilance
D4
Réaction de sursaut exagérée
D5
50
Exemples de manifestations de ces symptômes
  • Je suis incapable de dormir dans le noir.
    Jattends le lever du jour. Mon sommeil est agité
    et non récupérateur
  • Je me réveille à 3h du matin et je suis
    incapable de me rendormir

D1
  • Je nai aucune tolérance. Tout le monde me
    tape sur les nerfs !
  • Je suis devenu soudainement très irritable.
    Jexplose à la moindre contrariété

D2
  • Joublie plein de choses, il faut que je me
    fasse des listes
  • Je suis incapable de lire un livre. Quand
    jessaie, je dois relire plusieurs fois la même
    page

D3
  • Je me sens tout le temps sur mes gardes
  • Je suis toujours sur le bout de ma chaise,
    incapable de me détendre

D4
  • Je sursaute au moindre bruit suspect
  • Je réagis de façon exagérée

D5
51
Critère E Durée de plus dun mois
Les symptômes B, C et D doivent durer depuis
plus dun mois pour diagnostiquer un État de
stress post-traumatique
52
Critère F Détresse importante
La perturbation entraîne une souffrance
cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans
dautres domaines importants
53
Minimum requis
Critères diagnostiques Minimum requis
A. Événement traumatique A1 Menace à sa vie, à son intégrité physique A2 Présence de peur intense, dhorreur ou dimpuissance
B. Reviviscences 1 des 5 symptômes possibles
C. Evitement et émoussement 3 des 7 symptômes possibles
D. Hyperactivité 2 des 5 symptômes possibles
E. Durée dun mois Durée minimale dun mois symptomatique
F. Détresse significative Détresse et séquelles des sphères significatives
54
Particularité chez lenfant
  • Critère A
  • un comportement désorganisé ou agité peut se
    substituer aux manifestations de peur intense, de
    sentiment dimpuissance ou dhorreur
  • Critère B
  • on peut relever la présence de rêves effrayants
    sans contenu reconnaissable
  • Chez les jeunes enfants
  • on relève fréquemment des reconstructions tout à
    fait spécifiques et précises du traumatisme

55
3. État de Stress Aigu
opérationnalisation de ce que nous pourrions
appeler familièrement un état de choc
Comporte des similitudes avec lESPT Principale
différence symptômes dissociatifs
56
Critères diagnostiques
  • Critère A le sujet a été exposé à un événement
    traumatique
  • Mêmes critères A1 et A2 de lESPT
  • Critère B présence de symptômes dissociatifs
  • Critère C lévénement traumatique est
    constamment revécu
  • Même critère B de lESPT
  • Critère D évitement des stimuli associés au
    traumatisme
  • Mêmes critères C1, C2 et C3 de lESPT
  • Critère E présence de symptômes dactivation
    neurovégétative
  • Même critère D de lESPT
  • Critère F détresse importante
  • Même critère F de lESPT
  • Critère G durée de moins dun mois
  • Critère H la perturbation nest pas due aux
    effets physiologiques directs dune substance

57
Critère B les symptômes dissociatifs
Durant lévénement ou après, lindividu a
présenté au moins 3 des symptômes dissociatifs
suivants
Un sentiment subjectif de torpeur, de détachement
ou une absence de réactivité émotionnelle
B1
Une réduction de la conscience de son
environnement
B2
Une impression de déréalisation
B3
Une impression de dépersonnalisation
B4
Une amnésie dissociative
B5
58
Exemples de manifestations de ces symptômes
59
4. LESPT handicape le fonctionnement social et
professionnel
Altération du fonctionnement social et
professionnel
Les séquelles psychotraumatiques peuvent
handicaper profondément le fonctionnement social
et professionnel des victimes
Sont touchés
Le travail Lécole La maison Les relations
interpersonnelles avec la famille et les
amis Lutilisation des temps de loisir
Keller (1987) montre que cette altération
persiste à un an.
60
Le coût économique de lESPT est important
Étude réalisée auprès de 391 victimes dun
accident de la route (Chan, Air McFarlane, 2003)
Type de victimes Coût des soins Coût économique
Victimes souffrant dun ESPT 7 662 A 15 592 A
Victimes indemnes dESPT 4 377 A 9 454 A
61
Arrêt de travail
LESPT allonge la durée des arrêts maladie
Présence du trouble Pourcentage daccidentés de la route ayant repris le travail à 8 mois
Avec ESPT 58
Sans ESPT 89
Données tirées de Matthews (2005)
62
Des difficultés relationnelles souvent majeures
En cause
Symptômes post-traumatiques dépressifs et/ou de
dépendance
Impact négatif
Tensions, disputes ou même ruptures
Relations avec le conjoint et les enfants
63
Des difficultés relationnelles
La symptomatologie peut influencer les relations
avec lemployeur ou les collègues favoriser une
perte dintérêt, une diminution de la
productivité
Difficultés supplémentaires quand lévénement
traumatisant sest produit sur le lieu de travail
Remontée des pensées intrusives et de lanxiété
retour
au travail
64
Données épidémiologiques
Exposition à un évènement traumatique condition
nécessaire mais non suffisante
65
C. Facteurs de vulnérabilité à lESPT
1. Facteurs pré-traumatiques
Antécédents personnels ou familiaux de troubles
psychiatriques Age jeune au moment de
lexposition traumatique Expériences traumatiques
antérieures Événements de vie antérieurs
négatifs Faible niveau socio-économique Sexe
féminin
66
2. Facteurs péri-traumatiques
  • Événement
  • Nature, Intensité
  • Durée
  • Imprévisibilité
  • Gravité
  • Individu
  • Proximité de lexposition
  • Réactions émotionnelles et cognitives
  • Gravité des blessures
  • Intensité de la menace vitale perçue
  • Intensité de la dissociation

67
3. Facteurs post-traumatiques
  • Poursuites légales
  • Événements de vie négatifs
  • Apparition précoce des symptômes
  • Séquelles physiques
  • Stratégies pour faire face à la situation
    (coping)
  • Faible qualité du soutien social

68
D. Les modèles de lESPT
1. Le modèle de conditionnement de Mowrer (1960)
Dans ce modèle, les deux formes dapprentissage
expliquent le développement et le maintien de
lESPT
Le conditionnement classique
Le conditionnement opérant
Apprentissage des réponses de peur
Apprentissage des comportements dévitement
69
Les symptômes de peur sexpliquent dabord par
un conditionnement classique
70
Les conduites dévitement sexpliquent ensuite
Par un conditionnement opérant
Exposition à un SC lié à la situation traumatique
Procédure de renforcement négatif
71
Mécanisme de renforcement négatif
Evitement
Niveau danxiété
Exposition à un élément conditionnel
72
2. Le modèle de traitement émotionnel de Foa et
al. (1989)
BASE DE DEVELOPPEMENT DE LESPT
Attribution dune signification de danger à un
lien S-R autrefois sécuritaire ou neutre dans la
structure de peur du sujet
73
(No Transcript)
74
Apeurée
Non contrôlable
Moi
Viol
Homme
Grand
Seule
Attaque
Banlieue
Chauve
Crie
Arme
Paralyse
Confuse
Incompétente
Dangereux
75
3. Le modèle de traitement de linformation
dHorowitz (1986)
EVENEMENT
Protestation Peur, tristesse, rage
Submersion Anéanti par la réaction émotive
immédiate
Panique ou épuisement Résultant de
réactions émotionnelles sintensifiant
Déni Refus de faire face à la mémoire de
lévénement
Évitement extrême Découlant de mesures
telles que labus dalcool ou de drogues pour
prévenir la douleur
Intrusion Pensées intrusives de lévénement
États dimmersion Images et pensées
persistantes et perturbantes de lévénement.
Intégration Faire face à la réalité de ce qui est
arrivé
Réponses psychosomatiques Des plaintes
physiques se développent sil ny a pas de
résolution
Résolution Poursuivre sa vie
Troubles caractériels Perturbation à long
terme de la capacité daimer ou de travailler
76
Comparaison des modèles
Modèle Mowrer (1960) Foa et al. (1986) Horowitz (1986)
Lévénement traumatique est vu comme Un SI aversif Un SI aversif créant une structure de peur Une énorme source dinformation non assimilable immédiatement
La victime souffre dun ESPT parce quil y a Conditionnement classique et opérant et renforcement négatif de lévitement signification de danger à des associations neutres créant une structure de peur élargie Évitement, tendance intrinsèque à lintégration de linformation
Certaines variables influencent le développement de lESPT Perception d incontrôlabilité et dimprévisibilité, sentiment dincompétence Styles cognitifs, mécanismes de défense
Ce modèle explique bien les symptômes B4, B5, C1, C2 B1, B2, B3, B4, B5, C1, C2, D B1, B2, B3, C1, C2, C4, C5, C6, C7
77
E. Comorbidité de lESPT
80 des personnes atteintes dun ESPT souffrent
ou souffriront dun autre trouble
Troubles associés syndrome dépressif
majeur autres troubles anxieux conduites
addictives risque suicidaire
78
Pourcentage de troubles comorbides
Comorbidité par sexe chez les personnes atteintes dESPT Hommes Femmes
Aucune comorbidité 12 21
Un trouble comorbide 15 17
Deux troubles comorbides 14 18
Pourcentage de troubles comorbides chez les
victmes souffrant dun ESPT Données tirées de
Kessler et al. (1995).
79
Comorbidité selon le sexe
Trouble comorbide Hommes Femmes
Dépression majeure 48 49
Dysthymie 21 23
Abus alcool 52 28
Abus drogue 35 27
TAG 17 15
Trouble panique 7 13
Phobie sociale 28 28
Phobie spécifique 31 29
Troubles présents de façon comorbide à lESPT
selon le sexe des victimes Kessler et al. (1995)
80
STRESS TRAUMA
Origine théorique SGA (modèles neurobiologiques) psychopathologie
Caractéristiques réaction biologique, physiologique, psychologique dalarme adapté focalise et mobilise dépassé parfois pathologique vécu propre du sujet lors de lévénement  rencontre manquée avec la mort  caractère irreprésentable de sa propre mort blessure psychique Cicatrisation Réparation Séquelles
Séquelles dun événement traumatogène liées au trauma et non au stress liées au trauma et non au stress
81
III. Travailler auprès de victimes traumatisées
A. Communication soignante
3 niveaux découte soignante
  • Le verbal Recueil de la parole du patient.
    Position psychologique du soignant pour recevoir
    la parole du patient
  • Le non verbal Confrontation entre le verbal et
    le non verbal
  • gt congruence
  • Les émotions et sensations Attention portée
    aux émotions accompagnant lévocation de la
    situation du patient répercussion des émotions
    sur les sensations corporelles
  • (ex anxiété gt maux de ventre)

82
Maniement de lécoute par le soignant
  • Décision du soignant de se rendre disponible pour
    le patient
  • Faire la part des choses entre
  • Le factuel formules de politesse
  • Le nécessaire verbalisation des symptômes
  • Lindispensable expression débordante (pleurs,
    repli)
  • Protection du soignant pour une écoute efficace
    (prendre du recul)

83
B. Le contexte traumatique un contexte
particulier
contact profond avec ce que la violence et la
méchanceté humaine entraînent comme séquelles
psychologiques
84
C. Les  capacités  de linfirmier
  • Bonne capacité de tolérance à lhorreur associée
    aux événements traumatogènes (exigence de base)

85
  • Entendre et accompagner des victimes peut être
    profondément bouleversant
  • Remise en question de notre propre conception du
    monde, de la vie ou de la nature humaine
  • Peut avoir un impact bouleversant sinon
    traumatisant sur nous
  • ? victimisation tertiaire
  • Souvent émotions très intenses (honte,
    humiliation, culpabilité, colère, rage, sentiment
    dinjustice, sentiment de trahison, désespoir)
  • ? savoir supporter le contact avec cette forte
    charge émotionnelle
  • Important de reconnaître ses propres émotions
    pour mesurer leur impact sur la relation
    thérapeutique

86
  • Être le plus alerte possible à nos propre
    réactions à légard de ce quils nous expriment
    et de ce quils ont vécu
  • Certaines expériences traumatisantes vécues par
    des patients peuvent nous rappeler nos propres
    expériences difficiles
  • ? tendance à ne pas aborder ce sujet à cause de
    la réaction que cela peut nous provoquer
  • Prévoir des mécanismes de ventilation des
    émotions que nous pouvons ressentir
  • ? soutien social (collègues/ amis attention peur
    victimisation tertiaire)
  • Se ménager dans le quotidien, adopter un mode de
    vie sain, loisirs, activités plaisantes,
    ressourçantes, apaisantes, positives

87
D. Rôle du thérapeute ?Rôle de linfirmier
88
  • Attitude très empathique et supportante
  • Ressenti de profonde trahison ?méfiance
  • Endroit où les victimes se sentent respectées,
    soutenues et comprises
  • Sentiment de confiance et de sécurité à
    privilégier ? ? de lempathie
  • Adopter une attitude de non-jugement
  • Tendance au jugement volonté de garder
    intactes nos croyances en un monde juste et
    bienveillant. Difficulté denvisager la
    responsabilité du hasard ou dautrui ( cela
    pourrait aussi marriver )
  • Même si la victime semble avoir fait une erreur
    de jugement lors du trauma, elle ne mérite pas
    quun tel événement lui arrive (stress dépassé)

89
  • Adopter une attitude détendue lors de la
    description de lévénement traumatique
  • La victime doit sentir
  • notre capacité à lentendre et à laccueillir
  • quelle na pas besoin de prendre soin de nous
    ou de nous ménager
  • quelle ne doit pas avoir honte et cacher des
    éléments du traumatisme
  • Mettre en évidence les ressources de la victime
  • Souligner son courage, sa détermination à
    entreprendre une démarche
  • Réactiver le soutien social disponible (amis,
    famille, psy, personnel médical)

90
  • Normaliser les symptômes
  • Être indulgent envers nous-mêmes et légitimer
    nos réactions
  • Normal de ressentir du dégoût, de lhorreur, de
    limpuissance
  • ? réactions humaines
  • Le patient a besoin de sentir que nous
    réagissons  humainement  à ce quil vit et que
    nous sommes à laise avec nos propres émotions
  • Lécouter
  • Prendre en considération lampleur de
    lévénement même si objectivement il nest pas
    stressant
  • Le plus important est le vécu du patient

91
Intervention durgence type débriefing requière
une formation spécifique et une expérience Ne
pas faire cela sans connaissance, peut être
délétère pour la personne
92
Devant une situation de crise, il est pertinent
penser à CAPRI (Dr RAULT)
Calme Attentif Positif Réactif Imaginatif
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CAPRI
Calme et confiance en soi gt influencent dans le
même sens le patient et les intervenants Les
déplacements sans précipitation Les mots
rythme tranquille Éviter les cris Seuls les
intervenants indispensables sont présents
  • Attentif à l'environnement, aux réactions des
    personnes impliquées
  • adapter son comportement
  • Positif
  • Expliquer tous les gestes techniques de la
    banale sonde à oxygène aux électrodes du scope
    (perçues comme agressives)
  • A proscrire expressions du type "la jambe est
    explosée", "ça saigne la rage", "le scope déconne
    encore" !!

94
CAPRI
Réactif Rester en alerte et avoir confiance dans
la communication
Imaginatif Éviter les expressions comme "ne vous
inquiétez pas", "n'ayez pas peur" Nécessaire de
trouver une autre manière de s'exprimer "je
comprends votre anxiété", "je perçois votre peur,
nous allons faire ce qu'il faut pour vous rendre
service"
95
IV. Etudes de cas
A. Mr A
M. et Mme A sont retraités. Un matin alors que
Mme A venait de partir à son cours de sport, M. A
se reposant dans sa chambre entendit un bruit
important au rez-de-chaussée. Trois hommes
cagoulés venaient de casser la baie vitrée de la
salle à manger. M. A fut roué de coups. Alors
quun des hommes le surveillait, les deux autres
fouillaient la maison à la recherche dargent
liquide. M. A se dit que sa femme allait bientôt
rentrer, et quaux vues de la situation et de ses
antécédents cardiaques, elle pourrait faire un
malaise. M. A a concentré tous ses efforts pour
se sortir de cette situation. Allongé par terre
dans le couloir, il essaya alors de senfuir par
la porte dentrée mais en fut empêché par les
agresseurs. Il décida de simuler une crise
cardiaque. Il fit semblant dêtre essoufflé, de
se tenir la poitrine, de ne pas se sentir bien.
Il demanda à avoir de lair car il avait
dénormes difficultés à respirer. Lhomme qui le
surveillait lassit dans un fauteuil. M. A
supplia lagresseur dêtre pris en charge par un
médecin. Lhomme alla demander conseil à ses
complices et M. A en profita pour séchapper par
la baie vitrée brisée et cria à laide. Les 3
hommes le rattrapèrent, M.A tomba et perdit
connaissance. Quand il se réveilla, les
agresseurs étaient partis. Il alla demander de
laide à la maison la plus proche. Sen suivirent
la police, les pompiers, le dépôt de plainte.
96
15 jours plus tard M. A ne présente pas de
cauchemars ni de flash back. Les difficultés à
sendormir des premiers jours ont disparu
aujourdhui. Il pense parfois à lévénement et
songe à sacheter une alarme et un chien. Il
habite toujours chez lui, il na pas changé ses
habitudes de vie mais reste quand même sur ses
gardes. Il se dit quil naurait peut être pas dû
descendre en entendant un bruit aussi violent. Il
dit quil faut quil accuse le coup, cest pour
cela quil a ralenti ses activités sociales. Mais
il compte dès la semaine prochaine retourner à
son club de bridge.
  • Diagnostic
  • Pas dESA
  • Absence critère A2
  • Absence symptomatologie post-traumatique

97
B. Mme P
Mme P travaille dans la station service dune
grande surface. A la fin de son service, au
moment ou elle sortait de sa cabine accompagnée
de lagent de sécurité, elle entendit des pneus
crissés et un bruit de moteur tonitruant. Une
voiture les a alors percutés. Mme P a été
projetée sur le capot de la voiture avant de
chuter sur le macadam. Elle sest relevée, un des
agresseurs a pointé une arme sur eux, elle sest
alors dit si je ne leur donne pas la caisse, je
vais mourir . Elle leur a donc jeté la caisse et
sest enfuie. Elle sest dirigée vers le magasin
ou lattendaient sa sœur et sa fille. Elle rentre
chez elle sans porter plainte. Chez elle, elle en
discute avec sa mère et sa sœur qui la
soutiennent de façon satisfaisante.
98
Un mois plus tard, elle est en arrêt de travail.
Elle fait beaucoup de cauchemars de la scène
traumatique, elle présente de nombreux réveils
nocturnes avec une difficulté de
ré-endormissement. La journée elle soccupe
beaucoup de sa fille et ne pense pas à
lévénement. Elle devient très irritable, ne sort
plus de chez elle sauf accompagnée et pour des
rendez-vous importants. Des quelle entend un
bruit dans la rue (crissement de pneu) elle
sarrête et attend que la voiture passe. Elle
refusait au début de retourner travailler dans
une station service mais acceptait de
retravailler dans une grande surface. Néanmoins
au cours du temps, ce refus de reprendre le
travail sest généralisé à tous les emplois.
Diagnostic Critères A1 A2 Reviviscences
Hypervigilance Évitement Altération
fonctionnement social Durée gt 1 mois
gt ESPT
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