Title: trame pwp
1N3 SPECIAL POLITIQUE BUDGETAIRE
2 mai 2012
2Le cahier de graphiques économique et prospectif
du CEP
- Le cahier de graphiques économique et
prospectif vient compléter les contributions du
CEP dans les domaines de la prospective globale
et sectorielle. Il vise à apporter un éclairage
problématisé sous forme illustrée aux évolutions
macro-économiques et financières en cours en
France et chez nos principaux partenaires
économiques, ainsi quà contribuer à la veille
prospective sectorielle. - Ce troisième numéro du cahier de graphiques du
CEP éclaire les enjeux de la gouvernance
budgétaire de la zone euro, les conséquences à
court et moyen terme de lintroduction des
nouvelles règles budgétaires, en particulier pour
la France. Il présente aussi les termes du débat
sur lintroduction dun volet croissance qui
devrait être discuté au conseil européen de juin
2012. - Nhésitez pas à nous faire part de vos critiques,
remarques, suggestions, propositions de
thématiques sectorielles, etc.
Contacts o.chagny_at_groupe-alpha.com j.fayolle_at_gr
oupe-alpha.com m.leguillou_at_groupe-alpha.com a.remo
nd_at_groupe-alpha.com
Le lien vers les analyses conjoncturelles et
prospectives du CEP sous Internet
2
3Contenu
- Un printemps 2012 décisif pour le devenir de la
gouvernance budgétaire - Le respect des objectifs nécessiterait ladoption
de nouveaux plans daustérité dans plusieurs pays
en 2012 et en 2013 - Le traité intergouvernemental nest quune des
pièces du nouveau cadre de gouvernance budgétaire - Si le nouveau cadre gouvernance budgétaire actuel
sappliquait, il contraindra fortement les
politiques budgétaire au-delà de 2013 - Des trajectoires des finances publiques à moyen
terme difficiles à atteindre en France - Quel volet croissance ?
3
4Un printemps 2012 décisif pour le devenir de la
gouvernance budgétaire
- Dans le cadre du nouveau calendrier budgétaire
introduit par le processus de coordination du
semestre européen la période qui sest
ouverte fin avril 2012 par ladoption des
programmes de stabilité et de croissance pour la
période 2012-2016 et sachever par le sommet
européen de fin juin 2012 devrait savérer
décisive. - Fin avril 2012, les pays de la zone euro ont
transmis à la Commission européenne leur
programmation budgétaire à moyen terme pour les
années 2012-2016. Lensemble des pays ont
confirmé leur engagement de mettre fin à leur
situation de déficit excessif et de ramener le
déficit des administrations publiques à un niveau
égal ou inférieur à 3 à la date limite prévue
par la Commission européenne (2013 pour la
plupart des pays, 2012 pour la Belgique et
lItalie, 2014 pour la Grèce, 2015 pour
lIrlande) , au prix de lengagement de prendre
des mesures supplémentaires en cours dannée
(Belgique), ou après avoir aménagé de la
trajectoire de déficit initialement prévue
(report de 2013 à 2014 de lobjectif de moyen
terme de solde budgétaire équilibré en Italie,
déficit revu à la hausse pour 2012 en Espagne ,
aux Pays-Bas et en Irlande). - Les trajectoires dévolution du solde budgétaire
et les mesures proposées pour y parvenir vont
faire lobjet dun examen approfondi de la part
de la Commission, qui adressera ses
recommandations aux Etats membres courant juin. - En mai et en juin, la confirmation dune
dégradation de la situation économique au premier
trimestre 2012 devrait continuer dalimenter la
crainte quune orientation trop fortement
restrictive de la politique budgétaire ne soit
contradictoire avec le respect des engagements
budgétaires, tout particulièrement en Italie et
en Espagne pour lexercice budgétaire 2012. - Lextension à lEspagne et à lItalie de la crise
des dettes souveraines et les risques qui
découleraient dune aggravation de la situation
dans ces pays plaiderait en faveur dun meilleur
équilibre entre austérité et croissance. La
nature des propositions destinées à favoriser la
croissance qui doivent être discutées au sommet
européen de juin1 et leur articulation avec
celles prises sur lapplication du pacte de
stabilité et de croissance seront décisives
(équilibre entre réformes structurelles et
mesures de soutien de la demande, report du
délais fixé pour ramener le déficit sous les 3
points de PIB, juridiquement possible, en prenant
en compte leffort structurel réalisé) 2.
Spreads contre Bund 10 ans (en points de base)
Sources Datastream, CEP Groupe Alpha
1 Les conseils européens doctobre et décembre
20nt prévu que le conseil européen de juin 2012,
qui va clore la présidence danoise, fixe un
cadre clair pour une série de propositions
favorisant la croissance . Devraient notamment
faire lobjet de discussions l'approfondissement
du marché unique, le brevet européen, le marché
du travail et la mobilité, à la suite du paquet
emploi présenté par la Commission le 19 avril.
2 A Cela sajoutent les incertitudes liées au
calendrier politique issue du référendum sur la
ratification du traité intergouvernemental
budgétaire en Irlande fin mai, élections en
France et en Grèce en mai.
4
5Le respect des objectifs nécessiterait ladoption
de nouveaux plans daustérité dans plusieurs pays
en 2012 et en 2013
Plans de restriction budgétaire (en points de
PIB)
- De lété 2011 à la fin avril 2012, plus de 15
plans daustérité ont été annoncés par les pays
de la zone euro, pour un montant total dépassant
les 500 milliards deuros. Au printemps 2011,
leffort budgétaire engagé pour lannée 2012
représentait 0,7 point de PIB pour lensemble de
la zone euro. Au printemps 2012, il se monterait
à 1.9 point de PIB sur la base des informations
disponibles à la fin avril. - La mise en œuvre simultanée de plans daustérité
budgétaire de grande ampleur est contraire aux
enseignements de la littérature économique sur
les épisodes antérieurs de consolidation
budgétaire réussis, qui montrent que les risques
de dégradation de la croissance sont dautant
plus limités que leffort est étalé dans le temps
et que la politique monétaire est accommodante1.
Un consensus commence à émerger sur lidée que
les multiplicateurs budgétaires (leffet sur
lactivité dun euro de restriction budgétaire)
seraient relativement élevés (supérieurs à
lunité) 2, . - Les risques pour la croissance de la poursuite
de la stratégie de correction rapide des déficits
excessifs exigés par la Commission européenne
sont dautant plus élevés au printemps 2012 que
plusieurs pays de la zone euro ne devraient pas
parvenir à respecter leurs engagements en 2012
(Italie et Espagne) et/ou en 2013 (Belgique,
France, Italie, Espagne, Pays-Bas). Pour la
France, sur la base les documents de cadrage
budgétaire, les risques seraient plutôt
concentrés sur le budget 20133. - On peut sattendre à ce que des décisions
importantes soient prises après lexamen de la
situation de lensemble des Etats membres qui
doit avoir lieu dans le cadre des prévisions de
printemps de la Commission Européenne attendues
pour la mi mai.
Sources OFCE, FMI, Conseil Supérieur des
Finances de Belgique, Programmes de stabilité et
de croissance 2012-2016, calculs CEP Groupe Alpha.
1 Voir en particulier le chapitre 4 des
Perspectives Economiques e lOCDE n88 de
novembre 2010. 2 Voir larticle signé par 17
économistes dans l Américan Economic Review Vol.
4, n1, janvier 2012 Effects of Fiscal Stimulus
in Structural Models . 3 Voir le rapport public
annuel 2012 de la Cour des Comptes , Le rapport
n390 de la Commission des Finances sur le
projet de loi de finances rectificative pour
2012 du Sénat.
5
6Le traité intergouvernemental nest quune des
pièces du nouveau cadre de gouvernance budgétaire
- Le renforcement du cadre de surveillance
budgétaire résulte de leffet cumulé de deux
réformes lentrée en vigueur fin 2011 de la
réforme dite Six Pack du pacte de stabilité
et de croissance, le traité budgétaire adopté
début mars 2012 par 25 des 27 chefs dEtat de
lUnion européenne, ratifié au printemps 2012 par
deux seuls pays, la Grèce et le Portugal. Deux
nouveaux règlements sont en cours dexamen (pour
une adoption prévue dici lété 2012), renforçant
encore la surveillance budgétaire et prévoyant
dobliger les Etats à se doter de règles
budgétaires contraignantes (ce que prévoit
également le traité inter gouvernemental). - La réforme Six Pack impose des règles
beaucoup plus contraignantes que celles qui
existaient auparavant les Etats sont désormais
soumis à (1) une règle de déficit maximum
autorisé de 3 (maintenue), (2) une règle de
dette publique obligeant à converger vers 60 du
PIB (nouvelle), (3) une obligation de converger
vers léquilibre budgétaire structurel
(maintenue). Les Etats sont également soumis à un
pouvoir de pression accru de la part de la
Commission. Le traité intergouvernemental reprend
ces dispositions, en renforçant la contrainte
déquilibre structurel pour les pays dont le
ratio de dette dépasse 60 du PIB. Surtout, il
limite considérablement les marges de manœuvre
des Etats (la règle de majorité inversée
sappliquant à toutes les recommandations). - La nouvelle règle de dette implique des déficits
maximum autorisés en pratique inférieurs au seuil
de 3 pour les pays dépassant le seuil de 60
dau maximum 1.8 pour un pays avec un niveau de
dette de 90 (cas de la France) en retenant une
hypothèse de croissance en valeur de 3.7 du PIB1
, dau maximum -1.4 pour un niveau de dette de
120 du PIB2 (cas de lItalie). - Lentrée en vigueur du traité intergouvernemental
nécessite la ratification de 12 Etats membres de
la zone euro, et est prévue pour le 1er janvier
2013. Pour autant, une remis en cause du traité
intergouvernemental ne suspendrait pas
lapplication des nouveaux règlements.
1 hypothèse retenue par le gouvernement dans le
programme de stabilité et de croissance davril
20 2Cela résulte de léquation daccumulation de
la dette ?dt gdt-1-def t, où dt est le ratio
de la dette publique au PIB, g est le taux de
croissance nominal, def est le déficit en points
de PIB.
6
7Si le nouveau cadre gouvernance budgétaire
actuel sappliquait, il contraindra fortement les
politiques budgétaire au-delà de 2013
- A supposer que les Etats respectent les délais
fixés pour la correction de leur déficit excessif
et la trajectoire budgétaire des programmes de
stabilité et de croissance présentés fin avril
2012, lapplication des nouvelles règles
budgétaires contraindra fortement lorientation
future des politiques budgétaires. - En 2014, année à compter de laquelle la règle de
dette commencera à sappliquer1 pour les pays
pour lesquels le délai de correction du déficit
excessif a été fixé à 2013 (8 des 14 Etats
membres faisant lobjet dune procédure pour
déficit excessif), au moins six pays de la zone
auront encore un déficit structurel supérieur à
0.5 point de PIB, douze un niveau de dette
supérieur à 60. La règle de dette sera
particulièrement contraignante dans le cas de
lItalie en se basant sur les prévisions de
croissance du gouvernement italien, le déficit
maximum autorisé en 2014 se monterait à 0.5 point
de PIB. En 2014, la Grèce respecterait le critère
de déficit maximum autorisé2, mais serait encore
loin de respecter son objectif de moyen terme. - Une simulation sur vingt ans (délai visé pour le
retour au niveau de dette de 60 du PIB par la
règle de réduction d1/20ème pour la dette)
réalisée récemment pour quatre pays européens de
taille et de situation budgétaire variée (France,
Belgique, Italie et Pays-Bas) montre que
lapplication des nouvelles règles aura dans tous
les cas un impact récessif à court terme, y
compris dans les pays ayant un faible niveau
initial de dette publique, et que les nouvelles
règles savèrent plus défavorables pour la
croissance que celles en vigueur jusquà
présent3.
Sources PIB 2011 Eurostat, données de cadrage
budgétaire Programmes de stabilité et de
croissance 2012-2016, solde public nécessaire
pour respecter la règle de dette calculs CEP
Groupe Alpha. Les taux de croissance du PIB
retenus pour le calcul sont tirés des programmes
de stabilité et de croissance.
1 En tenant compte de la période de transition
prévue pour lapplication de la règle. 2 La
date limite fixée pour la correction du déficit
excessif est lannée 2014 pour la Grèce, 2015
pour lIrlande 3 Creel. J et F. Saraceno, An
assessment of stability and growth pact reform
proposals in a small scale macro framework,
Working Paper N2012-04, OFCE. .
7
8Des trajectoires des finances publiques à moyen
terme difficiles à atteindre en France
Trajectoire du ratio de la dette publique en
France selon différents scénario de croissance et
dévolution du solde budgétaire (en du PIB)
- Même à supposer que la cible de déficit de 3
soit atteinte en 2013, les objectifs affichés
pour les années postérieurs (retour à léquilibre
en 2016 dans le programme de stabilité et de
croissance 2011-2016 (PSC) repris dans le
programme de N. Sarkozy, retour à léquilibre en
2017 dans le programme de F. Hollande) vont
au-delà de ce quimposeraient les autres règles
budgétaires le solde structurel serait
excédentaire dès 2015 selon le PSC, le ratio de
dette publique se réduirait à compter de 2014 à
un rythme supérieur aux 1.4 point de PIB exigés
par les règlements européens1 . - Le Centre dAnalyse Stratégique a récemment
exploré trois scénarios de sortie de crise à
lhorizon 2030. Le scénario central
( contraint ) sapparente à un scénario de
sortie de crise de décrochement2, supposant des
pertes de richesse en niveau, mais non en
croissance, favorisant un rebond mécanique de la
productivité. Le scénario de crise met en
évidence les principaux risques qui pourraient
affecter les ressorts de la croissance (hausse du
coût du capital, ralentissement durable de la
croissance mondiale, surévaluation de leuro). Le
scénario haut repose sur une mutation
technologique et une modification sensible des
comportements en faveur des dépenses de bien
être , stimulée par les politiques publiques.
Les trois scénarios intègrent la nécessité dun
ajustement budgétaire étalé dans le temps. Le
critère de déficit excessif (3 du PIB) est
respecté à lhorizon 2015, permettant une
stabilisation du ratio de dette publique à
lhorizon 2014, sauf dans le cas du scénario
noir (2024). Même en tenant compte du fait
que les projections du CAS tablaient sur un solde
budgétaire plus dégradé en 2011, les trois
scénarios prévoiraient encore un déficit
budgétaire de lordre de 2 en 2017. - Les hypothèses de croissance à lhorizon
2016-2017 du scénario central du CAS sont proches
de celles retenues dans le programme de stabilité
et de croissance 2011-2016 ainsi que dans le
programme de F. Hollande (2.1 en moyenne de
2012 à 2017). Celles relatives aux finances
publiques sont en revanche moins ambitieuses.
Sans même sinterroger sur la cohérence de leur
financement, les trajectoires projetées dans les
programmes paraissent difficilement atteignables,
sauf à envisager un relâchement des objectifs de
déficit, ou des pertes de croissance conséquentes.
Sources Programme de stabilité et de croissance
2011-2016, Centre dAnalyse Stratégique 2012
Les secteurs de la nouvelle croissance une
projection à lhorizon 2030 , calculs CEP Groupe
Alpha
1 La règle de dette sapplique à compter du
retour au niveau de déficit de 3 du PIB, donc à
compter de 2014. En prenant comme base de départ
le niveau de dette publique projeté par le
gouvernement dans le programme de stabilité et de
croissance en 2014 (88.4), il en résulterait une
obligation de réduire de 1.4 point de PIB le
ratio de dette chaque année, un objectif
compatible, compte tenu des hypothèses de
croissance retenues, avec un déficit budgétaire
de 1.8 du PIB pour une croissance nominale de
3.7, de 2 pour une croissance nominale de
3.9. 2. Le scénario de décrochement soppose au
scénario de rupture de croissance (perte en
niveau et en croissance) et au scénario de rebond
(pas de décrochage en niveau ni en taux de
croissance). Voir CAS 2011, France 2030 cinq
scénarios de croissance .
8
9Quel volet croissance?
- Le sommet européen des 28-29 juin devrait être
loccasion de débattre dun volet croissance
de la gouvernance européenne, et voir sopposer
les partisans de la mise en œuvre de réformes
structurelles (soutien à loffre) et ceux du
soutien à la demande. - Largument invoqué pour la défense des réformes
structurelles (assouplissement de la législation
sur la protection de lemploi et de la
réglementation des marchés de produits
essentiellement) est lidée que le pire serait
passé 1 et quil est désormais nécessaire
dengager les réformes structurelles
nécessaires pour optimiser les réallocations
de main dœuvre et éviter que le chômage ne se
transforme en chômage de longue durée. - Les études empiriques sont pourtant très loin de
conclure à un effet univoque des réformes
structurelles sur la croissance. Dans le cadre
de la révision de la stratégie pour lemploi de
lOCDE lancée en 2003, une série de travaux
empiriques avaient été conduits, visant à
expliquer les divergences entre performances du
marché du travail2. Il en ressortait notamment
que la législation sur la protection de lemploi
et le taux de syndicalisation navaient pas
deffet significatif sur les performances du
marché du travail et que les chocs
macro-économiques (les performances de
croissance) expliquaient près des trois quarts
des différences dans les évolutions passées du
taux de chômage entre pays de lOCDE. - La stratégie budgétaire retenue pour la zone euro
sappuie exclusivement sur une stratégie de
réduction de la dette publique, alors même que la
théorie économique nest pas en mesure de définir
un niveau optimal de dette publique. Des
alternatives sont pourtant possibles. Les
simulations de règles budgétaires à 20 ans
montrent ainsi que lintroduction dune règle
budgétaire permettant de financer
linvestissement par la dette, dans lesprit des
règles dor appliquées par les régions, la
fédération et les Länder en Allemagne de 1969 à
2009, ainsi que, de 1997 à 2009, au Royaume-Uni,
aboutirait dans tous les cas à de meilleures
performances économiques (mais moindres en termes
de réduction de la dette) que les règles
budgétaires actuelles. - La stratégie dajustement appliquée en Grèce
sappuie sur largument théorique selon lequel la
dévaluation interne (la baisse nominale des
salaires) permet à terme une relance de la
croissance par les exportations. On peut
légitimement sinterroger, comme le fait un
article récent du CEPR3, sur le coût économique,
social et humain dune telle option.
Taux demploi en Grèce (en de la population en
âge de travailler)
1 On trouve une déclaration du président de la
commission européenne J.M. Barroso allant dans
ce sens au sommet de début mars 2012. Dans une
déclaration de M. Monti de novembre 2011 , une
plus importante mobilité entre entreprises et
secteurs est considérée comme la condition
essentielle pour favoriser la transformation de
l'économie italienne et sa croissance. 2 Voir
lédition 2006 des Perspectives de lemploi. 3
Weisbrot M. et J.A. Montecino, 2012 More
Pain, No Gain for Greece is the Euro Worth the
Costs of Pro-Cyclical Fiscal Policy and Internal
Devaluation? , CEPR Discussion Paper.
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