Title: Les principes et r
1Les principes et règles de préparation,
réalisation et surveillance des soins, actes et
activités autorisés par la législation
- U.E.4.4.S2 thérapeutiques et contribution au
diagnostic médical - S.FIEVET
2Cadre juridique
- La préparation de ladministration et
ladministration des médicaments entrent dans le
domaine dactivité de la profession dinfirmier. - La reconstitution et ladministration du
médicament sont réalisées au vu dune
prescription médicale, ou le cas échéant, dun
protocole écrit, daté et signé, en cas durgence. - Linfirmier est habilité à accomplir la plupart
des injections et des perfusions.
3- Cependant des règles particulières sappliquent
pour certains actes ou produits - -la 1ere injection ou la 1ere perfusion dans un
cathéter veineux central doit être effectuée par
un médecin - -les injections et les perfusions des produits
dorigine humaine(ex transfusion) peuvent être
effectuées par un infirmier si un médecin peut
intervenir à tout moment - -seuls les infirmiers anesthésistes sont
habilités à participer à lapplication des
technique danesthésie générale et loco-régionale
à condition quun médecin puisse intervenir à
tout moment
4Le rôle propre
- La notion de rôle propre renvoie à la notion de
compétence même de l'infirmier. Les soins
infirmiers relevant du rôle propre de l'infirmier
sont définis aux articles 4311-3 à 4311-5 du code
de santé publique (CSP). - Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier a
l'obligation, après avoir évalué les besoins du
malade et posé un diagnostic infirmier, de
prendre l'initiative de ces soins, d'en organiser
la mise en œuvre, d'encadrer et de contrôler les
aides-soignants et auxiliaires de puériculture
dont ils peuvent solliciter la collaboration
après s'être assurés de leur compétence du fait
de leur formation (la notion de collaboration
infirmier, aide-soignant fait l'objet d'une étude
détaillée accessible sur le site). - Dans le cadre du rôle propre de l'infirmier,
trois notions sont importantes - Il a compétence pour poser un diagnostic
infirmier - Il a l'initiative des soins relevant de son rôle
propre - Il gère les soins
- Il gère le dossier de soins infirmier.
5Le diagnostic infirmier
- Le diagnostic infirmier est l' énoncé d'un
jugement clinique sur les réactions aux problèmes
de santé présents et potentiels, aux processus de
vie d'une personne, d'une famille ou d'une
collectivité. Ils servent de base pour choisir
les interventions de soins visant l'atteinte de
résultats dont l'infirmier est responsable
définition de l'association nord-américaine des
diagnostics infirmiers et inscrite dans la
réglementation française.A la différence du
diagnostic médical, dont le but est un examen
clinique de la personne afin de poser un
diagnostic médical puis la description de la
pathologie en vue d'une prescription médicale, la
démarche du diagnostic infirmier est de
s'intéresser avant tout au patient et notamment à
son comportement quant aux symptômes et la
maladie. Le diagnostic infirmier s'effectue dès
le début de la prise en charge du patient. Ce
diagnostic permet de mettre en avant les besoins
du malade.Dès lors, l'infirmier doit prodiguer
des soins infirmiers relevant de son rôle propre
... Dans ce cadre, l'infirmier a compétence
pour prendre les initiatives et accomplir les
soins qu'il juge nécessaire conformément aux
dispositions de l'article 5 ... Article R 4311-
3CSP).
6Initiative des soins
- A la différence des soins sur prescriptions
médicales où l'infirmier prodigue des soins au
patient conformément à la prescription, dans le
cadre de son rôle propre, il lui appartient après
évaluation des besoins du patient de prendre les
dispositions qui s'imposent. Si l'infirmier ne
prend pas l'initiative de ces soins et qu'il en
résulte un dommage pour le malade, il est
susceptible d'en répondre et de voir sa
responsabilité engagée. - Ainsi relèvent du rôle propre de l'infirmier la
prévention et les soins des escarres. Il
appartient à l'infirmier de prendre les
précautions qui s'imposent puisque ces soins
relèvent de son rôle propre. Si des complications
surviennent et que la preuve peut être apportée
qu'aucune prévention n'a été mise en œuvre par
l'infirmier, il y a alors une négligence de sa
part qui constitue une faute professionnelle en
raison d'un défaut de soins. - Ainsi, il a été jugé que " le licenciement d'un
IDE est légitime dès lors qu'on peut considérer
comme faute professionnelle, ... le défaut de
retournement d'un paraplégique même si cette
tâche n'est pas précisée dans le cahier de
consigne, mais relevait de sa responsabilité "
(Cour d'Appel de Rouen, Chambre sociale, 15 avril
1993).L'infirmier ne peut soutenir qu'il ne l'a
pas fait au motif que le médecin ne l'avait pas
précisé. En effet, il s'agit d'un geste qui
relève de son rôle propre, il a l'initiative de
gérer en dehors de toutes les consignes du
médecin.
7- La notion d'initiative des soins nous renvoie aux
articles R 4311-1 et R 4311 - 2 du décret - L'exercice de la profession d'infirmier
comporte l'analyse, l'organisation, la
réalisation des soins infirmiers et leur
évaluation.Les soins préventifs, curatifs,
palliatifs intègrent qualité technique et qualité
des relations avec le malade.Ils ont pour objet
dans le respect des droits de la personne, dans
le souci de son éducation à la santé et en tenant
compte de la personnalité de celle-ci dans ces
composantes physiologiques, psychologiques,
économique, sociale et culturelle . - Gestion des soins relevant du rôle propre
- Il appartient à l'infirmier d'organiser et
d'assurer la mise en œuvre des actions de soins
appropriés relevant de son rôle propre défini à
l'article 5 du décret. Il se doit d'organiser, de
gérer les soins. Comme le terme le mentionne
Rôle propre signifie que l'infirmier ne doit
pas attendre de directives. Quand l'infirmier
pose une perfusion, il lui appartient d'en
assurer la surveillance. - C'est la raison pour laquelle une surveillance
attentive de l'évolution de l'état du patient est
essentielle.
8- Caractéristiques des soins relevant du rôle
propre de l'infirmier - Ils excluent toute utilisation de soins médicaux,
sauf par voie externe comme les soins d'escarres,
soins cutanés préopératoires. - Ils ne sont jamais agressifs dans le sens ou
aucun de ces soins ne nécessite - un transpercement de la peau (sauf prélèvement de
sang pour dépistage à lecture instantanée de la
glycémie), - l'introduction initiale d'une sonde dans un
conduit naturel. L'infirmier peut en revanche de
sa propre initiative administrer une alimentation
par sonde gastrique, changer une sonde vésicale
mais la pose ne peut s'effectuer que sur
prescription médicale ( article R 4311-6 du
décret
9La surveillance des soins
- Le décret prévoit dans son article R 4311-5 une
liste de situations où la surveillance relève du
rôle propre de l'infirmier. Chaque infirmier a
sous sa responsabilité la surveillance des
malades placés dans son service. Dès lors, toute
négligence peut constituer une faute et engager
la responsabilité pénale ou disciplinaire de
l'infirmier. - La surveillance se définit comme un examen
attentif du patient afin de déceler tout signe
potentiellement révélateur d'une anomalie de son
état de santé. L'observation peut porter sur
l'état de conscience du patient, son
comportement, son évolution et tous signes
cliniques.L'intérêt de cette surveillance est de
déceler toute anomalie et d'identifier les
besoins du malade afin de mettre en œuvre les
actions appropriées dans l'intérêt du patient, à
savoir contacter le médecin si l'infirmier
estime que le traitement ne relève pas de sa
compétence ou agir directement pour éviter toute
conséquence dommageable pour le patient.La
surveillance du patient a ainsi pour finalité de
suivre l'évolution de l'état du patient et
prévenir tout risque d'aggravation. En cas
d'aggravation, l'infirmier informe le médecin
pour qu'il prenne les mesures appropriées.En
effet, la surveillance des soins signifie de
vérifier le suivi, l'évolution des gestes
effectués, tel que le bon débit d'une perfusion,
par exemple. Le cas le plus fréquent de dommage
résultant d'un défaut de surveillance des soins
est la nécrose survenant suite à l'écoulement
hors de la veine d'un liquide caustique.Nécrose
survenant suite à l'écoulement hors de la veine
d'un liquide caustique par défaut de surveillance
de la perfusion.Étranglement d'un nourrisson par
les courroies qui le maintenaient
10Gestion du dossier de soins infirmier Définition
du dossier de soins infirmiers
- Le dossier de soins infirmiers est défini comme
un document unique et individualisé regroupant
l'ensemble des informations concernant la
personne soignée. Il prend en compte l'aspect
préventif, curatif, éducatif et relationnel du
soin ( Journal de médecine légale ). - La réalisation du dossier de soins relève du rôle
propre de l'infirmier conformément aux
dispositions de l'article R 4311-3 CSP Il
est chargé de la conception, de l'utilisation et
de la gestion du dossier de soins infirmiers.
11Intérêt du dossier de soins infirmiers
- La création d'un dossier de soins infirmiers
répond au souci de l'équipe soignante de disposer
d'un outil de travail unique permettant de - Donner des soins adaptés aux besoins du patient
et d'assurer la continuité des soins - Répondre de façon complète aux questions des
médecins - Disposer pour tous les acteurs de soins,
d'informations écrites, complètes, fiables. Le
dossier de soins infirmiers constitue un document
de référence synthétisant toutes les données en
soins infirmiers durant toute l'hospitalisation
d'un patient. Il permet, par une gestion
rigoureuse, d'assurer une coordination des soins
favorisant ainsi l'efficacité et la qualité des
soins. - Sur le plan juridique, il constitue une preuve
des soins apportés. C'est la raison pour
laquelle, toute personne intervenant auprès du
malade doit faire figurer clairement ses
observations, les gestes pratiqués. Il est
vivement conseillé d'éviter des initiales et
d'inscrire le nom et prénom en entier pour
l'identification sur le dossier. Il est important
également de préciser le jour et l'heure de la
retranscription sur le dossier. - Il est la pièce essentielle pour l'expert et
magistrats pour déterminer les conditions,
organisation des soins. Il permet de reconstituer
la chronologie des soins, de la prise en charge
du patient. Le dossier de soins infirmier n'est
pas un ennemi, bien au contraire. Une gestion
rigoureuse du dossier de soins infirmier est un
début de preuve d'une prise en charge organisée
et respectueuse des règles de la profession.
12Contenu du dossier de soins
- Le dossier de soins est rédigé par toutes les
personnes appartenant à l'équipe chargée de
prodiguer des soins au patient. Il comporte les
documents suivants - Fiche d'identification du patient elle permet
de mieux situer le patient dans son environnement
familial et social. - Fiche de connaissance du patient sur le plan
médical, relationnel et physique. Elle permet
d'établir un bilan infirmier complet. - Fiche processus de soins qui décrit les actions
des infirmiers relevant du rôle propre de
l'infirmier. Elle permet aussi d'évaluer
l'efficacité du traitement. - Fiche d'ordonnances médicales cette fiche fait
partie intégrante du dossier médical, mais elle
est inclus dans le dossier de soins du patient
durant son hospitalisation afin de permettre à
l'infirmier d'assurer l'exécution des soins.
Fiche d'observations de l'équipe soignante
elle retrace l'ensemble des informations
relatives aux soins donnés durant
l'hospitalisation du patient.
13Recommandations et suivi du dossier de soins
infirmiers
- Le ministère de la Santé a publié un rapport
relatif aux soins infirmiers normes de qualité
année 2000, un second rapport a été réactualisé
en 2001 (Le rapport 2001est disponible sur à
l'adresse suivante www.sante.gouv.fr/htm/dossier
s/soins_inf/). Parmi les sujets traités, une
partie était consacrée au dossier de soins
infirmiers et faisait les propositions suivantes
- L'infirmier dispose pour chaque patient soigné
d'un dossier de soins infirmiers, partie
intégrant du dossier du patient - L'infirmier dispose d'un guide d'utilisation du
dossier de soins infirmier - Le service de soins est organisé de façon à
garantir la protection de l'accès aux
informations contenues dans le dossier de soins
infirmiers
14- L'infirmier après chaque intervention
- Note, date et signe les résultats des soins
infirmiers prodigués à la personne soignée - Note, date et signe ses observations sur
l'évolution de l'état de la personne soignée et
toutes informations recueillies pouvant être
utiles pour sa prise en charge globale - L'infirmier, tout au long du séjour de la
personne soignée - Renseigne le dossier de soins infirmiers, veille
à l'exactitude et au respect de la
confidentialité des informations notées, par les
aides-soignants, les auxiliaires de puériculture,
les aides médico-psychologiques et les stagiaires
du service infirmier - Exige que toutes les prescriptions médicales
soient notées, datées et signées par les médecins
prescripteurs dans le dossier de soins infirmiers
. Il s'assure également que toutes informations
et observations écrites soient datées et signées
Assume ses responsabilités liées aux règles de
gestion et de confidentialité du dossier du
patient Participe à l'évaluation du dossier du
patient et concourt à son amélioration.
L'infirmier, lors de la sortie de la personne
soignée, établit par écrit une synthèse de la
prise en charge infirmier du patient et renseigne
la fiche de liaison infirmier.
15LEGISLATION
16Actes professionnels infirmiers
17(No Transcript)
18(No Transcript)
19(No Transcript)
20(No Transcript)
21(No Transcript)
22Larticle R 4311-1 défini les gestes que
linfirmier titulaire du diplôme détat de bloc
opératoire est habilité à effectuer. Les
dispositions de cet article nont pas été
modifiées par la nouvelle codification. On peut,
cependant, regretter que la même ambiguïté
persiste dans lintitulé des gestes réalisés par
les infirmiers de bloc opératoire. En effet, les
gestes énumérés à larticle R 4311-1 sont-ils
réservés aux seuls infirmiers diplômés pour le
bloc opératoire ou en labsence dinfirmiers
spécialisés tout infirmier diplômé est habilité à
réaliser les gestes définis ?
23 les gestes définis par larticle R4311-1 du CSP
sont de la compétence exclusive des infirmiers.
En effet, toute autre personne na pas la
compétence de réaliser les gestes suivants
Article R. 4311-11 L'infirmier ou
l'infirmière titulaire du diplôme d'Etat de bloc
opératoire ou en cours de formation préparant à
ce diplôme, exerce en priorité les activités
suivantes Gestion des risques liés à l'activité
et à l'environnement opératoire Elaboration et
mise en oeuvre d'une démarche de soins
individualisée en bloc opératoire et secteurs
associés Organisation et coordination des soins
infirmiers en salle d'intervention Traçabilité
des activités au bloc opératoire et en secteurs
associés Participation à l'élaboration, à
l'application et au contrôle des procédures de
désinfection et de stérilisation des dispositifs
médicaux réutilisables visant à la prévention des
infections nosocomiales au bloc opératoire et en
secteurs associés. En per-opératoire, l'infirmier
ou l'infirmière titulaire du diplôme d'Etat de
bloc opératoire ou l'infirmier ou l'infirmière en
cours de formation préparant à ce diplôme exerce
les activités de circulant, d'instrumentiste et
d'aide opératoire en présence de l'opérateur.Il
est habilité à exercer dans tous les secteurs où
sont pratiqués des actes invasifs à visée
diagnostique, thérapeutique, ou diagnostique et
thérapeutique dans les secteurs de stérilisation
du matériel médico-chirurgical et dans les
services d'hygiène hospitalière
24CIRCUIT DU MEDICAMENT
- Préparation de thérapeutiques Médicales
25(No Transcript)
26(No Transcript)
27(No Transcript)
28(No Transcript)
29(No Transcript)
30(No Transcript)
31(No Transcript)
32La réalisation des activités prescrites par les
infirmiers
- La vaccination anti grippale
33- 1. Législation
- La vaccination fait partie des actes infirmiers à
deux titres. Elle est tout dabord prévue dans le
cadre du rôle sur prescription au sein de
larticle R4311-7 du code de la santé
publique L'infirmier ou l'infirmière est
habilité à pratiquer les actes suivants soit en
application d'une prescription médicale qui, sauf
urgence, est écrite, qualitative et quantitative,
datée et signée, soit en application d'un
protocole écrit, qualitatif et quantitatif,
préalablement établi, daté et signé par un
médecin 1 Scarifications, injections et
perfusions autres que celles mentionnées au
deuxième alinéa de l'article R. 4311-9,
instillations et pulvérisations 2
Scarifications et injections destinées aux
vaccinations ou aux tests tuberculiniquesCet
article a encore été renforcé par le Décret
n2008-877 du 29 août 2008 - art. 1 qui crée
larticle R4311-5-1 L'infirmier ou l'infirmière
est habilité à pratiquer l'injection du vaccin
antigrippal, à l'exception de la première
injection, dans les conditions définies à
l'article R. 4311-3 et conformément au résumé des
caractéristiques du produit annexé à
l'autorisation de mise sur le marché du vaccin
injecté, sur certaines personnes dont les
conditions d'âge et les pathologies dont elles
peuvent souffrir sont précisées par arrêté du
ministre chargé de la santé.
34- En outre, concernant le contexte actuel, les
infirmiers auront un rôle important dans la
campagne de vaccination qui sannonce concernant
la grippe A. Ils feront partie des équipes
constituées pour atteindre lobjectif de 30
injections par heure par agent vaccinateur.Il
est donc particulièrement important pour la
profession de connaître les tenants et les
aboutissants dune injection vaccinale.En
France, trois vaccins sont obligatoires. Ils
doivent être injectés dans la petite enfance
avant lâge de 18 mois. Ce sont les vaccins
contre la diphtérie, le tétanos et la
poliomyélite. Il est à noter quil est parfois
difficile dobtenir un vaccin qui couvre ces
trois maladies. Il est plus fréquent aujourdhui
de trouver cette couverture au sein de vaccins
non obligatoires. Par exemple on les retrouve au
sein dun vaccin pentavalent qui sera également
efficace contre la coqueluche et lHaemophilus
influenzae B. Les vaccins obligatoires sont
remboursés par la sécurité sociale. Les refuser
expose les contrevenants à des sanctions pénales
ou administratives, au retrait de lautorité
parentale, à une déscolarisation, au renvoi dune
administration, à une amende ou à une peine
privative de liberté
35- 2. Quest ce quun vaccin ?
- Cest un procédé qui consiste à injecter un agent
dans un organisme vivant, afin de provoquer une
réaction immunitaire de la part de lhôte. Cette
réaction immunitaire à un antigène (Ag) va
produire des anticorps (Ac) spécifiques à ce
dernier. Il se développera en parallèle une mise
en mémoire de cet antigène afin que lors dune
exposition vraie, la réaction de défense soit
immédiate et rapide. Il sagit de limmunité
acquise.Les vaccins sont destinés à combattre
des virus, des bactéries ou les toxines qui
peuvent en être issues. Le développement dun
vaccin se fera donc à partir de ces éléments qui
devront être identifiés par le système
immunitaire.Cependant, il ne sagit pas
dinoculer la maladie pour que le sujet soit
ensuite vacciné (une fois la maladie contractée
et si le patient y survit, on peut considérer
quil est vacciné, puisque son corps a combattu
avec succès lagent infectieux). Un vaccin doit
être développé dans un souci dinnocuité et
defficacité afin que la balance soit bien plus
favorable aux bénéfices quaux risques induits
36- La production danticorps spécifiques se réduit
avec le temps, dans un délai variable. qui
explique que les vaccins nécessitent des
injections de rappel à intervalles différentes.
On peut dans certains cas effectuer au préalable
une mesure des ces Anti corps afin de déterminer
si une injection de rappel est nécessaire. Cest
le cas notamment pour lhépatite B, vaccin bien
connu des infirmiers, puisque obligatoire pour
tous les soignants.Les vaccins sont très
souvent injectés, mais il existe également des
formes orales
37- La vaccination est généralement à but préventif.
Les défenses naturelles sont stimulées pour
prévenir lapparition de la maladie. Ainsi, il
existe en France, un certain nombre de
vaccinations obligatoires. Cela relève dune
politique de santé publique qui vise à protéger
le plus grand nombre contre lapparition et la
diffusion dune maladie dont lincidence va
baisser ou même être éradiquée (cela va dépendre
du réservoir de la maladie. La poliomyélite par
exemple est considérée comme éradiquée, alors que
le tétanos ne le sera jamais.La vaccination
thérapeutique consiste à administrer un vaccin
pour stimuler les défenses dun patient déjà
atteint. Les anticorps seront ainsi plus nombreux
et plus efficaces dans la lutte contre la
maladie. Chez un sujet mordu par un animal
suspect de rage par exemple, on injectera le
vaccin ainsi que des immunoglobulines anti
rabiques. Limmunisation est ainsi passive (le
vaccin) et active (les Ig). On peut également
retrouver ce genre de conduite à tenir chez les
victimes accidentées dont statut de vaccination
anti-tétanique est inconnu. On administre le
vaccin et les Ig antitétaniques
38- 3. Les différents types de vaccins
- Il existe trois grands types de vaccins. Les
vaccins atténués, les vaccins inactivés et ceux
issus du génie génétique. - 3.1. Les vaccins atténués
- Ils sont fabriqués à partir de virus ou bactéries
que lon a fait muter afin quils perdent leur
caractère pathogène. Ils doivent cependant garder
leur caractère antigénique. La réponse
immunitaire induite étant conservée, la mutation
s'obtient en multipliant artificiellement lagent
pathogène. Au fil des multiplications, la
mutation évolue vers des souches incapables de
développer réellement la maladie. Ces vaccins
sont réputés dun niveau de protection plus
efficace dans temps, mais posent des problèmes de
conservation.
39- 3.2. Les vaccins inactivés (ou tués)
- Il sagit ici de produire un très grand nombre de
virus ou bactéries qui seront ensuite neutralisés
chimiquement ou par la chaleur. Le vaccin contre
la coqueluche par exemple est préparé en
inactivant une suspension de germes entiers par
la chaleur et le formol. La souche ainsi inoculée
sera inoffensive, mais le corps provoquera tout
de même une réaction et des Ac spécifiques. Pour
produire ces vaccins en grande quantité, les
scientifiques ont déterminé des lignées
cellulaires . Les cellules sont issues des
divers animaux et se divisent à linfini. Chaque
souche possède ainsi sa lignée cellulaire la plus
efficace. Le virus de la grippe par exemple se
développe très bien à partir de lignées
cellulaires de fœtus de poulet.Il est également
possible dinactiver non pas un virus ou une
bactérie, mais les toxines responsables des
symptômes de la maladie. Cest le cas du tétanos
et de la diphtérie qui sont tous deux produits de
cette façon. Ce procédé fabrique une anatoxine
qui sera injectée aux fins de vaccination.
40- 3.3. Les vaccins issus du génie génétique
- Dans ce cas, ce sont les caractères virulents de
la maladie qui sont inactivés par génie
génétique. Le mutant ainsi créé sera non
pathogène pour lhomme. Il suffit ensuite de
multiplier ce mutant en grandes quantités pour la
production de masse. Une autre méthode de
génétique consiste non plus à retirer le
caractère virulent du germe entier, mais à ne
conserver que la partie antigénique de ce
dernier.
41- Le vaccin de la grippe possède un statut un peu
particulier. Dans la mesure où le virus évolue
dune année sur lautre, il faut que le vaccin
lui même suive cette évolution pour être
efficace. Les souches qui composent le vaccin
saisonnier de la grippe sont choisies en fonction
des informations fournies par des centres
référents répartis dans le monde. Quatre centres
de lOMS centralisent ces informations, et en
fonction de leurs données recommandent
ladaptation ou non du vaccin anti grippal usuel.
Ces recommandations sont effectuées en février
pour lhémisphère nord et en septembre pour
lhémisphère sud. Il faut cependant garder à
l'esprit que l'efficacité du vaccin de la grippe
n'est pas certaine. Son taux d'efficacité varie
de 70 à 90 en fonction des années. Il suffit en
effet d'être contaminé par une souche non incluse
dans le vaccin saisonnier pour être tout de même
atteint de grippe.
42- Le vaccin contre la grippe A est un vaccin de
type inactivé. Il est développé majoritairement
avec un adjuvant. Le rôle de ladjuvant est de
maximiser la réponse immunitaire et ainsi
daméliorer les effets du vaccin avec une moindre
quantité dantigènes. Il sagit en loccurrence
du squalène. Des vaccins dépourvus dadjuvants
ont été demandés afin de prévenir un maximum
deffets secondaires chez les personnes qui
seront considérées à risque. Le vaccin contre la
grippe A nest pas obligatoire.
43le Décret n2008-877 du 29 août 2008 - art. 1 qui
crée larticle R4311-5-1 L'infirmier ou
l'infirmière est habilité à pratiquer l'injection
du vaccin antigrippal, à l'exception de la
première injection, dans les conditions définies
à l'article R. 4311-3 et conformément au résumé
des caractéristiques du produit annexé à
l'autorisation de mise sur le marché du vaccin
injecté, sur certaines personnes dont les
conditions d'âge et les pathologies dont elles
peuvent souffrir sont précisées par arrêté du
ministre chargé de la santé.En outre,
concernant le contexte actuel, les infirmiers
auront un rôle important dans la campagne de
vaccination qui sannonce concernant la grippe A.
Ils feront partie des équipes constituées pour
atteindre lobjectif de 30 injections par heure
par agent vaccinateur.Il est donc utile
aujourd'hui de s'intéresser aux conditions
pratiques d'administration de ces vaccins. Elles
sont sujettes aux règles qui concernent trois
types d'injections médicamenteuses Les
injections intramusculaires, sous cutanées
(superficielles et profondes) et intradermiques.
44Généralités Ladministration dun vaccin
seffectue le plus souvent par voie sous cutanée
profonde et/ou intra musculaire. Les voies orales
et même nasales (pulvérisation) existent pour
certains vaccins, mais sont peu communes. La voie
intra dermique tend à se développer, et serait
prometteuse pour stimuler de façon efficace le
système immunitaire. Cette couche de peau est
grandement pourvue de cellules immunitaires, elle
stimule donc de façon efficace la réponse
immunitaire.Les vaccins sont souvent présentés
sous forme de kits prêts à l'emploi. Lyophilisat
et solution à reconstituer, ou seringue pré
remplie. Dans ce dernier cas, la seringue n'est
pas totalement remplie. Cette bulle d'air ne doit
pas être purgée. Elle est utile pour administrer
la totalité de la dose prévue au patient. Elle
doit donc toujours se trouver du côté du piston,
de manière à purger l'aiguille en fin d'injection
45Les précautions usuelles de ces voies
dadministration sont toujours à respecter.
Vérification de lidentité du patient, allergies
éventuelles, vérification du site d'injection à
la recherche de contre indications (érythème,
infection localisée, tatouage). Vérifier
également les antécédents du patient et le
traitement médicamenteux en cours. La prise
d'anticoagulants ou l'existence d'une pathologie
affectant la coagulation, nécessite un avis
médical éclairé avant la réalisation de l'acte en
raison d'un risque accru d'hématome.Il faut
apporter un soin particulier à la recherche dune
pathologie infectieuse en cours. La présence de
fièvre, dun diabète non stabilisé, dune maladie
évolutive chronique doit motiver un avis médical
avant toute injection. Les vaccins vivants
atténués sont contre indiqués en cours de
grossesse, en cas de déficit immunitaire (induit
ou acquis sous immunosuppresseurs par exemple) ou
au décours de maladies malignes.Certains
vaccins ont des contre indications spécifiques.
Une hyper-réaction à une primo injection contre
indique de facto les rappels. Le vaccin de
lhépatite B se soumet au principe de précaution
et son ratio bénéfice-risque doit être évalué
avec attention lorsque le patient présente des
antécédents personnels ou familiaux de sclérose
en plaques
46En tout état de cause et comme pour nimporte
quel médicament, linfirmier se réfère aux
informations fournies avec le vaccin concerné.
Les seringues sont généralement pré-remplies, et
la préparation facilitée par des présentations
prêtes à emploi. Les aiguilles sont donc adaptées
aux sites dinjection prévus. Attention cependant
à tenir compte de lâge du patient et de son état
général. Le volume musculaire et la masse
adipeuse pouvant amener à adapter le matériel en
fonction du site dinjection
47 Les précautions d'hygiène standard s'appliquent.
Lavage simple des mains (et/ou utilisation de
produit hydro-alcoolique), port de gants,
antisepsie simple du site de ponction. Les
déchets sont éliminés selon le circuit classique
contenants rigides normalisés pour déchets
piquants coupants tranchants en ce qui concerne
les aiguilles, et sacs Déchets d'Activités de
Soins à Risques Infectieux (DASRI).L'angle
d'attaque varie selon le type d'injection à
réaliser, mais également selon le site visé. Il
est généralement de 90 pour les injections
intramusculaires, 45 pour le plan sous cutané et
entre 10 et 15 pour l'intradermique. La taille,
le calibre et le biseau des aiguilles doit
également être adapté au type d'injection. Pour
les injections intramusculaire et sous cutanées
le biseau doit être long. Il doit être court pour
les injections intradermiques.La taille de
l'aiguille en longueur doit être adaptée en
fonction de la morphologie du patient. En se
référant au tableau ci-dessous, il faudra par
exemple choisir l'aiguille la plus longue pour
une personne corpulente.
48(No Transcript)
49(No Transcript)