Title: La m
1 La mémoire épisodique
Approche conceptuelle et perspective
stratégique Master 1 EAV-OI
Gannay Tara
Tetu Alexandra
2- Le vieillissement est essentiellement une
opération de mémoire. Or c'est la mémoire qui
fait toute la profondeur de l'homme - Charles
Péguy
Extrait de Clio
3Rappel sur les systèmes mnésiques en MLT
- Distinction entre mémoire sémantique
et épisodique introduite par Endel Tulving en
1972. - Mémoire épisodique événements organisés de
manière temporelle et les liens entre les
concepts en mémoire épisodique sont contingents - Mémoire sémantique informations organisées
conceptuellement et les liens entre ces
informations sont de nature sémantique
4Quest-ce que la mémoire épisodique ?
- Partie de la mémoire où sont stockées les
informations relatives à des épisodes
(e.g.,contexte dans lequel nous avons appris des
informations informations apprises comme liste
de mots). -
P.Lemaire, L.Behrer -
Psychologie du vieillissement - Méthodes détude Technique du journal , tâches
de restitution qui peuvent être de rappel ou de
reconnaissance, indicé ou pas - La qualité de lencodage en mémoire épisodique
dépend de - La profondeur du traitement ( Tulving, 1975)
- Leffet de répétition ( Crowder, 1976)
- -Leffet de génération
- Le déclin de la mémoire épisodique est celui
qui est le plus spontanément rapporté par les
personnes âgées elles-mêmes ou par leur entourage
Valentine Charlot, docteur en psychologie de
lUniversité Catholique de Louvain-la-Neuve
5Intérêts dune perspective stratégique
- Mieux cerner les stratégies mises en place par
les âgés - Comprendre comment les âgés compensent leurs
perte de mémoire - Permettre de distinguer le vieillissement normal
du pathologique - Meilleure compréhension de la façon dont les
personnes âgées affronte les situations
quotidiennes qui impliquent de la mémorisation
6Etude de Dunlosky Hertzog (1998)
- Première étude dune longue série entreprise par
D et H ( 1998, 2000, 2001, 2009) sur les
stratégies dencodage spontanément utilisées par
des participants jeunes et âgés. - Objectif évaluer si les différences dans la
production des stratégies modulaient les effets
de lâge dans la mémoire associative. - Se base sur étude de Kausler qui soutient quun
déficit de production est lune des causes des
différences dâges dans la mémoire associative - Dunlosky, J., Hertzog, C. (1998). Aging and
deficits in associative memory What is the role
of strategy production? Psychology and Aging,
13(4), 597-607. doi 10.1037/0882-7974.13.4.597
7Remise en cause des méthodes précédemment
utilisées
- Induction dune stratégie
- Façon de recueillir la stratégie utilisée
- ? Par conséquent, les résultats fondés sur ces
méthodes ne peuvent pas être interprétés
correctement en ce qui concerne le degré dans
lequel les différences dans la production de la
stratégie sous-tendent les différences d'âge dans
la mémoire associative - Nouvelle méthode
- Rapport immédiat de la stratégie utilisée (
estimation des changements éventuels dans la
stratégie), désigner la stratégie produites parmi
plusieurs catégories de réponse, l'imagerie, la
production de phrase, répétition par cœur, une
autre stratégie, ou pas de stratégie
8- Se concentre sur la production dimage
préférence pour ce type de stratégie démontrée
dans les études précédentes - MAIS les études précédentes se basaient sur de
mauvaises méthodes - Nouvelle hypothèse adultes jeunes et âgés
rendraient compte de la même fréquence de
production dimages mentales - Matériel et méthode 72 paires sémantiquement
reliées
9La production de l'imagerie a été rapportée
plus souvent par les groupes Imagery f (162)
9.28.En revanche, la production de phrase et
de répétition ont été moins souvent utilisées par
le groupe Imagery que par les groupes sans
instructions.
10- Ces résultats ne sont pas compatibles avec la
notion que les personnes âgées sont incapables ou
refusent d'utiliser des stratégies efficaces lors
de l'étude.
11Bien que les différences d'âge dans le rappel ont
été évidente dans l'expérience 1, les différences
d'âge dans la production de stratégie ont été
négligeables.
12Expérience 2. Les 72 paires, qui se composait de
noms concrets n'étaient pas liés sémantiquement
(par exemple, le bras - le marché). Résultats
(1)
13Résultats (2)
- Il sagit donc du même répertoire stratégique et
même distribution
Il sagit donc du même répertoire stratégique et
de la même distribution
14Résultat (3)
- Pas de compensation chez les âgés
15- Conclusion
- Il faut retenir que même si les jeunes et les
âgés ont déclaré avoir utilisé la même stratégie,
les différences d'âge persistent encore dans le
rappel. - Ainsi, les différences d'âge présent dans la
mémoire associative ne peuvent êtredécrites par
un déficit d'élaboration de stratégie efficace.
16Etude de Dunlosky Hertzog (2001)
- Lobjectif majeur est de répondre à la question
quel est le meilleur moyen de rapporter la
stratégie utilisée ? (concourent vs
rétrospective) par le biais d'une évaluation
fondée sur des hypothèses des deux types des
rapports subjectifs de la production de stratégie - Dunlosky, J., Hertzog, C. (2001). Measuring
strategy production during associative learning
The relative utility of concurrent versus
retrospective reports. Memory Cognition, 29(2),
247-253.
17Méthode
- Tâche de rappel de 46 paires de mots
- 3 groupes
- Groupe 1 groupe de déclaration concurrente qui
lit les descriptions de trois stratégies
(imagerie, formation de phrase, et répétition par
cœur), mais sans mentionner l'efficacité de
chaquestratégie (32 jeunes, 33 âgés) - Groupe 2 groupe de déclaration rétrospective
avec description des trois même stratégies (32
jeunes, 33 âgés) - Groupe 3 groupe rétrospective sans description
des stratégies (34 jeunes, 31 âgés)
18Résultats
19- Ces données indiquent qu'un déficit de production
limite les performances lorsque les personnes
âgées ne reçoivent pas de description sur les
stratégies avant l'étude. - Tout aussi important, faire des rapports
simultanés n'ont pas eu un effet réactif sur les
performances cognitives des deux groupes d'âge,
ce qui semble incompatible avec lhypothèse de
Richardson (1998) - De ce fait on pourra étudier la distribution
stratégique directement à laide des stratégies
rapportées immédiatement. ( cf. tableau suivant)
20- Patrick Lemaire, psychologie du vieillissement
21Etude de Dunlosky Hertzog (2009)
- Objectif de létude évaluer limportance de
lâge dans le déficit de production des
stratégies - - Cette étude se base sur lhypothèse du déficit
de stratégie qui stipule que lutilisation dune
stratégie sajoute à leffet de lâge dans la
performance pour les tâches dempan mnésique. - Bailey, H., Dunlosky, J., Hertzog, C. (2009).
Does differential strategy use account for
age-related deficits in working-memory
performance? Psychology and Aging, 24(1), 82-92.
doi 10.1037/a0014078
22Expérience 1
- -Tâche de RSPAN (rappel de mots) et OSPAN (empan
calculatoire) - -Le sujet doit juger si une phrase est
syntaxiquement correcte puis retenir le mot dit à
la fin de celle-ci. Dans cette expérience la
longueur des phrases et décroissante. - -Pour OSPAN, il doit juger si le résultat dune
opération est juste puis, également retenir le
nombre à la fin de cette opération. - -On interroge le sujet sur la stratégie utilisée
pour la mémorisation après chaque essai.
23Résultats
- La différence individuelle dans le choix de
stratégie est corrélée à la différence de
performance dans la tâche de rappel. - On a une proportion de 0.53 de mots correctement
rappelés pour les jeunes contre 0.40 pour les
âgés. - Les âgés déclarent utiliser des stratégies
efficaces autant que les jeunes, aucune des
variations liées à lâge nest donc due à un
déficit de production des stratégies.
24Expérience 2
- Même protocole que lexpérience 1 sauf quici la
longueur des items en RSPAN et OSPAN est
aléatoire, afin de contre carrer leffet
facilitateur des derniers items plus courts. - Résultats
- Les jeunes adultes rappellent une proportion de
mots corrects de 0.66 contre 0.53 pour les âgés. - Les âgés déclarent utiliser des stratégies
efficaces autant que les jeunes tout comme dans
lexpérience 1.
25(No Transcript)
26Conclusion
- Peu importe que la tâche soit un empan de lecture
ou un empan calculatoire les jeunes et les âgés
ont le même répertoire stratégique. - Cependant les âgés sont moins performant que les
jeunes mais cela nest pas du à un déficit de
production de stratégie ( hypothèse dun déficit
structurel comme la vitesse de traitement)
27Etude de Badiâa Bouazzaoui et al.(2010)
- Etude sur lutilisation de stratégie interne vs
externe - Lien avec les fonctions exécutives
- Population 194 volontaires, 21 à 80 ans (
21-40 41-60 61-80) - Mesure Metamemory in Adulthood questionnaire
(MIA) ,fonctions exécutives - Se base sur travaux de Dixon et Hultsch (1983)
?l'utilisation de stratégies de mémoire externe
augmente avec l'âge - Bouazzaoui, B., Isingrini, M., Fay, S., Angel,
L., Vanneste, S., Clarys, D., Taconnat, L.
(2010). Aging and self-reported internal and
external memory strategy uses The role of
executive functioning. Acta Psychologica, 135(1),
59-66. doi 10.1016/j.actpsy.2010.05.007
28Type de stratégie et âge
- Les analyses ont révélé un effet significatif de
l'âge sur l'usage des stratégies internes, et un
effet significatif de l'âge sur l'utilisation de
la stratégie externe - Utilisation des stratégies externes est continue
tout au long de la vie tandis que lutilisation
de la stratégie interne diminue de façon
significative à partir de 61 ans
29Lien entre fonction exécutives et stratégies
utilisées
- Haut niveau de fonctionnement exécutif
production de stratégie interne - Faible niveau de fonctionnement exécutif
production de stratégie externe - Les différences d'âge dans le fonctionnement
exécutif commencent également à être
significative après l'âge de 61 ans.
30Conclusion générale
- Les âgés bénéficient du même répertoire
stratégique que les jeunes - Ils nutilisent pas ces stratégies dans des
proportions équivalentes ce qui pourrait
expliquer des déficits dans la performance. De
plus la distribution nest pas la même en
fonction du type de tâche. - Décrire aux personnes âgés les stratégies
efficaces leur permet daugmenter leur
performance - Des déficits cognitifs sont aussi à lorigine de
modification dans lutilisation des stratégies,
et dans la performance (difficulté de faire une
image mentale et vitesse de traitement) - Sassurer du déficit dans les fonctions
exécutives , dépréciation des âgés vis-à-vis de
leur performance.
31Références
- Bailey, H., Dunlosky, J., Hertzog, C. (2009).
Does differential strategy use account for
age-related deficits in working-memory
performance? Psychology and Aging, 24(1), 82-92.
doi 10.1037/a0014078 - Bouazzaoui, B., Isingrini, M., Fay, S., Angel,
L., Vanneste, S., Clarys, D., Taconnat, L.
(2010). Aging and self-reported internal and
external memory strategy uses The role of
executive functioning. Acta Psychologica, 135(1),
59-66. doi 10.1016/j.actpsy.2010.05.007 - Dunlosky, J., Hertzog, C. (1998). Aging and
deficits in associative memory What is the role
of strategy production? Psychology and Aging,
13(4), 597-607. doi 10.1037/0882-7974.13.4.597 - Dunlosky, J., Hertzog, C. (2001). Measuring
strategy production during associative learning
The relative utility of concurrent versus
retrospective reports. Memory Cognition, 29(2),
247-253. - Kausler, D. H. (1994). Learning and memory in
normal aging. New - York Academic Press
- Dixon and Hultsch, 1983 R.A. Dixon and D.F.
Hultsch, Structure and development of metamemory
in adulthood, Journal of Gerontology 38 (6)
(1983), pp. 682688. View Record in Scopus
Cited By in Scopus (63) - Richardson, J. T. E. (1998). The availability and
effectiveness of reported mediators in
associative learning A historical review and an
experimental investigation. Psychonomic Bulletin
Review, 5, 597-614.