Title: Freud
1Freud
Chapitre 5
2Les théories psychodynamiques ont cinq points en
commun
- Limportance accordée à la dynamique
intrapsychique inconsciente. - La supposition que le comportement et les
difficultés de ladulte sont essentiellement
déterminés par les expériences vécues dans la
petite enfance. - La croyance que le développement psychologique se
fait en plusieurs stades bien définis, au cours
desquels des évènements mentaux prévisibles ont
lieu et des problèmes inconscients, ou crises,
doivent être résolus. - Lattention accordée à limaginaire et à la
signification symbolique des évènements tels
quils sont perçus par linconscient (soit la
réalité psychique dune personne) en tant que
source principales de motivation du comportement. - Le recours à des méthodes subjectives, plutôt
quobjectives, pour accéder à la réalité
intérieure dune personne (rêves, mythes,
folklore, symboles, et surtout ce que la personne
révèle en cours de thérapie (associations
libres)).
3(No Transcript)
4Trois opinions
- Freud est un homme de génie, un intellectuel
aussi révolutionnaire que Copernic, Darwin et
Newton. Sa théorie est exacte, universelle et
éternelle. (Selon ses disciples les plus fidèles
et Freud lui-même). - Freud est un grand penseur, et plusieurs de ses
idées sont encore valables. Mais dautres sont
dépassées et certaines carrément erronées. (La
majorité des psychiatres et des psychologues
cliniciens contemporains). - Freud est un imposteur, un piètre scientifique et
un thérapeute à léthique douteuse. (De nombreux
scientifiques et psychologues dorientation autre
que psychodynamique). Medawar (1982) biologiste
anglais et prix Nobel, qualifie la psychanalyse
de dinosaure de lhistoire des idées, voué à
lextinction.
5Lapproche psychanalytique
-La psychanalyse est 1- une méthode
dinvestigation qui cherche à mettre les
significations inconscientes des gestes, des
paroles, des actions, etc 2- une méthode
psychothérapeutique fondée sur cette
investigation. 3- une théorie de la
personnalité. Lemploie du terme
psychanalyse (en 1896) consacre labandon de la
catharsis sous hypnose et de la suggestion et le
recours à la méthode de la libre association pour
obtenir le matériel.
Sigmund Freud1856-1939
6Lapsus le fait demployer par erreur un mot à la
place dun autre.
Selon Freud, ce nest pas une erreur fortuite, il
trahit les pensées secrètes des gens.
Selon Freud, les motifs qui guident notre
comportement sont dérivés de pulsions
fondamentales, sexuelles ou agressives. Éros
instinct de vie, et thanatos instinct de
mort.Ces pulsions sont menaçantes, nous les
reléguons au plus profond de notre incs. Elles
refont surface dans nos rêves, nos actes manqués
(les lapsus), les plaisanteries, les mythes,
lart, limagination et les associations libre
didée.
7Actes manqués
- Phénomène fréquent, connu, observé chez toute
personne bien portante. - Lapsus prononcer un autre mot que celui désiré
- Fausse lecture
- Fausse audition
- Oubli momentané (un nom, ses clés)
- Cest un accident à caractère insignifiant, de
courte durée et sans grande importance.
8Le cabinet de Londres
- Selon Freud, linconscient recèle les motifs
primitifs et instinctifs, de même que les
souvenirs empreints dangoisse et les émotions
auxquels un individu ne permet pas daccéder à sa
conscience. - Freud pensait que la majorité des troubles
psychologiques ont leur origine dans des
souvenirs et des instincts (sexuels ou agressifs)
refoulés, emmagasinés dans linconscient.
9Les niveaux de conscience
-Selon Freud les parties de lesprit peuvent
être comparées à un iceberg. -La pointe
représente la pensée consciente facile daccès.
-En dessous se trouve le préconscient
constitué des pensées ou informations dont on
peut prendre conscience moyennant quelques
efforts. -La base de liceberg représente
linconscient qui échappe à lintrospection. Il
est constitué des pensées, motifs, pulsions et
désirs non accessibles à la conscience mais que
la psychanalyse peut aider à découvrir
10La structure de la personnalité
Freud percevait la personnalité comme une
interaction dynamique entre trois structures
mentales.
Le ça (id) qui existe déjà à la naissance, est le
réservoir de lénergie psychique. Il est
imma-ture, impulsif et irrationnel. Imperméable à
la réalité objective, la culture et
lapprentissage. Fonctionne selon le principe de
plaisir diminuer la tension éviter la douleur.
Relâchement de la tension procure du
plaisir.Réservoir des pulsions de vie (sexuelles)
(libidoénergie sexuelle) et des pulsions de mort
(agressivité).
Le moi (ego) ou principe de réalité, sédifie par
la suite. Cest la partie rationnelle et réaliste
de la psyché. Il tente de satisfaire
raisonnablement les pulsions issues du ça. Il
représente la raison et la sagesse.
Le surmoi (superego) se détache du moi à la
résolution du complexe ddipe.Cest
lintégration des règles et des valeurs
parentales. Constitué de lidéal du moi (notre
conception de ce qui est bien) et de la
conscience morale (notre conception du mal (la
voix intérieure qui nous avertit que cest mal)).
11Après ses études en médecine, il va à lécole de
la Salpêtrière ou Charcot traite les hystériques
au moyen de lhypnose et la suggestion.
Il sassocie à Breuer et utilise la catharsis
sous hypnose pour traiter.
Il croit que la névrose est un trouble psychique,
causé non pas par une lésion organique, mais par
des choc affectifs oubliés (trauma) que lon peut
faire revivre au patient en brisant ses
résistances.
La catharsis sous hypnose se révélant
insuffisante, il adopte la méthode des
associations libre didée
(Catharsis du grec purification, purgation.
Aristote utilise ce mot pour désigner leffet
produit chez le spectateur par la tragédie).
Le sujet évoque et revit les évènements
traumatiques auxquels ces affects sont liés et il
abréagit à ceux-ci (décharge émotionnelle).
12Dynamique
Le monde
Pulsion (ça)
stimulation
Valeurs traditionnelles
Surmoifiltre
introjection
Incs.
Moi
action
monde
13Les mécanismes de défense
- Lors de conflits entre les instances(les désir
du ça se heurte aux exigences du surmoi) la
personne peut se sentir menacée et ressentir de
langoisse qui provoque une tension. Le moi
cherche a atténuer la tension en recourant aux
mécanismes de défenses. - Ils se manifestent par des symptômes (physiques
ou psychologiques phobies, obsession,
dépression, agression). - Ils falsifient et déforment la réalité et
agissent de façon inconsciente.
14Les mécanismes de défense
- 1-Le refoulement empêcher des pensées
douloureuses ou menaçantes daccéder au
conscient.Oublier des agressions sexuelles
subies dans la petite enfance - 2-La projection attribuer à autrui ses propres
motifs ou pulsions inacceptables.Ne pas savouer
ses propres envies de relations extra-conjugales
tout en faisant preuve dune jalousie exagérée à
lendroit de son conjoint(e). - 3-La formation réactionnelle refuser de prendre
conscience de désirs, de pensées ou de sentiments
jugés inacceptables en adoptant des comportements
qui leurs sont contraires.Se montrer dominateur
et vantard alors quon se sent inférieur et quon
à peu destime de soi.
15- 4-La régression réagir à une situation menaçante
dune manière qui correspond à un stade antérieur
de développement.Se mettre en colère lorsquun
ami refuse dobtempérer à nos demandes - 5-Le déni se protéger dune réalité désagréable
en refusant den admettre lexistence.Les
alcooliques refusent dadmettre leur dépendance à
légard de lalcool. (les fumeurs !) - 6-Lintellectualisation transformer un problème
concret qui nous dérange, en un problème
théorique, abstrait, lointain et moins menaçant.
16- 7.1-Le déplacement remplacer lobjet initial
dune pulsion par un objet moins menaçant. Se
mettre en colère contre un collègue après avoir
essuyé des reproches de la part de son patron. - 7.2-La sublimation transformer des désirs non
satisfaits ou des pulsions non acceptables en
activités constructives.Canaliser les désirs
sexuels vers lart et la musique. - 8-La rationalisation trouver des raisons
socialement acceptables pour justifier des
pensées ou actions qui se fondent sur des motifs
inacceptables.Justifier le fait de tricher à un
examen en disant tout le monde le fait.
171- Félix vient de rater un filet ouvert. En
colère, il donne un coup de bâton de hockey sur
la baie vitrée et invective un spectateur qui le
huait.
Déplacement de la pulsion agressive (p. 146).
182- Enfant, Manon a été agressée à plusieurs
reprises par son oncle. Pourtant, elle affirme ne
ressentir aucune colère, aucune haine contre lui.
Refoulement des émotions de peur et de haine (p.
145).
193. Benoît méprise les homosexuels. Il est
cependant toujours le premier à accuser les
autres d'homophobie. Il prétend même qu'un de ses
amis, Paul, préférerait perdre son emploi plutôt
que d'avoir un gai comme collègue.
Formation réactionnelleProjection Benoît
projette son désir homosexuel (pulsion sexuelle)
vers Paul (p. 145).
204. Frédérique écrit des romans policiers dont les
personnages principaux sont des meurtriers qui
assassinent tous ceux que, dans sa vie, elle
aimerait bien voir disparaître.
Sublimation dans l'écriture d'une pulsion
agressive (p. 146).
215. Pierre déteste le petit ami de sa fille,
Patrice. En réalité, il est jaloux de lui car il
éprouve des désirs sexuels à l'endroit de sa
propre fille. Incapable de s'avouer une pareille
chose, il affirme que Patrice est un paresseux de
la pire espèce.
Rationalisation Pierre rationalise sa pulsion
sexuelle envers sa fille en accusant son gendre
de tous les maux (p. 146).
226. Chantal a oublié que, lorsquelle était plus
jeune, elle prenait un malin plaisir à maltraiter
son petit frère.
Refoulement Chantal a refoulé sa pulsion
agressive envers son frère (p. 145).
237. Maxime est tombé éperdument amoureux de
Sandra, une ravissante jeune fille aux cheveux
blonds et bouclés. Pendant plusieurs mois, il lui
a fait la cour, mais en vain car elle ne partage
pas ses sentiments. Alors Maxime a jeté son
dévolu sur Charlotte, qui a les cheveux blonds et
bouclés comme Sandra.
Déplacement Maxime déplace sa pulsion sexuelle
de Sandra à Charlotte (p. 146)
248. Lorsque Martin a appris qu'il était refusé en
droit à l'Université de Montréal, il a prétendu
que ça ne le dérangeait absolument pas. Depuis,
il pourfend cet établissement en déclarant à qui
veut l'entendre qu'on n'y admet que des étudiants
sans envergure intellectuelle.
Rationalisation Martin rationalise pour atténuer
l'humiliation qui découle de son refus (p. 146).
259. Sophie ne ressent plus rien pour Olivier, ce
qui ne l'empêche pas de crier sur les toits
qu'elle est amoureuse du gars le plus
merveilleux du monde .
Formation réactionnelle Sophie manifeste
publiquement le contraire de ce qu'elle ressent
(p. 145).
26 10. Annie accuse souvent ses amies de colporter
des ragots. Pour ceux qui la connaissent, ce
qu'elle critique chez les autres, c'est en fait
sa propre attitude.
Projection Annie projette ses préjugés sur ses
amis (p. 146).
2711. Jean est à l'urgence. Son fils a été victime
d'un accident de voiture et les médecins tentent
désespérément de lui sauver la vie. Après
plusieurs heures, il apprend que les tentatives
pour le ranimer ont échoué. Jean encaisse le choc
mais, après quelques minutes, il s'informe auprès
de l'infirmière pour savoir dans combien de jours
son fils pourra retourner à la maison.
Déni Jean refuse la mort de son fils (p.146).
2812. Depuis la naissance de sa petite soeur,
Alexandre a recommencé à faire pipi au lit.
Régression à un stade antérieur du développement
de la propreté (p. 146).
29Le développement de la personnalité
- Freud soutient que la personnalité sélabore
durant lenfance en cinq stades successifs bien
définis. - Il qualifie ses stades de psychosexuel parce
que, pour lui, le développement psychologique
dépend du fait que lénergie sexuelle se
manifeste dans différente parties du corps, au
fur et à mesure que lenfant grandit. - Ces régions du corps sont cathectisés (investi
dénergie) i.e. région du corps qui sont source
de plaisir, i.e. zone érogène. - Zone érogène toute région du corps susceptible
dêtre le siège dune excitation de type
sexuelle.
30Le stade oral
- De la naissance au 12 à 18 premier mois de la
vie. - La première tâche du nourrisson est de se
nourrir il ingère la nourriture par la bouche. - La bouche est donc le centre des sensations de
plaisir. - Le plaisir quapporte la succion (la sexualité
infantile) 1- se développe en sétayant sur une
fonction physiologique essentielle à la vie.2-
elle ne connaît pas dobjet sexuel, elle est
auto-érotique.3- son but est déterminé par
lactivité dune zone érogène.
31Le stade anal
- Correspond à peu près à la deuxième année de la
vie. - Lenfant commence à prendre conscience de soi et
des exigences de la réalité. - Le principal enjeu de ce stade est la maîtrise
des excréments. - Lentraînement à la propreté constitue pour
lenfant une leçon de maîtrise de soi. - La fixation à ce stade chez les adultes
rétention anale, consiste à tout garder pour soi
et à avoir un sens obsessionnel de lordre et de
la propreté OU une attitude dexpulsion anale
malpropreté et caractère brouillon.
32Le stade phallique (ou Oedipien)
- De trois à six ans.
- La zone érogène prépondérante sont les organes
génitaux. - Complexe ddipe lenfant désire avoir pour lui
seul le parent de sexe opposé et écarter le
parent de même sexe. - Selon la légende grecque dipe, sans le savoir,
tua son père et épousa sa mère. -
33Période de latence
- De la fin du stade phallique jusquà la puberté.
- Lenfant sassagit, va à lécole, se fait des
amis, prend de lassurance et apprend les règles
sociales de bonne conduite. - Ses expériences mentales et les excitations
passées sont maintenant refoulées, cest
lamnésie infantile.
34Le stade génital
- Commence à la puberté.
- Marque le début de la sexualité adulte.
- Lénergie sexuelle est localisée dans les organes
génitaux et elle est orienté vers des rapports
sexuels avec autrui (relation dobjet). - Les désirs sexuels reviennent en force. Ils sont
dirigés vers lextérieur de la famille, linceste
demeurant tabou (les désirs incestueux liés à
ldipe sont refoulés pour toujours).
35- Que penser de laffirmation suivante?
- Selon la théorie du développement psychosexuel de
Freud, lenfant serait un pervers polymorphe.
36Apport de la théorie freudienne
- Met en évidence le fait que le comportement de
lhomme - nest pas rationnel.
- est influencé par des forces inconscientes.