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HEROS LIEUX

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HEROS LIEUX NON LIEUX POUVOIR CORPS MYTHE ET PSYCHOLOGIE M TAMORPHOSE :APOLLON ET DAPHN L h ritage de la civilisation latine dans l identit ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: HEROS LIEUX


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HEROS LIEUX NON LIEUX
POUVOIR CORPS
MYTHE ET PSYCHOLOGIE MÉTAMORPHOSE
APOLLON ET DAPHNÉ
  • Lhéritage de la civilisation latine dans
    lidentité culturelle et le patrimoine dune
    Europe en construction
  • Classe 4 ème  A  Lycée Scientifique Albert
    Einstein Cervignano del Friuli ITALIE

2
Mythe et psychologie
par Laurano Federica, Licata Giorgia, Migli
Lisa, Rmus Maria Rita
3
Motivations
  • Notre classique est celui qui ne peut pas
    nous être indifférent et qui nous sert à nous
    définir nous-mêmes par rapport à lui,
    éventuellement en opposition à lui . Un
    classique est une œuvre qui provoque sans cesse
    un nuage de discours critiques, dont elle se
    débarrasse continuellement . Un classique est
    un livre qui na jamais fini de dire ce quil a à
    dire .
  • Les classiques sont ces livres dont on entend
    toujours dire Je suis en train de le relire et
    jamais Je suis en train de le lire.
  • Les classiques sont des livres qui exercent une
    influence particulière aussi bien en simposant
    comme inoubliables quen se dissimulant dans les
    replis de la mémoire.
  • Les classiques sont des livres que la lecture
    rend dautant plus neufs, inattendus, inouïs,
    quon aura cru les connaître par ouï-dire.
  • Les classiques nous servent à comprendre qui
    nous sommes et où nous en sommes arrivés.
  •  Les classiques sont des livres qui, quand ils
    nous parviennent, portent en eux la trace des
    lectures qui ont précédé la nôtre et traînent
    derrière eux la trace qu'ils ont laissée dans la
    ou les cultures qu'ils ont traversées .
  •  Un classique est un livre qui na jamais fini
    de dire ce quil a à dire   On ne lit pas les
    classiques par devoir ou par respect, mais
    seulement par amour .
  •  On appelle classique un livre qui à l'instar
    des anciens talismans se présente comme un
    équivalent de l'univers .
  • Italo Calvino, Pourquoi lire les classiques ?,
    1990, Editions du Seuil.

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Mythe et psycologie
  • Les images mythologiques mettent en contact notre
    conscience avec linconscient Quand une
    personne na pas dimages mythologiques, ou quand
    la conscience les refuse, quoi quen soit la
    raison, elle renonce à être en contact avec la
    partie la plus profonde de soi. Cest ça, je
    crois, le but du Mythe dans lequel chacun vit.
  • Joseph Campbell, Le héros aux mille et un visages
  • Les images, les symboles, les mythes ne sont pas
    des créations irresponsables de la psyché  ils
    répondent à une nécessité  mettre à nu les
    modalités les plus secrètes de lêtre. Mircea
    Éliade, Images et Symboles.
  • Il faut toujours avoir recours aux légendes pour
    comprendre les étapes significatives de
    lévolution les vérités quelles contiennent
    sont plus profondes que celles que lhistoire
    nous a transmis.
  • Rudolf Steiner

5
Les archetypes
  • L'archétype est un concept appartenant à la
    psychologie analytique élaborée par le psychiatre
    suisse Carl Gustav Jung (1875 - 1961) .Outre
    linconscient purement personnel supposé par
    Freud, Jung postule lexistence dun second
    système psychique de nature impersonnelle et
    universelle, dun niveau inconscient plus
    profond,linconscient collectif ,constitué de
    formes de pensée préexistantes, nommées
    archétypes des images archaïques et universelles
    , des  formes de représentation données a
    priori  renfermant des thèmes communs à toutes
    les cultures ,mais figuré sous des formes
    symboliques diverses ,qui se manifestent dans les
    rêves, les mythes et les contes. En tant
    quexpérience psychique spontanée, les archétypes
    apparaissent parfois sous leurs formes les plus
    primitives et les plus naïves (dans les rêves),
    parfois aussi sous une forme beaucoup plus
    complexe due à une élaboration consciente (dans
    les mythes).
  •  Les instincts et les archétypes constituent
    l'ensemble de linconscient collectif. Je
    lappelle "collectif" parce que, au contraire de
    linconscient personnel, il nest pas fait de
    contenus individuels plus ou moins uniques ne se
    reproduisant pas, mais de contenus qui sont
    universels et qui apparaissent régulièrement 
  • Erich Neumann affirme que pour comprendre la
    structure des archétypes la Psychologie
    morphologique comparative (létude de lhistoire
    des religions, de lethnologie, de larchéologie
    et de la préhistoire) est fondamentale elle nous
    permet dinterpréter le symboles qui composent
    larchétype et prennent forme dans linconscient
    collectif
  • Les religions divinisent les archétypes les
    mythologies les transforment en récits, en
    fables, en structures narratives semblables dans
    tout le monde
  • Le fables et les mythes de tous les peuples se
    rassemblent , parce que il nont pas affaire avec
    lhistoire matérielle et ses événements mais avec
    la psyché universelle qui est toujours la même en
    tout temps et lieu , éternelle et immuable.

6
La Déesse-Mère en tant qu archétype du feminin
Mater amorosa ou mater terrificans
Larchétype de la mère a deux aspects  elle est
en même temps aimante et terrible. Dans son
aspect positif, larchétype de la mère a été
associé à la sollicitude, la sagesse, la
sympathie, lélévation spirituelle, les instincts
secourables, la croissance et la fertilité  le
côté négatif et démoniaque de larchétype de la
mère est associé aux secrets, à lobscurité, au
monde des morts, à la séduction et au poison..
  • C.G. Jung LIVRE III LES ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DE
    L'ARCHETYPE DE LA MERE
  • Pg.97 ... les traits essentiels de l'archétype
    de la mère. Ses propriétés sont
    l'élément-maternel, de façon générale
    l'autorité magique du féminin, la sagesse et
    l'élévation spirituelle au-delà de l'intellect
    ce qui est bon, protecteur, patient, ce qui
    soutient, ce qui favorise la croissance, la
    fécondité, l'alimentation le lieu de la
    transformation magique, de la renaissance
    l'instinct ou l'impulsion secourable ce qu'il y
    a de secret, de caché, d'obscur l'abîme, le
    monde des morts, ce qui dévore, ce qui séduit, ce
    qui empoisonne, ce provoque l'angoisse,
    l'inéluctable. ... L'analogie historique la plus
    proche de nous est évidemment la figure de Marie
    qui, dans le monde allégorique du Moyen Age, est
    également la croix du Christ. En Inde, ce serait
    le personnage contrasté de Kali...

7
La double nature de la Grande-Déesse
  • Hymne à IsisParce que je suis la première et la
    dernièreJe suis la vénérée et la mépriséeJe
    suis la prostituée et la sainteJe suis lépouse
    et la viergeJe suis la mère et la filleJe suis
    les bras de ma mèreJe suis la stérile et mes
    enfants sont inombrablesJe suis la bien mariée
    et la célibataireJe suis celle qui donne le jour
    et celle qui na jamais procrééJe suis la
    consolation des douleurs de lenfantementJe suis
    lépouse et lépouxEt cest mon homme qui ma
    crééeJe suis la mère de mon pèreJe suis la
    soeur de mon mariEt il est mon fils
    rejetéRespectez-moi toujoursCar je suis la
    scandaleuse et la magnifiqueHymne à Isis, 3e ou
    4e siècle ap. J.-C.,découvert à Nag Hamadi

8
Les symboles de la Déesse Mère primordiale
  • Le serpent était dans les temps anciens le
    symbole le plus répandu de la Déesse-Mère.
  • Cette association , ce lien, sont dus au fait que
    le serpent peut renouveler sa peau .
  • Le renouvellement de la peau du serpent renvoie
    au renouvellement de lutérus de la femme grâce à
    la menstruation. Encore le serpent qui
    renouvèle sa peau , le serpent qui se mord la
    queue (Ouroboros), représente la régénération
    donc il est un symbole de la naissance, de la
    mort et de la renaissance , et par là du temps
    cyclique, celui des saisons
  • La Grande Déesse, archétype féminin qui à
    l'origine du monde dans les mythes les plus
    anciens, tisse les étoffes, mais aussi les
    histoires, tisse le temps et le destin des
    hommes, noue et dénoue les sortilèges. Aussi,
    toiles d'araignées, fuseaux, rouets et
    labyrinthes constituent-ils un motif immuable,
    présent dans toutes les cultures qui renvoie à la
    Grande-Déesse Chez les Hopis de lArizona la
    Grande - Déesse assume la figure de la femme
    araignée.

Représentation de lOuroboros
Symbole Hopi (de la Grande-mère.
9
Larchétype de la femme
  • Déméter était la déesse de l'agriculture et des
    moissons elle représentait la terre cultivée et
    féconde . Elle était une figure de la Grand
    Déesse , et même son nom était une altération
    d'un mot grec qui signifie "Terre-mère 
    (??µ?t??/ Dêm?têr, qui dérive de G? ??t?? / G?
    M?têr,  la Terre-Mère  ) tandis que le surnom
    Ioulo (du grec ioulos,  gerbe de blé )
    l'identifierait à l'épi de blé et confirmerait
    que son culte provient de la vénération de la
    mère nourricière. Mais Déméter est également une
    divinité des enfers  elle était vénérée comme
    telle à Sparte, et surtout lors de la fête de
    Chthonia dans la ville d'Hermione en Argolide, où
    une vache était sacrifiée par quatre femmes
    âgées. Les épithètes Erinys ( vengeresse ) et
    Melaina ( noire ), appliqués à Déméter en
    Arcadie, soulignent le côté sombre de son
    personnage.
  • Perséphone (en grec ancien ?e?sef??? mais elle
    est connue aussi sous le simple nom de Coré (????
    / Kórê  la jeune fille  par opposition à
    Déméter,  la mère  (? ??t?? est une des
    principales divinités chthoniennes déesse du
    monde souterrain (les Enfers), elle est également
    associée au retour de la végétation lors du
    printemps,.
  • Donc dans le mythe, la figure de la mère et de la
    fille sidentifient elles sont les deux faces de
    larchétype féminin

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Le mythe de Déméter et Koré Ovide, Les
métamorphoses , Livre V, 341-571
Après la gigantomachie, le géant Typhée est
enterré sous la Sicile, où il se démène avec
agitation contre ses liens et provoque des
tremblements de terre. Pluton s'inquiète pour son
territoire et redoute surtout que des éboulements
laissent entrer le soleil dans le royaume des
ombres. Pour se rassurer, Pluton monte à bord de
son char tiré par quatre chevaux noirs pour
inspecter les fondements de la Sicile. Lors de ce
voyage, Vénus remarque le dieu des Enfers. Elle
se dit que, puisque aucune partie du monde ne
doit être épargnée par les flèches de son fils
Cupidon, le monde souterrain devrait aussi
succomber à l'amour. Par ailleurs, elle a à l'œil
Proserpine, qui est restée vierge jusque là, et
risquerait de le rester toujours comme Diane ou
Minerve. C'est pourquoi elle ordonne à son fils
de tirer un trait contre Pluton
immédiatement. Pluton, touché par la flèche,
aperçoit Proserpine, qui joue avec ses amies en
cueillant des fleurs. Il s'enflamme d'amour,
l'enlève et s'enfuit à toute allure à travers les
étangs des Paliques, bouillonnants d'un
brouillard sulfureux. La nymphe Cyané a le
courage de barrer la route à Pluton, mais
celui-ci laissa la terre l'engloutir et s'enfonça
dans les Enfers avec son char et sa fiancé qui
rechigne en vain. Cyané est si inconsolable,
qu'elle fond littéralement en larmes pour devenir
la source Cyané. Cérès entreprend de chercher sa
fille quand Cérès a parcouru toute la Terre à la
recherche de sa fille, elle revient en Sicile, à
la source de Cyané. Celle-ci pourrait lui
raconter ce qui était arrivé à Proserpine, mais
ce lui est impossible dans son état métamorphosé.
Elle laisse alors affleurer à la surface de l'eau
la ceinture que Proserpine avait perdu. Quand
Cérès voit l'objet, elle comprend ce qui est
arrivé. La ceinture est en général, dans la
mythologie romaine, un symbole de la virginité.
Cérès est désormais désespérée. Elle maudit les
environs et le monde entier, priva la Terre de la
fertilité, gâta les semences, tua ensemble les
bêtes et les bergers. À la vue de cette volonté
destructrice et sans entraves, la nymphe
Aréthuse, qui par ses nombreuses relations dans
les Enfers connaissait le séjour de Proserpine,
sortit de sa source. Elle demanda à Cérès
d'épargner la terre innocente, et lui apprit que
sa fille était désormais reine des morts. Cérès,
désormais indignée en plus d'être désespérée,
alla voir Jupiter et exigea de lui le retour de
sa fille. Il accepta, à condition que Proserpine
n'ait consommé aucun mets dans le royaume des
morts.Cérès part récupérer sa fille  mais il ne
devait pas en être ainsi. Proserpine avait
remarqué avec envie dans un jardin du monde
souterrain un grenadier. Elle n'avait dégusté que
sept pépins d'un de ses fruits. Finalement est
décidé que Proserpine doit rester six mois aux
Enfers, et six mois auprès de sa mère.
Le Rapt de Proserpine, Gian Lorenzo Bernini, dit
Le Bernin, 1621/1622, Marbre, 250 cm, Galerie
Borghèse, Rome
11
Les Mystères d'Éleusis
  • Selon la mythologie grecque, Hadès enleva
    Perséphone pour l'épouser et en faire la reine
    des Enfers. Les cultures cessèrent de croître
    dans les champs alors que Déméter parcourait le
    monde à la recherche de sa fille. Un jour, alors
    qu'elle errait sur les terres de Grèce sous les
    traits d'une vieille mendiante, elle entra dans
    la cité d'Éleusis et demanda l'hospitalité. Les
    citoyens l'accueillirent avec une grande
    générosité et, en reconnaissance, la déesse
    dévoila sa véritable identité et récompensa ses
    bienfaiteurs  elle leur dévoila ses mystères et
    la maîtrise de l'agriculture.
  • Par la suite, Déméter retrouva Perséphone qui ne
    put être entièrement libérée des Enfers, puisque
    ceux qui mangent la nourriture des morts ne
    peuvent retourner chez les vivants et que
    Perséphone avait mangé sept pépins de la grenade
    (fruit associé au mariage) offerte par Hadès.
    Zeus décréta toutefois que Perséphone passerait
    la moitié de l'année sur terre (durant la saison
    des cultures) avec sa mère et le reste de l'année
    (l'hiver) en compagnie d'Hadès.
  • Les mystères sont directement rattachée à la
    légende religieuse dont ils devaient perpétuer le
    souvenir. Le culte reproduisait toutes les phases
    de cette légende, dont les personnages divins
    étaient représentés par des prêtres. L'enlèvement
    de Coré, le grand deuil de la nature, de la Mère
    des douleurs, puis l'allégresse du ciel et de la
    terre à la résurrection du printemps, formaient
    un véritable drame sacré, avec des alternatives
    de tristesse et de joie, de terreur et
    d'espérance.
  • La symbologie l'enlèvement de Coré et son
    retour, ce n'est pas seulement la graine qu'on
    jette en terre et qui renaît dans le plante,
    c'est le réveil de l'âme au de là du tombeau. La
    destinée humaine n'est qu'une forme particulière
    de ce dualisme éternel, de cette grande loi
    d'oscillations et d'alternatives qui fait partout
    succéder la mort à la vie et la vie à Ia mort. Au
    dernier acte de l'initiation mystèrique , le
    grand, l'admirable, le plus parfait objet de
    contemplation mystique était l'épi de blé
    moissonné en silence, germe sacré de la moisson
    nouvelle, gage certain des promesses divines,
    symbole rassurant de renaissance et d'immortalité.

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Les figures de Déméter et Koré
  • Elle incarne la jeunesse , linnocence , la
    légèreté
  • Elle est la déesse des fleurs, de l'amour du
    bonheur...(comme le Printemps elle est figuré
    sous les traits d'une jeune femme qui porte des
    fleurs) elle est une femme en fleur Une saison
    du cycle naturelUne saison dans la vie de toute
    femme
  • Perséphone est la Terrible,Silencieuse Reine du
    monde souterrain .

Elle est une enfant, strictement liée à sa mère
Elle est une femme épanouie et comblée
Coré ,la déesse du blé, est associée au retour de
la végétation lors du printemps
Elle est une femme mûre, désormais détachée et
indépendante de la mère
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Larchètype de la mère
  • Déesse de la fertilité, Déméter représente la
    mère nourricière qui préside à toute forme de
    croissance, de reproduction et de renouveau en
    particulier tout ce qui touche à la vie végétale.
    Elle incarne la fécondité et la régénération.
    Elle personnifie lamour maternel, la générosité
    et labondance prendre soin, donner sans
    compter, se sacrifier et faire passer les besoins
    des autres avant les siens cest sa mission.
  • Dun côté, Déméter nous donne à voir la mère
    généreuse, disponible, épanouie dans la maternité
    et qui investit positivement son enfant  Tendre
    fleur, admirablement belle !
  • De lautre côté, elle nous montre ce quon a
    appelé la trop-bonne-mère  celle qui se place
    comme condition de la vie de lenfant et qui le
    laisse croire que la vie ne serait pas possible
    sans la mère. Mais comment lenfant pourrait-il
    vivre sa propre vie, sil ne parvenait pas à se
    déprendre de cette toute puissance fantasmée de
    la Mère ?
  • Pour elle la perte, cest le nid vide se
    séparer de ses enfants et les aider à devenir
    autonomes est un vrai défi pour une femme comme
    Déméter.

Frederic Leighton, Le retour de Perséphone,
,huile sur toile datant de 1891, conservée au
Leeds city Art au Royaume Uni.
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Larchétype de la fille
  • Coré (Koré en grecla jeune fille, la jeune
    fille tout court) est la jeune fille, la fille de
    sa mère dès lenfance elle se trouve être en
    apparence comblée par une mère dont le sens de la
    vie est limité à la satisfaction de son enfant.
    Déméter entend la garder à la fleur de son âge,
    éternellement, et cette fleur, elle prétend en
    prendre soin, dans le clos de son jardin . Coré
    grandit dans un véritable gynécée  non seulement
    le père est absent, mais le Masculin est lui-même
    totalement étranger au monde dans lequel elle
    vit. Coré est une enfant soumise et docile, sans
    personnalité le défi pour la femme Coré sera de
    sortir de son rôle déternelle jeune fille
    confondant son désir avec le désir de sa mère.Le
    monde maternel dans lequel évoluent Déméter et
    Coré seffondre au moment où la jeune fille se
    met à cueillir des narcisses. Hadès surgit des
    profondeurs de la terre et emporte Coré dans son
    sombre royaume .Cest le masculin , cest la
    sphère érotique qui fait irruption, dans la vie
    de Coré . Le rapt de Coré a lieu quand elle a
    douze ans, à cette période qui voit la jeune
    fille se transformer en femmece passage crucial
    de sa vie a lieu sous la forme angoissante de la
    perte de lenfance et du bouleversement de
    lexistence. Enlevée par le dieu des Enfers,
    enfermée dans le monde souterrain, la jeune fille
    perd sa virginité mais dans ses noces avec
    Hadès, elle va devenir reine et souveraine. Elle
    sappelait Coré, on lappellera désormais
    Perséphone, la déesse qui nous montre la voie de
    la mutation à travers louverture de la
    profondeur. Elle meurt symboliquement en tant que
    jeune fille pour renaître à chaque printemps,
    comme la végétation comme une fleur elle alors
    éclot et sépanouit elle devient une femme.

Dante G. Rossetti, Proserpina (1874), Tate
Britain, London
15
Les symboles du mythe de Coré-Perséphone
  • Le narcisse ? Le nom grec narkissos vient de
    narkê ce qui fascine et engourdit. Le parfum de
    la plante que fait pousser Gaïa pour aider Hadès
    envoûte Koré et lui ôte toute réaction face au
    dieu du monde souterrain (lHymne à Déméter) .
    Cette extase paralysante la prend au piège et
    finit par la conduire vers la mort, réelle ou
    symbolique.
  • Le narcisse a un caractère ambivalent. Cest une
    plante associée aux cultes infernaux  on plante
    le narcisse sur les tombes pour symboliser
    lengourdissement de la mort, on loffre aux
    Furies pour paralyser le criminel... mais le
    narcisse est aussi lié au printemps par sa
    renaissance, aux rythmes des saisons, à la
    fécondité.
  • Le blé? Perséphone, comme sa mère, est à
    l'origine une déesse du blé. Comme les grains de
    blé sont ensevelis dans le terrain , demeurent
    cachés et meurent avant de germer et donner
    naissance à la plante et à lépi, ainsi Coré
    meurt en tant que jeune fille, perd sa virginité
    et renaît comme femme mûre et comblée.
  • La grenade certains récits prétendent que Coré a
    été obligée de goûter à la grenade, dautres
    disent quelle la elle-même cueillie dans les
    jardins dHadès et quelle en a mangé sept
    pépins. La poésie érotique arabe recourt
    volontiers à la métaphore de la grenade. Elle
    parle de la fiancée comme dune rose qui na pas
    encore été sentie, comme dune grenade qui na
    pas encore été ouverte. En Asie, la grenade
    ouverte désigne expressément la vulve. La grenade
    est toute en jus et en semences  elle allie
    lélément féminin, leau, et lélément masculin,
    les pépins  elle est, avant tout, un symbole de
    fécondité par le mariage des deux polarités
    sexuelles.

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Du mythe à la fable
  • La transformation de Koré en Perséphone a été
    reprise dans les fables

Cendrillon de fille soumise à sa belle-mère et à
ses belles-sœurs se transforme en une
princesse La belle-mère est une figure de Mater
terrificans , qui ne permet pas le développement
des pulsions sexuelles , le détachement de la
mère et la rencontre avec le masculin
  • Au contraire la marraine, qui était fée,
    représente la mater amorosa qui donne à sa
    filleule de laffection et de la protection, et
    en permet le développement

17
Le mythe damour et Psyché lindividuation
féminine
  • 1.Lindividuation
  • 2.La metamorphose comme individuation

18
Lindividuation
  • Jung a postulé l'existence d'une instance
    psychique plus large que le Moi. Le Moi est le
    centre du champ conscienciel. Le Soi, en
    revanche, serait le sujet de la totalité de la
    psyché, le centre de la personnalité. Il y aurait
    du Soi au Moi la même distance qu'il y a du
    Soleil à la Terre .
  • Le processus de libération du Soi , le processus
    psychique de rapprochement du Moi (Conscient) au
    Soi (Inconscient) s'appelle l'individuation.
    Lindividuation indique le processus qui permet à
    lhomme dévoluer , datteindre sa personnalité
    globale , de devenir une unité ou un tout
    psychologique via le conflit ou le  dialogue 
    entre les deux aspects psychiques fondamentaux,
    le conscient et linconscient.
  • S'individuer, c'est tendre à devenir un être
    réellement individuel et, dans la mesure où nous
    entendons par individualité la forme de notre
    unicité la plus intime, notre unicité dernière et
    irrévocable, il s'agit de la réalisation de son
    Soi dans ce qu'il a de plus personnel et de plus
    rebelle à toute comparaison. Le Moi individué se
    ressent comme l'objet d'un sujet inconnu qui
    l'englobe .
  • le processus dindividuation est donc un
    élargissement de la conscience vers le centre de
    gravité psychique, qui a pour but de développer
    la personnalité individuelle cest un voyage
    vers une plus grande conscience de soi est cest
    une transformation spirituelle à la recherche de
    la totalité unifiée .
  • Ce voyage se fait par une intégration, une
    projection consciente , une prise de conscience
    des archétypes personnels vivant au sein de l'âme
    psychique . L'individuation est donc le processus
    initiatique quon doit emprunter pour intégrer
    les autres instances de la psyché, les contenus
    qui existent dans les profondeurs de
    linconscient la persona qui représente
    l'identification de la personne avec son rôle
    dans la société, l'ombre qui contient tout ce que
    la personne juge moralement répréhensible,
    l'anima (pour les hommes), ou l'animus (pour les
    femmes), qui représentent respectivement les
    valeurs féminines et masculines.

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Lindividuation
  • Les étapes
  • La persona correspond à la partie de lâme dont
    le moi à une pleine connaissance, le domaine du
    raisonnement et du discours. Cest aussi limage
    de soi que lon veut montrer aux autres (persona
    dérive du grec prosopon, qui signifie "masque").
    Cette surface visible de la personnalité est donc
    le lieu des échanges avec lextérieur. En cela,
    elle est modelée par les différents rôles sociaux
    assumés par lindividu, qui lui fournissent
    autant de masques (professionnel, conjugal,
    parental, etc.). Elle est aussi conditionnée par
    les principes éthiques dictés par la société. La
    persona est donc souvent une construction
    relativement stéréotypée, dans laquelle
    lindividu sélectionne et renforce les qualités
    valorisées par le monde extérieur. Au centre de
    cette construction se trouve un noyau, le moi,
    qui lui fournit un élément didentité et de
    continuité dans le temps.
  • Dans la première phase, le moi se dissocie de la
    persona. Il ne sagit pas dune destruction de la
    persona, mais dune désidentification, dune
    perte du conditionnement créé par le regard des
    autres. Il sagit de répondre à la question que
    restera-t-il de moi si lédifice qui constitue
    mon personnage social (titre, fonctions, projets,
    image) sécroule, si je deviens un errant,
    inconnu de tous, à la recherche de moi-même ?
    Cette étape est une régression vers un état
    indifférencié, qui met en œuvre limagination
    active du sujet.
  • Dans la deuxième phase, le moi se confronte à son
    ombre. L'ombre peut être définie comme notre
    double inversé, celui ou celle que nous aurions
    pu être, mais que nous ne sommes pas. C'est notre
    face obscure, elle contient l'ensemble des traits
    de caractère qui n'ont pas pu se développer dans
    notre personnalité. Elle symbolise en quelque
    sorte notre frère jumeau opposé qui est caché
    dans les profondeurs de notre inconscient . Ce
    frère représente ce qui manque à notre
    conscience, ce qui aurait pu vivre mais est resté
    enfoui en nous sans parvenir à naître. Si vous
    êtes timide et réservé, votre ombre aura
    probablement les traits d'un personnage très sûr
    de lui, séducteur et plein de charme. À
    l'inverse, si vous avez une personnalité
    énergique, si vous adorez les défis et
    l'aventure, votre ombre aura l'aspect d'un être
    anxieux, craintif et pantouflard.(in Le pouvoir
    du miroir par Daniel Cordonier, paru aux Éditions
    Georg). L'Ombre se caractérise par le mécanisme
    psychique de la projection  le Moi, pour
    refouler son existence, dérangeante pour
    lui-même, va projeter, c'est-à-dire identifier
    les qualités d'Ombre à des objets psychiques
    extérieurs (souvent des personnes).  il arrive
    souvent que nous ayons un ennemi personnel sur
    lequel nous projetons notre Ombre, dont nous le
    chargeons gratuitement, qui, à nos yeux, la porte
    comme si elle était sienne, et auquel en incombe
    l'entière responsabilité  c'est notre bête
    noire, que nous vilipendons et à laquelle nous
    reprochons tous les défauts, toutes les noirceurs
    et tous les vices qui nous appartiennent en
    propre! c'est l'éternelle histoire de la paille
    et de la poutre.  (C.G.Jung, L'homme à la
    découverte de son âme, Éd. Mont-Blanc ) 
  • Le moi doit réaliser alors quil a en lui non
    seulement les qualités, mais aussi tous les
    "défauts" quil croit voir chez les autres. Il
    doit apprendre à sabstraire de tout sentiment de
    culpabilité, et à rejeter le jugement
    moralisateur de la persona. Il doit travailler à
    intégrer le côté négatif de ladmirable et le
    côté positif du blâmable à dépasserl e
    dogmatisme, à devvenir plus objectif, plus
    compréhensif et fraternel à légard des autres.
  • La troisième phase est une rencontre avec
    larchétype sexuel. Pour lhomme, il sagit de se
    confronter à son anima avec objectivité, ce qui
    requiert un dépassement de la dualité
    mère/enfant, de lassimilation du féminin au
    maternel. Cest en effet cette confusion qui
    maintiendrait lhomme dans un état dimmaturité
    et de dépendance "infantile" à légard de son
    anima, alors que seule la dissociation des deux
    aspects pourrait lui éviter la possession par une
    image trop obsédante (érotique ou romantique) de
    la féminité. Lhomme atteint sa maturité
    lorsquil réalise que limage de léternel
    féminin réside dans sa propre psyché. Il peut
    alors reconnaître sa partenaire en tant
    quindividu qui nest plus prisonnière de limage
    quil projetait en elle.
  • Dans la quatrième phase, le moi libéré des
    entraves de linconscient découvre le pouvoir que
    lui confèrent ses nouvelles connaissances. Il
    rencontre larchétype de la sagesse, qui lui
    révèle une potentialité éblouissante,
    indescriptible, celle davoir accès à une réalité
    transcendante. On aurait tort, cependant, de
    confondre la contemplation de la sagesse avec sa
    réalisation, et Jung met en garde contre le
    risque dune possession par cet archétype, qui
    induit une inflation du moi et transforme le
    sujet en une "personnalité-mana" revendiquant des
    pouvoirs magiques, des titres ronflants ou une
    mission surnaturelle. Contre ce danger, Jung
    préconise de faire acte dhumilité en maintenant
    un ancrage dans la vie concrète, par le travail
    de la terre ou dautres activités pratiques.
  • La cinquième phase réalise la synthèse des
    précédentes. Le moi a pris conscience des entités
    qui peuplent son inconscient, et il en a dépassé
    les contradictions. Ce cheminement a provoqué des
    crises, puisque le flux de linconscient dans la
    sphère de la conscience a pour effet de
    déstabiliser, parfois même de désagréger le moi.
    Le sujet nest plus dirigé par la persona, qui a
    perdu son autorité. Un nouvel équilibre psychique
    doit donc être créé il le sera par le biais de
    larchétype cosmique, et de limage du mandala.
    Pratiquement, la personnalité se réorganisera
    autour dun nouveau centre, situé non plus dans
    la persona, mais au centre géométrique de
    lindividu total (conscient et inconscient),
    comparable au centre du mandala. Jung appelle
    "Soi" ce nouveau centre, auquel il reconnaît une
    valeur transcendante, et quil désigne aussi par
    lexpression "Dieu en nous". Le Soi réalise
    lunification de la psyché composite. Le moi
    nest pas aboli, mais il na plus le rôle de
    sujet. Il est devenu lobjet, le porte-parole
    dun maître intérieur nommé "Soi".

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La métamorphose comme individuation
  • 1. Psyché nouvelle Vénus et lenvie de Vénus
  • 2. Noces de mort
  • 3.Psyché dans le sombre paradis d Eros
  • 4. Les sœurs de lombre
  • 5. La découverte de Psyché et la fuite dEros
  • 6. Lévolution les épreuves de Vénus 'Mère
    terrible''
  • 7. La quatrième épreuve
  • 8. La Divinisation de Psyché et la naissance de
    Voluptas

Jacopo del Sellaio, Histoire d'Amour et Psyché
(1470), Cambridge
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1. Psyché nouvelle Vénus et lenvie de Vénus
  • Psyché est vénérée comme une nouvelle Vénus à
    cause de sa beauté indescriptible par des paroles
    humaines
  • sa beauté étoit si rare et si merveilleuse,
    que toute léloquence humaine navoit point de
    termes pour lexprimer et pour en parler assez
    dignement. Les peuples de ce pays-là, et quantité
    détrangers, que la réputation dune si grande
    merveille y attiroit, restoient saisis
    détonnement et dadmiration, quand ils voyoient
    cette beauté, dont jamais aucune autre navoit
    approché, et ladoroient religieusement, comme si
    seût été Vénus elle-même  .
  • Les Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien,
    1787 Livre IV
  • Vénus est jalouse de Psyché parce que les hommes
    négligent son culte et se consacrent à Psyché
  • Personne nalloit plus à Gnide, ni à Paphos 
    personne même ne sembarquoit plus pour aller à
    Cythère (50) rendre des honneurs à Vénus  ses
    sacrifices sont négligés, ses temples
    dépérissent, on en profane les ornemens (51), on
    ny fait plus les cérémonies accoutumées  les
    statues de la Déesse ne sont plus couronnées de
    fleurs, et ses autels couverts de cendres froides
    restent abandonnés.
  • Les Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien,
    1787 Livre IV
  • Cependant Psyché elle-même  ne recueille aucun
    avantage de son charme  (Mét., IV, 32, 1). Aucun
    homme n'ose la désirer et prétendre à sa main.
    Elle en vient même à détester cette beauté.
  • Cependant Psiché avec une beauté si renommée, ne
    retire aucun fruit de cet avantage. Chacun
    sempresse pour la voir, tout le monde la comble
    de louanges  mais il ne se trouve personne, soit
    roi, soit prince, soit particulier, à qui il
    prenne envie de la demander en mariage.
  • Les Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien,
    1787 Livre IV

Canova, psyché jeune fille (1788-1793),
Kunsthalle, Brema
22
1. Psyché nouvelle Vénus et lenvie de Vénus
  • Vénus est la déesse de l'amour, de la séduction
    et de la beauté dans lantiquité gréco-romaine
    la double figure d'Aphrodite/Vénus représente et
    symbolise la fertilité, la prospérité, et bien
    sûr la sexualité
  • Psyché est la personnification de la toute
    puissance de la passion, qui exige le renoncement
    de soi au profit de la personne aimée elle est
    le symbole de la ténacité et du courage de l
    amour, de la destinée de l'âme déchue, qui, après
    bien des épreuves, s'unit pour toujours à l'amour
    divin.

23
2 .Noces de mort
Edward Burne Jones, (Les noces de Psyché et
d'Amour 1895)
  • Voilà ce que loracle répondit au père de Psyché
    , qui lavait interrogé
  • Quavec les ornemens dun funeste
    Himenée,Psiché sur un rocher, soit seule
    abandonnée.Ne crois pas pour époux quelle y
    trouve un mortel,Mais un monstre terrible,
    impérieux, cruel,Qui volant dans les airs, livre
    à toute la terre,Par la flâme et le fer, une
    immortelle guerre,Et dont les coups puissans
    craints du maître des Dieux,Epouvantent la mer,
    les enfers et les cieux.
  • Les Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien,
    1787 Livre IV

24
3. Psyché dans le sombre paradis d Eros
  • Noir? inconscient
  • Psyché ne peut pas voir Eros

Psyché est soumise au début à un amour purement
physique
Jacques-Louis David, Amour et Psyché (1817),
Cleveland, Museum of Art
  • L'erreur de Psyché est de ne pas aimer
    convenablement. Elle ne pourrait d'ailleurs pas
    aimer véritablement son mari car elle ne sait pas
    qui il est, elle ne l'a jamais vu, bref, elle ne
    le connaît pas. Elle ne peut aimer de lui que ce
    qu'elle en connaît  ses étreintes nocturnes.
    Elle ne le désirerait vraiment et ne l'aimerait
    véritablement qu'après avoir découvert qui il
    est .

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4. Les soeurs de lombre
  •  Après sêtre frottées les yeux pour en arracher
    quelques larmes, elles labordent avec ce
    discours plein dartifice  Vous vivez heureuse
    et tranquille dans lignorance de votre malheur,
    et du péril où vous êtes exposée  mais nous qui
    veillons pour vos intérêts, nous sommes dans une
    peine effroyable de vous voir à deux doigts de
    votre perte  et la part que nous prenons à ce
    qui vous regarde, fait que nous ne pouvons plus
    vous cacher ce que nous avons appris de votre
    sort. Nous savons très certainement quun serpent
    dune grandeur prodigieuse vient tous les soirs
    la gueule dégoutante de sang et de venin, passer
    la nuit secrètement auprès de vous. Souvenez-vous
    de lOracle dApollon, qui répondit que vous
    étiez destinée à épouser un monstre cruel. .
  •  Nous vous dirons le seul moyen que nous avons
    trouvé, qui peut empêcher votre perte,
    munissez-vous dun bon rasoir bien repassé et
    bien tranchant, et le serrez dans votre lit, du
    côté où vous avez accoutumé de coucher  cachez
    aussi sous quelque vase une petite lampe pleine
    dhuile et bien allumée, faites tout cela
    secrètement  et, lorsque le monstre se sera
    traîné en rampant à son ordinaire jusquà votre
    lit, quil se sera couché auprès de vous, et que
    vous le verrez enseveli dans un profond sommeil,
    levez-vous doucement et sans faire le moindre
    bruit, allez quérir votre lampe, servez-vous de
    sa lumière et prenez bien votre temps pour
    exécuter une action courageuse. Coupez hardiment
    la tête de ce dragon avec le rasoir que vous
    aurez préparé ..
  •  Psiché, abandonnée à elle-même, ou plutôt aux
    furies qui la déchirent, nest pas moins agitée
    que la mer pendant lorage. Quelque ferme
    résolution quelle eût prise, le temps venu
    dexécuter son dessein, elle chancelle, et ne
    sait à quoi se résoudre. Dans le triste état où
    elle est réduite, son cœur est tourmenté de mille
    passions différentes  elle se hâte, elle
    diffère, elle ose, elle craint, elle se défie,
    elle est transportée de colère  et ce qui est de
    plus cruel pour elle, dans le même objet, elle
    hait un monstre et aime un mari.  Les
    Métamorphoses (Apulée)/Traduction Bastien, 1787
    Livre V
  • Les sœurs ont un rapport insatisfaisant avec
    leurs maris (avec le Masculin) ? elles ont un
    rôle de fille et de mère mais non dépouse
  • Les sœurs de lombre elles représentent la
    composante matriarcale, négative de
    linconscient de Psyché
  • Leurs conseils , qui visent à la pousser à
    refuser la rencontre avec le Masculin ,sont les
    désirs inconscients de Psyché même
  • Psyché connaît une nouvelle part de soi lOmbre
    et entre en conflit avec soi-même .

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4. Les soeurs de lombre
  • Les sœurs ont un rapport insatisfaisant avec
    leurs maris (avec le Masculin) ? elles ont un
    rôle de fille et de mère mais non dépouse
  • Les sœurs de lombre elles représentent la
    composante matriarcale, négative de
    linconscient de Psyché
  • Leurs conseils , qui visent à la pousser à
    refuser la rencontre avec le Masculin ,sont les
    désirs inconscients de Psyché même
  • Psyché connaît une nouvelle part de soi elle se
    rend compte quelle a une conscience patriarcale
    qui met laccent sur le Moi, sur lactivité
    volontaire et dirigée, sur lobjectivité
    rationnelle et sur la domination des Forces de la
    nature  cest pourquoi elle se sent en conflit
    avec sa nature féminine, avec lexpérience
    féminine de linconscient 

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4. Les soeurs de lombre
  • Le serpent dune grandeur prodigieuse évoqué par
    les sœurs est lOuroboros patriarcal
  • Les rencontres nocturnes de Psyché avec Eros
    représentent un stade de lévolution féminine
  • Cest la phase de lirruption de lOuroboros
    patriarcal , dans laquelle le féminin est saisi
    par quelque chose de numineux, de transpersonnel
    et de puissamment pénétrant. Cest linconscient
    masculin, violent et pénétrant, qui emporte et
    transforme la femme.
  • La femme fait lexpérience angoissante des
    noces avec la mort lexpérience dun masculin
    écrasant et destructeur dans son indétermination
    numineuse, en face duquel le féminin ,se sent
    comme insuffisant, inférieur et inadapté  Le
    féminin se sent trop petit face au masculin  il
    ressent évidemment avec angoisse son incapacité à
    recevoir en soi la totalité du phallus divin.  

H.J. Füssli, Amour et Psyché (1810)
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5. La découverte de Psyché et la fuite dEros
  • Première métamorphose de Psyché
  • ? Psyché, avec une lampe à huile, découvre la
  • véritable identité dEros qui senfuit
  • Psyché enfreint le tabou nuptial parce que elle
    est prête à sacrifier son aimant pour le
    connaître seulement si elle le connaîtra, elle
    pourra laimer
  • ? cest la reconnaissance du masculin, de
    lEros adulte , et la rupture de la phase
    Ouroborique patriarcale ? de le stade de la
    soumission de la femme à lhomme à légalité
    entre les partenaires?Psyché aime Eros sur un
    différent plan de conscience ? Mais Eros nest
    pas un adulte il est encore lié à la mère ?
    fuite ? regression

Jacopo Zucchi, Amour et Psyché(1589), Galleria
Borghese, Rome
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6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible''
  • Chassée de toutes parts, Psyché arrive finalement
    dans la demeure de sa rivale Aphrodite. Cette
    dernière l'accable de mille tourments, la retient
    comme esclave et lui impose quatre épreuves
    réputées impossibles. Mais à chaque fois
    quelqu'un sera là pour l'aider.
  • Par les épreuves imposées de Vénus, Psyché
    apprend à accepter la nature duale du mari, bête
    surhumaine et monstrueuse, surmonte le conflit
    engendré par lOmbre et supprime la séparation
    provoquée par la découverte dEros.
  • Lamour surgit de lunion des deux parties,
    précédemment séparées. La rencontre entre deux
    individualités comporte la séparation, des
    souffrances et des sacrifices.
  • chacun conviendrait qu'il vient réellement
    d'entendre développer ce qui était de tout temps
    au fond de son âme le désir d'un mélange si
    parfait avec la personne aimée qu'on ne soit
    plus qu'un avec elle. La cause en est que notre
    nature primitive était une, et que nous étions
    autrefois un tout parfait le désir et la
    poursuite de cette unité s'appelle amour .
    PLATON LE BANQUET- S?µp?s??? Traduction française
    Victor COUSIN.
  • La rencontre avec Pan
  • Pan la voyant prête à mourir de douleur et de
    désespoir, la prie de sapprocher de lui, et
    tâche de modérer son affliction, en lui parlant
    ainsi  . Ne cherchez plus la mort en aucune
    façon, séchez vos larmes et calmez votre douleur.
    Adressez vos vœux et vos prières à Cupidon, le
    plus grand des Dieux  et comme il est jeune et
    sensible, comptez que vos soins vous le rendront
    favorable. 
  • Psyché comprend quelle doit surmonter les
    épreuves de Vénus pour arriver à reconquèrir Eros

Jacopo Zucchi, Amour et Psyché(1589), Galleria
Borghese, Rome
30
6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible''
  • Les trois épreuves à la recherche dEros
    représentent le chemin dauto-conscience et de
    connaissance de lautre de soi (le Masculin)
  • Psyché connaît graduellement le Masculin et
    intègre larchétype qui la hante (Animus)
  • D'abord, elle doit trier, en une soirée, un
    énorme tas de grains de variétés différentes. Par
    bonheur, des fourmis, prises de pitié, l'aident à
    accomplir sa tâche, et le tas est trié à temps.
  • Ensuite, elle est contrainte de rapporter à
    Aphrodite de la laine de moutons à la toison
    d'or, qui paissent dans un pré au-delà d'une
    dangereuse et profonde rivière. Un roseau, ému
    par l'infortune de la jeune femme, lui indique la
    marche à suivre.
  • Puis elle doit rapporter de l'eau du Styx, puisée
    à même la source. Cette dernière se situe au
    sommet d'une haute montagne gardée par des
    dragons. Cette fois, c'est l'aigle de Zeus (le
    roi des dieux) qui vient au secours de Psyché
    tandis qu'elle gravit la montagne. L'aigle va
    remplir une fiole avec de l'eau du Styx, et la
    remet à Psyché.

Moritz von Schwind, Psyché tourmentée par les
Furies (1838), Schwind-Pavillon,
31
6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible'' Première épreuve les graines et les
Fourmis
  • Les graines ? la première forme de lOuroboros
    patriarcal la plénitude désordonnée du sperme
    masculin
  • Les Fourmis ? des symboles chtoniens du principe
    ordinateur féminin
  • La tâche intégrer lAnimus avec sa capacité
    ordonnatrice, intégrer les contraires ( ordre et
    désordre)

Giulio Romano, Léprouve des graines (1532-1535),
Salle dAmour et Psyché, Palais Te, Mantoue
32
6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible'' Deuxième épreuve la toison dor et
le rosier
  • Moutons feroces ? deuxième forme douroboros
    patriarcal la force masculine destructive
  • Le rosier ? lintuition instinctive de Psyché (le
    rosier a ses racines dans leau ?linconscient
  • La tâche ? intégrer lAnimus agressif, savoir
    attendre pour avoir une relation féconde avec le
    masculin ? unir les contraires (feu-eau)
  • Troisième épreuve le fleuve et laigle de Zeus
  • Le fleuve (leau) ? troisième forme dOuroboros
    patriarcal la force violente qui féconde (les
    divinités fluviales représentent la force
    générative masculine).
  • Laigle (lair) la force ascendante du masculin
  • La tâche ? intégrer lAnimus fécondant, donner
    forme à la force fécondante masculine informe

33
6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible''
  • Les épreuves de Psyché ? cest un processus de
    façonnement des formes ouroboriques informes et
    de reconnaissance effective de Soi et de lAutre
    ? cest un processus dindividuation
  • La relation entre Amour et Psyché ? cest
    larchétype de la relation entre lhomme et la
    femme lindividuation féminine se fait par
    lAmour?Psyché entre en conflit avec Aphrodite,
    figure de la Déesse Mère ?le Féminin doit
    connaître son contraire, le Masculin, et se
    développer au de là de lui
  • Cette relation évolue par trois phases
  • - phase ouroborique (vie psychique
    inconsciente) ? fusion des contraires
  • - conscience et séparation des contraires
    (masculin et féminin)? conflit
  • - re-connaissance des contraires ?
    équilibre? fusion consciente
  • La quatrième épreuve
  • La jeune femme doit mettre dans une boîte une
    parcelle de la beauté de Perséphone, la reine des
    Enfers. Épuisée, Psyché est à nouveau tentée de
    mettre fin à ses jours. Elle est sur le point de
    se jeter du haut d'une tour quand, soudain, la
    tour commence à lui parler, la convainc de rester
    en vie et lui indique même comment réussir cette
    épreuve. Ainsi, elle parvient à récupérer une
    parcelle de la beauté de Perséphone.
  • La tour qui qui voit dans l'avenir ? cest
    le symbole de la culture et de la conscience
    humaine Elle ordonne Ne te laisse pas aller à
    une pitié interdite. ? cest une invitation à
    la fermeté du moi conscient ? cest une
    invitation à contraster la nature féminine
  • Le flacon donguent ? cest le symbole de la
    jouvence éternelle, de léternel mourant
  • Le voyage au royaume d'Hadès représente la
    rencontre avec la mort et avec la terre( élément
    féminin)?mais Psyché vient dassimiler la force
    ascendante masculine (laigle) qui lui permet de
    ne pas rester ensevelie dans les entrailles de la
    Terre ( en dautres termes la Déesse mère)

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6. Lévolution Les épreuves de Vénus 'Mère
terrible''

  • Pensant que la beauté de Perséphone l'aidera à
    reconquérir Éros, Psyché ouvre la boîte et,
    aussitôt, plonge dans un profond sommeil, pareil
    à la mort.
  • ? cest sa curiosité féminine qui faillit la
    perdre
  • ?mais cest aussi le désir daccroitre sa beauté,
    dacquérir une nouvelle féminité consciente, qui
    pousse Psyché à défier la mort, car elle veut
    reconquérir Eros et maintenant elle est
    consciemment prête à laccueillir comme époux
  • Cest la deuxième métamorphose de Psyché ?
    elle sacrifie consciemment ses conquêtes et
    accepte de mourir , de célébrer à nouveau ses
    noces de mort pour renaître à lamour, pour
    rencontrer son Soi, se réconcilier avec Aphrodite
    , permettre à Eros dévoluer , de prendre
    conscience de sa parfaite masculinité, en
    devenant dun adolescent fragile et luxurieux,
    lié à sa mère, quil était, son mari et son
    sauveur.

Psyché ouvrant la boîte,1903, par John William
Waterhouse.
35
7. La Divinisation de Psyché et la naissance de
Voluptas
  • Paul Baudry, Cupidon et Psyché (1892)

Hermès Psychopompe (de psyché et pompos- celui
qui envoie) va chercher Psyché et l'emmène chez
les dieux, dans l'Olympe. Psyché est ainsi
divinisée, parce qu'elle a fait lexpérience du
mystère de la mort et de la renaissance ?
cest sa troisième métamorphose
Canova, Amour et Psyché (1796-1800), Musée du
Louvre, Paris
36
7. La Divinisation de Psyché et la naissance de
Voluptas
  • Les noces divines ? cest la rencontre et
    lunion entre deux individualités séparées, qui
    donne lieu à la naissance de la fille divine
    (Volupté-Joie-Béatitude)
  • ? cest la naissance de la totalité du soi
  • ? Psyché connaît sa propre Psyché( la
    totalité de la conscience et de linconscient)
  • ? cest la conclusion de lindividuation

Éros, Psyché et leur enfant Voluptas au banquet
des dieux . Détail de la paroi sud. 1526-1528,
Jules Romain, (Mantoue, Palazzo Té)
37
Synthèse
  • Les métamorphoses de Psyché partent delle même
    (cest justement elle qui découvre Eros dormant
    et mène à bon fin les épreuves pendant que lui il
    gît blessé au palais dAphrodite)
  • Psyché intègre dans sa propre personne les quatre
    éléments naturels en sopposant à son
    inconscient et à sa souveraine , la déesse-Mère
    (Aphrodite)
  • Psyché , qui a fait lexpérience de lEros, a
    atteint la connaissance par le truchement de
    lAmour.
  • Eros fait lexpérience de l'Eros en tant quamour
    par le moyen de la connaissance

A. Canova ,Amour et Psyché sembrassant(1787),
musée Correr, Venise
38
Le conte dAmour et Psyché une allégorie
platonicienne de l âme
  • Apulée étude le platonisme, traduit Phédon ,
    écrit De Platone et eius dogmate , De deo
    Socratis et adhère au Platonisme moyen ( le
    platonisme de lépoque impériale nuancé
    dinfluences pythagoriques et orphiques)
  • Or, le thème de lâme éprise du dieu qui lui
    permettra de saccomplir est à la fois un thème
    platonicien et un thème chrétien. Le conte
    dAmour et Psyché peut être interprété comme une
    allégorie platonicienne de lâme (Psyché) qui
    surmonte plusieurs épreuves et subit des
    punitions à cause de sa hybris et curiositas)
    pour se purifier , se rejoindre à la divinité et
    atteindre limmortalité?la signification
    religieuse est évidente surtout dan
    lintervention finale du Dieu Amour, qui lui -
    même, comme Isis, prend linitiative de sauver
    qui est tombé , et fait ça de son propre gré, non
    pour les merites de la creature humaine..
  • Linitiation de Psyché évoque linitiation de
    Lucius elles ont des objets intimement liés la
    Connaissance et l'Amour véritables
  • ? le conte renvoie aux cultes mystériques
    dEleusis et dIsis aussi (dans son œuvre Apulée
    a donné la description la plus longue et la seule
    à la première personne de toute la littérature
    classique sur une initiation aux mystères. Et
    LÂne dor constitue la principale source
    littéraire de notre connaissance de linitiation
    au culte de la déesse égyptienne Isis.
  • ? comme dans un jeu de miroirs la microstructure
    du conte explique d'une façon didactique la
    macrostructure ( le roman) où il est inclus.
  • La victoire de Psyché sur Aphrodite est un
    événement mémorable ? pour la première fois
    lindividu saffranchit du monde mythique des
    Dieux
  • La divinisation de Psychè représente un moment
    archétypique ? la transformation psychique du
    divin, la transmigration des dieux dans ce que
    nous appelons la psyché humaine
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