Title: Diapositive 1
1La 152ème Demi-Brigade de Bataille (1794-1796)
21 février 1793 21 août 1794 (4 fructidor de lan II) Décret du Comité de Salut Public instituant lamalgame En pleine tourmente révolutionnaire et attaquée sur toutes ses frontières, la France fait appel au patriotisme de ses enfants depuis 1792, un formidable élan a permis de former 517 bataillons de volontaires qui ont renforcé ceux de larmée régulière. Cependant, lenthousiasme ne suppléant pas lexpérience, le décret du 21 février va créer 251 Demi-Brigades sur la base de deux bataillons de volontaires et dun bataillon régulier. Le dynamisme des uns et la discipline des autres vont faire de linfanterie française un instrument de guerre redoutable. Création à Landau en Palatinat de la 152ème Demi-Brigade de Bataille par amalgame des 2ème bataillon du 82ème de ligne (ex-Régiment de Saintonge créé en 1684 qui a participé à la guerre dIndépendance des Etats-Unis aux côtés de LA FAYETTE) 6ème bataillon des volontaires du Bas-Rhin 7ème bataillon des volontaires de la Marne
30 juillet 1795 La 152ème Demi-Brigade quitte les bords du Rhin pour les Alpes Maritimes La paix signée avec la Prusse en avril 1795 permet au Directoire de la République de soustraire une partie des troupes de lEst au profit de lArmée dItalie en campagne contre les Austro-Piémontais. En 40 jours de longues marches, exécutées sous la chaleur de lété, la 15-2, forte de 1500 hommes aux ordres du Commandant PROMPT, rejoint la Méditerranée. Seuls 1206 hommes parviennent à destination et sont affectés le 23 septembre au Corps Masséna, à Loano, sur la côte à environ une centaine de kilomètres au Nord-Est de Nice.
22 et 23 novembre 1795 Bataille de LOANO Le Général Schérer, Commandant en chef lArmée dItalie, décide dattaquer les fortes positions ennemies défendues par 50000 Austro-Piémontais. Les Français ne sont que 30000, affamés et démunis de tout (moins de 60 coups pour trois jours) la 15-2 est en réserve dintervention. Cest au sabre, à la baïonnette, au corps à corps, quelle aborde hardiment lennemi, le poursuit sur plusieurs kilomètres à la tombée de la nuit et le met en déroute le lendemain. Celui-ci perdra sur lensemble de la bataille 1500 tués, 4000 prisonniers et 48 canons (500 morts et 600 blessés français dont 49 et 178 pour la 15-2).
17 mars 1796 Le nombre de demi-brigades à faibles effectifs étant trop élevé, le Directoire, profitant dune période daccalmie aux frontières, procède à une restructuration la 152ème est dissoute.
Première inscription au drapeau "LOANO 1795".
2Le 152ème Régiment dInfanterie des Cohortes
(1813-1814)
13 mars 1812 Senatus Consulte créant les Cohortes Avant de sengager en Russie, Napoléon décide de créer une Garde Nationale les Cohortes. A raison dune par département, portant luniforme de lInfanterie, ces troupes sont formées dhommes jeunes et robustes, correctement instruits et bien encadrés.
11 janvier 1813 Senatus Consulte annonçant la naissance de 22 nouveaux régiments de ligne Suite à la désastreuse Campagne de Russie, Napoléon annonce aux 88 Cohortes du premier ban, par Senatus Consulte, quelles cessent de faire partie de la Garde Nationale pour entrer dans les rangs de ce quil reste de la Grande Armée. Des estafettes portent lordre de se mettre en marche 24 heures après réception du message en direction de lElbe (Allemagne du Nord), pour y être réorganisées, quatre par quatre en 22 régiments dinfanterie de ligne portant les numéros 135 à 156. Le 152ème Régiment naît ainsi de la fusion des 18ème Cohorte du Bas-Rhin 19ème Cohorte du Haut-Rhin 53ème et 54ème Cohortes du Pas de Calais
Févr.-mars 1813 A peine formé, le 152ème commandé par le Colonel REYNAUD, est appelé à réprimer le mouvement insurrectionnel des populations allemandes de la région de Hambourg, appuyées militairement par les troupes anglaises. Le 15-2 est omniprésent mouvements incessants de ses quatre bataillons, coups de main audacieux, attaques et défenses de forteresses se succèdent.
27 avril 1813 Prise de Harbourg Ce jour-là, le 152ème RI reçoit lordre de semparer dans les plus brefs délais de la place-forte de Harbourg, dans les faubourgs de Hambourg, où sont en train de se replier 1500 soldats russes et prussiens. Sous un feu particulièrement violent, quatre cadres du régiment réussissent à franchir le fossé ceinturant le fort puis à abattre le pont-levis, permettant ainsi à une compagnie de voltigeurs en attente de sengouffrer dans la place et de mettre lennemi en déroute et de semparer de la ville. Ce brillant fait darmes donne au Maréchal Davout un solide point dappui pour semparer quelques jours plus tard de Hambourg et de faire léloge du 15-2
mai 1813 à février 1814 Le 152ème RI participe aux difficiles opérations de la Campagne dAllemagne face aux coalisés de toute lEurope en 1813 (dont la bataille de Leipzig), puis au baroud dhonneur de la Campagne de France début 1814. Il sest engagé sans faillir dans tous les combats de cette lutte désespérée et y disparut, victime de son devoir. En février 1814, il reste 4 officiers et 35 hommes du rang inscrits aux effectifs du régiment.
Mars-avril 1814 Du régiment, subsiste encore organiquement le 5ème bataillon de dépôt situé à Strasbourg, qui sillustre lors du siège de cette ville en réussissant plusieurs sorties.
16 sept. 1814 Dissolution officielle du 152ème RI lors de la réorganisation de larmée de Louis XVIII.
Deuxième inscription au drapeau "HARBOURG 1813".
3Le 152ème Régiment Régional dInfanterie
(1887-1914)
1870 25 juillet 1887 La défaite dans la guerre contre lALLEMAGNE naissante prive la FRANCE de lALSACE-LORRAINE. Ce traumatisme national sera rapidement suivi dun sursaut dorgueil orchestré par les décideurs de lépoque qui réorganisent la société dans lesprit de la Revanche cest lépoque des Hussards noirs de la République , de la Marseillaise chantée quotidiennement à lécole dès le plus jeune âge devant une carte de FRANCE amputée de lALSACE-LORRAINE figurée en noir. Loi de réorganisation de lArmée Française Elle vise à créer 18 nouveaux régiments dinfanterie (à 3 bataillons) numérotés de 145 à 162 en récupérant les bataillons de forteresse regroupés autour des places fortes du Nord-Est et en les amalgamant par groupes de trois.
01 octobre 1887 Création du 152ème Régiment Régional dInfanterie à partir des bataillons de forteresse des 27ème R.I. (Dijon) 56ème R.I. (Chalons sur Saône) 134ème R.I. (Mâcon) En garnison dans les Vosges, à Epinal, de 1887 à 1905 (avec un bataillon à Bruyères en quartier dhiver), tout le Régiment passe lété en camp à Gérardmer pour entamer un dur entraînement en moyenne montagne. De cette époque date le surnom de "Grenadier des Vosges". A partir de 1905, le 152ème sinstalle à plein temps au Quartier Kléber, flambant neuf, de Gérardmer, à quelques kilomètres de cette ligne bleue des Vosges que tous rêvent de franchir afin de libérer lAlsace.
4Le 152ème dans la bataille des frontières
(1914-1915) Les "Renards de la montagne"
19 août 1914 Combat de la Croix de Wihr Ayant reçu lordre de semparer des Trois Epis, le 3ème bataillon du 152ème RI progresse sur les crêtes Nord de la vallée de Munster et rencontre les 1er et 2ème bataillons du 8ème Régiment de Landwehr Bavarois au niveau du Grand Hohneck (982 m alt.) réagissant instantanément par une habile et audacieuse manœuvre le III/152 bouscule les Bavarois qui laissent sur le terrain près de 300 morts et plusieurs dizaines de blessés prisonniers (21 tués et 27 blessés au 152ème). Ce succès, quelque peu oublié, démontre lexcellente préparation du 15-2 au combat de rencontre en terrain montagneux et boisé souplesse, silence, rapidité dexécution, cohésion caractérisent cette manœuvre qui a été aussi sa première épreuve de feu. Un fier esprit de corps commence à animer ces fantassins dont la réputation inspire de plus en plus le respect, voire la crainte chez lennemi. Un autre surnom circule dans les 2 camps pour désigner le 15-2 "les renards de la montagne".
13 septembre 1914 Le 15-2 est rappelé côté vosgien, dans le secteur de Saint-Dié, et reçoit lordre de semparer du piton fortifié du Spitzemberg (641 m. alt.) barrant les accès Est de cette ville.
16-25 septembre 1914 Combats du Spitzemberg (152 aux ordres du LCL GOYBET depuis le 30 août).
16 sept. 1914 20 sept. 1914 21 au 25 sept. Reconnaissances et mise en place sur ligne dattaque. A la 4ème attaque, le piton tombe débouché surprise en fin daprès-midi, sans préparation dartillerie, et assaut à la baïonnette pour semparer du sommet où les Allemands sont retranchés dans les ruines dun vieux château féodal. "Lapocalypse" en 4 jours, le sommet tenu par le 152ème va recevoir 15 000 obus de calibre 105 à 220, mais toutes les contre-attaques allemandes pour reprendre le piton échouent. Bilan plus de 600 tués, blessés et disparus.
Première citation à l'ordre du Corps d'Armée avec
étoile de vermeil
25 décembre 1914 4 janvier 1915 Combats de Steinbach (152 aux ordres du LCL JACQUEMOT) La prise de ce village est indispensable pour quune attaque française en direction de la Plaine d'Alsace puisse déboucher de la vallée de la Thur. Mal renseigné sur le degré de fortification du village et des deux points dappui tenus par les Allemands, le Commandement français engage le 15-2 et le 213ème R.I. le jour de Noël dans une attaque de débordement du village par le Nord et le Sud. Ce qui devait être une attaque éclair se transforme, face à une résistance acharnée, en huit jours de féroces combats au corps à corps, de jour et de nuit, où il faudra semparer une à une de maisons fortifiées et de tranchées remplies deau glacée. Les évacuations pour pieds gelés seront nombreuses. Combats de rue dans Steinbach dune rare intensité le village ravagé par les incendies tombe entre nos mains dans la nuit du 03 janvier, la route de Cernay est ouverte mais les deux régiments épuisés ne peuvent se risquer dans un autre combat de rue. Bilan 167 tués, 374 blessés, 23 disparus au 152ème.
Deuxième citation à l'ordre de lArmée avec palme
5Le 152ème dans la bataille des frontières
(1915) Les "Diables Rouges"
23-26 mars Première bataille de lHARTMANNSWILLERKOPF LHartmannswillerkopf, également connu sous le nom de "Vieil Armand" et abrégé en HWK dans les communiqués militaires est une montagne culminant à 956 m cest un observatoire de tout premier ordre, car aucun sommet aussi élevé nest aussi proche de la plaine dAlsace. De ce sommet, toute la logistique allemande entre Colmar et Mulhouse peut être observée et donc coupée. Les Allemands nont ici quun objectif défensif interdire la prise de cet observatoire par les Français, mais en cas de perte, ils sacharneront à le reprendre quelquen soit le prix. Pris le 25 décembre 1914 par les Chasseurs Alpins, il est repris en janvier 1915 par les Allemands qui y effectuent des travaux défensifs titanesques. Quand le 15-2 intervient, tous les efforts de la 1ère Brigade de Chasseurs pour reconquérir le sommet sont restés vains.
Le 1er assaut vers lHWK ne parvient quà 200 m du sommet. 2ème assaut sous la neige, lennemi est submergé, culbuté, le sommet conquis et même largement dépassé. Les Allemands ont perdu 1 800 hommes mais le 152ème compte 130 tués et près de 400 blessés. Cest ici que 15-2 sest vu attribué par les Allemands son plus beau surnom de bataille "Teufelsregiment", "le Régiment du Diable".
Troisième citation à l'ordre de lArmée avec
palme
25 avril Deuxième bataille de lHARTMANNSWILLERKOPF Les Allemands ne peuvent admettre la perte de lHWK qui fragilise tout leur dispositif. Ils lancent une contre-attaque de grande envergure avec 6 bataillons dont 2 bataillons délite de la Garde Impériale appuyée par un bombardement dartillerie inouï. Le 15-2 tient tête quelques heures mais sincline, submergé dans la soirée. Le sommet perdu sera partiellement repris le lendemain. 14 officiers et 811 hommes manquent à lappel. Le LCL JACQUEMOT est blessé dans son P.C. touché de plein fouet par un obus. Le LCL POUMAYRAC prend le commandement.
Mai-juin Reconstitution du régiment à Saint-Amarin, reprise de linstruction et recherche dune nouvelle cohésion.
21-22 décembre Troisième bataille de lHARTMANNSWILLERKOPF Ultime attaque française sur lensemble du secteur de lHWK avec seulement une division (16 bataillons) pour 6 kilomètres de front. Objectif du 15-2 le sommet de lHWK.
Après une préparation dartillerie de 5 heures et 15000 coups, assaut irrésistible des "Diables Rouges" quaucune résistance ne parvient à arrêter. Le sommet est pris, de même que les pentes Est de la montagne. 1500 prisonniers sont ramenés vers larrière, mais le 15-2 a perdu plus de 400 soldats. Les lignes sont trop étirées, lartillerie ne peut appuyer le régiment situé à contre-pente. La nuit tombe sans que le dispositif ait pu être renforcé.
A laube du 22 décembre, réaction allemande fulgurante trois régiments contre-attaquent et après huit heures de combat au fusil, à la baïonnette, à la grenade, au corps à corps, le 152ème est submergé, débordé, cerné de toutes parts, succombe sous le nombre. Le "Vieil Armand", "mangeur dhommes" vient de dévorer tout un régiment 48 officiers et 1950 hommes manquent à lappel. LHWK est devenu "la Montagne Sacrée du Régiment".
25 décembre Les survivants regagnent Saint-Amarin et début 1916, le 152ème est reconstitué à Saulxures-sur-Moselotte (Vosges) à partir dun prélèvement dans trois armées dune section par régiment.
Troisième inscription au drapeau "ALSACE
1914-1915"
6Le 152ème dans la bataille des tranchées
(1916-1918)
janvier à juillet 1916 20 juillet 1916 3-4 septembre 1916 Le régiment est en ligne dans différents secteurs des Vosges linstruction reprend, il refait aussi sa cohésion. Son sacrifice à lHWK lui évite "lEnfer de Verdun". Le 15-2 quitte les Vosges pour la Somme où, depuis trois semaines, a débuté une offensive franco-anglaise de grande envergure destinée à soulager la pression allemande sur Verdun. Combats de Clèry-sur-Somme Le 152ème participe à lattaque et la prise de ce village par la 66ème D.I. Il sy distingue en semparant dès le premier jour de tous les objectifs qui lui avaient été fixés. Attaque limitée, bien appuyée par lartillerie, largeur de front réduite, bonne coordination pour les relèves, la cruelle leçon de lHWK est bien assimilée mais les pertes sont quand même de 217 morts et 359 blessés.
15-27 octobre 1916 Combats de Sailly-Saillissel (Somme) Lattaque de ce village, situé sur une petite hauteur, par la 40ème D.I. que le 15-2 est venu renforcer, est préalable à une offensive plus large.
15 octobre 1916 28 octobre 1916 au 13 mars 1917 13 nov. 1916 15 janvier 1917 Mai-juillet 1917 22 mai 1917 Sans reconnaissances préalables, à la tombée de la nuit, sans préparation dartillerie (pour ne pas alerter lennemi), après une mise en place en souplesse et en silence, les "Diables Rouges" attaquent et, avant la fin de la nuit, semparent du village, pourtant puissamment fortifié, de 200 prisonniers et 3 mitrailleuses. Dans les jours qui suivent, ils consolident le dispositif et réussissent à conserver le terrain conquis malgré de nombreuses et violentes contre-attaques allemandes. Bilan 94 morts, plus de 900 blessés. Remise en condition à Corcieux (Vosges), puis montée en ligne dans des secteurs "calmes" Belfort, Sundgau alsacien. Le 152ème rejoint la 164ème D.I. quil ne quittera plus jusqu'à la fin de la guerre. Le LCL BARRARD prend le commandement du Régiment. Dans le brasier du Chemin des Dames Engagé un mois après le début de cette désastreuse offensive, le 152ème se voit confier des missions particulièrement délicates quil remplira sans faillir. Grâce au capital confiance régnant dans le régiment, il surmontera la crise morale de ce printemps 1917 et se révèlera une référence dexcellence pour les autres unités. Prise du Plateau des Casemates (Aisne) En moins dune heure, grâce à une préparation méticuleuse, à une conduite parfaite et une énergie farouche, les "Diables Rouges" se rendent maîtres du plateau et le conservent. Bilan 89 morts et 208 blessés. Le régiment accumule les félicitations.
Quatrième citation à l'ordre de lArmée avec
palme
Quatrième inscription au drapeau "SOMME 1916"
7Le 152ème dans la bataille des tranchées
(1916-1918)
25 juin 1917 Reprise du Plateau dHurtebise Cette ligne de crête en forme de plateau étroit permettant davoir des vues sur tout le secteur a été partiellement reconquise par les Allemands le 17 juin. Un remarquable assaut du 3ème bataillon du 152ème permet en un seul élan de semparer de tous ses objectifs avec "peu" de pertes 63 morts, 258 blessés. Au cours de cet assaut, un exploit original la capture par le médecin et laumônier du régiment de 150 Allemands dans la "Grotte du Dragon", vaste carrière souterraine.
Cinquième citation à l'ordre de lArmée avec
palme
10 juillet 1917 Pour ses deux citations supplémentaires, le 15-2 est le premier régiment à se voir attribuer la fourragère jaune aux couleurs de la Médaille Militaire, remise officiellement à Paris le 14 juillet 1917 par Raymond POINCARE, Président de la République.
3 au 22 juillet 1917 Repos du régiment à larrière, région de Féré-en-Tardenois, abrégé par la détérioration de la situation sur le Chemin des Dames. Lennemi a reconquis le Plateau des Casemates.
24 juillet 1917 Le 15-2 stoppe lavance allemande, mais échoue dans la reprise du plateau, et perd 120 tués et disparus.
août à octobre 1917 Repos à Courthiésy (Marne), visite du Général PETAIN, Chef dEtat-major, puis montée en ligne secteur de Reims (Marne) "Le 15-2, le plus beau fleuron de l'armée française."
1er novembre au 15 décembre 1917 En ligne dans le secteur de Verdun, à Bézonvaux, très peu de combats mais une vie quotidienne éprouvante dans un cloaque immonde où lennemi est le froid, la pluie glacée, la boue, les poux, les rats attirés par les cadavres en décomposition.
27 décembre 1917 au 23 mai 1918 En ligne dans le secteur de Lunéville le régiment est persuadé que son arrivée dans ce secteur présage dune offensive imminente des Allemands calme plat durant 5 mois.
28 mars 1918 Le LCL MEILHAN prend le commandement du 15-2.
30 mai au 3 juin 1918 Retour dans lAisne La paix signée entre les Russes et les Allemands en mars a libéré des dizaines de régiments allemands qui viennent renforcer le front Ouest. Ceux-ci tentent donc les offensives de la dernière chance, car il leur faut vaincre avant larrivée massive de troupes américaines. Le 27 mai, les Allemands percent le front au Chemin des Dames et progressent de 25 km en deux jours vers le Sud-Ouest. La 164ème DI (devenue Division du Dragon) intervient dans le secteur Nord-Ouest de Château-Thierry.
30 mai-1er juin 1918 Difficile mission de freinage entre le Bois des Bonnes et Bois Belleau.
2-3 juin 1918 Coup darrêt sur les lisières Nord-Est de Lucy-Bocage les Allemands sont stoppés, le 15-2, après trois années de guerre de positions, a su très vite réapprendre tous les mécanismes de la manœuvre mobile enseignés avant 1914. Bilan plus de 600 tués et blessés.
Sixième citation à l'ordre de lArmée avec palme
Cinquième inscription au drapeau "LAISNE
1917-1918"
8Le 152ème dans la bataille des tranchées
(1916-1918)
5 juin au 1er juillet 1918 Repos et reconditionnement sur les bords de la Marne à Saucy-sur-Marne (20 km au Sud-Ouest de Château-Thierry).
18-25 juillet. 1918 Deuxième bataille de la Marne Contre-offensive majeure lancée par Foch avec les 3ème, 5ème, 6ème, 9ème et 10ème Armées, renforcées de 5 Divisions d'Infanterie U.S., et appuyée par 320 chars.
18 juillet 1918 La "Division du Dragon", avec au centre de son attaque un bataillon du 15-2, rompt le front sur 4 km de large en 4 heures, les Diables Rouges ont progressé de 4 km et se sont emparés de 150 prisonniers, 10 mitrailleuses et 3 canons de 77.
19-20 juillet 1918 Poursuite de la marche offensive et réduction des fermes fortifiées.
22-25 juillet 1918 Tout le 152ème, appuyé par une section de chars, passe en tête de la Division pour lattaque du Bois du Châtelet où lennemi sest installé en défense ferme. Après trois nuits et deux jours, le bois est enlevé de haute lutte 242 prisonniers, 2 canons, 6 "minenwerfer", mais 105 tués et 529 blessés manquent à lappel. En 8 jours, la Division aura progressé de 24 kilomètres, se sera emparée de 12 villages, fait 600 prisonniers et pris 27 canons.
Septième citation à l'ordre de lArmée avec palme
Sixième inscription au drapeau "LOURCQ 1918"
28 juillet au 20 septembre1918 La 164ème D.I. "se promène" de secteur en secteur et alterne les missions de relève et de réserve dintervention.
21 septembre 1918 Embarquement en train à Château-Thierry, direction Gravelines dans les Flandres.
25 sept. au 11 novembre 1918 2 au 4 octobre 1918 Lultime campagne, la Belgique Trois divisions françaises, dont la 164ème, sont placées en renforcement dun Groupe dArmées, commandé par le Roi des Belges, lui-même subordonné au Haut-Commandement interallié. Mission après rupture du front, libérer le territoire belge jusqu'à la frontière hollandaise. Campagne usante pour le moral pluie incessante, boue, paysage plat bloquant toute manœuvre à labri des vues et des coups ennemis, le 15-2 se distingue dans les durs combats pour la prise de Roulers quil paie du sang de 66 tués, 147 disparus et 318 blessés.
Septième inscription au drapeau "ROULERS 1918"
11 novembre 1918 Armistice.
22 novembre 1918 Le drapeau et une compagnie du 15-2 défilent pour lentrée du Roi des Belges à Bruxelles.
5 juillet 1919 Décision dattribution de la CROIX DE LA LEGION DHONNEUR au Drapeau du 152ème RI.
2 août 1919 Le 152ème, commandé par le COL BARRARD sinstalle à Colmar où il occupe 1er bataillon le Quartier Rapp, 2ème bataillon le Quartier Macker (actuelle cité administrative), 3ème bataillon le Quartier Lacarre (actuelle Gendarmerie) ou Quartier Abattucci à Neuf-Brisach (de 1921 à 1930).
9La Seconde Guerre Mondiale Le 15.2 dans la
Blitzkrieg
3 septembre 1939 Déclaration de guerre le 15-2, commandé par le COL GILLIOT, est en position de couverture le long du Rhin où il construit des casemates.
octobre à décembre 1939 Cantonnement dans le Sundgau travaux dobstacles antichars.
4 janvier 1940 Le Général de LATTRE de TASSIGNY prend le commandement de la 14ème DI, "la Division des As" (2ème, 4ème, 31ème BCP, 35ème RI, 152ème RI).
18 avril - 12 mai 1940 En réserve dintervention, secteur de Lunéville. Les 12 et 13 mai embarquement durgence en train pour les 1er et 2ème bataillons, direction le département des Ardennes. Depuis le 10 mai, les Panzerdivisionen allemandes sont entrées en Belgique et au Luxembourg et foncent à travers le massif des Ardennes.
14 mai 1940 Alors que les chars allemands ont commencé le franchissement de la Meuse depuis le 13 mai, débarquement des "Diables Rouges" en gare de Pont-Faverger (23 km à lEst de Reims), les derniers 35 kilomètres se feront en autobus parisiens réquisitionnés puis 15 km à pied. Mise en place à la tombée de la nuit, sans aucune reconnaissance sur un terrain inconnu, les blindés allemands nétant plus quà une dizaine de kilomètres à lEst.
15 mai 1940 Combats de La Bascule, de Bouvellemont, et de Hte Chagny Dramatiques combats pour les 2 bataillons engagés hâtivement, dans la confusion la plus totale, mission tenir coûte que coûte une ligne de crête dite "Crête Mouton" entre le carrefour de la Bascule et le village de Chagny et en interdire tous les axes venant de lEst jusqu'à larrivée du gros de la 14ème D.I. Face au 152ème les avant-gardes des 1ère, 2ème et 10ème Panzerdivisionen du 19ème Panzerkorps (commandé par le théoricien du combat blindé Guderian) en offensive vers lOuest. Les compagnies du 1er bataillon réussissent à contenir les reconnaissances allemandes jusquen début daprès-midi à Baâlons et à Chagny. Au carrefour de la Bascule, les seuls moyens antichars du 2ème bataillon, 2 canons de 25 mm, prennent à partie les premières colonnes de blindés de reconnaissance et en détruisent neuf (peut-être treize) avant dêtre pris sous un violent tir de mortier et dartillerie, puis submergés par linfanterie mécanisée dans laprès-midi. Les Allemands ayant pris pied sur le plateau peuvent alors prendre à revers les "verrous" de Baâlons, Bouvellemont et Chagny en fin de journée. Malgré lhéroïsme des défenseurs, sans moyens antichars, ceux-ci sont rapidement réduits. Les sections, voire des groupes isolés, profiteront de la nuit pour se replier vers Rethel. Cette journée aura coûté au 152ème 380 hommes hors de combat.
16 au 20 mai 1940 Combats de Rethel Le 3ème bataillon, indemne, et la 14ème DI, recueillent à Rethel les rescapés du 1er et du 2ème, puis sinstallent sur lAisne, pour en interdire le franchissement. Les Panzers, continuant à progresser vers lOuest, ne cherchent pas à franchir, mais Rethel devient pour la logistique allemande un nœud routier important quil leur faut contrôler. Un convoi de 15 camions est détruit le 16 mai.
17 au 18 mai 1940 Echec des violentes attaques allemandes sur Rethel marquées par datroces combats, au corps à corps, de nuit, dans le cimetière militaire allemand de 14-18 au Nord de la ville. Nouvelles attaques les 19 et 20 mai le Nord de la ville est investi, mais le 152ème et le 35ème tiennent les ponts sur lAisne et le canal.
Huitième inscription au drapeau "RETHEL 1940"
10La Seconde Guerre Mondiale Résistance Auvergne
Juillet 1940 Lattitude du 152ème lors de la Campagne de France de mai-juin, associée à son brillant comportement lors de la Grande Guerre, déjà souligné par le Maréchal Pétain, lui permet déchapper à la dissolution et devenir le Régiment de Tradition de lAlsace au sein de la 13ème Division Militaire de larmée darmistice. 1er bataillon et E.M. en garnison à Montluçon. 2ème bataillon ("bataillon dhonneur du Maréchal Pétain") à Vichy. 3ème bataillon en garnison à Lapalisse (mission de garde de la ligne de démarcation). Si linstruction militaire était réduite à sa plus simple expression, en raison dune dotation très contingentée par la Commission darmistice de larmement collectif et lourd, léducation physique et sportive soutenue et les compétitions sont les vecteurs privilégiés du maintien du moral et de la cohésion.
Janvier 1942 En raison de multiples plaintes émanant de la commission darmistice au sujet du "mauvais esprit frondeur" dont les Diables Rouges semblent coutumiers à Vichy, le 2ème bataillon doit quitter cette ville pour rejoindre Montluçon. En secret, un certain nombre de cadres du 152ème prépare la renaissance de larmée française.
11 nov. 1942 Larmée allemande envahit la Zone Libre.
27 nov. 1942 Le 15-2 est désarmé à Montluçon.
1er déc. 1942 Dissolution de larmée darmistice.
Septembre 1942 Le CBA COLLIOU, commandant du 3ème bataillon, passe dans la clandestinité et rejoint lO.R.A. (Organisation de Résistance de lArmée). Des armes, des munitions, des tenues de combat sont dispersées dans des caches dans les Monts dAuvergne.
Novembre 1942 à janvier 1943 Colliou organise la Résistance dans lAllier avec certains de ses anciens cadres et dautres résistants. Son but secret faire renaître le Régiment.
Mars 1943 Recherché par la Milice, Colliou devient "Roussel", son réseau sétend, commence quelques coups sur des objectifs à sa portée sabotage de voies ferrées...
Mai-juin 1944 Structuration du Groupement Roussel en compagnies, sections, lemblème du "DIABLE ROUGE" réapparaît. Grâce aux parachutages darmes U.S., des centaines de maquisards peuvent être équipés. Les missions de sabotage samplifient attaque de dépôt de munitions, déraillement de train en tunnel...
12-14 août 1944 Combats du Lioran la garnison allemande dAurillac en repli est prise à partie et perd 200 hommes.
Fin août 1944 Les résistants du LCL COLLIOU sous le numéro 152 et sous lemblème du "Diable Rouge" participent à la libération de Lapalisse, Digoin, Moulins, Clermont-Ferrand.
6 septembre 1944 Tous les maquis F.F.I. dAuvergne, du Bourbonnais, le Groupement Colliou sont regroupés dans la "Division Légère dAuvergne" (7000 hommes).
11La Seconde Guerre Mondiale Renaissance du 15.2
10 septembre 1944 Le Groupement Colliou chargé dintercepter une colonne allemande en repli à St Pierre-le Moutier sur lAllier fait 800 prisonniers soldats dont un officier général.
1er octobre 1944 COLLIOU prend le commandement de la Division qui, faute darmement lourd et moderne et de moyens de transmissions, est remaniée en "Demi-Brigade dAuvergne" à 4 bataillons. Elle est intégrée dans la 9ème D.I.C. (Division dInfanterie Coloniale) selon le principe de lamalgame absorption par la 1ère Armée Française des unités FFI, tout en leur conservant une spécificité. Mouvement par la Bourgogne, vers le Jura et la vallée du Doubs.
9 novembre 1944 La "Demi-Brigade dAuvergne" devient "Régiment dAuvergne" tout en conservant son armement et son matériel hétéroclite issu des maquis autobus-gazogènes, gazobois, véhicules de tourisme, bétaillères...
14-18 novembre 1944 Combat des Boucles du Doubs Dernière ligne de résistance allemande avant la trouée de Belfort, le Régiment dAuvergne et le 9ème R.T.S. ont en face deux, 2 bataillons dinfanterie appuyés par une dizaine de blindés et un groupe dartillerie. Malgré la résistance acharnée, les mines, le froid et la neige, les villages de Lucelans et Villars sous Ecot sont pris à lennemi qui bat en retraite et na pas le délai suffisant pour se réorganiser. Tout son dispositif au Sud de Belfort est crevé, la route de lAlsace est ouverte.
21 novembre 1944 Pour honorer les combattants volontaires F.F.I. et leur chef, le Général de Lattre de Tassigny redonne au Régiment dAuvergne le numéro 152, son drapeau, sauvé et caché en novembre 1942, est récupéré.
26 novembre 1944 Combats de lOberwald Depuis le 18 novembre, sans attendre la chute complète de Belfort, la 1ère Division Blindée, soutenue par la 9ème D.I.C. fonce le long de la frontière suisse, par la D 463 vers Delle, Seppois puis le Rhin et latteint le 19 au soir. Le 21 Novembre, Mulhouse est libérée. Un seul axe, la D 463, parallèle à la frontière suisse et à moins de 5 km de celle-ci, assure les communications arrières de la 1ère D.B. Le 26, une vigoureuse contre-offensive allemande doit couper cet axe logistique prioritaire dans le secteur tenu par le 152ème R.I. Débouchant du Bois de lOberwald, au Nord de la départementale, deux bataillons en attaque, appuyés par des chars et de lartillerie, percent le dispositif du I/152 (fragilisé par la vétusté et linopérabilité de ses véhicules organiques civils dont il était encore doté). La D 463, "cordon ombilical" de la 1ère D.B., est coupé vers 10 heures. Les premières contre-attaques échouent, la situation devient dramatique les convois logistiques de la 1ère D.B. ne passent plus. Devant la gravité de la situation, un escadron de chars du 2ème Dragon est mis à disposition du 15-2, et un Bataillon du 9ème Zouaves vient renforcer les II/2 et III/152 pour une furieuse contre-attaque dans laprès-midi. La route est reprise, lennemi reflue vers le Nord laissant 150 morts sur le terrain. Le 15-2 compte 47 tués, 12 disparus et 170 blessés.
12La fin de la guerre et laprès-guerre (1946-1955)
Décembre 1944 janvier 1945 Le régiment est en ligne à lOuest de Mulhouse face au bois de Nonnenbruch. Fin janvier, 60 soldats sont évacués, les pieds gelés.
8 février 1945 Six jours après la libération de Colmar, le régiment retrouve son ancienne garnison.
10 février 1945 Le Général de Gaulle, à Colmar, sur la place Rapp, remet au COL COLLIOU le glorieux Drapeau de son Régiment, consacrant ainsi officiellement sa renaissance.
février à mai 1945 Le 15-2 participe à la Campagne dAllemagne au sein de différentes divisions de la 1ère Armée. Le 21 avril il entre le premier à Stuttgart, et termine la guerre sur les bords du Lac de Constance, à Radolfzell, qui devient son secteur doccupation jusquen avril 1946.
Pour lensemble des combats de 1944 et 1945
huitième citation à l'ordre du Corps dArmée
pour le III/15.2
Neuvième inscription au drapeau "RESISTANCE
AUVERGNE 1944"
30 avril 1946 Le 152ème R.I. devient 152ème B.I. à 3 compagnies et rejoint le village alsacien de Mutzig où il tiendra garnison jusqu'en 1955. Restrictions budgétaires, lois de dégagement de cadres larmée métropolitaine est sacrifiée aux nécessités de la Reconstruction mais aussi de la Guerre dIndochine (moins de 900 hommes, armement hétéroclite...).
1er mai 1949 Dans le contexte de Guerre Froide et de création de lOTAN, la France a besoin de gros régiments dans lEst Dissolution du 152ème B.I. et renaissance du 152ème R.I en amalgamant le 152ème B.I. devient le 1er bat., garnison à Mutzig le 23ème B.I. (Drachenbronn) devient le 2ème bat., garnison à Strasbourg le 32ème B.I. (Granville) devient le 3ème bat. , garnison à Colmar le 67ème B.I.P. (Soissons) devient le B.C.S. , garnison à Strasbourg
1er mars 1955 Le 152ème est à nouveau restructuré, dabord en le scindant en deux R.I. 152ème à 4 compagnies et Dépôt à Colmar, 153ème à Strasbourg. Puis lamalgame dun escadron du 31ème Régiment de Dragons permet au régiment dêtre renforcé en chenillettes "half-track".
17 mars 1955 Le nouveau 15-2 sinstalle dans son quartier de tradition (Quartier Rapp), bref séjour, puisque trois mois après, la situation en Algérie empirant, le gouvernement prend la décision dy envoyer les régiments dappelés.
10 juin 1955 Le Régiment fait mouvement vers Marseille où il embarque.
13La campagne dAlgérie (1955-1962)
Juin à septembre 1955 Opérations de police en Grande Kabylie (à lEst dAlger).
Octobre 1955 à avril 1958 Veille à la frontière tunisienne, secteur de Sédrata - Soukh-Ahras (dans lest constantinois). Dans cet immense secteur, les "Diables Rouges" sont confrontés à des missions inhabituelles il faut tout savoir, tout contrôler, tout protéger, être en mesure dintervenir à pied ou héliporté en liaison avec dautres unités paras (9ème R.C.P., 1er R.E.P.). Il faut aussi construire des écoles, instruire la jeunesse, soigner... En un mot, PACIFIER, jour après jour.
27 avril au 4 mai 1958 La bataille de Soukh-Ahras Le 27 avril, afin dobliger les troupes françaises à disperser leurs efforts, deux "faïleks" (bataillon rebelle denviron 1 000 hommes lourdement armés) franchissent simultanément, en force, la "Ligne Morice", barrage électrifié le long de la frontière tunisienne. Puis elles éclatent en "katibas" de 200 hommes. Une grande opération héliportée interarmes associant le 1er R.E.P., les 9ème et 14ème R.C.P. et le 152ème R.I. est déclenchée. Durant six jours, héliportages, bouclages, ratissages, embuscades, réductions de résistances se succèdent pour aboutir à léchec complet pour les rebelles plus de 246 hors-la-loi tués, plusieurs centaines prisonniers, de nombreuses armes saisies.
Mai 1958 à janv. 1962 Garde le long de la "Ligne Morice". Le 15-2 est réorganisé en deux bataillons avec deux Etats-Majors Tactiques (EMT).
janv. à avril 1962 Missions urbaines dans les localités de lAlgérois Patrouilles, "Check-point", défense de points sensibles dans la capitale.
10 avril 1962 Installation du régiment au Camp de Zeralda (25 km à lOuest dAlger).
1er juin 1963 Le régiment est restructuré en deux bataillons de deux bataillons.
31 janv. 1964 Dissolution du I/152.
25 mai 1964 Le II/152 quitte lAlgérie 94 "Diables Rouges" y ont laissé leur vie.
1er juin 1964 Le 152ème R.I. est recréé à Colmar (au Quartier Bruat) qui le fête avec émotion le 10 juin.
14Retour à Colmar (1964-1990)
Le 152ème R.I.F.T. "les Commandos dAlsace"
(1964-1976)
Juillet 1964 Devenu Régiment dInfanterie des Forces du Territoire de la 6ème Région Militaire, avec un effectif de 800 hommes (trois compagnies Commandos, une C.C.S. et deux S.R.) avec mission de D.O.T. (Défense Opérationnelle du Territoire). Ses Compagnies Commandos se préparent donc, en cas dinvasion du territoire national, à un combat de type guérilla nécessitant rusticité, endurance et bonne connaissance de la zone dengagement (Vosges et Alsace). Les trois pôles dinstruction en sont les camps régimentaires, les séjours en C.E.C. et les Vosges, terrain de prédilection, parfaitement adapté à la nature des missions du 15-2. En mobilisation, il dérive trois compagnies de réservistes.
4 novembre 1965 Les "Diables Rouges" reprennent possession, après le départ du 8ème R.H., de leur quartier de tradition le Quartier Rapp. Le Quartier Bruat passe au C.M.104.
Le 152ème RIMéca (1976-1984)
1er juillet 1976 automne 1976 Véritable révolution pour les cadres du régiment, le 15-2 devient Régiment Mécanisé de la 7ème D.B. et passe à 1139 hommes, structuré en deux escadrons à 13 chars AMX 13, deux compagnies mécanisées à 13 VTT (Véhicules Transport de Troupes), une C.C.A.S. (compagnie de commandement dappui et de services) et un G.I.. Il sinstalle pour la première fois de son histoire au Quartier Walter, "évacué" par le 57ème R.A., et plus adapté à recevoir des véhicules lourds, mais conserve Rapp pour son G.I.
1er août 1977 Le 15-2 passe à la 6ème D.B. recréée avec P.C. à Strasbourg.
novembre 1982 Le régiment libère le Quartier Rapp pour le C.M. 104 et occupe totalement le Quartier Bruat.
1er juin 1984 Dissolution de la 6ème D.B., avec reconstitution en 6ème D.L.B. dans le cadre de la F.A.R.
Le 152ème R.I.D.B. (1984-1990)
1er juillet 1984 Restructuration de larmée française après la création de la F.A.R. les 1er , 2ème , et 3ème Corps dArmée nont plus que deux D.B chacun, mais chaque D.B. se voit renforcer dun R.I.D.B. ,Régiment dInfanterie (motorisé) de Division Blindée, sur V.A.B. plus souple et plus mobile. Le 15-2 devient le R.I.D.B. de la 5ème D.B., avec un faible effectif à 800 hommes, structuré en trois compagnies motorisées sur V.A.B., une C.C.A.S., un G.I., et renforcé de la CAC divisionnaire (12 postes HOT).
15La professionnalisation des Diables Rouges
1er juillet 1990 Nouvelle restructuration dissolution du 1er C.A., les D.B. perdent leur R.I.D.B. au profit des deux C.A. restants qui sont renforcés dun R.I.C.A., Régiment dInfanterie de Corps dArmée. Le 15-2 devient le R.I.C.A. du 2ème C.A. avec un effectif de 1918 hommes, il devient lun des plus importants régiments de lArmée de Terre. Pour cela il va amalgamer à ses 1ère , 2ème , et 3ème Compagnies une compagnie du 39ème R.I. (dissout à Rouen) qui devient la 4/152. une compagnie du 151ème R.I (dissout à Metz) qui devient la 5/152. une compagnie du 30ème G.C. (dissout à Lunéville) qui devient la 6/152. Chaque compagnie dispose dune S.A.C., section antichar, à 8 MILAN. Le régiment est appuyé par une C.A. à deux Sections de Renseignements (S.R. à 14 P4) et deux Sections de Mortiers Lourds (S.M.L. à 6 Mo de 120). Employé groupé au sein du G.I.R.C.A., Groupement dIntervention Rapide du 2ème Corps dArmée, (constitué des 8ème Régiment de Hussards, 7ème Régiment dHélicoptères de Combat et du 152ème RICA), il apporte à sa manœuvre la souplesse et la vitesse de ses 160 VAB. la forte capacité antichar de ses 48 MILAN et 136 Armes Antichar à Courte ou Très Courte Portée. laptitude à la projection aéromobile. Le 15-2 peut aussi être "sécable" temporairement en deux E.M.T. autonomes disposant chacun de 2, 3 ou 4 Cies, 1 SR, 1 SML. Vu les effectifs et le nombre de véhicules le régiment occupe les trois quartiers Walter, Bruat et Rapp quil partage avec le C.M. 104.
1er juillet 1993 LAllemagne étant réunifiée après la disparition de la R.D.A., lempire soviétique sétant effondré, une nouvelle restructuration de lArmée de Terre sen est suivie dissolution du 2ème C.A. Le 15-2 remplace au sein du 3ème C.A. le 15-3 dissout.
1991 à 1998 Le régiment participe à un certain nombre dopérations extérieures, par lenvoi de personnels soit à titre individuel, soit en unités constituées dans des missions de maintien de la paix, de protection de population, observateurs... en ex-Yougoslavie, Rwanda, Sahara Occidental, Liban ... Dans les DOM-TOM, le 15-2 participe aux missions de protection et de présence par lenvoi d'une compagnie tournante en renforcement des unités stationnées hors métropole.
1996 Le régiment se mécanise avec quatre compagnies de combat du même pied. Il entame simultanément sa professionnalisation.
2005 Depuis 10 ans Le régiment reçoit le témoignage de la Nation pour les services rendus au cours de la campagne en Algérie Les Diables Rouges sont présents sur tous les théâtres dopérations extérieures, vivant à un rythme aussi effréné que passionnant lutte contre les orpailleurs clandestins en Guyane, stabilisation de la paix au Kosovo, mandat des Nations Unis au Liban, mentoring dunités autochtones en Afghanistan, présence en Afrique (Sénégal, Côte dIvoire, Tchad, Centrafrique),
Dixième inscription au drapeau "AFN 1952-1962"