Title: POL3140 Psychologie politique
1POL3140Psychologie politique
- Cours 12
- La cognition du décideur
2Programme
- Idéal-type de la décision
- Contraintes de la réalité sur la décision
- Les limites cognitives humaines
- La complexité des valeurs
- Lincertitude
- Le stress
- Biais et erreurs cognitives
- La complexité intégrative
3Idéal-type de la décision
- Cours 12
- La cognition du décideur
4Processus rigoureux
- Esprit ouvert sans préférence préexistante.
- Survol dune variété dobjectifs et valeurs à
combler. - Rechercher toute linformation pertinente au
problème. - Évaluer les avantages et inconvénients dune
variété de solutions alternatives. - Choisir lalternative qui répond le mieux aux
objectifs et valeurs à combler. - Examiner attentivement les coûts et risques de
lalternative retenue. - Reconsidérer les conséquences positives et
négatives des alternatives exclues. - Faire un plan détaillé pour limplémentation et
le suivi de lalternative choisie.
5Contraintes sur la décision
- Cours 12
- La cognition du décideur
6Contraintes sur la décision
- Limites cognitives les humains ont des capacités
relativement faibles. - Complexité des valeurs multitude de valeurs et
dintérêts concurrents. - Incertitude manque dinformation et/ou
connaissance des liens cause-à-effet. - Stress causé par complexité, incertitude et
autres facteurs.
7Compenser limites cognitives
- Limportance des croyances / images
- Les dirigeants ont des croyances
- Elles simplifient et structurent le monde
- Elles influencent le traitement dinformation
- Elles influencent le comportement
- Il y a des variations interindividuelles
8Façons de gérer la complexité
- 1) Résoudre le conflit de valeurs
- une solution idéale
- étaler sur plusieurs décisions
- 2) Acceptation du conflit de valeurs
- trancher, choisir, sélectionner
- 3) Éviter le conflit de valeurs
- restructuration cognitive
- dévaluation de certaines valeurs
9Façons de gérer lincertitude
- 1) Procrastination calculée
- 2) Procrastination défensive
- 3) Simples règles de décision
- Bolstering
- Satisficing
- Incrémentalisme
- Consensus
- Conspiration
- Analogies historiques
10Impacts du stress
- 1) Attention et perception affaiblies
- 2) Rigidité cognitive accrue
- 3) Perspectives plus courtes et étroites
- 4) Passer le fardeau à lopposant
11Biais et erreurs cognitives(George, Jervis)
- Cours 12
- La cognition du décideur
12Réduction de la dissonance
- Tendance à rechercher la cohérence
- Attention sélective
- Fermeture cognitive prématurée
- Nuisible lorsque
- exclusion dinformation non-désirée
- viol des règles de traitement des preuves
- événements importants sont ignorés
- refus de regarder linformation disponible
- refus de confronter des arguments contradictoires
13Erreur dattribution
- Surestimer linfluence de la situation pour
expliquer son propre comportement - Surestimer linfluence des dispositions pour
expliquer le comportement dautrui - Notre bon comportement disposition
- Notre mauvais comportement situation
- Le bon comportement dautrui situation
- Le mauvais comp. dautrui disposition
- Ignorer les non-occurrences
14Autres biais et erreurs
- Problème de réceptivité aux signaux dalerte
dune menace émergente - Difficulté à comprendre la perspective de
lopposant - Rêver en couleurs (wishful thinking)
- Évaluations nettes
- Heuristique daccessibilité
15Biais et erreurs cognitives(Kahneman et Tversky)
- Cours 12
- La cognition du décideur
16Impact du point dancrage
- Deux programmes économiques
- Revenu moyen des autres nations 43000 selon
économiste 1 45000 selon économiste 2 - Revenu du pays avec programme B 65000 selon
économiste 1 43000 selon économiste 2 - Revenu du pays avec programme G 51000 selon
économiste 1 53000 selon économiste 2 - Programme B 28, G 72
17Impact du point dancrage
- Deux programmes économiques
- Revenu moyen des autres nations 63000 selon
économiste 1 65000 selon économiste 2 - Revenu du pays avec programme B 65000 selon
économiste 1 43000 selon économiste 2 - Revenu du pays avec programme G 51000 selon
économiste 1 53000 selon économiste 2 - Programme B 50, G 50
18Biais pour le statu quo
- Programme C maintenir linflation à 42,
maintenir le chômage à 15 - Programme F baisser linflation de 19, monter
le chômage de 7 - Programme C 65, F 35
- Programme F maintenir linflation à 23,
maintenir le chômage à 22 - Programme C monter linflation de 19, baisser
le chômage de 7 - Programme C 39, F 61
19Influence de la façon de présenter un enjeu
- Programme J
10 de chômage, 12 dinflation - Programme K
5 de chômage, 17 dinflation - Programme J 36, K 64
- Programme J
90 demploi, 12 dinflation - Programme K
95 demploi, 17 dinflation - Programme J 54, K 46
20Influence de la façon de présenter un enjeu
- Prog. J 55M pour A, 45M pour B
- Prog. K 65M pour A, 35M pour B
- Criminalité 3,7 chez A 1,2 chez B
- Prog. J 41, K 59
- Prog. J 55M pour A, 45M pour B
- Prog. K 65M pour A, 35M pour B
- Non-crimin. 96,3 chez A 98,8 chez B
- Prog. J 71, K 29
21Influence de la probabilité de réalisation
- Prog. X 100 de chance déconomiser 20M
- Prog. Y 80 de chance déconomiser 30M, 20 de
chance de faire aucune épargne - Prog. X 74, Y 26
- Prog. A 25 de chance déconomiser 20M, 75 de
chance de faire aucune épargne - Prog. B 20 de chance déconomiser 30M, 80 de
chance de faire aucune épargne - Prog. A 39, B 61
22Répercussions pour les RI
- Les leaders prennent plus de risques pour éviter
des pertes que pour faire des gains. - Après des pertes, les leaders ne vont pas les
accepter et vont prendre des risques pour les
récupérer après des gains, les leaders vont les
intégrer et les protéger. - Il est plus facile de dissuader la recherche des
gains que la récupération de pertes. - Il est plus facile de négocier la distribution de
gains que la distribution de pertes.
23La complexité intégrative
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- La cognition du décideur
24La complexité intégrative
- Différentiation
- nombre de dimensions que lon reconnait et dont
on tient compte dans la décision - Intégration
- développement de connections complexes entre les
différentes dimensions
25La complexité intégrative
- Toute communication peut être codée par une
analyse de contenu. - Il ny a pas de différence entre
- les documents publics et internes
- le matériel préparé et spontané
- les vraies intentions et les tentatives de gérer
des images fausses - les cultures et les époques
26La complexité intégrative
27La complexité intégrative
28La complexité intégrative
- Des études ont montré
- La complexité chute avant le déclenchement dune
guerre. - La complexité chute avant une attaque surprise
chez lattaquant. La complexité augmente chez
lattaqué par surprise, mais baisse après
lattaque. - Le leader est moins complexe que ses
conseillés/subordonnés. - Toutes les élites nationales sont moins complexes
durant la guerre. - Problème de causalité?
29La complexité intégrative
30La complexité intégrative
31La complexité intégrative
32Conclusion
- Cours 12
- La cognition du décideur
33Conclusion
- On agit souvent comme le soûlon qui a perdu ses
clés de voiture une nuit - Même le décideur se trouve dans cette situation.
- Connaître ces défaillances ne permet pas de les
éliminer. - Mais on peut chercher à les minimiser.