Title: La crise
1La crise économique Pourquoi ? Comment la
contrer ?
Café-rencontre ATTAC-Montréal 16 avril 2008
2Le spectre de la grande crise
3Questions
- Quelle crise ?
- Une crise profonde comme celle de 1929-1933 ?
- Une crise étasunienne ou mondiale ?
- Comment contrer la crise ?
- Augmenter le pouvoir dachat par la baisse
dimpôts ? - Les entreprises et les riches vont plutôt
davantage spéculer. - Financer les dépenses publiques par la hausse des
impôts des entreprises et des riches ? - Ok, mais la crise baisse relativement plus leurs
revenus. - Faire plus dautoroutes et de barrages ?
- Et la crise écologique, quen fait-on ?
4Crise et crise
5Pourquoi la stabilisation daprès-guerre ?
Examinons chaque facteur un à un
- Facteur de fond
- La guerre permanente, froide et chaude
- Le pétrole bon marché due à la guerre
- Facteur dappoint
- Le partage des gains de productivité
- Lhyper-endettement généralisé ou la
financiarisation
6Dépenses militaires
7Pourquoi la stabilisation daprès-guerre ?
- Facteur de fond
- La guerre permanente, froide et chaude
- Le pétrole bon marché due à la guerre
- Facteur dappoint
- Le partage des gains de productivité
- Lhyper-endettement généralisé ou la
financiarisation
8Le pétrole bon marché
Décennie 1990
La première guerre du Golfe a consolidé
lhégémonie des ÉU suite à leffondrement de
lURSS en ramenant le prix du pétrole à presque
son niveau davant 1973
9Pourquoi la stabilisation daprès-guerre ?
- Facteur de fond
- La guerre permanente, froide et chaude
- Le pétrole bon marché due à la guerre
- Facteur dappoint
- Le partage des gains de productivité
- Lhyper-endettement généralisé ou la
financiarisation
10Stagnation salariale mais
11productivité positive
Le néolibéralisme a rétabli aux ÉU la
productivité du travail des trente
glorieuses . En baissant le taux de chômage au
niveau des années 60, il a ramené à la surface la
question salariale. Une crise règlerait ce
problème
12Déconnexion productivité-revenu
13Pourquoi le partage de la croissance de la
productivité
- La peur du retour de la grande crise et même
dune troisième guerre mondiale atomique - La peur de la révolution (Europe de lEst,
France, Italie, Chine, Corée, Vietnam, Algérie,
décolonisation) - La combativité ouvrière dans les pays
impérialistes (1937-1947)
Les trente glorieuses sexpliquent par le
rapport de forces mondial entre les classes
sociales déformé par la rivalité entre la
démocratie (le capitalisme) et le
communisme (le stalinisme)
14Pourquoi léchec des trente glorieuses
- Facteur essentiel
- La chute du taux de profit
15Chute et remontée du taux de profit dans les pays
impérialistes
Taux de profit
Reproduit de Michel Husson, INPRECOR, janv.-fév.
2008
16Pourquoi léchec des trente glorieuses
- Facteur essentiel
- La chute du taux de profit
- Facteurs dappoint
- La crise écologique (pollutions, consumérisme)
- La crise de la dette du tiers monde (1982)
- La crise des genres (avortement, double journée)
- La crise nationale (néo-colonialisme)
- La crise de lalternative (mai 1968)
- Les directions syndicales ont renoncé au
socialisme
17Pourquoi la stabilisation daprès-guerre ?
- Facteur de fond
- La guerre permanente, froide et chaude
- Le pétrole bon marché due à la guerre
- Facteur dappoint
- Le partage des gains de productivité
- Lhyper-endettement généralisé ou la
financiarisation
18La dette un amplificateur ? causeUn exemple
simple
- Un revenu de 50k et un service de la dette de 20
- Un taux dintérêt de 10 et un taux dépargne nul
- Le revenu croît de 2000 (2k) lan ? ? du PIB
- ...de 5600 4k (nlle dette) 1600 lan 1, puis
1.6k - ,sans emprunt, de 2k lan 1, puis de 2k lan
- ,si emprunt total, de 20k lan 1, puis de 0 lan
- Le revenu croît de "slment" 1k lan ? ? du PIB
- de 2800 2k (nlle dette) 800 lan 1, puis 800
- ,sans emprunt, de 1k lan 1, puis de 1k lan
- ,si emprunt total, de 10k lan 1, puis de 0 lan
19Croissance 0 ? capitalisme
- Sans croissance, les profits ne peuvent
sinvestir. - Sil ne sagissait que de maintenir lindustrie
de la construction et des équipements/machinerie,
le renouvellement du prêt pourrait suffire. - Mais le cycle du capital suppure, au-delà de
lamortissement, le profit qui doit saccumuler à
cause de la loi de la concurrence.
Il ne suffit pas de remplacer le prêt, il en faut
un nouveau
Léquilibre capitaliste Une bicyclette qui doit
rouler de plus en plus vite même si cest à taux
daccélération constant
20La logique des attentes Croc
Qui dit croissance, toutefois, dit attentes du
marché
- pour envoyer un signal aux marchés , ils
ont "flushé" le Québec. - Alors que les revenus se chiffraient à 14
millions en 2002, ils étaient de 350 millions en
2006, puis de 850 millions l'an dernier, générant
du coup 168 millions de profits. - pourquoi diable une entreprise en pleine
croissance voudrait fermer une usine - les revenus du troisième trimestre, bien qu'ils
aient carrément doublé en un an, risquent de
décevoir les analystes. Ceux-ci attendaient 258
millions, mais l'entreprise avait généré
seulement 256 millions. De plus, leur dit-elle,
les ventes de 2007 allaient finir autour de 820
millions, en deçà des 830 millions que
prévoyaient certains analystes. - Le Devoir, 16 avril 2008 (la une)
Les larmes de crocodiles du ministre C'est un
beau cas de capitalisme sauvage
21Facteurs de croissance
- Facteurs de croissance
- Croissance de la population
- Croissance du salaire réel
- Faux facteurs de croissance
- Exportations nettes
- Boom dinvestissement (Exemple du New Deal)
- Mais la loi de la concurrence oblige la hausse de
la productivité, facteur de chômage
Examinons chaque facteur un à un
22Population à la baisse non seulement pour les
pays riches
Plus précisément, la croissance dépend de celle
de la population active qui dépend ultimement de
celle de la population totale
23Facteurs de croissance
- Facteurs de croissance
- Croissance de la population
- Croissance du salaire réel
- Faux facteurs de croissance
- Exportations nettes
- Boom dinvestissement (Exemple du New Deal)
- Mais la loi de la concurrence oblige la hausse de
la productivité, facteur de chômage
24Stagnation salariale
25Facteurs de croissance
- Facteurs de croissance
- Croissance de la population
- Croissance du salaire réel
- Faux facteurs de croissance
- Exportations nettes
- Boom dinvestissement (Exemple du New Deal)
- Mais la loi de la concurrence oblige la hausse de
la productivité, facteur de chômage
26Le marché global intègre les marchés
nationaux
- Le marché international traditionnel était une
collage de marchés nationaux, doù des solutions
nationales aux dépens des autres - Le marché global a mondialisé la production
manufacturière et les TIC (ex. série C de
Bombardier) - Il est en voie dunifier le marché du travail sur
la norme chinoise et indienne
La stratégie des exportations nettes
(exportations importations) ne peut que se
faire au détriment des salaires et conditions de
travail et/ou du pillage des ressources et de la
nature La meilleure technologie est vite
mondialisée au sein de la transnationale Légoïsme
national patronal-syndical devient impossible
27Facteurs de croissance
- Facteurs de croissance
- Croissance de la population
- Croissance du salaire réel
- Faux facteurs de croissance
- Exportations nettes
- Boom dinvestissement (Exemple du New Deal)
- Mais la loi de la concurrence oblige la hausse de
la productivité, facteur de chômage
28En termes de croissance, les pays autoritaires
sen tirent mieux
29La dépression, aux ÉU, a persisté jusquà la
guerre
Le New Deal na pas résolu la dépression, ce
que sont parvenues à faire les dépenses de
guerre. Il nexplique que partiellement la
demi-sortie de la crise en 1933 dont la cause
principale est la renonciation à létalon-or,
cest-à-dire la politique monétaire laxiste.
Aujourdhui, le laxisme monétaire est appliqué
dès 1928 . Lhégémonie est garantie par le
financement mondial du déficit externe des ÉU,
comme on le verra.
30Le déficit public finance le maintien des
dépenses publiques malgré la baisse des entrées
fiscales, non leur augmentation
La grande crise au Canada
PNB,
La crise, au Canada. est profonde et la
dépression, longue
Effondrement des investissements privés
31Seule la guerre mobilise le capital
Plan Marshall
32Le New Deal légende urbaine
- Le tournant de 1933 est dû à labandon de la
politique monétaire restrictive pour défendre
létalon-or abandonné par lAngleterre en 1931 - La politique de déficit budgétaire a soutenu la
reprise amorcée sans sortir le pays de la
dépression - Le New Deal a régulé des syndicats plus combatifs
- La planification de 1ère guerre a inspiré le New
Deal - La crise de 1938 a révélé léchec du New Deal
- Les pays autoritaires et militaristes se sont
sortis de la dépression plus vite - Seul la préparation à la guerre a réglé la
dépression
33Facteurs de croissance
- Facteurs de croissance
- Croissance de la population
- Croissance du salaire réel
- Faux facteurs de croissance
- Exportations nettes
- Boom dinvestissement (Exemple du New Deal)
- Mais la loi de la concurrence oblige la hausse de
la productivité, facteur de chômage
Dans les pays impérialistes, lhyper-endettement
généralisé néolibéral est un substitut à la
stagnation salariale et au vieillissement de la
population tout en étant un moyen de pression
pour hausser la productivité (rationalisation,
coupures, soumission)
34Déconnexion dette-économie
Depuis le début de lère néolibérale, la dette
totale interne des ÉU croît beaucoup plus vite
que le PIB
- Cette dette interne est celle des 3 secteurs qui
sont 4 - Gouvernements
- Entreprises non financières
- Entreprises financières
- Ménages
35Cest le privé qui surtout sendette
?
?
36Le secteur financier sendette relativement
encore plus
37 pour senrichir davantage
Le passif du capital financier nest plus
principalement les dépôts à vue et à terme mais
les créances du marché financier
Lors dune crise, les profits chutent
drastiquement mais les dettes restent
Garantie gouvernementale mais possibilité de gel
et de dévaluation (Russie, Argentine)
38Les entreprises non-financières de plus en plus
débitrices
et durant le boom de la New Economy
sauf durant les années 60
39doù chute des investissements
Le tournant puis léchec de la New Economy ou
lillusion des dividendes de la paix Suite à
leffondrement de lURSS, les premières années de
la présidence Clinton donnèrent la priorité à la
compétitivité et non au recours à la guerre
( Its the economy, stupid de lélection de
1992). La crise asiatique de 1997 menaçant
léconomie mondiale, les ÉU devinrent lacheteur
de derniers recours, ce quil fallait financer,
et le déversoir des capitaux en fuite. La
finance se réimposa. La guerre redevint le moyen
principal de lhégémonie.
40La dette des ménages a relativement doublé
41Le service de la dette croît malgré la chute des
taux dintérêt
Le haut niveau dendettement des ménages rend
leur consommation très sensibles à une hausse des
taux dintérêt donc à linflation
42Lévolution du taux dépargne personnelle calque
celui du salaire
Pourquoi ?
43Linégalité des années folles revient
Comme seul le centile supérieur sest enrichit
depuis 1980, et quelque peu le décile supérieur,
les autres 99 ou 90 ont dû épargner moins et
emprunter plus pour maintenir leur niveau de vie
44Plus question demprunter sur la base de la
plus-value immobilière
Leffet de richesse positif des classes
moyennes devient négatif
45Pourquoi épargner si on senrichit en dormant
mais
Leffet de richesse positif des classes
riches stagne.
46Déconnexion dette-économie
- 3 secteurs qui sont 4
- Gouvernements
- Entreprises non financières
- Entreprises financières
- Ménages
Manque un secteur crucial
47Les ÉU manipulent leur déficit extérieur pour fin
politique
Après la brusque hausse du taux dintérêt à court
terme de 1980, le gouvernement Reagan, en 1985,
le baisse abruptement tout en imposant la baisse
du dollar à ses partenaires du G5 (Accord du
Plaza)
48Coup dÉtat de la FED
Taux dintérêt réels négatifs
Ligne blanche inflation Ligne bleu
taux dintérêt réel Ligne rouge taux de
change du dollar US
49Après 1990, les ÉU perdent le contrôle de leur
déficit extérieur
Reste lhégémonie militaire qui court à léchec
Après la brusque hausse du taux dintérêt à court
terme de 1980, le gouvernement Reagan, en 1985,
le baisse abruptement tout en imposant la baisse
du dollar à ses partenaires du G5 (Accord du
Plaza)
Lincapacité de réguler léquilibre extérieur
léchec du clintonisme ou des New Democrats
50Le taux dintérêt redevient négatif
Taux dintérêt réels négatifs
Le dollar na jamais baissé aussi bas alors que
la dette extérieure na jamais été aussi haute.
Ligne blanche inflation Ligne bleu
taux dintérêt réel Ligne rouge taux de
change du dollar US
51La dépendance économique extérieure devient
structurelle
Après lan 2000, le déficit du compte courant
demeurant important (700-800 G), la dette
externe devrait suivre, mais
?
52Le financement du déficit extérieur devient une
affaire politique
Le financement du déficit US par la Chine et les
pétromonarchies devient une affaire purement
politique doù une volonté de contrôle profiter
de la crise pour participer au capital des
grandes banques
53Déconnexion dette-économie
- 3 secteurs qui sont 4
- Gouvernements
- Entreprises non financières
- Entreprises financières
- Ménages
Manque un secteur crucial
Et une nlle forme de dette
54Lexplosion des produits dérivés
55Lexplosion du capital fictif (1)
- Depuis le 19iè siècle, le capital fictif
(créances) double le capital réel tel un reflet - Seul le capital réel exploite la force de
travail, seule créatrice de richesse - Les marchés secondaires (ex. bourse) rendent
élastique le rapport capital fictif/capital réel - Les créances bancaires ? marchés secondaires
- Le prêteur (la banque) nest plus le créancier
- Il finance lestimateur (ex. Moodys) de la
créance - Le créancier se finance par dautres créances
(PCAA) - Le prêteur participe à la fête (véhicules,
conduits) - Le prêteur nest alors plus régulé
56Lexplosion du capital fictif (2)
- Les produits dérivés, conséquence de
lincertitude causée par le business cycle et
les grandes crises - Le cycle du capital prenant du temps, les
opérateurs se protègent des changements de prix,
dintérêt, de change - Les spéculateurs créent des créances (options,
futurs) - Marchés secondaires de dérivés (Bourse de
Montréal) - Ces produits deviennent essentiellement
spéculatifs
- À lamplification de lendettement, les produits
dérivés ajoutent - leffet de cascade
- lincertitude systémique
57Finance ? économie réelle
- Lendettement tente de remplacer les facteurs de
croissance de base - Le financement facile et à bon marché
- Des investissements
- De la consommation
- Leffet de richesse
- Lhypertrophie du secteur financier
- Lendettement est un château de cartes
- Lamplification (effet de levier)
- Leffet de cascade (domino)
- Lincertitude systémique
58Lendettement ne remplace pas les facteurs de
croissance de base
Reproduit de Michel Husson, INPRECOR, janv.-fév.
2008
59Crise liquidité ? Crise rentabilité ? Credit
sqeeze ? Credit crunch
- Le souffle sur le château de cartes est
inévitable - Le taux de croissance du service de la dette
butte sur le taux de croissance du PIB - Le taux daccumulation butte sur la stagnation
salariale - Le taux dinvestissement butte sur la dette de
lentreprise
60Crise liquidité ? Crise rentabilité ? Credit
sqeeze ? Credit crunch
- Le souffle sur le château de cartes est
inévitable - Le taux de croissance du service de la dette
butte sur le taux de croissance du PIB - Le taux daccumulation butte sur la stagnation
salariale - Le taux dinvestissement butte sur la dette de
lentreprise
61Crise liquidité ? Crise rentabilité ? Credit
sqeeze ? Credit crunch
- Le souffle sur le château de cartes est
inévitable - Le taux de croissance du service de la dette
butte sur le taux de croissance du PIB - Le taux daccumulation butte sur la stagnation
salariale - Le taux dinvestissement butte sur la dette de
lentreprise
62Crise liquidité ? Crise rentabilité ? Credit
sqeeze ? Credit crunch
- Le souffle sur le château de cartes est
inévitable - Le taux de croissance du service de la dette
butte sur le taux de croissance du PIB - Le taux daccumulation butte sur la stagnation
salariale - Le taux dinvestissement butte sur la dette de
lentreprise
63Déjà la plus importante crise financière
daprès-guerre
1
Canada 40 milliards ?
64Japon une longue stagnation
Le Japon a évité une crise profonde malgré la
longue dépression des années 90 parce que sa
crise a été isolée. Ses transnationales ont
bénéficié des croissances US et chinoise.
65Déjà la plus importante crise financière
daprès-guerre
1
2
Canada 40 milliards ?
66Après la crise de 97, la croissance de lASE a
ralenti
Théorie de la déconnexion La Chine (et lInde)
seront-elles les nouvelles locomotives de
léconomie mondiale ?
Si le taux de croissance de la Chine
impressionne, sa part du PIB mondial reste
modeste, soit 6 contre 30 pour lUE et 27 pour
les ÉU
67Les exportations chinoises aux ÉU et à lUE sont
à la hausse
68La crise bancaire touche lUE autant que les ÉU
Léconomie européenne est au départ moins
dynamique que celle des ÉU
69La croissance du PIB de la zone euro, depuis 92,
lt ÉU et RU
Le taux de croissance de lUE est actuellement à
la baisse
70Les exportations chinoises aux ÉU et à lUE sont
à la hausse
La croissance de la consommation de la Chine
pourrait-elle prendre le relais ?
71La montée des exportations nettes
- Si la part des exportations nettes pour
expliquer la croissance est modeste, elle est de
plus en plus importante. - La part des exportations nettes est devenue
presque aussi importante que celle de la
consommation. - La part des investissements, la plus importante,
est en dernière analyse déterminée par les
exportations nettes et la consommation.
72La Chine une économie tirée par les exportations
- La croissance chinoise est tirée par les
exportations sur la base dune politique radicale
douverture aux investissements étrangers, dun
très haut taux dinvestissement et de bas
salaires. - La croissance de la consommation est induite par
ce modèle de croissance. - Si les ÉU, en 1933, nétaient pas en mesure de
prendre le relais du RU, la Chine peut-elle
aujourdhui relayer les ÉU ? Poser la question
73Linflation de lénergie et des aliments jette de
lhuile sur le feu
Linflation alimentaire en Chine est de 24 en
taux annuel
Cette inflation est structurelle. En dernière
analyse, elle est causée par le modèle
énergétique anti-écologique
Amplifiée par la spéculation
74 La fabrication de biocarburants est un crime
contre l'humanité
Jean Ziegler, rapporteur spécial de l'ONU pour le
droit à l'alimentation
- Facteurs doffre
- Biocarburants pour la sécurité nationale US
- Leffet de serre
- Les phénomènes climatiques extrêmes (Australie)
- La désertification
- Lagro-industrie
- Basée sur le pétrole (engrais, pesticide,
mécanisation) - Lépuisement des sols par les monocultures
- Le libre-échange
- Système des cash crops pour rembourser la
dette - Transport à longue distance dû au pétrole bon
marché - Facteurs de demande viande ? Chine
75Bienheureux Canada ?
76Lappréciation du huard protège de linflation
Depuis 2002, le huard sest apprécié de 60 par
rapport au
Février 2008 Canada 1.8 UE 3.5, ÉU
4.0 Chine 8
77mais rend léconomie canadienne relativement
moins compétitive
- Lappréciation du huard frappe léconomie
canadienne de façon différenciée - Ouest et Est
- pétrole versus manufacture
- Québec et Ontario
- pharmacie/
- aérospatiale mais aussi forêt/vêtement
- versus auto/finance
- et TIC partout
Les dévaluations exportent la crise
78Canada Deux et économies dans une
Ontario 40 du PIB cdn
79Léconomie canadienne tient le coup mais
- Indépendamment des exportations nettes, les taux
de croissance des dépenses de consommation et
publiques sont à la hausse. - Mais la croissance des investissements privés
est à la baisse
80Le Québec frise la récession
Les dépenses publiques ne semblent pas se
substituer aux investissements privés. Le plan
des infrastructures (30G sur 5 ans) et celui
dHydro-Québec (idem Rupert, Romaine) Est-ce
cela que lon souhaite ?
81Manufactures, sables bitumineux et construction
résidentielle
Canada
Canada
La construction à la veille de plonger ?
Dynamique rentière
82Des nuages à lhorizon
La croissance de la productivité devient nulle
Des congédiements massifs se préparent-ils ? Une
pénurie de main dœuvre, dites-vous ?
83 Pacte de lemploi Nous embauchons pour
salaire chinois
- Les gains horaires des gestionnaires et des
professionnels des domaines des affaires, de la
finance et de l'informatique ont augmenté plus
rapidement que ceux des personnes appartenant à
toute autre catégorie professionnelle au cours de
la dernière décennie 1997 à 2007, selon une
nouvelle étude. - En revanche, la rémunération des cols bleus du
secteur de la fabrication, des employés de bureau
et des vendeurs dans le commerce de détail n'a
presque pas augmenté. - Le Quotidien de Statistique Canada, 22/02/08
84ÉU, Canada et Québec
- Le PIB du Canada et du Québec suivent la tendance
de celui des ÉU avec moins damplitude à cause de
ses amortisseurs sociaux et du pétrole. - Les deux économies
- sont très imbriquées
- Le secteur financier (ex. PCAA)
- Les investissements réciproques (de 4 du PIB
canadien en 80 à 10 en 2007 ) - Les échanges commerciaux (le Canada exporte aux
ÉU 20 de sa valeur ajoutée)
85Prévenir pour quels intérêts ?
- Depuis la crise boursière de 1987, la Banque
centrale des ÉU a compris quil faut intervenir
en 1928, pas en 1933, jusquici avec succès - Sauver les banques a bénéficié au peuple dans
les pays impérialistes par lendettement - Sauver Wall Street et la City sest cependant
fait au détriment des peuples (et du capital) des
pays dépendants (crises de 1982, 1997, 2000-01) - Lendettement massif va-t-il ? cercle vertueux ??
- Les banques veulent dabord assainir leur bilan
- Stimulant fiscal (150 G) payer la dette des
ménages
86Consumérisme, envers de la médaille du militarisme
50 ans de consumérisme crise écologique
- Les solutions keynésiennes qui ont rétabli le
régime de croissance ont toujours été à base
militariste - En a résulté une économie de guerre
permanente - Le fascisme a réglé la grande crise en Allemagne
- La croissance doit être nourrie
- Fascisme ? guerre chaude et propagande
- Capital transnational ? guerre froide et
marketing - Le néolibéralisme guerrier
- Guerre du pétrole ni froide ni mondiale
- Démocratie contrôlée et répression sélective
Jamais plus de grande guerre ? révolution
Le fascisme inutile pas besoin de camps,
certificats de sécurité et SLAPP suffisent --
dangereux il mène à la grande guerre et
inefficient -- il tue la productivité.
87La dictature verte (Le Devoir)
La crise économique le choc (Noami Klein)
dont profitera le capital
Principe de la neutralité fiscale Baisser
limpôt sur les profits et les hauts revenus
- Financement régressif
- Écotaxes pollueur-payeur
- Tarifs utilisateur-payeur
- Marché de leau, marché des droits de polluer
- Plus tu pollues, plus tas de droits gratuits
- Méga-projets
- Puits de carbone (champs pétrolifères)
- Plantations darbre surtout en Chine
- Bio-carburants de maïs de biomasse ?
- Nucléaire et hydroélectricité et éolien/solaire
Le rejet de méga-programmes de conservation et
defficacité énergétiques
88Combattre la crise par la crise
Profiter de la crise économique pour combattre la
crise écologique, sociale et politique
- Profiter de la crise économique, pour combattre
la crise écologique, sociale et politique - Crise écologique non à la guerre et oui au GIEC
- Réduction de 30 des GES dici 2020 80 en 2050
- Révolution énergétique, productive et urbaine
- Crise sociale pauvreté zéro et temps libre
- Plein emploi, semaine de 32 heures,
non-congédiement - Services publics complets, universels et gratuits
- Crise politique indépendance et démocratie
- Se libérer du fédéralisme et de lALÉNA
- Banque et monnaie nationales, et contrôle des
changes - Budget participatif et contrôle syndical de
lentreprise
89 Think big (Preston Manning)
25G
La résolution des crises écologique, sociale et
politique ne mérite-elle pas un effort de
guerre ?
90La situation bénie du Québec
- Pas dindustrie de lautomobile mais une
industrie de moyens de transport collectif - Pas de pétrole mais un gisement de négawatts
hydroélectrique et un vaste potentiel éolien - Une île de Montréal plus densifiée que Toronto
- Pas de Bay Street qui court à la ruine ce qui
facilite lexpropriation du capital financier
Défaire la bêtise économique de la révolution
tranquille le piège du complexe
auto-pétrole-bungalow-barrages Doù la force du
lobby de lasphalte, du ciment et des madriers
(ACM) dont Hydro-Québec est le cœur gt que les
grappes pharmaceutique, avionique, TIC
91Oser être anticapitaliste
- La droite est très claire et articulée (manifeste
des lucides, comités Castonguay et Facal, Harper)
Les Libéraux, appuyés par lADQ/PQ, ont écrasé le
mouvement social
- Manifeste des solidaires Sauver le capitalisme
!!! - 1. Soutenir les entreprises qui répondent à des
critères dutilité sociale et dintérêt général,
des entreprises qui ont une conscience écologiste
et sociale,
Un cercle carré avec ça ?
- 5. Redonner sa mission à Hydro-Québec de
donner aux entreprises québécoises un avantage
économique sur leurs concurrentes.
? exportations nettes Le nationalisme compétitif
On ne veut pas détruire le capitalisme, on veut
juste trouver des projets innovateurs pour créer
une richesse qui n'irait pas au privé Amir
Khadir (La Tribune de Sherbrooke, 31 janvier
2008)
92Pour débuter
- La réalisation écologique de 50 000 nouveaux
logements publics et communautaires en 5 ans
- Amorce dun programme anti-crise, écolo et social
- La direction de Québec solidaire tait cette
revendication
- Dire non au capital, au lobby ACM
- Non aux autoroutes, aux barrages, aux bungalows
- Non à lALÉNA, à lOTAN, à la liberté du capital
- Dépenser pour créer des revenus (Keynes)
- Non au sauvetage du capital financier
- Oui au financement déficitaire par la Banque du
Québec
- Perspective
- Se rendre maître des flux dépargne et
dinvestissement, des communications, du
transport, de la transformation des ressources
naturelles, de la santé - Exproprier le capital financier, les médias, le
rail, les papetières, la pharmacie
93Ce nest quun débutContinuons le combat