Title: SEXUALITE ET SEP
1SEXUALITE ETSEP
- Maria Carmelita SCHEIBER-NOGUEIRA
- Lyon
2- La sexualité est primordiale lors dune
- relation amoureuse (partage physique)
- La satisfaction conjugale est associée à
- la santé (physique et psychologique) de
- chaque conjoint, ainsi qua leur qualité de vie.
- Toutes les sociétés ont, depuis lorigine, tenté
de codifier la sexualité toutes les religions
ont tenté de poser des règles et interdictions
sur la pratique sexuelle - Honte, tabou, manque dinformation, fausses
idées, superstitions sont les freins les plus
fréquents pour la prise en charge des troubles
sexuels
3- Pas de sexualité normale !!
- Le malade hésite a sexprimer par pudeur
ou par peur de la réponse médicale - Attente et besoins très différents entre lhomme
et la femme face à la sexualité lacte sexuel
est facilement dissocié de lengagement affectif
chez lhomme et rarement chez la femme. - La représentation de la sexualité est centrée
autour de la jeunesse, de la forme physique, de
la beauté ainsi, lâge, le handicap, la maladie
sont des motifs dexclusion de la pratique
sexuelle
4- 63 des patients nont jamais parlé de leurs
dysfonctions sexuelles à leur médecin .
(Alarcia
Rev Neurol 2007) - 30 des neurologues ont posé la question plus
souvent à une homme et plus souvent sil
présentait des troubles de la marche.
(Alarcia Rev Neurol
2007) - La Dysfonction Sexuelle fait partie de la maladie
? pas ou peu daide trop jeunes pour avoir un
problème, trop gênés den parler
(Moore Nurs Clin North
Am 2007) - Pourtant les dysfonctions sexuelles sont possible
même sans handicap sévère (Demirkiran Mult Scler
2006), et peuvent être un des signes révélateurs
de la SEP ou dapparition très précoce dans
lévolution de la maladie. (
Betts Brain 1994 Mattson Arch Neurol 1995)
5Typologie des Troubles Sexuels/SEP
- Troubles Sexuels dans la SEP marqués par le
polymorphisme lésions multifocales, évolution
par poussées successives, association fréquente a
des troubles urinaires et ano-rectaux, existence
conjointe ou secondaire de lésions
gynéco/urologiques, existence des épines
irritatives. - TVS sont un marqueur de gravité de la maladie et
de perte de la qualité de vie, mais ne sont pas
en eux-mêmes un facteur de gravité. - Physiopathologie centres médullaires somatiques
(corne antérieure S2?S4) et végétatifs ( ?
D11?L2 et para? S2 ? S4) coordonnées par des
centres supérieurs (régulation cortico-sous
corticale) au niveau hypothalamique , système
limbique et néocortex.
6Troubles sexuels (TS) et SEP
- 64 des patients souffrant dune SEP se
plaignent de troubles sexuels. 45 des patients
? ou arrêtent toute activité sexuelle dés début
de la SEP. - Fréquence plus élevée que dans les autres
maladies chroniques. - Toutes les phases de la sexualité sont touchées
(désir sexuel, excitation, plaisir, orgasme). - Source fréquente de conflits ? mésentente ?
Divorce/dépression - (37?68 de divorces)
7Classification des troubles sexuels
- LES DYSFONCTIONS SEXUELLES PRIMAIRES
- Liées aux atteintes neurologiques directes de la
SEP. - LES DYSFONCTIONS SEXUELLES SECONDAIRES
- Liées aux changements physiques non sexuels mis
affectant la réponse sexuelle - La fatigue
- Les troubles urinaires et/ou intestinaux
- La spasticité, les douleurs
- Les tremblements, lincoordination
- LES DYSFONCTIONS SEXUELLES TERTIAIRES
- Liées aux valeurs psychosociales et culturelles,
propres à chaque individu - - Altération de limage corporelle
- - Baisse de lestime de soi
8Troubles sexuels/qualité de vie
- Si détérioration physique sévère
- - Score destime de soi bas
- - Score de dépression haut
- - Diminution de lactivité sexuelle
- Les femmes résistent mieux à limpact de cette
détérioration physique - Si détérioration physique longue sexualité
meilleure - McCabe Arch Sex Behav 2004
- Corrélation négative significative chez les ? et
les ? entre présence et importance des
Dysfonctions sexuelles et qualité de vie
9Troubles Sexuels de la femme atteinte de SEP
- Historiquement la sexualité féminine
réceptacle passif de l expression sexuelle
masculine. - Pauvreté d études sur les TGS chez la femme
même chez les patientes neurologiques. - Retentissement psychique majeur surtout chez
les patientes jeunes en période de formation
et/ou consolidation de la vie de couple et
à l âge de procréation. - Fréquence 45 ? 70 des patientes. Troubles
sexuels plus fréquentes dans les formes
secondairement progressives. - Nombre de divorces ? chez les femmes avec SEP
10Typologie des plaintes sexuelles chez la femme
atteinte de SEP
- Baisse de la libido
- ? lubrification vaginale
- ? orgasme
- Perte de la sensibilité vaginale/vulvaire
- Paresthésies/Dysesthésies périneo-vaginales
- Faiblesse ou incapacité a contrôler la
musculature périnéale. - Spasticité périnéale / membres inférieurs
- Dyspareunies fréquemment en rapport à
l association des troubles sensitifs , la perte
de la lubrification vaginale et aux douleurs
spastiques des organes voisins, aggravées lors
des rapports (hyperactivité vésicale, fécalomes)
11SEP et Sexualité chez la femme
- La baisse de la libido est probablement a
l origine de la baisse de l activité sexuel
rencontré chez les couples ou la femme présente
une SEP. Très souvent, fluctuations de la libido,
sans corrélation avec les fluctuations motrices,
sensitives, vestibulaires et/ou cognitives de la
maladie. - Les symptômes en rapport aux troubles du contrôle
musculaire périnéal sont difficiles a déterminer
significatif de femmes non neurologiques
méconnaissent le travail de la musculature
périnéale. - SEP faiblesse périnéale souvent associé a ?
lubrification vaginale et à une anaphrodisie. Pas
de corrélation avec la dégradation de la force
musculaire des membres.
12Corrélations cliniques, anatomiques et
psychologiques des dysfonctions sexuelles chez la
femme avec SEP
- Association avec troubles Vésico-Sphinctériens
40?60 des patientes avec EDSS ? 6 et 89 si
EDSS ? 6.5. - Association avec les Troubles Ano-Rectaux 30 ?
66 des cas - Environ 1/3 des patientes associe TVS TAR et
troubles sexuels - Pas de corrélation avec durée de la maladie /
nombre de poussées évolutives présentes au
cours de la dernière année / le niveau du
handicap / la perte de la mobilité / la
fatigabilité / l âge.
13Troubles Sexuels chez lhomme atteint de SEP
- Fréquence 4 ( Muller, 1949) 26 ( Ivers
et Goldstein, 1963 43 (Vas, 1969 ) 71 (
Minderhoud, 1984 ) -
- Symptômes
- Les troubles érectiles difficulté à avoir ou à
maintenir une érection. - Les troubles éjaculatoires
- Diminution de la sensation orgasmique
- ? sensibilité et/ou paresthésies de la région et
organes génitaux - ? libido le plus souvent en rapport a une
fatigabilité et aux troubles sensitifs locaux
14Typologie des Troubles Sexuels de lhomme atteint
de SEP (I)
- Dysfonction érectile Symptôme le plus fréquent
pouvant aller dune ? rigidité inconstante a une
perte totale et permanente de lérection.
Evolution progressive . - Persistance des érections réflexes.
- La dissociation entre labsence dérection aux
stimuli érotiques et la normalité des érections
matinales / nocturnes est mal vécue par le couple
? source de conflits, perte de la confiance en
soi, situation déchec quant au rapport sexuel.
15Typologie des Troubles Sexuels de lhomme atteint
de SEP (II)
- Troubles de léjaculation variables dans le
temps. - Ejaculation prématurée secondaire a une
instabilité érectile - ou a une érection de trop courte durée
- Anéjaculation
- Ejaculation asthénique ( baveuse )
- Ejaculation rétrograde partielle ou totale
- Orgasme préservé mais sensation orgasmique
émoussée - PROBLEME DE FERTILITE / PROCREATION
- Infertilité pas lié à la SEP (sauf si troubles
déjaculation) mais association possible a
certains traitements de fond (Endoxan,
Mitoxantrone)
16Corrélations cliniques, anatomiques et
psychologiques des dysfonctions sexuelles chez
lhomme avec SEP
- Pas de corrélation avec la sévérité de
lhandicap -
lâge -
durée dévolution -
TVS ou TAR particulier -
EDSS - Association très
fréquente TVS -
Syndr. Pyr. MMII
17Troubles sexuels / vie de couple
- Mode relationnel narcissique ou par étayage
- Adaptation difficile? Partenaire transformé,
plasticité psychique, incompatibilité ? - Mode fonctionnement perturbé égalité,
complémentarité des rôles (partage des tâches,
soins aux enfants)?Rôles faciles à interchanger? - Image de partenaire sexuel séloigne, diminution
gestes de tendresse, conduites dévitement ou
démissionnaires - Territoires de chacun bouleversés
- Fusion forcée couple passe plus de temps
ensemble - Moins de divertissements par une triple
exclusion de soi même, des autres et par une
accessibilité réduite - Moins de plaisir, déchanges, de complicité (?)
- Rôles en société emploi et place dans la société
18Prise en charge des dysfonctions sexuelles
- Les pathologies associées
- Les traitements en cours
- Le vécu de la maladie (annonce diagnostic)
- Le contexte socioprofessionnel
- Le contexte familial et conjugal
- Évaluation des apprentissages sexuels antérieurs
à la maladie - Le symptôme sexuel (date de survenue, modalités
de survenue, permanent , occasionnel, sélectif) - Le retentissement du symptôme sur lindividu et
le couple
19Prise en charge des dysfonctions sexuelles chez
la femme avec SEP
- PARLER ! Sujet tabou, méconnaissance et pudeur de
la malade et du personnel soignant. - Déculpabiliser / tenter faire la part des
troubles d origine neurologique et psychogène /
Informer. - Traitements locaux lors des troubles de la
lubrification vaginale. - Prise en charge sexologique du couple
- Vibromasseurs / ESF si perte sensitive au niveau
génital. - Traiter les paresthésies/dysesthésies périnéales.
- Corticotherapie (lors des poussées évolutives)
20Prise en charge des dysfonctions sexuelles chez
lhomme avec SEP
- Troubles de lérection
- Traitements VO inhibiteurs PDE ( sildenafil,
tadalafil, vardenafil ), - Injections intra-caverneuses (PGE1)
- Corticothérapie (lors des poussées)
- Pompes à vacuum
- Les moyens mécaniques
- Garrots péniens
- Anneau impulseur
- pompe à vacuum
21Anneau impulseur
Garrot pénien
Le vacuum
22Prise en charge des dysfonctions sexuelles chez
lhomme avec SEP
- Troubles de léjaculation
- Les éjaculations précoces sexothérapie /-
paroxétine ou préservatif retardant ou crème
anesthésiante. - Les anéjaculations
- sexothérapie si origine psychogène et ou vibreur
(stimulations externes) ou dun appareil
délectro-stimulations (stimulations
endo-rectales). - Vibreur ou electrostimulation /- ?
sympathicomimetique midodrine (Gutron ) - Prélèvement chirurgical
-
23Le vibreur Ferticare personnel
24(No Transcript)
25Prise en charge de troubles du désir sexuel
- Hommes
- Bilan hormonal en fonction de la clinique ?
testostérone si besoin - Iatrogénicité
- Baisse du désir secondaire traiter la cause
- Evaluation du climat conjugal, familial, socio
professionnel. - Baisse du désir sans cause identifiable
psycho/sexothérapie
- Bilan hormonal en fonction de la clinique
- Iatrogénicité
- Baisse du désir secondaire traiter la cause
- Evaluation du climat conjugal, familial, socio
professionnel. - Baisse du désir sans cause identifiable
psycho/sexothérapie - Flibansérine ?
- Testostérone?
26Prise en charge des troubles de lexcitation
- Hommes
- Les moyens mécaniques - le garrot pénien
- lanneau impulseur dérection
- le vacuum
- la prothèse pénienne.
- Les moyens chimiques
- les injections intra caverneuses
- les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5
- Femmes
- Miroir (car peu de feedback)
- Les moyens mécaniques
- Éros ctd
- vibromasseur
-
- Les moyens chimiques
- les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5
?
27Eros ctd et autres pompes
28Prise en charge des troubles du plaisir et de
lorgasme
- Questionnaires (sensations subjectives et
physiques) - Recadrage cognitif et recherche des zones
érogènes - Secondaires
- Apprentissage du lâcher - prise
- Mental
- Corporel