Title: L
1LAIR EN MILIEU HOSPITALIER
- Introduction
- Le risque de transmission des micro-organismes
- à partir de lenvironnement doit être pris en
- compte, car il peut représenter un vecteur dans
- le développement et la transmission des
- micro-organismes.
2Introduction (1/2)
- La maîtrise de cette contamination est liée,
notamment à larchitecture, à lorganisation et à
leur entretien. - Une architecture adaptée va aider au respect des
règles dhygiène. Celle-ci est composée de pièces
ou de zones. - Lair est un des vecteurs de germes pathogènes
responsables des infections et notamment des ISO
(infection du site opératoire).
3Introduction (2/2)
- La contamination dorigine aérienne joue un rôle
pathogénique important dans la chirurgie dite
aseptique et plus particulièrement dans la
chirurgie orthopédique. - En adoptant des mesures architecturales et
techniques concernant la ventilation, la quantité
de germes présents au niveau du champ opératoire
peut être réduite de manière très importante. (ex
utilisation de filtres appropriés et de
ventilation à flux laminaires verticaux).
4Quest-ce quune bonne qualité de lair ?
- Une bonne qualité de lair intérieur dans un
établissement de santé est définie comme celle
qui noccasionne pas de problèmes de santé chez
toute personne qui y séjourne, notamment les
patients, ainsi que les intervenants et le
personnel. - (Guide de la qualité de lair intérieur dans les
établissements de la santé et des services
sociaux, Corporation dHébergement du Québec,
2005)
5La qualité de lair
- Elle est directement liée à
- Loccupation humaine des locaux
- Lorganisation architecturale
- Aux comportements des personnels
- La qualité de linstallation de traitement dair
et de sa maintenance.
6Lorigine de laérocontamination
- Emission particulaire produite par lêtre humain
(exsquames cutanés) - Particules textiles (coton)
- Particules dorigine végétale (expollens)
- Particules dorigine minérale (expoussière)
7Taille des particules
- 99.9 des particules ont une taille inférieure à
1µm. - Bactérie
- Spore daspergillus
- Gouttelettes de Pflügge
- Particules de textiles
- Squames cutanés
8Quels sont les problèmes de santé liés à lair ?
- Les problèmes de santé non spécifiques reliés aux
bâtiments - Les problèmes de santé en lien avec une
contamination fongique - Les maladies causées par une exposition à
lamiante - Les aggravations de certaines maladies chroniques
causées par des niveaux de chaleur élevés dans
des chambres non climatisées en période de
canicule - Les problèmes de santé causés par une exposition
à certains contaminants précis (produits
chimiques de laboratoires, gaz anesthésiants,
fumée de tabac, parfums) - Les infections nosocomiales environnementales
liées à lair (aspergillose, légionellose).
9 Comment améliorer la qualité de lair ?
10Identifier la source de contamination
- Humidité
- Moisissures
- Odeur forte de produits chimiques
- Radioactivité (zone à risque de radon)
- Tabac
11Les actions
- Aérer
- Ventiler
- Agir sur les sources de pollution
12Aérer
- Aérer 10 minutes par jour hiver comme été, en
ouvrant les fenêtres permet de - renouveler lair intérieur,
- réduire la concentration des polluants dans les
locaux.
13Ventiler
- La ventilation permet de renouveler lair en
assurant une circulation générale et permanente. - Elle peut être
- naturelle lair circule dans le logement par
des entrées dair neuf et des sorties dair
pollué (bouches et grilles daération) - mécanique la VMC (ventilation mécanique
contrôlée) est un système électrique de
renouvellement automatique et continu de lair.
14Un environnement microbien maîtrisé
- Un local propre restera propre si
- Les surfaces sont propres, donc nettoyées
- Lair est propre, donc filtré ou ventilé
- Lactivité est non contaminante, donc réfléchie.
15Définition des zones à risques de bio
contamination
- Elles sont au nombre de 4
- Zone 1 risques faibles ou négligeables.
- Pas de malades, exigences dhygiène à rapprocher
de celles - dune simple collectivité.
- Zone 2 risques modérés.
- Secteurs de malade non infectieux ou non
hautement infectieux. - Zone 3 hauts risques.
- Eviter la propagation des germes pour des
patients fragiles, ou plus - souvent porteurs de micro-organismes pathogènes.
- Zone 4 très hauts risques
- Ultra propreté en évitant lapport de germes
extérieurs.
16Définition des zones à risques
- Cest un lieu, géographiquement défini et
délimité, dans lequel les sujets (ou les
produits) sont particulièrement vulnérables aux
micro-organismes ou particules viables. Cette
définition sapplique autant à une salle entière
quà un micro-environnement (ex couveuse)
17Les zones à risques
- La classification de létablissement en
différentes zones à risques est définie par le
CLIN. Il devra prendre en compte les facteurs
liés au patient - Age
- Maladie sous-jacente
- immunodéprimé
18Les zones à risques
- Sera également pris en compte, le type
dactivités pratiquées - Manœuvres invasives
- Interventions chirurgicales
- Transplantations
- Traitements immunosuppresseurs ou ATB à large
spectre.
19 Exemple de classement des locaux
Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4
Risques minimes Risques moyens Risques sévères Très hauts risques
Halls Bureaux Services administratifs Services techniques Maison de retraite Résidence pour personnes âgées Circulations Ascenseurs Escaliers Salle dattente Cs externes Salle de rééducation Maternité Moyen et long séjour Psychiatrie Stérilisation (lavage) Pharmacie Blanchisserie Pédiatrie Soins intensifs Réanimation Urgences Salles daccouchement Secteurs dhospitalisation Court séjour Laboratoire Radiologie Hémodialyse Exploration fonctionnelle Stérilisation (côté propre) Toilettes cuisine Néonatologie Bloc opératoire Service de greffe Service de brûlés Imagerie médicale interventionnelle Oncologie Onco-hématologie Chimiothérapie immunodéprimés
20Les principes de conception lors dune
installation de traitement de lair
- Mettre le local en surpression ou en dépression
selon le résultat attendu, le type de pièce et
lactivité. - Définir le niveau de filtration de lair
- Limiter lémission de particules
- Définir le taux de renouvellement dair
- Maîtriser les flux dair
- Définir un protocole dentretien et de
traçabilité dans un carnet sanitaire.
21Les objectifs lors de la conception sont
- Maîtriser la contamination aéroportée dune salle
ou dune zone (propreté particulaire et
microbiologique). - Pression / filtration / régime de distribution
(flux dair unidirectionnel et non
unidirectionnel) - Renouvellement / recyclage
- Contribuer au confort des individus (personnel,
patient). - Température / hygrométrie (humidité relative) /
pollution spécifique.
22Les outils de la prévention
- La surpression
- La filtration
- La discipline des équipes
- Le taux renouvellement
- La maîtrise des flux dair
- flux turbulent, plafond soufflant
- flux unidirectionnel (laminaire)
23La surpression
- Les salles propres sont en surpression par
rapport aux salles annexes de façon à obtenir une
cascade de surpression des salles propres vers
lextérieur.
24La surpression
- La valeur de la surpression est mesurée en
DécaPascals ou en mm deau. - Elle est obtenue par un apport continu dair neuf
dans un local étanche. - Elle est maintenue par un sas daccès
- On crée une surpression dans un local dans le but
de protéger de la contamination des autres
locaux, puisque le sens de la fuite dair est
alors orienté vers lextérieur du local
25La surpression la fonction du sas
- Doit séparer les zones à hauts risques des zones
moins exigentes. - Elle est assurée de façon optimale lorsquon
empêche louverture simultanée des portes
dentrée et de sortie par un dispositif approprié
tel que les portes automatiques à verrouillage
réciproque (ex bloc opératoire)
26Le fonctionnement
- Les zones protégées doivent être maintenue en
permanence en surpression. - Ces zones doivent faire lobjet de contrôles
quotidiens par des manomètres témoins installés,
en général, à lentrée de la salle.
27La surpression les causes des éventuelles
perturbations
- Pas de ventilation
- Pas de gradient de pression
- Filtres colmatés
28La filtration
- Elle a pour but dempêcher lintroduction
dagents polluants par la mise en place de
filtres. - Dans les Ventilations Mécaniques Contrôlées, des
filtres peuvent exister au niveau des bouches
dextraction et des bouches dinsufflation.
29La filtration
- Lair est pré-filtré pour éliminer les particules
visibles - Le filtre terminal retient 99,99 des particules
gt à 0,3 µm - Cependant, lair est à nouveau contaminé par
lactivité, qui dégrade la qualité de lair - Il faudra donc éliminer les particules et
micro-organismes créés par lactivité par un
phénomène de renouvellement dair ou de brassage.
30La filtration
- Le choix des filtres seffectue en fonction du
résultat de propreté désirée. - Les filtres fonctionnent en 2 étapes
- Dégrossissage de lair extérieur (G filtre
grossier et F filtre fin) - Protection du process (filtres HEPA filtre
terminal) - Des manomètres doivent indiquer en permanence le
degré dencrassement des filtres. - Tout remplacement de filtres doivent être tracé
dans un cahier sanitaire archivé aux services
techniques.
31Le renouvellement dair
- Cest lapport dair neuf et lextraction dair
souillé . - Plus le renouvellement dair est important, plus
lépuration est importante. - Lair filtré remplace progressivement lair
contaminé. - Le renouvellement dair peut varier de 6
volumes/h à 500 volumes/h.
32Le renouvellement dair
- Le renouvellemnt dair sera différent en fonction
du type de zone - Classe ISO 8 (zone à risques 2) 15 à 20 vol/h
risque modéré de biocontamination - Classe ISO 7 (zone à risque 3) 25 à 40 vol/h
hauts risques de bioncontamination - Classe ISO 5 (zone à risques 4) 200 à 600 vol/h
très hauts risques de biocontamination.
33La maîtrise des flux dair
- Les particules suivent les mouvements de lair.
- Lair est très propre au sortir des filtres
(bouches de soufflage) - Les bouches de reprise sont les endroits les plus
contaminés (bouches dextraction).
34Mode diffusion de lair
- Flux turbulent le plus souvent dans les locaux
standard (réanimations, salle de radiologie
interventionnelle). - Flux unidirectionnel (plafonds soufflants, flux
laminaires) uniquement dans des secteurs à
atmosphère contrôlée (salle dopération, secteurs
dhématologie). - Plafond à basse vitesse localisé sur des zones
à hauts risques dans un local donné, dans les
zones à risques 3.
35Le flux turbulent
- 1 ou plusieurs caissons comprenant un diffuseur
et un filtre par salle. - Cette technique est suffisante pour le traitement
des zones à risques 1 et 2, mais est insuffisante
pour le reste. - Flux turbulent 15 à 20 cycles horaire
- Avantage implantation facile
- Inconvénients turbulences, bruit.
36Plafond soufflant à flux unidirectionnel
- Dit auparavant flux laminaire
- Cest la technique la plus efficace
- Technique réservée aux locaux abritant des
patients placés dans des situations à très hauts
risques. - En salle dopération, laboratoire, pharmacie
37Plafond soufflant à flux unidirectionnel
- Le flux est dit laminaire si les filets sont
- Rectilignes
- Parallèles
- De même direction
- De même sens
- De même vitesse
- Ce système permet un soufflage préférentiel
au-dessus de la zone opératoire.
38Plafond soufflant à flux unidirectionnel
- Il sagit dun plafond équipé de filtres de très
haute efficacité qui libère un flux dair avec
une vitesse uniforme dont la valeur est comprise
entre 0.25 et 0.40 m/sec - Le débit dair assure dans la salle un taux de
renouvellement gt à 50 vol/h - Les 2 caractéristiques vitesse et débit
permettent lobtention dun flux unidirectionnel.
39flux laminaire horizontal en salle dopération
- Avantages installation possible quels que soit
les locaux, compatible avec tous types de
chirurgie. - Inconvénients immobilisation dune ou 2 parois,
déplacements difficiles, disposition sévère de
lanesthésiste, turbulences derrière les corps en
déplacement.
40flux laminaire vertical en salle dopération
- Avantages liberté dévolution de léquipe
opératoire, pas de disposition particulière de
léquipe, installation quels que soient les
locaux mais attention à la hauteur du plafond - Inconvénients éclairage particulier, tenues
imperméables indispensables, déssèchement des
plaies.
41Plafond soufflant à flux non unidirectionnel
- Il sagit dun plafond qui libère le flux dair
soit au travers de filtres terminaux soit de
dispositifs tels que grilles, films ou toiles. - La vitesse dair au sortir du plafond est en
général lt à 0.20 m/sec, ce qui ne lui confère pas
la laminarité.
42Plafond à basse vitesse
- Prises en charge et interventions à hauts risques
infectieux bloc opératoire, réanimation, soins
intensifs, néonatologie, hémodialyse,
chimiothérapie. - Ici, cest le taux de renouvellement dair qui
est primordial. - La situation est différente entre une salle vide
et une salle en activité.
43Le choix dun système selon la zone à risques
- Zone 1 et 2 flux turbulent
- Zone 3 plafond soufflant à basse vitesse
- Zone 4 flux unidirectionnel
44En conclusion
- La qualité de lair est assurée par des bouches
de soufflage en air turbulent ou par des flux
laminaires. - Au repos, la qualité de lair dépend de la
pression relative, du degré de filtration, de
lutilisation des sas et du nettoyage. - En activité, la qualité de lair dépend du taux
de renouvellement, de la maîtrise des flux et du
comportement du personnel. - Enfin,
- Importance de la surveillance environnementale
par des prélèvements dair contrôles
particulaires et contrôle aérobiocontamination.