Title: L
1Lactivité et la Paralysie Cérébrale (PC)Au
secours des muscles (et du cerveau)!
Diane L. Damiano, PhD PT National Institutes of
Health Bethesda MD USA
2MESSAGE À RETENIR
- Activité
- Activité,
- Activité.
3 Activité et Paralysie Cérébrale
- De toute la clientèle de réadaptation pédiatrique
ce sont les personnes PC qui ont le style de vie
le plus sédentaire (Longmuir Bar-Or 2000) - Van den Berg-Emons et al (1995) a établi que
lenfant PC moyen a besoin de 2.5 heures /jour
dexercise pour atteindre un niveau dactivité
comparable à ses pairs
4Nombre de pas dindividus PC selon les niveaux du
GMFCS vs. leurs pairs (Bjornson et al 2007)
5Plan
- Discuter des effets généraux de lactivité sur la
structure musculaire, la fonction ainsi que sur
la performance motrice
(optimisation de la réadaptation physique) - Neurobiologie de lactivité rôle potentiel des
protocoles dactivité pour promouvoir la
récupération neuronale et la restoration de la
fonction
6- Les muscles sont maintenant considérés comme un
des tissus du corps humain des plus plastiques - Les muscles réagissent dune façon plutôt
stéréotypée à la quantité et au type dactivité
auxquels ils sont exposés
7Muscles et Mythes
- On a déjà cru que le type de fibres musculaires
et leur nombre étaient déterminés génétiquement
et quils ne pouvaient se modifier (e.g. on naît
coureur de marathon ou sprinter cela ne se
développe pas) - Les programmes de réadaptation de personnes PC ou
ayant dautres atteintes du SNC excluaient le
renforcement musculaire ou tout autre
entraînement intensif par crainte daugmenter la
spasticité
8Comment les muscles sadaptent-tils? (Harridge,
Exp Physiol, Review 2007)
- Deux principaux mécanismes au niveau de la fibre
musculaire (niveau cellulaire) - Modification de la grosseur du muscle
- Dabord par laugmentation /diminution du
diamètre de la fibre - Médiation via les cellules satellites qui
réparent le muscle ou assurent sa croissance - Modification de la grosseur est directement
reliée à la force maximale - (Dans les cas extrêmes tels bodybuilders et
parfois dans le dévelopment normal (Sjostrom,
1992) le nombre de fibres peut augmenter) - Modification de la composition des protéines
isoformes (MHC) qui affectent la vitesse de
raccourcissment maximale (plus rapide si gt Type
II)
9Comment induire les adaptations musculaires?
- Diminution de la grosseur du muscle
- Immobilisation
- Diminution du niveau dactivité (activité
contractile) - Apesanteur
- Augmenter la grosseur du muscle
- Faire travailler contre une charge, (e.g.
exercice contre résistance progressive) - Modifier la composition des protéines isoformes
(MHC) - Stimulations électriques à haute ou basse
fréquence ou entraînement intensif à haute
vélocité - Dénervation
10Plasticité du muscle chez ladulte et du muscle
squelettique en développement modification de
la composition MHC induite par linactivité et
lentraînement en vitesse des fibres de
type I
Schiaffino et al. Physiology 22 269-278 2007
11Quarrive til aux muscles en PC?
- À partir de la naissance (et peut-être avant)
les enfants avec PC ne bougent pas autant que les
enfants sans PC, de plus ils bougent différemment - Les cellules musculaires ne sont pas matures à la
naissance ainsi dès le début les muscles PC ne
suivent pas un même développement - Si les muscles ne sont pas utilisés, ils
saffaiblissent progressivement - ensuite il
devient de plus en plus difficile de bouger - Jusquà quel point ceci est évitable ou
réversible?
12Quel impact les interventions ont-elles
sur les muscles?
- Plusieurs thérapies affaiblissent les muscles PC
- Allongements muscle-tendon lt capacité de générer
de la force (Delp Zajac, 1992) - Orthèses peuvent atrophier les muscles du mollet
- Toxine Botulinique paralyse un muscle à une
articulation pour permettre gt lallongement et
favoriser la fonction des muscles antagonistes - Baclofen I-T diminue lactivité musculaire
involontaire et volontaire - Physio plâtre, attelle, vêtements contraignants,
emphase sur la qualité du mouvement plutôt que la
quantité, empêcher le renforcement musculaire
peut limiter le développement musculaire
13Force côté PC vs côté non PC Côté
dominant
(Wiley Damiano, DMCN 1998)
14Côté non-dominant
15Force musculaire selon trois
niveaux du GMFCS
16Renforcement musculaire
- Les résultats darticles indiquent quon peut
prédire des augmentations de la force dans
diverses conditions neurologiques dont la PC,
(Dodd, Tayl0r Damiano 2002 Taylor, Dodd
Damiano 2006) - Les modifications de la vitesse de marche et
dautres aspects fonctionnels sont fréquents mais
pas toujours présents - Cela peut dépendre de la dose et de la durée.
Cela doit être fait de façon judicieuse et sur
une assez longue période pour avoir les effets
recherchés - Doit être maintenu toute la vie
17(No Transcript)
18(No Transcript)
19(No Transcript)
20La fatigue musculaire et PC
- La fatigue est reconnue comme la cause principale
du déclin de la capacité locomotrice ou de sa
perte en PC (Bottos 2004) - Lendurance cardio-repiratoire est diminuée par
la PC - Pas dinformation sur la fatigue musculaire
volontaire en PC - Nous émettons lhypothèse que la PC rend les
personnes plus fatiguables que leurs pairs
(même-âge) et que lendurance diminue avec le
degré datteinte
21Méthodologie
- Sujets18 PC 15 contrôles (âgés 10-23 ans)
- Protocole de fatigue
- Dynamomètre isocinétique Biodex
- Répétitions consécutives, de flex/ext
max du genou, (concentriques) - 35 répétitions à 60 deg/s
- Directives Pousser jusquen haut aussi fort et
aussi vite que possible tirer vers le bas. - Encouragements verbaux à chaque répétition
22Methodologie
- Pente du déclin du moment de force des muscles
ischio-jambiers (normalisé au moment max)
23Résultats du quadriceps
24Corrélations entre la pente et le GMFCS
Spearman (r) -0.50, p .035
25RÉSULTATS
- Groupe avec PC ont une plus grande endurance au
quadriceps que les contrôles il ny a pas de
différence entre les groupes pour les
ischio-jambiers - Stackhouse et al. 2005 ont évalué la fatigue
lors de contractions musculaires induites par la
stimulation électrique ils ont trouvé que le
quadriceps du groupe PC (mais pas le triceps
sural) était moins fatiguable que celui des
contrôles - Nous avons aussi trouvé que, plus ils étaient
faibles et moins fonctionnels, meilleure était
lendurance - COMMENT EXPLIQUER CELA?
26LE PARADOXE DE LA FATIQUE
- Les individus plus forts peuvent se fatiguer plus
rapidement (inconsistance) - Les muscles PC sont composés en prédominance de
fibres de Type I (Rose 2001) - Limpression subjective de fatigue est
possiblement due à la faiblesse. Les individus
avec PC travaillent à un plus haut de leur
maximum, ce qui leur fait ressentir une plus
grande fatigue pour une même tâche - phénomène
similaire observé avec le vieillissement - La perte de force avec lâge augmente encore plus
vite - Ce qui suggère que la meilleure stratégie à long
terme pour éviter la fatigue est de
maintenir/accroître la force afin de diminuer
leffort relatif
27Evidence de la plasticité musculaire In Vivo
28Tomographie de la cuisse de deux patients
(appariés) ayant une lésion complète de la moelle
(n56)
CONTRÔLE
6 MOIS. de Stim Élec Fonct (vélo)
(Sadowsky, McDonald, Damiano et al)
29Architecture musculaire introduction
- Géométrie fasciculaire
- Longueur (FL)
- Angle (FA)
- FL MT / sin (FA) (Shortland et al, 2002)
- Grosseur du muscle
- (2D) Épaisseur (MT)
- (3D) Diamètre (CSA)
- (3D) Volume
- (3D) Longueur
30DROIT ANTÉRIEUR 3D US
Longitudinal ?
RF
Axial ?
31Relation entre grosseur musculaire et
la force en PC
- Ohata et al (2004, 2006) ont suggéré dutiliser
lépaisseur musculaire comme mesure alternative
de force PC, particulièrement pour les enfants
trop jeunes, ayant une déficience intellectuelle
ou un manque de contrôle moteur
32EPAISSEUR MUSCULAIRE CHEZ DES ADULTES PC Ohata et
al, Phys Ther 2006)
SELON LA CAPACITÉ À SE TENIR DEBOUT
SELON LES NIVEAUX GMFCS
33Muscle et Ultrason (US)
- GE VOLUSON730 E linear (2D) volume (3D) probes
- PARTICIPANTS18 avec PC (12 ambulatoires),
20 contrôles
11 évalués avant et après un camp de sport dété
intensif - METHODOLOGIE
- Muscles
- Droit antérieur (RF)
- Vaste latéral (VL)
- Position Couchée sur le dos hanches/genoux en
ext - Measures
- RF 50 de EIAS à la rotule
- VL 50 du GT au condyle fémoral latéral
34Relation entre lépaisseur musculaire et le
moment de force maximum
VL MT (mm)
Moment isométrique max (N.m)
p lt 0.05 p lt 0.01
35Diamètre du droit antérieur PC vs contrôles
selon les niveaux GMFCS
GMFCS X diamètre normalisé r 0.50, p .05
36ÉPAISSEUR DU DROIT ANTÉRIEUR
CONTRÔLE (23kg) RFT20.0 mm
GMFCS II (21kg) RFT13.3 mm
GMFCS III (25.6kg) RFT105 mm
GMFCS IV (28.4kg) RFT10.4 mm
37Modification du diamètre du droit antérieur (CSA)
selon les semaines au camp de sport
Est-ce que lactivité intensive et prolongée
augmente la grosseur du muscle chez le PC?
(nouvelles évidences suggèrent que cest possible
en aussi peu que 3 semaines)
38NEUROBIOLOGIE DE LACTIVITÉ
- Au cours des 40 dernières années, une quantité
considérable dinformation a été recueillie sur
les bienfaits physiologiques de lactivité
physique - Nous sommes maintenant de plus en plus
conscients des effets de lactivité physique sur
le cerveau (e.g. diminue la dépression et
ralentit le déclin des fonctions cognitives chez
les personnes souffrant dAlzeimer)
39PROMOUVOIR LACTIVITÉ
- On devrait être actif dès le jeune âge et
souvent les parents peuvent avoir une influence
considérable sur ceci dès lenfance - En plus des changements physiques, la
personnalité, le développement cognitif et social
peuvent aussi être affectés par lactivité durant
lenfance (ou son manque)
40Programmes dexercices basés
sur lactivité
- Catch-22 Les personnes PC on besoin dexercice
intensif pour améliorer leur fonction motrice,
mais elles nont pas les ressources motrices pour
sexercer intensivement - Lapproche thérapeutique Utilisation dappareils
qui forcent ou rendent les personnes capables de
sentraîner davantage quelles le pourraient
normalement compte tenu de leur capacité - Entraînement à la marche sur tapis roulant avec
support de poids - Lokomat et autres appareils de marche
automatisé - SEF et vélos motorisés
41ESSAI RANDOMISÉ et CONTRÔLÉ DUN ENTRAÎNEMENT SUR
TAPIS ROULANT DENFANTS AYANT UN SYNDROME DE DOWN
(SD) Ulrich DA, Ulrich BD, Angulo-Kinzler RM,
Yun J 2001)
(
Description 30 bébés avec le SD ont été assigés
à un groupe contrôle ou un groupe avec
entraînement sur tapis roulant à domicile
débutant quand lenfant se tient assis seul.
Suivi jusquà ce que lenfant marche de
façon indépendante
42RÉSULTATS
43Révision des études pédiatriques sur
lentraînement locomoteur avec support de poids
(BWSTT)Damiano DeJong, 2008 in press)
- Efficace dans les cas de SD pour accélérer le
développement moteur un entraînement plus
intensif semble avoir plus deffet sur le niveau
dactivité à 2 ans - Enfants avec lésion incomplète de la moelle un
entraînement prolongé chez quelques individus a
donné des résultats (anecdotiques)
impressionnants dans la plupart des cas (des
enfants apprennent à faire des pas même sils ne
peuvent bouger volontairement) - Déficiences du SNC 17 études (non contrôlées)
suggèrent que cela améliore la vitesse de marche
et les scores du GMFM DE. Pas de comparaison
avec dautres formes dentraînement (e.g. marche
au sol)
44RÉSULTATS BWSTT ACTIVITÉ MODÈLE ICF
45Bénéfices potentiels de lentraînement de
la marche sur tapis roulant pour PC
- Renforce les muscles anti-gravitaires (en
ajustant le support de poids ou en ajoutant du
poids) - Augmente la vitesse de marche
- Améliore la symétrie (e.g. allongement du pas
plus court) - Améliore la coordination inter-membre (via input
sensoriels practique) - Augmente lendurance pour lentraînement
aérobique - Combinaison des items ci-dessus
46Plasticité corticale
- Le cerveau aussi est influencé par lactivité
- Modifications importantes dans le SNP entraînent
des changements importants dans le cerveau (e.g.
lésion de la moelle incomplète amputation) - La circuiterie spinale peut être influencée et
entraînée les effets peuvent être spécifiques
et localisés - Les circuits spinaux peuvent servir à modifier
la commande corticale
elle-même plus
généralisable - Comment aider la récupération du cerveau?
47Quel type dactivité le cerveau préfère til?
- Intensive (quantité, vitesse, activation
musculaire) - Rythme imposé mais variable (plus de contrôle
neural) - Complexe et intéressante résolution de problèmes
- Stimulation électrique (autre stimulation
sensorielle) - Entraînement locomoteur (mise en
charge/stimulation proprioceptive)
48Vélo motorisé-assisté
- Entraînement sur tapis roulant avec support de
poids complexe et coûteux, difficile à gérer
tant pour le thérapeute que la famille - Aide nécessaire pour ceux qui ne peuvent pédaler
par eux-mêmes à cause de la parésie ou dun
manque de contrôle moteur (SEF-vélo ou système
motorisé) - Mouvements cycliques (vélo) peuvent être réalisés
à la maison avec peu ou pas daide, équilibre
assis ou support de poids - Forme de locomotion similaire à la marche
(phase et fréquence) (Ting, 2002) - Evidence que la circuiterie neuronale et que la
modulation réflexe de la marche et des
mouvements cycliques (vélo) sont similaires
(Brooke 1997)
49ESSAI vélo motorisé-assisté en COURS
- PARTICIPANTS 10 enfants PC, âgés de 5-17 ans,
GMFCS III/IV - PROTOCOLE Tous font des mouvements cycliques
passifs ou actif-assistés (50 RMP), 30 min/jour,
5 jours/sem, pour 3 mois
BUT améliorer la coordination aux
membres inférieurs - Mesures de résultats principales Modifications
de la cadence confortable et la plus vite
possible, variabilité de la cadence,
patterns EMG (réciprocité vs synchronisation) - Mesures de résultats secondaires 1)
Modifications de la spasticité 2) Modifications
de lactivation corticale (fMRI) en réponse à la
stimulation sensorielle aucun capable de rester
sans bouger
50Étude de cas de létude vélo motorisé-assisté
- Jeune garçon de 5 ans ½ avec diplégie spastique
- Niveau GMFCS III ambulatoire avec marchette
appui postérieur - Ashworth 3 (0-4) quadriceps et ischio-jambiers
(butée marquée dans la 1ère moitié de lamplitude
articulaire) - Possède un vélo adapté, mais a besoin de laide
dun parent pour circuler - Capable de pédaler avec le vélo motorisé-assisté
la plupart du temps (sans résistance)
51Conclusions
- Ceux qui ont des troubles moteurs ont besoin
dêtre actifs toute leur vie pour minimiser la
plasticité négative guettant le muscle (e.g.
atrophie) et optimiser la plasticité positive
(e.g. gtgrosseur de la fibre) - De plus en plus dévidences que nous avons
sous-estimé les besoins de rééducation des
personnes avec des troubles moteurs dont la PC - Lénorme potentiel que représentent lexercise et
lactivité physique pour restorer la fonction
neuronale et la connectivité ne fait que
commencer à se réaliser. Lactivité musculaire
(activité électrique) savère essentielle pour
déclencher la plasticité cérébrale
52MERCI
NIH CLINICAL CENTER