Title: Diapositive 1
1De la décolonisation au Tiers-Monde (première
partie).
Le monde en 1946
2I. Les origines de la décolonisation 1. La
guerre a affaibli les métropoles coloniales
-a) Les relations colonies métropoles pendant le
conflit
-b) De nouveaux venus au secours des colonies
Les 2 Grands sélèvent contre la
colonisation - les Etats-Unis, ancienne
colonie britannique, sont anticolonialistes par
tradition historique et idéologique, mais aussi
par intérêt économique les colonies pourraient
être de nouveaux marchés. Ils donnent du reste
lindépen- dance aux Philippines en 1946.
- les Soviétiques sont eux aussi contre les
colonies, par idéologie marxiste (le colonialisme
est un avatar du capitalisme) et par calcul
politique si ces territoires étaient
indépendants, ils pourraient y installer des
régimes proches.
32. La montée des contestations -a)
Dénonciation de lexploitation coloniale
- La colonisation a été en fait une gigantesque
expropriation les anciens propriétaires
(individus ou communautés) sont devenus des
ouvriers agricoles sur leurs anciennes terres,
confiées aux colons. - Loppression coloniale est de plus en plus mal
supportée travail forcé, encore aggravé pendant
la guerre collecte des impôts, etc.
4 -b) Les valeurs des contestataires
- Le sentiment national se recrée ou se crée à
partir de valeurs qui redonnent leur fierté aux
indigènes. Cest en Asie la référence à une
civilisation ancienne et brillante ou à un Etat
disparu (Inde, Vietnam). - Quand la référence à un Etat, à un passé commun
nest pas possible, on se tourne vers un ciment
de la collectivité, par exemple lIslam au
Maghreb. En Afrique noire, où la traite des Noirs
a fait disparaître toute trace dorganisation
centralisée, où les ethnies sont nombreuses et où
la civilisation est orale, la prise de conscience
est plus tardive cest le mouvement de la
négritude, lancé par Léopold Sedar Senghor
(Sénégalais) et Aimé Césaire (descendant
desclave guadeloupéen). - Le marxisme est aussi une référence Vietnam.
5- c. Les mouvements indépendantistes
- Ils sont nés, pour lessentiel, des mouvements
autonomistes de lentre-deux-guerres (Inde,
Indochine). - Ils sont dirigés, après 1945, par les élites
indigènes occidentalisées, formées au contact des
universités métropolitaines, mais écartées des
responsabilités politiques et, parfois,
professionnelles. Ces hommes retournent contre
les métropoles les valeurs quelles leur ont
transmises (égalité, libertés, etc). On peut
citer, entre autres, Gandhi en Inde, Hô Chi Minh
et Giap pour lIndochine,
6NKrumah et Senghor pour lAfrique noire, etc.
7- 3. Lattitude des métropoles
- -a) Le Royaume-Uni
- Avant la guerre, il avait déjà fait preuve
dune certaine souplesse - - le self government , mis en place dans le
cadre du Commonwealth, facilite la passation des
pouvoirs. - - lIndian Act (1935) donne à lInde une
autonomie réelle. - Après 1945, fort de sa victoire, le Royaume-Uni
est prêt à renoncer à sa souveraineté politique
pour préserver son influence économique et
maintenir ses échanges commerciaux avec ses
colonies. -
8-b) La France
- Avant la guerre, elle avait déjà réprimé
fortement les rébellions (Indochine, Maroc, etc). - En 1945, le pays, traumatisé par sa défaite et la
Collaboration, saccroche à son Empire colonial,
symbole de sa grandeur. En 1944, la Conférence de
Brazzaville, par la voix de De Gaulle, nouvre
aucune perspective dévolution pour les colonies.
En 1946, la Ive République transforme lEmpire en
une Union française. - Forte répression les massacres de Sétif (8 mai
1945).
- La fin de luvre de civilisation accomplie
par la France dans les colonies écarte toute idée
dautonomie, toute possibilité dévolution hors
du bloc français de lEmpire la constitution
éventuelle, même lointaine, de self-governments
dans les colonies est à écarter . - Conférence de Brazzaville, février 1944
9 c. Le mouvement anticolonialiste
- Dans les métropoles, une minorité critique le
colonialisme et commence à influencer un peu
lopinion publique. Elle se situe majoritairement
à gauche des intellectuels, des groupe
politiques (communistes, certains socialistes),
les Eglises. - Mais à droite aussi, par réalisme , certains
milieux daffaires rejettent les colonies, qui
drainent des capitaux pour eux improductifs
Raymond Cartier, directeur de Paris-Match, fonde
le cartiérisme ( Mieux vaut la Corrèze que le
Zambèze ).
Très tôt, lextrême gauche française dénonce la
colonisation. Illustration tirée du journal
anarchiste lAssiette au beurre, début XXème.