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CH' 2 THEORIES ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

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En Afrique, les m thodes traditionnelles de culture avec une rotation de type ... 4.1 AFRIQUE : LE CONTINENT LE PLUS PAUVRE DU MONDE PEUT-IL CONNA TRE UN REEL ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: CH' 2 THEORIES ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT


1
CH. 2 THEORIES ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
Quelles stratégies de développement ?
Développement endogène? Fondé sur les forces
internes
Développement autocentré ? Priorité aux besoins
nationaux
Développement durable ? Satisfaire les besoins
présents et futurs
Développement intégré ? Fondé sur le rejet de
la domination étrangère
Développement extraverti ? Orientation vers les
marchés étrangers
Développement global ? Fondé sur lensemble des
besoins de la population
2
I AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT
  • 1.1 PORTRAIT DES AGRICULTURES DU TIERS MONDE
  • Sur le plan social, lagriculture représente le
    secteur le plus important dans le Tiers Monde en
    occupant plus de la moitié des habitants. Ce
    chiffre montre à près de 70 dans les PMA (moins
    de 10 dans les PDEM). La part de la production
    agricole représente environ 15 à 20 du PIB dans
    les PED (35-40 dans les PMA), moins de 5 dans
    les PDEM.
  • M. Penouil distingue 4 modes dorganisation de
    lagriculture
  • ? Lagriculture de subsistance peu productive qui
    a vocation à nourrir les producteurs et non à
    participer aux échanges. Forte consommatrice de
    travail, les techniques qui y sont utilisées sont
    rudimentaires. Souvent collective, cette
    agriculture se caractérise dans ce cas par
    labsence de droits de propriété fonciers. En
    Afrique, les méthodes traditionnelles de culture
    avec une rotation de type brûlis, culture,
    jachère, entrent dans cette catégorie.
  • ? Lagriculture de grandes propriétés ou
    agriculture latifundiaire. On la trouve en
    Amérique latine. Cest une agriculture dans
    laquelle le travail humain reste le principal
    facteur de production, les techniques sont peu
    performantes. Si les droits de propriété sont
    clarifiés, le progrès individuel reste
    généralement faible, ces propriétaires
    naccordent que peu dintérêt au développement de
    leurs exploitations. Ils vivent souvent en ville
    et la rente obtenue leur suffit (cf. la
    latifundia brésilienne).

3
1.1 PORTRAIT DES AGRICULTURES DU TIERS MONDE
(Suite)
  • ? Lagriculture de transition est celle qui passe
    progressivement du secteur de subsistance vers le
    secteur marchand Elle est la base la plus sûre
    pour une amélioration de la productivité. Dans ce
    type dorganisation, la production nourrit la
    famille mais est de plus en plus orientée vers
    des circuits courts de distribution (marchés
    locaux). Lagriculteur disposant dun petit
    excédent monétaire peut investir progressivement
    dans des facteurs de production plus efficaces,
    même si souvent les techniques employées restent
    encore très sommaires.
  • ? Lagriculture de plantations modernes présente
    souvent une productivité du travail et du foncier
    élevée, mais au prix souvent dun recours massif
    aux équipements lourds et aux intrants (engrais,
    pesticides). Le savoir- faire accumulé nest que
    peu transféré en direction du secteur agricole
    traditionnel du fait dune double déconnexion.
    Dune part, ce type dagriculture est tourné vers
    les marchés dexportation,alors que lagriculture
    traditionnelle est destinée aux marchés locaux.
    Dautre part ce nest pas une agriculture
     dagriculteurs  ( les propriétaires sont
    parfois des sociétés financières) dans le sens où
    les deux mondes sont relativement étanches lun à
    lautre, sauf lorsque éclatent des situations
    conflictuelles sur lappropriation du foncier.

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1.2 LE ROLE DE LAGRICULTURE DANS LE
DEVELOPPEMENT
  • Le rôle de lagriculture dans le développement a
    fait lobjet de multiples travaux, soit que lon
    veuille montrer que lagriculture doit être
     prioritaire , soit que lon veuille montrer
    que toute croissance agricole passe, dabord, par
    la constitution dun secteur industriel intégré.
    Le déficit nutritionnel nest pas fatal et la
    priorité donnée à lagriculture doit permettre
    une auto-suffisance alimentaire de la population.
    Mais, plus productive, la population agricole
    dégage un excédent de main duvre que le secteur
    industriel va tenter dabsorber.
  • Malgré leur diversité, les travaux sur le rôle de
    lagriculture dans le développement économique
    présentent un fondement commun ils montrent que
    lagriculture participe au développement
    économique densemble par le biais de 4 éléments
    les produits, le marché, les facteurs de
    production et laccumulation (cf. document 1).
  • Lagriculture peut être également à la source de
    surplus commerciaux, dans le sens où elle peut
    devenir exportatrice nette. Elle permet alors à
    des PED de se procurer des devises, lesquelles
    sont indispensables au financement des
    investissements dont à besoin lindustrie.
  • Raisonner de manière trop sectorielle conduit
    souvent à un exode rural important. Des réformes
    agraires centrées sur un accroissement des
    grandes propriétés, afin de renforcer leur
    productivité, parviennent peut-être à ce que
    lagriculture dégage des devises, mais
    contribuent dans le même temps à accroître la
    misère urbaine et la  bidonvillisation .

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1.3 LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
  • 1.3.1 LA STRATEGIE LIBERALE
  • Cette stratégie abandonne tout prélèvement
    administratif sur lagriculture (taxer la
    production et les exportations afin de prélever
    le surplus) en laissant les prix se fixer de
    manière libre. La Banque Mondiale préconise une
    libéralisation mondiale des politiques agricoles
    afin de favoriser lexpansion agricole des PED.
  • Si elle se solde réellement par une hausse des
    prix alimentaires, cette stratégie risque de
    pénaliser les tranches les plus pauvres de la
    population. De plus, loffre agricole se
    caractérise par le fait quelle est influencée
    par des critères climatiques imprévisibles. Sur
    un plan théorique, on peut dire que loffre
    alternera pénuries et abondance, ce qui entraîne
    des conséquences amplifiées sur les prix, du fait
    dune demande nayant que peu de souplesse.
  • Par ailleurs, aucun PDEM na adopté pour son
    agriculture une telle stratégie. Partout,
    lagriculture est soutenue, protégée pour des
    raisons à la fois économiques (sécurité
    alimentaire), sociales (protection de lemploi),
    politiques (lobbying agricole) et géostratégiques
    (arme alimentaire).

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1.3.2 LA STRATEGIE INTERVENTIONNISTE
  • 1.3.2 LA STRATEGIE INTERVENTIONNISTE
  • Lintervention publique vise à corriger certaines
    déficiences du marché susceptibles de pénaliser
    les objectifs de développement. Le but est de
    libérer les agriculteurs dune large part des
    incertitudes, afin que ceux-ci soient incités à
    prendre quelques risques concernant les
    productions et les investissements. Ainsi, des
    organismes dintervention achetant les produits
    agricoles à un prix minimum dès lors que le prix
    chute en dessous dun certain seuil
    permettent-ils doffrir aux agriculteurs une
    sorte dassurance. Parallèlement, des
    investissements publics à destination du monde
    rural sont indispensables formation,
    infrastructures, magasins ruraux interviennent
    en amont et en aval du développement agricole et
    facilitent son expansion.
  • 1.3.3 LES STRATEGIES A LEPREUVE DES FAITS
  • La valorisation du potentiel agricole
  • La pression démographique et la limitation des
    terres disponibles poussent les états à modifier
    leurs méthodes de production. Ainsi sont
    combinées des actions visant à la fois au
    développement extensif et au développement
    intensif du potentiel agricole (cf. document 2)

7
LES STRATEGIES A LEPREUVE DES FAITS
Les actions de valorisation du potentiel agricole
  • Développement extensif
  • Travaux dirrigation barrages, ports,
  • Réservoirs, canaux
  • Grands travaux de protection contre les
  • nenaces naturelles

Développement intensif Utilisation dengrais
chimiques ou de semences à haut
rendement Diversification des terres
8
1.3.3LES STRATEGIES A LEPREUVE DES FAITS
(suite)
  • La réforme agraire
  • Le développement de lagriculture ne pose pas que
    des problèmes techniques souvent, il se heurte
    au pouvoir des propriétaires du sol. Ceux-ci,
    dans des propriétés en général de grande taille
    mais mal exploitées, pratiquent une culture
    extensive qui leur assure un revenu confortable
    alors même que des salariés agricoles, faute de
    terres suffisantes, vivent à la limite de la
    subsistance. Ces inégalités dans la répartition
    des terres et des conditions de vie ont poussé la
    paysannerie agricole à revendiquer des réformes
    agraires.
  • La réforme agraire est une modification apportée
    par la puissance publique elle a pour but de
    modifier la répartition de la propriété du sol,
    les règles du fermage et du métayage, ou encore
    les conditions financières de lacquisition des
    exploitations (cf. document 2). Les réformes
    agraires ont été parfois entravées par des
    résistances dordre socio-politique, dans la
    mesure où les propriétaires fonciers sont souvent
    proches du pouvoir politique, au moins sur le
    plan local. De plus, les réformes agraires visant
    une redistribution des terres sont souvent
    accusées dinefficacité dès lors que la politique
    agricole choisie ne privilégie pas lagriculture
    vivrière, mais lagriculture dexportation.
  • Si les grands domaines agricoles sont plus
    compétitifs, cest parce quils se sont
    appropriés les terres les plus fécondes. Lorsque
    laccès aux  bonnes terres  est permis pour
    tous, le modèle agricole familial a tendance à se
    développer, car sa souplesse le rend
    particulièrement bien adapté aux objectifs de
    développement.

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1.3.3LES STRATEGIES A LEPREUVE DES FAITS
(suite)
  • La révolution verte
  • Stratégie volontariste du développement de
    lagriculture, la révolution verte consiste à
    modifier la technologie agraire et à développer
    la productivité afin de nourrir une population
    sans cesse croissante. Mise en place en Inde, en
    Chine, au Pakistan, en Indonésie, au Mexique, par
    exemple, elle a permis déliminer les famines, de
    devenir autosuffisant sur le plan alimentaire et
    même dexporter des céréales. Elle répond à
    lidée que limplantation de nouvelles variétés à
    haut rendement, fruit de la recherche
    agronomique, est conçue comme le vecteur dune
    modernisation complète du système de production
    agricole. En amont, lirrigation, la
    mécanisation, lemploi de fertilisants ou de
    pesticides se sont développés très rapidement.
    Ex. il est possible désormais de disposer de 2
    à 3 récoltes de riz par an dans certains pays ou
    de rendre les variétés plus résistantes aux
    parasites.
  • Quel bilan peut-on dresser de la stratégie de la
    révolution verte ? (cf. doc.2)
  • La révolution verte sest accompagnée dans
    certains pays defforts conséquents pour
    sécuriser le revenu des agriculteurs. En Inde, un
    système de prix garantis, conjugué à un système
    de distribution alimentaire à destination des
    plus démunis, a été mis en place. Les révolutions
    vertes ont accru la capacité productive des
    agriculteurs qui les ont adoptées.
  • On leur reproche souvent davoir accru les
    inégalités entre riches et pauvres, dans la
    mesure où seuls les agriculteurs riches avaient
    les moyens de sengager dans les investissements
    nécessaires à la modernisation des exploitations.

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1.3.3LES STRATEGIES A LEPREUVE DES FAITS
(suite)
  • On leur reproche également davoir augmenté le
    sous-emploi en accroissant la substitution du
    travail humain par du capital fixe ou des
    consommations intermédiaires. Ce reproche est à
    nuancer dans la mesure où certains progrès
    techniques (comme les semences sélectionnées)
    apparus avec les révolutions vertes peuvent être
    diffusés même en direction des petits
    agriculteurs. Par contre, lusage des techniques
    intensives à parfois de graves conséquences dont
    on ne perçoit les effets que plus tard abandon
    des fermes traditionnelles entraînant une
    dégradation progressive de la matière organique
    ainsi que des déficits déléments minéraux
    surexploitation des nappes phréatiques par
    lirrigation et pollution de ces nappes par les
    pesticides et les engrais régression de la
    diversité génétique et disparition des variétés
    locales.
  • On leur reproche enfin dêtre conduites par des
    entreprises multinationales venant des PDEM, et
    non par les pays eux-mêmes. Derrière ce reproche,
    on trouve bien entendu la conviction que les
    intérêts des firmes étrangères ne coïncident pas
    forcément avec les intérêts des PED.
  • Ces critiques prouvent que les changements
    techniques seuls ne suffisent pas. Ils doivent
    être accompagnés par des réformes et des soutiens
    nécessaires, de telle sorte que ces progrès
    bénéficient à la plus grande partie des
    agriculteurs.

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II INDUSTRIALISATION ET DEVELOPPEMENT
  • 2.1 LINDUSTRIALISATION, CLE DU DEVELOPPEMENT ?
  • 2.1.1 LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL EST-IL
    NECESSAIRE ?
  • En tous les cas, les PDEM sont également des pays
    industriels, même si le poids du secteur
    tertiaire est largement dominant. Les activités
    industrielles présentent des avantages évidents
    pour le processus de développement. Elle créent
    davantage demplois que les activités
    traditionnelles et procurent plus de revenus. De
    plus, elles permettent de diversifier et de
    moderniser léconomie par lintroduction plus
    rapide du progrès technique, par la formation des
    hommes et par les effets de liaison et
    dentraînements sur les autres secteurs
    économiques. Parallèlement, lindustrie provoque
    des transformations structurelles telles que le
    développement du salariat, des classes moyennes,
    de lurbanisation et des échanges monétaires.
    Enfin, elle assure un meilleur équilibre entre
    les activités et une moindre dépendance vis-à-vis
    des aléas climatiques et des fluctuations des
    cours mondiaux que les activités dexploitation
    des produits primaires.
  • 2.1.2 LE PROBLEME DE LINDUSTRIALISATION DANS
    LE TIERS MONDE
  • Lindustrialisation reste essentiellement un
    projet à construire et le projet trouve sa
    justification dans la réussite industrielle du
    monde occidental, et plus récemment, dans celle
    des NPI.

12
2.1.2 LE PROBLEME DE LINDUSTRIALISATION DANS
LE TIERS MONDE (suite)
  • Il ne suffit pas de vouloir lindustrialisation
    il faut aussi pouvoir la  faire . Or,
    lindustrialisation a été souvent associée à une
    acquisition massive dobjets de tous horizons
    techniques et de toutes provenances sans regard
    particulier sur leur nature et leur
    compétitivité. On a souvent relevé de nombreuses
    négligences à la fois dans les décisions et dans
    les aspects opérationnels des projets
    industriels. Ces insuffisances ont engendré leurs
    propres surcoûts qui sont venus sajouter à
    dautres lacunes faiblesse de la conception et
    de lencadrement locaux, contradictions des
    politiques industrielles et technologiques.
  • 2.1.3 LES PRESUPPOSES ET LES OPTIONS DU
    DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL
  • Un vieux dilemme la priorité à lagriculture ou
    à lindustrie ?
  • Les économistes sont daccord pour considérer que
    lagriculture et lindustrie sentraînent
    mutuellement. Il faut éviter lasphyxie de
    l agriculture. Il ne faut pas occulter dans le
    débat lémergence du secteur tertiaire.
  • Logique publique ou logique privée ?
  • LEtat doit-il prendre en charge directement les
    investissements dans les secteurs concurrentiels
    ? Doit-il, au contraire, se cantonner aux
    domaines conventionnels de l Etat minimal  ?
    Encore faut-il que le secteur privé soit à
    linitiative, cest à dire suffisamment présent
    pour intervenir partout où la présence de lEtat
    peut être jugée comme inopportune.

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2.1.3 LES PRESUPPOSES ET LES OPTIONS DU
DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (suite)
  • Le secteur privé doit être également capable de
    rivaliser avec les entreprises multinationales
    plus puissantes financièrement et mieux
    organisées. Les expériences du Japon et des NPI
    semblent indiquer que lindustrialisation
    nécessite un encadrement étroit, voire des
    protections, dans les phases primitives de son
    développement.
  • Ressources locales ou ressources internationales
    ?
  • Sil est couramment admis que le cercle vicieux
    du sous-développement sexplique par
    linsuffisance dépargne, elle-même rendant
    impossible linvestissement, il ne faut pas
    oublier que chaque fois quune épargne a été
    nécessaire pour financer des conflits ou des
    projets somptuaires, elle a été trouvée !
  • Marchés domestiques ou marchés internationaux ?
  • Faut-il produire pour le marché intérieur ou pour
    lexportation ? Lexportation permet de compter
    sur une demande extérieure solvable et dobtenir,
    en échange, des devises pour acquérir des
    technologies nouvelles. Le risque est davoir à
    dépendre dune demande exogène, aussi bien pour
    les débouchés que pour les technologies. La
    perspective daccorder la priorité à la demande
    intérieure est souvent rappelée par les tenants
    dune industrialisation endogène. On sait,
    toutefois, que cette demande est à parfois
    étroite et se heurte au problème de la
    solvabilité dans les phases initiales de
    développement.

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2.2 LES STRATEGIES DINDUSTRIALISATION
  • 2.2.1 LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DES
    INDUSTRIES INDUSTRIALISANTES
  • On considère, à la suite de F. Perroux, que
    certaines industries ont vocation à entraîner des
    changements structurants à léchelle de
    lensemble économique et social. Cette stratégie
    a été prônée par les économistes tiers mondistes
    (De Bernis par ex.). Pour eux, certaines
    industries sont susceptibles dassurer la
    propagation du processus dindustrialisation à
    lensemble de léconomie. Limplantation de ces
    industries de base (ou lourde) (chimie,
    sidérurgie, mécanique ) garantit lautonomie du
    développement par rapport au système économique
    mondial. LEtat est le principal acteur de cette
    stratégie du fait de limportance et du coût des
    investissements dans ces branches (cf. document
    3)
  • Ex. LAlgérie a converti sa volumineuse rente
    pétrolière et gazière dans les années 1960 au
    service dune acquisition de procédés et
    densembles techniques étrangers.
  • Limites les investissements dans ces industries
    entraînent une dépendance technique et financière
    vis-à-vis de létranger. Les coûts de production
    sont très élevés en raison de la taille réduite
    des marchés intérieurs leffort consacré
    entraîne parfois le sacrifice dautres activités
    telles que lagriculture ou le développement
    dindustries légères.

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2.2.1 LA STRATEGIE DINDUSTRIALISATION PAR
SUBSTITUTION DIMPORTATIONS (ISI)
  • Le modèle précédent met en uvre une dynamique de
    lamont vers laval. Dans le modèle ISI, on
    envisage linverse. Le processus donne la
    priorité aux industries légères en aval, avec
    remontée jusquaux industries lourdes.Il sagit
    dassurer un développement où la production
    nationale va satisfaire progressivement la
    demande interne en remplaçant les importations.
    Cette stratégie sintègre dans les analyses
    structuralistes. Il sagit de changer les
    structures de la production interne et le type
    dinsertion du pays dans le commerce
    international. En principe, la dépendance
    extérieure doit diminuer, léconomie se
    diversifier et léquilibre de la balance
    commerciale se renforcer.
  • On commence par repérer les marchés pour lesquels
    il existe une demande domestique. Dans un 1 er
    temps, on importe les équipements nécessaires à
    la production correspondante. Grâce aux
    ressources issues de ce marché, on peut dans une
    2 ème étape produire localement les équipements,
    les moyens de production correspondants, et ainsi
    de suite, détape en étape jusquà lamont.
  • LEtat finance les investissements
    dinfrastructure et assure la protection du
    marché intérieur. Une fois le marché intérieur
    satisfait, les pays doivent choisir entre deux
    options soit sorienter vers lexportation
    (Asie du Sud-est), soit mener le même processus
    dans le reste du système industriel.
  • Commencée en Amérique latine, lISI sest
    propagée vers dautres régions lAsie, Egypte,
    Maroc, Kenya, Côte divoire, Nigeria.
  • Limites de lISI cf. document 4

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2.2.1 LA STRATEGIE DINDUSTRIALISATION PAR
SUBSTITUTION DIMPORTATIONS (ISI)
  • Les limites de la stratégie ISI

Problème de la maîtrise technique et des
ressources financières pour les entreprises
nationales
Indépendance nationale ou dépendance
technologique et financière à légard
de lextérieur ?
Le marché national favorise-t-il toujours la
réalisation déconomies déchelle ?
Problème demploi industriel (qualification de la
main duvre, quantité des flux absorbés)
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2.2.3 LINDUSTRIALISATION PAR VALORISATION DES
EXPORTATIONS
  • Cette stratégie vise à assurer le développement
    dans une perspective libérale par les marchés
    dexportation.

Les avantages attendus de lIVE
Amélioration de la balance des paiements, en
particulier de la balance commerciale Recettes
dexportation financent lindustrialisation et le
développement
Effets favorables sur la Recherche-développement,
doù une meille insertion dans la DIPP
Elargissement des débouchés Réalisation
déconomies déchelle et de gamme Effets
dentraînement (emploi,sous-traintance)
18
2.2.3 LINDUSTRIALISATION PAR VALORISATION DES
EXPORTATIONS
  • La valorisation des exportations concerne aussi
    bien la mise en place de la promotion des
    exportations que la substitution entre
    exportations.
  • Lindustrialisation par promotion des
    exportations (IPE) consiste à développer le
    secteur primo-exportateur et à affecter les
    recettes dexportation au secteur lui-même et aux
    activités connexes de biens intermédiaires et
    déquipement. Une partie des ressources sert
    également à limportation de biens de
    consommation et déquipement qui ne peuvent être
    produits sur place. Si cette stratégie est
    cantonnée aux activités primaires,
    lindustrialisation ne peut se propager ses
    effets à lensemble de léconomie.
  • Lindustrialisation par substitution des
    exportations (ISE) consiste à substituer
    lexportation de produits manufacturiers à
    lexportation de produits de base ou à substituer
    lexportation de produits à forte valeur ajoutée
    et à lexportation de produits à faible valeur
    ajoutée. Elle est généralement précédée par la
    mise en uvre de lun des modèles précédents.
    Quand un pays engagé dans lISI se heurte à
    létroitesse du marché local, il peut alors
    envisager les marchés extérieurs. Quand un pays
    exporte, son dynamisme se trouve démultiplié, du
    fait que le marché extérieur prolonge le marché
    intérieur et pallie, le cas échéant, les
    insuffisances.

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2.2.3 LINDUSTRIALISATION PAR VALORISATION DES
EXPORTATIONS (suite)
  • LISE a été appliqué dès les années 1960 dans
    certains pays dAsie du Sud-Est (Hong-Kong, Corée
    du Sud) et dAmérique du Sud où elle a pris le
    relais de la stratégie précédente (Brésil).
  • LEtat doit aider à la réalisation de cette
    stratégie par une politique de subvention à
    lexportation. Les entreprises multinationales
    peuvent fournir le capital et les marchés
    permettant découler la production.
  • Limites Le pays doit être en mesure de posséder
    un avantage comparatif dans un un/des créneau(x)
    particulier(s). La pratique de la DIT (division
    internationale du travail) risque de marginaliser
    les entreprises de ces secteurs à un rôle de
    sous-traitance. Le transfert de ressources à
    létranger est contestable lorsque les besoins
    internes ne sont pas satisfaits. Il y a une forte
    dépendance à légard de la conjoncture mondiale.
    Danger dun mouvement mondial de
    néo-protectionnisme qui annilhilerait tous les
    efforts entrepris.

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2.2.4 LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ENDOGENE
  • La stratégie de développement endogène ou
    autonome ou autocentré ne constitue pas une
    théorie parfaitement cohérente elle est plutôt
    un ensemble didées radicales ou de
    revendications qui suivent trois axes directeurs
    rupture avec toutes les formes de dépendance
    le  retour sur soi  lutilisation des
    technologies appropriées (cf. document 6).
  • Cette stratégie tente déviter les phénomènes de
    désarticulation et de marginalisation sociale
    engendrés par une politique dindustrialisation à
    marche forcée. Elle formule lidée quune
    technologie  simple  doit être mise au profit
    du plus grand nombre afin de produire des biens
    propres à couvrir les besoins essentiels.
  • Souvent conçue dans une logique autarcique, cette
    stratégie a, dans la pratique, rarement déclenché
    ce processus daccumulation auto-entretenu qui
    caractérise le développement. De plus, le
    développement peut être long à se réaliser et
    léconomie reste à lécart des mouvements
    commerciaux et financiers mondiaux.

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III LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT SOCIAL ET
ENVIRONNEMENTAL
  • 3.1 LAPPORT DE LECONOMIE INFORMELLE A
    LINDUSTRIALISATION DU TIERS MONDE
  • Le début du XXI ème siècle oppose la dynamique de
    la globalisation et celle du retour au local,
    dont lune des manifestations est le
    développement irrésistible de léconomie
    informelle. Celle-ci est-elle une  verrue  de
    léconomie ou constitue-t-elle lavenir du Tiers
    Monde ? Les réponses dépendent de la vision que
    lon a de larchétype de la société technicienne
    moderne et de la place quelle réserve, aux
    niveaux scientifique et technologique, aux pays
    en développement (cf. document 7).
  • 3.2 LA QUESTION SOCIALE DANS LE DEVELOPPEMENT
  • Le développement est une totalité. Il ne se
    réduit pas aux seuls critères matériels du
    confort la dimension sociale du développement
    conditionne le bien-être de la société et par
    conséquent sa capacité à conduire durablement les
    changements. Mais la question sociale est aussi
    lobjet de compétition entre les nations, comme
    le montrent les ambiguïtés du débat autour de la
    fameuse  clause sociale . Avant dêtre un
    facteur de développement, léducation est dabord
    un véritable ciment de civilisation.
    Malheureusement, en dépit de son caractère
    impérieux, elle ne représente quune dépense
    parmi dautres dans les PED. Si à long terme, la
    politique éducative constitue un pari sur le
    développement, à court terme, elle apparaît
    essentiellement comme un coût difficilement
    supportable. Elle se révèle, au même titre que la
    question sanitaire, être un enjeu politique.

22
3.3 ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT
  • La prise en compte de lenvironnement dans le
    développement a un coût qui ne saurait être nié.
    Léconomie de marché pousse les plus démunis à
    sacrifier leur environnement afin de résoudre
    leurs problèmes immédiats. Mais les mesures trop
    drastiques de protection de lenvironnement sont
    mal acceptées par ces mêmes pays, qui voient là
    les empreintes mêlées dun nouveau
    protectionnisme et dun nouveau colonialisme. La
    mobilisation des ressources naturelles reste
    nécessaire au développement. La principale
    difficulté réside dans la découverte dun
    équilibre acceptable socialement et
    économiquement, entre préservation et usage des
    ressources fournies par lenvironnement.
  • Certaines ressources du Tiers Monde subissent
    dimportants dommages, mais des investissements
    judicieux seraient souvent suffisants pour
    améliorer la situation. Les modes de consommation
    des PDEM ne peuvent être étendus à lensemble de
    la planète, du fait dénormes gaspillages qui les
    caractérisent. Pourtant, les PED ont besoin de
    ressources et dénergie pour leur propre
    développement. De nouveaux efforts sont
    nécessaires pour organiser un partage plus
    équilibré des ressources de la planète, de même
    la compensation financière devrait être organisée
    de manière systématique dès lors que les règles
    du commerce international ou le droit
    international en matière denvironnement ont des
    conséquences négatives sur le revenu des PED

23
3.3 ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT (suite)
  • Le thème dun développement durable (sustainable
    development), qui tente darticuler positivement
    le développement des actuelles générations et la
    capacité des générations futures à se développer
    à leur tour, sert aujourdhui de mot dordre
    unificateur dans la plupart des politiques de
    développement.
  • Lidée a émergé au milieu des années 1980 face à
    linquiétude devant les tournures que prenaient
    le développement extraverti et le
    mal-développement. Le terme de développement
    durable apparaît dans la littérature officielle
    en 1987 (rapport Brundtland  notre avenir à
    tous , de la Commission mondiale sur
    lenvironnement et le développement).
  • Bien quayant donné lieu a de multiples
    définitions, il fédère théoriciens, observateurs
    et praticiens de différentes origines, pour
    qualifier un développement plus humain, moins
    gaspilleur, plus respectueux à la fois de la
    nature et des cultures (cf. Document 7 bis).

24
APPROCHE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
  • Le développement durable procède dune démarche
    qui vise à répondre aux besoins daujourdhui
    sans pour autant hypothéquer lavenir, grâce à
    une meilleure prise en compte de lenvironnement
    dans le développement économique et le progrès
    social
  • Cet objectif impose de modifier les modes de
    production et de faire évoluer les pratiques de
    consommation

LES TROIS PILIERS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Pilier économique Objectif dune croissance
plus qualitative
Pilier social Satisfaction des besoins humains,
répondre à des objectifs déquité et de cohésion
sociale (santé, logement, éducation, culture, )
Pilier environnemental Préserver, améliorer et
valoriser lenvironnement et les ressources
naturelles
25
APPROCHE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
LES TROIS DIMENSIONS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Importance des interactions entre le système
économique et la biosphère
Intégration des objectifs déquité dans le
temps et dans lespace
Prise en compte des effets à long terme
26
IV LES RESULTATS DES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
  • 4.1 AFRIQUE LE CONTINENT LE PLUS PAUVRE DU
    MONDE PEUT-IL CONNAÃŽTRE UN REEL DEVELOPPEMENT ?
    (doc.8)

Une Afrique ou plusieurs ?
Le poids du passé
Les défis démographiques
La mosaïque africaine
Bureaucratie et gaspillages
Colonisation et dépendance
Disparités géographiques et économiques
Faut-il en premier maîtriser la fécondité ou
élever la croissance ?
Disparités linguistiques et religieuses
Les chocs extérieurs
LAfrique est-elle surpeuplée ?
Disparités idéologiques
27
4.1 AFRIQUE (suite)
Le pari de lajustement structurel
Quelle rôle pour laide publique au
développement ?
La conditionnalité du FMI et ses contraintes
Les effets contrastés de lajustement
La faiblesse de lAPD
Des transferts nets négatifs
28
4.1 AFRIQUE (suite)
LAfrique peut-elle renouer avec la
compétitivité ?
Les enjeux de lintégration régionale
Faiblesse de la production et du marché local
Des monnaies surévaluées ? (cf. franc CFA)
Une trop grande diversité de zones régionales
?
Lintégration régionale, une solution
aux problèmes dinsécurité ?
29
4.2 AMERIQUE LATINE LE SOUS-CONTINENT PEUT-IL
CONNAÃŽTRE UNE CROISSANCE DURABLE ?Doc.8
Le bilan contrasté du développement en Amérique
latine
Le boom, la dette, la crise
Une croissance inégale Causes Fragilité des
économies dominantes Tension inflationniste, Inst
abilité politique Narcoéconomie
Un développement humain insuffisant  La
décennie perdue  du développement  Le
fossé villes/campagnes
Logique, limites et crise de lendettement Lin
suffisance de lépargne nationale Le
retournement monétaire des années 1980 Laide
durgence et ses contraintes
Lavenir des réformes est-il assuré ? Ouverture
des économies Diminution de linflation Déficits
budgétaires Brèche sociale Montée du chômage
30
4.2 AMERIQUE LATINE (suite)
Des modèles de développement en débat
Les conditions politiques du développement
La déception de lISI Faible diversification prod
uctive Faible productivité
Les ambitions de la CEPAL La vision
latino- américaine du développement autocentré
Etat libéral Etat fort ?
La démocratie, seul modèle politique légitime
De la critique de lISI à la promotion de
lextraversion
31
4.2 AMERIQUE LATINE (suite)
Les enjeux contradictoires de lintégration
régionale
Les enjeux géopolitiques de lAmérique latine
Le Mercosur Vers une intégration du
sous-continent ?
LALENA Vers une intégration nord-américaine
?
La partition de lAmérique latine en blocs
vers une logique de  zones  ?
Vers une zone Amérique ?
32
4.3 LES NOUVEAUX MODELES PRODUCTIFS DASIE
SONT-ILS EXPORTABLES ?
Existe-il un modèle de développement asiatique ?
Pression démographique et croissance économique
Au-delà des contrastes , quels points communs ?
  • La dynamique des contraintes
  • géopolitiques  locales 

33
4.3 ASIE (suite)
Une industrialisation jouant avec la logique de
la DIT
Logiques et limites de la croissance des NPIA
De la promotion dexportations à
la substitution dexportations Industrielles Rôle
des IED Remontée de filières Intensité
technologique Coût social ?
Un protectionnisme stratégique Droits de
douane Contingentements Sélection de
filières Sequencing de la libéralisation
commerciale/financière
La thèse de Krugman  LAsie croît
par transpiration et non par innovation  Intens
ité capitalistique Durée du travail
La crise asiatique chronique dun déclin
annoncé ? Dépendance des IE (directs et
financiers) Effet dapprentissage Diversité des
situations
34
4.3 ASIE (suite)
Les piliers de la réussite asiatique
Les fondements culturels de la croissance
Le dépassement des orthodoxies Ouverture sur
lextérieur/libre- concurrence/ participation
active de lEtat Réformes Agraires
Linsertion dans la nouvelle DIT Essor des
Exportations Rôle des EMN Afflux
dIED et dinvestissements de portefeuille
Le rôle du facteur humain Vers un
rattrapage des salaires ? Les statistiques
de LIDH Disparités salariales régionales
Le poids des héritages Confucianisme Lhabitud
e du secret et du commerce Lexistence de
diasporas et de minorités actives Lenrichissemen
t comme forme dintégration
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