Title: The 4th International Consensus Conference in Critical Care
1The 4th International Consensus Conference in
Critical Care
Chicago, Ill, May 2002
Co-organisateurs - ATS (Critical Care
Section) - ERS - ESICM - SRLF
2Organisation de lICCC
- Comité dOrganisation
- C Sasson (Chair), B Kavanagh (ATS) M Elliott
(ERS) G Ramsay, M Ranieri (ESICM) D
Dreyfuss, J Mancebo (SRLF) - Conseillers Scientifiques
- C Brun-Buisson, WG Johanson
- Experts
- E Abraham, M Antonelli, R Baughman, M Bonten, L
Brazzi, J Chastre, D Cook, D Craven, L Dever, D
Dreyfuss, M Eltorky, JY Fagon, J Hall, A Fein,
D Hess, S Kirtland, M Kollef, L Mandell, C
Marquette, T Martin, G Mayhall, U Meduri, D
Monnet, M Niederman, J Pugin, T Standiford, J
Rello, JF Timsit, A Torres, R Weinstein, R
Wunderink - Jury
- Rolf Hubmayr (Pdt, US), H Burchardi (De), M
Elliott (Uk), H Fessler (US), D Georgopoulos
(Gr), A Jubran (US), A Limper (US), A Pesenti
(It), G Rubenfeld (US), T Stewart (Ca), J Villar
(Sp)
3Questions
- Quelle est lépidémiologie actuelle des ICU-AP ?
- Quelles est leur physiopathologie et leur
pathogénie ? - Quels sont leurs facteurs de risque de survenue
et les mesures préventives efficaces ? - Comment faire le diagnostic ?
- Quelles sont les approches thérapeutiques
recommandées ?
Statement of the 4thInternational Consensus
Conference in Critical Care on ICU-Acquired
Pneumonia Intensive Care Med 2002 28 1521-36
4Question 1 Epidémiologie des ICU-AP
Points daccord
- Lincidence des PAVM (définition clinique) est de
lordre de 7/1000 j de ventilation - Les PAVM sont la première cause dinfection
acquise en réanimation, touchant jusquà 60 des
malades - Les germes responsables des pneumopathies
précoces (lt72h) différent nettement de ceux
ultérieurement impliqués - La mortalité (brute) des malades infectés varie
de 20 à plus de 50 - La mortalité attribuable varie suivant les
estimations de labsence de mortalité
significative à un risque relatif de 3,6
5Question 1 Epidémiologie des ICU-AP
Controverses
- On ne dispose pas de données permettant de
distinguer clairement lépidémiologie et limpact
clinique dentitées voisines telles que la
pneumopathie acquise à lhôpital, les
pneumopathies nosocomiales traitées en
réanimation, et les PAVM - La réponse définitive à la question de savoir si
les PAVM induisent une surmortalité ne pourrait
être apportée que par un essai clinique testant
une intervention préventive
6Question 2 Physiopathologie et Pathogénie des
ICU-AP
Points daccord
- La contamination des voies aériennes inférieures
résulte habituellement de linhalation de germes
provenant des voies aériennes ou du tractus
gastro-intestinal supérieurs - Une pneumonie est alors induite si les germes
sont virulents, linoculum est élevé, ou les
défenses pulmonaires sont affaiblies - Lexamen anapath. du tissu pulmonaire,
traditionnellement considéré comme la référence
diagnostique, peut être dinterprétation
difficile.
7Question 2 Physiopathologie et Pathogénie des
ICU-AP
Points daccord (suite)
- Le macrophage alvéolaire à un rôle majeur dans la
réponse de défense initiale contre linfection,
en recrutant les neutrophiles, monocytes et
lymphocytes dans lespace alvéolaire. - Les bactéries et leurs dérivés (LPS) sont ainsi
reconnus par de nombreux médiateurs de
linflammation - Lorsque linoculum est faible, les macrophages et
PMN détruisent les germes, et lexpression de la
réponse cytokinique est localisée
(compartimentalisée). - Une réponse systémique nest observée que lors
dinfection sévères et invasives, par débordement
des défenses locales. - Celle-ci peut entrainer un état de désactivation
du système monocyte/macrophage et une
immunoparalysie.
8Question 2 Physiopathologie et Pathogénie des
ICU-AP
Controverses
- Les effets de la réponse inflammatoire associée Ã
linfection sur le tissu pulmonaire sont mal
connus - Les effets de linfection pulmonaire sur létat
des défenses locales restent controversés les
défenses alvéolaires sont-elles augmentées ou
réduites lors de linfection ? - Quels sont les effets dun sepsis
extra-pulmonaire ou dun ALI sur les défenses
pulmonaires ? - Les traitements adjuvants devraient-ils tendre Ã
augmenter ou réduire la réponse inflammatoire
locale ?
9Question 3 Facteurs de risque et prévention des
ICU-AP
Points daccord
- Les facteurs de risque reconnus sont
- Le coma,
- la ventilation mécanique prolongée par un tube
endotrachéal, - les intubations répétées,
- la position couchée,
- et ladministration prolongée dantibiotiques
- La seule mesure préventive ayant fait preuve
defficacité est le maintien en position
demi-assise
10Question 3 Facteurs de risque et prévention des
ICU-AP
- Parmi les mesures simples, peu coûteuses,
logiques, mais dont lefficacité préventive nest
pas clairement démontrée, figurent - lhygiène des mains,
- lutilisation prudente dantibiotiques,
- les indications restreintes des anti-ulcéreux aux
seuls malades à haut risque, - et lutilisation préférentielle de la VNI chaque
fois que possible
11Question 3 Facteurs de risque et prévention des
ICU-AP
Controverses
- Des données complémentaires sont nécessaires
quand à lintérêt potentiel de - le positionnement post-pylorique des sondes
dalimentation - la kinésithérapie et les lits basculants,
- le drainage des sécrétions sous-glottiques
- ladministration dune DDS Ã certains groupes de
patients - la trachéotomie précoce
- lusage préférentiel de lintubation orale plutot
que nasale - lutilisation de prothèses endotrachéales
inhibant la formation de biofilm
12Question 4 Diagnostic des ICU-AP
Points daccord
- Les prélèvements microbiologiques doivent être
effectués avant toute (nouvelle) administration
dantibiotiques - Lutilisation des aspirations endotrachéales
comme seule méthode diagnostique expose à la
fois à des faux-positifs et des faux-négatifs du
diagnostic de PAVM
13Question 4 Diagnostic des ICU-AP
- Par comparaison à laspiration endotrachéale, les
données actuelles sont en faveur de lusage de
techniques de prélèvements invasives avec
cultures quantitatives pour confirmer
lindication à un traitement antibiotique - Les données disponibles suggèrent que les
méthodes non-bronchoscopiques permettant de
réaliser des cultures quantitatives donnent des
résultats comparables aux techniques
bronchoscopiques le choix dépendra des moyens
disponibles et de lexpérience locale
14Question 4 Diagnostic des ICU-AP
Controverses
- Il nest pas établi que le rapport
coût-efficacité des techniques invasives soit
plus faible que celui de laspiration trachéale - La fiabilité de techniques de culture par
lintermédiaire dune anse calibrée,
comparativement aux techniques de dilution sur
gélose, reste à établir - La valeur diagnostique de cultures
non-quantitatives du LBA nest pas établie
15Question 5 Approche thérapeutique des ICU-AP
Points daccord
- La décision de débuter un traitement antibiotique
doit comporter une évaluation de la probabilité
clinique (pre-test) dinfection pulmonaire ET
doit être précédée de prélèvements de sang et de
sécrétions respiratoires pour culture - La décision darrêter lantibiothérapie 48 à 72h
plus tard doit être basée sur une probabilité
initiale faible ou modérée dinfection pulmonaire
et une évolution compatible avec cette
probabilité pre-test - Celle-ci peut reposer sur la négativité des
cultures, en labsence de signes de sepsis
16Question 5 Approche thérapeutique des ICU-AP
Controverses
- Doit-on promouvoir lutilisation de systèmes
(experts) informatiques daide à la décision pour
améliorer la qualité de la prescription
dantibiotiques ? - Lalternance antibiotique (cycling) permet-elle
de réduire lincidence de pneumonies à germes
résistants ou daméliorer les résultats du
traitement ?
17Question 5 Approche thérapeutique des ICU-AP
- Lapproche (diagnostique et) thérapeutique
optimale chez les malades ne répondant pas au
traitement initial malgré un traitement adapté ou
des cultures négatives nest pas définie - La durée des traitements varie en fonction de la
réponse clinique et lagent pathogène. - La durée optimale (minimale efficace) permettant
de traiter efficacement les pneumonies, tout en
réduisant les coûts du traitement et en limitant
lémergence de germes résistants, nest pas
connue.