Title: Prvention etou rductions des risques : tensions et articulations'
1Prévention et/ou réductions des risques
tensions et articulations.
- Quelles sont les évolutions et les difficultés
que rencontre la réduction des risques ? Quel est
son avenir prévisible ? - S. Dally
- Hôpital Fernand Widal - Paris
2La réduction des risques
- Une démarche originale, novatrice et
- fructueuse.
- Une nouvelle philosophie plus quune
- nouvelle technologie
- qui a bousculé les objectifs des soignants.
- Peut-on exporter ce concept à dautres
- addictions que celles liées aux opiacés ?
- Sur Google, environ 236000 occurrences pour
le terme réduction des risques - pollution atmosphérique, rejets de
pesticides, catastrophes naturelles, marées
noires
3Tabac
- Développement de la substitution nicotinique.
- Peut-on envisager une substitution à bas
- seuil .
- - Pour lAFSSAPS, lobjectif reste le sevrage.
- - En matière de cancer la durée de
- consommation a beaucoup plus de gravité que
la quantité consommée. - Mais
- Le cancer nest pas la seule complication
- du tabagisme.
- - Effets bénéfiques dune réduction des
- consommations pour dautres pathologies
- respiratoires ou cardiaques.
- - La réduction des consommations peut être une
première étape dans le sevrage tabagique.
4Traitement de substitution pour le cannabis fumé
- Le Delta-9-THC existe sous forme
- orale dronabinol (Marinol).
- La voie orale peut-elle se substituer
- au cannabis fumé (risque cancérigène) ?
- Peut-elle permettre de nouvelles
- approches thérapeutiques des
- dépendances au cannabis ?
5Dans le cas de lalcool
- Pas de traitements de substitution connus.
- Expériences de généralisation des
- animaux dexpériences confondent
- lalcool avec un mélange benzodiazépines
- kétamine.
- Difficilement applicable à lespèce humaine.
- Les benzodiazépines et les antidépresseurs
- nont pas defficacité dans la prévention des
- reprises dalcool et ne peuvent pas être
- considérés comme des traitements de
- substitution.
6En labsence de traitements de substitution, le
sevrage reste lobjectif essentiel chez des
personnes dépendantes.
MaisDoit-on envisager le pronostic dun patient
en tout ou rien ?Abstinence totale et
définitive sinon rien.
7Cet objectif peut susciter des critiques
- Les épidémiologistes ont bien montré que le
- meilleur critère pronostic était le temps total
- dabstinence.
- Exemple
- Patient 1 pas de rechute en 1 an
- 365 jours
- Patient 2 3 rechutes de 24 h en 1 an
- 362 jours
- Patient 3 1 rechute de 3 mois
- 275 jours
- Mais le patient 2 sollicite beaucoup plus les
- équipes que le patient 3
- De nombreuses complications ne sont pas liées à
- la dose cumulée consommée.
- Bien dautres critères en dehors des
- consommations doivent être pris en compte,
- particulièrement la qualité de vie.
8Chez certaines personnes alcoolodépendantes, il
faut savoir se limiter à un suivi à bas seuil
dexigences.- Revoir rapidement la personne dès
la reprise de la consommation dalcool- Prendre
en compte les comorbidités associées somatiques
et psychiatriques (problème de lhépatite C).-
Accepter le maintien dune consommation
occasionnelle.
9Importance du traitement social de la personne
dépendante
- Sans insister sur la reprise
- demploi.
- En sappliquant à restaurer liens
- sociaux et hédonisme.
10Lévaluation de la réduction des risques est bien
sûr nécessaire mais implique la mise en uvre de
moyens spécifiques. On sait que la mortalité
est élevée chez les personnes dépendantes les
plus précaires qui relèvent des programmes de
réduction des risques.Il existe des données
dans la littérature montrant lefficacité des
interventions.