Title: MACROCONOMIE
1MACROÉCONOMIE
2Bibliographie de base
- G. Mankiw. Macroéconomie. De Boeck. 2003
- M. Burda et C. Wyplosz. Macroéconomie, une
perspective européenne. De Boeck. 2006 - M. Dévoluy. Théories macroéconomiques. Armand
Colin, 1998 - A. Bénassy-Quéré, B. Coeuré, P. Jacquet et J.
Pisani-Ferry. Politique économique. De Boeck. 2004
3Lectures complémentaires
- Problèmes économiques
- Le Monde de l'économie (mardi)
- INSEE. L'économie française 2007.
- OFCE. L'économie française 2007. Repères, La
Découverte - Revue de l'OFCE
- Rapports du Conseil danalyse économique
- Perspectives économiques de l'OCDE
4Chapitre 1
- La macroéconomie un aperçu
5En guise d'introduction
- Tout ce qui est fondamental est microéconomique,
tout ce qui est important est macroéconomique. - Serge Christophe Kolm
6I. Macroéconomie et Microéconomie
A / En quoi la macroéconomie diffère-t-elle de la
microéconomie ?
B / La macroéconomie nest-elle pas simplement
une branche de la microéconomie ?
1 - Les défauts de coordination des marchés
2 - Le choix des variables expliquées
3 - Le passage de la microéconomie à la
macroéconomie un exemple de sophisme de
composition
C / Pourquoi la macroéconomie est-elle si
éclectique ?
7II. Les origines de la macroéconomie moderne 1
A / La grande dépression la naissance de la
macroéconomie moderne
B / Les années 1930-60 la révolution keynésienne
C / Les années 1970-80 la contre-révolution
monétariste
1 - Les premiers détracteurs Friedman et le
courant monétariste
a) Les outils de la contre-révolution
- Une nouvelle fonction de consommation
- La réhabilitation de la théorie quantitative
- Lexistence dun taux de chômage naturel
8II. Les origines de la macroéconomie moderne 2
b) Le message de la contre-révolution
l'inefficacité relative des politiques
conjoncturelles
- La relance monétaire en question
- La relance budgétaire en question
2 - La radicalisation des thèses monétaristes
la nouvelle économie classique (NEC)
a) Au fondement de la NEC les anticipations
rationnelles
b) L'inefficacité radicale des politiques
conjoncturelles
- Retour sur l'arbitrage inflation/chômage
- La neutralité de la relance budgétaire
- La politique conjoncturelle, prise en défaut de
crédibilité
- Quelle politique économique mener ?
9II. Les origines de la macroéconomie moderne 3
3 - Les effets désincitatifs de l'intervention
étatique l'école de l'offre
G. Gilder Richesse et pauvreté (1980)
a) La courbe de Laffer
b) Une courbe contestée
4 - Conclusion
D / Les années 1980 La réaffirmation de la
théorie keynésienne
1 - La théorie de la croissance endogène
a) Le rôle du progrès technique
b) Les implications en matière de politique
économique
10II. Les origines de la macroéconomie moderne 4
2 - La nouvelle économie keynésienne
a) La réhabilitation de la théorie keynésienne
b) Les fondements de la Nouvelle économie
keynésienne lanalyse des rigidités
- Contrats, syndicats et insiders
- Asymétries d'information et salaire
d'efficience
- Coûts de menu et quasi-rationalité
Akerlof et Yellen
- Asymétrie d'information et marchés de clientèle
Stiglitz et Weiss
c) Les enseignements de la nouvelle économie
keynésienne
11III. La macroéconomie et la politiques économique
A / Les objectifs économiques
lt
B / Les politiques économiques
lt
C / Macroéconomie et politique
1 - Lindicateur de malaise
lt
2 - Les analyses économétriques de Fair
lt
12En quoi la macroéconomie diffère de la
microéconomie ?
- La microéconomie
- tente d'expliquer le comportement économique
d'unités ou d'agents économiques particuliers - ou concentre son attention sur le marché d'un
bien précis - Le souci principal de la microéconomie
- est l'allocation optimale des ressources rares
13En quoi la macroéconomie diffère de la
microéconomie ?
- La macroéconomie
- sintéresse aux phénomènes économiques globaux
(échelle nationale ou internationale) - cherche à expliquer la détermination et
lévolution de variables agrégées - Le souci principal de la macroéconomie
- est détudier les effets de la politique
économique - La macroéconomie elle-même est divisée en un
certain nombre de branches
14Les défauts de coordinationdes marchés 1
- Les principes microéconomiques
- constituent le fondement du comportement
individuel - Le comportement collectif
- résulte de décisions individuelles
- prises sans connaissance complète des agissements
des autres - Keynes a mis en avant le concept de défaut de
coordination - Exemple un consommateur souhaite acheter une
voiture mais ne dispose pas du revenu nécessaire
15Les défauts de coordinationdes marchés 2
- C'est en principe aux prix et aux marchés qu'est
assigné le rôle de coordination - S'ils ne l'assurent pas correctement léconomie
peut rester durablement en déséquilibre - Exemple une récession accompagnée de chômage
- Les mécanismes du marché
- tendent à corriger progressivement ce type de
déséquilibre - mais la période dajustement peut être longue
16Les défauts de coordinationdes marchés 3
- Ces défauts de coordination
- Sont à l'origine de la macroéconomie
- À mesure que la microéconomie a intégré ces
défauts - la distinction micro/macro s'est peu à peu
atténuée - Une bonne théorie macroéconomique
- doit reposer sur des fondements microéconomiques
rigoureux
17Le choix des variables expliquées
- Les modèles
- permettent de faire abstraction de détails
inutiles - font apparaître plus clairement les relations
importantes - Les variables
- exogènes
- endogènes
18Le choix des variables expliquées
19Le passage de la microéconomie à la macroéconomie
- Le sophisme de composition
- ce qui est vrai pour un individu ne l'est pas
forcément pour un groupe - justifie deux niveaux danalyse (micro/macro)
- Exemple
- une hausse de la propension à épargner
- La réalité macroéconomique
- n'est pas indépendante des décisions prises au
niveau microéconomique - mais elle ne se réduit pas non plus à ce seul
niveau
20Pourquoi la macroéconomie est-elle si éclectique
? /1
- La macroéconomie s'intéresse à une multitude de
questions - il n'existe pas de modèle unique pour répondre Ã
toutes ces questions - il existe de nombreux modèles - chacun étant
adapté à un type particulier de question - La complexité du champ détude exige des
simplifications - Conséquences des simplifications
- Confrontation avec les faits (présent/passé)
21Pourquoi la macroéconomie est-elle si éclectique
? /2
- Quand un modèle ne parvient pas à expliquer la
réalité - faut-il changer radicalement la structure du
modèle - ou simplement changer certaines de ses
hypothèses ? - Deux illustrations
- un changement radical Keynes
- une modification des hypothèses les chocs
doffre
22La dépression des années 1930 /1
Source FMI, Perspectives de léconomie
mondiale, Avril 2002
23La dépression des années 1930 /2
24La dépression des années 1930
- Les économistes classiques
- Pigou, Marshall
- Analyse économique
- il peut exister de brèves périodes de chômage
- mais les forces du marché rétabliront rapidement
le plein emploi - effet dencaisses réelles de Pigou
- C C(Y, M/P)
- Politique économique
- principe du laissez-faire
25La révolution keynésienne /1
- 1936 La naissance de la macroéconomie moderne
- Théorie générale de lemploi, de lintérêt et de
la monnaie - Lanalyse économique de Keynes
- l'économie peut senliser dans une situation de
sous emploi - le marché du travail peut être durablement en
déséquilibre - La politique économique de Keynes
- la politique budgétaire peut sortir l'économie de
la récession
26La révolution keynésienne /2
- Keynes et les Keynésiens
- de nombreux disciples
- deux points communs
- La mise à lépreuve de la théorie keynésienne
- Laprès guerre
- Les années 1960
27La révolution keynésienne /3
- La théorie de la croissance
- Origines
- prédiction d'un état stationnaire démentie
- expliquer les facteurs de la croissance des
Trente Glorieuses - Le modèle dHarrod-Domar
- g ? gw s/v (sS/Y, vK/Y)
- instabilité de la croissance (fil du rasoir)
- Le modèle de Solow
- La flexibilité du ratio K/L garantie une
croissance équilibrée
28La révolution keynésienne /4
- La comptabilité de la croissance
- États-Unis Denison
- France Carré, Dubois, Malinvaud (1973)
(Taux de croissance annuels sur la période, en )
Â
29La contre révolution monétariste /1
Source FMI, Perspectives de léconomie
mondiale, Octobre 1996
30La révolution keynésienne /3
- Friedman et les monétaristes
- une critique essentiellement interne
- Les  nouveaux classiquesÂ
- la recherche des fondements microéconomiques
- L'école de l'offre
- les effets désincitatifs de l'intervention
étatique
31Une nouvelle fonction de consommation
- Fonction de consommation keynésienne
- C C(Y)
- Y revenu courant
- propension à consommer C/Y stable, décroissante
avec Y - décroissance de C/Y réfutée par Kuznets
- Fonction de consommation de Friedman
- Y YP YT
- YP revenu permanent
- YT revenu transitoire
- C C(YP)
- Propension à consommer C/YP stable
- Propension à consommer C/Y instable
32La réhabilitation de la théorie quantitative
- Théorie quantitative de la monnaie
- Principe léquation de Fisher
- MV PY
- M Masse monétaire
- V Vitesse de circulation de la monnaie
- P niveau des prix
- Y Production réelle
- Exemple
- M 1 000
- P x Y 4 000
- Implication la neutralité de la monnaie
- Stabilité de la fonction de demande de monnaie
Milton Friedman Studies in the quantity
theory of money (1956)
33Le taux de chômage naturel
- Définition
- taux qui découlerait du système d'équilibre
général si les caractéristiques structurelles
effectives des marchés y étaient intégrées - imperfections du marché
- variabilité aléatoire des offres et des demandes
- coût de collecte de l'information sur les
emplois vacants - coûts de mobilité, etc
- Propriétés
- Stabilité du taux de chômage naturel
- Le taux effectif gravite autour du taux naturel
- Le chômage naturel est un phénomène structurel
34La relance monétaire en question 1
La courbe de Phillips
- Décroissante
- Non linéaire
- Stable
- Détermine le NAWRU
NAWRU Non Accelerating Wage Rate of Unemployment
35La relance monétaire en question 2
- Conséquence de la stabilité de la courbe de
Phillips - Efficacité dune relance monétaire
- Friedman remet en cause la stabilité de la courbe
de Phillips (1968) - Hypothèse danticipations adaptatives
36La relance monétaire en question 3
? M
? ? W/P
? ? U
illusion monétaire
? Pe
? ? W/P
? ? U
37La relance monétaire en question 4
- perception
- mise en uvre
- réaction
38La relance budgétaire en question
- Leffet déviction
- réduit l'efficacité du multiplicateur de dépenses
publiques - Pour les keynésiens
- l'effet d'éviction est considéré comme partiel
- La demande de monnaie est très élastique au taux
dintérêt - Pour Friedman
- l'effet d'éviction est presque total
- La demande de monnaie est peu élastique au taux
dintérêt
relance budgétaire financée par l'emprunt
39La nouvelle économie classique (NEC)
- Les auteurs
- Lucas, Barro, Sargent, Wallace
- Une radicalisation des thèses monétaristes
- La monnaie est totalement neutre
- Les politiques conjoncturelles sont absolument
inefficaces - Les fluctuations économiques sont la réponse
optimale de l'économie à des chocs exogènes - Théorie des cycles réels De Long, Plosser,
Kydland, Prescott
40Au fondement de la NECÂ les anticipations
rationnelles /1
- Hypothèse d'anticipations rationnelles
- introduite par J. Muth dès 1961
- reprise par Lucas (prix Nobel en 1995) en 1972
- Principe
- Anticipations rétrospectives
- Anticipations prospectives
- E Espérance mathématique des prix pour la
période t - At-1 ensemble dinformation dont disponible en
t 1
41Au fondement de la NECÂ les anticipations
rationnelles /2
- Propriétés
- Anticipations fondées sur la théorie économique
- Les agents tirent parti de toute linformation
disponible et pertinente - Pas derreur de prévision systématique
- Exemple
- Les anticipations dinflation
42Les nouveaux classiques et la courbe de Phillips
43La neutralité de la relance budgétaire
- Théorème de l'équivalence ricardienne
- Robert Barro (1974)
- Équivalence entre financement par lemprunt ou
par limpôt - Absence dillusion fiscale
- Généralisation à un cadre intergénérationnel
- Critiques de léquivalence ricardienne
- Tests empiriques
- Niveau du déficit budgétaireÂ
- L'hypothèse de comportement des agents
- Financement du service de la dette
- g gt i
44La neutralité de la relance budgétaire
45La politique conjoncturelle, prise en défaut de
crédibilité
- Débat sur la crédibilité des politiques de
relance  discrétionnnaires - Kydland et Prescott (1977)
- Le gouvernement peut revenir sur ses engagements
- Exemple une politique de lutte contre
linflation - Les effets d'une politique monétaire
discrétionnaire - Barro et Gordon (1983)
- Les ménages déterminent le salaire nominal
- Puis la Banque centrale fixe son offre de monnaie
- et donc le salaire réel
- Biais inflationniste
- Lincohérence temporelle des politiques optimales
46Quelle politique économique mener ?
- La politique économique doit être fondée sur des
règles - Les règles de comportement
- Acquérir une bonne réputation
- Importer la crédibilité en sarrimant à une
monnaie forte - En nommant à la tête de la banque centrale un
conservateur (Rogoff, 1985) - Les règles de droitÂ
- Rendre inconstitutionnel le déficit budgétaire
- Indépendance de la banque centrale
47La courbe de Laffer
Effet de substitution
Effet de revenu
Une idée ancienne A. Smith (1776), J. Dupuit
(1844)
48Une courbe contestée
- Elle suppose une courbe d'offre de travail coudée
- Difficulté de connaître la forme de la courbe et
le taux d'imposition optimal - Une analyse partielleÂ
- Critiquée, elle inspire de nombreuses réformes
fiscales - États-Unis Economic Recovery Tax Act (1981)
- 1981 70 ? 50
- 1986 50 ? 28
49Conclusion
- La contre-révolution néoclassique a exercé une
influence importante - Elle na pas totalement évincé les thèses
keynésiennes - Une critique essentiellement externe des thèses
keynésiennes - Certains de ses  outils sont à présent
largement acceptés
50La théorie de la croissance endogène /1
- Un regain dintérêt pour la théorie de la
croissance - Faible croissance dans les principaux pays
industrialisés au cours des années 1970 - De nombreux secteurs connaissent de plus en plus
de difficultés - notamment en raison de la concurrence étrangère
- Deux questions
- Pourquoi le taux de croissance est élevé Ã
certaines périodes puis connaît un ralentissement
? - Pourquoi certaines économies bénéficient-elles
dune croissance plus forte que les autres ?
51La théorie de la croissance endogène /2
- La nouvelle économie de la croissance
- Auteurs
- Paul Romer, Robert Lucas
- Caractéristiques
- prolonge lanalyse développée par Solow
- intègre les développements les plus récents de la
théorie économique - concurrence imparfaite
- changement technique
- accorde une place importante au commerce
international
52Le rôle du progrès technique
- Le point de départ
- Une remise en cause des explications en termes de
progrès technique exogène - Le progrès technique exogène est une  boite
noire - Le progrès technique exogène suppose une
convergence - Lhypothèse centrale
- Le rendement du capital est constant et non
décroissant - Plus on investit, plus la croissance tend Ã
augmenter - Externalités positives
-  RD, politique économique, libre échange,
infrastructures
53Implications pour la politique économique
- Une réhabilitation du rôle de l'État
- Du fait des externalités
- le rendement privé de l'investissement est
différent de son rendement social - L'État
- peut inciter les entreprises à investir
- par un système de subventions ou de détaxes
- peut lui-même procéder à des investissements
-  Interventions sélectives au Japon, en Corée,
54La réhabilitation de la théorie keynésienne
- Le problème du chômage
- Les fondements microéconomiques de la rigidité
des prix et des salaires - Ball, Mankiw et Romer (1988)
55Contrats, syndicats et insiders
- Lexistence de contrats de travail
- explique la rigidité à court terme des salaires
nominaux - La théorie des contrats implicites
- Azariadis (1975)
- Le rôle des syndicats
- La théorie insiders/outsiders
- Lindbeck et Snower (1988)Â
56Les objectifs économiques
- Des objectifs macroéconomiques multiples
- Principaux objectifs
- Autres objectifs
- Les conflits entre les objectifs
- La hiérarchie entre les objectifs
- Les politiques de stop and go
57Les politiques économiques
- Laffectation des politiques aux objectifs
- Le nombre de politiques la règle de Tinbergen
- Lassignation dune politique à un objectif la
règle de Mundell - Exemple une économie ouverte en changes fixes
- Instruments taux dintérêt (i) et déficit
budgétaire (D) - Objectifs équilibre interne (EI) et équilibre
externe (EE) - Affectation des instruments aux objectifs
- EI hausse de D a relativement plus deffet
quune baisse de i - EE hausse de i a relativement plus deffet
quune baisse de D
58Lindicateur de malaise
- Problématique
- Définition
- Indicateur taux de chômage taux dinflation
- Interprétation
- Vérification
59Lindicateur de malaise
1974 Giscard remplace les gaullistes
1982 La CDU remplace le SPD
1981 Victoire des socialistes
60Lindicateur de malaise
1973 la Gauche remplace les libéraux
1982 Victoire des socialistes
1977 Retour des libéraux
1981 Coalition
1982 Nouveau retour des libéraux
61Les résultats économétriques de Fair
- Spécification de léquation
- Résultats sur léchantillon
- Résultats en dehors de léchantillon