Title: volution du secteur pharmaceutique au MALI
1Évolution du secteur pharmaceutique au MALI
2Caractéristiques générales
- Pays continental, le Mali avec une superficie de
1 241 238 km², partage ses frontières avec sept
pays qui sont lAlgérie, la Mauritanie, le
Sénégal, la Guinée, le Niger, le Burkina Faso et
la Côte dIvoire. - Cest un pays enclavé, dont le maximum des
approvisionnements se faisait par les ports
dAbidjan et de Dakar.
3- Il est divisé en 8 régions administratives et un
district. - Les régions sont divisées en cercles et
lensemble du territoire est réparti en 703
communes. - Au plan sanitaire on compte
- douze hôpitaux ( EPH ),
- 58 district sanitaires,
- quelques 700 centres de santé communautaires.
- Il existe également le réseau des centres
médicaux inter-entreprises, les infirmeries et
maternités du service de santé des armées, les
cabinets et cliniques privés etc.
4Évolution du secteur pharmaceutique
- Elle peut être divisée en quatre périodes
essentielles - Première période de 1960-1983
- Deuxième période de 1983-1989
- Troisième période de 1989-1994
- Quatrième période de 1994 à nos jours.
-
5Première période de 1960-1983
- lÉtat a assuré la plupart des fonctions du
secteur pharmaceutique, à savoir - - Limportation et la vente publique à travers
la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) qui est une
société dÉtat. - - Limportation et la distribution gratuite aux
établissements sanitaires publics à travers la
Pharmacie dApprovisionnement sur fonds publics.
6Première période de 1960-1983
- Cette période sest caractérisée par
- - la quasi inexistence du secteur privé,
- - et la diminution progressive des ressources
allouées par lÉtat pour lapprovisionnement en
médicaments des formations sanitaires publics
mettant en cause la gratuité des soins et des
médicaments à ces niveaux.
7Deuxième période de 1983-1989
- Cette période a été caractérisée par la première
réforme du secteur pharmaceutique - - la création de lOffice Malien de Pharmacie
(OMP ) avec les fonctions - de distribution au niveau des structures
publiques, - de recherche ( par le Département de Médecine
Traditionnelle ), - et de production à travers lUsine Malienne de
Produits pharmaceutiques. - Un monopole de la PPM sur limportation et la
distribution au public des médicaments
8La période a été également marquée par -une
expérience dimportation des Médicaments
essentiels en DCI dans le cadre du Premier Projet
de Développement Sanitaire pour favoriser le
recouvrement des coût des ME, - le système de
magasins santé dans les régions de Tombouctou,
Mopti et Gao, mis en place le lendemain de la
sécheresse de 1983.
9- -La privatisation des professions sanitaires à
partir de 1985 sest traduite par un
développement du secteur pharmaceutique privé
avec - larrivée sur le marché de quatre grossistes
- et la création des officines privées de
pharmacie. -
- La fin de cette période a été marquée par
- la dislocation de lOMP qui sest manifestée par
la perte dautonomie pour les activités de
recherche sur la pharmacopée et la médecine
traditionnelle, - le rattachement de lUMPP au département chargé
des sociétés et entreprises dEtat.
10Troisième période de 1989-1994
Les caractéristiques de cette période
sont - Le concept de lInitiative de
Bamako dans le domaine de la distribution des
médicaments et du recouvrement des coûts a été
mise en pratique à travers de nouvelles
expériences de distribution des médicaments à
Ségou (Projet SSP Ségou), à Sikasso (projet
PSMS/PSF), et à Koulikoro (PAPDK) etc. et par la
réorientation des différentes expériences de
distribution de médicaments dans les régions du
Nord (Mopti, Gao et Tombouctou). -
11- -Le Projet santé population et hydraulique
rurale (PSPHR) a contribué entre autre à
laccélération de la création des dépôts
communautaires au niveau des établissements
sanitaires (Dépôts de vente, Dépôts Répartiteurs
de cercle et les pharmacies hospitalières). - La
signature dun contrat plan Etat/PPM, faisant de
la PPM loutil privilégié en matière
dapprovisionnement en médicaments essentiels à
travers les appels doffres. La suppression de
linspection de la Santé pendant la même période
a contribué à un développement anarchique du
secteur privé.
12Quatrième période du 12 janvier 1994 à nos jours
- Pour anticiper les effets de la dévaluation, les
mesures suivantes ont été prises - le gel des prix à la consommation du 13 au 31
janvier 1994, suite à des négociations entre les
différents intervenants du secteur du médicament.
13- La limitation de la hausse des prix du médicament
à travers une fixation consensuelle des nouvelles
marges qui a vu la pression fiscale sur les
médicaments diminuée de 22 à 6, - la marge grossistes ramenée de 20 à 14 et les
pharmaciens dofficine de 25 à 20. - Ces différentes mesures ont permis de limiter la
hausse à 55.
14- La relance de la politique des
médicaments essentiels génériques tant au niveau
national avec la redéfinition dune nouvelle
politique quau niveau sous-régional marqué par
la déclaration dAbidjan (mars 1994) et le
communiqué final de Bruxelles (avril 1995). - La
mise en place dun système de distribution appelé
Schéma Directeur dapprovisionnement et de
distribution. - La mobilisation par le ministère
de la santé de ses partenaires au développement
pour une aide ayant permis lacquisition de MEG,
par appel doffres ouvert international, de
qualité et à des prix très compétitifs.
15- Ces stocks ont permis détendre à échelle
lIB dans son volet approvisionnement en
médicaments essentiels sur lensemble du pays.
Accord entre les distributeurs privés et le
ministère de la santé sur la mise en place de
coefficients sur les marges maximums sur les
médicaments et la distribution des médicaments
essentiels. - La fixation par le ministère de la
santé de marges maximums dans les formations
publiques et communautaires.
16Dans le cadre du renforcement du secteur
pharmaceutique, le dernier quinquennat a été
marqué par
La création de la Direction de la
Pharmacie et du Médicament (DPM) Lérection du
Laboratoire National de la Santé en
Établissement Public à caractère Scientifique et
Technologique (EPST), lui permettant ainsi de
disposer des moyens appropriés pour conduire sa
mission de contrôle de qualité des
médicaments. lInspection de la Santé a été
créé avec comme mission de veiller au respect des
textes et des procédures.
17- Au niveau des établissements pharmaceutiques, au
30 juin 2004 nous comptions - Près de 20 établissements dimportation et de
vente en gros de produits pharmaceutiques - Plus de 300 offices de pharmacies sur lensemble
du territoire - 2 unités de fabrication dont une privée
- Plus de 150 dépôts privés de produits
pharmaceutiques - Plus de 750 dépôts public ou parapublics ou
pharmacies hospitalières.
18Analyse globale de la situation du secteur
pharmaceutique au Mali Le secteur a bénéficié
des conditions suivantes Lexistence dune
politique pharmaceutique nationale élaborée à
partir de 1996 et adoptée en 1999 Lélaboration
dun programme de développement sanitaire à
partir de 1998 intégrants la politique
pharmaceutique Laffectation de ressources
dans le cadre des 7ième et 8ième FED au
développement du secteur sur 4 ans. Les
ressources sont allouées conformément aux
recommandations de Ministres de la Santé de la
Zone CFA issues de la réunion de Mars 1998 de
Libreville Lappui technique direct à travers la
commission européenne et lOMS.
19Points positifs
- Ø La restructuration du secteur à travers la
création de la Direction de la pharmacie et du
Médicament, la restructuration du laboratoire
national de la santé - Ø Une meilleure organisation du secteur
- Ø Le développement doutils daide à la
prescription et à la dispensation - Ø Laffectation directe de fonds par le FED aux
ordres professionnels dans le cadre de la
formation des professionnels et la moralisation
de la profession
20- Ø La formation des inspecteurs en pharmacie
sous forme de stage - Ø Une organisation de la gestion de linformation
pharmaceutique - Ø La conduite régulière détudes pour le suivi de
la politique pharmaceutique - Ø La formation complémentaire de personnel
21Ø Laugmentation de la capacité du
laboratoire chargé du contrôle de qualité et le
réduction du temps de production des
résultats ØUne disponibilité appréciable des
médicaments essentiels au niveau des structures
publiques et communautaires à un coût abordable
ØLa forte diffusion des médicaments essentiels
en génériques DCI à travers le circuit privé
(voir tableau des indicateurs).
22Points faibles
- --- La mauvaise répartition des officines et
leur concentration dans les grandes
agglomérations et daccès facile, - La persistance du marché illicite des
médicaments,
23- Ø Le non respect des textes
réglementaires et la difficulté à les faire
appliquer - a La faible fonctionnalité des Associations de
Santé Communautaire (ASACO) avec une implication
sur la disponibilité et laccessibilité
financière au niveau communautaire des
médicaments - Insuffisance dans laffection et la formation du
personnel avec linsuffisance notoire de
personnel spécialisé
24- Ø Absence de statut dinspecteurs justifiant
le peu de motivation pour cette fonction et le
manque de curriculum de formation approprié - Faible utilisation des résultats des études pour
améliorer les pratiques au niveau des
établissements de santé. - Ø Linadéquation des dons,
- ØInsuffisance des ressources financières de la
centrale dachat pour faire face aux besoins
nationaux en médicaments essentiels engendrant
des achats multiples et la survenue de ruptures
de stock par moment
25ØLenteur des institutions régionales à appliquer
les recommandations de Libreville (intégration
dans leur programme des actions) ØApplication
dune taxe communautaire de 2,5 à limportation
aussi bien sur les MEGDCI que sur les produits de
marque.
26(No Transcript)
27(No Transcript)