Title: Bernard HERRMANN
1Bernard HERRMANN
LA MORT AUX TROUSSES - II -
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- LHOMME, SA MUSIQUE,
- SA COLLABORATION AVEC HITCHCOCK
BACCALAUREAT SESSION 2008 Option facultative
Musique
2S O M M A I R E
- Éléments biographiques
- Les différentes périodes
- Principales musiques de film
- Ses uvres personnelles
- Esthétique principales caractéristiques de sa
musique - Le contexte Hollywood, les studios
- Procédés musicaux
- La collaboration Herrmann Hitchcock
- Historique
- Quelques films marquants
- Pour en savoir plus
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3Éléments biographiques 1911 1975
- Compositeur et chef dorchestre américain
- Apprends jeune le violon, compose très vite
reçoit un prix à 13 ans. - Études musicales savantes travaille notamment
le traité dorchestration de Berlioz - Admire Debussy, Ravel et surtout Ives.
- Amitié avec Aaron Copland dont il rejoint en 1928
le groupe de compositeurs. - Fonde en 1933 son premier orchestre qui lui
permet de faire jouer sa musique - Recruté en 1934 comme chef dorchestre à la CBS
compose de la musique pour pièces radiophoniques. - Rencontre avec Orson Welles travaille avec lui.
- 1938 Fameux épisode de Ladaptation en pièce
radiophonique de La Guerre des Mondes de H.G.
Wells. - 1939 Orson Welles introduit Herrmann à
Hollywood où ils partent travailler ensemble. - Leur première collaboration cinématographique
Citizen Kane, 1941. - Oscar de la meilleure musique de film pour Tous
les biens de la terre, de William Dieterle
(1941), bande son dans laquelle il expérimente
beaucoup overdubbing, peinture sur bande. Il
utilisera un peu plus tard le Thérémin. - La Splendeur des Amberson marque le terme de la
collaboration avec Welles, le compositeur ne lui
pardonnant pas de sêtre incliné devant le
re-montage du film opéré par les studios. - Poursuit ses travaux de compositeur pour pièces
radiophoniques, écrit beaucoup pour lui. - 1955 1966 fructueuse mais difficile
collaboration avec Hitchcock. - Dernière partie de sa carrière travail, tant en
Europe quaux États-unis, avec de grands metteurs
en scène -Truffaut, Scorcese, De Palma. Herrmann
peine de plus en plus à travailler avec les
grands Studios Hollywoodiens qui veulent souvent
imposer les musiques. - Il meurt au soir du dernier jour denregistrement
de la musique de Taxi Driver (sorti en 1976).
4Principales musiques de film
- Ses musiques de films sinspirent parfois duvre
personnelles - 1941 Citizen Kane (Orson Welles)
- 1941 Tous les bien de la terre (The Devil and
Daniel Webster) William Dieterle. De ce travail,
Herrmann, qui a toujours refusé qu'on le réduise
à un compositeur pour musique de film, tirera une
pièce concert (The Devil and Daniel Webster
suite). - 1942 La Splendeur des Amberson - Orson Welles
- 1945 Hangover Square de John Brahm. Partition
très remarquée d'Herrmann dont le point culminant
est le Concerto Macabre pour piano dont
l'écriture précède la réalisation du film. - 1947 L'Aventure de Madame Muir de Joseph L.
Mankiewicz. Quelques motifs tirés de son opéra
Wuthering Heights. - 1951 Le Jour où la terre s'arrêta de Robert
Wise. Ce film est célèbre pour l'usage
quHerrmann fait d'instruments électroniques et
électriques (violons, basses,guitares, thérémins
appuyés par quatre pianos, quatre harpes et une
section imposante de cuivres). - 1955 1966 collaboration avec Hitchcock
Herrmann réexploite pour Mais qui a tué Harry ?
des thèmes écrits en 1952 pour le programme radio
'Crimes Classics' - 1958 Le Septième voyage de Sinbad - Ray
Harryhausen Herrmann y explore de nouveaux
champs dorchestration en développant notamment
son orchestre de percussions. - 1966 Fahrenheit 451 de François Truffaut
- 1973 Surs de sang (Sisters) - Brian De Palma
- 1976 Obsession - Brian De Palma
- 1976 Taxi Driver Martin Scorcese
5Ses uvres personnelles
- 1929 The Forest (poème symphonique)
- 1929 November Dusk (poème symphonique)
- 1932 Marche Militaire
- 1932 Aria pour flûte et harpe
- 1935 Nocturne et Scherzo
- 1935 Sinfonietta for strings (dont certains
éléments sont repris dans Psychose). - 1935 Currier and Ives Suite
- 1937 Concerto pour violons (inachevé)
- 1938 Moby Dick (cantate)
- 1940 Johnny Appleseed (cantate inachevée)
- 1941 Symphonie (symphonie)
- 1942 The fantasticks
- 1942 The Devil and Daniel Webster Suite (à
partir de son travail sur le film) - 1943 Wells Raises Kane (à partir de son travail
sur les films d'Orson Welles) - 1951 Wuthering Heigths (opéra)
- 1965 Echoes for string quartet
- 1967 Souvenir de voyage (quintette pour
clarinette) - 1968 The King of the Schnorrers (comédie
musicale)
6ESTHETIQUE MUSICALE Généralités
- A lépoque où la musique de film est devenue un
genre à part entière, le travail de Herrmann a
transformé les relations de la musique et de
limage. - Le caractère fortement dramatique de sa musique
le fit rapidement remarquer dans la profession.
Herrmann connaissait le genre dorchestration
qui passait sous le dialogue James Steward,
mixeur de Citizen Kane. - Herrmann privilégie la ponctuation là où le
remplissage (fond sonore) était la règle
7LE CONTEXTE Hollywood
- En 1940, le monde de la musique de film
hollywoodien est dominé par des compositeurs
issus de limmigration dEurope de lEst formés
parfois par des grands maîtres (Richard Strauss,
Mahler notamment). Le système hollywoodien est
alors bâti sur les studios auxquels les artistes
sont fortement liés par contrats. Les maîtres
dalors (Korngold, Max Steiner, Dimitri Tiomkin
et lexception américaine Alfred Newman)
produisent une musique dont les qualités
intrinsèques ne peuvent pas être mises en cause
(Mahler voyait en Korngold un futur grand) mais
dont on peut discuter la parfaite adéquation à ce
nouveau média quest le cinéma. Ils font preuve
dun académisme caractérisé par l'usage
dorchestres symphoniques amples, d'harmonies
riches, de longues et expressives lignes
mélodiques. - Au début du sonore, on mettait beaucoup de
musique pour meubler la bande son puis Steiner
et dautres ont donné un rôle précis à la musique
(une musique spécifique pour un incident
spécifique). - Herrmann est arrivé en pleine vogue de ces
musiciens dEurope centrale distillant une
musique romantique, post Tchaïkovski ça ne
lui convenait pas. Il voulait trouver une
expression individuelle, son idée était quune
bonne musique de film ne se fait pas avec une
série de mélodies mais en créant des atmosphères,
en manipulant les émotions du public.
- Du temps de Herrmann, on travaillait en studio.
Il arrivait une fois le film monté, une réunion
était organisée pour déterminer quelle musique
convenait au film, à quels endroits la placer. On
travaillait sur des feuilles de mixage et tout
était prévu au dixième de second près. Le
compositeur écrivait alors les morceaux. Quand
cétait fait, on convoquait lorchestre pour
enregistrer. Le film est projeté dans
lauditorium et on dirige lorchestre en
regardant le film.
8CARACTERISTIQUES MUSICALES
- GENERALITES
- Herrmann naime pas les compromis et ses
exigences artistiques sont toujours sans appel
J.P Eugène p. 73. - Compositeur qualifié de néo-romantique, Herrmann
brille tout particulièrement dans lillustration
des sentiments exacerbés passion amoureuse,
terreur et psychose, auxquels lostinato donne
corps efficacement, soutenu par les dissonances
et orchestrations perturbées. La simplicité
du matériel musical confère à sa musique une
capacité dimprégnation immédiate et durable sur
lauditeur. Sa signature musicale est
immédiatement identifiable. - La base de son langage musical est la tonalité
9MINIMALISME du matériau musical
- 1. Utilisation de cellules motiviques très brèves
- Souvent construites sur deux mesures, guère plus
- Procédé de la répétition, souvent associée à une
transposition au ton ou demi-ton (inférieur
supérieur). - Forte signification musicale de ses motifs, dont
il peut jouer à volonté par rapport à limage
sans faire intrusion. - 2. Herrmann ne développe ainsi que rarement de
véritables mélodies. - La phrase brève présente certains avantages ()
Noubliez jamais que les spectateurs nécoutent
quà moitié, et la phrase brève est plus facile à
suivre. La raison pour laquelle je naime pas
faire de mélodies cest quelles doivent
sélaborer à travers huit ou seize mesures, ce
qui vous étouffe en tant que compositeur.
Bernard Herrmann, Cahiers du cinéma, Hors Série
1995, Musiques au cinéma, p. 29. - Le thème de la fuite dans La mort aux
trousses est représentatif de ce procédé. Ce
nest pas tant la mélodie, presque inexistante,
qui importe mais la répétition des notes deux par
deux, leur rythme impliquant lidée de poursuite
toujours renouvelée.
10DISSONANCES et ACCORDS AUGMENTES
- 3. Utilisation fréquente de la dissonance et
daccords augmentés pour créer la tension, le
malaise, le suspense. - Usage poussé de lart de la dissonance, à mettre
en parallèle avec une propension à l'élaboration
de structures harmoniques construites sur des
intervalles et accords empilés - souvent
augmentés qui donnent à la musique son
caractère lancinant et hypnotique. - Labsence de résolution des dissonances est une
autre caractéristique de sa musique. - Herrmann a créé un accord, à partir de tierces
mais plus complexe un accord de 7ème. On
lentend dans Psychose et dans Sueurs froides. Il
y a là un malaise, quelque chose dirrationnel,
ça ne part pas dans les directions auxquelles la
musique tonale nous a habitués. On sétonne de
linsistance sur cet accord pour sa couleur
propre. On attend le point où la musique va se
calmer, nous libérer de ce son obsédant. Mais
non, il revient sans cesse. - (Royal S. Brown, professeur de cinéma)
11TIERCES PARALLELES
4. Motifs en tierces parallèles () Mais au
lieu daller vers la résolution, Herrmann a
tendance à utiliser les tierces en parallèle
cf. le premier thème de Surs de sang (B. de
Palma) ça ne va nulle part, on ne va pas vers
une résolution, ça reste statique, en suspens. Un
autre exemple de cette utilisation de tierces
parallèles se trouve dans la musique de LHomme
qui en savait trop. Ca ne révolutionne pas le
langage musical, mais ça révolutionne en quelque
sorte le rapport entre la musique et limage car
Herrmann a compris mieux quaucun autre
compositeur que les structures et rythmes
musicaux classiques jouent contre le déroulement
des images. Royal S. Brown, professeur de cinéma
12OSTINATI
- 5. Utilisation fréquente dostinati
- Lutilisation fréquente de motifs musicaux en
ostinato saccorde particulièrement bien au
rythme propre induit par le montage. - La brièveté des thèmes de Herrmann est souvent
compensée par le soutien dun ostinato qui peut
avoir diverses fonctions souligner le
défilement du temps (lattente de Dorothée à
Ambrose Chapel dans Lhomme qui en savait trop)
ou le décor de lintrigue (le bruit du train dans
la romance de La mort aux trousses) par exemple.
13COULEUR ORCHESTRALE
- Il avait acquis ce sens de la couleur en
dirigeant lorchestre de la CBS, et il utilisait
de merveilleuses sonorités () cest la manière
dont il sen sert dans Citizen Kane, ces sons
graves à la clarinette, son utilisation du
trombone basse, du tuba cette coloration sombre
est propre à Bernard Herrmann, et on la souvent
copiée. (David Raskin, compositeur de film). - La dimension et lorganisation de ses
formations ainsi que la recherche sur les timbres
font partie de ses principales préoccupations
sa collaboration avec Hitchcock se caractérise
notamment par lutilisation de formations
orchestrales très diverses en fonction du film
lui-même cf. plus loin. - Hermann nhésite pas à gonfler certains pupitres
neuf harpes pour Tempête sous la mer ou à
employer des instruments rares comme le Serpent
pour La sorcière blanche, refusant toute
modification à sa partition si le scénario ne
limpose pas. - Il ne cesse par ailleurs de souvrir à de
nouvelles techniques instruments électriques,
électroniques, usage de lover-dubbing, des
bandes inversées.. cf Les Oiseaux.
14BITHEMATISME
- Herrmann construit souvent ses musiques de film
sur une opposition entre deux thèmes principaux - Ces deux thèmes participent le plus souvent de la
caractérisation de la dualité des personnages - Kane le Pouvoir / Rosebud
- Thornhill/Kaplan cf. plus loin.
- Taxi Driver
15LA RELATION A LIMAGE
- Comme dans les meilleures musiques de film, sa
musique exprime létat psychologique dun
personnage dans une scène - Dans Surs de sang, il utilise un motif
ressemblant à une comptine pour exprimer le fait
que le personnage a été un jumelle siamoise et
que, quand elle a fait lamour, ses traumatismes
denfance se sont réveillés. Au moment de la
violente agression au couteau de boucher, au lieu
de suivre laction, Herrmann suit la rage
intérieure de Danielle qui est presque comme une
plainte denfant, une sorte de na-na
enfantin. Il ne restitue pas seulement le
suspense de laction mais surtout laberration
mentale et les pulsions meurtrières. (Paul
Hirsch, monteur). - Laventure de Madame Muir (Mankiewicz, 1947)
Du Herrmann typique, avec la musique qui ponctue
le dialogue, qui monte et retombe, et il parle de
locéan qui est présent à larrière plan. - Nombreux exemples dans les films de Hitchcock
(cf. plus loin)
16LA COLLABORATION HERRMANN HITCHCOCK 1955-66
- La collaboration de Herrmann et Hitchcock a duré
11 ans. Elle sest achevée amèrement en 1966 avec
Le rideau déchiré. Herrmann a signé la musique de
sept films mais a en fait travaillé avec lui sur
neuf uvres - Mais qui a tué Harry ?
- Lhomme qui en savait trop
- Le faux coupable
- Sueurs froides
- La mort aux trousses
- Psychose
- Les oiseaux (mais pas de musique)
- Pas de printemps pour Marnie
- Le rideau déchiré - musique refusée par Hitchcock
17LA COLLABORATION HERRMANN HITCHCOCK (suite)
- La rupture avec Hitchcock, une grande tragédie
dans la vie de Herrmann. Il pensait que Hitchcock
avait cédé devant les pressions pour quil
utilise de la musique pop , plus moderne. Il
se peut aussi que Hitchcock nait pas voulu
admettre lénormité de la musique d Herrmann à
ses films. - Les deux hommes avaient pourtant un point
commun la même vision sombre et tragique de
lexistence, une conception plutôt noire des
relations humaines et un désir profond dexplorer
de manières esthétique lintimité du monde
fantasmatique. - Donald Spoto in JP Eugène p. 74
18LA COLLABORATION HERRMANN - HITCHCOCK
- Herrmann a eu carte blanche avec Hitchcock et ce
jusquà - Pas de printemps pour Marnie.
- Ses compositions ont toujours été fidèles à
lesprit de ses films. Lhumour en demi-teinte
pour Harry, la tristesse pour Le faux coupable,
la brillance et les envolées de La mort aux
trousses, les Cordes seules de Psychose Herrmann
se retire derrière la Cantate de Benjamin et une
chanson à succès dans lHomme qui en savait trop
mais joue sur le principe de lobsession avec Pas
de printemps pour Marnie. Enfin, avec Sueurs
froides, les références romantiques imprègnent
une musique particulièrement inspirée. - Des styles musicaux très variés donc pour les
sept films de leur collaboration effective. Les
films dHitchcock de cette époque étant ainsi
tous traités très différemment, cela permet à
Herrmann dexplorer en permanence de nouvelles
voies et, pour chacun des films, de composer dans
un style opposé au précédent Eugène p. 75
19LA COLLABORATION HERRMANN HITCHCOCK (fin)
- Hitchcock () na jamais admis publiquement le
rôle essentiel des musiciens qui ont travaillé
pour ses films. Dans ses entretiens avec François
Truffaut, il ne les cite presque jamais. ()
Herrmann nest cité quà deux reprises. Eugène
pp. 14 - 15 - Dans la collaboration entre Herrmann et
Hitchcock, il y a une sorte de dialectique
permanente, Herrmann était le romantique par
excellence, en proie à de violentes colères, à
des moments dexaltation, en somme un
cyclothymique façon XIXe siècle, selon moi
remodelé dans la peau dun juif new-yorkais du
XXe siècle, à lopposé de langlais catholique
Hitchcock totalement flegmatique, qui exprimait
ses fureurs en image. - Herrmann et Hitchcock avaient en commun le sens
du fantastique, et cest en 1960, dans Psychose,
que leur collaboration a donné le meilleur delle
même.
20VERTIGO (Sueurs froides) 1958
- Lune de ses plus belle partition Jean Pierre
Eugène - Référence à Wagner et notamment à Tristan
rapport entre les deux histoires amour
impossible sauf dans la mort -, écriture en
leitmotivs, importante présence des Cordes, temps
suspendu (atemporalité passé et présent sont
liés) souligné par la musique. - Ouverture après le générique, la musique
commence par un fugato rapide (poursuite)
construit sur un ostinato. Lentrée des Cuivres
annonce le danger. Des accords augmentés
dissonants et des glissandi aux harpes
(instrument prédominant dans le film) soulignent
le vertige du héros. Ce motif de la poursuite
est repris à la fin de la première partie
Scottie poursuit Madeleine dans léglise -, puis
à la fin lors de la révélation de lidentité de
Judy. Ce motif nest ainsi pas seulement celui
dune poursuite il symbolise en effet les deux
thèmes du film le vertige de Scottie et sa
culpabilité face à la mort de Madeleine. - Autre motif celui de la filature succession
de questions réponses dans deux tonalités
opposées (La m / Mi b m), reflet des deux
personnalités de lhéroïne. Soutenu par un
ostinato rythmique basson clarinette basse, il
est lent et envoûtant et laisse entendre
lattirance de Scottie pour Madeleine.
Ralentissement de laction, routine du travail
signification double. Ce motif nest plus exposé
après la rencontre plus de raison dêtre. - Rythme de Habanera
- La spirale jalonne le film - gt ostinato de la
habanera - La musique souligne le moment où Scottie comprend
que Madeleine et Judy sont une seule et même
personne dernière exposition de la habanera,
retour vers le passé. - Thème de Madeleine écriture wagnérienne.
Crescendo des Cordes. Il fait souvent suite à
celui de la filature. - Thème damour, le seul utilisé dans les deux
parties du film. Caractère éternel. Accord de
Tristan utilisé.
21PSYCHOSE - 1960
- Un film obscur réalisé entre ces symphonies de
couleur que sont North by northwest et Les
Oiseaux Raymond Bellour, cité par Eugène page
111-112 - Générique Saul Bass (cf. La Mort aux Trousses)
lignes horizontales divisées. - Herrmann rompt avec les formules déjà employées
la partition se situe ainsi clairement en
opposition avec La mort aux trousses pupitre de
Cordes seulement et non orchestre symphonique,
monochromie musicale pour faire coïncider la
partition avec le film tourné en noir et blanc - Le personnage principal mourrant au premier tiers
du film, Herrmann fait à ce moment disparaître
quatre thèmes (la fuite, les relations
amoureuses, les amants, la tentation) et
introduit par la suite deux nouvelles mélodies. - Influence de Bartok (cf. Divertimento pour
Cordes) cf. Générique - Absence de motifs mélodique cordes employées de
manière percussive. - La musique du générique est entendue à chaque
fois que Marion prend le volant pour échapper à
quelquun (thème de la fuite - vers la mort). Ce
thème avertit le spectateur du drame qui va se
nouer. Elle est formée de deux motifs - lun, de facture rythmique, en ostinato,
dissonant accord de 7e majeure - lautre, bref, plus mélodique deux courbes
ascendantes et descendantes jouées legato.
Tourmenté également, il est martelé par les
basses. - Le thème de la relation amoureuse intervient
sitôt le générique terminé il accompagne le
plan densemble sur Phoenix. Chromatismes et
arpèges le caractérise.
22LE RIDEAU DECHIRE - 1966
LA SCENE DU MEURTRE Avec et sans la musique de
HERRMANN
- Herrmann écrit une partition dune cinquantaine
de minutes pour orchestre symphonique (avec
notamment 16 cors et 12 flûtes !) qui est
enregistrée. Hitchcock, qui nest plus en
position de force chez Universal du fait de
léchec du film précédent, cède à la demande de
chansons à succès et rejette la musique du
compositeur.
Cette bande son correspond en tous points aux
caractéristiques musicales présentées
précédemment thème bref, répété puis transposé,
utilisation de dissonances dans un but de
dramatisation
23NORTH BY NORTHWEST - 1959
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24Pour en savoir plus
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- Article de lencyclopédie en ligne Wikipédia
dexcellente facture - Jean-Pierre Eugène évidemment...
- DVD Bernard Herrmann , Naïve Vision, DV 92003
- EDV 1057 doù sont extraits les fragments vidéos
et une part importante du contenu. - Se reporter également en fin de document
principal.
Document réalisé par Éric MICHON IA-IPR Académie
dOrléans-Tours Août 2007