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Diapositive 1

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La propagande Premi re partie G n ralit s ( vol d'oiseau) Erik Rydberg Groupe de recherche pour une strat gie conomique alternative www.gresea.be – PowerPoint PPT presentation

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Title: Diapositive 1


1
La propagande Première partie Généralités (à vol
d'oiseau) Erik Rydberg Groupe de recherche pour
une stratégie économique alternative www.gresea.be
2
une parenthèse de culture générale Dans le
langage courant, dans l'Entre-deux-guerres, le
mot est inconnu de tous la Propagande s'écrit
avec une majuscule et désigne la congrégation
fondée par le pape Grégoire VIII en 1597 pour la
propagation de la foi... Larousse universel en
deux volumes, Paris, 1923

3
un concept "mail-aimé" Du verbe propager
"multiplier par reproduction". Phrase entendue
"Tout cela, c'est de la propagande". Entendre par
là des nouvelles fausses, faites pour influencer
l'opinion. Le Petit Robert, Paris, 1987

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le mot prend un tour sinistre Paul Joseph
Goebbels, ministre nazi de la Propagande. En
1923, il déclare "L'Etat a un droit absolu dans
la supervision de la formation de l'opinion" La
propagande devient, et va demeurer, la signature
du régime nazi. Safire's Political Dictionary,
William Safire, New York, 1978.
5
les nazis n'ont rien inventé (ils étaient de bons
élèves) La première grande opération de
propagande gouvernementale est l'oeuvre du
président américain Woodrow Wilson. Elu en 1916
au milieu de la Première Guerre mondiale grâce à
un électorat non-interventionniste, il lui
fallait, rapidement, retourner l'opinion. Pour ce
faire, il a mis en place une agence de propagande
gouvernementale, la Commission Creel.. Elle fut
efficace. En six mois, elle a "transformé une
population pacifiste en une masse hystérique et
va-t-en-guerre", qui n'avait qu'une chose en
tête, casser de l'Allemand et sauver le monde. La
leçon n'échappera pas, plus tard, à
Hitler. Media Control, Noam Chomsky, New York,
2002.
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il y a propagande et propagande la p...
respectueuse et l'autre 1916, USA. 1917, URSS.
Deux planètes, deux visions du monde. Chez les
révolutionnaires russes, aux prises à la guerre
impérialiste, la propagande n'a rien de honteux
ou de souterrain. Il ne s'agit pas de manipuler
l'opinion, mais de l'éduquer, ouvertement. Cela
donnera l'agit-prop, contraction d'agitation et
propagande. Cela donnera des brigades sillonnant
le pays dans des "trains d'agitation"
peinturlurés de dessins et de slogans, tels
l'Etoile Rouge ou le Lénine n1 quinze voitures,
dont un wagon-théâtre, un wagon-cinéma (3.600 km
en 1919). Et cela donnera des lectures publiques
de la Pravda, des tracts-poèmes, signés
Maïakovski, des journaux mimés sur les places
publiques... C'est la propagande joyeuse, de
gauche. Le siècle rebelle, dictionnaire de la
contestation au XXe siècle, dir. E. de
Waresquiel, Larousse, Paris, 1999.
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back to basics propagande propagande Le mot
est en lui-même une propagande. Lorsqu'on
considère que la propagande est une chose néfaste
(influencer l'opinion), on fait, déjà, de la
propagande influencer l'opinion, c'est mal.
Lorsque, à l'inverse, on considère que c'est une
bonne chose (car il faut transformer le monde, un
autre monde est possible), on fait naturellement
aussi de la propagande. Aucun mot n'est neutre.
Toute parole publique est propagande.
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aucun mot n'est neutre (suffit de voir le
dictionnaire...) Dans les années 20, le Larousse
avait la neutralité affable de l'indifférence
académique. C'est ce qu'on exigeait de lui. La
propagande, on l'a vu, était alors une curiosité
religieuse, sans plus. Quelque septante plus
tard, le Larousse change son fusil d'épaule. La
propagande est devenue "L'action systématique
exercée sur l'opinion pour faire accepter
certaines idées ou doctrines." Ce n'est pas tout
à fait le spectre du bolchevique avec son couteau
entre les dents, mais presque. Le Larousse invite
donc l'honnête homme à se méfier. Ce faisant, le
Larousse devient lui-même propagandiste. C'est ce
qu'on attend de lui. Le Petit Larousse Illustré,
Paris, 1995.
9
L'art d'avoir toujours raison
10
L'art d'avoir toujours raison On y reviendra
11
La propagande Deuxième partie Une parenthèse
dialectique
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Pour une analyse correcte de la propagande Les
pensées de la classe dominante sont, à toutes
époques, les pensées dominantes  L'idéologie
allemande, Karl Marx, 1846.
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Atouts et limites de la propagande  La vie
sociale, dont la production matérielle et les
rapports qu'elle implique forment la base, ne
sera dégagée du nuage mystique qui en voile
l'aspect que le jour où s'y manifestera l'oeuvre
d'hommes librement associés, agissant
consciemment et maîtres de leur propre mouvement
social.   Le Capital, Karl Marx, 1867.
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La tâche urgente... ... la tâche urgente d'une
véritable analyse économique actuelle serait
plutôt de reprendre la  critique de l'économie
politique  de Marx sans succomber aux tentations
des multiples idéologies de la société
 postindustrielle   Le spectre rôde toujours,
Slajov Zizek, Paris, 2003.
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La tâche urgente, répétons-le ... consiste
aujourd'hui, pour l'organisation syndicale, en
une "reconquête idéologique". Cela signifie
notamment que "pour dissiper le brouillard
idéologique ambiant, il s'agit de se réapproprier
les outils de l'analyse critique du monde qui
nous entoure" et "rendre à nouveau évident le
clivage gauche/droite, fondé sur le partage de la
plus-value entre travail et capital afin de
transformer le rapport de forces qui le
détermine." Document d'orientation pour le
Congrès statutaire de la FGTB Wallonne des 11 et
12 mai 2006.
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Donc, reprendre tout à zéro...  La propriété
privée est un fait dont l'explication n'est pas
l'affaire de l'économie politique, mais qui en
constitue la base. (...) L'économie politique est
par essence la science de l'enrichissement. Par
conséquent, il n'y a pas d'économie politique
sans la propriété privée. Dès lors, toute cette
science repose sur un fait sans
nécessité.   Notes de lecture, Karl Marx, 1844.
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Donc, comprendre ce qui s'est passé...  Lorsque
les idéologues bourgeois découvrirent le sens de
la lutte entre les classes et le prolétariat, ils
devinrent peu à peu incapables d'étudier avec une
sérénité scientifique les phénomènes sociaux, ce
qui diminuera considérablement la valeur de leurs
ouvrages.   L'art et la vie sociale, George
Plékhanov, 1912.
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Donc, retourner aux sources... "Il est
intéressant de remarquer que les notions de base
du marginalisme, élaborées bien avant la
publication du Capital de Marx (1867), n'ont
connu le succès qu'à partir des années 1870. Leur
affirmation est peut-être à mettre en relation
avec la position sociale de la bourgeoisie, (..)
lorsqu'elle se trouva menacé par le mouvement
ouvrier, il devint opportun de détourner
l'attention d'un aspect devenu gênant." (A
savoir la valeur-travail). Intérêt et
pertinence de la valeur-travail, Angelo Reati,
Contradictions n63, 1990, Bruxelles.
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  • Donc, prendre de l'altitude,
  • prendre la juste mesure de l'oeuvre de démolition
    du mouvement ouvrier
  • Que fallait-il saper?
  • la possibilité d'une action collective
  • le principe d'égalité entre les hommes
  • l'idée de progrès fondée sur la raison
  • Misère du nietzschéisme de gauche, Aymeric
    Monville, 2007, Bruxelles.

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 L'opinion, ça se travaille...  Titre d'un
petit ouvrage de Serge Halimi et Dominique Vidal,
Paris, 2002.
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La vérité sort de la bouche des
généraux... L'opinion, vue par un général de
l'Otan. "Pour les bavures, nous avions une
tactique assez efficace. Le plus souvent, nous
connaissions les causes et conséquences exactes
de ces erreurs. Mais pour anesthésier les
opinions, nous disions que nous menions une
enquête, que les hypothèses étaient multiples.
Nous ne révélions la vérité que quinze jours plus
tard, quand elle n'intéressait plus personne.
L'opinion, ça se travaille comme le
reste." "L'opinion, ça se travaille...", Serge
Halimi et Dominique Vidal, Paris, 2002.
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La propagande Troisième partie De l'art, pour
le syndicaliste socialiste, d'avoir toujours
raison
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L'art d'avoir toujours raison On y est revenu
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Back to basics "L'art d'avoir toujours raison"
est un petit traité rédigé par le philosophe
Arthur Schopenhauer en 1830. En quelque 40 pages,
il condense en les énumérant les 38 stratagèmes
de la dialectique (art de la controverse) qui
permettent hé bien, tout juste d'avoir
toujours raison. On ne saurait trop en
recommander la lecture et l'étude. Il a été
republié en format poche par les Editions Circé
en 1990. Nous allons en voir quelques-uns.
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L'entubage par extension La technique de
l'extension est le premier stratagème décrit par
Schopenhauer (Chuppy pour les intimes). C'est
aussi une des plus courantes dans la propagande
et la contre-propagande. Chaque technique permet,
en effet, de déjouer les ruses de l'adversaire
ou de ruser avec lui. L'extension, c'est quoi?
Tout simple. C'est vous faire dire ce que vous
n'avez jamais dit. Les journalistes qui ont suivi
l'affaire Dutroux ont connu cela. S'ils avaient
des doutes sur le fait que Dutroux avait agi
seul, tout de suite, on jouait "l'extension"
donc, vous croyez à un complot?! Idem avec le
référendum sur le traité constitutionnel
européen. Vous êtes contre? Donc, vous êtes
contre l'Europe! Idem lorsque vous faites valoir
les points positifs de votre action syndicale
Oui, mais, la CGSP, ou la FGTB, et patati et
patata. Faut refuser naturellement. Obliger
l'adversaire à rester sur les rails. (Ou le faire
dérailler...)
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La faille fatale Chez Chuppy, c'est
l'avant-dernier stratagème, le 37ème. Mais, comme
il dit lui-même, il mériterait de figurer parmi
les premiers. C'est aussi un classique. En face
de vous, un type a un bon argument dans la
discussion mais, patatras, sa preuve est
"exécrable". Elle ne tient pas debout, il suffit
de la pousser un peu et elle tombe toute
seule. Exemple la privatisation du rail, des
services publics. Il y a une chance sur deux que
l'adversaire va argumenter sur la base non de
faits, mais sur du blabla idéologique. Le service
deviendrait plus efficace, il coûterait moins
cher, etc. C'est assez facile à démonter. Ce ne
sont que des "leçons apprises", des choses
"récitées par coeur" qu'il suffit de replacer
dans son juste contexte, celui du discours ânonné.
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Le truc du "isme" C'est le stratagème 32. Aussi
un classique. Il consiste à enfermer l'argument
adverse à l'intérieur d'une catégorie
généralement détestée. Vous rencontrerez Mais
c'est stalinisme, c'est du communisme, c'est du
totalitarisme, c'est du bureaucratisme, etc. Ce
sont des termes qui n'ont pas beaucoup de sens,
qu'on laissera à l'adversaire le soin de définir
pour ensuite porter le coup de grâce en quoi
cela nous concerne. Il peut naturellement, avec
prudence, être utilisé à rebours. Quand
l'adversaire vous énerve, vous dites Mais c'est
du manichéisme, c'est du sectarisme, c'est de
l'intégrisme épiscopal!
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Le truc imparable, la déstabilisation
absolue Stratagème 33. C'est lancer "C'est
peut-être vrai en théorie, mais en pratique,
c'est faux." Ou c'est peut-être vrai mais ça ne
marche pas, c'est peut-être vrai mais ça ne
s'applique pas, etc. Si vous êtes la victime de
ce sophisme, vous le démolissez au bulldozer
d'une raison juste, on ne peut en effet tirer que
des conséquences justes. (Donc, ici, réfuter
l'attaque comme étant une attaque contre la
raison, ce qui a toujours été la marque des
réactionnaires.) Maintenant, si vous êtes las,
n'hésitez pas à l'utiliser vous-même. Cela
déstabilise toujours, surtout chez des personnes
qui raisonnent sans assise théorique.
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De Schopenhaueur à Verhofstadt via Orwell
(1984) La propagande actuelle s'est fourbie de
nouvelles armes. Plus sophistiquées? C'est
selon. Stratagème actuel modifier les mots. On
remplace minimex par revenu d'intégration,
facteur par manager de proximité, service
permanent au recrutement par Selor (une marque de
savon?) et... service public par service
universel. Là, il faut lutter pied à
pied. Détruire les mots, c'est détruire la
mémoire collective, c'est vouloir un peuple
d'amnésiques. Les modifier en douce (universel,
cela sonne sympa), c'est, en l'occurrence,
masquer le démantèlement des acquis du mouvement
ouvrier. Le rail a été payé par la collectivité.
Là, on en fait cadeau au marché. C'est le
principe socialisation des risques,
privatisation des bénéfices. (Pointer, ici, la
division de la SNCB faisant porter sur les
épaules de la collectivité, les coûts
d'infrastructure, peu rentable.)
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Verhofstadt est-il un otage de la SNCB? La
presse, à chaque fois, utilise l'argument. Lorsqu'
il y a grève dans un service public, les usagers
sont "pris en otage". Il y a otage et otage. A
Volkswagen-Forest, il n'y avait pas d'otages. Les
chômeurs qui doivent justifier devant les
inspecteurs du Forem que l'économie ne crée pas
assez d'emplois pas des otages. Les travailleurs
qu'on menace de délocalisation s'ils n'acceptent
pas de travailler plus longtemps pour moins de
salaires pas des otages, non plus. Il n'y a que
les navetteurs qui, lorsqu'il y a grève, sont
pris en otage... Les otages d'un discours
antisyndical?
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Tout serait mieux si tout était
gratuit... L'idée n'est pas neuve. La gratuité
des transports en commun. Pourquoi non? Mais
peut-être faudrait alors étendre le principe. La
nourriture? Gratuite. Les loyers? Zéro euro, zéro
centime. L'essence? Pour rien. Les livres, les
journaux, les cinémas, les théâtres gratuits.
C'est un excellent thème de débat si on le mène
sérieusement. Pourquoi sortir les transports en
commun de l'économie de marché. Pourquoi pas tout
le reste?
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Il faut toujours raison garder. La raison
triomphera toujours, tôt ou tard. C'est ce qui
fonde la pensée scientifique socialiste.
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