Title: PRESENTATION DE LA SITUATION ET POLITIQUE ENERGETIQUE AU MALI
1PRESENTATION DE LA SITUATION ET POLITIQUE
ENERGETIQUE AU MALI
- PRESENTE PAR
- HAMATA AG HANTAFAYE
- DIRECTION NATIONALE DE LENERGIE
2SITUATION ENERGETIQUE ACTUELLE
- Cadre institutionnel
- Le secteur énergétique malien est géré par trois
(3) départements ministériels (MMEE, MEF, MEA),
trois (3) services techniques centraux (DNE,
DNGM, DNCN), un (1) service rattaché à la DNE
(CNESOLER), trois (3) services personnalisés
(ONAP, AMARAP, AMADER) et un (1) organe de
régulation (CREE) autonome et indépendant.
3- Un organe consultatif dénommé Commission
Nationale des Energies Renouvelables a été créé
auprès du Ministre en charge de lénergie et est
composée des représentants du secteur public et
privé. - Quelques structures du secteur privé assurent le
service public de lélectricité dont les plus
importantes sont la Société Energie du Mali
(EDM.SA), concessionnaire et deux (2) Sociétés de
Services Décentralisés (SSD), permissionnaires.
4- De nombreuses petites entreprises privées
interviennent dans la vente des équipements
dénergie renouvelable en général et solaire en
particulier ainsi que des combustibles de
substitution au bois et au charbon de bois. - Des associations socioprofessionnelles existent
principalement dans le sous secteur de
lélectricité. - Des ONG interviennent également dans le domaine
de la promotion de lénergie notamment les ENR .
5- Les Organisation Inter-Gouvernementales (OIG)
africaines intervenant dans le secteur de
lénergie dont le Mali est membre sont
principalement lOMVS, lUEMOA, la CEDEAO et lUA.
6- Cadre législatif et réglementaire
- Le secteur énergétique du Mali est piloté et
réglementé par une série de textes législatifs et
réglementaires (cf. annexe II). La multiplicité
des textes est liée au caractère éminemment
transversal du secteur de lénergie, à la
diversité des sous - secteurs énergétiques
concernés (énergies traditionnelles,
hydrocarbures, électricité, énergies
renouvelables, énergie nucléaire) et au nombre
important des départements ministériels et
services techniques impliqués.
7- La plupart des textes consacrent le recentrage du
rôle de lEtat, le désengagement de lEtat des
activités opérationnelles et louverture du
secteur énergétique aux opérateurs privés de
toute origine (nationale ou étrangère). - Certains de ces textes sont en cours de
relecture, notamment dans le secteur de
lélectricité, pour prendre en compte les
dernières évolutions enregistrées (décentralisatio
n, création de lAMADER et érection de
lélectrification rurale en priorité nationale).
8- Potentialités nationales en ressources
énergétiques - Puisque le Mali na pas encore sa propre
industrie pétrolière, toute sa consommation
dhydrocarbures est importée à travers les ports
maritimes des pays voisins, à un coût
dapprovisionnement prohibitif se reflétant
grandement sur la balance nationale des paiements
9- Une vingtaine de sites dhydroélectriques ont été
identifiés à travers le territoire national pour
une puissance totale déquipement de 1050 MW,
dont seulement 4 sites sont à présent aménagés, à
savoir Félou (0,6 MW, env. 3 GWh/an), Sotuba
(5,2 MW, env. 40 GWh/an), Sélingué (44 MW, env.
200 GWh/an) et Manantali (200 MW, env. 800
GWh/an).
10- Lirradiation solaire est de lordre de 5 à 7
kWh/m2/jour et se trouve bien repartie sur le
territoire national. - La vitesse du vent dans les zones sahéliennes et
sahariennes du pays varie de 3 à 7 m/s en moyenne
annuelle.
11- La situation agro-écologique du Mali fait
apparaître des situations forestières très
contrastées comportant les savanes arbustives du
Nord qui portent moins de 10 m3 à lhectare, la
brousse tigrée qui couvre 25 du sud avec des
volumes sur pied atteignant souvent 20 à 40
m3/ha, les forêts de la zone soudano-guinéenne
entre 50 et 80 m3/ha et parfois même plus de 100
m3/ha dans les forêts galerie et les forêts de
lOuest.
12- En tant que pays à vocation agro-pastorale, le
Mali dispose chaque année dimportantes quantités
de résidus agricoles et agro-industriels. En
effet, premier producteur de coton en Afrique en
2003, le pays produit annuellement environ un
million de tonnes de tiges de cotonnier après la
récolte et dispose dune appréciable quantité
annuelle de balle de riz et de résidus dautres
céréales (mil, maïs, etc.).
13- Par ailleurs, la zone rizicole de lOffice du
Niger (ON) est envahie par le typha australis qui
constitue une sérieuse nuisance pour les
aménagements hydrauliques de lON. Le potentiel
estimé en typha australis est de lordre de 100
tonnes de MS/ha. - La biomasse est disponible partout,
particulièrement autour des unités
agro-industrielles installées dans les zones
Office du Niger, Opération Riz Ségou, Opération
Riz Mopti, et Office de la Haute Vallée du Niger.
14- Bilan énergétique national
- La consommation énergétique globale du Mali était
de 3.212.559 Tonne Equivalent Pétrole (tep) en
2002. Cette énergie provient principalement de
biomasse, les produits pétroliers, lélectricité
et les énergies renouvelables. - La biomasse constituée essentiellement de bois et
de charbon de bois, occupe une place centrale
(81) dans la consommation énergétique nationale
du Mali, suivie par les produits pétroliers (16)
et lélectricité (3). Les Energies Renouvelables
sont actuellement utilisées à un niveau
insignifiant.
15- La part relative de la biomasse a diminué dans
les bilans successifs des dernières années, à
cause dune part, de la progression des produits
pétroliers et de lélectricité et dautre part,
des actions de maîtrise de loffre et la demande
menées par les pouvoirs publics et les ONG avec
lappui des partenaires au développement. En
valeur absolue, sa progression a été de 2 354 000
tep en 1997 à 2 928 300 tep en 2000.
16- Par ailleurs, le classement des grands secteurs
dutilisation de lénergie au Mali, se présente
comme suit dans lordre décroissant de leur
importance dans la consommation finale - Ménages, environ 86, dont 23 et 77 pour les
ménages urbains et ruraux respectivement - Transport, près de 10, dont 88 et 9 pour les
transports routiers et aériens respectivement - Industries, environ 3, dont la moitié est
constituée de la consommation des industries
extractives - Agriculture, moins de 1.
17Situation des sous secteurs énergétiques
- 4.5.1. Sous-secteur des Energies Traditionnelles
- Le sous-secteur des Energies Traditionnelles est
complexe en raison entre autres i) du nombre très
élevé des acteurs (bûcherons, charbonniers,
commerçants-transporteurs, revendeurs, etc.) ii)
de lutilisation quasi exclusive des combustibles
ligneux pour la cuisson des aliments et
lartisanat en milieu rural iii) du caractère
informel très prononcé dudit sous-secteur iv) et
de la répartition très inégale de la ressource
sur le territoire national.
18- Le Mali dépend essentiellement (81) de ses
ressources ligneuses pour la satisfaction de ses
besoins énergétiques. La totalité des
combustibles domestiques (bois et charbon de
bois) provient des formations forestières
nationales. La consommation de ces combustibles
est denviron 6 millions de tonnes en 2002. La
consommation de bois de feu augmente de lordre
de 2 à 3 par an pour les ménages. Le charbon de
bois connaît une croissance moyenne de 10 par
an pour les ménages et 20 pour le secteur
informel. Cette croissance atteint 20 dans les
ménages de la capitale Bamako.
19- Par ailleurs, lélaboration des Schémas
Directeurs dApprovisionnement en bois énergie
(SDA) a confirmé que certaines zones du Mali ont
déjà entamé leur capital forestier, en ce sens
que le prélèvement de bois énergie pour lauto-
consommation locale et lexportation vers les
villes y dépassent, et parfois très largement, la
capacité de régénération naturelle des formations
forestières.
20- 4.5.2. Sous secteur des Hydrocarbures
- Pays continental et non producteur de pétrole, le
Mali est approvisionné en hydrocarbures à partir
de la Côte dIvoire, du Sénégal, du Bénin et du
Togo. Lapprovisionnement par les axes de Lomé
(Togo) et Cotonou (Bénin), est le plus coûteux à
cause de la longueur des trajets et des
difficultés de transit.
21- Des reformes ont été entreprises depuis 1992 par
le Mali afin de restaurer les équilibres
financiers et macro-économiques. Pour le
sous-secteur des hydrocarbures, ces reformes ont
abouti au retrait de lEtat de toutes les
activités à caractère commercial au profit des
opérateurs privés. Le rôle de lEtat se limite à
la création dun environnement régulé, sain et
propice à lépanouissement des activités.
Lobjectif de la reforme était, entre autres i)
de dynamiser le secteur privé ii) dinstaurer la
liberté des prix à la pompe iii) et dinstituer
la libre concurrence.
22- Le sous-secteur des produits pétroliers pèse
lourd dans la balance des paiements du pays. En
effet en 2001, la facture pétrolière du Mali
sest élevée à 131.07 milliards de Fcfa contre
105.56 milliards en 2002. limportance de cette
hémorragie financière impose une gestion
rationnelle du sous-secteur.
23- Les importations dhydrocarbures ont connu une
franche progression depuis les reformes
intervenues en 1992 qui ont abouti à la
libéralisation du sous-secteur et fixé les
conditions dimportation des produits pétroliers
(caution de 75 millions de Fcfa et disponibilité
de capacité de stockage de 500 m3. En effet, de
1994 à 2001, les importations ont pratiquement
doublé passant de 226 004 TM à 545 085 TM, soit
une progression moyenne de 17 par an. Pour
lannée 2002, elles se sont élevées à 505 758 TM,
soit une baisse denviron 7 inhérente à la
situation politique qui prévaut en Côte divoire.
24- En 2001 on a dénombré 270 stations services sur
toute létendue du territoire national, dont 36
pour la seule ville de Bamako. - Pour le GPL, il existe actuellement 2 centres
denfûtage de gaz butane à Bamako (Total-Fina-Elf
et SODIGAZ). Dici début 2005, de nouveaux
centres remplisseurs seront crées à Bamako et
dans certaines régions. Ce qui permettra de
tripler la capacité de stockage du gaz qui passe
de 180T actuellement à 610T.
25- Depuis 2002, 24 sociétés dhydrocarbures
interviennent au Mali dont 21 opérateurs maliens
et 03 multinationales (Mobil Oil, Shell,
Total-Fina-Elf). - En lan 2002, la majeure partie des produits
pétroliers importés était constituée de Gasoil
(55), suivi de lEssence Ordinaire (19), du DDO
(10.5) et du Pétrole Lampant (9) le reste se
répartissant entre le Jet A, lEssence Super et
le Fuel Oil.
26- La capacité mensuelle de stockage des produits
pétroliers y compris la capacité des gros
consommateurs, sélève à 53 639 m3 contre un
besoin de 120 000 m3. - Les hydrocarbures sont des produits stratégiques
pour le pays, en raison de leur nature, leur part
dans la consommation du pays (16 en 2002) et
leur contribution dans les recettes budgétaires
qui sont passées de 32,5 des recettes douanières
en 1997 à 42 en 1999 et 31 en 2000.
27- 4.5.3. Sous secteur de lElectricité
- De 1960 à 1999, la société Energie du Mali (EDM)
disposait dune concession du service public de
lélectricité consacrant son monopole du secteur
sur toute létendue du territoire national. Son
capital social était détenu par lEtat malien
(près de 98) et Electricité de France (près de
2).
28- Le Gouvernement a opéré de 1998 à 2000 une
profonde réforme du sous secteur de lélectricité
et la privatisation de la société Energie du
Mali, sous-tendue essentiellement par i) la
nécessité de remédier à la persistance des
contre-performances du sous secteur, malgré
dimportants efforts financiers consentis par
lEtat et le recours à diverses formules de
gestion.
29- ii) loption pour la privatisation de la société
Energie du Mali comme entreprise intégrée
(production transport distribution), suivant
un processus dappel doffres structuré avec le
transfert de 60 de ses actions à un partenaire
stratégique (Saur International/IPS), en vue
dattirer le plus dinvestisseurs possibles et
dassurer la compétence et lunicité des
objectifs dexploitation et de gestion le reste
des actions (40 ) étant ouvert à lEtat, aux
opérateurs privés maliens et de la
sous-région iii) et louverture du segment de la
production aux producteurs indépendants.
30- Les principales innovations apportées par la
réforme sont i) le désengagement de lEtat des
activités opérationnelles de lindustrie
électrique, la libéralisation du secteur et la
clarification du rôle des acteurs (Etat,
Collectivités Territoriales, opérateurs, organe
de régulation) ii) la création de la Commission
de Régulation de lElectricité et de lEau (CREE)
iii) le transfert à EDM.SA de la propriété des
installations de production, de transport et de
distribution à lexclusion des ouvrages
hydroélectriques, dont la propriété juridique
reste à lEtat.
31- iv) tout service public de lélectricité est
assuré à travers une concession ou une licence
(ou autorisation) sur un périmètre bien
circonscrit v) la concession de EDM.SA prescrit
une période de concession de 20 ans, extensible à
25 ans, un périmètre concédé de 97 localités, un
programme dinvestissement de 240 milliards de
francs CFA et des qualités de service à assurer.
32- La régulation du sous secteur de lénergie
électrique dans un contexte libéralisé,
favorisera lémergence de lélectrification
rurale par réseau et lélectrification rurale
décentralisée. - Dans ce contexte, deux Sociétés de Services
Décentralisés (SSD) et un GIE (Yélen Sô) ont été
autorisés à assurer le service public de
lélectricité sur un périmètre total de 25
localités.
33- Outre les SSD, des plate-formes
multifonctionnelles ont été installées dans
environ 500 villages, permettant ainsi aux
populations rurales à travers cette technologie
de bénéficier à la foi dune source dénergie
mécanique pour les activités de transformation
des produits agricoles (décorticage, mouture,
broyage etc . ) et de lélectricité pour
ladduction deau, léclairage et ou la
modernisation dactivités artisanales (extraction
du beurre de karité, menuiserie métallique,
charge de batterie etc)
34- Les principaux résultats enregistrés dans le sous
secteur de lélectricité en 2003 sont i) 42 et 21
localités électrifiées respectivement par le
concessionnaire EDM.SA et les permissionnaires
SSD ii) 223,63 MW de puissance installée et 631
GWh de production iii) 83 de contribution de
lhydroélectricité dans la production totale
dénergie électrique iv) environ 131 000 abonnés
v) 13 de taux daccès vi) un tarif moyen de
EDM.SA de 94 FCFA/kWh vii) et une quinzaine
dauto producteurs dénergie électrique
totalisant une puissance installée de 95 MW et
disposant dune trentaine dunités de production
agro-industrielles, minières et autres.
35- Les taux daccroissement moyen annuel des
principaux indicateurs du sous secteur de
lélectricité au Mali ont été les suivants durant
la dernière décennie (1994-2003) 8,3 pour la
production totale, 8,3 pour la production
thermique, 11,4 pour la production
hydroélectrique, 9,3 pour la distribution,
9,3 pour les abonnés, 8 pour la BT et 9,4
pour la MT.
36- 4.5.4. Le sous secteur des Energies Renouvelables
-
- La volonté politique du Gouvernement de
promouvoir les Energies Renouvelables (ENR) sest
traduite par la création en 1963 du Laboratoire
de LEnergie Solaire (LESO), remplacé en 1990 par
le Centre National de lEnergie Solaire et des
Energies Renouvelables (CNESOLER), service
rattaché à la DNE.
37- LEtat s'est en outre efforcé de créer les
conditions propices à la diffusion massive en
milieu rural et périurbain des technologies et
services d'énergie renouvelable en adoptant des
mesures incitatives telles que lexonération des
taxes et droits de douanes sur l'importation
d'équipements d'énergie solaire et autres
énergies renouvelables, en vue de faciliter
laccès à lénergie au plus grand nombre des
populations. On note également dimportants
apports financiers de lEtat à travers des
projets et programmes dénergie renouvelable mis
en oeuvre.
38- Au cours des deux dernières décennies, le
développement des ENR peut être illustré comme
suit i) lévolution technologique des équipements
ENR sest beaucoup rapprochée des préoccupations
des utilisateurs sahéliens ii) plus dun demi
millier de pompes solaires PV sont installées
pour la satisfaction des besoins
dapprovisionnement en eau des populations en
milieu rural iii) des dizaines de fours solaires
iv) une dizaine déoliennes de pompage v)
quelques centaines de séchoirs vi) une vingtaine
de milliers de systèmes déclairage individuels
sont en fonctionnement vii) les
télécommunications utilisent de façon intensive
les équipements ENR pour lalimentation
électrique des sites isolés viii) et le prix des
équipements a connu une baisse sensible.
39- 4.5.5. Le sous secteur de lEnergie Nucléaire
- Depuis le démarrage en 1961 de la coopération
technique entre le Mali et lAgence
Internationale de lEnergie Atomique (AIEA),
diverses technologies dénergie nucléaire sont
introduites et utilisées sur le territoire
national.
40- Jusquen 2002, cela se passait dans un contexte
non réglementé avec pour corollaire, des risques
réels pour les utilisateurs et bénéficiaires de
ces technologies, ainsi que lenvironnement, sans
oublier les entraves au développement normal de
la coopération du Mali avec lAIEA.
41- Le sous secteur souffre principalement
de linsuffisance i) de ressources humaines
qualifiées ii) déquipements et de ressources
financières pour effectuer correctement la
dosimétrie et autres contrôles techniques
requis iii) et de la contrepartie nationale pour
exécuter au mieux les divers projets et
programmes de la coopération avec lAIEA.
42- Maîtrise et économie dénergie
- Depuis la 1ère crise pétrolière des années 70, le
Mali sest penché sur la recherche de solutions
susceptibles de limiter ses dépenses en
hydrocarbures. Des actions ont été entreprises à
cet effet, notamment la limitation de la
circulation des véhicules de services publics et
du fonctionnement des climatiseurs à des périodes
données.
43- Cette première prise de conscience de la
problématique de la maîtrise et déconomie
dénergie a permis deffectuer une série détudes
visant lutilisation rationnelle de lénergie, en
tant que donnée économique essentielle et
incontournable.
44- Les principales activités ci-après ont été
menées i) opération test des 10 000 lampes
basse consommation (LBC), pilotée par la DNE en
partenariat avec lENI, EDM-SA et EDF ii)
opération des 50 rafraîchisseurs dair par
évaporation, testés par la Cellule Energie
Domestique de 1996 à 2002 en substitution aux
climatiseurs classiques iii) introduction des
foyers et fourneaux améliorés à bois et charbon
de bois iv) mise en place du groupe PRISME
(Programme International de Soutien à la maîtrise
de lEnergie) qui a effectué des audits avec
lappui de lIEPF v) création au sein de la DNE
dune Division Maîtrise de lEnergie vi)
subvention au gaz butane vii) diverses actions
menées par le CNESOLER notamment dans le domaine
des chauffe-eau solaires, cuiseurs solaires,
pompes solaires.
45- La mise en oeuvre cohérente et efficiente de ces
pistes dintervention requiert létablissement et
la mise à jour périodique dun Programme National
de Maîtrise et dEconomie dEnergie (PRONAME).
46POITIQUE ENERGETIQUE DU MALI
- PRINCIPES DIRECTEURS
- Les projets, programmes et actions sinscrivant
dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique
Energétique du Mali doivent prendre en compte les
principes suivants i) la Décentralisation ii) la
libéralisation iii) lapproche programme iv)
lapproche participative v) la compétitivité vi)
et la cohérence transversale.
47- 5.1. La décentralisation
- La décentralisation étant devenue une réalité au
Mali par la volonté du Gouvernement de
responsabiliser les Collectivités Territoriales
dans la gestion du développement socioéconomique
de leurs circonscriptions territoriales
respectives, toutes les opportunités devront être
saisies pour décentraliser les services
énergétiques avec des transferts appropriés de
compétences et de ressources.
48- 5.2. La libéralisation
- Ce principe est dicté par les options suivantes
arrêtées par le Gouvernement du Mali i) le
recentrage du rôle de lEtat des missions
inaliénables de puissance publique notamment la
définition de la politique énergétique, la
réglementation, la planification stratégique, le
contrôle et la coordination des activités des
acteurs ii) le désengagement de lEtat des
activités opérationnelles iii) et louverture du
secteur de lénergie aux opérateurs privés dans
un cadre judicieusement réglementé et cohérent.
49- 5.3. Lapproche programme
- Cette approche est privilégiée pour optimiser
lallocation des ressources humaines, matérielles
et financières à travers un cadre intégrateur des
actions des différents intervenants et une
meilleure articulation de leurs rôles.
50- 5.4. Lapproche participative
- Cette approche vise à impliquer tous les acteurs
notamment les promoteurs et les bénéficiaires
depuis la conception des projets et programmes
jusquà lexploitation des ouvrages, en vue de
créer les conditions optimales de la
pérennisation des services énergétiques.
51- 5.5. La compétitivité
- Il sagit de rendre le prix de lénergie
accessible au plus grand nombre de consommateurs,
tout en préservant un seuil de rentabilité
raisonnable pour les fournisseurs de services
énergétiques et le développement significatif du
secteur énergétique. - La compétitivité du secteur de lénergie vise
lamélioration dune part de ses performances
technico-économiques intrinsèques et dautre
part, de celles de tous les secteurs du
développement socioéconomique national, dont
lénergie constitue un facteur de production.
52- 5.6. La cohérence transversale
- Ce principe consiste à établir une harmonie dune
part, entre le secteur de lénergie et les autres
secteurs dactivités du pays et dautre part,
entre les différents sous secteurs énergétiques. - La Politique Energétique doit en effet, être en
bonne cohérence avec les autres politiques
sectorielles qui visent également le
développement durable du pays. En outre, des
conflits sont à éviter entre les projets et
programmes des sous secteurs de lénergie.
53OBJECTIFS
- 6.1.Objectifs globaux
- Quatre objectifs généraux sont assignés au
secteur énergétique du Mali. Latteinte de ces
objectifs contribuera au développement humain,
économique et industriel du pays, à la protection
et à la préservation de lenvironnement ainsi
quà une meilleure gestion du secteur.
54- Ces objectifs généraux sont les suivants
- i). Développer rationnellement et harmonieusement
les ressources énergétiques en quantité, en
qualité et au moindre coût pour tous les secteurs
de lactivité socio-économique - ii). Valoriser les ressources énergétiques
nationales - iii). Minimiser les impacts environnementaux des
services énergétiques
55- iv). Participer aux Programmes Energétiques des
Communautés Economiques sous régionales,
régionales et internationales - v) Optimiser le rapport gains/nuisances de
lutilisation des techniques dénergie nucléaire
dans le développement socio-économique du Mali.
56- 6.2. Objectifs spécifiques et Axes stratégiques
- Les objectifs globaux définis ci-dessus se
traduisent au niveau des différents sous-secteurs
de lénergie par les Objectifs Spécifiques et
Axes Stratégiques ci-après, pouvant être au
besoin précisés et complétés par des Lettres de
Politiques Sectorielles.
57Pour le sous secteur des Energies Traditionnelles
- Objectifs spécifiques
- 1. Maîtriser la demande dénergie traditionnelle.
- 2. Gérer durablement loffre dénergie
traditionnelle. - 3. Améliorer la planification du sous secteur des
énergies traditionnelles. - 4. Améliorer le pilotage du sous-secteur.
- 5. Intensifier lutilisation du gaz butane et du
pétrole lampant comme produit de substitution au
bois énergie et charbon de bois
58- Axes stratégiques
- 1.1. Large diffusion des équipements économes
dénergie traditionnelle notamment les foyers et
fourneaux améliorés. - 1.2. Promotion des combustibles de substitution
au bois-énergie notamment le gaz butane, le
pétrole lampant et les briquettes combustibles de
charbon et de résidus végétaux. - 2.1. Etablissement et mise à jour dun cadre
réglementaire et fiscal de lexploitation du
bois-énergie, favorisant le financement et la
gestion durable des formations forestières.
59- 2.2. Appui à la création massive de Schémas
Directeurs dApprovisionnement en bois énergie et
de Marchés Ruraux de bois. - 2.3. Large promotion des techniques de
carbonisation améliorée. - 2.4. Association systématique du reboisement à
toute exploitation forestière - 3.1. Elaboration, consolidation et pérennisation
doutils de planification, de suivi et
dévaluation
60- 3.2. Renforcement de lInformation, lEducation
et la Communication (IEC) dans le sous-secteur. - 4.1. Mise en place dun cadre institutionnel,
organisationnel et de gestion adapté, prenant en
compte la décentralisation. - 4.2. Soutien à lémergence dopérateurs
économiques dans le sous secteur des Energies
Traditionnelles.
61- 5.1. Mise en place dun cadre institutionnel,
organisationnel et de gestion adapté, prenant en
compte la décentralisation. - 5.2. Soutien à lémergence dopérateurs
économiques dans le sous secteur
62Pour le sous secteur des Hydrocarbures
- Objectifs spécifiques
- 1. Sécuriser lapprovisionnement du pays en
hydrocarbures. - 2. Minimiser les coûts généralisés de la desserte
nationale en hydrocarbures. - 3. Intensifier la recherche pétrolière au Mali.
- 4. Améliorer la gestion et les performances du
sous secteur des hydrocarbures
63- Axes stratégiques
- 1.1. Diversification des sources
dapprovisionnement du pays en produits
pétroliers. - 1.2. Allègement des conditions et procédures de
transit des produits pétroliers dans les ports de
desserte. - 1.3. Constitution dun stock national de sécurité
adéquat. - 2.1. Négociation des meilleures conditions
tarifaires aux ports maritimes de desserte
64- 2.2. Appui conseil aux opérateurs dans la
recherche de meilleures conditions dachat auprès
des fournisseurs. - 2.3. Promotion de centrales dachat de produits
pétroliers. - 2.4. Amélioration des systèmes de transport des
hydrocarbures.
65- 4.1. Etablissement dun cadre réglementaire et
normatif approprié pour les hydrocarbures. - 4.2. Organisation dune saine concurrence entre
les opérateurs . - 4.3. Contrôle et suivi rigoureux de la qualité
des hydrocarbures consommés sur toute létendue
du territoire national.
66- 4.4. Meilleure coordination des services et
organismes intervenant dans le sous secteur. - 4.5. Définition dun mode de consommation des
hydrocarbures plus porteurs de développement 4.6.
Renforcement des capacités humaines et
matérielles des structures de régulation.
67Pour le sous secteur de lElectricité
- Objectifs spécifiques
- 1. Sécuriser et accroître la couverture
électrique du pays. - 2. Promouvoir lélectrification rurale.
- 3. Améliorer la qualité des services
électriques. - 4. Encourager et pérenniser lintervention des
investisseurs et opérateurs privés dans le
secteur . - 5. Maîtriser la demande dénergie électrique
68- Axes stratégiquesPlanification dynamique,
cohérente et bien suivie de léquilibre de
loffre et la demande électrique 1.2. Aménagement
de nouvelles centrales hydroélectriques et autres
pour le renforcement de la capacité de production
du réseau interconnecté1.3. Développement de
linterconnexion du réseau électrique national
avec ceux des pays de la sous région
69- 1.4. Amélioration de lefficience des systèmes
électriques - 1.5. Implication des financements concessionnels
notamment dans la réalisation des gros ouvrages
de production et de transport dénergie électrique
70- 1.6. Fixation dobjectifs tarifaires et de
développement cohérents et précis pour les
concessions du service public de lélectricité. - 1.7. Extension des réseaux de transport et de
distribution - 1.8. Accroissement du taux daccès électrique de
13 en 2003 à 25 en 2008, 30 en 2010 et 50 en
2015.
71- 2.1. Extension en milieu rural du réseau
interconnecté par des lignes MT et BT - 2.2. Développement de lElectrification Rurale
Décentralisée (ERD) en privilégiant les
technologies dénergie renouvelable - 2.3. Renforcement de limplication des acteurs de
la décentralisation - 2.4. Etablissement de mécanismes de financement
préférentiel
72- 2.5. Développement des capacités des intervenants
notamment pour le suivi et lexploitation des
installations - 3.1. Etablissement dun cadre normatif adapté
pour le sous secteur de lélectricité - 3.2. Institution de label de qualité pour les
différentes catégories de services électriques - 3.3. Institution de mesures coercitives au non
respect par les opérateurs, des qualités de
service requis
73- 3.4. Renforcement des mesures de protection des
usagers contre les dangers des systèmes
électriques - 4.1. Renforcement du cadre réglementaire du sous
secteur de lélectricité - 4.2 Etablissement de dispositifs contractuels
claires, précis, et cohérents.
74- 4.3. Etablissement de régimes fiscal et douanier
propices au développement rapide et durable des
services électriques - 4.4. Création des conditions permettant la
réduction maximale des risques liés à
linvestissement dans le secteur de
lélectricité. - 5.1 Renforcement dune large diffusion des
équipements économes dénergie électrique
notamment les lampes basses consommations (LBC)
et les Rafraîchisseurs dAir par Evaporation
(RAE)
75Pour le sous secteur des Energies Renouvelables
- Objectifs spécifiques
- 1. Promouvoir une large utilisation des
technologies et équipements dENR - 2. Créer les meilleures conditions de
pérennisation des services dENR. - 3. Rechercher des mécanismes de financement
durables et adaptés aux ENR
76- Axes stratégiques Inventaire et valorisation des
potentiels nationaux ENR notamment solaires,
éoliens, biomasse et mini/micro hydroélectricité
Soutien à linstallation massive des équipements
dénergie solaire dans les centres communautaires
ruraux (centres de santé, écoles, etc.),
déoliennes de pompage deau et daérogénérateurs
dans les zones sahéliennes et sahariennes du pays
77- 1.3. Soutien à la promotion de la valorisation
énergétique de la biomasse (briquettes
combustibles, biogaz, huile végétale, alcool,
etc.) en zones agricoles et agro-industrielles. - 1.4. Initiation et soutien aux projets de montage
local et de fabrication locale des composants
dENR1.5. Promotion de la recherche/développement
sur les technologies dENR pour les adapter aux
réalités socio-économiques du pays.
78- 1.6. Accroissement de la part des ENR dans le
bilan énergétique national à 3 dici 2007, 6 en
2010, 10 en 2015 et 15 en 2020 1.7.
Développement dun système dInformation
dEducation et de Communication (IEC)1.8.
Etablissement dun cadre normatif et
réglementaire approprié - 2.1. Encadrement des initiatives locales
promotrices du sous secteur des énergies
renouvelables
79- 2.2. Formation massive des groupes dartisans et
des promoteurs de petites et moyennes entreprises
du sous secteur des énergies renouvelables 2.3.
Développement de systèmes efficaces pour
lexploitation et lentretien des équipements
dENR en milieu rural et périurbain2.4..
Promotion de la décentralisation territoriale des
structures assurant la vente et le service après
vente des équipements dENR
80- 2.5. Association systématique des activités
génératrices de revenus aux projets et programmes
dENR2.6. Etablissement de régimes fiscal et
douanier suffisamment incitatifs3.1. Amélioration
de laccès des ENR aux systèmes bancaires et
autres institutions financières à léchelle
locale, nationale et internationale 3.2. Création
de fonds spéciaux pour le développement des ENR.
81Pour le sous secteur de lEnergie Nucléaire
- Objectifs spécifiques
- 1. Promouvoir les applications pacifiques des
technologies dénergie nucléaire. - 2. Assurer la sûreté radiologique et nucléaire
82- Axes stratégiques
- 1.1. Renforcement de la coopération avec lAgence
Internationale de lEnergie Atomique (AIEA) - 2.1 Création un cadre réglementaire et normatif
adéquat pour lutilisation des sources
radioactives des équipements associés - 2.2 Protéger les utilisateurs et bénéficiaires
des technologies nucléaires
83- 2.3 Inventaire national des sources et pratiques
à rayonnements ionisants - 2.4 Suivi dosimétrique des travailleurs sous
rayonnement ionisant - 2.5 Surveillance radiologique de lenvironnement
et des denrées - 2.6 Gestion sûre des déchets radioactifs
84Maîtrise et économie dénergie
- OBJECTIFS SPECIFIQUES
- 1. Mettre en place un système dinformation
énergétique - 2. Promouvoir la maitrise de lénergie
- 3. Assurer un cadre de gestion efficace et
durable de la maitrise et de léconomie dénergie
85- AXES STRATEGIQUES
- 1.1Inventaire du gisement national déconomie
dénergieOrganisation de la collecte, du
traitement et de la diffusion des
donnéesConstitution et mise à jour régulière
dune banque de données fiables - 1.2 Elaboration dune stratégie de formation,
dinformation et de communication des principaux
utilisateurs dénergie intégrant les aspects
environnements et lutilisation des énergies
propres
86- 2.1. Etablissement et mise en œuvre dun
Programme de sensibilisation et déducation pour
des changements de comportements des usagers et
opérateurs du secteur électrique national - 2.2. Recherche de mécanismes de financement
adaptés au domaine de la maîtrise et léconomie
dénergie.
87- 2.3 Elaboration dun cadre réglementaire et
normatif approprié pour la maîtrise et
lutilisation rationnelle de lénergie. - 2.4 Création dune structure de maîtrise et
déconomie dénergétique. - 2.5 Développement des capacités en matière
daudit énergétique 2.6Elaboration de mesures
incitatives déconomie dénergie
88PROJETS ET PROGRAMMES INDICATIFS DE LA POLITIQUE
ENERGETIQUE NATIONALE
- Pour latteinte des objectifs de la Politique
Energétique nationale, les projets et programmes
prioritaires retenus ou envisagés sont les
suivants - Le renforcement du cadre institutionnel,
réglementaire et normatif du secteur de
lEnergie
89- La mise en place dun système de planification
énergétique performant - Le développement de lénergie domestique et
lélectrification rurale - La rationalisation de la production et de
lutilisation de lénergie
90- La promotion des Energies alternatives aux
combustibles traditionnels - La constitution dun stock national de sécurité
pour les hydrocarbures - Lamélioration du contrôle et du suivi des
opérateurs
91- Le développement du Réseau National
Interconnecté - Le développement des centres isolés
- LInterconnexion électrique avec les pays
voisins - Le développement des énergies renouvelables
- Le renforcement de linfrastructure nationale de
radioprotection
92Le renforcement du cadre institutionnel,
réglementaire et normatif du secteur de lEnergie
- les principales actions retenues sont
- Recentrer les structures publiques et privées
existantes peu performantes - Créer des structures adéquates pour prendre en
charge les domaines du secteur non gérés ou mal
gérés notamment la vérification et le contrôle
des installations électriques intérieures et des
compteurs électriques
93- Etablir des normes adaptées aux réalités
nationales dans les différents sous secteurs de
lénergie - Renforcer les capacités humaines, matérielles et
financières des acteurs du secteur.
94 La mise en place dun système de planification
énergétique performant
- Le développement cohérent, équilibré et durable
du secteur énergétique national est fortement
handicapé par linsuffisance, voire labsence, de
données statistiques exhaustives et fiables. Ces
données sont en effet indispensables à la mise en
adéquation efficace de loffre dénergie avec la
demande toujours croissante de la population et
de léconomie.
95- La levée de ce dysfonctionnement requiert les
actions suivantes - Le renforcement des capacités des acteurs publics
et privés en matière de planification
énergétique - La réalisation dune étude de diagnostic et
dévaluation des besoins énergétiques
96- La collecte et le traitement des données
énergétiques - Lévaluation du potentiel énergétique et
létablissement de la carte énergétique du pays - La constitution dune banque de données
énergétiques - Lélaboration de bilans énergétiques annuels
97- La mise en place dun modèle de planification
énergétique - La création dun système pérenne dinformations
énergétiques - La création dun système de planification
intégrée de la sous région - La création dun Centre de Documentation moderne
du secteur de lénergie
98Le développement de lénergie domestique et
lélectrification rurale
- Ce programme sera mis en œuvre par lAMADER à
travers le Projet Energie Domestique et Accès aux
Services de Base en milieu rural (PEDASB). Ce
projet est financé à hauteur de 53,35 millions de
dollars par la Banque mondiale sur les fonds IDA
et GEF avec une contre partie malienne de 5,25
millions de dollars US. Le projet sera exécuté
sur 5 ans de 2004 à 2008.
99- Les objectifs consistent à i) accélérer lusage
de lénergie moderne en zones rurales et
péri-urbaines ii) promouvoir davantage la gestion
forestière à base communautaire iii) et renforcer
les processus de réforme du secteur de lénergie
et institutions apparentées.
100- Les composantes du PEDASB sont i) le
développement des capacités et le renforcement
institutionnel (DNE, AMADER, DNCN, CREE) ii) la
fourniture de services dénergie moderne par
lélectrification rurale iii) et la promotion de
lénergie domestique.
101La rationalisation de la production et
lutilisation de lénergie
- Sil apparaît clairement que lénergie est à la
base de tout développement, elle ne saurait
permettre un développement durable que lorsque
son utilisation est maîtrisée. Cest pourquoi la
Maîtrise de lEnergie apparaît de plus en plus
comme un sous-secteur à part entière de
lénergie.
102- Ce constat a amené le Ministère des Mines, de
lEnergie et de lEau à définir une véritable
politique et des stratégie appropriées en la
matière, dont la mise en œuvre passe par les axes
suivants - une meilleure connaissance de la demande par des
diagnostics énergétiques et des analyses
sectorielles rigoureuses
103- la formation et linformation adéquates des
consommateurs pour lamélioration des méthodes
dutilisation de toutes les formes dénergie - des études dopportunité et de faisabilité
dinvestissements permettant des économies ou des
substitutions dénergie dans les entreprises,
lindustrie, lhabitat, le transport et le
secteur tertiaire etc..
104- Le Programme National de Maîtrise et dEconomie
dEnergie (PRONAME) ) dont létude préliminaire
est financée par lEtat malien à hauteur de 96
millions de Fcfa pour lannée 2004, permettra la
mise en œuvre de ces axes stratégiques.
105 La promotion des Energies alternatives aux
combustibles traditionnels (PREDAS
- Le PREDAS est un programme régional du CILSS,
dont le lancement officiel au Mali est intervenu
en octobre 2001. Il est mis en œuvre avec
lappui de lUnion Européenne et la Coopération
Allemande pour une durée de cinq ans. Les
activités initiées par le PREDAS viseront à
lancer une dynamique régionale qui devra être
reprise par dautres partenaires au développement
et surtout par les pays membres.
106- Trois objectifs spécifiques suivants structurent
le programme i) aider les Etats membres à
concevoir, adopter et mettre en œuvre leur
Stratégie Energie Domestique (SED) et/ou Plan
Energie Domestique de sortie de crise de bois
énergie (PLED) ii) un réseau de professionnels
Sahéliens en Energie domestique est constitué, un
Système dInformation Technologique sur lEnergie
(SITE) est initié iii) et promouvoir la
structuration dactivités nationales de suivi
écologique des ressources ligneuses.
107 La constitution dun stock national de sécurité
pour les hydrocarbures
- Le développement économique du Mali nécessite la
disponibilité permanente des produits pétroliers
sur toute létendue de son territoire. Un stock
de sécurité suffisant simpose pour i) éviter
toute pénurie résultant dune situation de crise
ii) assurer un approvisionnement régulier iii) et
amoindrir les effets des fluctuations des cours
du baril de pétrole brut sur le marché
international.
108Lamélioration du contrôle et du suivi des
opérateurs
- Le contrôle et le suivi des opérateurs du secteur
de lénergie sur toute létendu du territoire
national seront assurés avec plus de rigueur et
de régularité à travers notamment les mesures
ci-après i) le renforcement des capacités
humaines, matérielles et financières des
structures de lEtat compétentes en la matière
109- ii) létablissement et la mise en œuvre de
programmes pluriannuels de contrôle et de suivi
de lensemble des installations et ouvrages
énergétiques du pays iii) le renforcement du
cadre réglementaire pour les opérations de
contrôle et du suivi de lEtat iv) lélaboration
de normes techniques et de critères de
performance des services énergétiques au Mali.
110- Les nouvelles centrales hydroélectriques devant
être construites à court et moyen termes sont - i) Félou ( 59 MW et 320 GWh/an)), Gouina (.) et
Gourbassi (13 MW, 104 GWh/an) dans le bassin du
fleuve Sénégal - ii) et Kénié (42 MW, 176 GWh/an), Sotuba (6MW,
40 GWh/an) et Markala (13 MW, 57 GWh/an) sur le
fleuve Niger.
111Le développement du Réseau national Interconnecté
- Le RI alimente en énergie électrique
essentiellement les centres urbains et
semi-urbains du pays qui constituent les plus
gros points de consommation. - A court et moyen termes, dans la cadre de
lextension du réseau national interconnecté i)
la ligne HT 150 kV Ségou Koutiala
Sikasso longue de 307.km - ii) la ligne 66 kV Ségou Niono en cours détude
- iii) et la dorsale 225 kV Sikasso-Bougouni-Ouéléss
ébougou- Kodialani longue en cours détude.
112Le développement des centres isolés
- Une planification cohérente du renforcement des
capacités de production et de lextension des
réseaux de distribution de chacun de ces centres
isolés existants sera faite en prenant en compte
les principales orientations suivantes i)
branchement échelonné des centres sur le RI ii)
redéploiement des équipements de production des
centres branchés sur RI.
113- Le programme dextension du RI à court et moyen
termes comprend les localités de Koutiala,
Sikasso, Bougouni, Ouéléssébougou et Niono. - Un programme délectrification de nouvelles
localités sera également élaboré selon lordre de
priorité ci-après i) les chefs lieu de cercle et
les localités de plus de 10 000 habitants ii) les
chefs lieu des communes rurales et les localités
de 5 000 à 10 000 habitants iii) les localités de
moins de 5 000 habitants.
114- La réalisation des centrales hydroélectriques de
Taoussa (20 MW, 100 GWh/an) et Labezanga (MW,
GWh/an) ainsi que du champ daérogénérateurs de
Gao (1 MW, 2 GWh/an) contribuera fortement au
renforcement des parcs de production des centres
isolés.
115LInterconnexion électrique avec les pays voisins
- Les avantages escomptés de linterconnexion du
réseau électrique du Mali avec ceux dautres pays
sont principalement i) le renforcement de la
sécurité dapprovisionnement en raison des
secours extérieurs rendus possibles ii) la
réalisation des économies dinvestissement et
dexploitation grâce à la mise en commun des
moyens de production (économies déchelle) iii)
et le renforcement de lintégration de léconomie
nationale avec celles des autres pays de la sous
région.
1167.11. Le développement des énergies renouvelables
- Malgré limportant potentiel du Mali et la
maturité des technologies, la contribution des
énergies renouvelables dans lamélioration des
conditions de vie des populations et léconomie
nationale reste marginale encore. Laugmentation
rapide de la part des ENR dans le bilan
énergétique national simpose donc en ciblant
principalement le monde rural et péri urbain à
travers des actions et projets denvergure.
1177.11.1. Le programme national daménagement de
mini et microcentrales hydroélectriques
- Depuis 1927, date de la mise en service de la
centrale hydroélectrique de Félou (600 kW, 3
GWh/an), le Mali na connu aucune réalisation de
mini et micro centrale hydroélectrique.
118- Le pays dispose cependant dun potentiel non
négligeable en la matière, comme démontré à
suffisance par létude de 1988 de la coopération
allemande (GTZ) qui a inventorié et évalué
sommairement les sites de Farako (50 - 250 kW),
Kéniéba ou Doundi (180 - 250 kW), Nimbougou (10 -
50 kW), Paparah (50 - 60 kW) et Missira. Dautres
sites potentiels sont identifiés dans les régions
de Kayes (Bouroundou, ..) et Sikasso (Woroni,
..) et - attendent dêtre évalués.
119- 6 sites prioritaires sont retenus pour
réalisation dans le cadre du programme africain,
à savoir Farako I, Farako II, Farako III,
Woroni I, Woroni II, Sirakorobougou et Doundi. - Un inventaire exhaustif des potentialités
nationales en micro et mini hydroélectricité est
à faire rapidement en vue de leur valorisation
pour lélectrification économique et durable des
zones rurales du Mali.
120 7.11.2. Autres projets dénergie renouvelable
- Le Projet Electrification Villageoise par
systèmes dEnergie Solaire (PEVES), lancé en 2003
pour 4 ans avec un coût total de 1 685 494 000 F
CFA, financé par les Etats du Mali et de lInde
avec une participation prévue des futurs
bénéficiaires - Le Programme National de Vulgarisation
Energétique de la Plante de Pourghère (PNVEP),
démarré en 2004 pour 5ans pour un coût chiffré à
708 millions Fcfa assuré par le Gouvernement du
Mali et les bénéficiaires
121- La Promotion des Energies Nouvelles et
Renouvelables pour lAvancement des Femmes
(PENRAF), financé à hauteur de 1 395 000 000 F
CFA par le Mali (fonds PPTE) et le PNUD et lancé
en 2004 pour une durée de 5 ans - Le volet Energies Renouvelables du PEDASB, en
préparation pour une enveloppe de 3,2 millions de
dollars US, ce projet sera financé par le FEM, le
Mali et dautres partenaires financiers en tant
quun appui opérationnel à la Politique
Energétique au Mali à travers la promotion du
sous secteur des énergies renouvelables
122- Le projet dappui au CNESOLER sur 4 ans pour la
réalisation de cartes des données du rayonnement
solaire et du gisement éolien sur le territoire
national nécessaire au choix optimal de ces
technologies - Le projet de réhabilitation des machines de
fabrication des prototypes dénergies
renouvelables du CNESOLER, prévu sur 2 ans
123- La création dun centre dexcellence national
et/ou sous régional dans le domaine des ENR - La réalisation dunités de montage et de
fabrication de composants dENR, pour le marché
national et sous régional.
124INDICATEURS DE SUIVI-EVALUATION DE LA MISE EN
ŒUVRE DE LA POLITIQUE ENERGETIQUE
- Sous Secteurs Energétiques
- Energiestraditionnelles
- ? Nombre de MR créés
- ?Nombre de SDA établis
- ? Superficie de forêts sous contrôle
- ? Nombre meules modernes à charbon vulgarisé
- ? Nombre de Fourneaux et foyers améliorés à bois
et à charbon de bois vulgarisé - ? Nombre de réchauds à pétrole vulgarisé
- ? Quantité de briquettes combustibles produites
et vendues
125- Hydrocarbures
- ? Quantité totale dhydrocarbure consommée, par
type de produit et par axe dimportation - ? Quantité dhydrocarbure consommée par tête
dhabitant - ? Capacité des dépôts dhydrocarbure existants
rapportés au stock de sécurité requis - ? Quantité totale de GPL consommée et par tête
dhabitant
126- Electricité
- Puissance totale installée
- ? part de lhydroélectricité dans puissance
totale installée - ? Part du thermique dans puissance totale
installée - ?Production totale
- ?Part de lhydroélectricité dans la production
totale - ?Part du thermique dans production totale
127- ?Longueur et densité dans la puissance du réseau
de transport - ? Longueur et densité du réseau de distribution
- ? Rendement du système électrique
- ? Nombre dabonnés BT, MT et HT
- ? Consommation moyenne par abonné BT et MT
- ? Tarif moyen BT et MT
- ? Taux daccès national et local
- ? Nombre de localités électrifiées
- ? Nombre de concessions du service public de
lélectricité - ? Nombre de permissionnaires du service public de
lélectricité - ? Nombre dauto producteurs dénergie électrique
- ? Nombre de contrôles des installations et
ouvrages électriques effectué
128- Energies Renouvelables
- Nombre de chauffe eau solaire installé
- ?Nombre de séchoirs solaire installé
- ? Nombre de réfrigérateur solaire installé
- ? Nombre de lampadaire solaire installé
- ? Nombre de système dENR communautaire installé
- ? Nombre de lampe portables installé
- ? Nombre de pompes solaires installé
- ? Nombre déolienne et daérogénérateurs installé
- ? Nombre de digesteur installé
- ? Nombre de réparateur ENR formé
- ? Nombre de formateur ENR formé
- ? Nombre de distillateur installé
- ? Nombre dunités locales de montage et de
fabrication de composants ENR créé
129- Energie Nucléaire
- Nombre dinspection effectuée
- ? Quantité de matière radioactive introduite au
pays - ? Nombre de technologie dénergie nucléaire
exploité - Nombre dautorisations octroyées
- Nombre de travailleurs formés (de lautorité et
des utilisateurs) - Nombre dinstallations suivies
130- JE VOUS REMERCIE DE VOTRE ATTENTION