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Ou encore les attentes du ma tre vis- -vis de la r ussite des l ves se ... que l'enseignant d veloppe l' gard de ses l ves affectent trois ph nom nes : ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: L


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Leffet Pygmalion
  • Ou prophétie auto-réalisatrice

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En pédagogie
  • Leffet Pygmalion consiste à effectuer des
    hypothèses sur le devenir scolaire dun élève et
    les voir effectivement se réaliser.
  • Autrement dit, en croyant quune chose est vraie,
    on peut la rendre réelle
  • Ou encore les attentes du maître vis-à-vis de la
    réussite des élèves se traduisent par des
    comportements subtils dont linfluence sur les
    résultats des enfants est loin dêtre
    négligeable.
  • Ce qui peut se résumer ainsi
  • dans une classe donnée, les enfants dont le
    maître attend davantage feront effectivement des
    progrès plus grands.

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Les différentes étapes de leffet Pygmalion
  • Les travaux de Jussim (1986) montrent que les
    enseignants élaborent ( ou consciemment) des
    attentes et que celles-ci engendrent un
    traitement différentiel des élèves.
  • Les attentes que lenseignant développe à légard
    de ses élèves affectent trois phénomènes 
  • a) les comportements des élèves,
  • b) le traitement (les comportements) de
    lenseignant à légard des élèves,
  • c) les perceptions de lélève.

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1ère étape lélaboration des attentes
  • En début de cycle, les enseignants développent
    des attentes variées sur les élèves. Ces
     attentes initiales sont des prédictions que
    les enseignants développent sur la base
    dinformations diverses, obtenues avant une
    observation approfondie des capacités de lélève
    dans lactivité support.
  • Certains auteurs ont montré que les enseignants
    utilisent des indicateurs  objectifs tels que
    les résultats scolaires ou les performances
    antérieures, mais aussi des indicateurs
     subjectifs  tels que le sexe,la réputation,
    lattractivité physique, la classe sociale,
    lethnie

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Les caractéristiques des attentes
  • Les attentes peuvent être flexibles ou rigides
  • On évoque la flexibilité des attentes quand
    lenseignant est capable de réviser ses attentes
    initiales en présence de preuves qui les
    contredisent quand par exemple, un élève perçu
    comme incompétent réussit de manière régulière
    une tâche.
  • A linverse, on parle de rigidité des attentes
    si, malgré des informations qui les contestent,
    lenseignant ne révise pas ses attentes. Dans ce
    cas, on parle de biais perceptif.
  • Par exemple, des études en classe de
    mathématiques (Jussim, 1989  Jussim Eccles,
    1992) ont montré que les enseignants auraient
    tendance à surévaluer les élèves pour qui ils ont
    des attentes deffort élevées, de manière à ce
    que les notes quils leurs attribuent confirment
    leurs attentes initiales

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Les dimensions des attentes
  • Jusquà présent, les recherches ayant trait à
    leffet Pygmalion ont souvent privilégié les
    attentes exprimées en terme de compétence.
  • Elles nont discerné, dans ce cadre, que deux
    types délèves, ceux pour lesquels lenseignant a
    formulé des attentes de compétences faibles et
    ceux à qui il a attribué des attentes de
    compétence élevées.
  • Deux autres dimensions ont été peu étudiées 
    lautonomie et leffort
  • (Martinek Karper, 1982, 1984  Trouilloud
    Sarrazin, 2002). Ces travaux cherchaient à mettre
    en relation les attentes deffort avec un
    traitement différencié de lenseignant, et ils
    ont montré que plus lélève était perçu comme
    faisant des efforts, plus les enseignants
    soutenaient et encourageaient cet élève.
    Inversement, plus il était perçu comme fainéant,
    plus les enseignants avaient tendance à créer
    autour de lui un climat peu chaleureux et plutôt
    contrôlant

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Conclusion sur les attentes
  • Concernant les différentes dimensions dattentes,
    Jussim (1989) a montré quelles étaient très
    corrélées les unes aux autres.
  • Autrement dit, il semblerait que les enseignants
    se font une idée globale de leurs élèves  un bon
    élève ("attente élevée") serait un enfant
    compétent, autonome et qui fait des efforts,
    alors quun mauvais élève ("attente faible")
    serait un enfant faiblement compétent, peu
    autonome et qui fournirait peu defforts.

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2ème étape le traitement différentiel des élèves
  • Cette seconde étape postule lexistence de
    comportements différenciés de lenseignant
    vis-à-vis des élèves sur la base des attentes
    quil a élaborées à leur égard.
  • Dans la plupart des modèles explicatifs de
    leffet Pygmalion ce ne sont pas les attentes en
    elles-mêmes qui influenceraient lélève, mais
    plutôt les comportements particuliers des
    enseignants engendrés par ces attentes. Les
    modèles présument en effet, que les enseignants
    vont agir et réagir de manière différente avec
    les élèves en fonction des attentes quils
    formulent à leur égard .

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En quoi le  traitement  des élèves est-il
différentiel ?
  • Le climat dapprentissage qui renvoie à
    linvestissement affectif plus ou moins important
    de lenseignant 
  • La possibilité dexpression qui renvoie aux
    opportunités de réponses plus ou moins offertes
    aux élèves 
  • Les contenus pédagogiques qui renvoient à la
    quantité dinformations et de connaissances plus
    ou moins enseignées aux élèves 
  • Les réactions de lenseignant aux prestations des
    élèves qui renvoie aux types et à la quantité de
    feedbacks plus ou moins transmis.

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Le climat dapprentissage
  • Les enseignants fournissent un climat
    émotionnellement plus chaleureux et rassurant,
    envers les élèves pour lesquels ils émettent des
    attentes de compétences élevées (Brophy Good,
    1974  Martinek Johnson, 1979) et moins amical
    et rassurant dun point de vue affectif, envers
    les élèves pour lesquels ils émettent des
    attentes faibles ( Martinek Karper, 1982). Ils
    critiquent plus souvent ces derniers lors
    déchecs (Brophy Good, 1974), et utilisent
    beaucoup moins leurs idées (Martinek Karper,
    1982).
  • Les enseignants auraient donc tendance à apporter
    un soutien affectif plus important aux "attentes
    élevées".
  • Cependant dautres études saccordent à révéler
    que les  attentes faibles  bénéficient dun
    climat dapprentissage plus chaleureux que les
     attentes élevées . Plus précisément, les
    attentes faibles" sont plus encouragées,
    profitent de plus de compréhension de la part de
    lenseignant, et reçoivent moins de critiques
    après une action non réussie que les "attentes
    élevées" (Horn, 1984  Martinek Karper, 1984 
    Solomon, 1998  Sinclair Vealey,1989).

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Les contenus denseignement 
  • Les enseignants proposent des contenus plus
    riches, plus difficiles, et plus variés aux
    élèves pour lesquels ils ont des attentes élevées
    (Rosenthal, 1974), et ils demandent moins et
    acceptent plus de réponses médiocres des élèves
    pour lesquels ils ont de faibles attentes
    (Martinek Johnson, 1979)
  • Enfin, les enseignants structurent leurs
    activités de manière plus contrôlante avec les
    "attentes faibles" (Brophy Good, 1974,
    Trouilloud et Sarrazin, 2002). Ils laissent moins
    dautonomie à ces élèves.

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Les opportunités dapprentissage 
  • Les enseignants passent plus de temps avec et
    fournissent davantage doccasions de sexprimer
    aux élèves envers lesquels ils émettent des
    attentes élevées (Rist, 1970).

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Comportements denseignants face aux attentes
faibles
  • On donne à ces élèves moins dopportunités
    dapprendre sur de nouveaux supports quaux
    élèves pour qui lattente est élevée.
  • On attend moins longtemps quun de ces élèves
    formule la réponse demandée.
  • On donne la réponse ou on la demande à quelquun
    dautre plutôt que de leur donner des indices ou
    de reformuler la question quand ils ne savent pas
    répondre.
  • On les critique plus durement en cas déchecs et
    les félicite moins souvent en cas de succès.
  • On ne prend pas en compte la réponse proposée par
    ces apprenants.
  • On accorde moins dattention à ces élèves, en
    particulier quand il sagit de les interroger.

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Autres comportements envers les attentes faibles
  • On les fait sasseoir plus loin de lenseignant.
  • On interagit avec ces élèves de façon moins
    publique et leurs activités sont plus structurées
    que celles des autres.
  • On ne leur accorde pas le bénéfice du doute quand
    il y a des réponses litigieuses en situation
    dévaluation.
  • On se montre moins amical avec eux dans la
    gestuelle (pas de sourire ou de hochement de tête
    affirmatif).
  • On leur donne des réponses moins longues quaux
    autres élèves.
  • On leur pose des questions moins stimulantes
    intellectuellement.
  • On utilise moins fréquemment des méthodes
    coûteuses en temps avec eux surtout quand il est
    limité.

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3ème étape  Les réactions de lélève 
  • Ce traitement peut avoir une influence directe
    sur la performance de lélève, mais également
    indirecte, par lintermédiaire de facteurs
    motivationnels.
  • En effet, des travaux en EPS (Trouilloud et al.,
    2002) ont montré que les attentes de lenseignant
    ont un impact sur la compétence perçue par
    lélève, qui influence son niveau de motivation
    autodéterminée. En retour, ce dernier a un impact
    sur la performance des élèves.
  • On peut également évoquer lestime de soi dont on
    sait à quel point elle peut être un moteur
    puissant de lengagement dans le projet
    dapprentissage de lélève.
  • La confiance en soi est en jeu dans ces
    processus, elle peut être sévèrement altérée chez
    lélève qui ressent que ladulte ne lui fait pas
    confiance.

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En conclusion
  • Ne tombons jamais dans
  • Il est logique que cest enfant échoue !
  • ou il est humain de le laisser tranquille!
  • Lattitude de lenseignant à préconiser
  • A la lumière de ce qui précède, postulons que la
    bonne attitude, pour un enseignant, c'est d'abord
    sa capacité à porter un regard positif sur tous
    les élèves qui lui sont confiés. Choisir de
    voir "le verre à moitié plein" plutôt qu'à
    "moitié vide", constitue la métaphore de base de
    l'attitude éducative. C'est faire sans cesse le
    pari de l'éducabilité.
  • Condition nécessaire mais non suffisante, cette
    attitude doit s'accompagner d'une volonté de
    faire réussir, d'espérer sans cesse de l'autre le
    meilleur tout en acceptant le pire. C'est
    exprimer une double exigence pour soi et pour
    l'autre.
  • Dès lors, "laisser l'élève tranquille", c'est
    participer à son échec.
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