Title: Mahmoud Boudar
1Neurobiologie des conduites addictives
- Mahmoud Boudarène
- psychiatre
- docteur en sciences biomédicales
- Tizi Ouzou
E-mail dr.mboudarene_at_gmail.com Site web
www.docteurboudarene.unblog.fr
2introduction
système de récompense/plaisir
cerveau
système actif
1 - quand possibilité de tirer plaisir/bénéfice
de lenvironnement 2 - reconnaît les stimuli
susceptibles de donner du plaisir 3 - couplé à
la mémoire - expériences antérieures 4 - couplé
à inhibition des autres actions/plans daction en
cours
3stimulation agréable dimension prioritaire
- nourriture - sexe - drogues
ou
éléments en mémoire et couplés à
4système de récompense
- éléments de composition identiques insecte
lhomme
- - synthèse et libération de dopamine
- récepteurs dopaminergiques
- - régions méso-cortico-limbiques
découverte par lespèce humaine au cours de son
évolution
stimulation artificielle
plaisir
5années 50 (olds et milner)
auto - stimulation chez le rat
plaisir
stimulation jusquà mourir de plaisir
même résultat si auto-injection de drogues
Overdoses ?
6plaisir - motivation ?
- - motivation événements
vitaux/physiologiques - - motivation représentations mentales
associées
besoins boire, manger, se reproduire
PLAISIR
aux besoins élémentaires
dimension psychologique plus complexe convoiter,
obtenir du plaisir en mettant en place des
stratégies
DESIR
DROGUES
7dopamine et désir
- dopamine liée seulement au désir - dopamine
et motivation désirante
incentive wanting (berridge et robinson)
à différencier de liking aimer bien
- dopamine et représentations mentales du désir
et des moyens de sa satisfaction
- dopamine dans activation et amplification
imaginaire de certains systèmes de
représentations mentales qui ont marquées
lhistoire du sujet
8remarque
- DA et amplification imaginaire des systèmes de
représentation - dimension extensive /délire paranoïde
-
- délire et hyperdopaminergie
a différencier des représentations insistantes
pour leur propre compte idées obsédantes
- pas de recherche du plaisir
- compulsion de répétition
- action de la sérotonine
9dopamine et système sympathique
système sympathique
catécholamines
- adrénaline - noradrénaline - dopamine
adrénaline et émotion/physiologie
noradrénaline et cpt exploratoire /précision de
laction
dopamine et cpt motivés, dirigés vers laction
stratégie de lurgence
10libération de la dopamine
1 - libération phasique
libération DA intense et brève
représentation mentale
2 - libération tonique
structure dopaminergique dans un bain de DA
(hormone)
anxiété apathie baisse élan vital ralentissement
PM dépression
hypodopa
11bien-être en relation avec le tonus basal de
dopamine
(plaisirs simples et quotidiens)
hypodopaminergie
sensibilisation
recherche de drogues
12syndrome de déficit en récompense ( reward
deficiency syndrome )
hypodopa constitutionnelle
conduites addictives
recherche de sensation/HSS challenge/défi
déficit attention/hyperkinésie adulte
et enfant
13dépendance et sérotonine
Couple dopamine /sérotonine
- sorganise durant lenfance selon influence de
lenvironnement - sensible aux premières
expériences, tabac, alcool, cannabis,
etc. (adolescence)
- sérotonine en relation avec le contrôle -
dopamine en relation avec le plaisir
14dépendance et sérotonine
Couple dopamine /sérotonine
Dépendance
Découplage
Régulation mutuelle
Prises répétées de drogues
15variabilité thymique du toxicomane en rapport
avec dérégulation du couple dopamine/sérotonine
(prises répétées de drogues). Les ensembles
neuronaux réagissant de façon incontrôlée aux
stimuli extérieurs malaise à chaque
nouvelle émotion. La drogue rend supportable le
mal être en compensant le découplage des deux
systèmes neuronaux. Le recours exclusif à la
drogue pour se soulager signe la dépendance.
Toutes les autres solutions sont exclues de la
stratégie dapaisement. J Pol Tassin
161 conduites addictives
libération Dopamine
- tabac/nicotine
stimulation
Pic phasique
psychotiques et tabac ?
plaisir/volupté
dépendance
- cocaine/opiacés
libération intense, brutale DA
Bloque la recapture
flash/excitation hallucinations délire paranoide
rôle de lhypersensibilité
Dépendance
171 conduites addictives 2
Amphétamines et dérivés (ecstasy)
libération de sérotonine
dopamine
stimulation
Apaisement/bien-être
Suivi dun épuisement du neuromédiateur
dépendance
Faible libération de dopamine
Cannabis
Mécanisme discuté? forte densité des
récepteurs dans le système limbique (noyau
accumbens, cervelet, hippocampe et cortex).
Dépendance ?
18- Lalcool se lie à de nombreux récepteurs
biologiques - récepteurs à glutamate, GABA, sérotonine,
nicotine. - Lalcool est impliqué dans laugmentation de la
libération de dopamine dans le système
mésocorticolimbique. -
192 - recherche de sensation/ drogué sans drogue
- personnalité high sensation seeking
- logique de défi et de challenge
travail (cadres hyperactifs)
sports de lextrême
hédonie
marathon
- se shooter à ladrénaline
- endorphines cérébrales
libération DA ?
- anxiété, apathie, dépression - conduites
addictives/substitution
challenge contrarié ?
203 - déficit attention/hyperkinésie ???
- seuil de vigilance bas
- adulte et enfant
- aggravation par sédatifs (neuroleptiques)
- rôle des amphétamines - action sur la vigilance
- relation amphétamines dopamine ?
Libération DA
Rôle du méthylphénidate (MPH) ritaline
21substances psychoactives
Cocaïne, héroïne , ecstasy, tabac, alcool
substances psychoactives, Dépendance
propriété commune 1 - Augmentation DA
disponible (circuit de récompense)
module le plaisir 2 - Découplage
Dopamine/sérotonine
22substances psychoactives
Toxicité en rapport avec quantité consommée.
Variable dun produit à lautre. Conséquences
liées à la dose et à la fréquence des
prises. Conséquences moins néfastes si
consommation à doses non toxiques ou de moindre
fréquence.
23substances psychoactives
La substance psychoactive qui a une structure
moléculaire semblable à celle dune substance
naturelle (sérotonine, dopamine) occupe la place
de celle-ci sur des récepteurs spécifiques du
cerveau. Exemple, la morphine sinstalle dans
les récepteurs à endomorphine et la nicotine dans
ceux à acétylcholine.
24substances psychoactives
Les drogues augmentent la sécrétion dun
neuromédiateur naturel . La cocaïne augmente la
présence de dopamine, de noradrénaline et de
sérotonine dans la synapse lecstasy, quant à
lui augmente celle de la sérotonine et de la
dopamine
25substances psychoactives
Dautres bloquent un neuromédiateur naturel .
Lalcool bloque leffet excitateur du glutamate
via les récepteurs nommés NMDA (N-méthyl-D-asparta
te). Le rôle de lalcool sur ce type de
récepteurs expliquerait en partie les effets de
lalcool sur les fonctions cognitives, incluant
la mémoire et lapprentissage.
26Les structures cérébrales impliquées
Structures du système limbique qui participent au
circuit du plaisir. 1 - amygdale coloration
affective des perceptions (agréable ou
désagréable). 2 - hippocampe pilier de la
mémoire. Conservation des souvenirs agréables
liés à la prise de drogue. Conservation des
détails de lenvironnement qui leur sont
attachés. Détails qui vont réveiller lenvie et
contribuer à la rechute. 3 - Cortex insulaire
(insula) rôle dans la recherche active du
plaisir lié à la nourriture ou aux substances
psychoactives (aspect conscient des désirs et
des besoins).
27Les structures cérébrales impliquées
Plusieurs structures du cerveau sont impliquées
dans la toxicomanie - système limbique
(émotions et mémoire), - le cortex préfrontal
(prise de décision et motivation) - le striatum
(récompense, saillance motivationnelle)
28le sevrage
la consommation répétée dune drogue
court-circuite la neurotransmission normale du
circuit de récompense. le cerveau dépendant
sadapte à cet apport extérieur régulier de
substance psychoactive. Il modifie la production
de certains de ses neurotransmetteurs. Le
syndrome du sevrage survient lorsque cesse cet
apport extérieur. L'organisme, qui a désactivé
certaines de ses voies métaboliques, va prendre
un certain temps avant de rétablir léquilibre de
ses neurotransmetteurs.
29le sevrage
Deux solution soffrent pour faire disparaître la
douleur associée au sevrage 1 - reprendre de la
drogue et laisser la dépendance sinstaller
encore davantage 2 - laisser le temps à
lorganisme (de quelques jours à quelques
semaines) pour rétablir l'équilibre de ses
neurotransmetteurs cérébraux et avoir ainsi des
chances de sortir du cercle vicieux des
dépendances.
30conclusion
- Le sujet enclin aux conduites addictives est
avant tout prisonnier de sa biologie, - du syndrome de déficit en récompense et de
lhypodopaminergie constitutionnelle qui le
caractérise, - mais aussi de la faillite du couple dopamine
sérotonine - Dans sa tentative de compenser ces désordres, le
toxicomane sombre dans une geôle encore plus
obscure la dépendance. - La prise en charge du sujet doit tenir compte de
ces deux aspects, faute de quoi, toute tentative
thérapeutique est vaine.
E-mail dr.mboudarene_at_gmail.com Site web
www.docteurboudarene.unblog.fr
31conclusion
- La cure de sevrage est indispensable, mais il
est aussi essentiel doffrir au sujet la
possibilité de modifier ou tout au moins
dassouplir son syndrome de déficit en
récompense, et de compenser autrement que par la
consommation de drogue la faillite du couple
dopamine /sérotonine. - Cest pourquoi, chaque individu doit bénéficier
dun traitement spécifique.
E-mail dr.mboudarene_at_gmail.com Site web
www.docteurboudarene.unblog.fr