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* * * * Notions / Concepts / Prise de vue De la compassion la source de la morale : Jean-Jacques Rousseau ... Ce qui est pour Rousseau la racine du droit le ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: 1.


1
1. Étymologie / Définitions2. Notions /
Concepts / Prise de vue De la
compassion à la source de la morale (Rousseau et
Schopenhauer). De lambivalence de la
compassion (Aristote). 3. Questions /
Discussion 3 questions, 20 mn environ par
question.4. En guise de conclusionTentative
de synthèse de la saison 2010-2011
Compassion
Réunion préparée avec Christian Granier et
Gérald Plomby
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Étymologie et définitions
  • Étymologie
  • Compassion vient du latin compassio de cum,
    avec et pati, souffrir.
  • Equivalent exact du mot
    sympathie dorigine grecque sentiment qui
    nous porte à partager les épreuves dautrui.
  • Définitions
  • Larousse internet
  • Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux
    malheurs d'autrui pitié, commisération.
  • Synonymes  altruisme, sympathie,
    apitoiement, commisération, miséricorde, pitié.
  • Contraires  Cruauté, dureté, froideur,
    indifférence, inhumanité, insensibilité,
    sécheresse.
  • Dictionnaire philosophique dAndré
    Comte-Sponville
  • Cest souffrir de la souffrance de
    lautre. Très proche en cela de la piété, mais
    sans lespèce de condescendance que cette
    dernière, presque inéluctablement, comporte ou
    suggère. Cest la pitié entre égaux. Quand la
    pitié est un sentiment qui ne connaît que la
    tristesse, la compassion est une vertu qui sait
    aussi se réjouir.

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Notions / Concepts / Prise de vue
  • De la compassion à la source de la morale
  • Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
  • Le sentiment de compassion est pour JJR à
    lorigine de la possibilité dun lien social
    entre les hommes. Lidéal dun bonheur partagé
    peut alors librement sédifier à partir de ce
    lien et constituer une alternative à lappétit de
    domination.
  • Schopenhauer (1788-1860)
  • Ce qui est pour Rousseau à la racine du
    droit le plus primitif deviendra pour
    Schopenhauer l'expérience fondatrice de la
    morale. La compassion est indissociable de la
    sensibilité, puisqu'il faut que soit donnée à
    voir la souffrance, pour que naisse chez celui
    qui en est le témoin ce sentiment profond
    d'identification. Sa puissance vient du fait
    qu'il ne s'agit aucunement d'une réflexion
    d'ordre conceptuel mais bien dune expérience que
    je ne commande pas, et qui tend à fusionner mon
    intérêt propre à celui d'autrui. Pour
    Schopenhauer (contre Kant pour qui la morale est
    un concept qui simpose de façon abstraite) la
    compassion en tant qu'expérience quotidienne et
    spontanée, est le véritable fondement de la
    morale. Ce qui met l'injonction morale à la
    portée de tout individu. Pour être universel, le
    fondement de la morale ne doit en effet pas
    réclamer le détour de médiations complexes ou de
    l'abstraction. On trouve la même idée chez
    Rousseau, lorsqu'il fustige la nécessité d'être
    un grand raisonneur et un profond métaphysicien
    pour parvenir à entendre la loi naturelle.
  • De lambivalence de la compassion Pour Aristote
    (-384-322)
  • Dune part la pitié est une passion triste, une
    souffrance. A quoi bon augmenter des nôtres les
    souffrances dautrui ? Mais nest-ce pas
    précisément à légard de la tristesse que pitié
    et compassion cessent de se confondre ?
  • Dautre part, la compassion peut être blessante,
    offensante ou même cruelle. Si la générosité a
    besoin de la souffrance et de la misère pour
    sexercer, ne lui arrive-t-il pas de lentretenir
    tout en la déplorant ?

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QUESTIONS
  • Compassion pitié ou sympathie ?
  • La générosité a-t-elle besoin de compassion ?
  • Compassion qualité ou vertu ?

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  • Compassion pitié ou sympathie ?

Animation Gérald Plomby Que partage-t-on
selon le cas ? De quelle façon, dans quel état
desprit le fait-on ?
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1. Compassion pitié ou sympathie ?
  • Pitié ?
  • Ny a-t-il pas quelque chose de condescendant
    dans la pitié qui nexiste pas dans la compassion
    ?
  • Nest-ce pas comme si la pitié devait sexercer
    de haut en bas ? Du bien portant au nécessiteux
    et non dégal à égal ?
  • Nest-ce pas pour cela que la pitié est un
    sentiment qui ne connait que la tristesse, alors
    que la compassion sait aussi se réjouir ?

Ny a-t-il pas quelque condescendance et
tristesse dans la pitié alors que la compassion
sexercerait dégal à égal de façon plus sereine ?
  • Sympathie ?
  • Avoir de la sympathie nest-ce pas sentir avec,
    ensemble ou de la même façon ?
  • Si en grec sympathie dit la même chose que
    compassion, cela nen fait pas pour autant en
    français un synonyme.
  • La sympathie nest-elle pas plus plaisante que la
    compassion (essentiellement tournée vers la
    souffrance) parce quelle peut séprouver de
    façon neutre, dans la joie et la tristesse ?
  • Mais nest-elle pas aussi plus équivoque dès lors
    que si toute souffrance mérite compassion comment
    toute joie pourrait-elle mériter sympathie ?

Nest-ce pas concernant le partage de la joie que
sympathie et compassion divergent ?  Qui
voudrait partager la joie du méchant ou du
tortionnaire ?  sinterroge ACS. Si la sympathie
est plus plaisante et plus joyeuse que la
compassion, nest-elle pas aussi plus équivoque ?
  • La compassion ne se situe-t-elle pas quelque part
    entre pitié et sympathie
  • Moins condescendante et plus sereine que la
    pitié, la compassion nest-elle pas ainsi plus
    proche de la sympathie ?
  • Tournée comme elle en priorité vers la
    souffrance, la compassion nest-elle pas en cela
    plus proche de la pitié ?

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  • La générosité a-t-elle besoin de compassion ?

Animation Christian Granier Générosité et
compassion quelles similitudes ? Quelles
différences ? Sont-elles interdépendantes ?

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2. La générosité a-t-elle besoin de compassion ?
  • Générosité ?
  • Etre généreux, nest-ce pas la disposition à
    donner avec largesse ?
  • La générosité nest-elle pas la conséquence de
    louverture de soi à autrui ?
  • Etre généreux nest-ce pas surmonter sa peur de
    manquer ?
  • La générosité nest-elle pas en effet dautant
    plus vertueuse que lon dispose de moins ?
  • En fin de compte, être généreux nest-ce pas
    parvenir à surmonter son égoïsme, à se libérer de
    soi aussi bien dans la joie que dans la
    souffrance ?

Etre généreux nest-ce pas parvenir à se libérer
de soi pour souvrir à autrui aussi bien dans la
joie que dans la souffrance ?
  • Compassion ?
  • Compatir, cest souffrir de la souffrance de
    lautre.
  • Faute de parvenir à surmonter son égoïsme pour
    souvrir à autrui, comment cela pourrait-il être
    possible ?
  • En cela, la compassion nest-elle comparable à la
    générosité ?
  • Mais comment pourrait-elle sy réduire dès lors
    que la compassion est un sentiment et la
    générosité un acte ?

La similitude entre compassion et générosité ne
se limite-t-elle pas à louverture à autrui ?
Pourquoi aurais-je besoin de compatir pour être
généreux dès lors que je peux très bien lêtre
dans la joie sans quil soit nécessaire de
partager la moindre souffrance ? Mais comment
pourrais-je être généreux si je ne suis pas
capable de compassion ? Ne pourrait-on pas dire
que si la générosité na pas strictement besoin
de la compassion quelle y prédispose ?
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  • Compassion qualité ou vertu ?

Quest-ce quune vertu (un sentiment ou un
devoir, un effort) ? Compassion sentiment ou
vertu , ou les deux à la fois ?
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3. Compassion qualité ou vertu ?
  • Vertu ?
  • La vertu dun couteau est de couper, et la
    vertu dun être humain est de vivre et dagir
    humainement dit Comte-Sponville. La vertu
    nest-elle pas leffort pour se bien conduire ?
  • On ne naît pas vertueux, on le devient disait
    Aristote. Ne le devient-on pas par cet effort
    joyeux à faire le bien pour son bien et celui de
    lhumanité ?
  • Mais quest-ce que le bien ? Alors que les Grecs
    tenaient le courage pour une vertu cardinale,
    Voltaire lui en doutait Le courage n'est pas
    une vertu, mais une qualité commune aux scélérats
    et aux grands hommes. disait-il.
  • Ny a-t-il pas que la morale pour faire la
    différence entre le courage des scélérats et
    celui des héros. Entre une simple qualité ou
    aptitude et une vertu ?
  • Or la morale quest-ce que cest, si ce nest,
    dune façon ou dune autre une forme de
    désintéressement ? Un oubli de soi pour une
    cause plus haute ? Ou plus simplement un certain
    oubli de soi au profit des autres ?

Etre vertueux , est un effort permanent pour
se bien conduire. Cest tendre vers son bien qui
est aussi celui de lhumanité et par là le
réaliser disait Spinoza. Cela ne suppose-t-il pas
nécessairement un certain oubli de soi au profit
des autres ?
  • Compassion sentiment ou vertu ?
  • La qualité ou laptitude qui consiste à souffrir
    des souffrances de lautre est-elle un sentiment
    ou une vertu ?
  • Si la compassion se ressent et ne se commande
    pas, en tant que tel, nest-elle pas plutôt un
    sentiment ?
  • Si la compassion en tant que telle nest pas un
    devoir puisque ce ne peut être un devoir de
    léprouver, en revanche, développer en soi la
    capacité de compatir nest-il pas un devoir comme
    lexplique Kant ?
  • Nest-ce pas pour cette raison quon peut penser
    avec Kant que la compassion est aussi une vertu
    (un effort, une puissance, une volonté
    dexcellence ) ?

La compassion nest-elle pas à la fois un
sentiment et une vertu, une tristesse et une
puissance dagir pour le bien de lhumanité?
A la fois sentiment et vertu, nest-ce pas pour
cette raison sinterroge ACS que Rousseau et
Schopenhauer ont vu en la compassion le fondement
de la morale ce qui permet de passer de lordre
affectif à lordre éthique ?
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En guise de conclusion
  La compassion est lamour en tant quil
affecte lhomme de telle sorte quil se
réjouisse du bonheur dautrui et sattriste de
son malheur  dit Spinoza Si la compassion
nest pas tout à fait de lamour, ni même de la
générosité, comment lun comme lautre
sauraient-ils advenir dans un cœur incapable de
compassion ?
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Bonnes vacances à tous ! Rendez-vous à la
rentrée doctobre
  • A la Maison des Savoirs dAgde
  • Optimisme-pessimisme mardi 11 octobre
  • Devoir mardi 8 novembre
  • Philosophie mardi 13 décembre
  • Ou à la MAM de Béziers
  •  Doit-on tout pardonner ?  mercredi 7 décembre

Toutes les informations et documents sont
disponibles sur http//www.cafe-philo.eu/
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