Title: Pr
1La performance dans lachat public
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2-
- 1. Le concept de la performance dans lachat
public - 2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats - 3. Conduire une procédure dachat performant
- 4. Lexemple des CPE (contrats de performance
énergétique) -
- 5. Cantines scolaires de Strasbourg la
performance environnementale à coût constant -
- 6. Lexemple du Ministère de la Défense
- 7. Lexemple de lUni.HA Union des hôpitaux
pour les achats
3-
- 1. Le concept de la performance dans lachat
public
41. Le concept de la performance dans lachat
public
- Définition du concept de performance
- La performance des achats peut être rattachée à
plusieurs dimensions complémentaires - - La performance économique de lachat
ladaptation aux besoins et la recherche de
leviers budgétaires - - La performance du fournisseur la qualité de
la relation contractuelle et de la prestation
réalisée - - La sécurisation juridique des actes, des
contrats et des pratiques
4
51. Le concept de la performance dans lachat
public
- La performance de lachat public suppose que
lachat soit durable. - Définition de lachat durable
-
- Tout achat public intégrant, à un titre ou à un
autre, des exigences, spécifications et critères
en faveur - de la protection et de la mise en valeur de
l'environnement, - du progrès social,
- et favorisant le développement économique
- notamment par la recherche de l'efficacité, de
- l'amélioration de la qualité des prestations et
de - l'optimisation complète des coûts (coûts
immédiats - et différés).
-
61. Le concept de la performance dans lachat
public
- La performance nest pas à proprement parler un
principe fondamental de la commande publique. - Mais cette notion imprègne désormais la commande
publique - Par lapplication des règles régissant la
commande publique - Les principes de liberté d'accès à la commande
publique, d'égalité de traitement des candidats
et de transparence des procédures permettent
d'assurer l'efficacité de la commande publique et
la bonne utilisation des deniers publics.
(article 1er, II du Code des marchés publics). - Au travers de la mise en œuvre de la Révision
Générale des Politiques Publiques (RGPP)
71. Le concept de la performance dans lachat
public
- Article 1er du Code des marchés publics de 2006
- Les marchés publics et les accords-cadres
soumis au présent code respectent les principes
de liberté d'accès à la commande publique,
d'égalité de traitement des candidats et de
transparence des procédures. Ces principes
permettent d'assurer l'efficacité de la commande
publique et la bonne utilisation des deniers
publics. Ces obligations sont mises en œuvre
conformément aux règles fixées par le présent
code. - Ainsi
- la définition préalable des besoins et la
recherche de loffre économiquement la plus
avantageuse sont des conditions indispensables
pour assurer la performance de lachat public - la mise en concurrence est supposée permettre une
allocation optimale des ressources - la mise en place dun achat durable est
nécessaire.
81. Le concept de la performance dans lachat
public
- La Révision Générale des Politiques Publiques
(RGPP) - La RGPP est pilotée par le Conseil de
modernisation des politiques publiques présidé
par le Président de la République. - La RGPP poursuit trois objectifs
- Améliorer la qualité du service rendu à lusager,
- Réduire les dépenses publiques,
- Poursuivre la modernisation de la Fonction
publique et valoriser les initiatives des agents.
91. Le concept de la performance dans lachat
public
- Poursuivant lobjectif de réduction des dépenses
publiques, le conseil de modernisation des
politiques publiques a fixé comme objectif de
réduire le coût des achats de lEtat. - Cet objectif saccompagne de plusieurs finalités
complémentaires - le moindre coût pour les finances publiques
- la promotion dun achat socialement responsable,
notamment lorsquil permet de développer lemploi
de personnes à réinsérer - le développement durable
- laccroissement de la part des PME parmi les
fournisseurs. - (Conseil de la modernisation des politiques
publiques, 12 décembre 2007)
101. Le concept de la performance dans lachat
public
- Pour réduire le coût des achats de lEtat, trois
décisions sont prises -
- une véritable agence des achats sera créée
- dans chaque ministère où il nexiste pas, un
responsable des achats devra être nommé et avoir
compétence sur lensemble des achats courants du
ministère - les démarches dexternalisation seront
généralisées . - (Conseil de la modernisation des politiques
publiques, 12 décembre 2007)
111. Le concept de la performance dans lachat
public
- Création dun service à compétence nationale
- Le service des achats de lEtat (SAE)
- (article 1er décret n2009-300 du 17 mars 2009
portant création du service des achats de
lEtat). - Fonctions du SAE
- Il définit et met en œuvre la politique des
achats courants de l'Etat -
- Achats communs liés au fonctionnement des
services - - fournitures, mobiliers et matériels de bureau
- - matériels informatiques, progiciels et services
associés - - matériels et services de télécommunication
- - services de transports de biens et de
personnes - - entretien et aménagements immobiliers,
maintenances d'installations techniques - - véhicules non spécialisés, carburants et
lubrifiants - - matériels et services d'impression,
expéditions, affranchissements et routages - - énergies, fluides
- - services financiers, services d'assurances et
services bancaires.
121. Le concept de la performance dans lachat
public
- Le SAE s'assure que les achats de l'Etat sont
effectués dans les conditions économiquement les
plus avantageuses, respectent les objectifs de
développement durable et de développement social
et sont réalisés dans des conditions favorisant
le plus large accès des petites et moyennes
entreprises à la commande publique. - A ce titre, il conclut notamment les marchés
destinés à répondre aux besoins des
administrations de l'Etat en matière de travaux,
services et fournitures courants et peut, le
cas échéant, confier à d'autres services de
l'Etat ou à lUGAP la conclusion, pour son
compte, de marchés, d'accords-cadres ou de
contrats - Le SAE professionnalise et anime la filière
achats - (article 2 décret n2009-300 du 17 mars 2009
portant création du service des achats de lEtat)
131. Le concept de la performance dans lachat
public
- Parallèlement, le Conseil des ministres a
adopté, le 14 avril 2010, un nouveau dispositif
inspiré de lorganisation des grandes entreprises
en matière dachats qui consiste - À développer le recours à des marchés nationaux
et interministériels mieux négociés, - À professionnaliser les opérations dachat dans
tous les ministères. - Lobjectif est de réaliser une économie dun
milliard deuros dici 2012, sur un périmètre
dachats courants représentant 10 milliards
deuros. 500 millions deuros déconomies
potentielles ont dores et déjà été identifiées.
- (Compte rendu conseil des ministres 14 avril
2010 - www.gouvernement.fr/gouvernement/la-politique-des
-achats-de-letat)
141. Le concept de la performance dans lachat
public
- Création de relais du service des achats de
lEtat - Les responsables ministériels achats (RMA),
nommés dans chaque ministère (article 6 II du
décret n2009-300 précité) - Ils assurent la prise en compte des besoins
ministériels dans la politique achat, - Ils animent la fonction achat de leur ministère,
- Ils peuvent être opérateurs de marchés.
- Les chefs de mission régionale achats au sein des
préfectures de région - Leurs fonctions
- Ils contribuent à la mutualisation, au recueil
dinformations et à lexpression des besoins - Ils suivent lexécution des marchés
- Ils peuvent être opérateurs pour les marchés
régionaux.
151. Le concept de la performance dans lachat
public
- Mise en place dun programme de
professionnalisation - Le comité des achats, chargé dexaminer les
stratégies et les projet dachat du service des
achats de lEtat et toutes les questions
intéressant la programmation de ses démarches
achats regroupe - Le directeur du service des achats de lEtat
- Les responsables ministériels dachats
- Un représentant de lUGAP.
- (article 6 I et II du décret n2009-300 précité)
- Il a lancé un programme de professionnalisation
des achats en mai 2009. Le programme comporte 5
piliers - Mettre léconomique au cœur des préoccupations de
tous les acheteurs - Identifier le potentiel de progrès dans tous les
segments - Mettre en place des outils et des méthodes
- Développer les compétences
- Accélérer le déploiement des politiques dachat
responsable.
161. Le concept de la performance dans lachat
public
- Les démarches dexternalisation
- Il est prévu que lexpérience dexternalisation
de la gestion de la flotte commerciale
dautomobiles conduite par le Ministère de la
Défense soit généralisée autant que possible pour
lensemble des ministères. - Lexternalisation de cette gestion par le service
des achats de lEtat dans lensemble des
administrations civiles, a été achevée en 2011. - Adoption de la Circulaire du 2 juillet 2010
relative à l'Etat exemplaire - rationalisation de
la gestion du parc automobile de l'Etat et de ses
opérateurs.
171. Le concept de la performance dans lachat
public
- Exemples dachats performants
- Groupement des achats de léchelle ministérielle
à léchelle interministérielle dépenses
annuelles pour les machines à affranchir passées
de 30M à 11M - 63 - Transfert dexpérience le Ministère de
lEconomie a partagé son expérience en matière
dachats de fournitures avec les autres
ministères. Dépenses réduites de 30 - Comparaison de la concurrence les primes
dassurance pour les préfectures variaient de
350 à 1 100 , pour une moyenne de 635.
Objectif cible 500. Dépenses réduites de 21
18- 2. Réflexion sur les structures de mutualisation
- et de coopération pour les achats
- Groupement de commandes
- GIE
- GIP
- GCS
- Centrale dachat
19Le Groupement de commandes
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
- Article 8 du CMP
- Mode de coopération ouvert à la fois aux
personnes morales de droit public et aux
personnes morales de droit privé - Les besoins sont globalisés au niveau du
groupement afin de déterminer, en fonction du
seuil, la procédure applicable à lensemble des
futurs marchés. - Seulement pour les achats sous forme de marchés
publics (à lexclusion du contrat de partenariat) - Objectifs poursuivis
- Eviter la multiplication des procédures
- Réaliser des économies déchelles
- Optimiser les références et les coûts des
produits
20Le Groupement de commandes
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
- Les membres qui adhèrent à ce groupement doivent
signer une convention constitutive. - Ils désignent parmi eux le coordonnateur du
groupement qui sera chargé des opérations de
sélection lors de la mise en concurrence puis,
une fois le choix de loffre effectué, de la
signature du marché. Ils définissent, chacun pour
ce qui les concerne, leurs besoins sur lesquels
ils vont devoir sengager. - La mutualisation peut se combiner avec des
marchés publics sous forme de marchés à bons de
commande ou avec la conclusion daccords-cadres.
21Le benchmarking
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
-
- Dans certains secteurs, le groupement de
commandes est plus difficile à mettre en œuvre. -
- Un autre outil est utilisé
- le benchmarking.
-
- Cela consiste à procéder à une analyse
comparative des contrats passés, des prix, des
évolutions de coûts et essayer didentifier le
meilleur contrat au meilleur prix. -
22Le Groupement dintérêt économique (GIE)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
-
-
- Le G.I.E. peut être constitué de personnes
physiques et morales dont le but est de -
- faciliter ou de développer lactivité
économique de ses membres, daméliorer ou
daccroître les résultats de cette activité ce
but nest pas de réaliser des bénéfices pour
lui-même (alinéa 2 de lart. L. 251-1 du Code
de commerce). - Exemple de GIE GIE IMPA ingénierie maintien à
domicile des personnes âgées
23Le Groupement dintérêt public (GIP)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
- Un GIP peut être constitué soit entre des
personnes morales de droit public, soit entre une
ou plusieurs dentre elles et une ou plusieurs
personnes morales de droit privé pour exercer
ensemble pendant une durée déterminée des
activités dintérêt commun. - Il est doté de la personnalité morale et de
lautonomie financière.
24Le Groupement dintérêt public (GIP)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
-
-
- Exemple de GIP
- le Réseau des Acheteurs Hospitaliers
dIle-de-France (RESAH-IDF). -
- Ladhésion au Resah-Idf est ouverte à tous les
établissements franciliens publics ou privés à
but non lucratif du secteur sanitaire, social ou
médico-social, dès lors quils relèvent du statut
de pouvoir adjudicateur au sens de lordonnance
du 6 juin 2005 sur les marchés. - Le GIP Resah-IDF na pas vocation à porter des
filières dachats. - Les actions sont toujours menées par les
établissements eux-mêmes ou par des regroupements
en aval et opérationnels selon les besoins des
adhérents. -
25Le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
-
- Ouvert à lensemble des établissements de santé,
aux médecins libéraux et organismes
médico-sociaux. - 2 types de GCS GCS de moyens et GCS
établissement de santé - Le GCS de moyens est adapté pour la mutualisation
de la fonction achat. -
- Il a pour objet de faciliter, de développer ou
daméliorer lactivité de ses membres. Il peut
être constitué pour - 1) Organiser ou gérer des activités
administratives, logistiques, techniques,
denseignement ou de recherche - 2) Réaliser ou gérer des équipements dintérêt
commun il peut, le cas échéant, être titulaire
à ce titre de lautorisation dinstallation
déquipements matériels lourds mentionnée à
larticle L. 6122-1 du code de la santé publique
- 3) Permettre les interventions communes de
professionnels médicaux et non médicaux exerçant
dans les établissements ou centres de santé
membres du groupement ainsi que des
professionnels libéraux membres du groupement. - Exemple le GCS Uni.HA, Union des hôpitaux pour
les achats
26Les centrales dachat
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
-
- Une centrale d'achat est une personne publique
ou privée soumise à des règles de publicité et de
mise en concurrence qui n'intervient qu'au profit
d'autres personnes publiques ou privées soumises
aux mêmes obligations - Le pouvoir adjudicateur qui recourt à une
centrale d'achat pour la réalisation de travaux
ou pour l'acquisition de fournitures ou de
services est considéré comme ayant respecté ses
obligations de publicité et de mise en
concurrence pour autant que la centrale d'achat
est soumise, pour la totalité de ses achats, aux
dispositions du présent code ou de l'ordonnance
du 6 juin 2005 susmentionnée (article 9 du CMP) - Exemple lUGAP
- Est un outil de rationalisation des achats
publics pour permettre à ses clients de remplir
leur mission - Améliore lefficacité de la commande publique en
fédérant les besoins multiples des acheteurs
publics - Génère des économies par
- La diminution des coûts de gestion
- La massification des achats
- Le professionnalisme de lacte dachat
27- 3. Conduire une procédure dachat performant
283. Conduire une procédure dachat performant
- En marchés publics, la performance se prend en
compte lors de la définition des prestations
(article 6 CMP) - Le pouvoir adjudicateur doit définir ses besoins
en recourant à des spécifications techniques. Ces
spécifications sont des prescriptions techniques
qui décrivent, de manière lisible, les
caractéristiques techniques dun produit, dun
ouvrage ou dun service. - Elles permettent au pouvoir adjudicateur de
définir les exigences quil estime
indispensables, notamment en termes de
performances à atteindre. - Le pouvoir adjudicateur a le choix entre deux
possibilités - 1 - se référer à des normes ou à d'autres
documents équivalents accessibles aux candidats,
notamment des agréments techniques ou d'autres
référentiels techniques élaborés par les
organismes de normalisation - 2 - exprimer les spécifications techniques en
termes de performances à atteindre ou dexigences
fonctionnelles. Elles peuvent inclure des
caractéristiques environnementales.
293. Conduire une procédure dachat performant
- Arrêté du 28 août 2006 relatif aux spécifications
techniques des marchés et des accords-cadres -
- Les caractéristiques définies par les
spécifications techniques peuvent inclure - - les niveaux de la performance environnementale
- - les niveaux de qualité
- - les caractéristiques d'accessibilité
- - l'évaluation de la conformité et les procédures
d'évaluation de la conformité - - l'évaluation de la propriété d'emploi
- - la sécurité ou les dimensions, y compris les
prescriptions applicables au produit en ce qui
concerne la dénomination de vente ou les
procédures relatives à l'assurance de la qualité
pour les ouvrages - - la terminologie
- - les symboles
- - les essais et méthodes d'essai
- - l'emballage
- - le marquage et l'étiquetage
- - les processus et méthodes de production
- - l'évaluation de l'utilisation du produit et les
instructions d'utilisation.
303. Conduire une procédure dachat performant
- Les spécifications techniques ne doivent en aucun
cas porter atteinte au principe dégalité des
candidats. - Elles ne peuvent pas mentionner une marque, un
brevet, un type, une origine ou une production
qui auraient pour finalité de favoriser ou
décarter certains produits ou productions - Les spécifications techniques peuvent être
formulées en terme de performance ou dexigence
fonctionnelle précise comportant des
caractéristiques environnementales. - Ces caractéristiques environnementales peuvent
être définies par référence à tout ou partie dun
écolabel. - Un écolabel est une démarche volontaire on ne
peut imposer à une entreprise dobtenir un
écolabel pour son produit. - On peut en revanche exiger que le produit
réponde aux exigences de ce cahier des charges. - Dès lors que lon indiquera une référence à
lécolabel, il sera indispensable dautoriser des
caractéristiques et référentiels équivalents.
313. Conduire une procédure dachat performant
- Les écolabels distinguent des produits et des
services plus respectueux de lenvironnement.
Leurs critères garantissent laptitude à lusage
des produits et services, et une réduction de
leur impact environnemental tout au long de leur
cycle de vie. - Deux écolabels sont délivrés en France
- la marque NF Environnement pour le marché
français - lEcolabel européen pour le marché de lUnion
européenne - Dautres écolabels existent en Europe
- Langle bleu (Allemagne)
- Le cygne blanc (pays nordiques)
323. Conduire une procédure dachat performant
- La performance sobtient grâce aux critères de
sélection - Article 53 du CMP
- Pour attribuer le marché au candidat qui a
présenté l'offre économiquement la plus
avantageuse, le pouvoir adjudicateur se fonde
sur une pluralité de critères non
discriminatoires et liés à l'objet du marché,
notamment - la qualité,
- le prix,
- la valeur technique,
- le caractère esthétique et fonctionnel,
- les performances en matière de protection de
l'environnement, - les performances en matière d'insertion
professionnelle des publics en difficulté, - le coût global d'utilisation, les coûts tout au
long du cycle de vie, - la rentabilité,
- le caractère innovant,
- le service après-vente et l'assistance technique,
- la date de livraison,
- le délai de livraison ou d'exécution,
- la sécurité d'approvisionnement,
l'interopérabilité et les caractéristiques
opérationnelles. - D'autres critères peuvent être pris en compte
s'ils sont justifiés par l'objet du marché
333. Conduire une procédure dachat performant
- La mise en place de clauses incitatives dans les
marchés publics recherche de la performance - article 17 alinéa 2 du CMP des clauses
incitatives peuvent être insérées dans les
marchés aux fins daméliorer les délais
dexécution, de rechercher une meilleure qualité
des prestations et de réduite les coûts de
production . - ? possibilité facultative
343. Conduire une procédure dachat performant
- Une clause de performance peut
- Améliorer les délais dexécution
- Rechercher une meilleure qualité des prestations
- Réduire les coûts de production
- CCAG travaux, FCS, PI, MI les documents
particuliers du marché peuvent prévoir des primes
davance ou de réalisation anticipée - Guide des bonnes pratiques en matière de marchés
publics (circulaire du 14/02/2012, article 21-6)
- Il est recommandé aux acheteurs publics de
mettre en place de telles primes, souvent plus
efficaces que des pénalités de retard. - Les clauses incitatives doivent être définies de
manière objective (non contestable) et mesurable.
353. Conduire une procédure dachat performant
- Parallèlement aux clauses incitatives, des
clauses pénales peuvent être insérées - Caractère facultatif des clauses pénales dans les
marchés publics - pas dobligation légale pour le pouvoir
adjudicateur de prévoir des clauses pénales dans
un marché public. - Utilité den prévoir expressément et de les
formuler au regard des performances à atteindre. - Caractère obligatoire des clauses pénales dans
les contrats de partenariat - obligation pour le pouvoir adjudicateur de
stipuler au contrat des clauses pénales pour
sanctionner tout manquement du partenaire à ses
obligations contractuelles, notamment en terme de
performances à atteindre.
363. Conduire une procédure dachat performant
- Exemple dincitations économiques
- - une prime pourra être versée si le titulaire
du contrat atteint lobjectif fixé par lacheteur
public - calendrier dexécution contraignant
- continuité du service assurée (respect des
horaires, absence dinterruption du service) - intéressement à laugmentation de la
fréquentation de réseaux publics de transport - - le titulaire peut également être sanctionné en
cas de non performance (pénalités) - - En matière de marchés publics, la prime ne
peut avoir pour effet de faire peser sur le
titulaire un risque économique, sous peine de
requalification en contrat de DSP. -
- cf. circulaire n2485/CCM du Ministre de
l'économie et des finances relative à l'insertion
dans les marchés de clauses de caractère
incitatif du 4 mars 1969.
373. Conduire une procédure dachat performant
- Article 14 du CMP conditions dexécution
- Les acheteurs publics peuvent imposer des
conditions dexécution du marché - Les conditions d'exécution d'un marché ou d'un
accord-cadre peuvent comporter des éléments à
caractère social ou environnemental qui prennent
en compte les objectifs de développement durable
en conciliant développement économique,
protection et mise en valeur de l'environnement
et progrès social. - Ces conditions d'exécution ne peuvent pas avoir
d'effet discriminatoire à l'égard des candidats
potentiels. Elles sont indiquées dans lAAPC ou
dans les documents de la consultation. -
- Exemple
- Il peut être imposé au titulaire de réserver une
partie des heures de travail générées par le
marché à une action dinsertion, correspondant
soit à un volume déterminé dheures de travail,
soit à un pourcentage déterminé des heures
travaillées du marché. - Pour répondre à leur obligation, les entreprises
ont le choix entre lembauche directe, la
sous-traitance ou la co-traitance avec une
structure dinsertion par lactivité économique
(SIAE), la mise à disposition de personnel par
une SIAE. Lutilisation de larticle 14 est
facilitée par larticle 10, qui permet de
décomposer un marché en plusieurs lots.
Lallotissement offre la possibilité de définir
les lots les plus adaptés en termes de volume, de
technicité, etc., pour y introduire une clause
sociale pertinente.
383. Conduire une procédure dachat performant
- Article 15 du CMP les marchés réservés
- Il est possible de réserver un ou plusieurs lots
du marché, voire le marché entier, à une
entreprise adaptée (EA), un établissement ou
service d'aide par le travail (ESAT) ou à toute
autre structure employant majoritairement des
personnes handicapées dans l'objectif de leur
insertion. - ? Performance sociale
393. Conduire une procédure dachat performant
- Recourir à la négociation
- possibilité en matière de
- - délégation de service public (loi Sapin du
29/01/1993 et article L.1411-1 et suivants du
CGCT - - concession de travaux (décret du 26 avril
2010) - - contrat de partenariat (sous les seuils)
- - marchés publics dans certains cas (sous les
seuils et marchés de service de larticle 30 CMP).
403. Conduire une procédure dachat performant
- La négociation en marché public
- En MAPA, le pouvoir adjudicateur peut négocier
avec les candidats ayant présenté une offre.
Cette négociation peut porter sur tous les
éléments de l'offre, notamment sur le prix
(article 28 alinéa 2 du CMP) - Article 35 du CMP dans certains cas
limitativement énumérés (procédure infructueuse,
urgence), la négociation est possible, avec ou
sans mise en concurrence préalable. - Trop peu utilisée, cette méthode permet pourtant
daméliorer la qualité des offres reçues et de
les ajuster au plus près de ses besoins ou de ses
moyens financiers. - Mais la négociation nexonère pas lacheteur de
respecter les grands principes de la commande
publique, notamment celui de la transparence des
procédures.
413. Conduire une procédure dachat performant
- La négociation doit être expressément prévue par
les documents du marché ou dans lAAPC. -
- 3 étapes essentielles doivent être suivies pour
la conduite de la négociation - étape de préparation détermination des
objectifs à atteindre pour la satisfaction du
besoin dans les meilleures conditions - étape d'entretien de négociation, cette étape
peut se dérouler en plusieurs séances - étape d'évaluation permet une amélioration
permanente de la conduite de négociation
(recenser les points forts les points faibles,
vérifier les acquis lors de la mise en œuvre,
préparer la prochaine négociation).
423. Conduire une procédure dachat performant
- La négociation peut porter sur tout objet utile à
l'acheteur public pour choisir l'offre
économiquement la plus avantageuse, mais elle ne
doit pas avoir pour effet de modifier l'objet ou
les conditions initiales d'exécution du marché
qui ont fait l'objet de la mise en concurrence. - La négociation peut ainsi porter sur des
caractéristiques techniques du marché, par
exemple - la quantité ajustement de la quantité à
commander, fréquence des commandes, des
livraisons, remises accordées - la qualité adaptation de la qualité en fonction
des besoins, du prix demandé - le délai délai dexécution, incidences sur le
prix des délais proposés - les garanties de bonne exécution conditions de
mise en œuvre des pénalités, de la résiliation) - La négociation peut également porter sur les
aspects financiers du marché, comme par exemple
sur - les prix
- le versement davances
- les délais de paiement
433. Conduire une procédure dachat performant
- Principes directeurs de la négociation
- Respect des principes dégalité de traitement des
candidats et de non-discrimination - Lacheteur doit veiller à traiter les candidats
de manière identique. - Exemple les règles initiales de la
consultation doivent être respectées par
lacheteur public à légard de tous les
candidats. Si des adaptations sont toutefois
apportées (report de délai, informations
complémentaires), lacheteur doit
obligatoirement en informer tous les candidats. - Les candidats doivent disposer des mêmes
informations, en particulier en cas dévolution
du projet et lacheteur doit les traiter de
manière identique. - Il nest pas possible de naccorder quà un
candidat une prorogation du délai de remise de
loffre finale. - Un ajout de nouveaux éléments au cahier des
charges (nouvelles prestations, fourniture
supplémentaire) ne pourra se faire que si tous
les candidats en ont été informés (et si cette
modification ne bouleverse pas les conditions
initiales du marché). - Respect du principe de confidentialité
- Lacheteur doit se tenir strictement à la
confidentialité des candidatures et des offres. -
- Il nest donc pas possible de divulguer des
avancées de négociation effectuées avec un
candidat aux autres concurrents, ni même son
offre.
443. Conduire une procédure dachat performant
- Respect du principe de transparence des
procédures conservation de traces écrites -
- Il est essentiel dassurer une traçabilité
parfaite de la procédure suivie, afin de se
préserver en cas de contentieux. - Durée de la négociation
- Il ny a pas de délai de négociation minimum ou
maximum, toutefois la durée fixée doit être
raisonnable et cohérente avec lobjet et
limportance du marché.
454. Les contrats de performance énergétique
46Lintégration de la performance dans le CPE
- Le CPE est lun des exemples phares
dintroduction de la performance dans les
contrats - lopérateur sengage sur une économie dénergie
moyennant un malus et un bonus de performance
énergétique lopérateur prend à sa charge 100
du déficit, les excédents étant partagés selon un
niveau défini au cas par cas. - Le CPE est caractérisé par
-
- la définition dune situation de référence qui
permet dapprécier les effets des prestations
fournies par le titulaire - lintégration dans le contrat dune clause de
garantie de performance énergétique il sagit
de lengagement du partenaire à obtenir une
économie dénergie sur un niveau de service donné
- des modalités de contrôle de la performance
énergétique par la détermination de la
consommation réelle dénergie et de la
consommation réelle dénergie corrigée - lintéressement du titulaire en cas de
surperformance et la sanction du titulaire en cas
de non respect des objectifs de performance.
47La définition du CPE
- Définition communautaire du CPE
- (directive n2006/32/CE du 5 avril 2006 relative
à lefficacité énergétique dans les utilisations
finales et aux services énergétiques) - Le contrat de performance énergétique est un
accord contractuel entre le bénéficiaire et le
fournisseur (normalement une SSE) d'une mesure
visant à améliorer l'efficacité énergétique,
selon lequel des investissements dans cette
mesure sont consentis afin de parvenir à un
niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
qui est contractuellement défini . - Définition en droit interne du CPE
- Me Ortega propose que soit retenue en droit
interne la définition suivante constitue un
contrat de performance énergétique, - tout contrat conclu entre un maître douvrage
et une société de services énergétiques visant à
garantir au cocontractant une diminution des
consommations énergétiques dun bâtiment ou dun
parc de bâtiments, par un investissement dans des
travaux, fournitures ou services .
48Cadre juridique du CPE
- La réglementation interne
- Loi n2009-967 du 3 août 2009 de programmation
relative à la mise en œuvre du Grenelle de
l'environnement dite Grenelle 1 - Elle fait référence au contrat de performance
énergétique comme outil de la commande publique
dans lobjectif national de réduction de la
consommation dénergie. - Loi n2010-788 du 12 Juillet 2010 portant
engagement national pour lenvironnement dite
Grenelle II - - Modification de larticle 18 de la loi MOP
- I- Nonobstant les dispositions du titre II de
la présente loi, le maître de l'ouvrage peut
confier par contrat à un groupement de personnes
de droit privé ou, pour les seuls ouvrages
d'infrastructure, à une personne de droit privé,
une mission portant à la fois sur l'établissement
des études et l'exécution des travaux, lorsque
des motifs d'ordre technique ou d'engagement
contractuel sur un niveau d'amélioration de
l'efficacité énergétique rendent nécessaire
l'association de l'entrepreneur aux études de
l'ouvrage.
49Cadre juridique du CPE
- Un cadre juridique encore mal établi pour le CPE
- Une définition communautaire du contrat de
performance énergétique sans régime juridique - Seule la directive du 5 avril 2006 relative à
lefficacité énergétique dans les utilisations
finales et aux services énergétiques définit le
contrat de performance énergétique - Aucun texte ne définit le régime juridique du
CPE. - Une introduction en droit interne non aboutie,
seulement quelques références dans les lois
Grenelle I et II - Pas de dispositif contraignant relatif au CPE en
droit interne - Une modification de larticle 18 de la loi MOP
insuffisante par la loi Grenelle 2 (article 74)
50- CMP réforme du 25 août 2011
- Modification de larticle 37 CMP
- Les pouvoirs adjudicateurs soumis à la loi
MOP ne peuvent () recourir à un marché de
conception-réalisation, quel qu'en soit le
montant, que si un engagement contractuel sur un
niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
ou des motifs d'ordre technique rendent
nécessaire l'association de l'entrepreneur aux
études de l'ouvrage. - Le décret introduit dans le CMP, à larticle 73,
la possibilité de conclure des contrats globaux
associant soit la conception, la réalisation et
lexploitation ou la maintenance soit la
réalisation, lexploitation ou la maintenance
pour satisfaire des objectifs chiffrés de
performance (art. 20).
51- Précisions sur les objectifs chiffrés de
performance Le nouvel article 73 du code des
marchés publics précise ce que doit entendre le
pouvoir adjudicateur par objectifs chiffrés de
performance . Il sont définis notamment en
termes de niveau d'activité, de qualité de
service, d'efficacité énergétique ou d'incidence
écologique . - Marchés C.R.E.M. et justification de la
conception réalisation - Pour les marchés C.R.E.M. (article 73, II)
comprenant des travaux soumis à la loi du 12
juillet 1985 (loi MOP), l'entrepreneur ne peut
être associé à la conception que pour la
réalisation d'engagements de performance
énergétique dans un ou des bâtiments existants,
ou pour des motifs d'ordre technique tels que
définis à l'article 37.
52- Lassociation des missions de conception et de
réalisation dans les marchés de travaux soumis à
la loi MOP nest autorisée que lorsque,
conformément à larticle 37 du code des marchés
publics - Les travaux (loi MOP) portent sur des bâtiments
existants et sont basés sur un engagement
damélioration de lefficacité énergétique
(article 37 du code des marchés publics) - OU
- Pour tous les travaux (loi MOP), lorsque des
motifs dordre technique le justifient.
53Marchés R.E.M. Marchés C.R.E.M. Marchés C.R.E.M.
Dérogation à linterdiction de combiner les missions de conception et de réalisation NON OUI OUI
Justification du recours Pas de formalité Marché basé sur des objectifs damélioration de lefficacité énergétique (bâtiments existants) ? pas de formalité Marché basé sur des objectifs de performance autres quénergétiques ? motifs dordre technique
- En définitive, ce type de contrat conduit à
déroger au principe de lallotissement mais ne
déroge pas à linterdiction du paiement différé,
ni à la règle de séparation de la rémunération
des prestations de construction de celle des
prestations dexploitation ou de maintenance.
54- La réalité pratique du CPE
- Les CPE ont une finalité environnementale et un
intérêt économique réduire les consommations
dénergie et les émissions de gaz à effet de
serre dépenser moins pour la gestion dun
immeuble à coûts énergétiques constants - Léconomie financière du CPE dépend des quantités
dénergie consommées et des prix des énergies
utilisées le poids des charges énergétiques est
relatif et lié aux perspectives dévolution des
coûts énergétiques - Le coût actuel de lénergie en France nest pas
assez élevé pour permettre des retours sur
investissements significatifs, les perspectives
d évolution du prix de lénergie modifient ce
constat la libéralisation du marché de
lélectricité en France tend à un alignement du
prix de lénergie sur la moyenne européenne et le
prix du gaz pourrait prochainement se trouver en
corrélation avec le prix du pétrole - La perspective tendancielle de hausse des coûts
de lénergie constitue un facteur daccélération
des CPE.
55- Le CPE est un procédé permettant de financer des
actions déconomies dénergie au travers des
économies de charge - Ce schéma idéal et vertueux est indissociable du
CPE - un CPE non entièrement autofinancé par les
économies de charge peut remplir dautres
fonctions que la seule amélioration de la
performance énergétique et contribuer à la valeur
du bâtiment et au développement durable - Lautofinancement du CPE est rare mais est
possible pour les CPE Fournitures et
services . Il sera beaucoup plus difficile voire
impossible en matière de travaux.
56- Le CPE peut porter sur
- lamélioration des performances thermiques dun
bâtiment - lamélioration des équipements, des systèmes de
production ou de distribution du chauffage, de la
climatisation - lefficacité énergétique de léclairage
- des travaux portant sur lenveloppe dun bâtiment
ou sur des ouvrages (éclairage public, réseaux de
chaleur etc.) - la maintenance ou lexploitation des équipements
- Ou encore, les conditions dusage des bâtiments
le CPE peut ainsi prévoir, par exemple, des
actions de sensibilisation des usagers du service
ou des occupants du bâtiment en vue dune
modification comportementale de ces derniers.
57Les éléments caractéristiques du CPE
- Les éléments caractéristiques du contrat de
performance énergétique - Un accord contractuel
- Un fournisseur normalement une SSE (société de
service énergétique) - Un objet une mesure visant à améliorer
l'efficacité énergétique - Des investissements consentis pour parvenir à un
niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique - Un niveau d'amélioration de l'efficacité
énergétique contractuellement défini - Un volet comportemental ?
58Les éléments caractéristiques du CPE
- Un accord contractuel
- Toute forme de contrat peut, a priori, être un
contrat de performance énergétique un contrat
public comme un contrat privé - Le contrat de performance énergétique
nappartient pas à un mode spécifique de contrat
de la commande publique et nest pas davantage un
nouveau mode de passation dun contrat public - Le CPE peut être passé sous forme de contrat de
partenariat (CPPE) ou de marché public (MPPE).
59Les éléments caractéristiques du CPE
- Un objet une mesure visant à améliorer
l'efficacité énergétique - Une mesure une action ou ensemble dactions
- efficacité énergétique rapport entre les
résultats, le service, la marchandise ou
l'énergie que l'on obtient et l'énergie consacrée
à cet effet - Lefficacité énergétique se mesure donc au
regard de lénergie utilisée. On saccorde alors
pour dire que le contrat de performance
énergétique porte sur des mesures permettant
dobtenir une économie dénergie pour obtenir le
même résultat quantérieurement à la mise en
œuvre de la mesure
60Les éléments caractéristiques du CPE
- Des investissements consentis pour parvenir à un
niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
- - Les investissements peuvent provenir du
fournisseur ou du bénéficiaire. - - Ils peuvent aussi provenir dun tiers
investisseur, cest-à-dire une personne autre que
le bénéficiaire ou le fournisseur, qui apporte
le capital nécessaire à l'application de la
mesure et demande au bénéficiaire une rétribution
correspondant à une partie des économies
d'énergie réalisées grâce à la mesure visant à
améliorer l'efficacité énergétique. Ce tiers peut
être ou non une SSE (directive du 5 avril 2006) - Létude Utiliser le Tiers Investissement pour
la rénovation thermique du patrimoine bâti
français (CDC, 17 mai 2010) décrit le profil des
Sociétés de Tiers Investissement -
- Le profil des Sociétés de Tiers Investissement
devra nécessairement comprendre une triple
compétence (ensemblier, financier, garantissant
la performance). Elles peuvent se créer du côté
de loffre de rénovation thermique, ou comme
déléguées du maître douvrage et sattacher à
regrouper plusieurs bâtiments dans chaque
opération. Pour surmonter les risques et obtenir
des contrats garantissant effectivement les
performances énergétiques de haut niveau
recherchées, un fonds de garantie serait sans
doute à envisager . - - Cest linvestissement dans la mesure ,
cest-à-dire dans laction à lorigine de
léconomie dénergie qui permet de qualifier le
contrat de CPE
61Les éléments caractéristiques du CPE
- Un niveau d'amélioration de l'efficacité
énergétique contractuellement défini - Cest lobjectif caractéristique du CPE
- Par exemple, un contrat dexploitation de
chauffage ne sera un CPE que si lexploitant
sengage contractuellement sur des économies
dénergie résultant de lexploitation - La garantie de performance énergétique constitue
un mode de rémunération et une obligation de
résultat.
62Les éléments caractéristiques du CPE
- Les clauses de garantie de la performance
énergétique - Lexpression de la performance
- Lamélioration de lefficacité énergétique est
constatée par lécart entre la consommation
énergétique correspondant à la situation de
référence et celle correspondant à la situation
mesurée aux différentes échéances prévues par le
contrat. - On privilégie une mesure exprimée en volume et
un engagement portant sur lénergie finale.
63Les éléments caractéristiques du CPE
- La mise en œuvre de la garantie
- Cette garantie va se traduire par des clauses
prévoyant lindemnisation par le partenaire de la
sous-performance et lattribution dune prime à
celui-ci en cas de surperformance. - Lindemnisation de la sous-performance doit être
totale elle se traduit par une prise en charge,
à chaque période de vérification de la
performance, du surplus de consommation
énergétique par rapport à lengagement
contractuel. - La surperformance fait lobjet dun partage il
sagit à la fois pour la personne publique
doptimiser lobjectif de financement des
investissements par les économies dénergie tout
en intéressant le partenaire à la meilleure
réussite.
64Les éléments caractéristiques du CPE
- Contenu de la garantie
- cest une garantie totale qui transfère le risque
de dérive des quantités ou de diminution
insuffisante des quantités entre la situation de
référence et les consommations réelles au
titulaire du contrat. - la garantie ne devrait cependant pas couvrir le
risque de variation du prix de lénergie. - Portée et étendue de la garantie
- la garantie du CPE ne constitue pas une pénalité
forfaitaire puisquelle couvre lintégralité de
la performance contractuellement fixée et la
performance réellement constatée. - en cas de sous-performance, le montant des
pénalités peut être déterminé par lapplication
de la formule suivante - M (Qr Qc) Pc
-
- (M montant des pénalités Qr quantité
réellement consommée Qc quantité
contractuellement définie Pc prix unitaire
moyen fixé au contrat). - Répartition de la garantie entre les membres du
groupement difficulté particulière en ce qui
concerne lévaluation de la performance des
différents équipements dun bâtiment et donc
lattribution du défaut de performance à lun ou
lautre des membres du groupement.
65Les éléments caractéristiques du CPE
- Un volet comportemental ? (aucunement imposé par
les textes) - Il nexiste pas de norme contraignante ni au
niveau communautaire ni au niveau national
imposant lintégration dun volet comportemental
dans le cadre dun CPE. Le CPE semble pourtant
naturellement devoir comporter un volet
comportemental. - Contenu du volet comportemental
- la sensibilisation des acteurs
- laccompagnement des utilisateurs.
- Lintégration dune dimension comportementale
dans un CPE pose le problème de la mise en œuvre
et de lévaluation de la performance énergétique
dépendante du comportement de lutilisateur à
garantir. Elle pose de façon plus générale le
problème des conditions de la garantie de
performance énergétique. - ? Exemple du CPE entre Stéria et Bouygues
Immobilier pour la construction du siège social
du groupe informatique (juillet 2010) - Fixation dune garantie de performance
énergétique exigeante. En contrepartie, les
contractants ont défini un comportement type des
usagers à respecter. Si ce comportement nest pas
respecté, la garantie ne pourra pas jouer.
66Exemples de CPE
- Exemple dun CPPE en Alsace
- Objectifs du contrat
- assurer le financement, la conception et la
réalisation de prestations de service, les
travaux et fournitures assurant des économies
dénergie dans 14 lycées de la région Alsace
ainsi que la réduction de gaz à effet de serre - assurer lexploitation, la maintenance, le gros
entretien et le renouvellement de tout ou partie
des équipements réalisés ou existants.
Investissement 30 M - Durée du contrat 20 ans à compter du 1er
janvier 2010 - Partenaires Conseil régional dAlsace, Caisse
des dépôts, FIDEPPP (Fonds dInvestissement et de
Développement des Partenariats Public-Privé des
Caisses dEpargne) et Cofely (Groupe GDF Suez)
67Exemples de CPE
- Exemple dun MPPE à Honfleur
- Objectifs du contrat exploitation et gestion
des installations de chauffage, deau chaude
sanitaire et de climatisation de tous les
bâtiments communaux (piscines, crèches, écoles,
bâtiments administratifs, etc.) pour une
diminution globale de 20 de la consommation
dénergie du parc communal. - La globalité géographique permet au titulaire de
compenser les résultats obtenus sur les
différents bâtiments. - Investissement environ 30 M
- Durée du contrat 20 ans
- Attributaire La CRAM, une entreprise régionale
filiale de Dalkia
685. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique ?
695. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
- La ville de Strasbourg a lancé pour ses cantines
scolaires un marché performant en matière de
développement durable - 20 à 40 de produits bio dans les menus
- Obligation pour le titulaire de diminuer ses
émissions de CO2 liées au marché de 3 minimum
par an - Critère développement durable pondéré à 20
- Dont 13 pour le volet environnemental
- Coût carbone de 5 menus types et conditions
dapprovisionnement - Les candidats devaient remplir un tableau
retraçant des menus types et indiquer pour chaque
produit le mode de transport utilisé et le nombre
de km parcourus (circuits courts indirectement
favorisés). - Et 7 pour le volet social
705. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
- Et le prix ?
- Les prix proposés par les candidats ont été
inférieurs aux prévisions de la ville. - ? 3,41 HT le repas (20 de bio) et 3,72 HT
(40 de bio). - Les prix ne représentent pas de surcoût par
rapport aux prix des marchés antérieurs , - Cest le critère développement durable qui a
été décisif. - Ce critère a permis de départager les offres de
façon significative. Pour celui-ci, les notes ont
été très différentes, contrairement à la valeur
technique et au prix, pour lesquels les offres
étaient très proches. - Titulaire lAlsacienne de la restauration
(groupe Ellior)
715. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
- 2 ans après, interview de Chantal Augé,
maire-adjointe par le site achatpublic.info - Le marché a incité les cultivateurs à agrandir
leurs surfaces puisquils sont assurés de trouver
des débouchés pour leur production, ce qui, du
même coup, aide le prestataire à
sapprovisionner, et fait baisser les prix . - Mais les énormes quantités nécessaires ont
asséché localement le marché de la viande bio. Il
ny en a plus pour les autres consommateurs. - Lun des principaux freins au développement du
bio dans les assiettes reste la faiblesse de la
production disponible. - La ville a tout de même pu doubler le nombre de
sites pilotes (15 au départ) qui fournissent,
non pas 20 mais 40 des repas en produits bio,
au bout dune année dapplication. - A ceux qui souhaiteraient se lancer dans un
projet similaire, Chantal Augé conseille de - bien connaître létat de loffre, en amont du
marché, - et de préférer une entreprise qui a mis en place
un dispositif déconomie des émissions de gaz
polluants pour ses propres activités. - Il faut rencontrer les entreprises avant de
lancer la procédure pour les sonder, savoir
jusquoù on peut aller, et leur expliquer ce que
lon veut faire .
726. Lexemple du Ministère de la Défense
A) La technique des gains rapides
736. Lexemple du Ministère de la Défense
- Technique des gains rapides
- En 2008, le ministère sest focalisé sur les
contrats supérieurs à un million deuros en passe
dêtre renouvelés, soit un panel de 473 projets
totalisant 3,6 milliards deuros dengagements
pluriannuels