Title: Le suicide des Mdecins: Expression ultime du burnout
1Le suicide des Médecins Expression ultime du
burn-out ?
- Yves LEOPOLD Médecin généraliste
- Conseiller de lOrdre des Médecins du Vaucluse
- Vice Président de la CARMF
2Burn Out Syndrome
- TISSOT 1768 méfaits sur la santé de
lacharnement au travail - VEIL 1959 syndrome dépuisement professionnel.
- FREUDENBERGER 1970 Burn Out Syndrome
3Le Burn out, pour qui?
- Chez les médecins et infirmiers en service de
soins palliatifs ou fin de vie. - Chez les soignants les plus investis.
- Soumis à un stress permanent.
- Confrontés à des difficultés organisationnelles
ou dadaptation à des procédures thérapeutiques
nouvelles.
4Le B.O.S ou Syndrome dépuisement professionnel
- Démotivation
- Attitudes mécaniques
- Pessimisme, état dépressif
- Cynisme
- Rigidité, intolérance
- Somatisations
- Addictions
5Pourquoi sintéresser aux suicides ?
- Parce que la notion de burn-out est subjective,
variable dans le temps et difficile à quantifier. - On peut considérer que le suicide est
lexpression ultime de cette souffrance. - Le suicide est quantifiable de façon binaire.
6Le point de départ
- Le CAPM (cercle avignonnais de perfectionnement
médical ) - 50 médecins, 25 ans dexistence, 5 morts, 3
suicides. - La série vauclusienne sur 5 ans 22
morts, 11 suicides chez les médecins en activité. - Linterrogation au CNOM .
7 Chicago 2000Londres 2001
8La souffrance des soignants
- Existe-t-il une incidence anormale du suicide
dans les décès des médecins en activité ? - Si oui , pourquoi?
- Marqueurs de risque et prévention
9Les résultats de lenquête
- Réponses exploitables de 26 départements
correspondants à 44 000 médecins actifs. - Nombre de décès sur 5 ans 492
- Nombre de suicides certains 69
- Une incidence du suicide de 14 .
(Par comparaison celle des suicides dans la
population générale dage comparable, soit 30 à
65 ans, est de 5,4.)
10Les marqueurs du risqueSérie vauclusienne et
études internationales
- Les conduites addictives (alcool et médicaments
essentiellement). - Le divorce.
- Les difficultés financières (dont retard de
paiement des cotisations CO ou CARMF ). - Les contentieux administratifs, judiciaires ou
ordinaux (subis ou provoqués). - La maladie (physique ou mentale).
11Les marqueurs de risque
- La fréquence de ces 5 marqueurs est telle quelle
permet de mettre en place un vrai outil de
dépistage et de prévention. - Rétrospectivement, sur la série vauclusienne, 80
des victimes ont 3 marqueurs ou plus. 90 ont
ont 2. Tous en ont au moins 1.
12Les origines du malaiseDaprès les études des
URML, les enquêtes internationales, et le
travail de lamicale des psychiatres de Vaucluse
- Le surmenage et la solitude professionnelle.
- Laltération ressentie de limage.
- La difficulté à passer du statut de soignant à
celui de soigné. - Rêve humaniste, réalité administrative et
comptable. - Le harcèlement des caisses, du judiciaire, des
patients, des politiques. - La désintégration familiale.
13Quelles solutions?
14Agir en amonten corrigeant les marqueurs du
risque
- La formation initiale doit intégrer ce risque
professionnel. - Elle doit former à la gestion du cabinet.
- Elle doit évaluer laptitude physique et
psychique du futur médecin. - Elle doit être plus efficace sur la prévention
des conduites addictives.
15Les mesures structurelles
- Améliorer la qualité de vie des médecins.
- Mettre en place une médecine du travail.
- Conforter le tissu associatif.
- Modifier limage des Conseils de lOrdre et des
commissions dentraide.
16Agir en aval
- Dépister les médecins en difficulté (rôle des
secrétaires des CDOM mais aussi des réseaux tels
que délégués médicaux ou groupes de FMC). - Les accompagner.
- Le droit et le devoir dingérence.
- Les moyens financiers mobilisables et la
coordination CARMF / CDOM / CNOM.
17Qui peut faire quoi ?
- Le CNOM et les CDOM disposent des intervenants de
proximité, pour dépister les médecins en
difficulté - La collaboration entre CARMF et CDOM doit
permettre dagir plus précocement et plus
efficacement en cas de difficultés financières - Les URML doivent influer sur la FMI et sur la
mise en place dune médecine du travail libérale
18Mais
- Ce drame ne touche pas que la médecine libérale.
- Les suicides sont répartis équitablement entre
salariés, hospitaliers et libéraux. - Ni les ruraux, ni les citadins ne sont épargnés,
ni les hommes ni les femmes. - Le travail en groupe nest pas protecteur.
19Parce que
- Ce métier tue par nature ses acteurs, par un
contact permanent avec la maladie et la mort. - Le difficile transfert dangoisse et de
souffrance - La toute puissance et léchec permanent du
médecin
20Le défi
- Pénurie de médecins, surcharge de travail, perte
du statut. - Contraintes administratives grandissantes.
- Inflation du judiciaire.
- Crise des vocations.
- Féminisation.
21- Un médecin malade nest pas un bon thérapeute.
- Un médecin mort encore moins
22Quelques pistes
- Des structures de soins réservées aux médecins ?
- Se soigner et reprendre le travail dans des
conditions acceptables - Pour une médecine du travail libérale
23Quelques impératifs
- Définir la notion de harcèlement en milieu
libéral. - Affirmer le caractère de profession à risque
et la pénibilité de lactivité de soins. - Le burn out syndrome maladie professionnelle.
24Merci de votre attention
25(No Transcript)