HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE LPGEO 1 ISMEO/CESAG - PowerPoint PPT Presentation

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HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE LPGEO 1 ISMEO/CESAG

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Le r le de l'histoire conomique, telle que je la vois, est d' tre un forum o ... politologues, et les historiens histoire des faits, des id es et des ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE LPGEO 1 ISMEO/CESAG


1
HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE LPGEO 1
ISMEO/CESAG
André ONANA UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE
DAKAR FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
SEANCE 1 INTRODUCTION LE MERCANTILISME
2
MON mot de bienvenue
  •  Le rôle de lhistoire économique, telle que je
    la vois, est dêtre un forum où les économistes
    et les juristes, sociologues, politologues, et
    les historiens histoire des faits, des idées et
    des techniques peuvent se rencontrer et
    communiquer 
  • (J.R. Hicks, A Theory of Economic History, 1969)

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INTRODUCTION
  • Pour planter le décor, répondons à ces questions
  • A- Quest-ce que léconomie?
  • B- En quoi consiste lHistoire de la Pensée
    Économique?
  • C- Quelles sont ses origines?
  • D- Quelle est son utilité?

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A- Quest-ce que léconomie?
  • Il existe de nombreuses définitions de
    léconomie.
  • Etymologiquement,  économique  vient du latin
     oeconomia  dérivé des mots grecs  oikos  qui
    signifie maison et  nomein  qui signifie gérer.
  • On peut donc dire que léconomie désigne la
    gestion de la maison.

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A- Quest-ce que léconomie?
  • Lexpression économie a été utilisée pour la
    première fois en 1615 par Antoine MONTCHRETIEN.
    Léconomie est définie comme  une science qui a
    pour objet ladaptation des ressources
    matérielles limitées aux besoins humains, selon
    les exigences de la propriété individuelle et
    sociale .

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A- Quest-ce que léconomie?
  • La définition qui nous semble la plus
    opérationnelle est celle due au regretté
    professeur Raymond BARRE. Ce dernier définissait
    léconomie comme étant lart de mettre en rapport
    les ressources rares et les nombreux besoins.
  • On distingue deux branches en économie
  • - la microéconomie décisions des individus
  • - la macroéconomie décisions des Etats.

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B- En quoi consiste lHPE?
  •  L'histoire de la pensée économique a pour tâche
    de révéler la ligne idéale de développement de la
    science économique celle qui conduit par exemple
    à la plus-value (MARX), à l'"analyse économique"
    (SCHUMPETER) ou encore à la "théorie économique
    moderne" (BLAUG).  (F-R. MAHIEU)

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B- En quoi consiste lHPE?
  • En dautres termes, lHPE a pour objet principal
    de renseigner les courants de pensée dominants à
    partir desquels se sont construites les théories
    économiques modernes et leurs auteurs. Ceci
    permet alors une meilleure compréhension et
    éventuellement une amélioration de la théorie
    économique.

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B- En quoi consiste lHPE?
  •  A bien des égards, l'économie politique de
    notre temps n'est qu'une "recomposition"
  • (par généralisation des découvertes anciennes)
    des écoles anciennes d' où l'abus du préfixe
    "néo" (ricardiens, classiques, keynésiens,
    institutionnalistes) dans la désignation des
    mouvements de pensée 
  • (F-R. MAHIEU).

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Aux Ive et IIIe siècles avant Jésus-Christ,
    lactivité économique nest pas assez développée
    (même en Grèce considérée comme la cité du
    commerce).
  • En conséquence, les maîtres de la pensée, en
    majorité les philosophes ne sintéressent que
    très peu aux faits économiques considérés trop
    peu importants pour affecter la vie et
    lorganisation de lEtat. Ils consacrent leur
    attention aux affaires politiques.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Les rares interventions dans le domaine
    économique ne visent pas à élaborer une doctrine
    économique systématique elles exposent seulement
    des vues fragmentaires sur des questions
    particulières.
  • Ces interventions seront surtout orientées vers
    léthique. Cest dans ce sens que PLATON et
    ARISTOTE dresseront  le plan des cités
    idéales fondées sur la distinction dune élite
    privilégiée et dune plèbe indigne dintérêt.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Pour eux, le principe de la division du travail
    revêt une fondement davantage sociologique que
    professionnel. Les esclaves seront astreints aux
    tâches inférieures tandis que, ladministration
    et la défense de la cité seront des tâches
    supérieures confiées aux hommes libres.
  • XENOPHON, dans son ouvrage Léconomique, va quant
    à lui prodiguer des conseils pratiques pour la
    gestion des affaires privées.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Dans Les grenouilles, ARISTOPHANE entrevoit lune
    des lois les plus célèbres de léconomie
    politique, la loi dite plus tard de GRESHAM
     Quand, dans un pays, deux monnaies sont en
    circulation, la mauvaise monnaie chasse la
    bonne. 
  • A la suite de ces auteurs, on peut citer CATON
    LANCIEN, VARRON et COLUMELLE dont la pensée
    consiste à prodiguer des conseils dintérêt privé
    pour résoudre des questions agricoles.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Outre les philosophes, quelques religieux se sont
    également penchés sur des questions dordre
    économique. Leurs idées sont dominées par un
    principe essentiel, celui de la justice
    commutative.
  • Les chrétiens AUGUSTIN (Ve siècle) et Saint
    THOMAS DAQUIN (XIIIe siècle). Le premier
    dénoncera le  communisme primitif  issu du
    Millénarisme (utopie dune société juste) répandu
    parmi les premiers chrétiens il sagit dune
    croyance au retour du Christ sur la terre, et à
    lavènement dun royaume millénaire destiné aux
    seuls justes.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Le principal mérite de THOMAS DAQUIN consiste à
    faire une synthèse entre la pensée chrétienne et
    la pensée païenne des grecs, en particulier
    d'ARISTOTE. Il reprend l'idée du bien commun ce
    bien commun est le but du Prince auquel ses
    sujets sont soumis. Dans une monarchie tempérée,
    mélange d'aristocratie et de démocratie, les
    gouvernants sont faits pour les gouvernés.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Le musulman IBN KHALDÛN (1332-1406). Il a écrit
    la Muqaddima, une vaste analyse du déclin de la
    civilisation arabe. Dans cet ouvrage
    l"éthique du Juste " est présentée comme
    lobéissance à la loi et lapplication des
    sciences rationnelles à la tradition. Ceci le
    mène à condamner l "éthique du Bien " en tant
    que calcul de son propre bonheur.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Une histoire spécifique de la pensée économique
    napparaît quà la fin du 18e siècle avec les
    premiers essais de DUPONT DE NEMOURS, MORELLET,
    GANILH, en France, G. AWILL en Allemagne,
    BLUGJENSKI en Russie. Le premier traité où se
    développe une périodisation effective est celui
    de Mc. CULLOCH (1824) cinq époques de la "Pensée
    Économique" y sont distinguées après l'époque
    préliminaire de la pensée antique.

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C- LES PRECURSEURS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
  • Celles-ci sont consacrées successivement aux
    mercantilistes, aux physiocrates, à HUME et
    SMITH, aux continuateurs (MALTHUS, RICARDO,
    STORCH etc.) et aux réformateurs sociaux (St
    SIMON).
  • Chronologiquement, on peut regrouper les grandes
    doctrines économiques comme suit
  • Mercantilisme --gt Physiocratie--gt Ecole
    classique--gt Néo classiques--gt Keynes

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D- UTILITE DE LHPE
  • Elle permet selon BLAUG de comprendre la théorie
    comme un cheminement discontinu avec des retours
    en arrière, des recompositions permanentes.
  • SCHUMPETER y voit trois utilités "un avantage
    pédagogique, de nouvelles idées et des
    perspectives sur les voies de l'esprit humain". 
    On peut y voir la boîte à outils classée des
    économistes, ou l'expression du choix d'une
    communauté très hiérarchisée ( PIERCE) , ou
    encore un "marché d'idées" ( ANDERSON et
    TOLLISSON, 1986) plus ou moins parfait.

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I- LE MERCANTILISME
  • Létude de lhistoire de la naissance de la
    pensée économique nous a permis de connaître les
    précurseurs de lhistoire de lHPE. Au cours de
    cette séance, nous étudierons une des pensées pré
    modernes de léconomie en loccurrence le
    MERCANTILISME.

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I- LE MERCANTILISME
  • Selon DE CARBON (1971), le mercantilisme est
    davantage un complexe de croyances et de
    pratiques quune véritable doctrine. Plusieurs
    évènements économiques, politiques et sociaux ont
    rendu possible les pratiques mercantilistes.
  • Sur le plan économique lélargissement de
    lhorizon industriel et commercial marqué par la
    découverte de lAmérique en 1492, celle de la
    route des Indes par le Cap en 1497 et le premier
    tour du monde de MAGELLAN en 1519.

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I- LE MERCANTILISME
  • Sur le plan politique coexistence dun régime de
    patronage avec un renforcement des groupements
    sociaux exprimant une solidarité fondée sur la
    famille, le métier et lintérêt de la province.
  • Sur le plan social évolution de la structure des
    trois ordres traditionnels noblesse, bourgeoisie
    et tiers-état. La bourgeoisie et laccumulation
    du capital mobilier vont prendre de lascension
    au détriment de la noblesse.

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I- LE MERCANTILISME
  • Le mercantilisme est, par son origine,
    nationaliste, agressif, interventionniste sur le
    plan interne comme externe il repose sur une
    conception guerrière de léchange (F. PERROUX).
    Lobjectif étant toujours laccumulation du stock
    de métal précieux dans les caisses de lÉtat et
    dans léconomie nationale.

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I-1 LA Période mercantiliste
  • Le mercantilisme va de la fin du XVIe siècle au
    milieu du XVIIIe siècle. En lélargissant, on
    peut dire quil sétale sur deux siècles
    notamment la période 1453 à 1756, date des
    premiers écrits de QUESNAY (considéré comme le
    précurseur du courant physiocrate).

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I-2 Les postulats mercantilistes
  • Le mercantilisme repose sur deux principaux
    postulats ou principes
  • - Le principe chrysohédonique (désir dor)
     Or, argent, bijoux ne périssent pas ils sont
    la richesse en tout temps et lieu . La puissance
    dépend de limportance des armées de métier quil
    faut entretenir et payer elles permettent
    darrondir létendue du royaume, dannexer des
    populations, de recevoir des tributs, dobtenir
    des allégeances, des vassaux, des alliés tenus
    par des devoirs sacrés (Absolutisme versus
    féodalité). Laccumulation de lor et autres
    métaux permet dassurer cette puissance.

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2- Les postulats mercantilistes
  • - Le principe chrysohédonique attribue également
    un le rôle économique au stock de métal précieux
    indispensable au développement du commerce.
  • - Le principe de lantagonisme des intérêts
    nationaux ce que lun des pays gagne, il le
    prend sur le stock monétaire des autres ou dun
    autre, donc à son préjudice. Largent est le nerf
    de la guerre.

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I-3 Les formes de mercantilisme
  • On distingue quatre formes de mercantilisme
  • a) le mercantilisme métalliste
  • b) le mercantilisme industrialiste
  • c) le mercantilisme commercialiste
  • d) le mercantilisme fiduciaire.

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a) le mercantilisme métalliste
  • Il sest développé en Espagne aux XVIe et XVIIe
    siècles doù son autre appellation Mercantilisme
    espagnol.
  • A cette période, lEspagne détient et contrôle un
    stock important dor et dargent en provenance du
    Mexique. On estime quil suffit de conserver lor
    et largent, richesse par excellence, pour
    assurer la prospérité du pays.
  • Plusieurs mesures seront prises

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a) le mercantilisme métalliste
  • - Instauration dune législation interdisant la
    sortie du numéraire et des lingots et des mesures
    destinées à faire baisser
  • - Mise au dehors dune quantité minimale dor
    pour payer les importations de marchandises
  • - Prohibition des importations de marchandises
    étrangères

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a) le mercantilisme métalliste
  • - Falsification de la monnaie en vue den éviter
    la sortie
  • - Attribution dune forte parité aux monnaies
    étrangères en vue den augmenter la possession
  • - Accroissement du stock monétaire et diminution
    des prix

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a) le mercantilisme métalliste
  • Les conséquences de ce mercantilisme sont
  • - Lindustrie est inexistante
  • - Disparition de lagriculture
  • - Augmentation du niveau de pauvreté
  • - Confiscation du commerce par les étrangers.

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • Il donne une priorité au nationalisme économique
    (MONTCHRETIEN, 1575-1621) lacquisition de métal
    précieux est faite à base de réglementations et
    dinterventions étatiques (JEAN BODIN, 1530-1596
    il posera le principe de la théorie quantitative
    de la monnaie, selon laquelle le niveau des prix
    dépend essentiellement de la quantité de monnaie
    en circulation).

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • Le mercantilisme industrialiste considère que
    seule labondance de biens est la vraie richesse,
    non pas lor et largent. En conséquence, lEtat
    doit encourager le développement des manufactures
    afin de développer les ventes à létranger dont
    le paiement en or laccroîtra.

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • La forme française du mercantilisme
    industrialiste est le colbertisme, doctrine
    développée par COLBERT (1619-1683). Lidée de
    base est que la puissance politique est liée à
    lexpansion commerciale.
  • Cette doctrine sera accompagnée du développement
    du protectionnisme qui prend la forme dune
    taxation prohibitive des produits manufacturés
    importés et des matières premières exportées.

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • Sur le plan interne, le colbertisme suscitera des
    privilèges fiscaux et des subventions à la
    création de manufactures consacrées aux
    productions susceptibles dalimenter un commerce
    dexportation rémunérateur (articles de luxe,
    drap, acier).
  • Une taxation générale des prix et des salaires,
    une étroite réglementation de la qualité des
    produits et le développement des transports
    complètent ce programme systématique
    dintervention de lEtat.

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • Le colbertisme rencontrera une hostilité et des
    mesures de rétorsion de la part de létranger. Il
    en est de même à lintérieur où PIERRE
    BOISGUILBERT (1646-1714), conseiller du Roi Louis
    XIV critiquera farouchement le mercantilisme.
    Pour lui,  pour faire beaucoup de revenu dans un
    pays riche en denrées il nest pas nécessaire
    quil y ait beaucoup dargent, mais seulement
    beaucoup de consommation   Tous les revenus ou
    plutôt toutes les richesses du mondene
    consistent que dans la consommation 

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • Il développera la théorie des  prix
    proportionnels  qui évoque lidée dun équilibre
    que linterventionnisme peut fausser. En effet,
    largent est considéré comme lesclave de la
    consommation lorsquil ya beaucoup de ventes et
    reventes, largent circule et au contraire, il
    demeure des mois en un seul endroit lorsque la
    consommation est ruinée.

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b) Le mercantilisme industrialiste OU FRANCAIS
  • La politique colbertiste sera abandonnée en 1701
    à lissue du Conseil général du Commerce réuni à
    Paris. Vinrent alors des mesures plus libérales
    (rétablissement partiel de la franchise du port
    de Marseille en 1705 traités de commerce signés
    avec la Moscovie, le Portugal, la Prusse en 1708
    et 1715).

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Le mercantilisme commercialiste est
    principalement pratiqué en Angleterre. Le facteur
    à la base de lessor de ce mercantilisme réside
    dans le développement de lindustrie
    métallurgique qui y naît grâce à limmigration
    des spécialistes allemands et belges et réformés
    français. Cependant, les précurseurs dans la
    pratique du mercantilisme commercialiste sont les
    hollandais.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • En effet, Amsterdam la capitale hollandaise est
    une ville marchande où se rencontrent
    commerçants, armateurs, banquiers
  • Le mercantilisme hollandais tire ses profits non
    de la production, mais du transport et de
    lentrepôt. Son succès exige donc la possession
    de routes maritimes doù linauguration de la
    grande série de grands impérialismes modernes.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Le mercantilisme anglais quant à lui va se
    construire sur le commerce et la navigation. Son
    essor sera favorisé par la décadence de la
    Hollande  frappée à mort par la France . Deux
    faits majeurs caractérisent le début du
    mercantilisme anglais
  • - Ratification des Actes de Navigation en 1651
    dont limpulsion avait été donnée par Elisabeth
    sous le règne de Cromwell

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • - La création en 1694 de la Banque dAngleterre
    grâce à la suprématie financière du stathouder
    néerlandais devenu roi à Londres.
  • Contrairement au mercantilisme industrialiste,
    la protection et la réglementation industrielle
    ne sont pas indispensables au mercantilisme
    commercialiste. Au contraire, tout ce qui
    favorise le commerce doit être considéré,
    soutenu, fût-ce par voie de monopole, tel celui
    des activités coloniales.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Le mercantilisme anglais est influencé par la
    pensée économique des XVIIe et XVIIIe siècles
    dominée par un certain nombre décrivains
    célèbres
  • THOMAS MUN (1571-1641)
  • Il est chargé de trouver des moyens pour
    améliorer le solde positif de la balance
    commerciale de lAngleterre. Pour ce faire, il
    édicte un certain nombre de recommandations de
    conception très mercantilistes en loccurrence

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Nexporter que les matières premières superflues
  • Nimporter que des produits indispensables
  • Sabstenir du luxe
  • Sefforcer de conquérir la maîtrise des
    transports maritimes
  • Développer lentrepôt
  • Développer la grande pêche.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • On qualifie son mercantilisme de semi-bilatéral,
    sans interventionnisme autoritaire, car il
    préconise limpulsion par limpôt.
  • JOSIAS CHILD (1639-1690)
  • La pensée de Child est basée sur limportance du
    lien entre la prospérité et limportance de la
    marine marchande. Pour lui, le solde probable du
    commerce extérieur est positivement lié à la
    croissance du tonnage de la marine marchande.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Il prône un mercantilisme libéral et
    populationniste qui est caractérisé par les
    propositions suivantes
  • Accroître et améliorer la main dœuvre
  • Accroître le capital commercial en réservant aux
    seuls nationaux le commerce des colonies et un
    certain nombre dautres commerces, en
    encourageant les branches du commerce qui
    absorbent le plus de fabricants anglais et
    fournissent le plus de matières premières aux
    manufactures anglaises

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Rendre le commerce plus aisé et plus libre
    particulièrement en abaissant le taux dintérêt
    ( le prix de lintérêt de largent est au
    commerce ce que lâme est au corps 
  •  Pour savoir si un pays est riche ou pauvre, il
    ne faut pas faire dautre question que celle-ci
    quel est le prix de lintérêt de largent? )
  • Faire en sorte quil soit de lintérêt des autres
    nations de commercer avec lAngleterre et pour
    cela obtenir la suprématie militaire sur les mers.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • WILLIAM PETTY (1623-1687)
  • Son penchant pour le mercantilisme tient à trois
    éléments
  • - Il approuve les mesures destinées à attirer
    les plus habiles ouvriers hollandais en
    Angleterre
  • - Il propose des mesures propres visant à
    rendre le commerce extérieur anglais
    bénéficiaire
  • - Il fait preuve dun élan nationaliste.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • SIR DUDLEY NORTH (1641-1691)
  • Il fut considéré comme lun des premiers
    libre-échangistes. Les grandes idées de sa pensée
    économique sont les suivantes
  • - La force de lintérêt personnel
  • Selon ce principe, laiguillon le plus puissant
    pour le commerce, ou plutôt pour lindustrie
    réside dans les appétits des hommes, appétits
    quils prendront peine à satisfaire et qui les
    inciteront à travailler.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Autrement dit, chaque homme fait son possible
    pour que tous les autres soient forcés, en
    faisant leurs propres affaires, dagir avec
    empressement pour son profit à lui.
  • - Lhégémonie des intérêts économiques
  • les composantes de ce principe ont été résumées
    par Lekachman ainsi quil suit
  • - Adhésion presque sans réserve au
    libre-échange

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • - Opposition à lingérence de lÉtat dans les
    questions économiques
  • - Confiance dans lintérêt personnel pour
    accroître le bien-être général
  • - Considération éclairée pour les autres
    nations
  • - Paix préférée à la guerre
  • - Circulation du numéraire à lintérieur du
    pays et entre les pays.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • JONH LOCKE (1632-1704)
  • Les travaux de LOCKE portent sur la propriété,
    notamment ses origines. Du fait de la nature, la
    terre et toutes les créatures inférieures
    appartiennent en commun à tous les hommes.
    Cependant, le travail de son corps et louvrage
    de ses mains sont proprement siens le travail
    mêlé à la terre crée la propriété privée.

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Tout terrain quun homme laboure, plante,
    améliore, cultive et dont il peut utiliser les
    produits est sa propriété. La propriété une fois
    créée se perpétue par lhéritage.
  • En somme, pour LOCKE, le travail passé ou présent
    est la source principale du rendement économique
    et non la terre.

54
C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • DAVID HUME (1711-1776)
  • La pensée de DAVID HUME déborde les principes du
    mercantilisme. En effet, outre sa position en
    faveur dun excès dargent qui donne à la nation
    une force et une puissance dans les affaires
    extérieures et les guerres, DAVID HUME
    développera dautres principes un temps soit peu
    en écart avec la pensée mercantiliste

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C- Le mercantilisme commercialiste OU BRITANNIQUE
  • Sur le plan national, le bien-être de lindividu
    va de pair avec lavantage du souverain
    ( Suivant le cours naturel des choses,
    lindustrie, les arts, le commerce augmentent la
    puissance du souverain aussi bien que le bonheur
    des sujets ).
  • Sur le plan international, HUME proclame une
    certaine solidarité des intérêts entre pays. Il
    ira jusquà dire quil  prie pour la prospérité
    du commerce de lAllemagne, de lEspagne, de
    lItalie et de la France .

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Le mercantilisme fiduciaire, basé sur les idées
    maîtresses de JOHN LAW (banquier écossais)
    stipule que  pour quune nation soit prospère,
    il est nécessaire que le numéraire soit abondant
    alors la production croît, la population se
    développe mais il faut encore que la monnaie
    circule activement .

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Linnovation apportée par LAW (Considérations sur
    la monnaie et le commerce , 1705 Considérations
    sur le commerce et largent Lettres sur le
    nouveau système de finances Mémoires sur lusage
    des monnaies) réside dans ce que le numéraire
    nest pas nécessairement le métal précieux on
    peut lui substituer une monnaie papier dont le
    volume sera aisément proportionné aux besoins du
    commerce.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • LE MECANISME DU SYSTEME DE LAW
  • Les pièces dor ne sont pas très commodes pour
    le commerce elles sont lourdes, attirent les
    voleurs.
  • Changement de forme à la monnaie
  • Orfèvres et bijoutiers se proposent de prendre
    en pension lor et de faire circuler à la place
    des billets de banque, plus pratiques et plus
    sûrs.
  • Dépôts dor contre billets, échange sur les
    marchés de marchandises contre billets, retour de
    billets pour récupérer lor et destruction des
    billets, versement dune commission  le
     coffre  de la banque (ses actifs) est la case
    de gauche.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Création monétaire
  • Une longue circulation des billets émis va
    induire un fonds dor restant en permanence dans
    la banque. En prêtant cet or, le banquier obtient
    des ressources supplémentaires (intérêts).
    Lopération de prêt ne nécessitera pas la sortie
    dor dans la mesure où la banque émettra de
    nouveaux billets en échange de titres de créances
    (reconnaissances de dettes).

60
d- Le mercantilisme fiduciaire
  • On observe alors une création monétaire liée à
    ces prêts, puisque, par cette opération, les
    agents emprunteurs disposent de plus de pouvoir
    dachat quils nen avaient avant laccord de
    prêt, tandis quaucun autre agent ne voit son
    pouvoir dachat diminuer  les agents non
    financiers ont globalement plus de pouvoir
    dachat quavant lopération.

61
d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Les risques de la création monétaire
  • Si la durée de vie des billets devient trop
    courte par rapport à léchéance des créances, le
    banquier court un risque dilliquidité.
  • Le risque dinsolvabilité tient au non
    remboursement à léchéance des créances détenues.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Dans le mercantilisme fiduciaire, la monnaie est
    toujours considérée comme la clé du
    développement.
  • Le système de LAW sera appliqué en France de 1716
    à 1720 en trois phases.
  • Première phase (1716-1718) La banque privée
  • - le 2 mai 1716, LAW crée une banque (Institut
    de crédit ordinaire) dont le capital est formé de
    son propre patrimoine et par les versements des
    souscripteurs. Elle faisait, pour le compte des
    particuliers, les principales opérations de
    crédit, notamment lescompte.

63
d- Le mercantilisme fiduciaire
  • - Août 1717 création dune société de commerce
    pour lexploitation des régions du Mississipi
    appelée Compagnie dOccident. Les actions de
    cette société ne pouvaient être libérées quen
    billets dEtat.
  • - Le 4 décembre 1718 La banque LAW devient
    Banque Royale. Cest le symbole de la
    nationalisation de lémission de la monnaie.

64
d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Deuxième phase (juillet 1719-janvier 1720) Lâge
    dor du système LAW
  • En six mois, les continuelles émissions
    dactions, aussitôt souscrites feront dun
    gouvernement (celui de LOUIS XIV) ruiné le
    gouvernement le plus riche du monde. Cette
    période est également marquée par la naissance de
    lAntisystème, société (elle est le fruit de
    lassociation entre ARGENSON ministre de LAW et
    les frères Pâris-Duverney également banquiers)
    destinée à faire chuter les valeurs.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Le système LAW résistera grâce à un arrêt pris le
    25 juillet 1719 par un arrêt du conseil abaissant
    le cours de lor.
  • Avec la chute de lAntisystème de 27 août, ce fut
    lapothéose du système LAW. La banque obtient
    ainsi le privilège de la fabrication des monnaies
    et le monopole de la perception des impôts elle
    devait réaliser en contrepartie une vaste
    opération de remboursement de la dette publique.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Troisième phase Leffondrement du système
  • Le 22 février 1720, la compagnie et la banque
    étaient fusionnées on assiste à la suppression
    de la banque et les billets cessent davoir cours
    le 1er novembre.

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d- Le mercantilisme fiduciaire
  • Le principal défaut du mercantilisme fiduciaire
    est le manque de bases indispensables pour
    ajuster la quantité de monnaie aux besoins réels
    de léconomie productive.

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I-4 APPORTS ET LIMTES dU mercantilisme
APPORTS LIMITES
Importance accordée au développement de lindustrie manufacturière Considération selon laquelle lor est le fondement de la richesse
Revalorisation de lactivité commerciale, méprisée tant par les Seigneurs que par lÉglise Absence dune représentation dynamique et systémique de léconomie. Les effets indirects sur léconomie des décisions prises ne sont pas pris en compte (Par exemple la critique de Bodin)
Confiance dans les mesures coercitives (interdictions/obligations) et dans lefficacité des monopoles
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TABLEAU DE SYNTHESE
Problème principal Chômage persistant
Richesse principale Biens et services
Ressource rare déterminante Travail
Effets sur léconomie Un capitalisme pur peut conduire à un chômage durable, car, en général, lemploi dépend de lintérêt et de la monnaie.
Recommandations à lEtat Politique monétaire et budgétaire conduisant à une relance de la demande, en cas de chômage. Réduire les incertitudes.
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