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Title: Pr


1
Fractures et luxations du rachis cervical Les
lésions du rachis cervical
2
Fractures et luxations du rachis cervicalLes
lésions du rachis cervical inférieur (de C3 à
C7)
Lésions en compression

3
Lésions en flexion-extension-distraction
Luxation-fracture bi-articulaire
4
Lésions en rotation

5
Traumatismes en compression
                                                
                                                  
                                                
                                                  
             Fracture comminutive
Tassement antérieur
 Tear drop 
6
Traumatismes en compression
Fracture tassement antérieur du corps vertébral
avec mur postérieur intact. Lésion stable.
Fractures comminutives ou écrasements du corps
vertébral (C6 et C7 surtout). Pas toujours
instable Des fragments osseux peuvent être
expulsés dans toutes les directions et en
particulier, dans le canal médullaire, provoquant
des lésions nerveuses de dilacération ou de
compression (50  des cas)
7
Traumatismes en compression
  • Fracture en  tear drop  (23 )
  • comprend
  • - fracture du coin antéro-inférieur de la
    vertèbre par compression survenant sur un rachis
    en flexion (plus ou moins importante). Ce petit
    fragment osseux triangulaire reste solidaire du
    disque sous-jacent. Il y a une lésion du disque
    et du ligament vertébral commun postérieur avec
    recul du mur postérieur.
  • - dislocation du segment vertébral moyen, avec
    une atteinte des ligaments postérieurs, des
    ligaments des apophyses articulaires et
    inter-épineux (ou une fracture de l'épineuse)
    permettant un recul du corps vertébral en
    arrière, dans la lumière du canal rachidien.
    (80  de troubles neurologiques). Il y a de plus
    un trait sagittal, trans-corporéal, dans 2/3 des
    cas (scanner).Les lésions ligamentaires
    prédominent si la flexion est importante, sinon
    ce sont les lésions osseuses.

8
Traumatismes en compression
  • Le traitement des fractures par compression
    dépend de la présence de troubles
    neurologiques.L'opération a pour but de
    décomprimer la moelle et de stabiliser le
    rachisLa décompression se fait, soit par
    l'arrière avec laminectomie et ablation des
    esquilles osseuses, soit par abord antérieur avec
    corporectomie.La stabilisation se fait par
    arthrodèse et ostéosynthèse bi-segmentaire par
    des plaques vissées. (plaques de ROY-CAMILLE en
    arrière, plaques de SÉNÉGAS en avant).
  • Une ostéosynthèse solide permet une mobilisation
    rapide du blessé et un nursing dans de meilleures
    conditions.

9
Traumatismes en compression
Plaque de Senegas ant.
Plaque de Roy Camille post
10
Traumatismes en compression
  • Indications dans les lésions par compression
  • Les fractures-tassements antérieures sont
    traitées par une minerve.Les fractures
    comminutives sont traitées par minerve.
  • En cas de compression neurologique, (déficits
    partiels, surtout lorsqu'ils s'aggravent) on fait
    une ablation du fragment intra-canalaire et une
    arthrodèse bi-segmentaire, avec ostéosynthèse ou
    sans ostéosynthèse (on peut, parfois, se
    contenter d'une traction pendant 6 semaines, puis
    une minerve et obtenir une bonne
    consolidation).Les fractures en tear drop sont
    réduites par mise en lordose et l'intervention
    consiste à rétablir l'écart normal, par excision
    du disque
  • et encastrement d'un greffon taillé à la bonne
    dimension.

11
Les lésions du rachis cervical inférieur (de C3 à
C7) Traumatismes en flexion-extension-distraction
(entorses)
Elles représentent 1/3 des cas - chute sur
l'arrière de la tête avec flexion du cou ou d'un
accident de rugby - choc frontal en voiture,
avec décélération brutale (ici l'hyperflexion du
cou est d'autant plus prononcée que le tronc est
fixé par la ceinture de sécurité). L'hyperflexion
réalise une compression au niveau de la partie
antérieure du rachis et une distraction au niveau
de sa partie postérieure. L'hyperextension
provoque l'inverse. Il y a souvent succession des
deux mouvements. Les lésions sont essentiellement
disco-ligamentaires.

12
Les lésions du rachis cervical inférieur (de C3 à
C7) Traumatismes en flexion-extension-distraction
(entorses de gravité moyenne)
  • Entorses de gravité moyenne(5 )  whyplash
    injury .Extension brutale de la tête lors d'un
    accident de voiture avec choc par l'arrière,
    souvent suivi d'une flexion brutale par collision
    antérieure (ou un seul de ces mouvements)
  • Le ligament vertébral commun postérieur (LVCP)
    est intact
  • La compression antérieure peut entraîner des
    lésions discales.
  • Il peut y avoir distension des ligaments
    inter-épineux.
  • maux de tête, cervicalgies, paresthésies des
    mains, troubles visuels ou auditifs, vertiges

Traitement par collier cervical ou minerve.
Récupération en 6 semaines (à 4 mois)

13
Les lésions du rachis cervical inférieur
(de C3 à C7) Traumatismes en flexion-extension-dis
traction (entorses graves)
Entorses graves (14 ) Lésion du Ligament
vertébral commun postérieur (LVCP), soit par
flexion distraction, soit par extension
distraction. En flexionLésion très instable par
faillite de la colonne moyenne disco-ligamentaire.
Antélisthésis corporéal supérieur à 3,5
mm.Angulation des plateaux vertébraux de plus de
10Perte de parallélisme des articulaires
postérieures.Découverte de plus de 50  de
l'apophyse articulaire supérieure de la vertèbre
inférieure.Ecart inter-épineux
anormal.Contracture vertébrale gênant la
pratique des radiographies dynamiques


14
Les lésions du rachis cervical inférieur
(de C3 à C7) Traumatismes en flexion-extension-dis
traction (entorses graves)
En extensionLésion disco-légamentaire antérieure
(parfois fragment du rebord vertébral
antérieur)Arrachement du LVCP puis contact entre
les épineuses (souvent fracture de
l'épineuse)Les complications neurologiques sont
importantes.Traitement des entorses graves par
arthrodèse antérieure.
15
Fractures luxations bi-articulaires (9 ) en
flexion
  • Le déplacement des vertèbres est supérieur au
    tiers de la dimension du corps vertébral
  • Lésion du disque inter-vertébral
  • Rupture des ligaments des apophyses articulaires
  • Rupture des ligaments postérieurs et
    inter-épineux.
  • Le scanner montre souvent
  • des fractures des extrémités des facettes
    articulaires.
  • une fracture de l'apophyse épineuse ou une
    rupture du ligament inter-épineux.
  • Quand il y a une fracture de l'épineuse, la
    consolidation osseuse peut survenir, grâce à
    l'immobilisation en
  • minerve et elle peut apporter une bonne stabilité
    ultérieure.
  • Complications médullaires dans 50  des cas. La
    moelle épinière est écrasée sur le bord
    postérieur et supérieur
  • de la vertèbre inférieure qui constitue un
    chevalet redoutable.
  • Le nucleus peut être détaché et refoulé, en
    totalité ou en partie, dans le canal médullaire
    où il entretient une
  • compression permanente de la moelle. La lésion
    est des plus instables puisque tout l'appareil
    ligamentaire et
  • disco-ligamentaire est détruit.

16
Traitement des luxations bi articulaires en
flexionLa réduction doit être entreprise
d'urgence, sous anesthésie générale (avec
intubation trachéale le plus souvent), associée à
des décontracturants.
La réduction progressive est indiquée dans les
luxations anciennes négligées (vues après un
délai de 1 à 3 semaines ou plus) la charge est
proportionnelle au poids corporel.Le traitement
chirurgical par arthrodèse est réalisé
secondairement pour stabiliser définitivement les
deux vertèbres. (arthrodèse antérieure
intersomatique ou arthrodèse postérieure avec
plaque)
17
  • Fractures luxations bi-articulaires en extension
  • Lésion rare (2 )L'exemple le plus fréquent est
    le choc frontal au cours d'un accident de
    voiture.
  • Il y a une lésion du ligament intervertébral
    antérieur permettant
  • Un bâillement plus ou moins important du disque.
  • Les deux colonnes articulaires sont luxées ou
    fracturées
  • Parfois, fracture de l'arc postérieur.

Le traitementRéduction par voie postérieure avec
parfois ablation du fragment articulaire.
Ostéosynthèse postérieure complétée par une
arthrodèse antérieure et/ou une ostéosynthèse
antérieure Le pronostic dépend essentiellement
des lésions neurologiques (qui sont souvent très
graves).

18
Traumatisme en rotation (40  des cas)
Fractures uni articulaires (20 )Atteinte plus
fréquente de l'apophyse supérieure de la vertèbre
sous-jacenteAu scanner, triple image  du
fragment cassé et des deux apophyses.L'instabilit
é est surtout fonction de l'existence de lésion
discale et de l'antélisthésis Traitement par
minerve (en cas d'absence de lésion radiculaire)
ou arthrodèse antérieure.Différents montages ont
été proposés par Roy Camille pour les fractures
des apophyses articulaires supérieures et
inférieures
19
Traumatisme en rotation (40  des cas)
Fractures séparation du massif articulaire
(10 )Double trait isolant complètement un
massif articulaire.Le trait antérieur passe au
niveau du pédicule.Le trait postérieur est à la
jonction entre l'articulaire et la lame.Le
massif libéré s'horizontalise (scanner).Ici, la
rotation domine et il y a le plus souvent un
élément d'hyperextension ou parfois de
flexion.Troubles radiculaires dans 40  des
cas.Traitement par arthrodèse uni ou
bi-segmentaire.
20
Luxation unilatérale avec accrochage d'une
facette articulaire (10 )Mécanisme de flexion
rotation controlatéraleComplications médullaires
ou radiculaires. Lésions discales fréquentes.A
l'examen, on note une rotation et une inclinaison
de la tête du côté opposé à la facette luxée.Il
y a souvent une douleur avec irradiation dans le
trajet de la racine nerveuse concernée.La
luxation est visible sur le cliché de profil où
l'on voit des signes de glissement et de
rotation.La luxation se traduit par un
glissement en avant de la vertèbre luxée sur la
vertèbre sous-jacente.Lorsqu'une seule
articulation est luxée, le glissement ne dépasse
pas 4 mm (antélisthésis). Il y a aussi une
cyphose (10).L'élément rotatoire est visible
aussi de profil, puisque les trous de conjugaison
apparaissent asymétriques (à cause de la
déformation du trou de conjugaison du coté luxé,
alors qu'il est normal du coté sain). De face il
y a un décalage des épineuses
21
  • Traitement de la luxation uni latérale d'une
    facetteLa réduction doit être faite rapidement.
    Sous anesthésie générale, on imprime une traction
    sur la tête, en s'appuyant sur les maxillaires et
    derrière l'occiput. La direction de la traction
    correspond au sens de l'inclinaison de la tête,
    c'est à dire du côté opposé à la luxation. On
    peut percevoir la réduction sous la forme d'un
    déclic.
  • La radiographie de contrôle confirme la réalité
    de la réduction.Un collier est mis en place pour
    6 semaines et un cliché de contrôle sera fait 8
    jours plus tard, ainsi qu'après les 6 semaines
    d'immobilisation.Certains chirurgiens complètent
    par une arthrodèse antérieure avec ostéosynthèse
    d'emblée.

22
Dislocation atlas-axis
Les dislocations traumatiques atlas axis sont
rares et le plus souvent elles sont
fatales. Elles sont dues à un traumatisme en
hyperflexion brutale avec rupture des ligaments
solidarisant les masses latérales de l'atlas avec
les apophyses de l'axis et surtout le ligament
transverse reliant les masses latérales de
l'atlas et passant derrière l'apophyse
odontoïde.  
Articulation atlas-axis normale.
Luxation atlas axis par rupture des ligaments
23
La réduction est obtenue en hyperextension, par
une traction, mise en urgence, avec
6 kg. Certains utilisent la traction par halo
crânien appuyé sur un plâtre jaquette (halo
jaquette) qui permet une mobilisation rapide.

L'intervention est en général indispensable pour
stabiliser C1 sur C2 par arthrodèse postérieure,
avec un laçage métallique et une greffe entre les
arcs postérieurs.
24
Dans certains cas où l'arc postérieur de l'atlas
est petit ou anormal, on réalise une arthrodèse
occipito-cervicale C1C2, suivie de traction
quelques semaines puis d'un plâtre ou d'un
collier pendant trois mois.
25
Fractures de l'atlas suite d'un traumatisme en
compression transmis verticalement par les
condyles occipitaux, par exemple chute d'une
charge lourde sur la tête. Ces fractures sont
rares. Elles sont considérées comme des lésions
 stables . gt Le blessé peut présenter un
traumatisme crânien avec perte de connaissance
mais il peut également se présenter debout en
soutenant sa tête avec ses mains. gt Les douleurs
sont souvent très importantes et sont parfois
majorées par une névralgie du nerf occipital
d'Arnold, qui peut être comprimé.

La fracture de JEFFERSON est une fracture
séparation des masses latérales de l'atlas.
26
Fractures de l'axis
Fractures de l'apophyse odontoïde La dent de
l'axis est volumineuse, elle prolonge le corps
vertébral en haut, en s'articulant avec l'arc
antérieur de l'atlas en avant. Elle est
solidarisée à l'atlas et à l'occipital par un
solide appareil ligamentaire. Cette apophyse sert
de pivot aux mouvements de rotation de C1 sur C2,
qui représentent 50  de la rotation du rachis
cervical. Il existe également des ligaments
puissants entre les masses latérales de l'atlas
et les apophyses articulaires de l'axis,
latéralement. On conçoit combien la moindre
modification de la forme du canal médullaire à ce
niveau, peut être grave pour la moelle (soit par
rupture ligamentaire et dislocation atlas-axis,
soit par fracture de l'odontoïde).
27

Classification des fractures de l'odontoïde
(ANDERSON et ROY-CAMILLE)
  • Les fractures apicales (du sommet)Elles sont
    très rares, ne font pas redouter d'instabilité et
    sont traitées par un simple collier
  • Les fractures horizontales, (en os cortical)Les
    plus fréquentes. Stables ou instables, elles
    consolident difficilement (60  de
    pseudarthrose). Elles sont surtout déplacées en
    arrière.
  • Les fractures OBAV (oblique en bas et en avant),
    Le trait est à la base et le déplacement est
    antérieur.
  • Les fractures OBAR (oblique en bas et en
    arrière), Le trait est dans le col et elles
    peuvent se déplacer en arrière.

28
Les fractures de l'odontoïde en flexion
  • Le déplacement antérieur de C1, entraîne
    l'odontoïde
  • Le risque médullaire est très important  la
    moelle est coincée entre l'arc postérieur de C1
    et le corps de C2.
  • Ce sont les fractures basi-cervicales  OBAV et
    certaines fractures horizontales du col.

29
Le traitement orthopédique traction par étrier
qui doit se faire en légère position
d'extension.Ou traction par un halo crânien qui
permet la mobilisation du blessé.Le déplacement
est possible, à tous les stades du traitement et
des radiographies de contrôle fréquentes font
adapter la position et la traction. La charge
peut être diminuée, lorsque la stabilisation est
obtenue, car il faut éviter de créer un espace
entre les deux fragments osseux et, au contraire,
favoriser leur contact pour que la consolidation
intervienne.La traction est maintenue 8
semaines, avant de confectionner avec de grandes
précautions, une minerve plâtrée. La
consolidation se juge sur des tomographies ou
mieux, sur un scanner.
30
Les fractures de l'odontoïde en extension
Les fractures de l'odontoïde en extension Le
déplacement en arrière est moins instable. En
l'absence de déplacement, on peut se contenter
d'un collier ou d'une minerve pendant 8 semaines
avec une surveillance radiologique répétée. En
cas de déplacement, une traction est alors
réalisée en légère flexion, suivie d'une
minerve. Le traitement chirurgical des fractures
de l'odontoïde Il est surtout proposé  si la
réduction est impossible, si il y a déplacement
secondaire, malgré la traction, si un décubitus
prolongé est impossible pour des raisons
médicales, secondairement, en cas de
pseudarthrose. Il est réalisé sous traction
maintenue grâce à l'étrier.

31
Le traitement chirurgical des fractures de
l'odontoïde
  • Ostéosynthèse sans arthrodèse
  • Le traitement doit lutter contre l'instabilité
    C1-C2 et obtenir la consolidation
    osseuse Laçage métallique postérieur C1-C2 
    stabilisation par un fil métallique entre les
    arcs postérieurs de C1 et C2 (JUDET) gt
    consolidation de l'apophyse, sans enraidissement
    définitif C1-C2 (le fil peut être enlevé et les
    amplitudes de mobilité retrouvées)
  • Le vissage direct de l'odontoïde par voie
    antérieure (BÖHLER)
  • Une vis est dirigée de bas en haut à partir de
    l'axis (au niveau de son bord antéro-inférieur).
    On peut ainsi obtenir des réductions anatomiques.
    La consolidation survient dans un grand nombre de
    cas. La protection par une minerve est
    indispensable.

32
ArthrodèseOn propose, le plus souvent, une
arthrodèse C1-C2 avec une greffe interposée entre
l'arc de C1 et l'épineuse de C2, pour provoquer
une fusion entre les arcs postérieurs. Dans les
cas où l'arc postérieur de C1 est inutilisable,
ou absent (spina de C1), on réalise une
arthrodèse occipito-C2 avec un greffon fixé.
  • L'évolution des fractures de l'odontoïde est
    marquée par 
  • La fréquence des pseudarthroses justifiant une
    arthrodèse
  • L'existence de complications neurologiques
    tardives 
  • Paresthésies, maladresse des mains,
  • Fatigabilité des membres inférieurs,
    quadriparésies asymétriques.

33
Fractures des pédicules de l'axis
  • Mécanismes 
  • Soit extension distraction (pendaison, accident
    de moto, choc sur le cou)
  • Soit extension compression (choc sur la tête,
    tonneaux en voiture, etc.)
  • Classification d'EFFENDI-LAURIN
  • I  fracture isolée, II  lésion discale, III 
    luxation des articulaires postérieures C2-C3.
  • La radiographie de profil montre la fracture des
    pédicules de C2 et le glissement de C2 - C3.

34
  • Traitement
  • Le 1er type de fracture justifie une simple
    traction d'immobilisation (2 kg), pendant 4 à 6
    semaines, puis un collier jusqu'à consolidation.
  • Le 2ème type de fracture, justifie 2 attitudes 
  • Soit la stabilité est bonne et il n'y a pas de
    troubles neurologiques  collier 6 semaines
  • Soit il y a des troubles neurologiques  traction
    6 semaines.

En cas d'instabilité, soit vissage des
pédicules, soit arthrodèse (voir ci-dessus). Le
vissage des pédicules est délicat à réaliser. On
peut appuyer ce vissage sur une petite plaque
fixant aussi C3.


35
Protocole de rééducation du RC traumatique
  • Résumé
  • Entorse bénigne collier souple 15j
  • Lésion osseuse stable halo-cast, minerve 3 mois
  • Entorse grave instable minerve 3 mois, ou
    arthrodèse par plaque
  • ou laçage des épineuses /- greffe osseuse
    minerve 45j à 3 mois
  • Lésion osseuse instable traction avec étrier ou
    halo 15j,
  • ostéosynthèse minerve 3 mois

36
Protocole de rééducation du RC traumatique
  • Qq soit la modalité thérapeutique choisie, il
    existe 3 phases
  • Phase dimmobilisation de durée variable suivant
    la gravité de lentorse (15-21j bénigne, 45j pour
    entorse grave opérée, 90j pour les entorses
    graves traitée orthopédiquement)
  • Phase post-immobilisation avec sevrage de la
    contention et rééducation articulaire et
    musculaire
  • Phase de réadaptation aux activités gestuelles
    globales et spécifiques

37
Protocole de rééducation du RC traumatiquebilan
en période de contention
  • Dossier médical
  • Circonstance de laccident, mécanisme
  • Compte rendu radio
  • Vérifier labsence de signe neurologique
  • Intérrogatoire
  • Préciser la DL, localisation, rythme, intensité
    et durée (le svt au épineuse, contracture)
  • Recherche dune irradiation (céphallée si lésion
    du RCS), (vers mb sup si lésion du RCI)
  • Préciser la gène fonctionnelle, la fatigabilité
    et lanxiété

38
Protocole de rééducation du RC traumatiquebilan
en période de contention
  • Inspection
  • Sujet porteur dun collier souple ou rigide
    (minerve)
  • Inspection des contractures, attitude algique
  • Palpation
  • Chercher les points DL accessibles au de la
    ceinture scapulaire, de la fosse sous épineuse,
    au contracture du trapèze, ou sur la face
  • Chercher œdème sous cutanée et infiltrat
    cellulalgique
  • Articulaire
  • Examen de la mobilité de la CS et membre sup

39
Protocole de rééducation du RC traumatiquebilan
en période de contention
  • Musculaire
  • Vérifier la force du mb sup en évitant
    irradiation dl vers le RC
  • Existence ou non de contracture DL sur trapèze et
    autres
  • Contractures réflexes ?
  • Fonctionnel
  • Lever et port de lorthèse gt autonomie du
    patient
  • Conclusion
  • Sujet anxieux, avec Dl au du RC et RD haut
  • Mobilité scapulaire est réduite, avec perte
    dendurance des mb sup par non utilisation du
    fait des irradiations DL vers le RC
  • Présence de troubles de léquilibre, vertige dus
    à la perturbation proprioceptive quentraîne
    limmobilisation.
  • Compensation par hyperactivité occulaire

40
Protocole de rééducation du RC traumatiquebilan
hors contention
  • Bilan DL
  • Palpation le long du rachis contracture
    infiltrat cellualgique
  • Articulaire
  • Statique et attitude spontanée du RC et CS
  • Mesure de flèches en position de relachement
  • Examen de la mobilité du RC en f des indications
    thérapeutiques
  • Musculaire
  • Amyotrophie
  • Ex. statique du rachis
  • Ex. mb sup

41
Protocole de rééducation du RC traumatiquePhase
dimmobilisation (15-21j bénigne, 45j pour
entorse grave opérée, 90j pour les entorses
graves traitée orthopédiquement)
  • Au cours de la période de décubitus réservé au
    cas grave, patient au lit en traction pdt 3-4
    semaines
  • Prévention des troubles du décubitus
  • Surveillance des points dappuis
  • Prévention descarres par protection locale
  • Massage de mb inf
  • Mob active et passive de toutes les art du mb
    inf
  • Prévention de lencombrement bronchique
  • Lutte contre la constipation
  • Prise en charge du RC
  • Massage doux à visée trophique et psychologique,
    infraDl
  • Pression locale étagée pour cédation des
    contractures musc.

42
Protocole de rééducation du RC traumatiquePhase
dimmobilisation (15-21j bénigne, 45j pour
entorse grave opérée, 90j pour les entorses
graves traitée orthopédiquement)
  • Au cours de la phase de lever
  • Progressivité du lever (phase de repos au bord du
    lit en station assise), le patient pivote de DD
    en DL rachis en rectitude
  • Lever dun bloc avec lappui sur le coude du mb
    sup replié et avec la propulsion de lautre mb
    sup
  • Déambulation, libre autorisée
  • Attention à la greffe iliaque qui donne des
    douleurs gt (cannes)
  • Minerve gardée 24h sur 24 à lexclusion des
    séances de rééducation

43
Protocole de rééducation du RC traumatique
44
Protocole de rééducation du RC traumatique
45
Fractures Dorsales et Lombaires
46
Fractures du rachis lombaire Fréquence 64
pour 100.000 habitants Rachis lombaire 46
avec troubles neuro 7 (mortalité 4 )
47
Localisations des fractures du rachis
  • D1 - D10 7
  • D10 - L2 55
  • L3 - L5 17

Circonstances Chute dun lieu élevé Accidents
de la voie publique Accident du Travail
48
  • Le plus souvent fractures par tassement (stables)
  • Instabilité en cas de
  • Ruptures des ligaments postérieurs
  • Fractures des apophyses épineuses
  • Fracture dune facette
  • Fracture dun pédicule
  • Fracture comminutive du corps

49
Analyse radiologique
Lésions par COMPRESSION (type A de
Magerl) Lésion antérieure isolée Tassement
cunéiforme (A1) Séparation (A2) Éclatement
(A3) lésions associées Fractures des
lames Subluxation des articulaires Augmentation
écart inter pédiculaire
50
Lésions par COMPRESSION (type A de
Magerl) Lésion antérieure isolée
51
Analyse radiologique
Lésions par DISTRACTION ANTERIEURE (type B de
Magerl) Lésions ligamentaires (B1)
Bâillement discal antérieur Augmentation de
lécart inter somatique Lésions osseuses (B2)
Lésion du corps vertébral ouvert en avant
translation postérieure
Tear drop
52
Analyse radiologique
Lésions par DISTRACTION POSTERIEURE (type B de
Magerl) Lésions ligamentaires
(B1) augmentation de lécart inter
épineux subluxation des articulaires Lésions
osseuses (B2) horizontale lames ou
isthmes augmentation mur vertebral post
Spondylolisthésis purement traumatique
53
Analyse radiologique
Lésions par ROTATION (type C de Magerl)
Décalage des épineuses Luxation articulaire
unilatérale Déplacement rotatoire des corps
vertébraux (asymétrie)
54
Traitement des fractures par tassement
Tassement antérieur Mur postérieur conservé
55
Repos simple au lit, pendant quelques semaines
avec des antalgiques et sur un coussin
lordosant. Lever progressif sans
contention Rééducation vertébrale par
renforcement des muscles para vertébraux en
extension Corset thermo-formable en lordose
(3 mois) avec lever progressif et
rééducation
56
Traitement des fractures lombaires avec
tassement de plus de 20
Réduction en lordose sur table ou sur cadre
spécial Puis confection d un corset
57
Méthode de BÖHLER
58
Méthode de BÖHLER
59
Confection du corset en plâtre
60
Confection du corset en plâtreavec 3 points
dappui sternal, pubien et lombaire
61
Guérison habituelle des fractures par tassement
  • Protection par un corset 3 à 4 mois
  • Rééducation musculaire sous corset et après
    ablation
  • Consolidation constante au prix dun tassement
    résiduel
  • Lombalgies parfois

Exemples de tassements résiduels bien supportés
62
Traitement des fractures comminutives
Modification du calibre du canal médullaire par
des fragments osseux provenant soit du corps soit
de larc postérieur
63
Fractures comminutives sans recul du mur
postérieur
Consolidation avec perte de hauteur et cyphose
Consolidation sans cyphose
64
Séquelles habituelles des fractures comminutives
cyphose
L2
D7
Consolidation obtenue avec perte de hauteur et
cyphose
65
Troubles neurologiques
Eléments compressifs dans le canal
médullaire bien mis en évidence par le SCANNER ,
LIRM
Compression par déplacement des corps vertébraux
66
Traitement chirurgical
1ère option Temps postérieur Réduction de
la déformation Libération du canal rachidien
par LAMINECTOMIE Stabilisation OSTEOSYNTH
ESE GREFFE
67
Traitement chirurgical
2ème option Temps antérieur Réduction de
la déformation Libérer le canal rachidien par
lavant quand il y a une comminution
importante meilleure correction meilleure
récupération neurologique mais geste plus
dangeureux Stabiliser OSTEOSYNTHESE
antérieure GREFFE
Temps antérieur isolé ou après temps
postérieur
68
Fracture - luxation de D7 sur D8 avec fracture de
larc postérieur. Compression médullaire visible
à la myélographie Paraplégie
Décompression postérieure et ostéosynthèse par 2
plaques vissées (Roy Camille)
69
Tiges de Harrington permettant une distraction
et une réduction des grands déplacements, mais
induisant un effet cyphosant
70
Plaques vissées (Roy-Camille)
greffe antérieure
71
Arthrodèse réalisée pour une fracture luxation en
 tear drop  de L5 sur S1 Arthrodèse
intersomatique postérieure
72
Ostéosynthèse avec compression postérieure pour
les lésions en distraction postérieure
73
Divers systèmes dostéosynthèse avec vissage des
pédicules
Matériel de Cotrel-Dubousset
74
Divers systèmes dostéosynthèse avec vissage des
pédicules
Matériel de Kluger
75
Divers systèmes dostéosynthèse avec vissage des
pédicules
Matériel de lHôpital Tenon
76
Correction des cals vicieux en cyphose avec
sténose canalaire évolutive
Vertebrectomie antérieure et greffe après
distraction
77
Traitements non chirurgicaux (en résumé)
Traitement fonctionnel (Weitzman, Magnus)
Traitements non chirurgicaux
On distingue aujourd'hui trois types de prises en
charge.
Il s'agit d'un traitement indiqué dans les
fractures sans évolution osseuse de la
déformation. Il ne nécessite ni réduction, ni
immobilisation. Après maintien au lit pendant
quelques jours correspondant à la phase
douloureuse, le patient est levé sans contrainte
puis éducation du patient sur des activités de
protection du rachis DL et prise en charge de la
DL

Traitement par corset sans réduction (Cantor,
Krompinger, Jacobs, Mumford)
78
Traitements non chirurgicaux (en résumé)
Réduction-corset
  • réduction progressive sur billot gonflable
    lordosant en sommet de déformation période
    d'alitement de 21 à 45 jours suivi de
    l'application d'un corset thermoplastique pour
    une durée de traitement de 3 mois au total.
  • réduction orthopédique (dite méthode de Böhler,
    1930) Elle est basée sur trois principes devant
    être associés
  • réduction de la déformation en cyphose du corps
    vertébral par l'hyperextension
  • contention dans un corset rigide en forte lordose
  • Rééducation immédiate et intensive sous corset
    avec verticalisation du patient.

79
Traitements chirurgicaux (en résumé)
  • Objectifs.
  • Réduire une cyphose vertébrale intolérable afin
    d'éviter un cal vicieux.
  • Décomprimer l'axe neural quand une compression
    existe.
  • Stabiliser par une ostéosynthèse conférant une
    rigidité immédiate et autorisant un lever quasi
    immédiat, au mieux sans contention externe. La
    stabilité à terme est obtenue par l'arthrodèse
    d'une ou plusieurs unités vertébrales
    fonctionnelles par adjonction d'une greffe
    osseuse.

80
Intervention par voie postérieure
Montage par plaque Le vissage progressif de
plaques lordosantes réalisant des montages longs
(deux vertèbres au-dessous, deux vertèbres
au-dessus de la fracture) permet la réduction et
la stabilisation définitive
81
Intervention par voie postérieure
Montage type Cotrel-Dubousset Il utilise des
vis-tulipes pédiculaires de diamètre 5 ou 6 mm
dans lesquelles s'engagent des tiges qui sont
cintrées à la demande. Des crochets sus- et
sous-lamaires sont insérés en complément afin de
stabiliser le montage. L'adjonction de barres
d'union transversales le rigidifient en réalisant
un cadre métallique
Intervention par voie antérieure Techniquement
plus exigeante, elle nécessite des équipes
entraînées car, à fracture équivalente, elle est
souvent plus hémorragique. Elle répond aux mêmes
exigences de réduction, décompression,
stabilisation que précédemment, avec une légère
supériorité statistique quant à la restauration
d'un profil rachidien immédiat et à terme.
82
Choix de la conduite de la rééducation
  • Principaux éléments dorientation de ce choix
  • Traumatisme et sa topographie fr. rachidienne
    isolée, multiple, fr.associée, polytraumatisé,
    atteinte de la cage thoracique
  • Programme thérapeutique fixé par le chirurgien
    fonctionnel, orthopédique, chirurgical (délai
    postop. F du type dostéosynthèse.
  • Antécédents médicaux, rachidiens, locomoteurs,
    âge, été général
  • Contexte psychologique de laccident AT, TS
  • Conditions de vie du patient logement,
    entourage, situation socioprofessionnelle et
    sportive.

83
Choix de la conduite de la rééducation
  • Prise en compte de ces éléments
  • Déterminant pour dresser la liste ordonnée des
    besoins de soins du patient kiné, S.inf,
    nursing, accompagnement psychologique
  • Déterminant pour orienter le patient vers une
    structure adaptée HP, HDJ, Libéral,
    appareilleur
  • Objectifs généraux
  • Restaurer au plus vite lautonomie du patient
  • Garantir les conditions optimales de
    consolidation (en regard de la douleur)
  • Réinserer le P dans son milieu et ses conditions
    de vie habituel

84
Choix de la conduite de la rééducation
  • Phase statique
  • Phase dalitement, puis de lever et de marche
  • Prédominance des soins inf. (nursing), kiné, ergo
  • Phase dynamique entre J30 et J120
  • Phase de sollicitation progressive du rachis lésé
    (en fonction de la consolidation osseuse radio.)
    et du type dostéosynthèse
  • Phase de réadaptation et de reconditionnement gt
    M4
  • Phase post-consolidation gt 4 mois

85
Phase statique de la rééducation
  • Bilan des déficiences
  • Douleur EVA, type, localisation, aspect
    spontané, souffrance psychologique
  • Cutanées cicatrices, infiltrats cellulagique,
    surveillance des points dappui, prévention des
    escarres en cas de phase prolongée de DD,
    ablation des fils vers J15
  • Vasculaires signe du godet
  • Dysmorphies attitudes figées par la DL, le
    corset
  • Respiratoires si lésions costales, corset gt
    restriction des volumes et des débits gène
    expiratoire

86
Phase statique de la rééducation
  • Bilan des déficiences
  • Articulaires bilan interdit à cette phase au
    fracturaire et sur les pièces vertébrales
    adjacents. Recherche des mobilités des autres
    art (mb gt et lt) attention à la mesure de la fle
    et Rot de hanche gt contraintes RL
  • Musculaire évaluation prudente (mvt interdits
    dans le segment lésé). Autograndissement
    verrouillage lombaire contractures.
  • Bilan quantitatif des mb gt et lt

87
Phase statique de la rééducation
  • Bilan des incapacités
  • AVQ
  • Transfert et passage à la station debout.
  • DD vers DL jambes en crochet, bras tendus
    perpendiculairement, inflexion sur le côté
  • DL vers position assise jambe en dh du lit,
    appui mb Sup et sasseoir en gardant langle
    lombo pelvi fémoral ouvert (surtout si fr. vert
    lombaire).
  • Marche périmetre, durée, vitesse
  • Désavantages
  • Socio-professionnelles

88
Phase statique de la rééducation
  • Objectifs
  • Enseignement des techniques de protection des
    lésions ou du site dostéosynthèse
  • Sédation et surveillance des DL
  • Entretien général des grdes fonctions
    (déconditionnement)
  • Moyens de Rééduc. lors de la phase dalitement
  • Phase la plus brève possible fonction des DL
  • Lutte contre la DL thermothérapie, massage,
    posture de DV
  • Préservation de lélasticité cutanée
    massagefascia
  • Prévention des troubles vasculaires
    déclivemob chevillemassage
  • Prévention des troubles respiratoires
    ventilation dirigée

89
Phase statique de la rééducation
  • Moyens de Rééduc. lors de la phase dalitement
  • Éducation du patient respect des consignes et
    techniques de protection art.
  • Prescription de DD strict pour une période donnée
    mais variable en fonction du mode de ttt.
  • Respect des interdits torsion, inflexion
    latérale,
  • Respect dune position non contrainte CS et
    Cpelv. Alignées, position en lordose lombaire (si
    fr. du corps vert lomb.)
  • Apprentissage du verrouillage lombaire (VL)
    contraction volontaire des m. composant le
    caisson abdominal
  • Apprentissage de létirement axial actif (EAA)
    par sollicitation manuelle distale aucrane
  • Dès que le VL est acquis, apprentissage des
    retournements, du ponté pelvien (toilette)

90
Phase statique de la rééducation
  • Moyens de Rééduc. lors de la phase dalitement
  • Éntretien musc. art.
  • Technique passive et active au RC, mb lt
    (attention flex de hanche)
  • Etirement de groupes musculaires devenus
    hypoextensibles à cause de l'alitement (triceps
    sural, rotateurs latéraux de hanche,
    ischiojambiers, droit fémoral).
  • Résistances statiques et à distance du rachis
    au minimum contre pesanteur, pour aller jusqu'aux
    charges additionnelles (haltères, bracelets
    lestés...).
  • Les techniques sont globales et réalisées dans
    des plans ou des schèmes fonctionnels
    diagonales de Kabat

91
Phase statique de la rééducation
  • Moyens de Rééduc. lors de la phase dalitement
  • Stabilisation neuromusculaire
  • Elle ne peut débuter qu'après l'obtention de
    contractions musculaires efficaces et indolores.
  • gt Le contrôle musculaire actif est débuté
    doucement par le plan postérieur chaîne de
    redressement (appui de la tête dans l'oreiller,
    membres supérieurs et inférieurs enfoncés dans le
    lit avec des résistances croissantes).
  • Travail symétrique, sans amplitude articulaire,
    réalisé de façon lente afin de permettre
    l'intégration nerveuse. Un travail respiratoire
    basé sur l'inspiration est associé à ce travail
    statique.
  • Le plan antérieur (d'enroulement) est sollicité
    par le relèvement de la tête, par l'élévation
    contre pesanteur des membres inférieurs, par
    l'abaissement contre résistance des membres
    supérieurs.
  • L'expiration filée leur est associée, obligeant à
    un contrôle abdominal.

92
Phase de remise en charge et de locomotion
  • Éducation du patient
  • Respect des consignes et techniques de protection
    articulaire
  • Le passage du lit vers le plan de verticalisation
    se fait grâce aux exercices de translation, ou
    passivement grâce à une planche de transfert.
  • Dès que le passage de la position couchée à la
    position debout est autorisée, les techniques en
    sont enseignées au patient. Deux modes de passage
    sont possibles (le premier concerne les patients
    qui ne maîtrisent pas la station assise)
  • à partir du décubitus ventral, le patient se met
    debout par une poussée des bras sur le lit, tout
    en prenant contact avec le sol par une jambe puis
    l'autre
  • à partir du décubitus latéral, le patient,
    membres inférieurs fléchis, se retrouve assis par
    une poussée des deux membres supérieurs, puis se
    met debout (cf supra)

93
Phase de remise en charge et de locomotion
Ensuite, la station debout antériorisée qui
stabilise le rachis par contraction automatique
des spinaux est abordée. La marche une fois
autorisée, le MK insiste sur le ballant du bras
afin que le patient retrouve une certaine aisance
et les synergies musculaires des chaînes de
torsion (sans rechercher les mouvements
proprement dits de torsion). La station assise
est autorisée sous couvert du maintien de
l'ouverture de l'angle lombo-pelvi-fémoral. Le
sujet peut donc s'asseoir sur des sièges hauts,
ou à califourchon, ou au bord de l'assise. Le
passage assis debout se fait également en évitant
la flexion lombaire.
94
Phase de remise en charge et de locomotion
  • Entretien musculaire et articulaire
  • gt amélioration de l'autonomie à la fois dans la
    déambulation et dans les activités de la vie
    quotidienne.
  • Membres inférieurs. répétition de différentes
    postures (chevalier servant, accroupissement,
    fentes...) (fig 17) et de déplacements variés
    (escaliers, plans inclinés...) diagonales de
    Kabat AB et CD étirements musculotendineux
    passifs des secteurs sous-pelviens antérieurs
    (iliopsoas, droit fémoral) et postérieurs
    (ischiojambiers), ces exercices étant réalisés de
    façon analytique, ou de façon globale stretching
    des membres inférieurs (fig 18).

95
Phase de remise en charge et de locomotion
  • Entretien musculaire et articulaire
  • Membres supérieurs.Les mob à visée fonctionnelle
    sont privilégiées (habillage, hygiène, toilette)
    diagonales de Kabat AB et CD étirements
    musculotendineux passifs grand pectoral, grand
    dorsal et muscles impliqués pendant
    l'intervention et/ou le traumatisme stretching
    des membres supérieurs.
  • Rachis cervical.Entretien d'amplitudes
    articulaires permettant la giration,
    l'inclinaison, la flexion-extension étirements
    musculotendineux passifs (sterno-cléido-mastoïdien
    s, scalènes, trapèzes, splénius).

96
Phase de remise en charge et de locomotion
Stabilisation neuromusculaire du rachis
thoracolombaire sous couvert du corset ou du
maintien actif dans les différentes positions que
nécessite l'activité quotidienne. Là aussi, les
gestes sont répétés pour être affinés et
améliorés. stratégies d'action ou d'évitement.
Les exercices se font en priorisant les
alignements segmentaires respectifs. La
tonification des différentes chaînes
stabilisatrices fait appel à une augmentation des
R dans le sens AAA. Le MK corrige la posture
durant l'exercice, puis le patient s'assure du
maintien de la position opportune du rachis
(utilisation de miroir...). La difficulté peut
être encore augmentée par l'utilisation de plans
instables, ou de milieux instables (piscine),
avec puis sans aides sensorielles.
97
Phase de remise en charge et de locomotion
Travail des chaînes de torsion antéropostérieure
Travail de la chaîne de redressement associées à
l'inspiration
98
Phase dynamique de rééducation à J90
99
Phase dynamique de rééducation à J90
Bilan Déficiences Douleur Les douleurs ont en
général disparu ou se sont fortement atténuées.
mais peuvent apparaître au cours de la
rééducation. (alerte du MK), surtout si elles se
situent en regard du foyer de fracture ou de la
zone ostéosynthésée. attention aux douleurs
intervenant à distance de la séance. Leur
intensité peut être évaluée par EVA au cours de
l'interrogatoire La palpation peut aussi
rechercher des zones de contractures
douloureuses. Déficiences morphologiques L'harmon
ie des courbures dans le plan sagittal est
particulièrement surveillée. Éventuellement, une
mesure des flèches rachidiennes est réalisée.
100
Phase dynamique de rééducation à J90
  • Déficiences de mobilité articulaire
  • Mobilité du rachis.Au début de cette phase, seule
    la mobilité à distance du foyer de fracture
    (au-dessus et en dessous) est appréciée, dans des
    amplitudes modérées n'entraînant pas de
    mobilisation de la zone lésée.
  • En raison de leur longue période
    d'immobilisation, le déficit de mobilité est
    temporairement plus notable dans les traitements
    orthopédiques.
  • À la fin de cette phase (pas avant j90 pour les
    ttt fonctionnels et chirurgicaux), la mobilité
    complète peut être chiffrée mesures
    centimétriques comme la distance doigts-sol,
    mesure d'angles ou l'inclinomètre.
  • Concernant le traitement orthopédique, la
    mobilité en flexion est évaluée de façon
    prudente, en raison du risque potentiel de perte
    de la réduction obtenue.
  • Ceintures scapulaire et pelvienne.Il est
    important de juger de leur mobilité. En effet,
    toute raideur à ce niveau est source
    d'augmentation des contraintes pour le rachis.

101
Phase dynamique de rééducation à J90
  • Déficiences musculaires
  • Force musculaire.
  • Les muscles en rapport avec le rachis (spinaux,
    abdominaux) sont évalués sur le mode isométrique,
    ds une posit de moindre contrainte pour le
    rachis. Au départ, évaluation subjective
    qualité de la contraction, du déclenchement
    éventuel de DL puis tests quantitatifs
    chronométrés (l'endurance). (ils peuvent être
    source de douleurs).
  • L'évaluation des muscles du train porteur, QD,
    IJ, Triceps, est nécessaire d'un point de vue
    fonctionnel.
  • Extensibilité musculaire.(analytique).
  • Surtout les muscles des ceintures qui sont dans
    ce cas concernés en premier.
  • Déficiences proprioceptives
  • présente lors du traitement orthopédique, au
    terme d'une immobilisation de 3 mois, ces
    déficiences qualitatives concernent le contrôle
    de la statique et de la cinétique du segment lésé
    et des segments avoisinants, parfois de
    l'ensemble lombopelvien ou thoracoscapulaire.
    (évaluat) par la capacité de dissociation des
    ceintures et du rachis, de réduction-accentuation
    des courbures.

102
Phase dynamique de rééducation à J90
Capacités. Incapacités Excepté quelques rares
cas, la locomotion ne pose pas de problèmes.
L'évaluation porte sur le contrôle des
changements de position, les transferts sont
analysées les capacités du sujet à les réaliser,
mais aussi à comprendre et appliquer les
consignes de protection du rachis. Il faut aussi
rechercher les difficultés que le sujet peut
rencontrer dans la vie quotidienne.
Désavantages Les désavantages résiduels
concernant l'activité professionnelle, la
scolarité ou les loisirs, le sport, ne peuvent
pas être évalués à cette période. À cette phase,
la plupart des patients ont en revanche pu
regagner leur domicile et bénéficient d'une
rééducation ambulatoire en situation
d'autonomie.
103
Phase dynamique de rééducation à J90
  • Objectifs
  • Ils varient en fonction du diagnostic
    kinésithérapique. Les objectifs principaux sont
  • rassurer le patient
  • récupérer la mobilité de part et d'autre du foyer
    de fracture
  • renforcer les muscles, en particulier les spinaux
  • réadapter le patient aux transferts, aux
    changements de position.
  • Principes
  • Le premier principe est la non-douleur. Les
    douleurs servent de guide à la rééducation et
    permettent d'en doser l'intensité.
  • Un autre principe est le contrôle des contraintes
    imposées par la rééducation. Elles doivent être
    minimales au niveau du segment rachidien lésé.


104
Phase dynamique de rééducation à J90
  • Moyens de rééducation
  • Conseils à donner aux patients
  • Respecter le verrouillage rachidien dans les
    activités de la vie quotidienne.
  • Éviter les sièges bas. En cas de fracture
    lombaire basse, utiliser des sièges hauts ou de
    type siège-selle.
  • Éviter les positions assises prolongées, réduire
    à leur minimum les trajets en automobile ou les
    fractionner.
  • S'interdire tout port de charge, toute contrainte
    sur l'axe rachidien, tout sport à risque,
    jusqu'au feu vert médicochirurgical.

105
Phase dynamique de rééducation à J90
Récupération des mobilités A cette phase, on
s'intéresse surtout à la mobilité des zones
situées à distance des lésions, soit de manière
descendante à partir du RC et de la ceinture
scapulaire, soit de manière ascendante , à
partir du bassin La mob à partir du RC est
prudente en cas de fracture thoracique haute et
moyenne de même pour la mob à partir du bassin
en cas de fracture dans la zone de transition
thoracolombaire. Elle est interdite en cas de
fracture lombaire basse. Ces mouvements ne sont
jamais réalisés seuls par le patient, mais
toujours en présence du MK qui contrôle l'absence
de mobilisation de la zone périfracturaire. Les
mouvements sont actifs et réalisés de façon
lente. À aucun moment, ils ne doivent provoquer
de douleurs.
106
Phase dynamique de rééducation à J90
Les techniques de stretching sont très utiles à
cette phase. Elles permettent de redonner de la
souplesse aux muscles et aux fascias. Elles sont
également très riches sur le plan proprioceptif.
Les exercices sont choisis sans entraîner de
mobilités sur la zone fracturaire. Les muscles
concernés sont ceux en relation avec le tronc et
les ceintures. Quand les exercices sont
parfaitement réalisés, ils peuvent être pratiqués
par le patient seul, en dehors des séances de
rééducation.
Exercice de stretching des fléchisseurs de hanche
et du plan antérieur
Exercice de stretching des ischiojambiers et du
plan postérieur.
107
Phase dynamique de rééducation à J90
Des techniques sollicitant les chaînes
musculaires sont également mises en oeuvre. Elles
intéressent l'ensemble du corps (tronc
membres). L'objectif est de rééquilibrer des
chaînes antagonistes étirer ou diminuer la
tonicité de certaines, tonifier les autres.
Vers la fin de cette phase, et sans tarder dans
le cas du traitement orthopédique, les
mobilisations globales du rachis sont envisagées.
Les mobilisations vers l'extension sont les plus
précoces, dans la mesure où elles diminuent les
contraintes sur la partie antérieure des
vertèbres. Dans tous les cas, ces mobilisations
globales sont effectuées dans des conditions
telles que les contraintes liées à la pesanteur
ne s'exercent pas ou peu sur le rachis. Ces
mobilisations globales sont actives, réalisées de
façon lente, et avec un respect absolu de la
douleur.

108
Phase dynamique de rééducation à J90
                       Exercices en quadrupédie
de type Klapp. La position plus ou moins inclinée
permet de centrer la mobilité de façon plus
spécifique sur une zone du rachis.
                       Exercices sur ballon de
Klein-Vögelbach  Ceux-ci sont réalisés le tronc
dans une position horizontale. Concernant les
positions à plat ventre, le ballon doit être d'un
diamètre suffisamment élevé, de façon à ce que la
flexion du rachis reste modérée.
                       Balnéothérapie. Elle
constitue sans doute le meilleur moyen pour
récupérer la mobilité rachidienne en toute
sécurité (cf fig 28). En effet, l'action de la
pesanteur est pratiquement nulle dans le milieu
aquatique. De plus, l'immersion dans l'eau chaude
a une action sédative et antalgique. Le massage
au jet permet de traiter les éventuelles
contractures musculaires.
Renforcement musculaire Ses objectifs sont de
rendre plus efficace la protection du rachis et
d'améliorer la fonction dans la vie quotidienne.
Au rachis, les exercices sont réalisés en
isométrique, en position d'autograndissement. Les
muscles sont entraînés sur le mode aérobie
(exercices répétés avec une intensité non
maximale). En effet, ce sont les fibres lentes
qui sont les plus touchées par l'immobilisation,
même si celle-ci est souvent relative. De plus,
ce type de fibres est majoritaire dans les
muscles spinaux.
109
Les moyens résistants sont l'opposition manuelle
du kinésithérapeute et/ou le propre poids du
sujet. En piscine, la résistance hydrodynamique,
la poussée d'Archimède s'exerçant sur des objets
flottants, peuvent aussi être utilisées (fig 25,
26). Les sollicitations musculaires sont le plus
souvent globales. Elles s'intéressent à des
chaînes musculaires antérieures, postérieures,
croisées antérieures et postérieures, latérales,
rotatoires. En ce qui concerne la région
lombaire, les exercices de gainage (fig 27,
28) sont particulièrement utiles. Ils consistent
à renforcer de façon conjointe tous les muscles
entourant la région lombaire paravertébraux,
carrés des lombes, obliques et grands droits de
l'abdomen, transverse. Le but est de former un
corset naturel, capable de résister à des
contraintes élevées  16. Plus tard dans cette
phase, une activité musculaire globale peut être
également induite par la pratique d'un
sport-réadaptation. La nage sur le dos, qui
sollicite le rachis dans le sens de l'extension,
est la plus aisée à mettre en oeuvre. Les
mouvements symétriques des membres sont d'abord
pratiqués. Le dos crawlé est utilisé dans un
second temps. En effet, les mouvements
asymétriques des membres entraînent un peu de
torsion au niveau du rachis. Cette torsion est
toutefois de faible amplitude. En complément de
ces techniques globales, un renforcement
analytique des membres inférieurs, en particulier
des quadriceps et des triceps suraux, peut être
pratiqué.
110
(No Transcript)
111
(No Transcript)
112
Indications thérapeutiques
Pour 100 Fractures lombaires traitées
  • Kiné 14
  • Corsets kiné 8
  • Réductions kiné 53
  • Ostéosynthèses postérieures 11
  • Décompressions ant greffe 11

113
les 2 attitudes thérapeutiques non chirurgicales
possibles face à une fracture stable par
tassement antérieur simple de L2 de moins de 20
? avantages 
  • 1/ Repos au lit avec coussin lordosant
  • Antalgiques, décontracturants
  • Lever progressif après 3 ou 4 semaines
  • Rééducation en lordose - musculation
  • 2/ corset en plâtre ou en résine ou corset léger
    amovible en lordose pendant 2 à 3 mois.
  • Antalgiques , décontracturants
  • Lever précoce
  • Rééducation
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