Title: INVESTMENT
1- INVESTMENT
- DES EN GESTION
- Evaluation d'un portefeuille d'action
- KIM OOSTERLINCKSOLVAY BUSINESS SCHOOLUNIVERSITÉ
LIBRE DE BRUXELLES
2Introduction
- Différentes approches dévaluation
- Notion de valeur intrinsèque action doit
sévaluer sur base des cash-flows que sa
détention génère. Objectif permettre de profiter
de mispricings éventuels. - Effectuer des comparaisons
- Valeur de marché ou valeur comptable
- Valeur de marché ltgt évaluation dune entreprise
en fonctionnement - Valeur comptable ltgt obéit à un ensemble de
règles ne reflétant pas toujours la réalité
3Introduction
- Valeur comptable valeur minimum?
- Meilleur benchmark valeur de liquidation (Cf
corporate raiders) - Valeur de remplacement (q de Tobin)
- Trois grands modèles basés sur la valeur
intrinsèque - DDM Dividend Discount Model
- Earning Capital Model
- Free Cash-Flow Model (FCF)
4Dividend Discount Model (DDM)
- DDM Valeur dune action égale à la somme
actualisée des dividendes - Mais quel taux dactualisation?
- Règle générale actualiser les éléments
financiers à un taux reflétant le risque pris. - Quel est le return attendu de la détention de
laction? - Une façon destimer le return attendu se baser
sur le gain en capital attendu et le dividende
attendu - Er (E Div1 EP1 - P0)/ P0
- (E Div1 EP1 )/ P0 - 1
5Dividend Discount Model (DDM)
MAIS return attendu pour les actions re
(indifféremment noté k ici) Peut-être déterminé
sur base des valeurs de marché Par exemple sur
base du CAPM E (re) rf ße (E(rM) rf) Ou
encore cherché sur base de lhistorique la prime
de risque propre à laction (re- rf) Dans ce cas
si le marché à léquilibre V0 P0 (E Div1
EP1 )/(1 re) Rappel ROE return
effectivement réalisé par les actionnaires
dordinaire ? re return attendu
6Dividend Discount Model (DDM)
- En pratique déterminer re nest pas toujours aisé
- Nécessité de trouver le Béta des actions de la
société. Quid si la société nest pas cotée? Quid
de lendettement de la société? - Quelle valeur pour le dividende?
- Incertitudes quant
- Aux profits futurs (? Earnings E) de la société
(bénéfice après impôts) - Au payout-ratio (1-b) avec b le réinvesti dans
la société (plowback ou earnings retention ratio) - En tout état de cause
- Div ? x (1-b) E (1-b)
- Quid de son évolution?
7Dividend Discount Model (DDM)
- P0 (E Div1 EP1 )/(1 re)
- Possibilité de remplacer EP1 car par
raisonnement identique - EP1 (E Div2 EP2 )/(1 re)
- Et donc
- P0 E Div1 /(1 re) (E Div2 EP2 )/(1
re)2 - En continuant et en supposant le dividende
constant
8Dividend Discount Model (DDM)
- En supposant un taux de croissance constant g du
dividende, tel que - Dt1 (1g) x Dt, alors léquation devient
- (Sous la condition k lt g)
- On obtient donc un modèle de croissance constante
encore appelé modèle de Gordon-Shapiro. - Prix croît en fonction de
- Valeur du dividende
- Valeur de la croissance
- Et décroît avec le risque (taux dactualisation)
9Dividend Discount Model (DDM)
Une présentation alternative permet de retrouver
k. Sachant que Alors Cette relation
permet de retrouver le taux dactualisation SOUS
lHYPOTHESE que le cours de bourse reflète la
vraie valeur du titre Léquation fait intervenir
le dividend yield et le taux de croissance des
dividendes
10Dividend Discount Model (DDM)
- Doù vient g? Dans lexemple précédent g
croissant. - Comme Div ? x (1-b), si le payout reste
constant alors la croissance des dividendes ne
peut venir que dune croissance proportionnelle
des bénéfices. - Croissance g dépendra des nouveaux
investissements. Donc indirectement de b et du
return réalisé sur les investissements (ROE). Si
on considère quil ny a pas de nouvel apport de
capital, toute la croissance doit provenir des
réinvestissements. - Alors
- g b x ROE
11Croissance et ROE
Des éléments vus plus hauts on déduit
que Une autre approche consiste à regarder
les nouveaux investissements en terme de VAN.
Dans ce cas, on compare la société sans et avec
investissements. Sans investissements b0 et
g0 donc P0 Div1/(k-g) E1x(1-b)/(k-g)
E1/k Avec valeur de laction valeur sans
investissement plus VAN des projets (rapportée à
chaque action) P0 E1/k PVGO IMPLICATION
croissance uniquement si ROE gt k
12Croissances
- Un seul taux de croissance à LT peu réaliste
- Existence de cycles de croissance
- Création de modèles tenant compte de taux de
croissance multiples - Nécessite destimer le nombre de phases et leur
croissance puis de trouver le taux de croissance
lorsque la société arrive à maturité
13Limites
- DDM basé sur les dividendes.
- Or beaucoup de sociétés ne payent quasiment
jamais de dividende (Cf Microsoft jque 2003) donc
dans ce cas DDM pas évident à mettre en uvre. - Dividendes f(décision de paiement de ce
dernier) - Si décision de redistribuer du cash aux
actionnaires, 2 options possibles - Rachat dactions propres
- Versement dun dividende
14Limites
- La décision nest pas neutre point de vue
- Fiscal
- Coûts de transaction
- Informationnel
- Annonce dune émission dun nouveau dividende
ou dun rachat dactions ? - Petits montants /- même impact si rachat sur
open market - Changement de stratégie diminution du dividende
pour rachat dactions propres (Rare) - Positif si fiscalement intéressant pour les
actionnaires - Négatif si la baisse de dividende est vue comme
permanente
15Dividendes
- Contenu informationnel. Asymétrie dinformation
entre management et investisseurs - Baisse de dividende deux interprétations
possibles - Baisse de rentabilité
- Nombreuses opportunités dinvestissement (bonnes
ou mauvaises). - Empiriquement les deux interprétations ont pu
être observées mais la première domine - Perception du potentiel dinvestissement joue un
rôle important - Changement de dividende pour attirer
lattention - Lissage des dividendes
16Limites
- Quid du résultat obtenu? Sous évaluation gt
achat? Mais quel est le timing du retour à le
normale - Ici, Hypothèse de constance du taux
dactualisation mais risque dune société varie
en fonction de sa maturité - De plus difficulté de mise uvre variable suivant
lâge de la société et le domaine dactivité - Grande sensibilité aux données initiales prises
pour g et k - Difficulté de tester la validité du modèle
17P/E
- P/E souvent utilisé par les analystes financiers
- En labsence de croissance
- P0 E1/k et donc P/E 1/k
- Avec croissance
- P0 E1/k PVGO et donc
- P0 / E1 1/k x (1 PVGO/E/k)
- Qui comprend la proportion de la croissance/celle
des actifs en pl ace. - P/E indication des opportunités de croissance
18P/E
- On peut réécrire
- Comme
- Au plus ROE est élevé au plus le P/E est élevé
- Tant que ROE gt k, au plus b est élevé au plus P/E
est élevé - (Condition de validité de la formule k gt ROE x b)
19Earning capitalization model
Pour linstant approche par les dividendes. Autre
possibilité regarder les bénéfices par
action Valeur de laction déterminée par
lestimation des bénéfices de lannées suivante
multipliés par un P/E déterminé de manière
empirique Pour rappel Conclusion plus la
société est risquée, plus le P/E sera faible
20P/E dangers
- P/E se base dordinaire sur une valeur comptable
(earnings) et est donc influencé par les règles
comptables en vigueur - P/E sensible aux cycles dhabitude calculé en
partie sur base de données passées mais ce qui
intéresse lanalyste cest le futur - P/E faible gt attractif? Car investissement
rapidement remboursé (idée de gains aisé)
21P/E dangers
- Enfin P/E élevé élément positif????
- Pas forcément, a priori indication de fortes
opportunités de croissance, de sécurité (faible
r) MAIS peut aussi refléter des très faibles
earnings!!! - Problème général prise en considération du
risque!!! - Mais potentiellement utile comme point de repère
pour sociétés proches et comparables -
22Autres ratios
- Possibilité dutiliser dautres ratios
- Price to Book cours boursiers par rapport à la
valeur comptable - Price to cash-flow pour ne pas être tributaire
des méthodes comptables - Price to sales cours boursiers par rapport aux
ventes
23Approche Free cash flows
- DDM pas dapports de fonds extérieurs pour
réaliser les investissements - Modigliani et Miller (1958 et 1961)
- Impact nul du mode de financement
- DDM et CEM identiques et égaux au troisième
modèle, le FCF Model - Rappel FCF CF opérationnel - taxes -
investissements - lt gt cash non réinvesti dans la société.
24FCF Model
- Estimation de la valeur totale de la société en
supposant un financement 100 par actions.
Evaluation valeur actuelle des FCF. - Une fois cette approche effectuée ajouter les
avantages fiscaux de lendettement et soustraire
les montants dus aux autres sources de
financement. - Au final, même résultat quen utilisant le wacc.
25Bulles spéculatives
- Intuitivement mouvement haussier important suivi
dune baisse rapide (crash) - Dun point de vue économique un mouvement de
prix que lévolution des fondamentaux ne suffit
pas à expliquer - Importance du modèle qui servira de base à ce que
lon juge la valeur fondamentale de lélément
analysé - Garber (1990), dabord effectuer une recherche
poussée des éléments fondamentaux pouvant
expliquer le schéma de la bulle avant de se
résoudre à parler de bulle spéculative
26Bulles spéculatives (1929)
- Nombreux tests visant à déterminer lexistence
dune bulle (pour un résumé clair voir Brooks
Katsaris, 2003)
27Bulles spéculatives (1929)
- En chiffres, hausse de 64 entre janvier 1928 et
septembre 1929 puis baisse de 33 de septembre à
décembre reprise puis nouvelle baisse. - Eté 1932 66 plus bas quen décembre 1929
- 77 quen septembre 1929
- Bulle?
- Fisher (1930) Prix de 1929 et 1930 reflet
danticipations de Cash Flows plus élevés. Chute
changement danticipation mais investisseurs
rationnels
28Bulles spéculatives (1929)
- Galbraith (1954) Fondamentaux de 1929 (même si
élevés) ne justifient pas la brusque croissance
des cours. - Irrationalité euphorie, achats sur marge, fonds
dinvestissement fermé etc - Sirkin (1975) Pic de 1929 pas attribuable par
des anticipations de bénéfices déraisonnables
(daprès lanalyse du PER médian) - Barsky De Long (1990) si instabilité des taux
de croissance des dividendes à long terme et
utilisation des taux de croissance passés des
dividendes dans les anticipations des
investisseurs, alors changement drastique de
cours seraient la norme et non lexception
29Bulles spéculatives (1929)
30Bulles spéculatives (1929)
- Critique de White (1990)
- Modèles si cours non expliqué par fondamentaux
VA (Div futurs), alors le résidu est considéré
comme une bulle - Problème toute mauvaise spécification du modèle
devient une bulle - Tests empiriques souvent sur données annuelles
OK pour bulles LT mais pas CT - De Long Shleifer (1991) une partie
substantielle de la hausse et la chute des cours
autour de septembre 1929 dépasse des
réajustements rationnels danticipations. - Analyse basée sur les prix des fonds communs de
placement (close-end) - Estimation au pic surévaluation de près d1/3
par rapport à la fondamentale
31Bulles spéculatives (1929)
- Close end-fund pas de possibilité de liquider sa
position auprès du fonds gt nécessité de trouver
un nouvel acheteur - Valeur de chaque titre Notion de Net Asset
Value (NAV) -
- NAVt MVAt - LIABt
- NSOt
- MVA Valeur de marché des actifs de la société
dinvestissement - LIAB montant des dettes de la société
- NSO nombre de titres existant à la fin de la
période t.
32Bulles spéculatives (1929)
- En pratique valeur des close-end funds souvent ?
NAV - Dordinaire décote par rapport à la NAV
- H0 décote reflète les sentiments des
investisseurs aux actions - Si tel est le cas 20 de croissance des actions
entre 1927 et 1929 et 50 de la chute résultante
de changements irrationnels des investisseurs et
non changement destimation des fondamentaux
33Bulles spéculatives (1929)
- Donaldson et Kamstra (1996)
- Nouvelle approche peut-être simplement un
problème de spécification doù nouvelle procédure
pour estimer la fondamentale - Dividendes permettent destimer un modèle
ARMA-ARCH (croissance des dividendes) - Simulation Monte-Carlo (g)
- Utilisation de ce g, pour estimer le prix (via
DDM) - Moyenne des prix obtenus Fondamentale
- Test de bulles rejet de la bulle!