Title: LEquipe Mobile de Psychiatrie Adulte
1LEquipe Mobile de Psychiatrie Adulte
Une approche dans la communauté pour la santé
psychique
- Laurence Borras, Olivier Voutaz, Raphaël Lepore
- Hôpitaux Universitaires de Genève
2Plan de la présentation
- Historique
- Genève
- Pertinence barrière dans laccès au soins
- Léquipe
- Objectifs-population visée-prestations
- Soutien proches et familles
- Revue de littérature efficience du programme
- Bilan à 6 mois
-
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
3Historique
- Désinstitutionalisation dans les années 70 aux
Etats-Unis - Syndrome de porte tournante
- Itinérance
- Judiciarisassion croissante
- Augmentation du fardeau des familles
- (Dorvil
et al, 1997)
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
4- Réflexion pour une meilleure coordination, une
continuité des services et la réadaptation -
- ? Community Support Program
- Différents modèles
- Gestion de cas (case management)
- Programme de suivi intensif dans le milieu (SIM)
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
5SIM
- Un modèle de suivi développé
- au Mendota State Hospital de
- Madison, Wisconsin
- Arnold Marx (MD), Léonard Stein (MD) et Mary-Ann
Test (PHD) - Objectif corriger les erreurs de la
désinstitutionalisation - nouvelle technologie médicale dans laquelle
l'équipe s'affirme dans sa relation avec le
client (d'où l'emploi du terme "assertive" ).
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
6Et à Genève?
- Conjonction de souhait des associations et de
lévolution de la psychiatrie. - Désinstitutionalisation/diminution du nombre de
lits - Difficulté daccès aux soins ambulatoires
- Pression des associations de proches de personnes
malades
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
7Les barrières à laccès aux soins dans les
psychoses
- Individu
- Population
- Institutions
- Ne se sent pas malade
- Méfiant, sentiment de vulnérabilité
- Marginalisé
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
8Les barrières à laccès aux soins dans les
psychoses
- Individu
- Population
- Institutions
- Ne se sent pas malade
- Méfiant, sentiment de vulnérabilité
- Marginalisé
- Stigmatisation de la maladie mentale et de la
psychiatrie - Méconnaissance du potentiel de rétablissement
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
9Les barrières à laccès aux soins dans les
psychoses
- Individu
- Population
- Institutions
- Ne se sent pas malade
- Méfiant, sentiment de vulnérabilité
- Marginalisé
- Stigmatisation de la maladie mentale et de la
psychiatrie - Méconnaissance du potentiel de guérison
- Manque de continuité dans les soins
- Soins non ciblés concurrence déloyale avec
les autres troubles psychiatriques - Absence de perspectives de guérison
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
10Conséquences
- Evolution par crises successives avec
complications psycho-sociales importantes - Hospitalisations sous contraintetraumatisantes
et nuisant à la collaboration - Détresse des familles
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
11SIM est une solution à cette problématique
- Echanges entre membres de linstitution, le
Relais , mécène - Mise en place de EM depuis 1er octobre
- Suivi ciblé et proactif
- Dans la communauté
- Pour les patients difficilement accessible
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
12- Léquipe
- Equipe pluridisciplinaire (1 médecin 50, 3
infirmiers et 1 assistante sociale 100, 2
psychologues 50, 1 secrétaire 50) - Son fonctionnement
- Approche proactive dintervention dans le milieu
du patient et de ses proches - Travail en complémentarité avec le réseau de
soin, les associations et les services sociaux et
judicaires - Ration 1/10 intervenant/patients
- Contacts fréquents (jusqu'a 2x/jour)
- Disponibilité 5 jours/7, intervention ponctuelle
le weekend - Interventions limitées dans le temps
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
13Les objectifs du SIM
- Maintien dans leur milieu de vie
- Initier ou restaurer des soins psychiatriques en
coopération avec les proches et les intervenants
de premier recours pour des personnes
difficilement accessibles - Promouvoir la coopération au traitement
- Eviter les hospitalisations par surveillance des
symptômes et prévention des rechutes - Développement des habilités pour accroître
lautonomie - Offre dune aide pour quil accède aux services
dont il a besoin - Favoriser linsertion dans la communauté
- Reconnaître le rôle de partenaire des familles
dans le traitement à domicile autant que la
charge que cela représente et les soutenir
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
14Pour qui?
- Pas daccès aux soins psychiatriques
- Abus de substance
- Pression sur le réseau social et la famille,
découragement - Abus de substance
- Découragement pour eux, entourage et soignants
- Pression sur les soins hospitaliers
- Difficulté à adhérer aux soins
- Période clé pour le pronostic
- Pression sur les proches
- Hauts utilisateurs
- Personnes en refus
- Psychose débutante
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
15Quelles prestations?
- Suivi continu intensif dans lenvironnement de la
personne - Evaluation psychosociale et familiale
- Education à la santé et aide à la prise de la
médication - Interventions de crise et prévention des rechutes
- Apprentissage des habilités nécessaires à
lautonomie - Soutien et accompagnement dans des activités
occupationnelles et de réhabilitation - Aide à lengagement dans les structures de soins
traditionnelles - Conseil, soutien, information aux familles et aux
proches - Travail de partenariat et en complémentarité
avec le réseau médico-social
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
16Types dintervention à domicile
- Le suivi de crise dans le milieu
- Intervention brève (2-8 semaines), visant à une
réinsertion précoce après une hospitalisation ou
à prévenir une dégradation - Le case management intensif
- Suivi à moyen long terme pour des patients en
refus dont lévolution perturbe gravement le
réseau - La consultation liaison dans le milieu
- Conseil pour un autre professionnel ( MG, STA,
institutions dhébergement non médicalisées,
associations), un proche ou une autre personne de
lentourage - Peut déboucher sur un suivi direct
- Hospitalisation à domicile
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
17- Résultats de la recherche (Impact du modèle
P.A.C.T.) - Chute des jours d'hospitalisation.
- Chute du nombre d'hospitalisation (50)
- Augmentation stabilité résidentielle
- Augmentation de lautonomie
- Augmentation satisfaction des personnes
souffrantes - Augmentation de la satisfaction des proches à
légard des services - Amélioration sur le plan de la symptomatologie.
- Augmentation de la qualité de vie.
- Raisons du succès
- Anticipation des crises du patient par l'équipe.
- Résolution des crises mineures.
- Augmentation de ladhésion aux médicaments.
- Augmentation de l'autonomie pour les A.V.Q..
- L'équipe sécurise la personne par la présence
d'un soutien sûr dans la communauté. - Déstigmatisation du suivi psychiatrique
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
18Recherche en cours évaluation du programme
- Réplication de létude dévaluation des aspects
professionnels et cliniques de limplantation du
SIM dans les cliniques de secteur de lHôpital
Louis-Lafontaine (collaboration Dr
Lesage-D.Gélinas). - Inclusion des 100 premiers patients
- Questionnaires (patient, famille et intervenant)
administrés 6 et 12 mois après le début du suivi
intensif - Objectifs
- Comparaison du fonctionnement de lEM dans
contextes sociaux, culturels et de santé
différents (Montréal-Genève) - Efficacité du programme en terme de diminution
des coûts en soin de santé (diminution du nombre
dhospitalisation et de leur durée), coûts
directs et indirects pour le patient
(symptomatologie, fonctionnement social, qualité
de vie, satisfaction) et sa famille (qualité du
réseau, détresse émotionnelle, satisfaction)
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
19Bilan 6 mois après le démarrage
- 5 demandes/semaine115 demandes depuis la mise en
place du programme - Provenance intra-hospitalier,
- ambulatoire, services sociaux
- et associations, famille,
- médecins privés
- 1/ 2 des demandes sont
- réorientées vers structures
- déjà existantes (discussion
- autour de la réorganisation du
- réseau)
- 54 personnes souffrantes actuellement suivis
- 10 demandes en attente (réévaluées chaque semaine
en fonction de lurgence et de lévolution de la
situation)
Dr. Laurence Borras, 2007, HUG
20Description population suivie
Age moyen de 38 ans
21Caractéristiques cliniques et socio-démographiques
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
22Description population suivie
- Hospitalisation au cours de la dernière année
78 au moins 1 séjour - 27 ont fait 3 et dhospitalisations au cours
de le dernière année - Nombre moyen de jours dhospitalisation durant la
dernière année 85 jours - Nombre moyen de séjours hospitaliers au total 10
(variabilité de 1 à 50 hosp)
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
23Premiers résultats descriptifsEvaluation du
Réseau (hétéro-questionnaire, n 54)
- Entretiens de famille, orientation vers
Consultation couple et famille, Profamille et
le Relais - Psychoéducation, écoute, soutien, encouragement,
mesure de tutelle
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
24Collaboration avec les familles
- But diminuer le fardeau familial
- Interventions
- 1.Offrir du support à la famille
- - Échange dinformations et dopinions avec
lintervenant référent - - Assistance du psychiatre dans les situations
problématiques - Enseignement sur la maladie psychiatrique
- Mise en contact avec les associations
- 2. Diminuer la dépendance de la personne envers
sa famille - - Alléger la famille de certaines
responsabilités (course, argent, ménage) - - Amener la personne à développer un mode de vie
dans lequel la famille devient davantage un
support - 3. Rétablir au sein de la famille une relation
non perturbée par les effets de la maladie.
Dr. Charles Bonsack, 2006, CHUV
25Sur le terrain
- 59 personnes ont eu un contact avec léquipe
- 10 personnes hospitalisés lors des 1ers contacts
- 7 hospitalisations pendant SIM chez personnes
porte tournante - Pour tous, évitement des hospitalisations par
intervention - bienfait évident (moins dhospitalisation) du
SIM pour tous dans un second temps
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG
26Contact?
- Lilas (BI)
- Toute personne peut faire la demande dun suivi
- Demande par téléphone au 022 305 47 60
- 1ère rencontre en présence du demandeur
Dr. Laurence Borras, 2008, HUG