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La performance dans l achat public Cabinet EARTH AVOCATS 58, avenue Marceau Paris 75008 T l : 01 45 62 71 00 Fax : 01 45 62 71 01 _at_ : droitpubliceco_at_ ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Pr


1
La performance dans lachat public
Cabinet EARTH AVOCATS 58, avenue Marceau
Paris 75008 Tél 01 45 62 71 00 Fax 01 45 62
71 01 _at_ droitpubliceco_at_earthavocats.com
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  • 1. Le concept de la performance dans lachat
    public
  • 2. Réflexion sur les structures de mutualisation
    et de coopération pour les achats
  • 3. Conduire une procédure dachat performant
  • 4. Lexemple des CPE (contrats de performance
    énergétique)
  • 5. Cantines scolaires de Strasbourg la
    performance environnementale à coût constant
  • 6. Lexemple du Ministère de la Défense
  • 7. Lexemple de lUni.HA Union des hôpitaux
    pour les achats

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  • 1. Le concept de la performance dans lachat
    public

4
1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Définition du concept de performance
  • La performance des achats peut être rattachée à
    plusieurs dimensions complémentaires
  • - La performance économique de lachat
    ladaptation aux besoins et la recherche de
    leviers budgétaires
  • - La performance du fournisseur la qualité de
    la relation contractuelle et de la prestation
    réalisée
  • - La sécurisation juridique des actes, des
    contrats et des pratiques

4
5
1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • La performance de lachat public suppose que
    lachat soit durable.
  • Définition de lachat durable
  • Tout achat public intégrant, à un titre ou à un
    autre, des exigences, spécifications et critères
    en faveur
  • de la protection et de la mise en valeur de
    l'environnement,
  • du progrès social,
  • et favorisant le développement économique
  • notamment par la recherche de l'efficacité, de
  • l'amélioration de la qualité des prestations et
    de
  • l'optimisation complète des coûts (coûts
    immédiats
  • et différés).

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • La performance nest pas à proprement parler un
    principe fondamental de la commande publique.
  • Mais cette notion imprègne désormais la commande
    publique
  • Par lapplication des règles régissant la
    commande publique
  • Les principes de liberté d'accès à la commande
    publique, d'égalité de traitement des candidats
    et de transparence des procédures permettent
    d'assurer l'efficacité de la commande publique et
    la bonne utilisation des deniers publics.
    (article 1er, II du Code des marchés publics).
  • Au travers de la mise en œuvre de la Révision
    Générale des Politiques Publiques (RGPP)

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Article 1er du Code des marchés publics de 2006
  • Les marchés publics et les accords-cadres
    soumis au présent code respectent les principes
    de liberté d'accès à la commande publique,
    d'égalité de traitement des candidats et de
    transparence des procédures. Ces principes
    permettent d'assurer l'efficacité de la commande
    publique et la bonne utilisation des deniers
    publics. Ces obligations sont mises en œuvre
    conformément aux règles fixées par le présent
    code. 
  • Ainsi
  • la définition préalable des besoins et la
    recherche de loffre économiquement la plus
    avantageuse sont des conditions indispensables
    pour assurer la performance de lachat public
  • la mise en concurrence est supposée permettre une
    allocation optimale des ressources
  • la mise en place dun achat durable est
    nécessaire.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • La Révision Générale des Politiques Publiques
    (RGPP)
  • La RGPP est pilotée par le Conseil de
    modernisation des politiques publiques présidé
    par le Président de la République.
  • La RGPP poursuit trois objectifs
  • Améliorer la qualité du service rendu à lusager,
  • Réduire les dépenses publiques,
  • Poursuivre la modernisation de la Fonction
    publique et valoriser les initiatives des agents.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Poursuivant lobjectif de réduction des dépenses
    publiques, le conseil de modernisation des
    politiques publiques a fixé comme objectif de
    réduire le coût des achats de lEtat.
  • Cet objectif saccompagne de plusieurs finalités
    complémentaires
  • le moindre coût pour les finances publiques
  • la promotion dun achat socialement responsable,
    notamment lorsquil permet de développer lemploi
    de personnes à réinsérer
  • le développement durable
  • laccroissement de la part des PME parmi les
    fournisseurs.
  • (Conseil de la modernisation des politiques
    publiques, 12 décembre 2007)

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Pour réduire le coût des achats de lEtat, trois
    décisions sont prises
  • une véritable agence des achats sera créée
  • dans chaque ministère où il nexiste pas, un
    responsable des achats devra être nommé et avoir
    compétence sur lensemble des achats courants du
    ministère
  • les démarches dexternalisation seront
    généralisées .
  • (Conseil de la modernisation des politiques
    publiques, 12 décembre 2007)

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Création dun service à compétence nationale
  • Le service des achats de lEtat (SAE)
  • (article 1er décret n2009-300 du 17 mars 2009
    portant création du service des achats de
    lEtat).
  • Fonctions du SAE
  • Il définit et met en œuvre la politique des
    achats courants de l'Etat
  • Achats communs liés au fonctionnement des
    services 
  • - fournitures, mobiliers et matériels de bureau 
  • - matériels informatiques, progiciels et services
    associés 
  • - matériels et services de télécommunication 
  • - services de transports de biens et de
    personnes 
  • - entretien et aménagements immobiliers,
    maintenances d'installations techniques 
  • - véhicules non spécialisés, carburants et
    lubrifiants 
  • - matériels et services d'impression,
    expéditions, affranchissements et routages 
  • - énergies, fluides 
  • - services financiers, services d'assurances et
    services bancaires.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Le SAE s'assure que les achats de l'Etat sont
    effectués dans les conditions économiquement les
    plus avantageuses, respectent les objectifs de
    développement durable et de développement social
    et sont réalisés dans des conditions favorisant
    le plus large accès des petites et moyennes
    entreprises à la commande publique.
  • A ce titre, il conclut notamment les marchés
    destinés à répondre aux besoins des
    administrations de l'Etat en matière de travaux,
    services et fournitures courants et peut, le
    cas échéant, confier à d'autres services de
    l'Etat ou à lUGAP la conclusion, pour son
    compte, de marchés, d'accords-cadres ou de
    contrats
  • Le SAE professionnalise et anime la filière
    achats
  • (article 2 décret n2009-300 du 17 mars 2009
    portant création du service des achats de lEtat)

13
1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Parallèlement, le Conseil des ministres a
    adopté, le 14 avril 2010, un nouveau dispositif
    inspiré de lorganisation des grandes entreprises
    en matière dachats qui consiste
  • À développer le recours à des marchés nationaux
    et interministériels mieux négociés,
  • À professionnaliser les opérations dachat dans
    tous les ministères.
  • Lobjectif est de réaliser une économie dun
    milliard deuros dici 2012, sur un périmètre
    dachats courants représentant 10 milliards
    deuros. 500 millions deuros déconomies
    potentielles ont dores et déjà été identifiées.
  • (Compte rendu conseil des ministres 14 avril
    2010
  • www.gouvernement.fr/gouvernement/la-politique-des
    -achats-de-letat)

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Création de relais du service des achats de
    lEtat
  • Les responsables ministériels achats (RMA),
    nommés dans chaque ministère (article 6 II du
    décret n2009-300 précité)
  • Ils assurent la prise en compte des besoins
    ministériels dans la politique achat,
  • Ils animent la fonction achat de leur ministère,
  • Ils peuvent être opérateurs de marchés.
  • Les chefs de mission régionale achats au sein des
    préfectures de région
  • Leurs fonctions
  • Ils contribuent à la mutualisation, au recueil
    dinformations et à lexpression des besoins
  • Ils suivent lexécution des marchés
  • Ils peuvent être opérateurs pour les marchés
    régionaux.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Mise en place dun programme de
    professionnalisation
  • Le comité des achats, chargé dexaminer les
    stratégies et les projet dachat du service des
    achats de lEtat et toutes les questions
    intéressant la programmation de ses démarches
    achats regroupe
  • Le directeur du service des achats de lEtat
  • Les responsables ministériels dachats
  • Un représentant de lUGAP.
  • (article 6 I et II du décret n2009-300 précité)
  • Il a lancé un programme de professionnalisation
    des achats en mai 2009. Le programme comporte 5
    piliers
  • Mettre léconomique au cœur des préoccupations de
    tous les acheteurs
  • Identifier le potentiel de progrès dans tous les
    segments
  • Mettre en place des outils et des méthodes
  • Développer les compétences
  • Accélérer le déploiement des politiques dachat
    responsable.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Les démarches dexternalisation
  • Il est prévu que lexpérience dexternalisation
    de la gestion de la flotte commerciale
    dautomobiles conduite par le Ministère de la
    Défense soit généralisée autant que possible pour
    lensemble des ministères.
  • Lexternalisation de cette gestion par le service
    des achats de lEtat dans lensemble des
    administrations civiles, a été achevée en 2011.
  • Adoption de la Circulaire du 2 juillet 2010
    relative à l'Etat exemplaire - rationalisation de
    la gestion du parc automobile de l'Etat et de ses
    opérateurs.

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1. Le concept de la performance dans lachat
public
  • Exemples dachats performants
  • Groupement des achats de léchelle ministérielle
    à léchelle interministérielle dépenses
    annuelles pour les machines à affranchir passées
    de 30M à 11M - 63
  • Transfert dexpérience le Ministère de
    lEconomie a partagé son expérience en matière
    dachats de fournitures avec les autres
    ministères. Dépenses réduites de 30
  • Comparaison de la concurrence les primes
    dassurance pour les préfectures variaient de
    350 à 1 100 , pour une moyenne de 635.
    Objectif cible 500. Dépenses réduites de 21

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  • 2. Réflexion sur les structures de mutualisation
  • et de coopération pour les achats
  • Groupement de commandes
  • GIE
  • GIP
  • GCS
  • Centrale dachat

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Le Groupement de commandes
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Article 8 du CMP
  • Mode de coopération ouvert à la fois aux
    personnes morales de droit public et aux
    personnes morales de droit privé
  • Les besoins sont globalisés au niveau du
    groupement afin de déterminer, en fonction du
    seuil, la procédure applicable à lensemble des
    futurs marchés.
  • Seulement pour les achats sous forme de marchés
    publics (à lexclusion du contrat de partenariat)
  • Objectifs poursuivis
  • Eviter la multiplication des procédures
  • Réaliser des économies déchelles
  • Optimiser les références et les coûts des
    produits

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Le Groupement de commandes
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Les membres qui adhèrent à ce groupement doivent
    signer une convention constitutive.
  • Ils désignent parmi eux le coordonnateur du
    groupement qui sera chargé des opérations de
    sélection lors de la mise en concurrence puis,
    une fois le choix de loffre effectué, de la
    signature du marché. Ils définissent, chacun pour
    ce qui les concerne, leurs besoins sur lesquels
    ils vont devoir sengager.
  • La mutualisation peut se combiner avec des
    marchés publics sous forme de marchés à bons de
    commande ou avec la conclusion daccords-cadres.

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Le benchmarking
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Dans certains secteurs, le groupement de
    commandes est plus difficile à mettre en œuvre.
  • Un autre outil est utilisé
  • le benchmarking.
  • Cela consiste à procéder à une analyse
    comparative des contrats passés, des prix, des
    évolutions de coûts et essayer didentifier le
    meilleur contrat au meilleur prix.

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Le Groupement dintérêt économique (GIE)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Le G.I.E. peut être constitué de personnes
    physiques et morales dont le but est de
  •  faciliter ou de développer lactivité
    économique de ses membres, daméliorer ou
    daccroître les résultats de cette activité ce
    but nest pas de réaliser des bénéfices pour
    lui-même  (alinéa 2 de lart. L. 251-1 du Code
    de commerce).
  • Exemple de GIE GIE IMPA  ingénierie maintien à
    domicile des personnes âgées 

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Le Groupement dintérêt public (GIP)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Un GIP peut être constitué soit entre des
    personnes morales de droit public, soit entre une
    ou plusieurs dentre elles et une ou plusieurs
    personnes morales de droit privé pour exercer
    ensemble pendant une durée déterminée des
    activités dintérêt commun.
  • Il est doté de la personnalité morale et de
    lautonomie financière.

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Le Groupement dintérêt public (GIP)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Exemple de GIP
  • le Réseau des Acheteurs Hospitaliers
    dIle-de-France (RESAH-IDF).
  • Ladhésion au Resah-Idf est ouverte à tous les
    établissements franciliens publics ou privés à
    but non lucratif du secteur sanitaire, social ou
    médico-social, dès lors quils relèvent du statut
    de pouvoir adjudicateur au sens de lordonnance
    du 6 juin 2005 sur les marchés.
  • Le GIP Resah-IDF na pas vocation à porter des
    filières dachats.
  • Les actions sont toujours menées par les
    établissements eux-mêmes ou par des regroupements
    en aval et opérationnels selon les besoins des
    adhérents.

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Le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS)
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Ouvert à lensemble des établissements de santé,
    aux médecins libéraux et organismes
    médico-sociaux.
  • 2 types de GCS GCS de  moyens  et GCS
     établissement de santé 
  • Le GCS de moyens est adapté pour la mutualisation
    de la fonction achat.
  • Il a pour objet de faciliter, de développer ou
    daméliorer lactivité de ses membres. Il peut
    être constitué pour
  • 1) Organiser ou gérer des activités
    administratives, logistiques, techniques,
    denseignement ou de recherche
  • 2) Réaliser ou gérer des équipements dintérêt
    commun il peut, le cas échéant, être titulaire
    à ce titre de lautorisation dinstallation
    déquipements matériels lourds mentionnée à
    larticle L. 6122-1 du code de la santé publique
  • 3) Permettre les interventions communes de
    professionnels médicaux et non médicaux exerçant
    dans les établissements ou centres de santé
    membres du groupement ainsi que des
    professionnels libéraux membres du groupement.
  • Exemple le GCS Uni.HA, Union des hôpitaux pour
    les achats

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Les centrales dachat
2. Réflexion sur les structures de mutualisation
et de coopération pour les achats
  • Une centrale d'achat est une personne publique
    ou privée soumise à des règles de publicité et de
    mise en concurrence qui n'intervient qu'au profit
    d'autres personnes publiques ou privées soumises
    aux mêmes obligations
  •  Le pouvoir adjudicateur qui recourt à une
    centrale d'achat pour la réalisation de travaux
    ou pour l'acquisition de fournitures ou de
    services est considéré comme ayant respecté ses
    obligations de publicité et de mise en
    concurrence pour autant que la centrale d'achat
    est soumise, pour la totalité de ses achats, aux
    dispositions du présent code ou de l'ordonnance
    du 6 juin 2005 susmentionnée  (article 9 du CMP)
  • Exemple lUGAP
  • Est un outil de rationalisation des achats
    publics pour permettre à ses clients de remplir
    leur mission
  • Améliore lefficacité de la commande publique en
    fédérant les besoins multiples des acheteurs
    publics
  • Génère des économies par
  • La diminution des coûts de gestion
  • La massification des achats
  • Le professionnalisme de lacte dachat

27
  • 3. Conduire une procédure dachat performant

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • En marchés publics, la performance se prend en
    compte lors de la définition des prestations
    (article 6 CMP)
  • Le pouvoir adjudicateur doit définir ses besoins
    en recourant à des spécifications techniques. Ces
    spécifications sont des prescriptions techniques
    qui décrivent, de manière lisible, les
    caractéristiques techniques dun produit, dun
    ouvrage ou dun service.
  • Elles permettent au pouvoir adjudicateur de
    définir les exigences quil estime
    indispensables, notamment en termes de
    performances à atteindre.
  • Le pouvoir adjudicateur a le choix entre deux
    possibilités 
  • 1 - se référer à des normes ou à d'autres
    documents équivalents accessibles aux candidats,
    notamment des agréments techniques ou d'autres
    référentiels techniques élaborés par les
    organismes de normalisation
  • 2 - exprimer les spécifications techniques en
    termes de performances à atteindre ou dexigences
    fonctionnelles. Elles peuvent inclure des
    caractéristiques environnementales.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Arrêté du 28 août 2006 relatif aux spécifications
    techniques des marchés et des accords-cadres
  • Les caractéristiques définies par les
    spécifications techniques peuvent inclure
  • - les niveaux de la performance environnementale
  • - les niveaux de qualité
  • - les caractéristiques d'accessibilité
  • - l'évaluation de la conformité et les procédures
    d'évaluation de la conformité
  • - l'évaluation de la propriété d'emploi
  • - la sécurité ou les dimensions, y compris les
    prescriptions applicables au produit en ce qui
    concerne la dénomination de vente ou les
    procédures relatives à l'assurance de la qualité
    pour les ouvrages
  • - la terminologie
  • - les symboles
  • - les essais et méthodes d'essai
  • - l'emballage
  • - le marquage et l'étiquetage
  • - les processus et méthodes de production
  • - l'évaluation de l'utilisation du produit et les
    instructions d'utilisation.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Les spécifications techniques ne doivent en aucun
    cas porter atteinte au principe dégalité des
    candidats.
  • Elles ne peuvent pas mentionner une marque, un
    brevet, un type, une origine ou une production
    qui auraient pour finalité de favoriser ou
    décarter certains produits ou productions
  • Les spécifications techniques peuvent être
    formulées en terme de performance ou dexigence
    fonctionnelle précise comportant des
    caractéristiques environnementales.
  • Ces caractéristiques environnementales peuvent
    être définies par référence à tout ou partie dun
    écolabel.
  • Un écolabel est une démarche volontaire on ne
    peut imposer à une entreprise dobtenir un
    écolabel pour son produit.
  • On peut en revanche exiger que le produit
    réponde aux exigences de ce cahier des charges.
  • Dès lors que lon indiquera une référence à
    lécolabel, il sera indispensable dautoriser des
    caractéristiques et référentiels équivalents.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Les écolabels distinguent des produits et des
    services plus respectueux de lenvironnement.
    Leurs critères garantissent laptitude à lusage
    des produits et services, et une réduction de
    leur impact environnemental tout au long de leur
    cycle de vie.
  • Deux écolabels sont délivrés en France
  • la marque NF Environnement pour le marché
    français
  • lEcolabel européen pour le marché de lUnion
    européenne
  • Dautres écolabels existent en Europe
  • Langle bleu (Allemagne)
  • Le cygne blanc (pays nordiques)

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • La performance sobtient grâce aux critères de
    sélection
  • Article 53 du CMP
  •  Pour attribuer le marché au candidat qui a
    présenté l'offre économiquement la plus
    avantageuse, le pouvoir adjudicateur se fonde
    sur une pluralité de critères non
    discriminatoires et liés à l'objet du marché,
    notamment
  • la qualité,
  • le prix,
  • la valeur technique,
  • le caractère esthétique et fonctionnel,
  • les performances en matière de protection de
    l'environnement,
  • les performances en matière d'insertion
    professionnelle des publics en difficulté,
  • le coût global d'utilisation, les coûts tout au
    long du cycle de vie,
  • la rentabilité,
  • le caractère innovant,
  • le service après-vente et l'assistance technique,
  • la date de livraison,
  • le délai de livraison ou d'exécution,
  • la sécurité d'approvisionnement,
    l'interopérabilité et les caractéristiques
    opérationnelles.
  • D'autres critères peuvent être pris en compte
    s'ils sont justifiés par l'objet du marché  

33
3. Conduire une procédure dachat performant
  • La mise en place de clauses incitatives dans les
    marchés publics recherche de la performance
  • article 17 alinéa 2 du CMP  des clauses
    incitatives peuvent être insérées dans les
    marchés aux fins daméliorer les délais
    dexécution, de rechercher une meilleure qualité
    des prestations et de réduite les coûts de
    production .
  • ? possibilité facultative

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Une clause de performance peut
  • Améliorer les délais dexécution
  • Rechercher une meilleure qualité des prestations
  • Réduire les coûts de production
  • CCAG travaux, FCS, PI, MI les documents
    particuliers du marché peuvent prévoir des primes
    davance ou de réalisation anticipée
  • Guide des bonnes pratiques en matière de marchés
    publics (circulaire du 14/02/2012, article 21-6)
  •  Il est recommandé aux acheteurs publics de
    mettre en place de telles primes, souvent plus
    efficaces que des pénalités de retard. 
  • Les clauses incitatives doivent être définies de
    manière objective (non contestable) et mesurable.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Parallèlement aux clauses incitatives, des
    clauses pénales peuvent être insérées
  • Caractère facultatif des clauses pénales dans les
    marchés publics
  • pas dobligation légale pour le pouvoir
    adjudicateur de prévoir des clauses pénales dans
    un marché public.
  • Utilité den prévoir expressément et de les
    formuler au regard des performances à atteindre.
  • Caractère obligatoire des clauses pénales dans
    les contrats de partenariat
  • obligation pour le pouvoir adjudicateur de
    stipuler au contrat des clauses pénales pour
    sanctionner tout manquement du partenaire à ses
    obligations contractuelles, notamment en terme de
    performances à atteindre.

36
3. Conduire une procédure dachat performant
  • Exemple dincitations économiques
  • - une prime pourra être versée si le titulaire
    du contrat atteint lobjectif fixé par lacheteur
    public
  • calendrier dexécution contraignant
  • continuité du service assurée (respect des
    horaires, absence dinterruption du service)
  • intéressement à laugmentation de la
    fréquentation de réseaux publics de transport
  • - le titulaire peut également être sanctionné en
    cas de non performance (pénalités)
  • - En matière de marchés publics, la prime ne
    peut avoir pour effet de faire peser sur le
    titulaire un risque économique, sous peine de
    requalification en contrat de DSP.
  • cf. circulaire n2485/CCM du Ministre de
    l'économie et des finances relative à l'insertion
    dans les marchés de clauses de caractère
    incitatif du 4 mars 1969.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Article 14 du CMP conditions dexécution
  • Les acheteurs publics peuvent imposer des
    conditions dexécution du marché
  •  Les conditions d'exécution d'un marché ou d'un
    accord-cadre peuvent comporter des éléments à
    caractère social ou environnemental qui prennent
    en compte les objectifs de développement durable
    en conciliant développement économique,
    protection et mise en valeur de l'environnement
    et progrès social.
  • Ces conditions d'exécution ne peuvent pas avoir
    d'effet discriminatoire à l'égard des candidats
    potentiels. Elles sont indiquées dans lAAPC ou
    dans les documents de la consultation. 
  • Exemple
  • Il peut être imposé au titulaire de réserver une
    partie des heures de travail générées par le
    marché à une action dinsertion, correspondant
    soit à un volume déterminé dheures de travail,
    soit à un pourcentage déterminé des heures
    travaillées du marché.
  • Pour répondre à leur obligation, les entreprises
    ont le choix entre lembauche directe, la
    sous-traitance ou la co-traitance avec une
    structure dinsertion par lactivité économique
    (SIAE), la mise à disposition de personnel par
    une SIAE. Lutilisation de larticle 14 est
    facilitée par larticle 10, qui permet de
    décomposer un marché en plusieurs lots.
    Lallotissement offre la possibilité de définir
    les lots les plus adaptés en termes de volume, de
    technicité, etc., pour y introduire une clause
    sociale pertinente.

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3. Conduire une procédure dachat performant
  • Article 15 du CMP les marchés réservés
  • Il est possible de réserver un ou plusieurs lots
    du marché, voire le marché entier, à une
    entreprise adaptée (EA), un établissement ou
    service d'aide par le travail (ESAT) ou à toute
    autre structure employant majoritairement des
    personnes handicapées dans l'objectif de leur
    insertion.
  • ? Performance sociale

39
3. Conduire une procédure dachat performant
  • Recourir à la négociation
  • possibilité en matière de
  • - délégation de service public (loi  Sapin  du
    29/01/1993 et article L.1411-1 et suivants du
    CGCT
  • - concession de travaux (décret du 26 avril
    2010)
  • - contrat de partenariat (sous les seuils)
  • - marchés publics dans certains cas (sous les
    seuils et marchés de service de larticle 30 CMP).

40
3. Conduire une procédure dachat performant
  • La négociation en marché public
  • En MAPA,  le pouvoir adjudicateur peut négocier
    avec les candidats ayant présenté une offre.
    Cette négociation peut porter sur tous les
    éléments de l'offre, notamment sur le prix 
    (article 28 alinéa 2 du CMP)
  • Article 35 du CMP dans certains cas
    limitativement énumérés (procédure infructueuse,
    urgence), la négociation est possible, avec ou
    sans mise en concurrence préalable.
  • Trop peu utilisée, cette méthode permet pourtant
    daméliorer la qualité des offres reçues et de
    les ajuster au plus près de ses besoins ou de ses
    moyens financiers.
  • Mais la négociation nexonère pas lacheteur de
    respecter les grands principes de la commande
    publique, notamment celui de la transparence des
    procédures.

41
3. Conduire une procédure dachat performant
  • La négociation doit être expressément prévue par
    les documents du marché ou dans lAAPC.
  • 3 étapes essentielles doivent être suivies pour
    la conduite de la négociation 
  • étape de préparation  détermination des
    objectifs à atteindre pour la satisfaction du
    besoin dans les meilleures conditions 
  • étape d'entretien de négociation, cette étape
    peut se dérouler en plusieurs séances 
  • étape d'évaluation  permet une amélioration
    permanente de la conduite de négociation
    (recenser les points forts les points faibles,
    vérifier les acquis lors de la mise en œuvre,
    préparer la prochaine négociation).

42
3. Conduire une procédure dachat performant
  • La négociation peut porter sur tout objet utile à
    l'acheteur public pour choisir l'offre
    économiquement la plus avantageuse, mais elle ne
    doit pas avoir pour effet de modifier l'objet ou
    les conditions initiales d'exécution du marché
    qui ont fait l'objet de la mise en concurrence.
  • La négociation peut ainsi porter sur des
    caractéristiques techniques du marché, par
    exemple
  • la quantité  ajustement de la quantité à
    commander, fréquence des commandes, des
    livraisons, remises accordées
  • la qualité  adaptation de la qualité en fonction
    des besoins, du prix demandé
  • le délai  délai dexécution, incidences sur le
    prix des délais proposés
  • les garanties de bonne exécution  conditions de
    mise en œuvre des pénalités, de la résiliation)
  • La négociation peut également porter sur les
    aspects financiers du marché, comme par exemple
    sur 
  • les prix
  • le versement davances
  • les délais de paiement

43
3. Conduire une procédure dachat performant
  • Principes directeurs de la négociation
  • Respect des principes dégalité de traitement des
    candidats et de non-discrimination
  • Lacheteur doit veiller à traiter les candidats
    de manière identique.
  • Exemple les règles initiales de la
    consultation doivent être respectées par
    lacheteur public à légard de tous les
    candidats. Si des adaptations sont toutefois
    apportées (report de délai, informations
    complémentaires), lacheteur doit
    obligatoirement en informer tous les candidats.
  • Les candidats doivent disposer des mêmes
    informations, en particulier en cas dévolution
    du projet et lacheteur doit les traiter de
    manière identique.
  • Il nest pas possible de naccorder quà un
    candidat une prorogation du délai de remise de
    loffre finale.
  • Un ajout de nouveaux éléments au cahier des
    charges (nouvelles prestations, fourniture
    supplémentaire) ne pourra se faire que si tous
    les candidats en ont été informés (et si cette
    modification ne bouleverse pas les conditions
    initiales du marché).
  • Respect du principe de confidentialité
  • Lacheteur doit se tenir strictement à la
    confidentialité des candidatures et des offres.
  • Il nest donc pas possible de divulguer des
    avancées de négociation effectuées avec un
    candidat aux autres concurrents, ni même son
    offre.

44
3. Conduire une procédure dachat performant
  • Respect du principe de transparence des
    procédures conservation de traces écrites
  • Il est essentiel dassurer une traçabilité
    parfaite de la procédure suivie, afin de se
    préserver en cas de contentieux.
  • Durée de la négociation
  • Il ny a pas de délai de négociation minimum ou
    maximum, toutefois la durée fixée doit être
    raisonnable et cohérente avec lobjet et
    limportance du marché.

45
4. Les contrats de performance énergétique
46
Lintégration de la performance dans le CPE
  • Le CPE est lun des exemples phares
    dintroduction de la performance dans les
    contrats
  • lopérateur sengage sur une économie dénergie
    moyennant un malus et un bonus de performance
    énergétique  lopérateur prend à sa charge 100 
    du déficit, les excédents étant partagés selon un
    niveau défini au cas par cas.
  • Le CPE est caractérisé par
  • la définition dune situation de référence qui
    permet dapprécier les effets des prestations
    fournies par le titulaire
  • lintégration dans le contrat dune clause de
    garantie de performance énergétique il sagit
    de lengagement du partenaire à obtenir une
    économie dénergie sur un niveau de service donné
  • des modalités de contrôle de la performance
    énergétique par la détermination de la
    consommation réelle dénergie et de la
    consommation réelle dénergie corrigée
  • lintéressement du titulaire en cas de
    surperformance et la sanction du titulaire en cas
    de non respect des objectifs de performance.

47
La définition du CPE
  • Définition communautaire du CPE
  • (directive n2006/32/CE du 5 avril 2006 relative
    à lefficacité énergétique dans les utilisations
    finales et aux services énergétiques)
  • Le contrat de performance énergétique  est un
    accord contractuel entre le bénéficiaire et le
    fournisseur (normalement une SSE) d'une mesure
    visant à améliorer l'efficacité énergétique,
    selon lequel des investissements dans cette
    mesure sont consentis afin de parvenir à un
    niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
    qui est contractuellement défini .
  • Définition en droit interne du CPE
  • Me Ortega propose que soit retenue en droit
    interne la définition suivante  constitue un
    contrat de performance énergétique,
  • tout contrat conclu entre un maître douvrage
    et une société de services énergétiques visant à
    garantir au cocontractant une diminution des
    consommations énergétiques dun bâtiment ou dun
    parc de bâtiments, par un investissement dans des
    travaux, fournitures ou services .

48
Cadre juridique du CPE
  • La réglementation interne
  • Loi n2009-967 du 3 août 2009 de programmation
    relative à la mise en œuvre du Grenelle de
    l'environnement dite  Grenelle  1
  • Elle fait référence au contrat de performance
    énergétique comme outil de la commande publique
    dans lobjectif national de réduction de la
    consommation dénergie.
  • Loi n2010-788 du 12 Juillet 2010 portant
    engagement national pour lenvironnement dite
    Grenelle II
  • - Modification de larticle 18 de la loi MOP
  •  I- Nonobstant les dispositions du titre II de
    la présente loi, le maître de l'ouvrage peut
    confier par contrat à un groupement de personnes
    de droit privé ou, pour les seuls ouvrages
    d'infrastructure, à une personne de droit privé,
    une mission portant à la fois sur l'établissement
    des études et l'exécution des travaux, lorsque
    des motifs d'ordre technique ou d'engagement
    contractuel sur un niveau d'amélioration de
    l'efficacité énergétique rendent nécessaire
    l'association de l'entrepreneur aux études de
    l'ouvrage.

49
Cadre juridique du CPE
  • Un cadre juridique encore mal établi pour le CPE
  • Une définition communautaire du contrat de
    performance énergétique sans régime juridique
  • Seule la directive du 5 avril 2006 relative à
    lefficacité énergétique dans les utilisations
    finales et aux services énergétiques définit le
    contrat de performance énergétique
  • Aucun texte ne définit le régime juridique du
    CPE.
  • Une introduction en droit interne non aboutie,
    seulement quelques références dans les lois
    Grenelle I et II
  • Pas de dispositif contraignant relatif au CPE en
    droit interne
  • Une modification de larticle 18 de la loi MOP
    insuffisante par la loi Grenelle 2 (article 74)

50
  • CMP réforme du 25 août 2011
  • Modification de larticle 37 CMP
  • Les pouvoirs adjudicateurs soumis à la loi
    MOP ne peuvent () recourir à un marché de
    conception-réalisation, quel qu'en soit le
    montant, que si un engagement contractuel sur un
    niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
    ou des motifs d'ordre technique rendent
    nécessaire l'association de l'entrepreneur aux
    études de l'ouvrage.
  • Le décret introduit dans le CMP, à larticle 73,
    la possibilité de conclure des contrats globaux
    associant soit la conception, la réalisation et
    lexploitation ou la maintenance soit la
    réalisation, lexploitation ou la maintenance
    pour satisfaire des objectifs chiffrés de
    performance (art. 20).

51
  • Précisions sur les objectifs chiffrés de
    performance Le nouvel article 73 du code des
    marchés publics précise ce que doit entendre le
    pouvoir adjudicateur par  objectifs chiffrés de
    performance . Il sont  définis notamment en
    termes de niveau d'activité, de qualité de
    service, d'efficacité énergétique ou d'incidence
    écologique .
  • Marchés C.R.E.M. et justification de la
    conception réalisation
  • Pour les marchés C.R.E.M. (article 73, II)
    comprenant des travaux soumis à la loi du 12
    juillet 1985 (loi MOP), l'entrepreneur ne peut
    être associé à la conception que pour la
    réalisation d'engagements de performance
    énergétique dans un ou des bâtiments existants,
    ou pour des motifs d'ordre technique tels que
    définis à l'article 37. 

52
  • Lassociation des missions de conception et de
    réalisation dans les marchés de travaux soumis à
    la loi MOP nest autorisée que lorsque,
    conformément à larticle 37 du code des marchés
    publics
  • Les travaux (loi MOP) portent sur des bâtiments
    existants et sont basés sur un engagement
     damélioration de lefficacité énergétique 
    (article 37 du code des marchés publics)
  • OU
  • Pour tous les travaux (loi MOP), lorsque des
    motifs dordre technique le justifient.

53
Marchés R.E.M. Marchés C.R.E.M. Marchés C.R.E.M.
Dérogation à linterdiction de combiner les missions de conception et de réalisation NON OUI OUI
Justification du recours Pas de formalité Marché basé sur des objectifs damélioration de lefficacité énergétique (bâtiments existants) ? pas de formalité Marché basé sur des objectifs de performance autres quénergétiques  ? motifs dordre technique
  • En définitive, ce type de contrat conduit à
    déroger au principe de lallotissement mais ne
    déroge pas à linterdiction du paiement différé,
    ni à la règle de séparation de la rémunération
    des prestations de construction de celle des
    prestations dexploitation ou de maintenance.

54
  • La réalité pratique du CPE
  • Les CPE ont une finalité environnementale et un
    intérêt économique réduire les consommations
    dénergie et les émissions de gaz à effet de
    serre dépenser moins pour la gestion dun
    immeuble à coûts énergétiques constants
  • Léconomie financière du CPE dépend des quantités
    dénergie consommées et des prix des énergies
    utilisées le poids des charges énergétiques est
    relatif et lié aux perspectives dévolution des
    coûts énergétiques
  • Le coût actuel de lénergie en France nest pas
    assez élevé pour permettre des retours sur
    investissements significatifs, les perspectives
    d évolution du prix de lénergie modifient ce
    constat la libéralisation du marché de
    lélectricité en France tend à un alignement du
    prix de lénergie sur la moyenne européenne et le
    prix du gaz pourrait prochainement se trouver en
    corrélation avec le prix du pétrole
  • La perspective tendancielle de hausse des coûts
    de lénergie constitue un facteur daccélération
    des CPE.

55
  • Le CPE est un procédé permettant de financer des
    actions déconomies dénergie au travers des
    économies de charge
  • Ce schéma idéal et vertueux est indissociable du
    CPE
  • un CPE non entièrement autofinancé par les
    économies de charge peut remplir dautres
    fonctions que la seule amélioration de la
    performance énergétique et contribuer à la valeur
    du bâtiment et au développement durable
  • Lautofinancement du CPE est rare mais est
    possible pour les CPE  Fournitures et
    services . Il sera beaucoup plus difficile voire
    impossible en matière de travaux.

56
  • Le CPE peut porter sur
  • lamélioration des performances thermiques dun
    bâtiment
  • lamélioration des équipements, des systèmes de
    production ou de distribution du chauffage, de la
    climatisation
  • lefficacité énergétique de léclairage
  • des travaux portant sur lenveloppe dun bâtiment
    ou sur des ouvrages (éclairage public, réseaux de
    chaleur etc.)
  • la maintenance ou lexploitation des équipements
  • Ou encore, les conditions dusage des bâtiments
    le CPE peut ainsi prévoir, par exemple, des
    actions de sensibilisation des usagers du service
    ou des occupants du bâtiment en vue dune
    modification comportementale de ces derniers.

57
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Les éléments caractéristiques du contrat de
    performance énergétique
  • Un accord contractuel
  • Un fournisseur normalement une SSE (société de
    service énergétique)
  • Un objet une mesure visant à améliorer
    l'efficacité énergétique
  • Des investissements consentis pour parvenir à un
    niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
  • Un niveau d'amélioration de l'efficacité
    énergétique contractuellement défini
  • Un volet comportemental ?

58
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Un accord contractuel
  • Toute forme de contrat peut, a priori, être un
    contrat de performance énergétique un contrat
    public comme un contrat privé
  • Le contrat de performance énergétique
    nappartient pas à un mode spécifique de contrat
    de la commande publique et nest pas davantage un
    nouveau mode de passation dun contrat public
  • Le CPE peut être passé sous forme de contrat de
    partenariat (CPPE) ou de marché public (MPPE).

59
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Un objet une mesure visant à améliorer
    l'efficacité énergétique
  • Une mesure une action ou ensemble dactions
  • efficacité énergétique rapport entre les
    résultats, le service, la marchandise ou
    l'énergie que l'on obtient et l'énergie consacrée
    à cet effet
  • Lefficacité énergétique se mesure donc au
    regard de lénergie utilisée. On saccorde alors
    pour dire que le contrat de performance
    énergétique porte sur des mesures permettant
    dobtenir une économie dénergie pour obtenir le
    même résultat quantérieurement à la mise en
    œuvre de la mesure

60
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Des investissements consentis pour parvenir à un
    niveau d'amélioration de l'efficacité énergétique
  • - Les investissements peuvent provenir du
    fournisseur ou du bénéficiaire.
  • - Ils peuvent aussi provenir dun tiers
    investisseur, cest-à-dire une personne autre que
    le bénéficiaire ou le fournisseur,  qui apporte
    le capital nécessaire à l'application de la
    mesure et demande au bénéficiaire une rétribution
    correspondant à une partie des économies
    d'énergie réalisées grâce à la mesure visant à
    améliorer l'efficacité énergétique. Ce tiers peut
    être ou non une SSE  (directive du 5 avril 2006)
  • Létude Utiliser le Tiers Investissement pour
    la rénovation thermique du patrimoine bâti
    français (CDC, 17 mai 2010) décrit le profil des
    Sociétés de Tiers Investissement 
  •  Le profil des Sociétés de Tiers Investissement 
    devra nécessairement comprendre une triple
    compétence (ensemblier, financier, garantissant
    la performance). Elles peuvent se créer du côté
    de loffre de rénovation thermique, ou comme
    déléguées du maître douvrage et sattacher à
    regrouper plusieurs bâtiments dans chaque
    opération. Pour surmonter les risques et obtenir
    des contrats garantissant effectivement les
    performances énergétiques de haut niveau
    recherchées, un fonds de garantie serait sans
    doute à envisager .
  • - Cest linvestissement dans la  mesure ,
    cest-à-dire dans laction à lorigine de
    léconomie dénergie qui permet de qualifier le
    contrat de CPE

61
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Un niveau d'amélioration de l'efficacité
    énergétique contractuellement défini
  • Cest lobjectif caractéristique du CPE
  • Par exemple, un contrat dexploitation de
    chauffage ne sera un CPE que si lexploitant
    sengage contractuellement sur des économies
    dénergie résultant de lexploitation
  • La garantie de performance énergétique constitue
    un mode de rémunération et une obligation de
    résultat.

62
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Les clauses de garantie de la performance
    énergétique
  • Lexpression de la performance
  • Lamélioration de lefficacité énergétique est
    constatée par lécart entre la consommation
    énergétique correspondant à la situation de
    référence et celle correspondant à la situation
    mesurée aux différentes échéances prévues par le
    contrat.
  • On privilégie une mesure exprimée en volume et
    un engagement portant sur lénergie finale.

63
Les éléments caractéristiques du CPE
  • La mise en œuvre de la garantie
  • Cette garantie va se traduire par des clauses
    prévoyant lindemnisation par le partenaire de la
    sous-performance et lattribution dune prime à
    celui-ci en cas de surperformance.
  • Lindemnisation de la sous-performance doit être
    totale elle se traduit par une prise en charge,
    à chaque période de vérification de la
    performance, du surplus de consommation
    énergétique par rapport à lengagement
    contractuel.
  • La surperformance fait lobjet dun partage il
    sagit à la fois pour la personne publique
    doptimiser lobjectif de financement des
    investissements par les économies dénergie tout
    en intéressant le partenaire à la meilleure
    réussite.

64
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Contenu de la garantie 
  • cest une garantie totale qui transfère le risque
    de dérive des quantités ou de diminution
    insuffisante des quantités entre la situation de
    référence et les consommations réelles au
    titulaire du contrat.
  • la garantie ne devrait cependant pas couvrir le
    risque de variation du prix de lénergie.
  • Portée et étendue de la garantie 
  • la garantie du CPE ne constitue pas une pénalité
    forfaitaire puisquelle couvre lintégralité de
    la performance contractuellement fixée et la
    performance réellement constatée.
  • en cas de sous-performance, le montant des
    pénalités peut être déterminé par lapplication
    de la formule suivante
  • M (Qr Qc) Pc
  • (M montant des pénalités  Qr quantité
    réellement consommée  Qc quantité
    contractuellement définie  Pc prix unitaire
    moyen fixé au contrat).
  • Répartition de la garantie entre les membres du
    groupement  difficulté particulière en ce qui
    concerne lévaluation de la performance des
    différents équipements dun bâtiment et donc
    lattribution du défaut de performance à lun ou
    lautre des membres du groupement.

65
Les éléments caractéristiques du CPE
  • Un volet comportemental ? (aucunement imposé par
    les textes)
  • Il nexiste pas de norme contraignante ni au
    niveau communautaire ni au niveau national
    imposant lintégration dun volet comportemental
    dans le cadre dun CPE. Le CPE semble pourtant
    naturellement devoir comporter un volet
    comportemental.
  • Contenu du volet comportemental 
  • la sensibilisation des acteurs 
  • laccompagnement des utilisateurs.
  • Lintégration dune dimension comportementale
    dans un CPE pose le problème de la mise en œuvre
    et de lévaluation de la performance énergétique
    dépendante du comportement de lutilisateur à
    garantir. Elle pose de façon plus générale le
    problème des conditions de la garantie de
    performance énergétique.
  • ? Exemple du CPE entre Stéria et Bouygues
    Immobilier pour la construction du siège social
    du groupe informatique (juillet 2010)
  • Fixation dune garantie de performance
    énergétique exigeante. En contrepartie, les
    contractants ont défini un comportement type des
    usagers à respecter. Si ce comportement nest pas
    respecté, la garantie ne pourra pas jouer.

66
Exemples de CPE
  • Exemple dun CPPE en Alsace
  • Objectifs du contrat 
  •  assurer le financement, la conception et la
    réalisation de prestations de service, les
    travaux et fournitures assurant des économies
    dénergie dans 14 lycées de la région Alsace
    ainsi que la réduction de gaz à effet de serre
  • assurer lexploitation, la maintenance, le gros
    entretien et le renouvellement de tout ou partie
    des équipements réalisés ou existants.
    Investissement  30 M
  • Durée du contrat  20 ans à compter du 1er
    janvier 2010
  • Partenaires  Conseil régional dAlsace, Caisse
    des dépôts, FIDEPPP (Fonds dInvestissement et de
    Développement des Partenariats Public-Privé des
    Caisses dEpargne) et Cofely (Groupe GDF Suez)

67
Exemples de CPE
  • Exemple dun MPPE à Honfleur
  • Objectifs du contrat exploitation et gestion
    des installations de chauffage, deau chaude
    sanitaire et de climatisation de tous les
    bâtiments communaux (piscines, crèches, écoles,
    bâtiments administratifs, etc.) pour une
    diminution globale de 20 de la consommation
    dénergie du parc communal.
  • La globalité géographique permet au titulaire de
    compenser les résultats obtenus sur les
    différents bâtiments.
  • Investissement  environ 30 M
  • Durée du contrat  20 ans
  • Attributaire La CRAM, une entreprise régionale
    filiale de Dalkia

68
5. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique ?
69
5. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
  • La ville de Strasbourg a lancé pour ses cantines
    scolaires un marché performant en matière de
    développement durable
  • 20 à 40 de produits bio dans les menus
  • Obligation pour le titulaire de diminuer ses
    émissions de CO2 liées au marché de 3 minimum
    par an
  • Critère  développement durable  pondéré à 20
  • Dont 13 pour le volet environnemental
  • Coût carbone de 5 menus types et conditions
    dapprovisionnement
  • Les candidats devaient remplir un tableau
    retraçant des menus types et indiquer pour chaque
    produit le mode de transport utilisé et le nombre
    de km parcourus (circuits courts indirectement
    favorisés).
  • Et 7 pour le volet social

70
5. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
  • Et le prix ?
  • Les prix proposés par les candidats ont été
    inférieurs aux prévisions de la ville.
  • ? 3,41 HT le repas (20 de bio) et 3,72 HT
    (40 de bio).
  • Les prix ne représentent pas de surcoût par
    rapport aux prix des marchés antérieurs ,
  • Cest le critère développement durable qui a
    été décisif.
  • Ce critère a permis de départager les offres de
    façon significative. Pour celui-ci, les notes ont
    été très différentes, contrairement à la valeur
    technique et au prix, pour lesquels les offres
    étaient très proches.
  • Titulaire lAlsacienne de la restauration
    (groupe Ellior)

71
5. Lexemple de la ville de Strasbourg Comment
allier la performance environnementale avec la
performance économique
  • 2 ans après, interview de Chantal Augé,
    maire-adjointe par le site achatpublic.info
  • Le marché  a incité les cultivateurs à agrandir
    leurs surfaces puisquils sont assurés de trouver
    des débouchés pour leur production, ce qui, du
    même coup, aide le prestataire à
    sapprovisionner, et fait baisser les prix .
  • Mais les énormes quantités nécessaires ont
    asséché localement le marché de la viande bio. Il
    ny en a plus pour les autres consommateurs.
  • Lun des principaux freins au développement du
    bio dans les assiettes reste la faiblesse de la
    production disponible.
  • La ville a tout de même pu doubler le nombre de
    sites pilotes (15 au départ) qui fournissent,
    non pas 20 mais 40 des repas en produits bio,
    au bout dune année dapplication.
  • A ceux qui souhaiteraient se lancer dans un
    projet similaire, Chantal Augé conseille de
  • bien connaître létat de loffre, en amont du
    marché,
  • et de préférer une entreprise qui a mis en place
    un dispositif déconomie des émissions de gaz
    polluants pour ses propres activités.
  • Il faut rencontrer les entreprises avant de
    lancer la procédure pour les sonder, savoir
    jusquoù on peut aller, et leur expliquer ce que
    lon veut faire .

72
6. Lexemple du Ministère de la Défense
A) La technique des  gains rapides 
73
6. Lexemple du Ministère de la Défense
  • Technique des  gains rapides 
  • En 2008, le ministère sest focalisé sur les
    contrats supérieurs à un million deuros en passe
    dêtre renouvelés, soit un panel de 473 projets
    totalisant 3,6 milliards deuros dengagements
    pluriannuels
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