Title: EXAMENS BIOLOGIQUES ET BACTERIOLOGIQUES DE DETECTION D
1EXAMENS BIOLOGIQUES ET BACTERIOLOGIQUES DE
DETECTION DUN AGENT INFECTIEUX.
- Compétence 4 UE 2.5 S3
- Processus inflammatoire et infectieux.
2PLAN
- EXAMENS BIOLOGIQUES
- EXAMENS BACTERIOLOGIQUES
- IDR, QUANTIFERON BK.
3EXAMENS BIOLOGIQUES
4EXAMENS BIOLOGIQUES
- Hémogramme ou marqueur biologique non spécifique
- Marqueurs biologiques spécifiques de
linflammation - Autres marqueurs
5HEMOGRAMME
6EXAMENS BIOLOGIQUES HEMOGRAMME
- Obtenu par ponction veineuse (prescription
médicale de NFSPlaq) - Marqueurs non spécifiques permettent de
suspecter une réaction inflammatoire mais ne la
caractérisent pas
7EXAMENS BIOLOGIQUES HEMOGRAMME
Cellules mesurées Normales Modification si inflammation
Hématies (érythrocytes) 5 à 6 millions/mm³ Diminution (anémie) Destruction des hématies (hémolyse) par des agents infectieux
Leucocytes 6000 à 7000 / mm³ Augmentation (hyper leucocytose)
Plaquettes 150 000 à 400 000 / mm³ - Augmentation (thrombocytose) états inflammatoires chroniques - Diminution ( thrombopénie) infections bactériennes (méningocoques ou pneumocoques), infection virale (varicelle, rougeole, rubéole..), paludisme
8MARQUEURS SPECIFIQUES
9VITESSE DE SEDIMENTATION
10EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Confirment une réaction inflammatoire sans en
préciser lorigine - Vitesse de sédimentation
- Étudie la vitesse de la chute des globules
rouges.Mesure la hauteur de la couche de plasma
au-dessus des hématies qui sédimentent au bout de
1 heure. - Varie selon lâge , le sexe, la viscosité
sanguine - Prélèvement veineux.
11EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- La grossesse et les périodes menstruelles
augmentent les chiffres - Normes lt 5mm (1 heure) et lt 10 mm (2 heure)
en moyenne pour un adulte - Mais peut atteindre 30mm chez la personne de plus
de 70 ans
12CRP
13EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- CRP (Protéine C réactive)
- Protéine synthétisée par le foie
- Sélève en quelques heures lors dun processus
inflammatoire - Prélèvement veineux sur tube sec
- Norme entre 5 et 10 mg/l (augmentation normale
lors de grossesse, traitement oestroprogestatif
et 48 h. après intervention chirurgicale)
14PCR
15EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- PCR (Polymérase Chain Reaction)
- Méthode de duplication de fragments dADN in
vitro permet de reconnaître le germe à partir
de ses gênes spécifiques - Intérêt majeur dans la mesure de la charge virale
dans le sang (bilan initial de linfection par
VIH, hépatites) ou dans le LCR (herpès, zona..)
16RECHERCHE DANTIGENES
17EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Détection des antigènes recherche spécifique
pour confirmation - Prélèvement veineux
- Exemples
- AgHBS hépatite
- AgP24 VIH
- AgCMV
18SEROLOGIE / SERODIAGNOSTICS
19EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Sérologie
- étude des sérums, de leurs propriétés, de leurs
particularités immunitaires - Révèle la réaction immunitaire développée par
lhôte, en recherchant et en titrant des
anticorps apparus dans le sérum - Permet de diagnostiquer une maladie infectieuse
sérodiagnostic
20EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Les sérologies peuvent rechercher
- Des bactéries mycoplasmes, syphilis
(TPHA-VDRL).. - Des virus VIH (Ac anti VIH1 et antiVIH 2),
hépatites B (Ac anti VHB) - Des parasites toxoplasmose (Ac spécifiques du
Toxoplasma gondii)..
21EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- 2 moyens pour étudier la sérologie
- Diagnostic direct
- recherche de lagent pathogène responsable par
mise en culture - Différentes techniques au microscope sans puis
avec colorants, par immunofluorescence, mise en
culture
22EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Diagnostic indirect
- recherche de la réponse immunitaire spécifique
de lorganisme à lagent pathogène . Met en
évidence la réponse de lorganisme à linfection
par la présence danticorps spécifiques - Différentes techniques recherche dantigènes,
biologie moléculaire (PCR polymerase Chain
Reaction)
23EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Quelques exemples
- Sérologie de Widal thyphoïde
- Sérologie de Bordet -Wasermann syphillis
- Sérologie de Wright brucellose
- Sérologie Paul Bunnel mononucléose infectieuse
24FROTTIS SANGUIN / GOUTTE EPAISSE
25EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Frottis sanguin
- Prélèvement veineux, spécifique au paludisme
- Une goutte de sang est déposée sur une lame et
lue au microscope permet de mettre rapidement
en évidence la présence du parasite spécifique
(plasmodium)
26EXAMENS BIOLOGIQUES MARQUEURS SPECIFIQUES
- Goutte épaisse
- Prélèvement veineux, spécifique au paludisme
- Recherche du parasite par une technique de
concentration puis de coloration des hématies - Résultat au bout de 24 heures
- Moins spécifique que le frottis
27AUTRES MARQUEURS
28EXAMENS BIOLOGIQUES AUTRES MARQUEURS
- Protéines non spécifiques qui peuvent se modifier
si inflammation - Leur dosage peut avoir valeur dorientation
diagnostique - Haptoglobine, fibrinogène,complément, protéines
totales
29PROTEINES NON SPECIFIQUES NORMES MODIFICATION SI INFLAMMATION
Haptoglobine 2g/L Augmentation
Fibrinogène 2 à 5 g/L Augmentation (peut aller jusquà 10 12 g/L)
Complément total (CH50) ou fractions C3 et C4 protéines sériques intervenant dans limmunité CH 50 25 à 100 U/mL C3 (fraction) 0,8 à 1,6 g/L C4 (fraction) 0,2 à 0,5 g/L Augmentation
Protéines totales 60 à 80 g/L Augmentation
Albumine protéine qui représente 55 des protéines plasmatiques totales 40g/L Augmentation
30EXAMENS BACTERIOLOGIQUES
31EXAMENS BACTERIOLOGIQUES
- La recherche bactériologique permet de confirmer
une étiologie infectieuse dorigine bactérienne - Des examens spécifiques sont préconisés pour
identifier les bactéries en fonction de la
localisation du foyer infectieux - Tout prélèvement qui nécessite une mise en
culture doit être réalisé de manière aseptique
afin déviter tout risque de contamination
(résultats faussés)
32EXAMENS BACTERIOLOGIQUES
- Les examens spécifiques sont les suivants
- Hémocultures
- Examen cytobactériologique des urines
- Ponction liquidienne pleurale, lombaire
- Écouvillonnages
- Examen cytobactériologique des secrétions
endobronchiques - Coproculture
33HEMOCULTURES
34EXAMENS BACTERIOLOGIQUES HEMOCULTURES
- Prélèvement sanguin stérile, pour mise en culture
immédiate, sur prescription médicale
35EXAMENS BACTERIOLOGIQUES HEMOCULTURES
- Les indications
- Hyperthermie gt 385
- Hypothermie lt 365
- Frissons
- Sepsis ou choc septique
- Fièvre prolongée inexpliquée
36EXAMENS BACTERIOLOGIQUES HEMOCULTURES
- Déroulement
- Se fait pendant un pic fébrile
- Lavage antiseptique des mains (bétadine scrub)
- Asepsie des bouchons (bétadine alcoolique)
- Port de gants
- Asepsie en 5 temps du point de ponction
37EXAMENS BACTERIOLOGIQUES HEMOCULTURES
- Toujours prélever dabord le flacon aérobie, puis
le flacon anaérobie - Homogénéisation par 2 ou 3 retournements
- Retirer les gants
- Étiqueter les flacons en dehors des codes barres
- Noter heure du prélèvement
38ECBU
39EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECBU
- Recherche une infection située sur lensemble de
larbre urinaire - Recueil aseptique des urines en vue de déterminer
la présence ou non de germes - Présence de germes si
- Femmes gt 105 germes /mL
- Hommes gt 10³ germes/mL
40EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECBU
- Une bactériurie gt 10³ germes/mL signe en général
une infection urinaire si un seul germe est
retrouvé (sinon, contamination) - Une bactériurie lt 10³ germes/mL exclut
généralement la possibilité dune infection.
41EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECBU
- Déroulé
- Se fait de préférence avant tout traitement anti
infectieux - Prévoir lexamen pour la première miction du
matin (urines plus concentrées, germes plus
développés)
42EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECBU
- Assurer une hygiène des organes génitaux externes
pour éviter toute souillure - Acheminer lexamen rapidement au laboratoire
- Laspect macroscopique des urines recueillies
peut déjà renseigner sur la présence de germes ou
pas. - LIDE peut être amené(e) à faire un ECBU par
sondage vésical (prescription médicale)
43EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECBU
Urines claires
Urines troubles
Hématurie
44PONCTION LOMBAIRE
45EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Acte médical qui consiste à prélever du liquide
céphalo-rachidien, en introduisant un trocart
entre les vertèbres L3 et L4 ou L4 et L5 - Examen fondamental pour toutes les infections du
système nerveux (méningite par exemple)
46EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
Trocarts pour PL
47EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
48EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Le liquide céphalo-rachidien est un liquide
circulant à l'intérieur même du système nerveux
central dans les ventricules cérébraux et le
canal médullaire qui est un fin canal traversant
la moelle épinière dans toute sa longueur.
49EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Le LCR est examiné en bactériologie pour
identifier des germes par mise en culture - Peut aussi faire lobjet dun examen
- Direct (microscope)
- Biochimique recherche de glucose, protides
chlore dont la quantité varie en fonction de
linfection - Cytologiques recherche la présence de
différentes variétés de cellules sanguines
50EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Geste invasif et parfois douloureux qui génère
beaucoup danxiété (prescription de patch
analgésique avant le geste) - Déroulement
- Geste médical
- IDE aide opératoire ressource pour la
personne (bien-être, communication)
51EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Déroulement
- Geste médical
- IDE aide opératoire ressource pour la
personne (bien-être, communication) - Aide à linstallation de la personne position
assise, jambes pendantes, un oreiller sur
labdomen,dos rond
52EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Complications
- Céphalées intenses survenant 12 à 24 heures après
la ponction - Malaise vagal
- Risque infectieux au niveau du point de ponction
- Vertiges
- Rachialgies
53EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Contre indications
- Hypertension intracrânienne
- Infection au niveau du point de ponction
- Affection neurologique
- Trouble de lhémostase
54EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Rôle infirmier post ponction
- Installer le patient en décubitus latéral
- Lui faire respecter un repos strict au lit
pendant 24 heures - Veiller à une hydratation suffisante
- Évaluer la douleur et faire respecter les
prescriptions dantalgiques
55EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- LCR liquide clair, eau de roche
- Différents aspects du LCR
- Trouble infection
- Purulent méningite purulente
- Jaune saignement ancien (hyperprotéinorachie,
hépatite) - Hémorragique saignement traumatique, hémorragie
méningée
56EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
- Composition du LCR
- Protéinorachie lt 0,40 g/L
- Glycorachie ½ de la glycémie, 2,8 à 4?2
mmôles/L - Leucocytes lt 5/mm³
- Hématies 0/mm³
57EXAMENS BACTERIOLOGIQUES PONCTION LOMBAIRE
LCR liquide clair eau de roche
58ECOUVILLONNAGES
59EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECOUVILLONNAGES
- Écouvillon matériel stérile permettant de
pratiquer des prélèvements au niveau - Des conjonctives
- Du nez
- De la gorge
- De la peau
- De la verge
- Du vagin
60EXAMENS BACTERIOLOGIQUES ECOUVILLONNAGES
- But recherche dune infection locale pour
identifier le germe et adapter le traitement (sur
prescription)
61ECBC
62EXAMENS BACTERIOLOGIQUES SECRETIONS
ENDOBRONCHIQUES
- Recueil aseptique de crachats ECBC
- Important dobtenir une expectoration en
provenance du foyer infectieux le patient doit
fournir un effort de toux pour recueillir le
crachat
63EXAMENS BACTERIOLOGIQUES SECRETIONS
ENDOBRONCHIQUES
- Si difficultés recueil par tubage gastrique
(secrétions bronchiques dégluties pendant la
nuit) ou par fibroscopie bronchique (aspiration
bronchique, brossage bronchique, lavage
broncho-alvéolaire)
64COPROCULTURES
65EXAMENS BACTERIOLOGIQUES COPROCULTURE
- Recueil de selles fraîches dans pot stérile pour
mise en culture et identification des germes - Indication
- Diarrhées
- Syndrome dysentérique
66EXAMENS BACTERIOLOGIQUES COPROCULTURE
67IDR ou INTRADERMOREACTION
68IDR
- Test cutané qui explore lhypersensibilité de
type retardée induite par linjection de
composants antigéniques de Mycobactérium
tuberculosis. La source antigénique utilisée est
la tuberculine. - Evalue si une personne est atteinte de
tuberculose latente.
69IDR
- Technique pour réaliser une IDR
- LIDR nécessite une technique parfaite pour être
valide - injection strictement intradermique et exsangue à
la face antérieure de lavant-bras - de 0,1 ml de la solution tuberculinique
- lecture à la 72ème heure par la mesure du
diamètre de linduration.
70IDR
- La réaction est jugée négative lorsque le
diamètre dinduration est inférieur à 5 mm après
injection intradermique de 0,1 ml de tuberculine
Tubertest R 50 TU/ml au niveau de la face
antérieure de lavant-bras. - La lecture seffectue idéalement à la 72ème heure
mais peut être différée jusquau 5ème jour chez
les personnes âgées chez qui la réaction peut se
développer plus lentement.
71IDR
- Indications (telles quelles sont définies par le
Conseil supérieur dhygiène publique de France.) - Vérification de labsence de tuberculose avant
une primo-vaccination, sauf chez les nourrissons
de moins de 3 mois - enquête autour dun cas de tuberculose
- aide ponctuelle au diagnostic de tuberculose
- test de référence dans le cadre de la
surveillance des membres des professions à
caractère sanitaire ou social exposés à la
tuberculose ( énumérés dans les articles R.
3112-1 et R. 3112-2 du code de la santé
publique.)
72IDR
- LIDR peut être faussement négative au cours
dauthentiques tuberculoses - Injection trop profonde, dune quantité trop
faible de tuberculine, dune tuberculine qui a
perdu son activité antigénique - Erreur de lecture trop retardée
- Tuberculose en phase dincubationphase
préallergique de 6 à 8 semaines après un contact
infectant.
73IDR
- Certains cas de tuberculose pulmonaire.
- Tuberculose miliaire lIDR est souvent négative
car lhypersensibilité est non acquise. - Dépression de limmunité cellulaire.
- Certaines infections virales rougeole, etc
74IDR
- Réaction croisée avec le BCG
- La vaccination par le BCG positive lIDR.
- 2 à 3 mois après vaccination le diamètre
dinduration est supérieur ou égal à 5 mm. - La positivité est parfois forte avec un diamètre
dinduration supérieur ou égal à 10 mm durant les
premières années qui suivent la vaccination par
le BCG. - .
75IDR
- Ainsi lIDR est considérée comme non contributive
pour faire le diagnostic de tuberculose-infection
latente dans les 10 ans qui suivent la vaccination
76IDR
77QUANTIFERON
78QUANTIFERON BK
- Remplace de plus en plus lIDR car plus fiable
- Destiné à diagnostiquer les tuberculoses latentes
(en aucun cas les tuberculoses actives)
79QUANTIFERON
- Le système QuantiFERON BK fait appel à des tubes
spéciaux pour le prélèvement - du sang entier.
- Lincubation du sang seffectue dans les tubes
pendant 16 à 24 heures. - Ensuite, le plasma est prélevé et analysé pour
détecter la présence dIFN-g produits en réponse
80REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Modulopratique Maladies infectieuses -
Editions Estem. - Les essentiels en IFSI Processus inflammatoires
et infectieux - Editions Masson. - Nouveaux dossiers de lIDE Processus infectieux
et hygiène - Editions Maloine.