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valuation du handicap et expertise m dico-l gale : volutions et prospectives Professeur Claude Hamonet, M decin-r ducateur, Docteur en Anthropologie sociale. – PowerPoint PPT presentation

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1
Évaluation du handicap et expertise médico-légale
évolutions et prospectives
  • Professeur Claude Hamonet, Médecin-rééducateur,
    Docteur en Anthropologie sociale. Expert près la
    cour dappel de Paris, Expert agréé par la Cour
    de cassation, ex expert en réadaptation à lOMS.
    Marie de Jouvencel Neuropsychologue, expert près
    la Cour dAppel de Versailles.
  • Service de Médecine Physique et de Réadaptation,
    CHU Henri Mondor (Université Paris 12).
  • Laboratoire déthique médicale, de droit de la
    santé et de santé publique (Professeur Ch.
    Hervé), Université Paris 5 René Descartes.

2
Les problématiques
  • Quest-ce que le dommage corporel ?
  • Quest-ce que la réparation aujourdhui?
  • Quelles sont les influences des évolutions
    sociales et technologiques ?
  • extension de la notion de responsabilité,
    société à risque zéro ,  santé parfaite ,
    développements et progrès médico et sociaux de la
    réadaptation.

3
Le facteur humain intégrité corporelle et
honneur
  •  L'atteinte à l'intégrité corporelle a de tout
    temps constitué le dommage suprême dont la
    punition devait être à la hauteur du trouble
    social et du préjudice individuel causés, œil
    pour œil, dent pour dent, demeure le symbole
    archaïque de l'équilibre mythique et quasi
    religieux ainsi rétabli entre la victime et le
    responsable 
  • (Yvonne Lambert-Faivre, Le droit du dommage
    corporel, Dalloz.)

4
Le concept de victime
  •  Cest un individu qui reconnaît avoir été
    atteint dans son intégrité personnelle par un
    dommage évident et qui est identifiée comme tel
    par lensemble du corps social  (Marie de
    Jouvencel)

5
Le traumatisme du corps cest aussi le
traumatisme de lhonneur de la  personne 
Tout affront physique est un affront à lhonneur,
(J. Pitt-Rivers,  Anthropologie de
lhonneur )
6
Corps blessés, corps brisés corps impurs
7
Du dommage à la réparation par la vengeance
  • "le corps est le miroir de la société, la crainte
    de la souillure est un système de protection
    symbolique de l'ordre culturel" ("Purity and
    danger" traduit, en français, par "la
    souillure"). Cette atteinte appelle réparation,
    c'est-à-dire vengeance.
  • Léquilibre social est rétabli par le talion ou
    le prix à payer pour lorgane endommagé mesuré
    ( à la pièce détachée ) en pourcentages indexés
    sur le prix de la Vie.

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  • Une évolution culturelle et sociale positive
    pour les victimes lappréciation des dommages
    corporels en termes de handicap et de la
    réparation en termes de réadaptation

9
Une définition modernisée du handicap
  • Constitue un handicap le fait, pour une
    personne, de se trouver, de façon temporaire ou
    durable, limitée dans ses activités personnelles
    ou restreinte dans sa participation à la vie
    sociale du fait de la confrontation interactive
    entre ses fonctions physiques, sensorielles,
    mentales et psychiques lorsquune ou plusieurs
    sont altérées et, dautre part, les contraintes
    physiques et sociales de son cadre de vie.

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LES DEUX PILIERS CONCEPTUELS
  • La subjectivité
  • Cest le point de vue de la personne sur les
    circonstances de survenue de son état actuel, son
    vécu émotionnel, sa perception de létat de son
    corps, de ses nouvelles capacités fonctionnelles,
    des situations dexclusion vécues et de ses
    possibilités dans le futur.
  • Les situations de handicap
  • Un obstacle dans la confrontation (concrète ou
    non) entre une personne et la réalité dun
    environnement physique, social et culturel.

11
Les promoteurs Paris 2000
12
Actualisation de la notion de Handicap
13
(No Transcript)
14
Les courants européens sur la perception de
létat corporel
  •  Abandonner l'idée préconçue de la déficience
    comme seule caractéristique de la personne pour
    en venir à la nécessité d'éliminer les barrières,
    de réviser les normes sociales, politiques et
    culturelles, ainsi qu'à la promotion d'un
    environnement accessible et accueillant. 
  • (Déclaration de Madrid, mai 2002)

15
Les courants européens sur la perception des
situations de handicap
  •  Abandonner l'idée préconçue des personnes
    handicapées sous l'étiquette de leur dépendance
    et de leur inaptitude au travail pour en venir
    à mettre l'accent sur leurs aptitudes et sur des
    politiques actives d'accompagnement. 
  • (Déclaration de Madrid, mai 2002)

16
Les hésitations de lOMS entre le médical et le
social la CIF (2000)
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Naissance de la réadaptation en Europe
  • Elle se situe, selon l'expression de
    Henri-Jacques Stiker, après la première guerre
    mondiale, devant l'afflux des mutilés et autres
    victimes de la boucherie sanglante de 14-18. Ces
    nouveaux infirmes ont bénéficié d'un autre regard
    de la part de la nation qu'ils avaient défendue
    au prix de leur corps.

18
Naissance du Concept de Réadaptation
médico-sociale aux USA (Californie, 1965)
Sussman et Nagy
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La Réadaptation un concept moderne pour la
santé et la société
  •  La réadaptation est lensemble des moyens
    médicaux, psychologiques et sociaux qui
    permettent à une personne en situation de
    handicap ou menacée de lêtre, du fait dune ou
    plusieurs limitations fonctionnelles de mener une
    existence aussi autonome que possible 
  • Ainsi la notion de réadaptation est liée à celle
    dautonomie. Se  gouverner  soi-même avec ou
    sans dépendance selon ses propres lois ( otos
    nomos ) est lobjectif éthique de la
    réadaptation. Il sagit aussi de retrouver sa
    LIBERTE de citoyen.

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La réadaptation permet un remodelage positif de
la notion de santé donc de la notion de
consolidation et de guérison
  •  État physique et mental relativement exempt de
    gênes et de souffrances qui permet à l'individu
    de fonctionner aussi longtemps que possible dans
    le milieu où le hasard ou le choix l'ont placé. 
    René Dubos

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Aspect médical de la réadaptation et création
dune spécialité de MPR (1967)
  •  La Médecine Physique et de Réadaptation a pour
    objectifs de mettre en œuvre et de coordonner
    toutes les mesures visant à prévenir ou réduire
    au minimum inévitable, les conséquences
    fonctionnelles, subjectives, sociales et, donc,
    économiques datteintes corporelles par maladie,
    accident ou du fait de lâge . 

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UNE INDEMNISATION UN PONT ENTRE LA REPARATION
ET LA READAPTATION
rééducation
réadaptation
Expertise
Avocat
Médecine physique
appareillage
Indémnisation
CIVI
magistrat
  • Le champ
  • du juridique

Le champ du médico-social
Aléa thérapeutique
Aides humaines
Aides techniques
Responsabilité médicale
Loi Badinter
réinsertion
Soins futurs
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Application la méthode quadridimensionnelle
SIMH (système didentification et de mesure du
handicap) le  Handitest 
  • Lévaluation doit donc tenir compte de tous les
    aspects de la personne
  • Lésionnel (le corps)
  • Fonctionnel (les capacités humaines)
  • Situationnel (les difficultés et handicaps
    rencontrés dans le cadre de vie)
  • Subjective (le point de vue de la personne)

24
Echelle de sévérité pour les fonctions et
situations
  • 0  pas de difficulté
  • 1  gêne ou inconfort sans limitation
    objectivable
  • 2  handicap compensé par une aide technique
  • 3  handicap nécessitant le recours à une aide
    humaine partielle
  • 4  handicap total avec impossibilité nécessitant
    le recours à une aide humaine totale

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Un cas de quadriplégie
  • L'accident est survenu le 23/06/1986. Lamya O., 2
    ans, et sa mère sont renversées par une voiture,
    alors qu'elles marchaient côte à côte. Madame O.
    n'a pas été blessée, par contre Lamya ne peut se
    relever, elle est sans conscience.
  • On constate une tétraplégie. Elle sera
    hospitalisée quatre ans, date de sa prise en
    charge en externat, par un établissement
    spécialisé de Rééducation pour handicapés moteurs.

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Évolution médicale
  • Après la réanimation, elle fréquente un
    établissement de rééducation en externat.
  • Elle se déplace en fauteuil roulant électrique.
  • Elle écrit avec une machine à écrire électrique.
  • Elle utilise un grand appareillage dans lequel
    elle est verticalisée.
  • Elle subit une ostéotomie (section osseuse pour
    réaxer la cuisse) de varisation fémorale
    bilatérale.
  • On met en place une endorthèse  du rachis
    Cotrel-Dubousset, avec greffe pour corriger une
    scoliose.
  • Lutilisation quotidienne dun respirateur à
    pression positive Bird est nécessaire.

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Sur le plan social
  • La scolarisation a été assurée de façon
    satisfaisante jusquen classe de 3ème puis au
    lycée de Villemonble avec un transport par la
    société Kangourou à 10 minutes de chez elle.
  • Elle réussit un bac STT (sciences technologiques
    et tertiaires).
  • Elle dispose dun ordinateur pour travailler.
  • Elle est inscrite dans un BTS de logistique des
    transports pour deux années.

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PLAINTES ET DOLEANCES (souffrances endurées)
  • Melle O. se plaint de rencontrer de nombreuses
    situations de handicap,
  • Melle O. se plaint de contractures nocturnes des
    deux membres inférieurs qui impliquent des
    modifications de position, la nuit, avec laide
    de la maman.
  • Depuis la dernière intervention Melle O. se
    plaint de douleurs au niveau de la région
    pelvienne et dans le dos.

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Evaluation corporelle et lésionnelle
  • 1 - Analyse corporelle ou lésionnelle.
  • Age  19 ans - poids  52 Kg taille  1m56
  • Etat neurologique, il sagit dune lésion
    médullaire cervicale avec un niveau sensitif en
    D2 (ou T2)
  • 2 - Etat cutané  Lexamen du dos met en évidence
    une cicatrice de 30 cm . Il ny a pas descarre.
  • 3 - Examen du membre supérieur
  • Laltération porte sur les muscles qui
    commandent les doigts et sur les fléchisseurs du
    poignet puisquon perçoit tout au plus une
    sensation de contraction musculaire, mais aucun
    mouvement nest provoqué par cette contraction
    musculaire (cotation  1). Au membre supérieur il
    ny a aucune atteinte de la sensibilité.

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  • 4 - Mobilités articulaires.
  • Il y a une certaine hypermobilité cest à dire
    quil ny a pas de rétraction au niveau des
    membres, une étirabilité modérée de la peau. Ce
    dernier point est un indice de moindre résistance
    de la peau.
  • 5 - On retrouve une spasticité dintensité
    moyenne surtout des deux muscles triceps des
    membres inférieurs avec des accès de contracture.

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  • 6 - Déficit des muscles du tronc avec une
    difficultés de stabilisation du tronc en position
    assise mais aussi une gêne respiratoire
    potentielle du fait de labsence des abdominaux,
    qui pourrait être compensée par une ceinture de
    contention élastique.
  • 7 - La dent N11 est cariée et fragile.
  • 8 - Une urographie est nécessaire tous les deux
    ans.
  • 9 - Melle O. est normalement réglée.

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Analyse fonctionnelle (capacités et limitations)
  • Fonctions de maintien et de déplacement
  • La position couchée. Dort sur le dos. Parfois
    gênée par les contractures nocturnes. Doit
    parfois placer un oreiller entre ses membres
    inférieurs. Dispose dun lit médicalisé avec des
    barrières. A besoin de laide de la maman qui
    dort dans la chambre à côté
  • La station debout. Elle est impossible
    spontanément. Par contre, elle dispose dun
    verticalisateur électrique, ce qui est un élément
    non seulement fonctionnel mais aussi un intérêt
    considérable sur le plan ostéo-articulaire,
    urinaire, intestinal, circulatoire, ce qui
    constitue une véritable thérapeutique préventive
    des complications.

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  • La position assise. Elle se fait grâce au
    fauteuil roulant, elle arrive à se soulever en
    sappuyant sur les coudes mais très modestement
    du fait du déficit du muscle triceps. Utilise un
    fauteuil roulant électrique, notamment pour
    sortir à lextérieur.
  • Changements de supports (transferts). Elle ne
    peut pas les effectuer seule. Elle a besoin de
    laide dune tierce personne. Elle dispose dun
    système de lève malade, la maman doit attacher la
    ceinture de  sécurité  qui la maintient au
    fauteuil.
  • Les déplacements se font en fauteuil. Dans le
    futur, un fauteuil électrique verticalisateur
    pourrait être envisagé.

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  • Protection cutanée. Le risque descarres surtout
    ici (car la peau nous parait fine et relativement
    fragile) justifie de lusage dun matelas
    anti-escarres,
  • Fonction de préhension. Elle est très limitée du
    fait de la paralysie des muscles des doigts et
    ceci implique une préhension à deux mains, par
    exemple pour se laver les dents. Ceci empêche
    également la possibilité dutiliser une glace
    pour contrôler létat de la région ischiatique et
    surveiller lapparition dune escarre.
  • Elle utilise une préhension accessoire avec les
    dents ce qui implique une bonne surveillance de
    son état dentaire A ce propos il faut mentionner
    une lésion de la dent N11 qui est cariée et
    fragile.

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  • Contrôle des urines et des matières fécales.
  • Le contrôle de la vessie est assuré actuellement
    par 4 sondages quotidiens. Il ny a pas de
    sondage nocturne. Ces sondages nécessitent
    lintervention dune tierce personne car elle ne
    peut les réaliser à cause de ses difficultés de
    préhension. Il existe des fuites qui lobligent à
    utiliser une garniture et à protéger sa peau par
    de la Biafine chaque jour de façon à diminuer
    leffet de macération, de fragilisation et
    daugmenter le risque descarre. La nuit, elle
    dort avec un dispositif qui comporte un gel
    absorbant.
  • Contrôle des matières, elle utilise régulièrement
    des suppositoires Microlax mais une évacuation au
    doigt est souvent nécessaire

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  • Sur le plan visuel, il faut mentionner
    lexistence dune myopie avec astigmatisme. Ceci
    est en rapport avec les conséquences du
    traumatisme accidentel.
  • Comportement thymique Melle O. est une femme qui
    nous est apparue comme dynamique et active, elle
    cherche à sintégrer et à vivre au meilleur de
    ses capacités, mais elle nous mentionne des
    épisodes de  cafard , de lassitude.
  • Vie sexuelle et handicap Une vie sexuelle adaptée
    est possible pour Melle O. ainsi quune maternité
    et une vie familiale. Avoir des enfants
    nécessitera une surveillance particulière, mais
    son état lésionnel fonctionnel nest pas une
    contre indication et des maternités sont
    possibles.

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III - Évaluation des situations de handicap
évaluation  situationnelle  au domicile.
  • Les actes de la vie courante ou quotidienne et
    cadre de vie
  • Melle O. vit chez ses parents, son père est
    boucher, Sa maman nexerce pas dactivité
    professionnelle extérieure, mais consacre
    énormément de temps comme auxiliaire de vie de sa
    fille. Il y a deux autres enfants, lun de 16
    ans, lautre de 13 ans, qui vivent au foyer
    familial. Les parents sont propriétaires de leur
    logement depuis 1998.
  • Description du logement. Il sagit dun pavillon
    accessible de lextérieur, par un plan incliné.
    Le portail dentrée a été récemment refait et est
    commandé à distance. La chambre de Melle O. se
    situe au rez-de-chaussée.

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  • Toilette.
  • La salle de bain est proche, des aménagements
    supplémentaires pourraient être faits pour
    faciliter le passage notamment dans la baignoire
    ou la douche pour une toilette plus appropriée.
  • En effet la toilette se fait pour se qui est de
    la petite toilette au niveau au lit. Une partie
    pourrait être faite par Melle O. mais pour aller
    plus vite, cest souvent la maman qui leffectue.
    Melle O. arrive à se laver les dents avec les
    deux mains, et là aussi une brosse à dent
    électrique serait peut-être plus efficace  Cest
    la maman qui la coiffe. Elle peut se maquiller
    avec ses deux mains mais avec les difficultés
    quon imagine. Elle peut se laver les mains
    seules avec une cuvette mais avec difficultés.
    Par contre elle ne peut pas se couper les ongles
    des mains ni des pieds.

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  • Aller aux toilettes Elle évacue ses urines et les
    matières fécales sur son lit  sur des couches en
    présence de sa mère. Elle ne va jamais
    sinstaller sur un siège de toilettes.
  • Habillage Il seffectue avec laide de la maman.
    Une partie de lhabillage du haut du corps
    pourrait se faire seul avec difficultés, mais
    pressée par le temps, cest la maman qui
    lhabille.
  • Salimenter. Elle peut se verser à boire avec
    deux mains, elle peut boire seule avec ses deux
    mains et se penchant. Elle ne peut pas couper sa
    viande, elle peut porter une fourchette ou une
    cuillère à la bouche au mieux si les fourchette
    et cuillère sont adaptées.

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  • Communiquer et écrire. Elle utilise un appareil
    téléphonique portable quelle manipule seule.
    Elle utilise un ordinateur  elle tape sur le
    clavier à laide dun stylo. Elle pourrait écrire
    avec une adaptation technique pour tenir le stylo
    (un feutre de préférence) et rectifier la
    position du poignet.
  • Grâce à son ordinateur, elle arrive pendant les
    cours à prendre des notes à un rythme
    satisfaisant ce qui lui permet de suivre
    lenseignement dans des conditions  dégalité
    des chances .
  • Conduite automobile. Elle envisage de passer son
    permis et fait des évaluations pour cette
    conduite qui paraît possible avec des adaptations
    (commandes vocales ?).

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  • Transports. La voiture familiale est une
    Monospace qui lui permet de se déplacer en
    famille. Cest son père qui la transfère dans la
    voiture en la prenant dans ses bras.
  • Les autobus (303 et 113) sont accessibles, mais
    elle ne peut les utiliser seule. Par contre un
    transport adapté ou un taxi sont nécessaires pour
    quelle puisse se rendre sur les lieux de ses
    cours.
  • Courses. Il est préférable quelle soit
    accompagnée. Elle pourrait à la limite les faire
    seule selon des trajets bien précis chez les
    commerçants accessibles (ce qui est rarement le
    cas) et avec la possibilité davoir accès aux
    produits quand il sagit de se servir soi-même.
    On peut considérer quelle a besoin dune aide
    partielle humaine pour les courses.

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  • Activités de loisir. Melle O. est entourée de
    camarades, en sus de sa famille, et elle effectue
    des sorties avec eux. Elle fait également du
    magasinage ou  shopping  avec des amis. Elle
    consacre beaucoup de temps à la lecture et elle
    communique également sur la toile (internet).
  • Scolarisation Elle a suivi une bonne scolarité.
    Elle est titulaire dun BAC, elle est inscrite
    dans un BTS où toutes les classes sont de plein
    pied et une infirmière extérieure peut intervenir
    si besoin.
  • Cette formation permettra de déboucher sur un
    emploi dans un secteur qui certainement sera
    conduit à recruter. Bien entendu, il faudra que
    lattitude des employeurs vis à vis des personnes
    handicapées soit modifiée de façon à ce quil ny
    ait pas de discrimination au moment de la
    recherche demploi (30 de chômeurs parmi les
    personnes handicapées).

43
Discussion
  • 1 - Le traumatisme cervical subi par Mademoiselle
    O., lors de l'accident de voie publique
    impliquant un véhicule terrestre à moteur,
    survenu le 14/02/1984 est directement et de façon
    certaine, responsable d'une lésion haute de la
    moelle épinière avec déficit moteur et sensitif
    du tronc, des membres inférieurs et
    (partiellement) des membres supérieurs
    constituant une tétraplégie de niveau moteur C7
    et de niveau sensitif D2. Il n'y a pas d'état
    antérieur pouvant intervenir dans les lésions que
    nous avons décrites. Il ny a pas de symptômes
    évoquant un syndrome dhyperréflexie autonome.
  • 2 - Les lésions sont stables et définitives dans
    létat actuel des connaissances médicales. La
    progression des travaux de recherche sur la
    repousse ou la greffe de la moelle pourrait
    modifier, dans le futur, ce pronostic.

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  • 3 - Les lésions sont responsables d'une
    incapacité temporaire totale à mener les
    activités qui sont celles d'une adolescente de
    son âge du 14/02/84 date de l'accident, au
    premier septembre 1989 date de son entrée au
    centre d'enseignement spécialisé et de
    rééducation pour handicapés moteurs "Maurice
    Coutrot" à Bondy. Il faut y ajouter la période
    dhospitalisation pour lintervention
    chirurgicale de fixation du rachis (technique de
    Cotrel - Dubousset) effectuée le 18 11 1999.
    Trois mois dincapacité temporaire totale sont à
    prendre en considération pour cette intervention
    qui est très lourde et suivie de phases de
    restriction dactivité et dimmobilisation par un
    corset contraignant.

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  • 5 - Nous proposons pour date de consolidation la
    date de notre expertise le 06 09 2003. En effet,
    mademoiselle O. est maintenant une adulte,
    dautre part son orientation sociale est
    actuellement bien déterminée à travers une
    formation professionnelle.
  • 6 - Les constatations que nous avons faites
    montrent que les lésions dont Melle O. est
    victime font d'elle une personne qui vit de
    nombreuses situations de handicaps dans la vie
    courante, familiale (la famille aussi est
    "handicapée") et de formation (nécessité
    d'adaptations notamment pour les transports) nous
    pensons que le chiffre dIPP de 90 ,
    initialement avancé, doit être confirmé.

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  • Les aides techniques fonctionnelles, sont
    représentées par le fauteuil roulant motorisé, la
    ceinture lombo abdominale, le relève dos
    électrique, les supports anti-escarres (coussins,
    matelas), des protections en cas de fuite avec
    culottes étanches, le matériel pour les sondages
    quotidiens, éventuellement lorthèse de
    ténodèse, des bas de contention élastique si des
    manifestation dintolérance à la verticalité par
    vasoplégie se manifestent.
  • Les aides techniques situationnelles comportent
    les adaptations pour l'écriture incluant un
    ordinateur aménagé, des dispositifs pour fixer la
    fourchette ou la cuillère, une brosse à dents
    électrique, un dispositif de télé vigilance pour
    le domicile, un téléphone "main libre", un
    véhicule automobile aménagé pour laccès (elle
    doit pouvoir accéder au poste de conduite
    directement avec son fauteuil) et la conduite (au
    besoin avec une commande vocale si nécessaire)

47
Technologies et handicap fauteuils motorisés
48
Autosondage féminin dernière technologie
49
  • Le logement doit subir des modifications en
    sachant que Melle O. ny restera sans doute pas
    définitivement. Des contrôles denvironnement
    (fenêtre) sont indiqués. La salle de bains
    surtout a besoin daménagement complet pour être
    utilisée par Melle O. (accès dans la pièce,
    dispositif pour les douches et. bains, glaces,
    lavabos etc.).
  • En attendant quelle possède son propre véhicule,
    la voiture familiale doit permettre de loger le
    fauteuil électrique. Une climatisation est
    nécessaire à cause des intolérances aux
    changements thermiques (grandes chaleurs
    caniculaires surtout) des personnes avec une
    tétraplégie.
  • Il faut adjoindre des ceintures lombo-abdominales
    souples pour ses deux parents de façon à prévenir
    la survenue dun mal de dos lors des manœuvres
    daide (transferts).
  • Une aide animale (chien) pourrait être envisagée.

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  • Les aides humaines elles sont indispensables
    24h/24
  • 1- Les soins spécialisés par infirmière
    (sondage, aide à la toilette et à l'habillage)
    une heure par jour, 7 jours/7.
  • 2- L'auxiliaire de vie assurant la vie
    quotidienne à la maison, repas, déshabillage,
    réponses aux appels, accompagnements 200 heures
    par semaine.
  • 3- Le travail d'aide ménagère ménage,
    vaisselle, courses, préparation des repas, pose
    et dépose du couvert, lavage et repassage du
    linge est intégré dans les activités de la
    famille mais à individualiser 14 heures par
    semaine.
  • 4- Une présence "passive" mais accessible, de
    proximité est nécessaire en soirée et la nuit (10
    heures au total, par jour) pour répondre à
    d'éventuels appels.

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Apports du Handi-aide
  • Dérivé du handitest, réalisé dans le cadre dun
    mémoire du dommage corporel (Pr. Hervé), réalisé
    sous ma direction, il propose à linstigation de
    Maître Dimitropoulos, une double évaluation par
    le même instrument pour la victime et pour
    lexpert avec confrontation des données.
  • Il fait lobjet dune proposition de
    communication dans la Gazette du Palais.

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  • 5- La formation (BTS) se poursuit en milieu
    ordinaire.
  • 6- Les activités de sport sont incompatibles
    avec l'état fonctionnel actuel mis à part, avec
    adaptations, le tir à l'arc et le tir aux armes.
    Les seuls loisirs sont passifs télévision mais
    aussi voyages (au Maroc en particulier dans le
    milieu familial).

53
  • 7- Les souffrances endurées sont le fait des
    lésions initiales et des lourdes conséquences en
    termes de contraintes thérapeutiques
    rééducation continue avec appareillage
    contraignant, chirurgie fonctionnelle, nombreux
    épisodes d'infections bronchiques nécessitant des
    aspirations, intervention sur le rachis.
  • L'éloignement familial durant une longue
    hospitalisation, le vécu d'un état de personne
    vivant des situations de handicaps importantes,
    constituent également, pour Melle O., un facteur
    de souffrances d'origine psychique. L'ensemble de
    ces souffrances est estimé à 6,5/7).
  • Il convient aussi de mentionner l'effet
    "ricochet" produit auprès de l'ensemble de la
    cellule familiale qui doit s'organiser en
    fonction delle et adapter toutes ses activités
    au rythme que peut suivre Melle O. Cette famille
    est donc, de fait, elle aussi, traumatisée et
    handicapée.

54
  • Apparence et esthétisme
  • Les atteintes de l'apparence et de l'esthétisme
    sont le fait des cicatrices de trachéotomie et
    des interventions sur les deux hanches et sur le
    dos, mais surtout de l'aspect général d'une jeune
    fille paralysée, se déplaçant en fauteuil
    motorisé. Nous les estimons à 6/7.

55
Présentation des résultats
  • Sous la forme de fiches annexées au rapport qui
    peuvent être complétées par des annexes
    financières avec devis.
  • La collaboration darchitectes et
    dergothérapeutes peut trouver ici sa place.
  • 1 - Pour les soins (prescriptions à court moyen
    et long terme).
  • 2 - Pour les aides techniques ou animales.
  • 3 - Pour les aides humaines.

56
Conclusions
  • 1 - Le traumatisme cervical subi par Mademoiselle
    O., lors de l'accident de voie publique
    impliquant un véhicule terrestre à moteur,
    survenu le 14/02/1984 est directement et de façon
    certaine, responsable d'une lésion haute de la
    moelle épinière
  • 2 - Les lésions sont stables et définitives dans
    létat actuel des connaissances médicales.
  • 3 - Les lésions sont responsables d'une
    incapacité temporaire totale du 14/02/84 au
    premier septembre 1989 et du 18/11/1999 au 18/02.
  • 4 - Consolidation le 6/09/2003.
  • 5 - IPP  90 .

57
  • 7 - La perte d'autonomie personnelle implique
    pour être compensée par des aides techniques des
    aides humaines qui sont détaillées dans les
    fiches techniques jointes 1 heure de soins
    d'infirmiers par jour 7 jours sur 7, 28 heures
    d'auxiliaire de vie par semaine (quatre heures
    supplémentaires par semaine en période de
    vacances scolaires), 10 heures / 24 heures, la
    nuit, 7 jours sur 7, de présence humaine
    "passive" pour interventions à la demande.
  • 8 - La formation se poursuit (BTS) avec la
    perspective dun débouché professionnel
    compatible avec les aptitudes fonctionnelles de
    Melle O.
  • 9 - Il y a un important préjudice dagrément.
  • 10 - Les souffrances endurées sont estimées à
    6,5/7
  • 11 - Les atteintes de l'apparence et de
    l'esthétisme sont estimées à 6/7.

58
Présentation des résultats des chiffres et des
Hommes
  • Cest possible
  • Moyenne des scores S1 score lésionnel
  • Moyenne des scores S2 score fonctionnel
  • Moyenne des scores S3 score situationnel
  • Moyenne des scores S4 score de subjectivité
  • Scores fonctionnel situationnel S1 S2
  • 2
  • S1 S2 S3 X 5 N_
  • 91 20
  • Scores fonctionnels ou situationnels partiels
    (Déplacements, communication etc.) 0 à 5 ou 0 à
    20 en multipliant par 5.

59
Présentation des résultats des échelles et des
Hommes
60
Présentation des résultats des échelles, des
chiffres et des Hommes
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