Title: D
1Déchets radioactifs Bientôt près de chez vous ?
Réunion-débat Lieu - date mois année
Intervenant Prénom, Nom
Diaporama proposé par le Réseau Sortir du
nucléaire www.sortirdunucleaire.fr
2Introduction
- QUEST-CE QUE LA RADIOACTIVITÉ ?
3La structure des atomes
Introduction quest-ce que la radioactivité ?
La matière est formée de minuscules briques, les
atomes, eux-mêmes constitués dun noyau faits de
protons et de neutrons autour duquel gravitent
des électrons.
4La radioactivité
Introduction quest-ce que la radioactivité ?
Chaque désintégration transforme un atome en un
autre type datome (exemple du tritium)
5Les modes dexposition
Introduction quest-ce que la radioactivité ?
Irradiation externe
Contamination interne
La source radioactive reste à l'extérieur et
irradie l'ensemble du corps pendant un temps
limité.
Les particules radioactives pénètrent à
l'intérieur de l'organisme et peuvent s'y fixer
définitivement
6La période de quelques radioéléments
Introduction quest-ce que la radioactivité ?
- Pour le plutonium, on estime que la radioactivité
a quasiment disparu au bout de 10 périodes, soit
241 000 ans.
Noyau Période Mode de désintégration
Uranium 238 4.47 milliards d'années Alpha
Potassium 40 1.28 milliards d'années Bêta
Iode 129 15.7 millions d'années Bêta
Plutonium 239 24 100 ans Alpha
7Partie I
- DOÙ PROVIENNENT LES DÉCHETS NUCLÉAIRES ?
8La situation française
Partie I doù proviennent les déchets
nucléaires ?
- Principale source de déchets la production
délectricité nucléaire. 58 réacteurs en activité
sont disséminés sur le sol français, et plusieurs
ont été arrêtés et pas encore démantelés. - Seconde source de déchets les déchets
militaires. De nombreuses interrogations
subsistent concernant ces déchets en raison du
statut secret défense . - Une faible part provient de l'irradiation
médicale et industrielle, et de la recherche.
9Partie I doù proviennent les déchets
nucléaires ?
Filière nucléaire des déchets à toutes les
étapes
Déchets produits par lindustrie nucléaire chaque
année
10Des déchets radioactifs sur tout le territoire
Partie I doù proviennent les déchets
nucléaires ?
Usine de retraitement de LA HAGUE
Projet d'enfouissement en profondeur BURE
Centre de stockage de la MANCHE Déjà plein
Stockage en surface SOULAINES MORVILLIERS
anciennes mines d'uranium, sites industriels ou
militaires, centrales en démantèlement
Projet d'entreposage "longue durée" MARCOULE
Des centaines de convois de matières
nucléaires circulent chaque jour
Source ANDRA
11Partie II
12Une nouvelle poubelle nucléaire qui bafoue
lengagement du Président Sarkozy
Partie III lappel de lANDRA
- Depuis le 5 juin 2008, lANDRA (Agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs) cherche
un nouveau site pour y enfouir des déchets
nucléaires dits FA-VL - Le futur site sera classé comme installation
nucléaire de base , il constituera donc un
nouveau site nucléaire au même titre que les
centrales nucléaires, les usines de fabrication
de combustible etc. - Pourtant, dans le cadre du Grenelle de
lenvironnement , M. Sarkozy sétait engagé à
ne pas créer de nouveau site nucléaire - La démarche de lANDRA constitue donc une
nouvelle et énième violation des engagements du
Grenelle de lenvironnement
1320 départements menacés
Partie III lappel de lANDRA
Ardennes (08), Aube (10), Aveyron (12) ,Cher
(18), Eure (27), Indre (36), Lot (46), Marne
(51), Haute-Marne (52), Meurthe-et-Moselle
(54), Meuse (55), Moselle (57), Nord (59),
Oise (60), Pas-de-Calais (62), Bas-Rhin (67),
Seine-Maritime (76), Somme (80),
Tarn-et-Garonne (82), Vosges (88)
14Des démarches qui interrogent
Partie III lappel de lANDRA
- LANDRA, sur mission commanditée par lEtat, a
démarché 3115 communes, censément sur la base de
données géologiques favorables à lenfouissement.
- Or lANDRA a démarché des communes du parc
naturel des Causses, dont le sous-sol karstique
est, selon le directeur du parc, absolument
inadapté à un tel projet, puisque parsemé de
failles où leau circule sans difficulté. - LEtat, lASN et lANDRA revendiquent une
concertation approfondie avec les collectivités
territoriales et les populations locales
concernées et la plus grande transparence - Or lANDRA refuse depuis le début de juin de
rendre publique la liste des 3115 communes
concernées.
15 Faible activité mais toxicité élevée !
Partie III lappel de lANDRA
- Deux catégories de déchets sont annoncées par
lANDRA - les déchets radifères, qui produisent du radon
222, un gaz radioactif volatil et très nocif, que
lon retrouverait immanquablement dans nos
poumons, et ceux des salariés du site
denfouissement. - les déchets de graphite, fortement contaminés en
plutonium 239. L'inhalation dune dose de
plutonium inférieure à 1 millionième de gramme
peut suffire à provoquer un cancer. Ils
contiennent aussi du chlore 36, période physique
302 000 ans - Certains éléments radioactifs contenus dans ces
déchets ont aussi une forte toxicité chimique,
car ce sont des métaux lourds ils saccumulent
dans les organismes vivants (au même titre que le
plomb ou larsenic)
16Des déchets radioactifs pendant des milliers
dannées !
Partie IV les déchets FA-VL
- Parmi les déchets quon cherche à nous mettre
sous les pieds, on trouvera -
Noyau Période Echelle des temps
Uranium 238 4.47 milliards d'années Il y a 4,47 milliards dannée, la Terre se forme
Chlore 36 302 000 ans Il y a 302 000 ans, lHomo sapiens nexiste pas. Ses ancêtres commencent à tailler des pierres pour en faire des outils
Plutonium 239 24 100 ans Il y a 24 100 ans, les mammouths arpentent la planète. La dernière grande glaciation est à son apogée.
Carbone 14 5730 ans Il y a 5730 ans, Homo sapiens commence à se sédentariser. Il ne sait toujours pas écrire.
Radium 226 1600 ans Il y a 1600 ans, lEmpire Romain dOccident décline sous les coups de boutoir des invasions barbares.
17Des déchets radioactifs pendant des milliers
dannées !
Partie IV les déchets FA-VL
Nos maires ne sont élus que pour 6 ans, et nos
députés pour 5 ans. Aucun élu ne peut condamner
ses administrés à vivre sur un territoire
contaminé pendant des centaines de générations.
18Partie IV
19Les déchets radifères
Partie IV les déchets FA-VL
- Ces déchets sont issus de lexploitation des
mines duranium françaises, aujourdhui
abandonnées. - La CNE (Commission nationale dévaluation des
recherches et études relatives à la gestion des
matières et des déchets radioactifs), estiment
leur quantité à 60 000 tonnes sous réserve dun
inventaire plus précis - Ces déchets contiennent du radium 226, de très
forte toxicité (radioactivité alpha), qui est
classé dans la même catégorie que le plutonium. - Cette très forte toxicité nest pas mentionnée
par lANDRA, qui met laccent sur la faible
activité . Pourtant lASN (Autorité de sûreté
nucléaire) ne sy trompe pas elle écrit en mai
2008, dans un dossier consacré aux déchets FA-VL,
que cette nocivité, notamment le potentiel
radiotoxique des déchets stockés, est élevée .
20Luranium descendants toxiques !
Partie IV les déchets FA-VL
Radioélément Désintégration Période radioactive Radiotoxicité
uranium 238 alpha 4 470 000 000 ans faible
thorium 234 bêta, gamma 24 jours modérée
protactinium 234 bêta 1,2 minute modérée
uranium 234 alpha 245 000 ans très forte
thorium 230 alpha 80 000 ans très forte
radium 226 alpha, gamma 1600 ans très forte
radon 222 alpha 3,8 jours modérée
polonium 218 alpha 3 minutes très forte
plomb 214 bêta, gamma 27 minutes modérée
bismuth 214 bêta, gamma 20 minutes modérée
polonium 214 alpha lt 1 seconde modérée
plomb 210 bêta, gamma 22,3 ans très forte
bismuth 210 bêta 5 jours forte
polonium 210 alpha 138 jours très forte
plomb 206 Élément stable
21Les déchets de graphite lescroquerie de la
faible activité
Partie IV les déchets FA-VL
- Ce graphite a été irradié au cœur même des
réacteurs. Il a été contaminé fortement et
durablement en émetteurs de type alpha qui sont
constitués à plus de 50 par du plutonium-239
(période radioactive de 24 390 ans). - Daprès la classification de lOffice
parlementaire, certains de ces déchets ne
devraient pas se retrouver dans le futur stockage
de Faible Activité (FA) mais dans un stockage
de déchets de Moyenne Activité (MA). Le
nickel-63, présent dans ces déchets, dépasse même
le seuil MA - Les chiffres présentés par lANDRA dans son
dossier comme la durée de vie de ces déchets
correspondent en réalité à la période radioactive
appelée également demi-vie ! Surprenante
incompétence ou malhonnêteté ?
22Les autres types de déchets
Partie IV les déchets FA-VL
- Le dossier de lANDRA envisage le stockage
dautres types de déchets, tels que - anciens détecteurs dincendie (américium 241 30
000 Bq par détecteur) - anciens types de paratonnerre (pointes contenant
de laméricium ou du radium) - des boues contenant des radionucléides
enrobées intimement dans du bitume (40 000 fûts
environ ). Or un rapport de 2006 de lANDRA
présentait les fûts bitumés soit comme des
déchets de Faible et Moyenne Activité à Vie
Courte soit comme des déchets Moyenne Activité à
Vie Longue (classification retenue par le CEA) - Il y a donc contradiction entre ce classement et
celui du projet de stockage FA-VL, pour les mêmes
déchets !
23Les paradoxes du stockage
Partie IV les déchets FA-VL
- Selon lANDRA, Pour garantir la sûreté dun
stockage, il convient dadapter la solution de
stockage à la nature des déchets stockés. - Or
- Lennemi des déchets de graphite est leau, qui
risque dentraîner le chlore quils contiennent
dans les nappes phréatiques - Les déchets radifères, au contraire, doivent être
stockés sous une couverture suffisamment saturée
en eau affin que celle-ci ralentisse la remontée
du radon en surface au travers de la couverture
dargile du stockage. - Comment lANDRA peut-elle envisager de stocker au
même endroit des types de déchets si différents ?
24Des déchets radioactifs pendant des milliers
dannées !
Partie IV les déchets FA-VL
- Le stockage envisagé sera irréversible si des
fuites apparaissent, on ne pourra quassister,
passifs, à la contamination de lenvironnement et
de la population. Or de laveu même de lIRSN,
les radionucléides seront inévitablement
relargués
- Comment construire des structures capables de
résister aux outrages du temps pendant plusieurs
centaines de milliers dannées ? - Comment perpétuer la mémoire sur daussi longues
périodes ? - A ce titre, lexemple de la mine dAsse, en
Allemagne, est édifiant.
25La réalité du stockage scandale national en
Allemagne
Partie IV les déchets FA-VL
- Entre 1967 et 1979, des déchets à faible et
moyenne activité ont été enfuis dans lancienne
mine de sel dAsse II, en Allemagne. Quelque 126
000 fûts contenant ces déchets (qui plus est
pollués par 11 kg de plutonium), y ont été
entreposés à plus de 700 m de profondeur. -
- Résultat
- Des milliers de litres deau pénètrent dans la
mine en plusieurs endroits. - Le gestionnaire du site a fait pomper ces
dernières années 70 000 litres deau contaminée,
sans aucune autorisation légale de lautorité de
sûreté nucléaire allemande. - 1988 le stockage devait garantir la sûreté
pendant 1 000 000 dannées - 2008 la stabilité du stockage ne serait pas
assurée au-delà de 2014 ! - Sylvia Kotting-Uhl, député écologiste allemande
LAutorité de Sûreté Nucléaire allemande
nexclut pas que dici 150 ans, du césium-137 se
retrouve dans la nappe deau
26Que faire des déchets FA-VL ?
Partie IV les déchets FA-VL
- En 1990, la Commission Internationale de
Radioprotection (CIPR) déclare que - "Toute dose de rayonnement comporte un risque
cancérigène et génétique". - Or, la sureté géologique dun site de stockage ne
peut se concevoir et tôt où tard la radioactivité
rejoindra la biosphère. En conséquence - Le stockage des déchets sur les sites de
production est de loin préférable, dans le
respect des normes actuelles de sûreté. - Ce stockage doit se faire dans un bâtiment
récent, surveillé par du personnel qualifié,
construit sur un site sous haute surveillance et
déjà contaminé, comme lenvironnement de la
plupart des sites nucléaires. - Nacceptons plus de contaminer dautres sites !
27Conclusion
- Quelles options pour lavenir ?
28Quelles options pour lavenir ?
Conclusion
- Considérant que
- - la filière nucléaire produit à toutes ses
étapes des déchets et des rejets radioactifs, qui
sont dangereux pour la santé et lenvironnement
pendant des millénaires. - - les déchets radioactifs sont en réalité
notoirement ingérables. - - les décideurs, industriels et politiques, nient
cette réalité, ne respectent pas ou contournent
les lois et les normes applicables, et sont juges
et parties, faute de contre-expertises
indépendantes financées sur des budgets publics. - Il faut impérativement
29Quelles options pour lavenir ?
Conclusion
- Arrêter de produire des déchets radioactifs
- Arrêter d'extraire le plutonium des combustibles
irradiés - Ne créer aucun nouveau site de stockage de
déchets - Exclure tout enfouissement de déchets en grande
profondeur - Entreposer les déchets sur site pour limiter les
transports de matières radioactives - Placer la filière nucléaire sous le contrôle
dorganismes réellement indépendants - Subordonner la stratégie globale de démantèlement
des installations nucléaires aux conclusions dun
débat public national préalable, démocratique et
équitable envers toutes les parties prenantes - Inclure les mines duranium, pour la plupart
laissées à labandon, dans la stratégie globale
de démantèlement des installations nucléaires
30Des élus montent au créneau !
Conclusion
- Dominique Orliac, députée du Lot (46)
Introduire des déchets radioactifs dans notre sol
ternirait durablement voire irréversiblement,
l'image de notre territoire. La Dépêche du Midi
- 19 juin 2008 - Jean-Pierre Masserat, président du Conseil
régional de Lorraine Nous n'avons pas
vocation à être une poubelle ou un pot de
chambre. Les Lorrains vivraient mal qu'on leur
propose de compenser le départ des militaires par
l'arrivée de déchets radioactifs. Le Monde - 17
août 2008 - Gérard Agan, maire de Saint-Antonin (82) J'y
suis totalement hostile. Il faudra monter au
créneau. C'est n'importe quoi ! Tous nos efforts
de mise en valeur du patrimoine naturel de notre
territoire seraient niés. La Dépêche du Midi -
16 juin 2008
31Des élus montent au créneau !
Conclusion
- Léopold Viguié, conseiller général du canton de
Caylus (82) Il faut croire que l'on voit
notre territoire comme une zone déshéritée dont
il pourrait être fait une réserve. Déjà en perte
de vitesse, ce serait la fin du tourisme, la
désertification... Le canton serait rayé de la
carte. On nous dira qu'il n'y a aucun risque et
que cela créera des emplois, mais ce serait une
catastrophe. La Dépêche du Midi - 16 juin 2008 - Michel Valette, maire de Saint-Sauveur La Vallée
(46) Je suis clairement opposé à
l'implantation d'un tel centre sur mon
territoire. Nous devons tout faire pour préserver
nos terres et notre environnement. ... Je suis
prêt à mener des actions de protestation si les
choses devaient évoluer dans le mauvais sens. Je
considère cette offre comme un cadeau empoisonné.
La Dépêche du Midi - 14 juin 2008
32Des élus montent au créneau !
Conclusion
- François Grosdidier, député de la Moselle (57)
Les communes touchées par les restructurations
militaires doivent d'abord développer leur
attractivité dans le secteur marchand. Or le
stockage de déchets radioactifs n'est pas de
nature à rendre attractive une zone sinistrée, ni
pour les entreprises ni pour les populations.
Le Monde - 17 août 2008 - Adrien Zeller, président du Conseil régional
dAlsace Les Alsaciens ont plutôt une
sensibilité favorable à l'environnement. Il ne
suffit pas pour un maire de prendre un chèque et
de se taire dans son coin. Je n'ai pas à
intervenir dans leur choix. Je n'ai pas de
position de principe. Mais j'espère que le débat
sera ouvert localement et que chacun pourra
s'exprimer sur des enjeux aussi importants. Le
Monde - 17 août 2008
33Des élus montent au créneau !
Conclusion
- Gilbert Vallot, maire de Briaucourt (52) On
essaye de développer le tourisme il y a ici des
lieux de chasse, de pêche, de randonnée, une
vraie qualité de vie. On a des atouts, il ne faut
pas les détruire. Quelle image un dépôt de
déchets nucléaires nous donnerait-il ? Est-ce que
vous achèteriez une maison dans une commune où se
trouve un stock de déchets nucléaires, vous ?
J'ai un petit-fils, je ne me vois pas engager ma
commune, engager les générations futures, dans
quelque chose qui durera 300 000 ans. Qui peut
garantir que l'on retiendra la radioactivité
pendant une telle période ? Je n'y crois pas. On
a reçu le dossier, et juste après, il y avait les
incidents radioactifs au Tricastin. L'homme fait
toujours des erreurs. Le Monde - 27 août 2008 - Et bien dautres encore