Title: Cette pr
1PASTORALISME, CONSERVATION de la NATURE et
DEVELOPPEMENT
Cette présentation fait partie de la publication
Pastoralisme, conservation de la nature et
développement un guide des bonnes pratiques .
La Convention sur la diversité biologique
autorise la modification de cette présentation à
des fins non commerciales. Si la présentation est
modifiée, les crédits photographiques devront
être maintenus.
2VUE DENSEMBLE
?
- INTRODUCTION
- Pastoralisme et biodiversité
- Biens et services des écosystèmes dans les
systèmes pastoraux - Les systèmes de gestion pastoraux et lapproche
par écosystème - Les défis environnementaux qui se posent aux
systèmes pastoraux - Pastoralisme, réduction de la pauvreté et
développement - Exemples de tendances en relation avec le
pastoralisme, la biodiversité et le développement - BONNES PRATIQUES
- Aspects politiques
- gt Intégrer les connaissances, innovations et
pratiques autochtones et locales Assurer les
droits fonciers et le droit de leau Intégrer le
genre - Outils de gestion
- gt Gestion du risque Conservation mixtepaysage
de production - Instruments économiques, financiers et axés sur
le marché - gt Améliorer laccès au marché Mécanismes
financiers émergeants - Renforcement des capacités
- RESSOURCES
- Références
3Pastoralisme et biodiversité
i
- En raison des liens étroits entre les
populations pastorales, les écosystèmes où elles
sont établies, et les animaux quelles élèvent,
le pastoralisme joue un rôle essentiel dans la
conservation et lutilisation durables de la
biodiversité sur le plan génétique, des espèces,
et des écosystèmes - Plan génétique Les populations pastorales
dépendent souvent despèces délevage adaptées au
contexte local et de variétés de cultures qui
peuvent résister aux maladies, à la sécheresse
aux autres types de pressions dont les
changements climatiques. - Plan des espèces En conservant des espèces
et des pratiques de gestion qui ont évolué en
parallèle avec les écosystèmes, les populations
pastorales ont conservé dimportantes
interactions entre espèces (herbivorie,
hôtes-parasites et cycle nutritif) qui
bénéficient aux espèces sauvages de végétaux,
doiseaux et dinsectes. - Plan des écosystèmes De nombreux écosystèmes
ont évolué suite aux interactions avec les
brouteurs. Les populations pastorales
maintiennent une mosaïque dhabitats, dont des
zones ouvertes, importantes pour les oiseaux
nicheurs. De plus, la contribution du troupeau
aux cycles alimentaires est importante.
INTRODUCTION
4Pastoralisme et biodiversité
i
- Le pastoralisme contribue à la diversité
génétique -
- Le pastoralisme s'établit souvent dans les zones
arides. Lélevage de bétail adapté au contexte
local est essentiel à la productivité. De tels
élevages ont souvent une meilleure résistance aux
maladies, à la sécheresse et aux parasites, ayant
évolué parallèlement à ces pressions. Et bien que
considérées comme des zones de production
limitées, les zones arides conservent 46 de la
diversité globale des animaux délevage. -
- La pratique dun pastoralisme durable encourage
également la diversité des végétaux et du paysage -
- Quand le pastoralisme utilise les animaux
délevage natifs et sappuie sur une combinaison
de plusieurs types de fourrages, il profite
considérablement à la diversité des végétaux et
du paysage. Comparé aux pratiques de broutage en
enclos et à grande échelle, le pastoralisme se
rapproche des pratiques de broutage observés dans
la nature en reproduisant les interactions de
lécosystème naturel et les rôles fonctionnels.
INTRODUCTION
5Biens et services des écosystèmes des systèmes
pastoraux
i
- Les zones arides occupent 41 des terres
émergées et hébergent entre 1 et 2 millions de
personnes. - Les zones arides produisent de nombreux
services des écosystèmes que ce soit pour la
nourriture, les fibres, le fourrage, le bois de
chauffe, leau douce et la régulation de la
qualité d eau, la pollinisation, la dispersion
des graines et lhabitat de la vie sauvage. - Les zones arides participent également aux
services culturels comme les loisirs, le
tourisme, lidentité culturelle, les systèmes de
connaissances et soutiennent des services des
écosystèmes comme le développement du sol, la
production primaire et le cycle nutritif. - Les populations pastorales participent à la
circulation des services et des biens des
écosystèmes des zones arides. Les activités de
broutage conservent la végétation qui en retour
stocke le carbone, réduit lérosion, retient le
sol, améliore les capacités de rétention deau et
offre un habitat à la vie sauvage. -
- Lévaluation des Ecosystèmes pour le Millénaire
a montré quenviron 10 à 20 des zones arides
sont déjà dégradées. Entre 1 et 6 des
populations de ces zones vivent dans des zones
désertifiées et un nombre encore plus élevé est
menacé par une poussée de la désertification.
INTRODUCTION
6Systèmes de gestion du pastoralisme et approche
par écosystème
i
- Le pastoralisme repose en général sur des
systèmes de gestion locaux pour lutilisation
durable des espèces sauvages et domestiques. - la gestion des pâturages, surtout dans les
zones où sévit la sécheresse, est un processus
complexe qui requiert un équilibre entre
lutilisation de leau, de la nourriture, du
combustible, du fourrage et des autres
ressources. - En tant quutilisateurs des pâturages qui
dépendent dun approvisionnement continu des
services des écosystèmes, les populations
pastorales ont une connaissance unique de la
façon datteindre et de maintenir léquilibre
entre la conservation et lutilisation durable. - Là où les moyens de subsistance pastoraux et
leurs pratiques de gestion sont remplacés ou
restreints sensuivent souvent une dégradation
des services essentiels des écosystèmes. - De nombreux systèmes sont de bons exemples de
lapplication de l'approche par écosystème. Cette
approche est une stratégie de gestion intégrée de
la terre, de leau et des ressources vivantes qui
promeut la conservation et lutilisation durables
et équitables.
INTRODUCTION
7Les défis environnementaux qui se posent aux
populations pastorales
i
- Historiquement, le pastoralisme est un moyen
dexistence durable. Cependant, laccroissement
des contraintes environnementales et des
changements de politiques et de pratiques, comme
laccès restreint à la terre et à leau, ont
accentué les impacts environnementaux sur le
pastoralisme, dont - La surexploitation des ressources en eau
- Laccès à leau est un facteur contraignant
pour de nombreuses communautés et individus quand
il sagit de déterminer la taille des troupeaux,
notamment dans les zones arides. - La compétition pour leau peut conduire à sa
surexploitation. Ceci est dautant plus vrai que
les besoins en eau de la vie sauvage sont pris en
compte. - Surpâturage
- Le surpâturage peut survenir en cas de
croissance démographique humaine et animale alors
que laccès aux terres diminue en raison de sa
dégradation ou de sa conversion à dautres types
dutilisation. - Les impacts du surpâturage incluent la perte de
la couverture végétale associée à lérosion des
sols dans les cas les plus extrêmes, avec des
impacts négatifs sur les espèces sauvages des
prairies et sur les rivières qui peuvent souffrir
de sédimentation.
INTRODUCTION
8Les défis environnementaux qui se posent aux
populations pastorales
i
- Conflits entre animaux délevage et vie sauvage
- Les conflits entre troupeaux et vie sauvage
peuvent survenir dans les systèmes pastoraux
quand les troupeaux entrent en compétition avec
les autres brouteurs pour leau et le fourrage. -
- Les conflits entre brouteurs sont surtout
visibles en périodes de stress comme les
sécheresses, quand il est courant de voir les
populations pastorales déplacer leurs troupeaux
vers des zones protégées à la recherche deau et
de fourrage. -
- Impacts environnementaux positifs
- En dépit des défis environnementaux qui se
posent aux pastoralistes, ils ont
traditionnellement géré les zones arides de
manière durable bénéficiant grandement à la
biodiversité. - Dans de nombreux cas, les pratiques de pâturage
durables ont provoqué une augmentation de la
diversité des espèces et la conservation des
structures des écosystèmes. - Le pastoralisme peut également participer à la
réduction des catastrophes comme les incendies,
la sécheresse et les inondations grâce à une
gestion active de la couverture végétale.
INTRODUCTION
9- Pastoralisme, réduction de la pauvreté et
développement
i
- Les systèmes pastoraux fonctionnent en général
en dehors de léconomie de marché et sont lents à
réagir à ses variations, comme les changements de
prix. - le soutien au pastoralisme est une chance
unique dassurer la survie des relations
culturelles entre les populations et la terre. - De nombreux bénéfices, non valorisés peuvent
être attribués au pastoralisme comme
lapprovisionnement des services des écosystèmes
dont le cycle nutritif et le cycle de leau. - Le pastoralisme est dans certaines zones la
seule option économique viable. Et malgré cela,
certains pays considèrent que la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD) implique de restreindre la mobilité des
populations pastorales. Alors que la réalisation
des OMD est compatible avec le pastoralisme. - Le soutien et le renforcement des systèmes
pastoraux flexibles pour faire face aux défis
environnementaux et économiques mondiaux
devraient permettre de réaliser lOMD 1
cest-à-dire de mettre un terme à lextrême
pauvreté et à la faim. - En Russie, des écoles mobiles pour les éleveurs
de rennes ont contribué à la réalisation de lOMD
2 sur léducation universelle.
INTRODUCTION
10 Pastoralisme, réduction de la pauvreté et
développement
i
- Le pastoralisme participe activement au produit
intérieur brut (PIB) de nombreux pays en
développement pour environ 8,5 en Ouganda, 9
en Ethiopie et 10 au Mali. - La contribution estimée du pastoralisme aux
économies des pays dAsie Centrale est encore
plus importante (environ 20 du PIB du
Kirghizstan, IMPD 2008). - La valeur économique de la production pastorale
peut être largement sous-estimée étant donné que
la majeure partie des échanges se font en dehors
des canaux officiels. Les avantages indirects du
pastoralisme ne sont en général pas mesurés et
considérés comme allant de soi. Cest le cas des
services des écosystèmes fournis par les parcours
collectifs en bonne santé qui bénéficient à de
nombreuses parties prenantes en dehors des
populations pastorales. - La valeur du pastoralisme est souvent
sous-estimée. Les études ont montré que la
désertification survient souvent là où les
systèmes pastoraux ont été restreints par des
orientations politiques, tandis que là où les
systèmes pastoraux ont été soutenus par des
politiques adaptées, la biodiversité et
l'intégrité de lécosystème ont en général été
améliorées (Hatfield et Davies 2006).
INTRODUCTION
11Tendances actuelles en relation avec le
pastoralisme
i
- Services des écosystèmes
- Les pâturages recouvrent 40 des terres
émergées. La moitié de cette surface est déjà, à
des degrés divers, dégradée. - Les répercussions futures sur lapprovisionnement
des services des écosystèmes (comme le stockage
du carbone) dans les zones pastorales, seront
affectées par la conversion des prairies en
terres agricoles en raison de la croissance
démographique et de la demande croissante de
nourriture. -
- Les espèces invasives exotiques sont une menace
grandissante en raison de la compétition avec le
pâturage ou par le remplacement de plantes à
forte valeur nutritive par des espèces dont la
valeur est plus faible. -
- Les changements climatiques vont conduire à une
diminution des ressources en eau disponibles,
surtout dans les zones arides dAfrique
subsaharienne et dAsie Centrale. Les changements
de saisonnalité des précipitations provoqueront
une augmentation des cycles des sécheresses et
des inondations aggravant la pression sur les
systèmes pastoraux et la biodiversité qui y est
associée. -
- Entre 10 et 20 des zones arides sont, jusquà
un certain degré, dégradées. La désertification
est une menace constante dans de nombreuses zones
pastorales. Entre 1 et 6 de la population des
zones arides sont déjà établies sur des zones
exposées à la désertification.
INTRODUCTION
12Graphique 1 Dans le cadre du programme de
travail de la Convention sur la diversité
biologique, les zones concernées sont les zones
arides et semi-arides, les prairies et les
savanes et les paysages méditerranéens. P/ETP est
un ratio qui mesure le niveau annuel de
précipitations par rapport au niveau annuel
dévapotranspiration potentielle (ETP).
13Tendances actuelles en relation avec le
pastoralisme
i
- Economie et production pastorales
- Les systèmes extensifs de production pastorale
couvrent 25 des terres émergées. - Le pastoralisme produit aujourdhui environ 10
de la viande consommée par les êtres humains et
soutient 20 millions de foyers. - Les moyens de subsistance pastoraux tendent à
être plus connectés à léconomie monétaire et
plus diversifiés que dans le passé. - Moyens de subsistance pastoraux
- Les progrès de lurbanisme dans certaines
régions pastorales a des implications sur la
sécurité, les valeurs culturelles et laccès aux
services. - Bien que laccès aux processus politiques reste
difficile pour les pastoralistes, les
gouvernements nationaux ont récemment fait en
sorte de les impliquer dans les processus de
développement. - Les communautés pastorales sont poussées dans
des zones de plus en plus marginales en raison de
laugmentation de lagriculture sédentaire.
INTRODUCTION
14Aspects politiques
gtgt Intégrer les connaissances, innovations et
pratiques autochtones et locales
- Lérosion des connaissances, innovations et
pratiques autochtones et locales peut réduire la
durabilité environnementale et économique du
pastoralisme. - La gestion du pastoralisme pour la conservation
de la biodiversité et la réduction de la pauvreté
implique de développer un cadre politique
approprié pour soutenir et préserver les
connaissances, innovations et pratiques
autochtones et locales. - Les lignes directrices volontaires Akwé Kon de
la Convention sur la diversité biologique
(Secrétariat de la Convention sur la diversité
biologique, 2004) peuvent savérer utiles au
secteur pastoral en assurant que les les
connaissances autochtones et locales ne sont pas
érodées par les projets de développement ou les
nouvelles approches politiques. Les lignes
directrices comprennent - Le développement dun processus convenu pour
enregistrer les opinions et les préoccupations
des communautés autochtones et locales qui
pourraient être affectées, - Lidentification et la fourniture de ressources
humaines, financières, techniques et juridiques
suffisantes pour garantir la participation
effective de la communauté autochtone et locale, - La conclusion daccord convenus dun commun
accord entre les entrepreneurs du projet et les
populations autochtones et locales affectées.
BONNES PRATIQUES
15ETUDE DE CAS
- Les avantages pour la biodiversité des systèmes
pastoraux gérés localement (Kenya) - Les pastoralistes Gabbra au nord du Kenya
pratiquent une forme de pastoralisme nomade qui
participe à la conservation de la biodiversité
des zones arides et sub-humides. - Les stratégies pastorales intègrent le
fractionnement des troupeaux, la diversification
des espèces. Le broutage est géré de manière
traditionnel et repose sur des structures locales
et sur la définition de zones de pâturage. - Le nomadisme permet aux pastoralistes Gabbra
dutiliser efficacement les ressources en eau
limitées, tout en facilitant la dispersion des
graines et la régénération de la végétation des
terres arides. - La limitation de laccès par les structures
gouvernementales locales contribue à la
conservation et à lutilisation durables de la
biodiversité et assure la mise en place de
mécanismes de résolution de conflits complets et
respectés si la nécessité sen fait sentir. Ces
pratiques ont favorisé la conservation de la
biodiversité dans les écosystèmes des terres
arides.
BONNES PRATIQUES
(Source Ganya et autres, 2004)
16Aspects politiques
gtgt Assurer les droits fonciers et le droit de
leau
- Les systèmes pastoraux dépendent du maintien de
laccès à la terre et aux ressources en eau.
Quand laccès à la terre est bloqué, ou bien
quand les droits dusage sont incertains se
produisent très souvent dégradation et
surexploitation. - La plupart des terres pastorales ont
traditionnellement été communautaires avec de
structures institutionnelles et de gouvernance
locales pour éviter une tragédie des communaux. - Le régime foncier communautaire peut prendre
plusieurs formes les ranchs communautaires, la
gestion en commun des terres à forte valeur (avec
des sources deau), ou bien lattribution de
terres ou lattribution de droits dusage par une
entité de gouvernance traditionnelle locale qui
gère la terre au nom de la communauté. - lattribution de titres de propriété
individuels peut toujours conduire à des systèmes
pastoraux durables et productifs. Le changement
dun système communautaire ou indéfini à un
système foncier individuel devrait prendre en
compte les mesures suivantes - 1. Dispositions pour faciliter la mobilité des
troupeaux, - 2. Division équitable de la terre pour éviter les
conflits, - 3. Mécanismes en faveur du respect du droit des
femmes, - 4. Assistance juridique aux communautés locales
pour les guider dans le processus et les informer
de leurs droits et responsabilités.
BONNES PRATIQUES
17ETUDE DE CAS
- Pastoralisme, droits fonciers et adaptation aux
changements climatiques (Bolivie) - Les communautés pastorales sont souvent bien
équipées pour faire face aux changements
climatiques étant données que les stratégies de
subsistance pastorales sont développées pour
répondre à ce type de rareté et de variabilité
des ressources et de conditions climatiques. - Sur les terres montagneuses de Bolivie, le
régime foncier, les règles d'accès pour les
groupes sociaux, les pratiques de collaboration,
les lois coutumières et les schémas de résidence
sont tous régulés pour assurer le maintien dun
équilibre entre les contraintes démographiques et
la distribution des rares ressources. - Le renforcement et la sécurisation de laccès
aux ressources stratégiques est essentiel pour
permettre aux populations pastorales de répondre
efficacement aux impacts des changements
climatiques. - Nombreux sont ceux qui considèrent maintenant
les droits des communautés déleveurs comme un
des éléments clés du développement pastoral
durable et de la gestion des parcours.
BONNES PRATIQUES
(Source Nori et autres. 2008)
18Aspects politiques
gtgt Intégrer le genre
- De nombreuses politiques pastorales ont ignoré
le rôle joué par les femmes, notamment les
décisions quelles prennent et le travail
quelles effectuent pour éduquer les enfants,
maintenir le foyer, traiter les maladies, prendre
soin des animaux et des autres ressources. - Comme les femmes détiennent dimportantes
connaissances concernant la biodiversité, et
prennent de nombreuses décisions concernant
lutilisation des ressources naturelles dans les
foyers pastoraux, lintégration du genre dans le
pastoralisme peut participer positivement à la
conservation de la biodiversité et à la réduction
de la pauvreté. Les activités dintégration
suivantes peuvent être proposées (Niamir-Fuller
1994) - 1. Renforcer la participation des femmes dans les
projets délevage, - 2. Rendre les facilités de crédit gérées
localement accessibles aux femmes pour les
activités délevage, - 3. Améliorer les facilités du marché et les prix
de lélevage pour augmenter l'implication des
femmes, - 4. Former directement les femmes impliquées dans
des activités délevage, - 5. Assurer que les questions de genre sont prises
en compte dans tous les aspects des programmes de
développement pastoraux, - 6. Fournir et encourager laccès à léducation
pour les jeunes filles et promouvoir la voix des
femmes dans les institutions coutumières.
BONNES PRATIQUES
19ETUDE DE CAS
- Genre et prise de décision concernant la gestion
des ressources naturelles pastorales (Mongolie) -
- Les femmes du désert de Gobi en Mongolie ont
pratiqué lélevage pendant des générations. Leur
mode de vie traditionnel semi-nomade a empêché le
surpâturage et protégé leur fragile
environnement. - En 1993, le gouvernement mongol a établi le
parc national Gobi Gurvan Saikhan pour protéger
l'écosystème de Gobi. Un projet de gestion des
ressources a été lancé sappuyant sur les
connaissances autochtones et locales des
populations et de leurs compétences dans les
domaines de lélevage et du pâturage. - Il sest également appuyé sur les capacités des
femmes à prendre la direction des activités
d'identification et de mise en œuvre des
solutions les plus adaptées aux nouveaux défis.
Les femmes se sont rapidement révélées des
leaders, ressentant le besoin impérieux de
participer aux processus de prise de décision. - En prenant des mesures pour préserver leur mode
de vie, les femmes de Gobi ont été
responsabilisées et ont participé à
lamélioration du mode de vie de leur communauté
tout en protégeant la biodiversité.
BONNES PRATIQUES
(Source UNCCD 2007)
20Outils de gestion
gtgt Gestion du risque
- Les systèmes pastoraux gèrent activement le
risque (comme les événements extrêmes les
sécheresses, les inondations, les incendies, les
épidémies) et maintiennent une forte capacité
dadaptation. - Si la gestion du risque nest pas pratiqué, la
capacité dadaptation sérode et les
perturbations peuvent provoquer un cycle
dutilisation non durable, dégradation et
pauvreté. - Développer et soutenir les mesures de gestion
du risque est un outil politique important. Il
existe plusieurs méthodes de gestion du risque
comme le projet cadre ALARM d'évaluation du
risque de lUnion européenne. - La gestion du risque dans les systèmes
pastoraux devrait - tenir compte des pratiques traditionnelles de
gestion du risque - permettre daccéder aux informations sur les
risques potentiels - considérer la vulnérabilité comme une question
économique, sociale et culturelle - évaluer le risque dans le cadre de la résilience
et de la résistance dun écosystème, et - considérer le risque comme en évolution
permanente. -
BONNES PRATIQUES
21ETUDE DE CAS
- Le rôle de la gestion du risque dans la
prévention de la dégradation (Mongolie) - Les populations pastorales affrontent de
nombreuses sources de risque en Mongolie dont les
conditions de neige, la sécheresse, les
inondations, les incendies, les conflits entre
vie sauvage et troupeaux, les vols danimaux et
les conflits sociaux, les maladies et les
défaillance du marché. - Entre 1995 et 2003, deux projets FAO / PCT
lancés dans la région ont encouragé la diffusion
géographique et l'institutionnalisation de la
gestion du risque pastorale pour rendre les
moyens de subsistance ruraux plus durables et
assurer la sécurité alimentaire. - Les projets ont abordé la gestion des parcours,
le développement de plans de gestion locaux, les
méthodes de gestion écologiques pour contrôler
les rongeurs, et la surveillance participative
des conditions de la végétation. - Le projet a montré que la survie du troupeau et
laversion au risque des éleveurs dépendent de la
bonne gestion du broutage tout au long de
lannée, notamment grâce aux techniques mongoles
de gestion traditionnelles du broutage. La
diffusion des connaissances et des compétences de
la gestion du risque est également nécessaire.
BONNES PRATIQUES
(Source FAO 2007 et FAO s. d.)
22Outils de gestion
gtgt Conservation mixtepaysage de production
- Léquilibre entre réduction de la pauvreté et
conservation et utilisation durables de la
biodiversité demande une combinaison de mesures
de conservation et dactivités productives dans
les paysages pastoraux. - Assurer que ces objectifs avancent de concert
et non de manière chaotique et conflictuelle
demande de prendre en compte les opinions de
toutes les parties prenantes. - Les stratégies de gestion clés incluent
- 1. Identifier les causes du conflit
- gt évaluer les impacts des différentes densités
de pâturage sur la vie sauvage - gt évaluer jusquà quel point la conservation
aura un impact sur le risque auquel les
pastoralistes font face. - 2. Développer des mécanismes de résolution de
conflits - gt assurer que toutes les parties prenantes ont
une voix (y compris les femmes) - gt étudier le rôle des mécanismes traditionnels
de résolution de conflits. -
- 3. Développer des solutions de gestion
- gt étudier les besoins régionaux de migration et
assurer une approche flexible pour prendre en
compte les changements nécessaires en période de
sécheresse ou d'inondation. - gt examiner les options dutilisation partagée des
terres et des zones tampons.
BONNES PRATIQUES
23ETUDE DE CAS
- Etablir des partenariats pour la conservation, le
développement et la résolution de conflits
(Soudan) - Au Soudan, les tensions ont toujours existé
entre populations pastorales et fermiers. En
temps de sécheresse, les migrations des troupeaux
les amènent parfois à brouter sur les terres des
fermiers et à utiliser leurs points deau. - Le projet de réduction des conflits à propos
des ressources a été lancé en 2004 pour améliorer
les moyens dexistence des populations
pastorales, réduire les conflits à propos des
ressources naturelles et promouvoir les
stratégies de gestion de la conservation. - Le projet compte les réalisations suivantes
mise en place de points d'eau permanents,
réhabilitation des parcours dégradés et
organisation dateliers et de sessions de
formation avec fermiers et pastoralistes sur la
gestion des ressources naturelles et la
résolution de conflits. - Afin détablir des partenariats entre
pastoralistes et fermiers et entre pastoralistes
et gouvernements locaux, des visites et des
sessions de sensibilisation ont été organisées,
et des associations de fermiers et de
pastoralistes ont vu le jour.
BONNES PRATIQUES
(Source PNUD Soudan s. d.)
24Instruments économiques, financiers et axés sur
le marché
gtgt Améliorer laccès au marché
- Laccès au marché pour les biens produits de
manière durable tout en maintenant des pratiques
traditionnelles et des modes de vie nomades est
un défi majeur de la réduction de la pauvreté
dans les zones pastorales. - La façon dont les produits du pastoralisme sont
commercialisés (comme les produits laitiers, les
produits carnés, les cuirs et les peaux, la
laine) dépend de facteurs comme la distance
jusquaux marchés, les types de marché (monétaire
ou déchange), la compétition entre producteurs
et la demande pour les produits. - Les systèmes de tarification et déchanges
internationaux ont été accusés de déprécier les
prix que les pastoralistes peuvent attendre du
marché, menaçant de fait la durabilité financière
à long terme du pastoralisme. - Laccès aux marchés peut être facilité par les
mesures suivantes - la commercialisation des spécialités,
- la prise en compte de la durabilité dans les
décisions d'achat, - le soutien à la coordination de la chaîne
dapprovisionnement, - la facilitation de laccès au crédit,
- le renforcement des capacités des associations
de producteurs pastoraux, et - fournir des services vétérinaires pour
maintenir la qualité des produits laitiers et
carnés.
BONNES PRATIQUES
25ETUDE DE CAS
- Commercialiser les produits durables (Inde et
Pakistan) -
- Dans le désert du Thar qui enjambe la frontière
indopakistanaise, les chameaux ont toujours été
indispensables au transport et aux travaux des
champs. Les populations locales ont développé des
systèmes de gestion durable de lélevage des
chameaux en utilisant le désert sans en appauvrir
les ressources en eaux souterraines. - La population de chameaux a diminué au cours
des dernières années en raison dune diminution
de la demande de chameaux comme animal de travail
et de la réduction des terres de pâturage. - De nouveaux moyens dutiliser les chameaux sont
développés incluant la commercialisation du lait
de chamelle comme produit alimentaire diététique
et comme produit de beauté. - Le lait de chamelle contient des enzymes avec
des propriétés antibactériennes et antivirales et
contient également une substance proche de
linsuline qui réduit le niveau de sucre des
patients diabétiques. - La promotion du lait de chamelle comme produit
alimentaire diététique, combinée à la formation
des éleveurs de chameaux et au soutien
organisationnel ont amélioré les moyens de
subsistance des populations pastorales tout en
facilitant le maintien de leur mode de vie
traditionnel.
BONNES PRATIQUES
(Source Drynet. s. d.)
26Instruments économiques, financiers et axés sur
le marché
gtgt Mécanismes financiers émergeants
- Marchés carbone la gestion améliorée des
parcours, comme stratégie de séquestration du
carbone, a le potentiel de stocker jusqu 2 000
tonnes déquivalent CO2 dici à 2030. - Afin de participer au marché international du
carbone, les populations pastorales devront
développer des institutions adaptées pour
rassembler les actifs carbone et développer et
démontrer des techniques améliorées de gestion de
la terre. - Paiement des services des écosystèmes (PES) le
pastoralisme durable maintient différents
services des écosystèmes essentiels qui ne sont
en général pas valorisés ou échangés sur les
marchés. - Le PES implique des paiements financiers
proportionnels à la valeur approximative des
services des écosystèmes (comme la qualité de
leau, le stockage du carbone) à ceux qui gèrent
leurs terres de manière à assurer ces services. - Un schéma PES requiert des politiques de
tarification adaptées au niveau national et aux
besoins sociaux, et détablir des mécanismes de
marché pour réduire les pertes des services des
écosystèmes de la façon la plus rentable.
BONNES PRATIQUES
27ETUDE DE CAS
- Associer la commercialisation de lélevage aux
moyens de subsistance pastoraux (Ethiopie) -
- LEthiopie héberge la plus large population de
bétail dAfrique, largement concentrée dans les
zones pastorales. Les moyens de subsistance
pastoraux sont très vulnérables aux sécheresses,
aux maladies qui touchent les animaux et aux
autres perturbations. - Linitiative moyens de subsistance pastoraux de
lUSAID a cherché à augmenter la sécurité
alimentaire des populations pastorales et à
renforcer leur résilience face aux sécheresses. - La commercialisation de lélevage faisait
partie de linitiative. Elle a été développée
pour aider les populations pastorales à créer un
accès à des marchés plus profitables dans le but
daméliorer les moyens de subsistance et leur
résilience économique. - Les interventions axées sur le marché
comprenaient une stratégie de soutien aux
pastoralistes et à leurs troupeaux affectés par
la sécheresse, en favorisant la vente commerciale
des bêtes pour réduire le nombre danimaux avant
que les prix ne seffondrent et que la condition
des bêtes ne se détériore à cause de la
sécheresse. - Ces activités ont permis daugmenter les
profits des pastoralistes issus de la vente des
produits délevage, daméliorer laccès au marché
tout en augmentant leur résilience économique et
climatique.
BONNES PRATIQUES
(Source ACDI-VOCA. s. d.)
28Renforcement des capacités
- Renforcement des capacités institutionnelles
Les lois, les conditions écologiques et les
structures sociales ont changé et de fait, les
accords institutionnels pour la gestion des
terres pastorales ont dû sadapter. - De telles adaptations requièrent des efforts de
renforcement des capacités à tous les niveaux. - Au niveau local, il faut évaluer dans quelle
mesure les institutions peuvent continuer de
répondre aux besoins et aux défis. - Au niveau national il faut prendre les
dispositions pour impliquer les institutions
traditionnelles dans les processus de prise de
décision et reconnaître lautonomie des
institutions pastorales. - Renforcement des capacités individuelles
(droits, autonomisation et éducation) Le
renforcement des capacités doit être étendu au
niveau des individus, et plus particulièrement
aux groupes marginalisés comme les femmes et les
jeunes. - Le renforcement des capacités individuelles peut
prendre la forme de léducation, de la
sensibilisation sur les droits et les
responsabilités des populations pastorales,
l'amélioration de laccès aux soins de santé
(tout en respectant le rôle des soins de santé
pastoraux) et lamélioration de laccès aux soins
vétérinaires.
BONNES PRATIQUES
29ETUDE DE CAS
- Partager les connaissances entre les communautés
pastorales (Kenya) -
- Le projet pastoral Moyale aide les communautés
pastorales à réduire leur vulnérabilité face à la
sécheresse, linsécurité alimentaire et la
pauvreté extrême en améliorant leur accès aux
marchés, au micro-crédit et à leau potable. - Les formations à lattention des membres des
communautés leur apprennent à identifier des
sources deau et à creuser des puits artésiens
peu profonds de manière à assurer un
approvisionnement en eau constant et à faire face
aux changements des conditions climatiques. - la formation pair-à-pair est également
dispensée à propos de la production de fourrage,
de lapiculture et de la gestion des ressources
naturelles. - Les participants bénéficient également de
visites de terrain éducatives dans d'autres
districts pour apprendre comment les communautés
pastorales de ces zones ont amélioré leurs
systèmes de commercialisation de l'élevage et
comment elles font face à la sécheresse. - Les participants ont ainsi rapporté ces
connaissances dans leurs propres communautés.
Cette approche sest révélée particulièrement
efficace permettant aux communautés de partager
des informations sur un pied dégalité et de
promouvoir la résolution en collaboration des
problèmes.
BONNES PRATIQUES
(Source Farm Africa s. d.)
30RÉFÉRENCES
ACDI-VOCA. s. d. Ethiopie Pastoralist
Livelihoods Initiative-Livestock Marketing
(PLI-LM) Strengthening the Value Chains of
Pastoralist Communities. Voir le site
http//www.acdivoca.org/acdivoca/PortalHub.nsf/ID/
ethiopiaPLI. Drynet. s. d. Promotion des
produits du chameau, spécialités alimentaires
diététiques. Voir le site http//www.dry-net.org
/index.php?page3successstoryId8. Farm
Africa. s. d. Projet pastoral Moyale. Voir le
site http//www.farmafrica.org.uk/smartweb/kenya/
moyale-pastoralist-project. FAO. 2007.
Institutionalizing Pastoral Risk Management in
Mongolia Lessons Learned, Pastoral Risk
Management Strategy. TCP/MON/0066, Rome. Voir le
site http//www.fao.org/nr/clim/docs/clim_070601_
en.pdf. FAO. s. d. Projet TCP/MON/0066 Pastoral
Risk Management Strategy. Voir le site
http//www.fao.org/ag/AGP/AGPC/doc/publicat/field2
/TCP0066.htm. Ganya, C., G. O. Haro, et G.
Borrini-Feyerabend. 2004. Conservation of Dryland
Biodiversity by Mobile Indigenous people the Case
of the Gabbra of Northern Kenya. Policy Matters.
13 61-71. Hatfield, R. et J. Davies, 2006.
Revue mondiale de léconomie du pastoralisme.
Voir le site http//cmsdata.iucn.org/downloads/
global_review_ofthe_economicsof_pastoralism_fr?.pd
f
Note Une liste complète des références de
cette présentation est disponible dans la
brochure qui laccompagne Pastoralisme,
conservation de la nature et développement un
guide des bonnes pratiques.
31RÉFÉRENCES
(IMPD) Linitiative mondiale pour un pastoralisme
durable. 2008. Forgotten Services, Diminished
Goods understanding the agroecosystem of
pastoralism. WISP POLICY NOTE No. 8. Voir le
site http//data.iucn.org/wisp/documents_english/
WISP_PN8_en.pdf. Nori, M., M. Taylor, et A.
Sensi. 2008. Browsing on Fences Pastoral land
rights, livelihoods and adaptation to climate
change. IIED issue paper no. 148. Voir le site
http//www.iied.org/pubs/pdfs/12543IIED.pdf.
(PNUD Soudan) Programme des Nations Unies pour
le développement. s.d. Reduction of Resource
Based Conflicts among Pastoralists and Farmers.
Voir le site http//www.sd.undp.org/projects/cp3.
htm. (SCDB) Secrétariat de la Convention sur
la diversité biologique. 2004a. Lignes
directrices Akwé Kon. Voir le site
www.cbd.int/doc/publications/akwe-brochure-fr.pdf.
(UNCCD) United Nations Convention to Combat
Desertification. 2007. Women Pastoralists
Preserving Traditional Knowledge, Facing Modern
Challenges, Bonn, Secretariat de lUNCCD et
lInternational Fund for Cooperative Development.
Voir le site http//www.unccd.int/publicinfo/pub
lications/docs/pastoralist-eng.pdf.
(UNEP-WCMC) Centre Mondial de Surveillance
pour la Conservation de la Nature du Programme
des Nations Unies pour lenvironnement. 2007. A
spatial analysis approach to the global
delineation of dryland areas of relevance to the
CBD Programme of Work on Dry and Subhumid Lands.
Voir le site http//www.unep-wcmc.org/habitats/dr
ylands/dryland_report_final_HR.pdf.
Crédits photographiques Diapositive 1, de haut
en bas Flickr.com/Martha de Jong-Lantink
Flickr.com/Arriving at the horizon
Flickr.com/Martha de Jong-Lantink
Flickr.com/aheavens Diapositive 2
Flickr.com/Rita Willaert Ilse Köhler-Rollefson
Diapositive 3 Flickr.com/oxfam international
Diapositive 9 Flickr.com/Martha de
Jong-Lantink.
32Pour plus dinformations, veuillez contacter
Secrétariat de la Convention sur la diversité
biologique
- 413 rue Saint Jacques, Suite 800
- Montréal QC ,
- Canada H2Y 1N9
- Tél 1 514 288 2220
- Fax 1 514 288 6588
- Email secretariat_at_cbd.int
- Site Web www.cbd.int
Avec le soutien financier du Ministère français
des affaires étrangères et européennes et du
gouvernement finlandais.