Title: NUTRITION ET MPOC: QUAND RFRER
1NUTRITION ET MPOC? QUAND RÉFÉRER??
Louise Gagnon, nutritionniste, Institut de
cardiologie et de pneumologie de Québec Mélanie
Cantin, nutritionniste, Institut de cardiologie
et de pneumologie de Québec
2Objectifs de la présentation
- Comprendre les liens entre la
- nutrition et la maladie
- pulmonaire
- Reconnaître les critères de
- référence en nutrition
- Dépister la personne à risque
- nutritionnel le plus tôt possible
3Plan
- Liens entre lalimentation et la MPOC
- Hypermétabolisme
- Effets secondaires reliés à la maladie
- Facteurs limitants lingestion alimentaire
- Atteinte et maintien du poids souhaitable
- Assurer un bon équilibre alimentaire
- Prévalence de la malnutrition
- Critères de référence en nutrition
- Étude de cas
4Hypermétabolisme
5Hypermétabolisme
- 10 à 20 du MB
- ? coût pour respirer
- Surinfections respiratoires
- Processus inflammatoire
- Aspen. The science and practice of nutrition
support. A case-based score curriculum.
2001440-444 et 491-516. - Mallampalli, A. Nutritional management of the
patient with chronic obstructive pulmonary
disease. Nutrition in clinical practice.
200419(6)550-556
6Effets secondaires
7Effets secondaires reliés à la maladie
-
- Dyspnée et fatigue
- Gonflement abdominal
- Perte dappétit
- Constipation
-
8Effets secondaires reliés à la maladie
- Dyspnée et fatigue
- Survient chez 73 des MPOC
- Une des plus importantes causes de réduction
calorique -
- Recommandations alimentaires
- Se reposer avant les repas
- Prendre leur bronchodilatateur avant les repas
- Manger plus lentement et fractionner les repas
- Manger des aliments à texture molle
-
- Donahoe M., Rogers, RM. Clinics in chest
medicine, 1990113,487-500, - DeBenedetto et al. Monaldi Arch.chest dis,
2003594,314-319
9Effets secondaires reliés à la maladie
- Gonflement abdominal
- Survient chez 80 des MPOC
- Recommandations alimentaires
- Prendre 5 à 6 petits repas par jour plutôt que 3
- Manger plus lentement en évitant davaler de
lair - Ne pas utiliser de paille pour boire et éviter
les gommes à mâcher - Limiter les aliments gazogènes
- Choisir des aliments à texture molle, faciles à
mastiquer - Donahoe M., Rogers, RM. Clinics in chest
medicine, 1990113,487-500
10Effets secondaires reliés à la maladie
- Perte dappétit
- Survient chez 73 des MPOC
- Recommandations alimentaires
- Manger des aliments riches en calories
- Restreindre les liquides aux repas
- Fractionner les repas
- Prendre des suppléments alimentaires au besoin
- Donahoe M., Rogers, RM. Clinics in chest
medicine, 1990113,487-500 - Anorexia and chronic obstructive pulmonary
disease. Int. J. Cardiol. 2007
11Effets secondaires reliés à la maladie
- Constipation
- Recommandations alimentaires
- Augmenter lapport en fibres
- Boire suffisamment de liquide
- Faire de lexercice
- Prendre les repas à heures régulières
- Avoir des heures régulières délimination
- Donahoe M., Rogers, RM. Clinics in chest
medicine, 1990113,487-500
12Facteurs limitants
13Facteurs limitants lingestion alimentaire
- Facteurs sociaux
- faire lépicerie
- préparer les repas
- activité physique limitée
- Fausses croyances?
14Fausses croyances?
- Croyez-vous que le fromage cause la constipation?
- Croyez-vous que le lait augmente les sécrétions
pulmonaires?
15Fausse croyance
Le fromage cause la constipation?
- Faux. Aucun aliment ne peut être tenu responsable
de la constipation. Cest lensemble des
habitudes de vie qui peuvent influencer la
régularité intestinale. Une faible consommation
de fibres alimentaires, une hydratation
insuffisante et un manque dactivité physique
sont le plus souvent les véritables coupables de
la constipation.
16Fausse croyance
- Le lait augmente la production de
sécrétions pulmonaires. - Wüthrich, B et al. Milk consumption does not lead
to mucus production or occurrence of asthma.
- Faux. Le lait tend effectivement à laisser une
mince couche dans la bouche ou la gorge et donner
cette sensation déplaisante. Ceci est provoqué
par la texture crémeuse du lait et possiblement
par la production de salive et non pas par la
production de mucus. Rien ne permet de croire que
la consommation de lait augmente la production de
mucus lors dinfection des voies respiratoires.
17Atteinte et maintien du poids
18Atteinte et maintien du poids souhaitable
- Un poids trop faible ou une perte de poids
importante peuvent affecter le niveau dénergie
et augmenter le risque dinfections. - Un surplus de poids peut aggraver lessoufflement
et augmenter les risques de maladies associés. - Poids souhaitable IMC (indice de masse
corporelle) entre 21 et 30 - American Thoracic Society www.thoracic.org
- Poulin, M et al. Chronic resp.dis. 2008535-41
19Poids souhaitable en fonction de la taille
Exemple Le poids souhaitable dune femme
mesurant 157 cm (52) serait entre 51,8 kg
(113,9 lbs) et 73,9 kg (162,7 lbs) Si votre
poids se situe en- dessous ou au-dessus de
lintervalle de poids souhaitable, une
rencontre individuelle avec une nutritionniste
est conseillée.
20Interprétation du poids
21Interprétation du poids
- Perte de poids involontaire
- Perte de poids sévère
- Plus de 10 durant les 6 derniers mois
- Plus de 5 dans le dernier mois
- American Thoracic Society www.thoracic.org
22Masse Maigre
- Une déplétion contribue de façon plus
- significative à la morbidité et à la ? de la
- qualité de vie quune perte de poids.
- Une perte significative accentue la ? de la
- force musculaire et ? la capacité à leffort.
- Meilleur indicateur de survie que le poids.
- Débigaré, R et al. Peripheral muscle wasting in
chronic obstructive pulmonary disease. - Am J Respir Crit Care Med. 2001164(9)1712-1717
23Masse maigre
- Se mesure à laide dune balance à
bioimpédance et permet de calculer - Index de la masse maigre
- Masse maigre(kg)/taille (m2)
- Homme gt 16kg/m2
- Femme gt 15kg/m2
- American Thoracic Society www.thoracic.org
24Interprétation de la masse maigre
- Index de masse maigre (IMM) MM (kg)
- Taille (m2)
-
- Déplétion masse maigre si
- IMM ? à 15 kg/m2 chez ?
- IMM ? à 16 kg/m2 chez ?
25Assurer un bon équilibre alimentaire
26Assurer un bon équilibre alimentaire
- Cela permet de
- - prévenir et combattre les infections
- - diminuer les effets secondaires de la
- maladie
- - aider à maintenir la masse musculaire
27Assurer un bon équilibre alimentaire
- Sassurer dun apport adéquat en
- - protéines
- - calcium et vitamine D
- - fibres alimentaires
- - nutriments prometteurs
28Composition des repas et des collations
29Prévalence de la malnutrition
30Prévalence de la malnutrition
- Difficulté à maintenir une alimentation
- adéquate
- - 40 à 60 de la clientèle MPOC
- Clientèle ambulatoire
- - Entre 20 et 27
- Clientèle hospitalisée
- - 50
- Hugli, JW, Fitting, JW. Schweiz. Med. Wschr.
199112147,1733-1740 - Pichard C., Fitting, JW. Rev. Mal. Resp.
199310155-164 - Wahju et al. Current opinion in nutrition and
metabolic care 200811435-442
31Conséquences de la dénutrition
Dénutrition
?Muscles respiratoires
Infection
Cachexie
Catabolisme
Perte de poids
Schols, Am. Et al. Am. J. Respir. Crit. Care.
Med. 19981571791-1797 DeBenedetto et al.
Moraldi Arch.chest dis. 2003594314-319
32Critères de référence pour une consultation en
nutrition
33 Critères de référence pour une consultation en
nutrition
- But
- Dépister la personne à risque
- nutritionnel le plus tôt possible
34Critères de référence (1)
-
- Indice de masse corporelle (IMC)
- Poids ____ kg ou ___ lb. date _________
-
- Taille _____m ou _____ pieds
- Consultez le tableau à lendos
- IMC lt 21
- IMC gt 30
35Critères de référence (2)
- Le patient a une perte de poids récente
non voulue - Si oui, combien ____ kg ___ lb.
- En combien de temps? __ sem. ou ___ mois
36Interprétation du poids
de perte ( pds hab - pds actuel ) x 100
pds habituel
37Critères de référence (3)
- Le patient a une albumine sérique
inférieure à 35 g/L - Albumine sérique __________g/L
- Date du prélèvement _______
38Critères de référence (3)
- Albumine ( 35 à 50 g/L)
- Demi-vie de 12 à 18 jours
- Indicateur de morbidité et de mortalité
- ? par insuffisance rénale et hépatique,
rétention liquidienne, pertes, maladie
inflammatoire - ? par déshydratation
39Critères de référence (4)
- Problèmes reliés aux symptômes digestifs limitant
lapport alimentaire -
- Le patient a des symptômes digestifs persistants
(au moins un symptôme) - Diarrhées ?
- Constipation ?
- Vomissements ?
- Nausées ?
- Reflux gastro-oesophagien ?
- Ballonnement abdominal ?
40Critères de référence (5)
- Problèmes reliés à la difficulté à salimenter
-
- Le patient a de la difficulté à salimenter (au
moins une condition) - Difficulté à avaler ou à mastiquer ?
- Difficulté à préparer les repas ?
- Apports alimentaires réduits ?
- Moins de trois repas/jour ?
- Dyspnée aux repas ?
41Critères de référence (6)
- Autres conditions médicales associées
-
- Le patient souffre de (au moins une condition)
- Infections respiratoires récurrentes ?
- Dépression ?
- Plaies, ulcères de décubitus ?
- Ostéoporose ?
- Condition exigeant une corticothérapie à long
- terme ?
42Conclusion
- La dénutrition a un impact négatif sur les
muscles de la respiration. - L'origine de la perte de poids est
multifactorielle et doit être traitée.
43Conclusion
- Des stratégies nutritionnelles sont
- nécessaires pour améliorer la capacité
- d'ingestion et la qualité de vie du patient
- MPOC.
- Dépister la personne à risque
- nutritionnel le plus tôt possible.
44Étude de cas
45Questions ?