Title: D
1 Dune sylviculture normative à une sylviculture
par objectifs Pistes de réflexion
- Maniwaki le 7 novembre 2006
- Robert Gagnon, ing.f., M.Sc.
2Mission du MRNF
- Assurer laménagement durable des forêts au
bénéfice des populations - en sassurant dune saine gestion des redevances
issues de lutilisation des ressources
naturelles.
3Contexte
- Donner suite aux recommandations de la commission
Coulombe, dont la 6.3 qui concerne la thématique
du colloque - Que le Ministère adopte un mode de gestion
davantage axé sur des objectifs, par la mise en
œuvre dun cadre global qui établit les grande
balises de laménagement durable des forêts à
léchelle du Québec et qui permet aux instances
régionales dadapter ces balises aux réalités
régionales et locales.
4Révision du cadre global de gestion
- Un nouveau cadre de gestion du régime forestier
est actuellement en développement. - Besoin doutils pour suivre et évaluer chacun des
éléments du régime - Dispositions légales et orientations du régime
- Politiques et stratégies
- Programmes
- Etc.
5Quen est-il du cadre actuel?
- La gestion de la sylviculture est basée sur des
normes appliquées à lensemble des forêts
publiques (foresterie de masse) - Létat est donneur de contrats
- Laménagiste est exécuteur de contrats
- Dans cette relation, la norme est un moyen pour
- Faciliter les transferts dargent
- Sassurer de la qualité des interventions
6Que recherche-t-on dans le nouveau cadre?
- Trouver des façons efficaces
- Sauvegarde des investissements sylvicoles
- Payer et rendre des comptes
- Latitude professionnelle aux ingénieurs
forestiers - aménagement respectueux des attentes et des
particularités régionales et locales (foresterie
fine par rapport à une foresterie de masse).
7Gérer par normes ou par objectifs?
- Le but est de recourir à un mode de gestion le
plus efficace et le plus efficient possible. - La commission Coulombe mentionne de favoriser
davantage la GPO, non pas dy recourir partout. - N.B. la gestion par objectifs est parfois
appelée gestion par résultats
8Un choix doutils
- Gestion normative, basée sur des moyens déjà
reconnus pour atteindre un résultat donné. - Gestion par objectifs (par résultats), axée sur
des cibles et la détermination dindicateurs de
mesure pour en évaluer latteinte.
9Notre défi
- Éviter de jeter le bébé avec leau du bain .
- Trouver un meilleur équilibre entre une
foresterie centrée sur les résultats et une
foresterie centrée sur les moyens - Protéger certains acquis
- Ex. protection de lenvironnement
10La gestion actuelle combinaison de moyens et
dobjectifs
- Stratégie de protection des forêts
- 27 engagements touchent la sylviculture
- 9 sont des objectifs à atteindre sans préciser
les moyens - 18 précisent les moyens à utiliser en vue
datteindre un objectif donné - PGAF
- Objectifs
- Production ligneuse (prioritaire, permise,
interdite), vulnérabilité, certains OPMV, GPP,
suivi du MAF - Moyens
- Instructions PGAF, cadre écologique de référence,
etc.
11La gestion actuelle (suite)
- RNI (96 dispositions)
- Objectifs (30 )
- Reconstitution du couvert, protection de la haute
régénération, encadrement visuel, couvert
forestier des UTR - Moyens (70 )
- Superficie des aires de coupe, largeur des
sentiers, bandes de protection, traverses de
cours deau
12La gestion actuelle (suite)
- PAIF
- Objectifs
- Volume récolté, redevances perçues, respect du
RNI, de la possibilité forestière, etc. - Moyens
- Méthodes de mesurage et instructions,
instructions relatives pour ladmissibilité en
paiement des droits, plans spéciaux, méthodes
déchantillonnage.
13Des constats
- Plus on se situe au niveau stratégique, plus il
semble facile de convenir du résultat (personne
nest contre la vertu). - Plus on se rapproche du terrain, plus les besoins
de précisions se font sentir pour baliser
lintervention (le diable est dans les détails). - Exemple vulnérabilité des forêts face aux
insectes
14Des constats
- Plus le donneur de contrat est loin de
lexécution, plus la norme est sécurisante. - Lapplication dune norme est généralement plus
facile et moins onéreuse que la recherche dune
solution mieux adaptée à une situation précise - Application sur de grands territoires par rapport
à de multiples applications particulières sur des
petits territoires. - Reddition de comptes plus facile
15Pourquoi réclame-t-on la GPO?
- Les forestiers rencontrent des difficultés à se
conformer à une norme lors de la prescription
sylvicole (perte des crédits). - Particulièrement le cas en forêt feuillue et
mixte - Difficile détablir une norme lorsque
- Les attentes des utilisateurs sont variables
- Les situations sont nombreuses et très variées
16Quest-ce que la GPO?
- Approche de gestion qui
- Met laccent sur le résultat. La norme est
orientée sur le résultat, non sur le moyen. - Nécessite a priori une entente formelle entre les
partenaires - Compréhension commune
- Objectifs poursuivis
- Résultats attendus
- Conséquences à prévoir si lobjectif nest pas
atteint, etc.
17Quest-ce que la GPO? (suite)
- Approche de gestion qui
- Sappuie sur des systèmes de suivi rigoureux.
- Oblige nécessairement une appréciation de la
performance (établir une relation de confiance). - Implique la stabilité du résultat dans le temps.
- Implique une tolérance des différences dans les
objectifs poursuivis et dans les moyens empruntés
entre différentes régions.
18Mise en garde
- GPO ne veut pas dire quil ny aura plus de
normes - la planification et la réalisation des
interventions sylvicoles sinscrivent dans un
cadre global daménagement durable qui précisent
les cibles. - On choisira un type de gestion, selon son
efficacité à mesurer latteinte des objectifs.
19Cycle de la GPO
- Planification stratégique
- Planification opérationnelle
- Exécution
- Mesure du résultat
- Interprétation du résultat
- Reddition de comptes
- Évaluation de la performance
- Rétroaction possible à toutes les étapes
20Conditions de réussite
- Entente formelle entre les partenaires
(signatures) - Vocabulaire commun
- Description des résultats attendus (attentes des
utilisateurs) - Description des indicateurs de mesure
- Partage des sources dinformation
- Partage clair des responsabilités
- Calendrier précis de suivi
- Qualité accrue des prescriptions sylvicoles
- Documentation et connaissances à jour
- Rapport rigoureux de lingénieur forestier
- Reddition de comptes rigoureuse et constante
21Conditions de réussite
- Mémoire collective (apprendre de nos bons coups
et de nos erreurs) - Tolérance face aux écarts sur les résultats
attendus et sur les moyens empruntés - Imputabilité des gestionnaires à tous les niveaux
- Possibilité dintervention rapide en cours de
processus (rétroaction) - Stabilité dans le temps du résultat attendu
22La sylviculture québécoise en évolution
- Les normes utilisées jusquà maintenant nont pas
toujours été contestées - Souvent demandées
- Uniformité et équité entre les régions
- Elles facilitent la planification, lanalyse, la
reddition de comptes et le versement des crédits.
On parle dun short cut décisionnel.
(foresterie de masse)
23La sylviculture québécoise en évolution
- Par contre, les attentes de la société changent
- le nombre de paramètres à considérer pour
effectuer une intervention répondant à des
objectifs nombreux et variés fait quil est
devenu impossible, dans plusieurs cas, de
concevoir une norme. (foresterie fine)
24La sylviculture québécoise en évolution
- La GPO (SPO dans le cas présent) est réclamée
depuis quelques années - permet dajuster lintervention à la situation
locale (attentes des utilisateurs, état des
peuplements et des marchés, main-dœuvre, etc.) - amène (et exige) une plus grande latitude
professionnelle.
25La sylviculture québécoise en évolution
- La GPO (SPO dans le cas présent) a toutefois de
très grandes exigences - Plus grand travail de documentation, danalyse et
de conception (élaboration et validation des
traitements) - Responsabilisation accrue des ingénieurs
forestiers en ce qui a trait à la mise au point
des traitements, aux suivis et aux contrôles - laisser des traces écrites
- imputabilité
26La sylviculture québécoise en évolution
- La GPO (SPO dans le cas présent) a toutefois de
très grandes exigences - Des ressources humaines qualifiées (suivis et
analyses) - Des ressources financières adéquates (suivis
étroits) - Meilleure communication entre les partenaires
- Compréhension des objectifs et des choix retenus
- Méthodes de vérifications et de suivis
- Conséquences si les objectifs ne sont pas
atteints
27La sylviculture québécoise en évolution
- Cela implique
- Une démarche de diagnostic mieux documentée que
la sylviculture par norme - Une mise à jour constante des connaissances
techniques et scientifiques des ingénieurs
forestiers et des personnes qui lentourent - Pourrait se traduire par des coûts plus élevés et
des délais plus longs (particulièrement au début)
28Mise en place de la GPO pistes de réflexions
- Consultation / information
- Généraliser lapproche développée dans le
protocole feuillu à lensemble de notre
sylviculture - Recentrer nos efforts sur la qualité des
prescriptions sylvicoles - Démarrage de projets pilotes
- Prévoir un mécanisme dexamen des litiges entre
ingénieurs forestiers - Valoriser les bonnes pratiques des entreprises
(établir une relation de confiance) - Réflexion sur le financement de la sylviculture