Title: Un H
1Un Hôpital
2Un Service
- LES URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES
3(No Transcript)
4Une Urgence
- Les troubles psychiatriques
5La psychiatrie aux Urgences
6- Prise en charge différente selon
- Centre de crise,
- SAU,
- Intervention SMUR,
- Les enjeux et les rôles sont différents,
- Dans tous les cas recueillir un maximum
d informations.
7Les aspects médicaux légaux
- Toujours présents en psychiatrie.
- CBV (traumatisme, sévices, mesure d urgences,
dénonciation des mineurs), - Problèmes liés au consentement,
- Fugues responsabilité des soignants,
- Actes délictueux trouble du comportement,
problème de responsabilité, expertise
psychiatrique, - Compatibilité de létat psychiatrique avec une
garde à vue.
8Lieux de prise en charge
- L hôpital psychiatrique de secteur avec des
lits d urgences (CPOA), - Les centres de crises unités d accueil
spécifiques liés avec le secteur, - Les services d urgences,
- Cliniques agrées,
- Cellule durgence médico psychologique.
9L ACCUEIL, LES SOINS, LA SORTIE DU SERVICE DES
PERSONNES PRESENTANT UN TROUBLE PSYCHIATRIQUE
10(No Transcript)
11Motifs de consultations
- Douleurs ou troubles somatiques
- Troubles du comportement (agitation, apathie,
aphasie, délire) - Alcoolisation Intoxication Médicamenteuse
Volontaire - Tentative dautolyse
- Voyages pathologiques
- Consultations psychiatriques.
12ACCUEIL DES PATIENTS PSYCHIATRIQUES
13ACCUEIL DES PATIENTS PSYCHIATRIQUES
14- Prise en charge identique au niveau accueil
administratif et IAO pour tous les patients
(médecine, chirurgie, psychiatrie).
15ACCUEIL DES PATIENTS PSYCHIATRIQUES
- Infirmier(e) d Accueil et d Orientation.
16- Rôle propre de laccueil aux urgences.
- 2 circuits
- Circuit court patient pris au SAS de
déchoquage rapidement sans passer par lIAO, - Circuit IAO patient inclus dans le circuit de
lIAO.
17(No Transcript)
18- Les patients adressés par le SAMU dont le
pronostic vital est en jeu ? arrivée directe au
SAS de Déchoquage sans passer par lIAO - Les patients qui représentent un facteur de
désordre dans le groupe social salle
dattente - Les patients agités,
- Le toxicomane agité qui demande des
médicaments, - Etc
19- Triage de l urgence psychiatrique
- Moins différente qu on ne le dit de l urgence
en médecine somatique, - TRI 1 URGENCE VITALE sujet risquant de se
suicider et/ou de mettre en danger la vie
d autrui, - TRI 2 URGENCE RELATIVE urgence à soulager une
souffrance psychiatrique.
20- 80 des urgences psychiatriques correspondent en
fait à des situations de crise sans structures
psychopathologique sous-jacente, - 20 seulement correspondent à une pathologie
psychiatrique vraie.
21I.A.O.
- Les symptômes nécessitant immédiatement un
médecin senior - - États d agitation,
- - États délirant et confusionnel,
- - États dépressif avec passage à lacte,
- - Intoxication médicamenteuse,
- - Trouble du comportement.
22Lanxiété
23Lanxiété (1/2)
- Une personne arrivant aux urgences est anxieuse
pour plusieurs raisons - Des raisons liées à son état,
- Des raisons liées au contexte,
- Des raisons liées à lhôpital.
- Lanxiété
- Augmente les phénomènes douloureux,
- Diminue lefficacité des traitements,
- Aggrave la symptomatologie,
- Perturbe la relation avec léquipe soignante.
24Lanxiété (2/2)
- Se présenter,
- Réunir rapidement les premiers éléments,
- Ne pas laisser attendre sans rien dire,
- Aller voir de temps en temps,
- Ne pas dire vous navez rien, il y en a
dautres plus grave que vous . - Ne jamais se plaindre dêtre débordé,
- Savoir que lagressivité du patient ou de la
famille est le plus souvent une façon dexprimer
leur anxiété légitime et que rassurer désamorce
cette agressivité, - Ne jamais minimiser les problèmes contextuels.
25La crise dangoisse
26La crise dangoisse (1/2)
- Manifestations psychiques
- Peur sans objet dintensité variable.
- Manifestations somatiques
- Sensation de dyspnée, étouffement, boule,
- Tachycardie, HTA, douleur thoracique,
- Sueurs, malaise, lipothymie,
- Paresthésie, fourmillement, crise de tétanie,
- Agitation psychomotrice ou prostration.
27La crise dangoisse (2/2)
- Le patient doit être rassuré,
- Le patient doit être examiné avec soin,
- Le patient doit être écouté,
- Si angoisse massive anxiolytique,
- Hospitalisation si risque de passage à lacte.
28Les états dépressifs
29Les états dépressifs (1/2)
- Syndrome dépressif
- Le trouble de lhumeur est au premier plan,
- Le ralentissement psychomoteur,
- Les troubles des contenus de la pensée,
- Le retentissement somatique.
30Les états dépressifs (2/2)
- Si le patient nest pas consentant on recourra à
lhospitalisation sous contrainte. - Éléments de gravité
- Dépression mélancolique (dlr morale intense,
idées délirantes ou de culpabilité), - Dépression atypique (angoisse profonde avec
dépersonnalisation), - Dépression chez une personne ayant une
organisation pathologique de la personnalité, - Dépression avec ATCD de TS ou de mutilation,
- Dépression du post-partum.
31Patient dépressif
- Absence d idées suicidaires
- réassurance,
- écoute active,
- médicalisation.
- Idées suicidaires latentes ou patentes
- surveillance constante,
- contention physique et chimique,
- HDT
32La crise de tétanie
33La crise de tétanie (1/2)
- Pathologie essentiellement féminine,
- Crise publique,
- Hyper ventilation consécutive à une angoisse gt
hypocapnie, - Prodromes sensation de malaise, de vertige, de
lipothymie, - Paupières fermées (frémissantes, résistant à la
tentative douverture), - Paresthésie, picotements, fourmillement
bilatéraux, dlr thoracique en piqûre dépingle
sous le mamelon gauche, - Contractures musculaires, crispation des
mâchoires, main daccoucheur, - Tremblements mais pas de clonies vraies,
- Exceptionnellement dû à une hypocalcémie,
- Pas de critère de gravité, mais fréquence gt
handicap. - Conversion somatique dans un contexte de
symptomatologie hystérique.
34La crise de tétanie (2/2)
- Isoler la personne,
- La faire respirer dans un sac en papier,
- Administration dune benzodiazépine per os,
- Examen clinique soigneux surtout lors dune
première crise et communiquer les résultats
rassurants, expliquer la non organicité de la
crise, - Pas dinjection de calcium,
- Pas dhospitalisation sauf si doute sur une
pathologie organique sous jacente.
35Patient délirant.
36Patient délirant.
- Caractéristiques
- Imprévisibilité,
- Thématique,
- Menace pour le patient et pour l interlocuteur,
- Même prise en charge que pour une agitation.
37Les états psychotiques aigus
38Les états psychotiques aigus (1/2)
- Perte de contact avec la réalité par différents
mécanismes (intuition, imagination,
interprétation, hallucination, illusion), - Méconnaissance de létat morbide avec adhésion.
39Les états psychotiques aigus (2/2)
- Il est inutile de tenter de résonner le sujet
délirant, - Personne qui doit être encadré gt risque de
passage à lacte, - Sédation,
- Contention,
- Hospitalisation ((HDT ou HO si besoin).
40INTOXICATION ALCOOLOIQUE AIGUE
41Généralités
- L'alcoolisme est responsable de 40 000 morts par
an en France cirrhose, cancer, accidents de la
route, suicides, hépatites alcooliques mais aussi
homicides, accidents du travail...La France
détient le record du monde de la consommation
d'alcool avec une augmentation de lalcoolisme
chez les femmes et les jeunes.
42Différentes sortes d'alcoolisme
- les alcoolites ils correspondent à 60 des
alcooliques en France. Il s'agit surtout
d'hommes. La consommation d'alcool a lieu en
société, sans culpabilité. On parle aussi
d'"alcoolisme d entraînement". - les névroses alcoolique ou alcooloses elles
concernent surtout les femmes et représentent 30
des alcooliques. La consommation dalcool a lieu
dans le but de diminuer une angoisse ou un
malaise, et se fait dans la culpabilité. - les somalcooloses représentent 10 de
l'alcoolismee en France. Il s'agit d'une
impulsion brutale de consommer une grande
quantité dalcool.
43Les complications (1/2)
- digestives gastrite, pancréatite
- hépatiques hépatite, cirrhose et cancer.
- métaboliques baisse du glucose, augmentation
des lipides, carence en vitamines. - sanguines diminution des plaquettes, trouble de
lhémostase. - cardiomyopathies par exemple - cancers bouche, larynx, pharynx, œsophage,
estomac, foie..
44Les complications (2/2)
- pendant la grossesse risque de prématurité, de
fausse couche, de retard de croissance. - des complications cérébrales un syndrome de
Korsakoff (amnésie antérograde, fabulations et
fausses reconnaissances), une encéphalopathie de
Gayet Wernicke, une démence ou encore un délire
interprétatif de jalousie ou de persécution - Lors du sevrage c'est le "malheureusement connu"
Delirium tremens. C'est un délire avec des
hallucinations, en particulier visuelles (animaux
menaçants) accompagné de tremblements, de crise
d'épilepsie et de déshydratation.
45(No Transcript)
46Quelques chiffres
- Quand la concentration d'alcool dans le sang
(l'alcoolémie) est de 0,5g/l, on observe une
baisse de la vigilance. - Si l' alcoolémie est supérieure à 0,8g/l c'est
le début de livresse. - A 4g/l le sujet est dans le coma.
- A noter que l alcoolémie diminue de 0, 15
grammes/l en une heure.
47ALCOOL AUX URGENCES
- Dans les services durgence (SU), les
professionnels de santé doivent éviter
dassimiler toutes les IEA à des consommations
festives et de les banaliser.Ladmission en SU
pour intoxication éthylique aiguë (IEA) constitue
en tant que telle un problème lié à lalcool et
est un élément prédictif dune consommation
dalcool exposant à une morbidité et à une
mortalité accrues. Aux urgences, le diagnostic
dIEA est le plus souvent clinique -Il nest
pas recommandé de mesurer systématiquement la
concentration déthanol dans le sang -la
mesure systématique des marqueurs biologiques
dune intoxication alcoolique chronique (VGM,
gGT) nest pas obligatoire -le recueil du
questionnaire standardisé DETA est recommandé
dans le but de confirmer lexistence dun
mésusage dalcool.
48Alcoolodépendence
- Il est recommandé de distinguer le sujet
alcoolodépendant du sujet non dépendant, (le
questionnaire standardisé AUDIT) est utile Il
permet de distinguer une alcoolodépendance
probable (score gt 12 pour les hommes et gt 11 pour
les femmes) dun usage nocif (score entre 8 et 12
pour les hommes et entre 7 et 11 pour les
femmes).
49P.E.C. Médicale
- Deux niveaux complémentaires de prise en charge
sont recommandés - le premier niveau consiste
à faire la distinction entre les patients
alcoolodépendants et non dépendants, et à
rechercher des facteurs aggravants et/ou une
comorbidité. - le second niveau est une
intervention spécialisée.Si le patient naccepte
pas une prise en charge ou est trop réticent pour
parler de son problème dalcool, il ne faut pas
insister, mais savoir écouter. Il est recommandé
de lui fournir un livret daide.Si aucune
intervention na pu être menée (difficulté
structurelle temporaire) ou si le patient est
sorti prématurément, il est recommandé de lui
envoyer une lettre lui rappelant son admission en
SU, lui proposant un rendez-vous dans une
structure spécialisée ou de consulter son médecin
traitant
50P.E.C. SPECIFIQUES
- Il est recommandé de recueillir certains
éléments permettant dévaluer la gravité et le
contexte de lIEA, car ils peuvent nécessiter
une prise en charge spécifique - consommations
associées (psychotropes par exemple) -
conduites addictives associées - problème
psychiatrique - comorbidités somatiques
51P.E.C. Infirmière
52P.E.C. Infirmière (1/2)
- La prise en charge de patients en difficulté avec
lalcool concerne lensemble de léquipe du
SU.Des attitudes négatives vis-à-vis des
patients peuvent rendre impossible toute prise en
charge ultérieure ou générer de lagressivité,
voire de la violence. Lexpression de lempathie
par une écoute attentive des propos des patients
est recommandée. Il est recommandé que lensemble
de léquipe sache aborder la question de la
consommation dalcool. En particulier, il est
recommandé que tout membre de léquipe soit
capable dutiliser le questionnaire DETA et quun
intervenant de léquipe soit formé aux questions
de laddiction.
53P.E.C. Infirmière (2/2)
- Toute personne se présentant pour ébriété doit
systématiquement être déshabillé même sil sagit
dun habitué, - Pas de sortie contre avis médical,
- Hospitalisation (attention aux fugues),
- Lumières tamisées,
- Sédation (benzodiazépine),
- Réhydratation et vitamine B1 si nécessaire,
- Surveillance neurologique et hémodynamique.
54ADOS ET ALCOOL
55ADOS ET ALCOOL
- Une IEA de ladolescent conduisant à une
admission en SU ne doit pas être banalisée du
fait de ses conséquences possibles immédiates et
parce quelle révèle une perturbation
psychosociale importante. Une hospitalisation au
minimum pendant 72 heures, avec laccord des
parents ou du tuteur, est recommandée, au mieux
dans une structure spécialisée pour laccueil des
adolescents, si elle existe. Dune manière
générale, la prise en charge recommandée
immédiate et ultérieure est similaire à celle des
adolescents ayant fait une tentative de suicide,
lassociation étant souvent observée (20 à 30
des cas).
56Définitions
- Usage toute conduite dalcoolisation ne posant
pas de problème pour autant que la consommation
reste modérée, inférieure ou égale aux seuils
définis par lOMS, et prise en dehors de toute
situation à risque ou dun risque individuel. - Usage à risque toute conduite dalcoolisation
où la consommation est supérieure aux seuils
proposés par lOMS et non encore associée à un
quelconque dommage médical, psychique ou social,
mais susceptible den induire à court, moyen
et/ou long terme. Lusage à risque inclut
également les consommations égales ou même
inférieures aux seuils de lOMS sil existe une
situation à risque et/ou un risque individuel. - Usage nocif toute conduite dalcoolisation
caractérisée par 1) lexistence dau moins un
dommage dordre médical, psychique ou social
induit par lalcool, et 2) labsence de
dépendance à lalcool. Cette définition fait
référence aux conséquences et non pas aux seuils
de consommation qui peuvent être inférieurs aux
seuils de lusage à risque dès lors que certains
dommages sont constitués. - Usage avec dépendance toute conduite
dalcoolisation caractérisée par une perte de la
maîtrise de sa consommation par le sujet. Lusage
avec dépendance ne se définit ni par rapport à
des seuils de consommation, ni par lexistence de
dommages induits qui néanmoins sont souvent
associés.
57Les seuils proposés par lOMS
- - jamais plus de 4 verres par occasion pour
lusage ponctuel - - pas plus de 21 verres par semaine pour lusage
régulier chez lhomme (3 verres par jour en
moyenne) - - pas plus de 14 verres par semaine pour lusage
régulier chez la femme (2 verres par jour en
moyenne). - Le terme verre désigne ici le verre
standard ou unité internationale dalcool ,
qui correspond en moyenne à environ 10 grammes
dalcool pur. - LOMS recommande également de sabstenir au moins
un jour par semaine de toute consommation
dalcool. - Ces seuils nassurent pas avec certitude
labsence de tout risque, mais sont un compromis
entre, dune part, un risque considéré comme
acceptable individuellement et socialement, et,
dautre part, la place de lalcool dans la
société et les effets considérés comme positifs
de sa consommation modérée.
58Le questionnaire DETA, version française du
questionnaire CAGE. Il sagit dun questionnaire
de dépistage en 4 questions portant sur la vie
entière du sujet. Deux réponses positives ou plus
sont en faveur dun mésusage dalcool, usage
nocif ou dépendance, présent ou passé. Il peut
être utilisé comme autoquestionnaire ou être posé
lors dun entretien. Les 4 questions sont les
suivantes 1. Avez-vous déjà ressenti le besoin
de Diminuer votre consommation de boissons
alcoolisées ? 2. Votre Entourage vous a-t-il déjà
fait des remarques au sujet de votre consommation
? 3. Avez-vous déjà eu limpression que vous
buviez Trop ? 4. Avez-vous déjà eu besoin
dAlcool dès le matin pour vous sentir en forme ?
59Le questionnaire AUDIT
Le questionnaire AUDIT est un autoquestionnaire
qui sintéresse aux 12 derniers mois écoulés et
qui concerne donc les problèmes dalcool actuels.
Il comprend 10 items, cotés de 0 à 4. Un score ³
8 chez lhomme et ³ 7 chez la femme est évocateur
dun mésusage dalcool. Un score gt 12 chez
lhomme et gt 11 chez la femme est en faveur dune
dépendance à lalcool. Ces scores doivent encore
être validés en France.
600 1 2 3 4 Score de la ligne
1. Quelle est la fréquence de votre consommation dalcool ? Jamais 1 fois par mois ou moins 2 à 4 fois par mois 2 à 3 fois par semaine au moins 4 fois par semaine
2. Combien de verres contenant de lalcool consommez-vous un jour typique où vous buvez? 1 ou 2 3 ou 4 5 ou 6 7 ou 8 10 ou plus
3. Avec quelle fréquence buvez-vous six verres ou davantage lors dune occasion particulière ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
4. Au cours de lannée écoulée, combien de fois avez-vous constaté que vous nétiez plus capable de vous arrêter de boire une fois que vous aviez commencé ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
5. Au cours de lannée écoulée, combien de fois votre consommation dalcool vous a-telle empêché de faire ce qui était normalement attendu de vous ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
6. Au cours de lannée écoulée, combien de fois avez-vous eu besoin dun premier verre pour pouvoir démarrer après avoir beaucoup bu la veille ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
7. Au cours de lannée écoulée, combien de fois avez-vous eu un sentiment de culpabilité ou des remords après avoir bu ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
8. Au cours de lannée écoulée, combien de fois avez-vous été incapable de vous rappeler ce qui sétait passé la soirée précédente parce que vous aviez bu ? Jamais moins dune fois par mois une fois par mois une fois par semaine tous les jours ou presque
9. Avez-vous été blessé ou quelquun dautre a-t-il été blessé parce que vous aviez bu ? non Oui, mais pas au cours de lannée écoulée oui, au cours de lannée
10. Un parent, un ami, un médecin ou un autre soignant sest-il inquiété de votre consommation dalcool ou a-t-il suggéré que vous la réduisiez ? non oui mais pas au cours de lannée écoulée oui, au cours de lannée
TOTAL
61Intervention ultra-brève selon lOrganisation
mondiale de la santé.
- Lintervention ultra-brève comprend
- - un feedback donné au patient sur sa
consommation dalcool - - une explication au patient de la notion un
verre dalcool - - une explication sur les limites dune
consommation modérée dalcool - - lencouragement du patient à rester en dessous
de ces limites - - la remise au patient dun livret daide.
62Toxiques et antidotes
63Les intoxications par stupéfiants
- Les opiacés urgence respiratoire
- Antidote la nalaxone (Narcan ).
- La cocaïne
- Agitation psychomotrice et hypervigilance,
- Trouble de la conduction cardiaque,
- Risque de passage à lacte agressif.
64Autres intoxications
- Paracétamol
- Antidote N-Acétylcystéine (mucomyst,
fluimucil) - Benzodiazépine
- Antidote Flumazénil (Anexate)
- Insuline, Béta-bloquant
- Antidote Glucagon (Glucagen )
- Acide cyanhydrique
- Antidote Kelocianor (Cyanokit)
- Mercure, fer, plomb
- Antidote calcitetracemate disodique
- Neuroleptique (dyskinésie / synd.
extrapyramidal) - Antidote Bipéridène (Akineton) / Tropatepine
(Lepticur)
65Patients Agités
66PATIENT AGITE
67Etiologies médicales d une agitation
- Encéphalopathies métaboliques (ex hypoglycémie)
- Hémorragie méningée,
- Tumeur cérébrale,
- Maladie infectieuse (toxoplasmose)
- Intoxication (stupéfiant, alcool, )
- Endocrinopathie,
- TC
- Douleur,
- Epilepsie,
- Agitation démentielle,
- Affections dénératives, démence sénile.
68Etiologie psychiatrique d une agitation
- BDA ( tous les états délirants peuvent
s accompagner d une agitation) - Accès maniaque
- Troubles de la personnalité (paranoïaque,
psychopathe) - L attaque panique (l agitation est surtout
auto-agressive)
69Principes généraux
- Comprendre le contexte dagitation,
- Isoler la personne,
- Ne pas montrer sa peur, éviter tout rapport de
force, - Toujours préserver sa sécurité et celle de la
personne, - Avoir une attitude bienveillante mais assertive,
- Tenter de proposer, en expliquant, une prise en
charge, - Lui expliquer que lon peut être amené à lui
proposer une sédation ou une contention physique.
70Personne avec une agitation clastique
- Isoler le patient,
- Le déshabiller avec fouille systématique,
- Contention physique (protection du malade contre
lui-même et du personnel), - Surveillance (pouls, tension artérielle,
température, Dextro), - Surveillance médicale de létat de conscience,
- Surveillance physique,
- Présence permanente dun membre du personnel
soignant.
71Face à lagressivité
72- Comportement agressif traduction d une
pathologie, - Responsabilité du patient altérée gt maintenir
une distance nécessaire pour une absence
d implication, - se relayer avec les collègues,
- avoir une réponse professionnelle adaptée.
73Etiologies 1 des passages aux urgences
- Psychiatriques
- États psychotiques état délirant aigu, délire
paranoïaque, comportement et propos désorganisés
(état mutique), - Trouble de lhumeur accès maniaque,
- Trouble de la personnalité paranoïaque ou
psychopathique, état limite, - Troubles névrotiques attaque de panique et
agitation anxieuse. - Cas particuliers
- Agitation démentielle,
- Agitation de loligophrène (retardé mental).
74Etiologies (suite)
- Organiques (25)
- Hypoglycémie,
- Hypoxie, état de choc, troubles électrolytiques,
- Épilepsie, hémorragie méningée, AVC,
- Méningite, méningo-encéphalique,
- Globe vésical, fécalome, traumatisme,
- Hyperthermie
- Toxiques (25)
- Alcool,
- Stupéfiants, drogue,
- Médicamenteux(dont sevrage)
75L AGRESSION VERBALE
76Principes généraux
- Comprendre le contexte dagitation,
- Isoler la personne,
- Ne pas montrer sa peur, éviter tout rapport de
force, - Toujours préserver sa sécurité et celle de la
personne, - Avoir une attitude bienveillante mais assertive,
- Tenter de proposer, en expliquant, une prise en
charge, - Lui expliquer que lon peut être amené à lui
proposer une sédation ou une contention physique.
77LE SUICIDE
78Le suicide en France
79Facteurs de risque du suicide (1/2)
- Sexe masculin, grand âge
- Personnels
- Antécédents suicidaires
- Troubles mentaux (dépression, alcool,)
- Impulsivité
- Maladies somatiques
- Familiaux
- ATCD de violence
- Pertes et abandon précoce
- Suicide dans la famille
80Facteurs de risque du suicide (2/2)
- Facteurs psychosociaux
- Isolement social et affectif,
- Chômage, difficultés financières et
professionnelles, évènements de vie négatifs, - Séparations et pertes récentes de liens
importants (deuils, placement en institutions). - Effet de contagion (suicide dun proche).
- Idées suicidaires,
- Scénarios.
81Le suicide (1/2)
- Repérer les crises suicidaires chez des patients
venus pour autre chose crise dangoisse, prise
de toxique, symptomatologie somatique - Mise au calme,
- Garder les mêmes interlocuteurs,
- Écouter séparément lentourage,
- Examen somatique par le médecin,
- Appel du psychiatre pour CAT psychiatrique.
82Le suicide (2/2)
- La TS ne doit jamais être considérée comme un
chantage ou une tentative de manipulation, - Plus le nombre de TS est grand, plus le risque de
suicide réussi est grand, - Une menace de récidive doit toujours être prise
au sérieux, - Chez les adolescents,la présence didées
suicidaires ne doit pas être banalisée, une
hospitalisation est en général souhaitable, - La prise en charge devra se faire dans le respect
du patient, sans minimiser ni dramatiser son
geste ou lui faire passer lenvie de recommencer, - Lévaluation psychiatrique commence dans les
urgences, sans esprit de routine et la décision
dhospitalisation en milieu psychiatrique se fera
à distance du geste.
83Recours au généraliste
- 60 à 70 des suicidants ont consulté un
généraliste dans le mois précédant une TS, - 36 lont fait dans la semaine précédant lacte,
- Ces consultations ont pour motif une plainte
somatique plus ou moins précise, ce qui rend
difficile la reconnaissance de la crise
suicidaire.
84Seuls 50des déprimés sont traités
85Urgence faible
- Une personne qui
- Pense au suicide mais na pas de scénario précis,
- Désire parler et est à la recherche de
communication, - Cherche des solutions à ses problèmes,
- Pense encore à des moyens et à des stratégies
pour faire face à la crise, - A établi un lien de confiance avec un soignant.
86Urgence moyenne
- Une personne qui
- Envisage le suicide et son intention est claire,
- Ne voit pas de recours autre que le suicide pour
cesser de souffrir, - A envisagé un scénario suicidaire mais dont
lexécution est reporté, - A besoin daide et exprime directement ou
indirectement son désarroi.
87Urgence élevée
- Une personne qui
- Est décidée sa planification est claire et le
passage à lacte est prévu pour les jours qui
viennent, - Est coupée de ses émotions rationalise sa
décision ou au contraire, est très émotive, - La douleur et lexpression de la souffrance sont
omniprésentes, - A un accès direct et immédiat à un moyen de se
suicider médicaments, arme à feu, - A le sentiment davoir tout fait et tout essayé,
- Est très isolée (âge gt 75 ans).
88Patients suicidaires et Fugues
89Consignes pour la prise en charge du patient qui
se dit suicidaire
- A laccueil
- Laide-soignant prévient immédiatement lI.A.O.
et surveille le patient - LI.A.O. prend en charge le patient lécoute,
prend les constantes, le questionne sur ses
antécédents. TRI 1 et le consigne dans le dossier
informatique. - LI.A.O. prévient immédiatement le senior, note
lheure dappel et son nom dans le dossier - LI.A.O. transmet à sa collègue toutes les
données concernant ce patient et le note dans
le dossier. - Linfirmière de soins prend en charge ce patient
et le surveille ou délègue une surveillance
continue (cest à dire présence permanente auprès
du patient dune IDE ou dun aide-soignant(e)).
Et le consigne dans le dossier. - Linfirmière prévient le cadre de santé.
- Linfirmière exécute les prescriptions signées et
datées (injection, contentions physiques) avec
laide de ses collègues. - Le senior appelle le psychiatre de garde . et le
note dans le dossier. - La surveillance continue du patient est organisée
par linfirmière responsable du patient jusquà
son départ. Tout intervenant doit la prévenir de
la sortie du patient du box. - La surveillance est consignée dans le dossier
- La qualité de la prise en charge du patient
suicidaire dépend de la rapidité dintervention
de chaque professionnel.
90LE LAVAGE GASTRIQUE
91Le lavage gastrique (1/5)
- Lobjectif est la vidange et le lavage de
lestomac après ingestion dun produit toxique,
non caustique, non moussant non hydrocarbure
pétrolier, - La seule indication est lingestion de
béta-bloquant inférieure à une heure.
92Le lavage gastrique (2/5)
- Préparation du matériel
- Un tube de faucher (36 à 40 F chez ladulte, soit
12 à 13,2 mm de diamètre), - Un tube de gel, compresses,
- Un grand entonnoir,
- Un récipient pour récupérer leau de lavage,
- Un cale-bouche,
- Des flacons de prélèvements pour analyse
toxicologiques, - 10 litres deau ordinaire tiède, contenant 4 à 9
grammes de sodium, - Le chariot durgences, avec nécessaire
dintubation et daspiration puissante
fonctionnelle.
93(No Transcript)
94Le lavage gastrique (3/5)
- Incidents et complication
- Malaise vagal,
- Mauvaise récupération du liquide de lavage,
- Inhalation du liquide de lavage,
- Une hématémèse (rare).
- Préalables
- Présence obligatoire du médecin,
- Mettre en place un abord veineux fiable,
- Mettre en place un monitorage électrocardioscopiqu
e, - Expliquer les modalités du geste afin dobtenir
la collaboration, - Mettre en position assise ou en PLS si
inconscient.
95Le lavage gastrique (4/5)
- Le tube de faucher, enduit de gel, est introduit
dans la bouche, dirigé vers lœsophage et poussé
sur une longueur de 45 à 50 cm des arcades
dentaires. Lintroduction du tube de faucher dans
lœsophage se fait dautant plus facilement que
les gestes de lopérateur sont effectués
calmement avec la collaboration du patient. Chez
le patient intubé, il faut, dans certain cas,
dégonfler le ballonnet de la sonde dintubation
pour faciliter lintroduction du tube de
faucher.A linverse, un certain sur gonflage
permet de limiter les risques dinhalation. La
présence du tube de faucher est affirmée
lorsquune insufflation dair permet dentendre
des bruits hydro-aériques à lauscultation du
creux épigastrique. - Un fois dans lestomac, le tube est raccordé à
lentonnoir maintenu au dessus du plan de
lépigastre. Pour un adulte on verse 200 à 300 ml
deau salée tiède (100 ml pour la première
administration) et lorsquil
96Le lavage gastrique (5/5)
- ne reste plus que quelque centilitres,
lentonnoir est ramené en dessous du plan de
lépigastre et en le retournant dans le seau
placé sur le sol à coté du lit. Les premiers
centilitres sont prélevés et envoyés au
laboratoire pour analyse toxicologique. Durant le
remplissage et le vidangeage de lestomac, le
creux épigastrique est massé afin de mettre en
suspension les comprimés. - Ces manœuvres sont répétées autant de fois que
nécessaire, cest à dire tant que des débris de
comprimés sont ramenés. Un minimum de 10 litres
est habituellement utilisé chez ladulte. - Le liquide de la dernière vidange est prélevé et
envoyé au laboratoire danalyse toxicologique. Le
lavage gastrique est complété par
ladministration chez ladulte de 50 g de charbon
activé par le tube de Faucher, avant de le
retirer. - Après tout lavage gastrique, une radiographie de
thorax et un électrocardiogramme est réalisé.
97Hospitalisation en psychiatrie
98MODALITES D HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
99- Lhospitalisation en psychiatrie est spécifique.
Elle diffère des autres modes dhospitalisation
en médecine. Elle obéit à des règles et est régit
par la loi du 27 juin 1990. De même que les
établissements hospitaliers recevant les malades
mentaux sont régis par cette même loi.
100MODALITES D HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
101- 90 des admissions en psychiatrie.
- Elle est identique à celle observée en médecine.
Elle se caractérise par - La nécessité de soins en milieu hospitalier,
- Le consentement du patient,
- Patient seul ou accompagné,
- Formule lui même la demande, à être soulagé dune
souffrance morale.
102MODALITES D HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
- L HOSPITALISATION SOUS CONTRAINTE
103Indications dune hospitalisation sous contrainte
- Pour apprécier la sévérité des troubles mentaux
et la nécessité de soins immédiats, il est
proposé de rechercher - un risque suicidaire
- un risque datteinte potentielle à autrui
- une prise dalcool ou de toxiques associée
- un délire ou des hallucinations
- des troubles de lhumeur
- le degré dincurie.
104- Elles obéissent à des règles précises.
- Elles sont régisses par les articles L.3212-1 et
L.3212-3 pour les hospitalisations sur demande
dun tiers et les articles L.3213-1 et L.3213-2
pour les hospitalisations doffice selon la loi
du 27 juin 1990 du CSP.
105- Le médecin doit constater
- La nécessité de soins assortie dune surveillance
constante en milieu hospitalier, - Lincapacité du patient à donner son
consentement.
106- Une pathologie spécifique est sous-jacente à ces
deux règles - Un risque suicidaire patent ou latent,
- Une altération du jugement,
- Un état délirant,
- Un état confuso-onirique,
- Des troubles graves du comportement,
- Un trouble à lordre publique,
- Une mise en danger de la vie dautrui.
107Évaluation du patient
108Évaluation du patient
- Évaluation clinique initiale (somatique et
psychiatrique) du patient - Examen somatique
- Place de la sédation
- Examen psychiatrique
- Évaluation de lenvironnement social et familial
- Évaluation de la capacité à consentir
109Évaluation clinique initiale
- Des particularités culturelles et/ou labsence de
maîtrise de la langue française chez le patient
et/ou son entourage peuvent rendre cette
évaluation particulièrement difficile. Elles sont
à prendre en compte pour éviter des erreurs
diagnostiques. - Lexamen somatique doit être réalisé dès que
possible et comporter au minimum la mesure des
paramètres suivants - vigilance
- pression artérielle
- pouls
- température
- fréquence respiratoire
- glycémie capillaire.
- En cas dagitation, la mesure de la SpO2
(oxymétrie de pouls) est recommandé dès que
possible. - La moindre anomalie significative doit conduire à
une exploration plus approfondie en milieu
hospitalier.
110Place à la sédation
- En cas de troubles du comportement avec réticence
ou opposition du patient, une sédation peut être
indiquée afin de faciliter la réalisation de
lexamen somatique. Son administration vient
toujours, sans sy substituer, en complément
dune approche relationnelle pour laquelle une
formation spécifique est utile. La sédation peut
savérer demblée indispensable, au cas par cas. - La voie intramusculaire est la plus habituelle en
cas de refus de prise per os. - Lintervention de tiers peut être nécessaire pour
- la réalisation concrète dune injection
- la gestion de lagitation
- voire une immobilisation.
- Limmobilisation relève de la prescription
médicale et doit être aussi bien codifiée que la
contention physique prolongée tant en termes de
mise en pratique (personnel compétent en nombre)
que de surveillance (protocole, fiche de
surveillance spécifique).
111Examen Psychiatrique
- Lexamen psychiatrique doit être réalisé le plus
tôt possible, dans un lieu calme et sécurisé.
Lurgence à hospitaliser nimplique pas que le
temps nécessaire à cet examen soit raccourci. - Il est recommandé que lexamen psychiatrique
- évalue le risque suicidaire
- recherche
- les antécédents auto ou hétéro-agressifs,
- les troubles du comportement et/ou de
ladaptation - explore systématiquement
- la sphère cognitive (mémoire, orientation),
- le contenu (idées délirantes, hallucinations) et
le cours de la pensée (désorganisation,
incohérence, tachy ou bradypsychie).
112Évaluation de lenvironnement social et familial
- Avant de prendre une décision dhospitalisation
sans consentement, il est recommandé dévaluer la
qualité et les capacités de compréhension et de
soutien de lentourage familial et social, en
tenant compte de son possible épuisement physique
et psychique. - Pour évaluer au mieux lenvironnement familial et
social, il est proposé - de développer les formations à la relation avec
le patient atteint de troubles psychiatriques
aigus et sa famille - de favoriser le recours aux équipes
dintervention à domicile spécialisées en
psychiatrie - de développer des moyens daccueil facilitant
lattente et lidentification de lentourage - dencourager la présence dassistants sociaux
dans les services daccueil des urgences.
113Évaluation de la capacité à consentir
- Il est recommandé dévaluer la capacité à
consentir à partir des 5 dimensions suivantes - capacité à recevoir une information adaptée
- capacité à comprendre et à écouter
- capacité à raisonner
- capacité à exprimer librement sa décision
- capacité à maintenir sa décision dans le temps.
114MODALITES D HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
115- Cette loi du code de la santé publique régie par
ces différents articles - Les différentes modalités dhospitalisation,
- Le fonctionnement des établissements hospitaliers
habilités à accueillir des malades mentaux, - Les droits des patients hospitalisés sous
contrainte, - Les différentes modalités de recours du patient
suite à une hospitalisation sous contrainte, - Le fonctionnement de la commission départementale
des hospitalisations en psychiatrie. (CDHP)
116- Selon larticle L.3211-1 du code de la santé
publique une personne ne peut sans son
consentement ou, le cas échéant, sans celui de
son représentant légal, être hospitalisée ou
maintenue en hospitalisation dans un
établissement accueillant des malades de troubles
mentaux hormis les cas prévus par la loi. - Ces cas se réfèrent aux articles
- Article L.3212-1 HDT simple,
- Article L.3212-3 HDT en péril imminent,
- Article L.3213-1 HO,
- Article L.3213-2 HO en péril imminent.
117Hospitalisation à la Demande dun Tiers
118Hospitalisation à la Demande dun Tiers
- la loi se réfère à
- la présence de troubles mentaux
- limpossibilité de consentir à lhospitalisation
- la nécessité de soins immédiats
- une surveillance constante en milieu hospitalier.
119- Concerne 5 à 8 des admissions.
- Utilisées quand le patient nécessite des soins et
une surveillance constante en milieu spécialisé
et que son état rend impossible son consentement.
120- La demande dadmission est présentée soit par un
membre de la famille du malade (conjoint,
ascendants, descendants, collatéraux, etc. )
Soit par une personne susceptible dagir dans
lintérêt de celui-ci, à lexclusion des
personnels soignants dès lors quils exercent
dans létablissement daccueil. Une assistante
sociale, même exerçant dans cet établissement,
peut faire la demande dadmission.
121- Cette demande doit être manuscrite, sur papier
libre et signée par la personne qui la formule.
Si cette dernière ne sait pas écrire, la demande
est reçue par le maire, le commissaire de police
ou le directeur de létablissement qui en donne
acte.
122- Elle comporte les nom, prénoms, profession, âge
et domicile tant de la personne qui demande
lhospitalisation que de celle dont
lhospitalisation est demandée et lindication de
la nature des relations qui existent entre elles
ainsi que, sil y a lieu, de leur degré de
parenté. Elle doit comporter le numéro de la
pièce didentité du demandeur, sa date et son
lieu de délivrance ou la photocopie de cette
dernière.
123- La demande dadmission est accompagnée de deux
certificats médicaux datant de moins de quinze
jours et circonstanciés, attestant que les
conditions prévues par la loi sont remplies.
124- Le premier certificat médical ne peut être établi
que par un médecin nexerçant pas dans
létablissement accueillant le malade. Il doit
être confirmé par un certificat dun deuxième
médecin qui peut exercer dans létablissement
accueillant le malade. Les deux médecins ne
peuvent être parents ou alliés, au quatrième
degré inclusivement, ni entre eux, ni des
directeurs des établissements régis par la loi du
27 juin 1990 (article L.3221-1 du CSP), ni de la
personne ayant demandé lhospitalisation ou de la
personne hospitalisée.
125- À titre exceptionnel et en cas de péril imminent
pour la santé du malade dûment constaté par le
médecin, le directeur de létablissement peut
prononcer ladmission au vu dun seul certificat
émanent éventuellement dun médecin exerçant dans
létablissement d accueil. La demande du tiers
est obligatoire. La rédaction du certificat
médical doit mentionner la notion dun péril
imminent.
126- Je soussigné, nom, prénom, date de naissance,
adresse, profession, demande en ma qualité de
et conformément aux conclusions du
certificat médical ci-joint, l'hospitalisation,
dans un établissement hospitalier régit par la
loi du 27 juin 1990, de nom, prénom, date de
naissance, adresse, profession. - Fait à le.
- Signature.
- C.N.I. N..
- Délivrée le..
- À..
127- Je soussigné, docteur , certifie avoir examiné
ce jour monsieur (ou madame) nom, prénom, date de
naissance, adresse, - Cet examen révèle
- -.
- -.
- Ces troubles rendant impossible son consentement,
le (ou la) patient(e) nécessite des soins
assortis d'une surveillance constante en milieu
hospitalier. Il (ou elle) doit être
hospitalisé(e) sur demande d'un tiers dans un
établissement hospitalier régit par la loi du 27
juin 1990, selon les termes de l'article L.3212-1
(ou l.3212-3 en péril imminent) du code de la
santé publique. - Fait à ..Le
- Signature.
128Hospitalisation dOffice
129Hospitalisation dOffice
- la loi se réfère à
- la présence de troubles mentaux
- la nécessité de soins
- latteinte à la sûreté des personnes ou, de façon
grave, à lordre public.
130- A paris, le préfet de police et, dans les
départements, les représentants de l'état
prononcent par arrêté, au vu dun certificat
médical circonstancié lhospitalisation doffice
dans un établissement mentionné à larticle
L.3222-1 des personnes dont les troubles mentaux
compromettent lordre public ou la sûreté des
personnes.
131- Le certificat médical circonstancié ne peut
émaner dun psychiatre exerçant dans
létablissement accueillant le malade. - Les arrêtés préfectoraux sont motivés et énoncent
avec précision les circonstances qui ont rendu
lhospitalisation nécessaire.
132- Dans les 24 heures suivant ladmission, le
directeur de létablissement daccueil transmet
au représentant de l'état dans le département et
à la commission départementale des
hospitalisations en psychiatrie (CDHP - article
L3222-5) un certificat médical établi par un
psychiatre de létablissement.
133Le maintient
- Certificat des 24 heures par un psychiatre de
létablissement, - Certificat de quinzaine puis tous les mois par un
psychiatre de létablissement et transmis ensuite
au préfet, - Puis certificat mensuel, puis tous les six mois.
134- Je soussigné, docteur , certifie avoir examiné
ce jour monsieur (ou madame) nom, prénom, date de
naissance, adresse, - Cet examen révèle
- -.
- -.
- Ces troubles constituent une menace pour l'ordre
publique et un danger pour la sûreté des
personnes. Son état impose des soins assortis
d'une surveillance constante en milieu
hospitalier. Il (ou elle) doit être
hospitalisé(e) selon les termes de l'article
l.3213-1 (ou L.3213-2 en péril imminent), en
hospitalisation d'office dans un établissement
hospitalier régit par la loi du 27 juin 1990. - Fait à ..Le
- Signature.
135MODALITES D HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE
- L HOSPITALISATION DES MINEURS EN PSYCHIATRIE
136- Il nexiste pas dhospitalisation sous contrainte
des mineurs. La loi du 27 juin 1990 ne leurs est
pas applicable. Les modalités dhospitalisation
en psychiatrie des mineurs sont identiques à
celles observées en médecine. - Si ladmission est jugée nécessaire par le
médecin, lautorisation parentale suffit. Dans le
cas ou ces derniers sont déchus de cette
autorité, le tuteur légal se substitue aux
parents.
137- Il existe cependant des cas particuliers
- Dans le cadre des urgences et si les parents ne
sont pas joignables, le directeur de
létablissement peut prononcer ladmission, à
charge pour lui daviser le juge pour enfant de
permanence. - De même, dans les situations ou le mineur est en
danger (fugue, vagabondage, toxicomanie,
prostitution, maltraitance etc) le juge
prononcera au vu dun certificat médical dexamen
de comportement demandé par la brigade de
protection des mineurs, une ordonnance provisoire
de placement (OPP) dans un établissement
hospitalier ou dans une structure daccueil. - Si les parents sopposent à toute hospitalisation
alors que la nécessité limpose, la brigade de
protection des mineurs et le juge pour enfant de
permanence doivent être avisés.
138MESURE DE PROTECTION DES BIENS
139- Mesure durgence protectrice pour les pathologies
aiguës en urgence. Elle prend effet
immédiatement. - Conservatrice des droits civiques, juridiques et
politiques. - Ce fait sur la déclaration dun médecin
généraliste confirmée par un médecin
psychiatrique. - Demande adressée au procureur de la république
qui la transmet aux juges des tutelles. - Valable deux mois, renouvelable tous les six
mois, - Un médecin qui ne fait pas pour un état maniaque
âr exemple pourrait être considéré comme
responsable des actes médico-légaux faits par
celui-ci. - Tutelle et curatelle sont des mesures qui sont
prises en dehors de lurgence.
140La chambre disolement
141La chambre disolement(1/4)
- Il nexiste aucune législation mais des
recommandations élaborées par lANAES. - On peut en retenir
- 1- les données concernant lidentité, les dates
et heure de début et de fin de MCI sont notées, - 2- si le patient vient dune autre unité de
soins, dans le cadre de ce qui est appelé un prêt
de chambre disolement, le dossier du patient et
toutes les informations nécessaires sont
fournies, en temps utiles, - 3- la MCI est réalisée sur prescription médicale,
demblée ou secondaire. Dans ce dernier cas, la
prescription doit être réalisé dans lheure qui
suit le début de lisolement. - 4- lisolement initial et chaque renouvellement
éventuel sont prescrit pour une durée maximale de
24 heures.
142La chambre disolement(2/4)
- 5- le trouble présenté par le patient correspond
aux indications de MCI et il ny a pas
dutilisation à titre non thérapeutique, - 6- les contre-indications somatiques de la MCI
sont identifiées et notées, - 7- les facteurs de risques éventuels (suicide,
automutilation, confusion, risques métaboliques,
médicamenteux et liés à la thermorégulation) sont
repérés et un programme spécifique de
surveillance et de prévention est mis en place. - 8- la conformité de la MCI avec la modalité
dhospitalisation est examiné lors de la
prescription, - 9- labsence de tout objet dangereux est vérifié
dans la CI ainsi que sur le patient. En cas
dexistence dobjet dangereux, les mesures
adaptées sont prises, - 10- lentrée et la sortie du patient sont
signalées aux services de sécurité incendie en
temps réel.
143La chambre disolement(3/4)
- 11- La MCI est effectuée dans des conditions de
sécurité suffisantes pour le patient et léquipe
de soins, - 12- Le patient reçoit les explications
nécessaires sur les raisons, les buts et les
modalités de mise en œuvre de lisolement. La
nécessité dinformer lentourage est examinée. - 13- En cas de recours à la contention physique,
celle-ci est réalisée avec les matériels
adéquats, en toute sécurité pour le patient et en
tenant compte de son confort, - 14- Une visite médicale est assurée dans les deux
heures qui suivent le début de lisolement, - 15- Le patient bénéficie dau moins deux visites
médicales par jour, - 16- Le rythme programmé de surveillance de létat
psychique est respecté, - 17- Le rythme de surveillance de létat somatique
est respecté
144La chambre disolement(4/4)
- 18- la surveillance biologique est prescrite et
réalisée, - 19- le séjour du patient en CI est interrompu par
des sorties de courte durée, durant la journée, - 20- un entretien centré sur le vécu du patient en
CI est réalisé en fin de processus, - 21- lhygiène du patient est assurée durant toute
cette phase de soins, - 22- létat de propreté de la chambre est vérifié
au moins deux fois par jour, - 23- les documents (feuille de surveillance,
rapport daccident) sont intégrés au dossier du
patient.
145La contention
146La contention
- quand la communication ne suffit pas à calmer
lagitation et que le patient est dangereux pour
lui-même ou pour autrui
147Principe de mise en place dune contention
physique
- Restreindre ou maîtriser les mouvements dun
patient par un dispositif sur un lit ou un
brancard, - Mesure dexception temporaire,
- Nest pas à elle seule une mesure thérapeutique,
- Les effets secondaires peuvent être graves,
- Toujours associer une sédation médicamenteuse,
- Soins sur prescription médicale immédiate ou
différée, qui répond à une exigence de
traçabilité.
148Contention physique (1/2)
- Une fois une décision de contention prise ne pas
revenir en arrière. - 4 à 5 personnes,
- Demander à la personne de sasseoir,
- 4 soignants empaument chacun un membres. Le 5ème
qui saisit la tête dès que possible, la maintient
sur le coté (éviter les morsures et que le regard
du patient croise celui des soignants qui
lattachent). - Le patient est couché sur le dos, chaque membre
étant maintenu par une attache, la ceinture
ventrale bouclée, puis les attaches verrouillées.
149Contention physique (2/2)
- Il faut maintenir une relation verbale avec le
patient, - Le patient est partiellement déshabillé et
couvert dun drap (dignité du patient), - Il est fouillé pour supprimer tout objet
potentiellement dangereux et sa ceinture de
pantalon est retirée, - La tête du brancard est surélevé (éviter les
risques dinhalation), - Surveillance (acte médico-légal) demande du
patient, liens, extrémités, constantes
hémodynamiques, conscience, ventilation.
150C A T
- TRI Urgence absolue,
- Avant toute contention essai de prise en charge
relationnelle, - Contention physique mesure dexception
temporaire (le patient et/ou lentourage est en
danger) - Toujours associer une sédation