Title: Polluants respiratoires :
1Polluants respiratoires
- Pathologie respiratoire professionnelle
- Pollution de lair extérieur et intérieur
- -Cours à destination des élèves infirmier(e)s-
Dr Vincent BONNETERRE. Équipe médecine et santé
au travail, CHU Grenoble
2Objectifs
- Comprendre la notion de polluants respiratoire et
les paramètres qui conditionnent leur pathogénie - Connaître les principaux mécanismes de défense du
poumon - Connaître les principales pathologies induites
par ces polluants au niveau ORL, pulmonaire, et
systémique. - Les exemples servent à illustrer le cours et ne
sont pas nécessairement à retenir!
3Plan de lexposé
- La santé au travail
- Rappels de physiologie
- Les différents types de polluants respiratoires
- Pathologie professionnelle
- Pollution atmosphérique
- Pollution de lair intérieur
41) La santé au travail
5- Rôle préventif éviter toute altération de la
santé des travailleurs du fait de leur travail
() code du travail L.241-2. - A ce titre, le médecin du travail est le
conseiller du chef dentreprise (), des
salariés, des représentants du personnel ()
par rapport aux conditions de travail et leur
impact sur la santé. code du travail L.241-41. - Connaissances requises
- médicales (physio, toxico, patho prof,
antécédents des salariés) - bonne connaissance du terrain (exposition réelle)
acquise lors du tiers temps obligatoire.
62) Rappels de physiologie sur lappareil
respiratoire
7Amener lO2 en contact avec les alvéoles (et
éliminer le CO2)
respiration
hématose
200 millions dalvéoles pulmonaires soit une
surface de près de 100 m2 pour les échanges
gazeux (double barrière constituée par
lépithélium alvéolaire et lendothélium
capillaire dune épaisseur de 1 µm)
8But ultime délivrer lO2 aux tissus
(respiration tissulaire)
- les poisons de la respiration tissulaire ne
seront pas abordés ici (CO, agents
méthémoglobinisants)
9Mécanismes de défense du poumon
1) au niveau trachéo-bronchique
Impaction des particules sur les éperons
bronchiques et tapis muco-ciliaire
10Mécanismes de défense du poumon
2) au niveau alvéolaire (macrophage)
Phagocytose, équipement enzymatique, bactéricidie
et communication avec les lymphocytes
113) Les polluants respiratoires
12Les polluants respiratoires
- Particules de toutes tailles et de toutes
compositions - dont les fibres (amiante, etc)
- Dont les aérosols suspensions de particules
liquides ou solides présentant une vitesse de
chute négligeable - ex la fumée de tabac est un aérosol de
condensation plusieurs milliers de composants. - Gaz
13Où se déposent les particules respirées?
UNE REGLE
- Plus le diamètre aérodynamique (DAE) de la
particule est petit, plus elle va loin!
EN PRATIQUE
Si DAE gt 5 µm, les particules natteindront pas
le poumon profond (bronchioles, alvéoles)
CAS PARTICULIER
les Particules Ultra Fines (PUF) (pas de
sédimentation, autres lois de diffusion /-
comme un gaz)
14- Source INRS, ED 984 (2006), VLEP
15Dépôt des particules selon leur diamètre
1 nm
0.1µm
10 µm
PUF et Nanoparticules
ORL
16Sprays
- Détergents
- moyen de particules dont le diamètre est lt10 µm
est inférieur à 0.1 - Large taille nécessaire pour nettoyer la surface
174) Pathologie prof. Respiratoire
- voies aériennes supérieures
- bronchopulmonaires et pleurales
18Pathologie professionnelle ORL
- Irritations et rhinites (acides, phénols, etc)
- Rhinites allergiques (34 familles de substances
dans le tableau 66) - Ulcérations et perforations nasales (dérivés du
chrome, de larsenic) - Cancers des sinus de la face (poussière de bois,
de cuir, nickel, formaldéhyde)
19Pathologies cancéreuses Ex Adénocarcinome de
lethmoïde
- Poussières de bois
- Poussières de cuir
20Pathologie professionnelle pulmonaire et pleurale
- Bronchopneumopathies chimiques (Sd aigus)
- Asthmes et BPCO
- Rappels / physiopath / origines prof.
- Troubles ventilatoires restrictifs (TVR)
- Cancers
- Autres
21Bronchopathies chimiques
- Agressions directe du tissu pulmonaire par voie
respiratoire - Action caustique (pH ex acide fluorhydrique)
- Irritation locale ( jusquà lOAP lésionnel
parfois retardé de gt de 12 heures phosgène,
dérivés nitrés du phénol, cadmium) - Possibles agression par voie hématologique
- ex ingestion de Paraquat.
22bronchospasmes intermittents /- bronche
inflammatoire
Asthme
23Conséquence clinique
- Bradypnée expiratoire sifflante
24Les différents types dasthmes professionnels (A.
Perdrix)
Prévalence 5 à 10 des asthmes ?
- Crises classiques
- Syndrome de Brooks ou RADS exposition unique à
un agent irritant (acide, chlore,), survenue
dun asthme sans période de latence et persistant
gt 3 mois) - Formes de diagnostic moins aisé
- Certaines dyspnées deffort
- certaines toux, certaines oppression thoraciques
- asthme prenant le masque dune BPCO (composante
inflammatoiregtcomposante spastique)
25- Etiologies des AP avec période de latence
(sensibilisation) - gt 400 substances sont reconnues
- mais 15 substances sont responsables de 90 des
AP et rhinites professionnelles. - Substances antigéniques
- Animales (animaux de laboratoire)
- Végétales (latex, farine)
- Microorganismes (farine)
- Chimiques (produits de coiffure, etc )
- Métalliques (cobalt, nickel)
- En fait plusieurs mécanismes sont parfois
imbriqués surtout pour les substances de faible
poids moléculaire (isocyanates)
26Mise en évidence des AP
Le pronostic médical repose sur la précocité du
diagnostic (50 des AP persistent même après
éviction professionnelle).
- Établir le diagnostic dasthme
- Recherche de lorigine professionnelle
- Y penser devant lapparition dun asthme chez un
adulte en activité - chronologie en lien avec le travail
- Enquête professionnelle complète
- Symptômes associés
- Examens complémentaires
27BPCO
- Bronchopathies chroniques obstructives
- BPCO (définition clinique) 2.5-5 population,
6e cause de mortalité en 1990, projetée comme 3e
cause mortalité en 2020. - Emphysème (définition anatomo-pathologique) 25
des BPCO
28BPCO Emphysème
29BPCO
Note en temps normal les bronches secrètent à
ml/ jour mais il ny y a pas pour autant
dexpectoration
30BPCO
- Cause majeure tabac a longtemps occulté les
formes professionnelles qui ont exactement la
même présentation. 15 à 20 des BPCO pourraient
être dorigine professionnelle.
Anomalies fonctionnelles - Hypersécrétion
bronchique- Augmentation de la viscosité et
diminution de lélasticité des sécrétions
bronchiques- Diminution de la clairance
trachéo-bronchique- Amplification de ces
anomalies lors des exacerbations
31BPCO
- Conséquence clinique
- Réduction des débits expiratoires non totalement
réversible, lentement progressive et associée à
une réponse inflammatoire des poumons - (facilement analysable lors de manoeuvres
ventilatoires forcées telles que Peak Flow et
EFR)
- Complications
- Lésions demphysème en variable
- Surinfections, exacerbations, plusieurs fois par
an. 3e cause darrêt de travail. - Certaines sont compliquées dune insuffisance
respiratoire chronique (hypoxémie chronique)
32Poumon gauche normal
Emphysème centro-lobulaire
33Poumons normaux
Emphysème majeur
34Spirométrie Courbe débit-voume
- VEMS/CV lt0.7 après Béta 2
- VEMS mes. / VEMS théo.
- gt80 léger
- 50lt lt80 modéré
- 30lt lt50 sévère
- lt30 très sévère
Dépistage les EFR sont beaucoup plus
intéressantes que la clinique
35Etiologies professionnelles des BPCO
Etiologies certaines
- Tabac (tabagisme passif)
- Secteur minier mineurs de charbon (T91),
mineurs de fer (T94), autres mineurs, exposition
à la silice. - Ouvriers de fonderie-sidérurgie
- Ouvriers du textile (coton) (T90-RG et T54-RA)
- Travailleurs du bois
- Milieu agricole (milieu céréalier, éleveurs de
porcs, production laitière)
Etiologies possibles
- Ouvriers des cimenteries?, Soudeurs?, Huiles de
coupes? - Effet synergique tabac et fibres minérales
artificielles?
Problème des multi-expositions (BTP,
agriculteurs)
36Risque de BPCO dans lindustrie textile(Dalphin)
37BPCO en milieu agricole Hypothèses
physiopathologiques (Dalphin)
38Pneumoconioses
- Il sagit dune réaction cellulaire et fibrosante
à la présence de particules non épurées,
minérales (silice, amiante) ou métalliques
(tungstène-cobalt, Béryllium, Fer) - NB cas particulier de la silicose TVO puis
TVO TVR
39- Pneumopathies dhypersensibilité (PHS)
- mécanisme immuno-allergique (inhalation chronique
dantigènes organiques en concentration
importante, forte susceptibilité individuelle). - différentes présentations cliniques.
- aigue Toux sèche, dyspnée, fébricule, signes
généraux plusieurs heures après contact Ag,
Récidive après exposition et aggravation
symptômes. - subaigüe et chronique Dyspnée /-
expectorations /- sibillants, AEG - Faisceau dargument cliniques et paracliniques
- NB En pratique certains PDF peuvent évoluer
vers TVO
40Principales étiologies des PHS
- Antigènes fongiques
- - maladie du poumon de fermier (actinomycètes,
micromycètes), - maladie des fromagers (penicillium),
- PHS liées au travail du bois, etc.
41Principales étiologies des PHS
- Poumons déleveurs doiseaux (protéines
aviaires, substances non identifiées)
- Antigène chimique isocyanates
42Methacrylates et PHS
43(No Transcript)
44Remaniements des bases coupe frontale MPR2 puis
sagitale MPR1
45Après cessation dactivité et 10 jours de Solupred
46Acrylates et PHS
- (Scherpereel Allergy 2004) deux cas chez des
assistantes dentaires de 20 et 24 ans, exposées
au MMA (hypoxie, trouble de la diffusion,
alvéolite Lc, chronologie)
47Cancers broncho-pulmonaires
- Amiante (92 des CBP
- reconnus en MPI).
- Arsenic
- Dérivés du Chrome (VI)
- Dérivés du Nickel
- Poussières ou gaz radioactifs
- Poussières tungstène-cobalt
- Travaux dans les mines de fer
- Silice cristalline
- Bischlorométhyléther
- (Béryllium, cadmium)
48Pathologies pulmonaires infectieuses
professionnelles
- tuberculose et pneumococcie en milieu de soins
- autres maladies infectieuses à forme pulmonaire
(légionellose) - Complications infectieuses des pneumoconioses
- Autres (ornithose-psitaccose, etc)
49Lamiante
50Amiante définition et propriétés
- Matériau naturel fibreux
- Un nom pour 6 silicates fibreux exploités
industriellement dont le chrysotile (94) - Résistance au feu, à la traction, à lusure, aux
agressions chimiques, faible conductivité
thermique et électrique, flexibilité, capacité à
être tissé et faible coût - Utilisation artisanale depuis lantiquité mais
utilisation industrielle depuis 1860 - 4.5 millions de tonnes exploitées en France
jusquà son interdiction le 01/01/1997 les ¾
pour la fabrication damiante-ciment. Une seule
exception depuis 2002 la vente de véhicules
doccasion
51Où trouve ton lamiante aujourdhui?
Matériaux disolation (calorifugeages, flocages),
de construction (amiante-ciment), dalles de sol,
matériel de friction (freins), joints,
tresses-tissus, incorporation à divers matériaux
(papiers et cartons, textiles, colles, mastics,
enduits)
Etc
52Pathologies liées à lamiante
- Plaques pleurales
- pleurésies récidivantes
- Fibrose ( Asbestose )
- Cancer bronchopulmonaire
- Mésothéliome pleural (péritonéal, péricardique)
- Autres cancers larynx, autres?
53Patient de 70 ans, chaudronnier-soudeur de 14 à
59 ans, dans 32 entreprises de divers secteurs
(chimie essentiellement, papeterie, etc)
54(No Transcript)
55Atteinte plèvre viscérale et troubles de
ventilation
56Mésothéliome pleural
57(No Transcript)
58(No Transcript)
59(No Transcript)
60Évolution des pathologies liées à
lamiantereconnues par le RG de la sécurité
sociale
Source INRS
61 Amiante 30 ans de retard dans la protection
des ouvriers
- Nombre de cas le plus élevé (CBP et
mésothéliomes) entre 2020 et 2030 - Alors quaux USA le nb de cancers liés à
lamiante diminue déjà - Premières mesures de protection des salariés
- GB 1931
- USA 1946
- France 1977 (de plus mal appliquées du fait des
carences su système de contrôle)
62Synergie tabac et amiante risque de développer un cancer broncho-pulmonaire en fonction d'une exposition à l'amiante et/ou au tabac(d'après Hammond, Selikoff et Seidman) Synergie tabac et amiante risque de développer un cancer broncho-pulmonaire en fonction d'une exposition à l'amiante et/ou au tabac(d'après Hammond, Selikoff et Seidman) Synergie tabac et amiante risque de développer un cancer broncho-pulmonaire en fonction d'une exposition à l'amiante et/ou au tabac(d'après Hammond, Selikoff et Seidman)
Non exposé à l'amiante Exposé à l'amiante
Non exposé au tabac 1 5,17
Exposé au tabac 10,85 53,24
63Le scandale de lamiante liée à une évidence
scientifique ancienne
- 1906 observation de fibroses chez les ouvriers
des filatures ( asbestose en 1927) - 1935 découverte du lien asbestose et CBP
- 1955 lien entre amiante et CBP (hors fibrose)
- 1960s premiers mésothéliomes (1965 1er
mésothéliome décrit en France) - 1973-77 toutes les variétés damiante sont
classées cancérogènes par le CIRC 1eres VLE et
suivi médical des salariés exposés - 1978 interdiction du flocage
- 1982 les VLE ne protègent pas du risque de
cancer (conférence de Montréal), abaissement des
VLE - 1996 expertise INSERM jusquà 100000 morts
en France dici 2025. - 1997 interdiction amiante (décision attaquée
par le Canada, 2e producteur mondial damiante,
devant lOMC pour violation accords GATT). 2001
victoire des communautés européennes
64 versus des intérêts industriels bien défendus
- Sources
- Le Monde 23/04/2005 amiante enquête sur un
scandale sans fin , amiante 25 ans dintox - Rapport dinformation du Sénat n37, 2005, 333
pages - 1971 réunion des industriels développant les
applications de lamiante, mise en place dune
vaste opération de Lobying. - 1982 en France création dun organisme comité
permanent amiante (CPA) financé par les
industriels regroupant entre autres des
scientifiques, des représentants des ministères,
des leaders syndicaux défendant un usage
contrôlé . Impartialité du CPA critiquée
tardivement par les institutions publiques
(1997). Cet organisme aurait permis de geler les
projets dinterdiction de lamiante de la CE
(1991) et même des USA (1986).
65Quid des pathologies respiratoires en milieu de
soins?
- Agents infectieux
- BK
- Pneumococcies
- Asthmes
- Latex
- nombreux désinfectants (glutaraldéhyde, ammoniums
Ivres, etc), stérilisation (oxyde déthylène) - Antibiotiques macrolides, béta-lactamines,
céphalosporines - agents spécifiques dans les laboratoires
(formaldéhyde, etc) - autres (du fait des locaux, de la ventilation,
des activités parallèles comme lemploi
dinsecticides, etc)
66Le poumon comme porte dentrée de toxiques à
laction systémique
- Pénétration influencée par certaines conditions
(lipophilie pour les aérosols, solubilisation
dans le sang pour les gaz, particules de taille
lt0.1 µm pour un passage systémique potentiel) - Exemples multiples
- Industriels
- Fréon et toxicité cardiaque
- Solvants et toxicité neurologique
- Fièvres dinhalation (métaux, polymères,
endotoxines - Environnementaux
- Tabac et cancers (vessie), maladie CV, etc
- Pollution atmosphérique (particules diesel,
dioxines) - Militaires Gaz de combats
- Intrication des pathologies 40 des
silicotiques présentent des signes de
dysimmunité.
67Réparation
68Systèmes légaux de reconnaissance
- Dépend du statut socio-professionnel du patient!
- Accidents du travail (OAP lésionnel, Sd de
Brooks) - Tableaux de MPI restrictifs tant au niveau
médical que des travaux responsables mais
présomption dorigine - Possibilité de reconnaissance en dehors des
tableaux si avis favorable du CRRMP qui se
prononce sur lexistence dune relation causale
directe et essentielle . - Cas particulier de lamiante FIVA (RG,
artisans, expositions environnementales, etc) et
retraite anticipée - Modalités pratiques
- Conséquences
69Prévention
70Prévention primaireLévaluation des risques
incombe à lemployeur, le Médecin du travail est
son conseiller.
- Identifier les Dangers (Nuisances
professionnelles) - Estimer les Expositions métrologie des
aérocontaminants et comparaison avec les
recommandations (VLEP) - Estimer les Risques (Dangerexposition)
- Maîtriser les risques
71Prévention primaire Maîtrise des risques
- Suppression / réduction pollution (ou
modification de présentation du polluant). - Equipements de protection collective (EPC)
- Equipements de protection individuelle (EPI)
- Organisation du travail
EXEMPLE LASTHME PROFESSIONNEL La prévention de
lasthme professionnel passe essentiellement par
le contrôle de lenvironnement, bien plus que par
le rejet dindividus dits susceptibles. Le
déclenchement initial de lAP est fonction de
lintensité de lexposition une fois sensibilisé
de très faibles concentrations suffisent à
déclencher une crise.
72Prévention secondaire dépistage
- Surveillance des salariés en activité
- suivi clinique (tabac, rhinite, toux,
consommation médicamenteuse, etc) - suivi EFR évolution des débits et volumes
- Pour les cancers et les pneumoconioses
- Surveillance post-exposition
- Surveillance post-professionnelle
- (réglementée que pour les anciens salariés!)
735- Pollution environnementale
Diapos A. PERDRIX(-), J. DECHENAUX(), A.
MAITRE () Équipe de Médecine et Santé au
Travail, CHU de Grenoble, Association pour la
Prévention de la Pollution Atmosphérique Comité
Régional Dauphiné - Savoie
74Les polluants surveillés
Les polluants atmosphériques sont trop nombreux
pour être surveillés en totalité. Certains
dentre eux sont choisis parce quils sont
caractéristiques de types de pollutions
(industrielle, transports, domestique) et parce
que leurs effets nuisibles pour l'environnement
et/ou la santé sont déterminés. Ces polluants
sont appelés indicateurs de pollution
atmosphérique.
- Aujourdhui, les polluants surveillés en routine
sont - Particules PM10 et PM2,5
- Dioxyde de soufre (SO2)
- Oxydes dazote (NOx)
- Benzène et COV précurseurs dozone (30 composés)
- Monoxyde de carbone (CO)
- Ozone (O3)
- Arsenic, cadmium, nickel, plomb (métaux)
- 20 HAP, dont benzo(a)pyrène
75Complexité des particules cas dune particule
diesel
76Les sources des différents polluants à l'extérieur
Un traceur de pollution est un élément
représentatif d'une forme de pollution. De plus
on sait le mesurer et on connaît sa toxicité.
Automobile
Combustions
Industrie
Sources Polluants
X
SO2
X
X
NOx
X
CO
X
X
X
Plomb
X
X
COV
X
Poussières
X
X
X
Benzène
X
X
Pesticides et HAP
X
X
Métaux lourds
X
Polluant secondaire traceur d'une pollution
"photochimique" (réaction entre différents
composés nécessitant une action des rayonnement
solaire UV).
Ozone
77Mécanisme d'action des polluants
Polluants
Mode daction
Effets sur la santé
SO2
Très soluble dans leau,
Irritation et spasme des
il natteint pas la partie la
bronches
plus périphérique de larbre
respiratoire
NO2
Peu soluble, il peut atteindre
Irritation des bronches,
les bronchioles et les alvéoles
infection pulmonaire
Propriétés oxydantes, agi sur
A forte dose, œdème aigu
les cellules
du poumon
Les
Toxicité liée à leur taille, leur
Irritation des voies
particules
composition et leur forme
respiratoires
Facteur cancérigène
O3
Propriétés oxydantes, agit sur
Gaz très irritant pour les
les cellules
yeux, la gorge et les
bronches. Favorise
lasthme
78Pollution et réaction allergique 8
Synergie Pollution biologique / pollution
chimique
Daprès K. LAAIDI Centre dEpidémiologie de
Population faculté de Médecine - Dijon
Hyperperméabilité de la muqueuse Les allergènes
ont plus de facilité à traverser les muqueuses
Pollution chimique
IgE
Les grains de pollens pollués induisent une plus
grande libération dhistamine et autres
médiateurs par les mastocytes
Pollution chimique
Mastocyte
Synergie pollution biologique et pollution
chimique (version animée)
79Pathologie cardiaque ischémique
PM 2,5 et mortalité CV lien significatif
Mortalité CV / toute cause RR 1,12 1,08
1,15
10 µg/m3 de PM 2,5
Mortalité / CV ischémique RR 1,18 1,14
1,23
Pope et Coll (Circulation 2001)
80Où vous renseigner ?
Indice pollinique
Http//www.atmo-rhonealpes.org
816- Pollution de lair intérieur
82Temps passé dans les différents environnements
Un adulte passe en moyenne 80 de son temps dans
des espace clos (maison, école, bureau ) avec des
niveaux de polluants souvent supérieurs à ceux
rencontrés à lextérieur.
Enfants
Eté
Hiver
Source CSTB - 2000
83L'air intérieur
Dans la maison, les sources de pollution sont
nombreuses. Elle proviennent essentiellement de
La pénétration de lair extérieur
Le système de conditionnement dair
Les matériaux de construction et d'ameublement
Lactivité humaine
Les biocontaminants de lair
84Les biocontaminants
Les moisissures Linsuffisance daération et
lexcès dhumidité ? développement de moisissures
( tâches sur les murs et papiers peints) Ces
champignons provoquent chez des sujets
sensibilisés (ou non) rhinites, asthme, voire
infections respiratoires. Les pollens sont
extérieurs. Variétés différentes selon les
saisons. Bactéries Déjections et débris
dinsectes (acariens) Débris alimentaires Desquama
tion humaine
85Contribution des différents environnements à
l'exposition aux polluants
86Bilan de la Qualité de lAir dans 10 écoles
parisiennes
A. M. Laurent LHVP
87Fin
VBonneterre_at_chu-grenoble.fr
88Troubles ventilatoires obstructifs formes
frontières (retour)
in CDROM TVO Chronique (Pfizer)