Title: L'
1L'évaluation
Claude Duboc.
2Les partenaires de l'évaluation
- Définition Évaluer c'est attribuer une valeur à
quelque chose
3Valeurs attribuées à une prestation
La prestation à évaluer
L'évaluation binaire "je signe cette remontée
assistée"
4Les trois types d'évaluation
L'évaluation initiale
L'évaluation Formative
L'évaluation Sommative
5Limites et perversités de l'évaluation
- La fiabilité de l'évaluation est faible par sa
nature La "docimologie" le démontre - L'existence d'un référentiel d'exigences aussi
précis que possible est indispensable. - L'évaluateur doit rester modeste et ne pas nouer
des relations affectives avec son évaluation. - Le QCM est un processus fiable mais difficile à
employer pour évaluer les connaissances
théoriques. - L'évaluateur subit des influences inconscientes
aboutissant à des biais. - La traditionnelle notation sur 20 ( NIV, MF1,
MF2) n'est pas exempte de fortes critiques.
6La notation sur 20 quels problèmes ?
- Sommes nous capables de discriminer 21 niveaux
de performance pour évaluer le geste sportif ? - Avons-nous besoin d'une telle gamme d'évaluation
? - Nos critères de réalisation définis par les
contenus de formation sont-ils adaptés à cette
échelle étendue ? - Pouvons nous utiliser la gamme complète de 0 à
20 ou seulement utiliser une gamme de notes
comprises entre 5 et 15 ? - Y a-t-il consensus ?
- La notation "traditionnelle" sur 20 répond-elle
à des traditions non écrites ?
7La notation sur 20 Us et coutumes
- 0 à 3 Performance inacceptable éliminatoire
Ces 4 notes ont donc la même
signification - 4 / 20 Éliminatoire mais "Le 4 pour voir" qui
pourra être remonté par le jury. - 5 à 8 Médiocre / les nuances sont minimes.
- 9 à 11 Moyen bof
- 12 à 15 Bonne performance
- gt à 15 On ne devrait a priori pas utiliser ces
notes puisque la note la plus haute devrait
pouvoir rattraper la note la plus basse (5 /
20). - Une note gt à 15 détruit donc l'équilibre des
coefficients déterminé par les concepteurs.
8Pour finir un petit jeu, juste pour sourire
Vous êtes observateur lors de l'épreuve
d'assistance à l'aide du gilet dans un examen de
niveau IV Les examinateurs ont soigneusement
noté ce qu'ils ont observé. La notation sera
collective et chaque membre du jury met sa note à
l'aveugle. Jouez le jeu, ne vous concertez
pas. (Scénarios de Pascal MONESTIEZ)
1- Le candidat intervient rapidement et décolle
de suite avec l'assisté. Ils remontent rapidement
(40 m. min-1) jusqu'à 10 où le candidat purge
presque tout. L'inertie et les bulles les font
remonter doucement jusqu'à 4 m où ils se
stabilisent 2- Le candidat perd un peu de temps
en changeant de prise, il finit par décoller au
bout de 30 s. La remontée est très lente sur les
dix premiers mètres et elle s'accélère ensuite. A
partir de 15 m, le contrôle de la vitesse de
remontée est correct. A 5 m, il y a stabilisation.
93- Après un départ énergique, la vitesse de
remontée est relativement bien contrôlée entre 25
et 15 m puis un peu trop rapide entre 15 m et 5 m
(30 m. min-1). L'arrêt est presque complet à 3 m
puis le candidat et l'assisté remontent tout
doucement pour percer la surface. 4- Le candidat
commence par purger la bouée de l'assisté en
arrivant sur lui, Ils descendent à 32 m sur le
fond. Le candidat gonfle à fond son propre gilet,
ce qui les fait à peine décoller du fond. Après
20 s, le candidat donne quelques vigoureux coups
de palmes pour démarrer. La remontée s'effectue
ensuite à la vitesse constante de 15 m. min-1
jusqu'à un arrêt stabilisé à 6 m. 5- Le candidat
remonte de 30 à 10 m avec une vitesse de remontée
lente (12 m. min-1) et très régulière. Le temps
total jusqu'à la stabilisation à 3 m est de 2 min
30. 6-Le candidat remonte à une vitesse bien
contrôlée et régulière mais il ne peut s'empêcher
d'effectuer un palmage réflexe loin d'être
négligeable entre 28 et 10 m. Il s'arrête à 5 m.
107- Le candidat intervient vite et commence avec
un bon début de remontée jusqu'à 15 m. Il purge
alors un peu trop et commence à redescendre
doucement de 6 m. Il tente de regonfler le gilet
de l'assisté qui est équipé d'un système de
gonflage qu'il ne parvient pas à utiliser. Il
lâche l'assisté. 8- Le candidat se précipite sur
l'assisté et il gonfle immédiatement son propre
gilet. Vers 25 m, sa prise étant mal assurée, il
lâche l'assisté. Il purge rapidement son SGS et
reprend le contrôle de son assisté vers 28 m dont
il gonfle alors le gilet. La remontée est
correcte jusqu'à la stabilisation à 4 m. 9- Le
candidat prend correctement en charge son
assisté. Il remonte plutôt lentement entre 30 et
18 m (12 m. min-1) et plutôt vite entre 18 et 5 m
(30 m. min-1). Il s'arrête à 4 m stabilisé.
10-Le candidat remonte très régulièrement de 30
à 10 m à la vitesse de 20 m. min-1. Il s'arrête
vers 7m, presque stabilisé. Pas tout à fait
cependant et il redescend vers 8 ou 9 m. Il
regonfle son gilet et se stabilise à 4 m.
1111-Le candidat, après une remontée quasi
parfaite, se fait surprendre par un reliquat
d'air resté dans le gilet de l'assisté. Il
remonte presque jusqu'à la surface, mais grâce au
poumon ballast, il parvient à se stabiliser à 3
m. 12- Après un bon début, le candidat purge un
peu trop vers 15 m. Dès qu'il constate l'arrêt,
il regonfle son gilet et termine son assistance
correctement avec un arrêt stabilisé à 4
m. 13-Le candidat effectue une bonne assistance
jusqu'à 13 en utilisant son propre gilet.
Lorsqu'il veut purger la bouée de son assisté, il
se trompe de bouton car il ne connaît pas ce
matériel et en réalité, il gonfle l'enveloppe.
Avant d'avoir pu réagir, il se retrouve en
surface. 14- Le cumul des ennuis La soupape
déficiente du gilet de l'assisté ne permet qu'un
gonflage partiel. Le DS du candidat est branché
sur sa seconde robinetterie qu'il a manifestement
oubliée d'ouvrir. Après 20 s d'hésitation, les 10
premiers m sont effectués à la palme et le reste
de la remontée est correct en gérant le gilet de
l'assisté. 15- Le candidat contrôle correctement
le décollage et la vitesse de remontée cependant
entre 25 et 5 il a dû regonfler 6 fois son gilet
à l'aide de son DS. Il se stabilise à 3 m.
1216- Le candidat, gêné par le gilet de l'assisté
qu'il ne connaît pas, adopte une prise inefficace
qui a pour résultat de positionner l'assisté à
l'horizontale qui est en fait traîné un mètre en
dessous du visage du candidat. La position n'est
rétablie qu'à l'approche de la surface pour
purger le gilet et s'arrêter à 3 m. 17- Après
un bon départ, le candidat remonte un peu trop
vite à partir de 20 m. A 15 m, il purge tout, ce
qui le fait redescendre de 3 m. Il regonfle et il
repart encore un peu trop vite. Il purge à
nouveau tout son gilet et s'arrête à 5m.
Recherchons les facteurs de disparité puisque
nous sommes tous à peu près d'accord sur les
exigences.
Mais
- La hiérarchie des critères de réussite n'est pas
établie. - Les limites d'erreurs tolérables ne sont pas
définies - Les fautes rédhibitoires ne sont pas
identifiées. - La correspondance entre la prestation observée
et la note donnée n'existe pas.
13Conclusion
- L'évaluation doit être l'application d'un
contrat tacite établi entre le formateur et
l'élève. - Les critères de réussite doivent être clairement
définis et connus de tous. - Ces critères doivent être objectivement
observables et si possible quantifiables. - Une évaluation clairement définie n'est que très
peu contestable. - C'est la condition pour que l'évaluation dite
sanction soit acceptée et se maintienne dans le
concept de la plongée plaisir qui nous est cher