Title: La thrapeutique chez lenfant Le mdicament pdiatrique Pharmacologie nonatale
1La thérapeutiquechez lenfant-Le médicament
pédiatrique-Pharmacologie néonatale
- Dr. Pascale Monfort pharmacien
- SIH de Réanimation Néonatale et de Néonatologie
de Metz - et
- Hôpital Bon Secours de Metz
- -
- 6 mars 2007 / école de sage-femmes
2Plan
- Problématique du médicament pédiatrique
- Les particularités du nouveau-né
- Indications
- Cinétique
- Interactions
- Tolérance
- Médicaments reçus in utero
- Médicaments reçus avec le lait maternel
- Formes galéniques en pédiatrie
- Adaptation des médicaments pour lenfant
3Rappels - définitions
- Prématuré âge lt 35 semaines de gestation
- lt 37 sem. daménorrhée âge post-natal lt 1
mois - Nouveau-né NN de 0 à 1 mois
- Nourrisson de 1 mois à 2 ans
- Enfant de 2 ans à 18 ans
- RCP Résumé des Caractéristiques du Produit
- ? données officielles Vidal ouvrage non
exhaustif - AMM Autorisation de Mise sur le Marché
41 - Problématique 1/2
- En France, actuellement, peu de médicaments
adaptés à lusage pédiatrique sont disponibles - Il faut distinguer les spécialités
- Avec AMM pédiatrique
- Avec AMM pédiatrique et restriction dâge
- Avec AMM pédiatrique pour une autre forme
- galénique, ou indication ou posologie
- Avec AMM adulte
- Préparations hospitalières ou magistrales
- Sans AMM en France (nouveau, orphelin, importé)
- Avec AMM adulte et contre-indication enfant
- pour absence de données,
- ou toxicité, ou forme galénique non adaptée
5Problématique 2/2
- Ce problème concerne les médicaments anciens et
récents - Suppression de médicaments utiles mais peu
rentables (ex Digoxine inj pédiatrique), pas de
nouvelles commercialisations - sur 110 médicaments innovants ayant reçus une AMM
en France en lan 2000, - 49 sont utilisés chez ladulte
- et chez lenfant, alors que
- seulement 15 ont une
- indication officielle chez lenfant
6Problématique en pratique 1/2
- Lhôpital pédiatrique parisien Robert Debré a
analysé en 2001 son livret thérapeutique - Sur les 1850 médicaments référencés,
- 41 sont autorisés chez lenfant (/- limite
dâge) - 35 nont pas dindication chez lenfant
- 8 sont contre-indiqués chez lenfant
- 16 nont pas dAMM, donc pas de RCP
7Problématique en pratique 2/2
- Pourcentage des médicaments utilisés hors AMM
chez lenfant - En médecine de ville 15 à 20
- Avec risque que la sécurité sociale ne rembourse
pas le traitement - En médecine hospitalière (gravité et rareté des
pathologies) - Réanimation néonatale 75 à 95
- Oncologie pédiatrique 50 à 55
8Problématique étude PEDIAD 1/3
- Etude PEDIAD réalisée par la pharmacie de
lhôpital R. Debré et la société Française de
Pharmacie Clinique - dans 14 hôpitaux pédiatriques de France
- en 2001-2002
- Objectif identifier les difficultés rencontrées
par les infirmières pour administrer les
médicaments à lenfant - Résultats
- Dans 58 des cas, lindication est hors AMM
- Voie orale 8 des médicaments administrés per
os sont prévus pour la voie injectable
9Problématique étude PEDIAD 2/3
- Injectables
- la moitié des médicaments administrés sont hors
AMM pour posologie et dilution - Une double dilution est nécessaire dans 15 des
cas - la dose administrée est inférieure au quart du
dosage de la spécialité, dans 38 des cas. Le
reste est jeté dans 77 des cas gt risque
microbiologique, gachis, risque derreur, pb
détiquetage - Le temps de préparation est denviron 4 minutes
pour linfirmière
10Problématique étude PEDIAD 3/3
- Linadaptation concerne
- La forme galénique
- Comment administrer la moitié dun comprimé
pelliculé ? - La voie dadministration
- Comment utiliser un produit prévu pour voie IM
chez le NN ? - le dosage ou la posologie
- Comment injecter 10µg dadrénaline (ampoule à
0,25mg/ml), soit 0,04ml ? - Comment administrer un quart de suppositoire ?
11Problématique qui ?
- Classes de médicaments les plus concernées
- Cardiologie Cancérologie Douleur
- Système digestif Anti-rejet greffe dorgane
- Infection à VIH Psychiatrie Neurologie
- Seuls les antibiotiques et les antipyrétiques
sont assez bien développés pour lenfant - Enfants les plus concernés
- Prématurés, NN et nourrissons
12Problématique pourquoi ?
- Rentabilité économique
- Manque dessais cliniques chez lenfant
- (lenfant est pris en compte dans seulement 7
des essais, alors quil représente 20 de la
population), car - problème du recrutement suffisant dans chaque
catégorie dâge, complexité - Problème du consentement éclairé des 2 parents
(peur dêtre un cobaye , des prises de sang) - Manque de motivation des industriels
13Problématique conséquences ? 1/2
- Les pédiatres se privent de molécules
potentiellement utiles, ou prescrivent souvent - hors AMM (au niveau indication, posologie, forme)
- Responsabilité médico-légale partagée de la
prescription, - de la dispensation et de ladministration
(liberté de - prescription)
- Pas de preuve defficacité, toxicité inconnue
- (rapport bénéfice risque non évalué)
- Obligation dinformer les parents (trace écrite)
14Problématique conséquences ? 2/2
- Suivant une documentation scientifique plus ou
moins disponible et validée - En choisissant arbitrairement une posologie, par
extrapolation - Des formes galéniques adultes
- Risques derreur, problèmes pratiques, gâchis
- Des préparations magistrales ou hospitalières, au
rapport bénéfice/risque mal évalué, de qualité
variable
15Problématique risques derreurs médicamenteuses
1/4
- 1. Etapes prescription et dispensation
- ! Vigilance
- gt ordonnance lisible, précise, complète
- Produit (caféine benzoate / citrate,
- base/sel), dci/spécialité
- Dosage / posologie, en particulier en cas de
dilution - calculs erreurs de calcul, erreur dunité,
déplacement de la virgule - par méconnaissance, étourderie,
retranscription
16Problématique risques derreurs médicamenteuses
2/4
- 2. Etape Administration idem, plus
- Parents intermédiaires supplémentaires
- Particularité refus dadministrer en crèche,
école ? - Illisibilité de la prescription risque de
confusion - Exemples mg / ml, g /dg /cg /mg, ? mcg µg ou
mg ? - mauvaise présentation des médicaments
- manque dinformation
- étiquetage insuffisant (ex morphine 1
1g/100g 1g/100ml 1cg/1ml 10mg/ml)
17Problématique risques derreurs médicamenteuses
3/4
- Imprécisions, liée à
- utilisation dun mauvais volume de seringue,
imprécision des graduations (ex 0,1ml) - volume aléatoire des poches de solvants (ex
poche 50 et 100ml) - oubli du volume mort (filtre, tubulure, seringue
embase, perfuseur) - imprécision du perfuseur, du régulateur de débit,
liée au délai de démarrage du pousse-seringue - oubli du facteur de déplacement en cas de
reconstitution de poudre pour solution injectable
18Problématique risques derreurs médicamenteuses
4/4
- Confusion entre seringues orales classiques et
graduées en dose/kg (spécifique de chaque produit
!) - Surcharge hydrique du NNé (utilisation de grand
volume de diluant) - En tenir compte dans les apports journaliers
- Mauvaise dilution (choix du diluant, volume trop
faible) gt risque précipitation, hyperosmolarité - Surcharge sodée du NNé (si utilisation de sérum
physiologique systématiquement pour rincer ou
tester les veines si oubli du sodium apporté
par les autres M)
192 - Les particularités du NN
- Les enfants ne sont pas des adultes en
miniature, en particulier les NN, et encore plus
les prématurés - immaturité organique, évolution des paramètres
pharmacocinétiques et pharmacologiques - croissance physiologique évolution rapide et
non linéaire de la taille et du poids
202.1 - Indications
- Spécifiques NN
- Maladie des membranes hyalines (MMH) gt
surfactants exogènes - Persistance du canal artériel gt ibuprofène
- Apnée du nourrisson gt caféine
- Dysplasie bonchopulmonaire gt corticoïdes
- Malformation digestive, cardiaque
212.2 - Pharmacocinétique 1/7
- Pour calculer une posologie enfant, la règle de
trois appliquée à la posologie g/kg (ou g/m² de
surface corporelle) de ladulte peut être
dangereuse - 221. Résorption
- Voie orale
- la vitesse dabsorption intestinale est diminuée
chez le NN - Le pH gastrique est neutre à la naissance, et
baisse lentement, jusquà égaler celui de
ladulte vers 3 ans - Le temps de vidange gastrique devient égal à
celui de ladulte vers lâge de 6 mois - peut influencer labsorption de certains
médicaments
22Pharmacocinétique 2/7
- Voies veineuses centrales
- Cathéter ombilical veineux spécifique au NN de
moins de 10 jours (prématuré ou non) utile en
cas durgence - Cathéter épicutanéo-cave au niveau du bras
très utilisé chez le NN et le prématuré - Voies artérielles
- Cathéter ombilical artériel spécifique au NN de
moins de 3 jours seulement pour les
prélèvements et la mesure de la pression
artérielle - Voie IM
- douloureuse et aléatoire chez NN et nourrisson,
contre-indiquée si anesthésique local associé
rare en pratique
23Pharmacocinétique 3/7
- Voie cutanée passage très augmentée chez le NN,
car - Lépiderme est très fin, voire inexistant chez le
prématuré - Hydratation importante de la couche cornée
- la surface cutanée est plus grande (par rapport à
taille et poids) - les couches /- occlusives augmentent le passage
systémique - Ex hexachlorophène antiseptique dans le bain
des NN encéphalopathie - Ex iode en topique risque dhypothyroïdie
24 Pharmacocinétique 4/7
- Autres voies locales
- passage systémique augmenté, exemple
- collyre datropine gt convulsions et tachycardie
- instillation nasale dadrénaline gt tr.
cardiovasc. - Voie rectale
- la biodisponibilité est proche de celle de
ladulte, cest-à-dire très aléatoire ( risques
dexpulsion) - gt intérêt seulement pour les solutions
(anticonvulsivant diazépam en urgence), pour
les médicaments à large index thérapeutique, ou
en cas de vomissements
25Pharmacocinétique 5/7
- 222. Distribution
- Le pourcentage deau totale est plus élevé
- 85 chez le prématuré, 75 chez le NN, 60 gt 1 an
- Le pourcentage de graisse corporelle varie avec
lâge - 1 chez le prématuré, 15 chez le NN, 25 à 1
an, 10 à 4 ans, 18 vers 10 ans (exception
enfant de mère diabétique) - Lalbuminémie est faible, influençant la fraction
libre des produits fixés aux protéines
plasmatiques gt les médicaments fortement liés
aux protéines plasmatiques entraînent des ictères - le volume de distribution de la majorité des
médicaments hydrosolubles est augmenté, diminué
pour les médicaments liposolubles
26Pharmacocinétique 6/7
- 223. Métabolisme hépatique
- Chez le NN, certaines voies de métabolisation
sont immatures (déficience en enzymes, défaut de
glucuronoconjugaison) - Métabolisation imprévisible
- Augmentation ou diminution des concentrations
plasmatiques des médicaments - Certaines voies de métabolisation sont
spécifiques - (ex caféine métabolisée en théophylline selon
un mécanisme inexistant chez ladulte)
27 Pharmacocinétique 7/7
- 224. Elimination
- le rein est immature à la naissance
- et surtout chez le prématuré
- normalisation vers 2-3 ans
- il nest pas capable déliminer rapidement
- certains médicaments
- risque daccumulation de certains
produits - Besoin en eau journalier 240 ml/kg à la naissance
- soit 7 x plus grand que ladulte
- favorise lélimination de certains produits
282.3 Interactions / incompatibilités
- Incompatibilités physicochimiques, en cas de
mélange de médicaments (voie veineuse) - exemple Calcium Rocéphine précipitations
dans le réseau veineux du NN mortel - Incompatibilités avec un filtre 0,2 µm sur voie
IV (en néonatologie utile pour stérilité,
rétention bulle et précipité) - Non respect des normes de dilution, en
particulier trop forte concentration - risque de précipitation,
dhyperosmolarité embolies, irritation
des veines périphériques - Destruction à la lumière ou aux UV (photothérapie
en néonat) des vitamines, oligoéléments risque
de sous-dosage, toxicité des produits de
dégradations ? - Le calcium du lait chélate certains produits per
os
292.4 - Tolérance 1/7
- Les effets indésirables (EI) sont aussi fréquent
chez lenfant que chez ladulte - fréquents pour le NN et le prématuré
- fréquents chez les personnes âgées
- (polymédiquées, polypathologiques)
- Les EI sont responsables de 1 à 4 des
hospitalisations de lenfant (5 chez ladulte)
30Tolérance 2/7
- Les EI concernent 7 à 20 des enfants
hospitalisés (idem adultes) (30 en réanimation
néonatale) - Sous-notification /- (in)volontaire
- les NN et nourrissons ne pouvant exprimer
clairement leurs symptômes
difficile didentifier certain EI - Les plus fréquents troubles digestifs, cutanés,
du système nerveux central, cardio-vasculaires - Le mécanisme de lEI peut rester inconnu
- cataracte provoquée par les corticoïdes
- effets paradoxaux des benzodiazépines
- Syndrome de Reye avec aspirine pendant grippe,
varicelle
31Tolérance 3/7
- Barrière hémato-encéphalique très perméable
- passage méningé facile pour certains
médicaments - Atropine convulsions
- Camphre, eucalyptus neurotoxicité, convulsions
- Morphine dépression respiratoire
- Propranolol cauchemars
- Métoclopramide syndromes extrapyramidaux
- Système nerveux central en cours de maturation de
la naissance à lâge de 5 ans - très sensible aux toxiques (phénobarbital
pb cognitifs) - à lhypertension intracrânienne (vit A)
32Tolérance 4/7
- Paramètres pharmacocinétiques très variables ou
inconnus - ex chloramphénicol collapsus
cardiovasculaire grey baby syndrom - les médicaments à index thérapeutique étroit
sont difficiles à manier gt surdosage ou
sous-dosage fréquent pour - digoxine, théophylline, caféine, Doxapram,
antirétroviraux, aminosides, antiépileptiques
33Tolérance 5/7
- Organe de Corti fragile chez le nourrisson
- ototoxicité des aminosides, vancomycine
- Email dentaire colorable par les cyclines
- contre-indiquées jusquà 8 ans (dyschromie)
- Tube digestif du NN sensible aux solutions
hyperosmolaires (saccharose trop concentré) - entérocolite ulcéronécrosante, diarrhée
- Capital veineux périphérique fragile
veinites - Croissance
- retard de croissance avec les corticoïdes
- ossification des cartilages de conjugaison avec
quinolones
34Tolérance 6/7
- Barrière cutanée inefficace
- intoxication aux dermocorticoïdes pour dermite du
siège, avec hypertension intracranienne - hypothyroïdie induite par liode (alcool iodé,
Bétadine) - Coma éthylique après pansement alcoolisé
- Intoxication salicylée par vaseline salicylée
- Convulsions en cas de surdose dEmla (prématuré)
- Faible albuminémie chez le NN
- un médicament fortement lié à lalbumine va
déplacer la bilirubine et favoriser un ictère
nucléaire (Emla, Bactrim, sulfamides, excipient
acide benzoïque)
35Tolérance 7/7
- Principe de précaution gt nutiliser que les
produits nécessaires, pas de Teinture de Benjoin,
de Remove - Importance des déclarations aux centres régionaux
de pharmacovigilance ! - Le ftus et le NN peuvent subir des EI provoqués
par un médicament administré à la maman en fin de
grossesse (arrêt brutal du processus
délimination par la mère) - A linverse, le NN peut présenter un syndrome de
sevrage (morphiniques, benzodiazépines)
363 - Médicaments reçus in utero 1/2
- Effets bénéfiques pour le NN de médicaments
donnés à la femme enceinte - Folates pour prévenir la spina bifida
- Corticoïdes en cas de menace daccouchement
prématuré, pour augmenter la maturation
pulmonaire du NN et le risque de MMH - Anti-arythmiques dans certains troubles cardiaque
du foetus - Aspirine faible dose en cas dantécédent de
prééclampsie - Antirétroviraux en prévention de la transmission
maternofoetale du VIH - Antiinfectieux pour prévenir la toxoplasmose
37Médicaments reçus in utero 2/2
- Effets négatifs pour le NN de médicaments donnés
à la femme enceinte le placenta est une
barrière très inefficace contre les médicaments
(sauf grosses molécules comme lhéparine ou
linsuline) - Risque tératogène
- Risque ftal
- Risque néonatal
- Risque à long terme cancer (Distilbène)
38Risque tératogène 1/2
- Seulement 5 des malformations sont dorigine
médicamenteuse - Risque maximal en période embryonnaire
- Conséquences à évaluer IMG ?
- Rapport bénéfice/risque pour la femme et
lembryon à évaluer diagnostic anténatal,
arrêt du traitement ? - Exemples de M tératogènes
- Thalidomide
- Diéthylstilbestrol DISTILBENE
39Risque tératogène 2/2
- Certains anticancéreux ( radiothérapie)
- Isotrétinoïne ROACCUTANE système nerveux
central, oreille, cur - Acitrétine SORIATANE squelette
- Lithium TERALITHE, NEUROLITHIUM gt cur
- Valproate DEPAKINE, carbamazépine TEGRETOL
- spina bifida, dysmorphie
- Anticoagulants oraux os du nez, phalanges,
calcifications osseuses, microcéphalie, il - ? Antidépresseurs IRS cur ?
40Risque ftal ou néonatal 1/2
- AINS et aspirine (inhibiteurs prostaglandines)
- mort in utero, constriction canal
artériel, insuffisance cardiaque et pulmonaire,
oligoamnios, insuffisance rénale, risque
hémorragique - IEC et sartans oligoamnios, insuffisance
rénale - Inducteurs enzymatiques (rifampicine,
antiépileptiques) - syndrome hémorragique par déficit en vitK,
hypotonie, anomalie phosphocalcique par déficit
en vit D - Antirétroviraux AZT toxicité
mitochondriale - Anesthésique local (pour épisiotomie)
apnée
41Risque ftal ou néonatal 2/2
- Valproate troubles coagulation
- Neuroleptiques dystonie, imprégnation
atropinique - Antidépresseurs hyperexcitabilité, détresse
respiratoire - Benzodiazépines détresse respiratoire,
hypotonie, troubles succion, syndrome de sevrage,
apnées - Lithium cyanose, hypotonie, hypothyroïdie
- Sulfites (excipients) risque de neurotoxicité
- Béta-bloquants hypoglycémie, bradycardie,
insuffisance cardiaque - Povidone iodée par voie vaginale
hypothyroïdie
424 - Médicaments reçus avec le lait maternel
1/2
- Problématique peut-on autoriser une femme à
allaiter son enfant si elle prend ou va prendre
tel médicament, et inversement ? - bénéfice / risque pour la femme ?
- Bénéfice / risque pour le NN ?
- ! Ne pas oublier la voie locale topiques sur le
sein, ou ailleurs mais avec passage systémique
important (ex béta-bloquant collyre) - A-t-on le choix pour traiter la femme ? La
pathologie de la femme permet-elle lallaitement
?
43Médicaments reçus avec le lait maternel 2/2
- Réponse il faut estimer le risque
- Données cinétiques y-a-t-il passage ?
- Si oui (gt1 de la dose maternelle) combien
(rapport des concentrations lait / plasma) ? - Combien de temps va durer le traitement de la
femme ? à quelle posologie ? Dose unique ou doses
répétées ? - Données cliniques / toxicologiques si passage,
est-ce dangereux pour lenfant ?
44Passage des médicaments dans le lait 1/2
- Cinétique le passage du M est dautant plus
important que - Le M est une petite molécule, est liposoluble,
est faiblement lié aux protéines du plasma, a de
fortes concentrations plasmatiques, a une longue
demi-vie - La femme est en phase de sécrétion du colostrum
- Recherche du pic lacté pour choisir le
meilleur moment pour la tétée en général, la
tétée est moins risquée juste avant la prochaine
prise de la femme éviter le pic lacté, les M à
longue durée daction
45Passage des médicaments dans le lait 2/2
- ! un M peut passer de façon importante chez le NN
mais être immédiatement détruit dans son tube
digestif héparine, insuline, adrénaline - ! le passage est bidirectionnel (réabsorption)
- ! très peu détudes sur le sujet, très grande
variabilité par exemple entre 2 femmes, entre 2
jours, entre 2 tétées, entre 2 seins, au cours
dune tétée, entre 2 NN - les doses reçus par le NN sont donc
difficilement quantifiables en pratique
46Conséquences pour le NN (1/2)
- Clinique / toxicologie
- Historiquement, le M est connu pour ne pas être
dangereux (paracétamol) - gt Utilisable sans problème
- Le M est utilisé par ailleurs chez le NN per os
sans toxicité trop importante (antibiotiques) - gt Utilisable avec surveillance du NN
- Le M est-il métabolisable par le NN ou va-t-il
saccumuler ? Est-il toxique pour le NN ou a-t-il
une grande marge thérapeutique ? - gt Utilisable avec surveillance ou non utilisable
47Conséquences pour le NN (2/2)
- Le M est-il connu en néonatologie, contre-indiqué
chez lenfant, connu pour saccumuler dans le
lait ou chez le NN ? A-t-il été responsable
daccident par le passé ? - gt éviter lallaitement
- Lenfant présente-t-il une pathologie
(prématurité, déficit en G6PD, ictère) ? - La toxicité est-elle dose-dépendante ou de
mécanisme allergique (chloramphénicol)? - En cas de doute, et si le traitement est court,
suspendre lallaitement et le reprendre après
élimination du M par la femme (5 ½ vie)
48Exemples de toxicité pour le NN allaité
- Sédation, troubles de la succion, apnée,
dépression respiratoire, hypotonie dus aux
benzodiazépines, morphiniques (morphine, codéine,
dextropropoxyphène), anesthésiques,
antiépileptiques, Lithium - Bradycardie due aux béta-bloquants
- Agitation due à fluoxétine, pseudoéphédrine
- Aggravation de la carence en Vit K due aux
antiépileptiques et anticoagulants - Diarrhée, constipation, colite pseudomenbraneuse
dues aux antibiotiques
49Informations médicaments et allaitement
- Se méfier des listes chaque cas est individuel,
mise à jour ? - Ou trouver linformation ?
- Vidal, fabricant du M
- ouvrages spécialisés (peu
- existent en français)
- centres de pharmacovigilance
- Internet medline, IMAGE
505 - Formes galéniques
- Principales formes pharmaceutiques utilisées en
pédiatrie - mode demploi, précautions à prendre
- Conservation
- Doses unitaires éliminer les doses entamées
(maxi 24 heures) - Flacons multidoses à patient unique, noter la
date douverture sur le flacon, se documenter sur
les modalités de conservation (T, délai)
51Formes galéniques voie orale
- Solution buvable, gouttes, sirop
- Suspension buvable à agiter !
- Poudre
- ! Ne pas confondre les pipettes ou cuillères
doseuses spécifiques de chaque produit - ! Si aqueux 20 gouttes codex / ml
- ! cuillère à café 5 ml, à dessert 10 ml, à soupe
15 ml aléatoire !
52Formes galéniques voie orale
- Gélules capsules dures à ouvrir, chez
lenfant de moins de 6 ans - sauf si forme LP
- (exception microgranules LP)
- Comprimés
- nus, enrobés, sécables gt broyable !
- Dragéifiés, gastro-résistants, à libération
modifiée gt ne pas broyer !
53Formes galéniques autres voies systémiques
- Voie rectale
- Suppositoires
- gt conservation ! sens dintroduction !
- Solution gt comment ladministrer ?
- Voie parentérale
- Solution aqueuse ou non !
- Suspension, microémulsion gt à agiter, non
filtrable à 0,2µm ! - Lyophilisat pour solution
54Formes galéniques voies locales
- ! Ne pas banaliser !
- Voie nasale solution
- Voie auriculaire solution, poudre
- Voie oculaire collyre, pommade
- Voie externe crème ou émulsion, pommade, gel,
pâte à leau, solution - ! Risque corps gras oxygène !
- Voie pulmonaire spray gt chambre dinhalation
ou nébuliseur
556 - Adaptation des médicaments à lenfant
1/10
- Préparation du médicament avant administration
- Puéricultrice, infirmière, sage-femme, parents
- Pharmacie
- (Importation de spécialités étrangères (ATU
nominative)) - Préparations magistrales
- Préparations hospitalières
- Exemple Captopril 1 mg LOPRIL (anti-HTA,
insuffisance card.) - cp 50mg ou susp buv importée sur ATU Nominative
- Exemple diphémanil 7 mg (prévention mort
subite, bradycardies) anciennement PRANTAL
AGEPS propose comprimé soluble 2 et 10 mg
56Adaptation des médicaments 2/10 gt voie
parentérale
- Fabrication centralisée à la pharmacie
- gt nutrition parentérale bien développée, car
- Importance de la stérilité (précédents mortels)
- complexité et instabilité des mélanges
- formules à la carte quotidienne (les mélanges de
nutrition industriels pour NN et enfants sont des
formules standards peu connues et mal adaptées
aux souhaits des pédiatres) - gt anticancéreux bien développée, car
- Toxicité dose-dépendante pour malade /
manipulateur
57Adaptation des médicaments 3/10 gt voie
parentérale
- Fabrication centralisée rare et partielle pour
les autres médicaments injectables - Avantages de la centralisation en pharmacie
- Seringues, flacons ou poches prêts à lemploi
- qualité et sécurité pharmaceutique (stérilité,
validation des posologies, recherche des
incompatibilités, suivi des lots, doubles
contrôles des calculs, des doses) - Économies générées (1 flacon / plusieurs malades)
- Gain de temps infirmier
58Adaptation des médicaments 4/10 gt
voie parentérale
- Problèmes liés à la centralisation
- organisation lourde horaires à convenir,
permanence de nuit, WE et jours fériés - infrastructure lourde
- hotte à flux laminaire ou isolateur (coût )
- personnel qualifié et nombreux
- nécessite une standardisation des pratiques
- délais de fabrication
- gestion des péremptions si préparé à lavance
- dilution des responsabilités ? Qui est
responsable ?
59Adaptation des médicaments 5/10 gt voie
parentérale
- Exemple de centralisation en pharmacie SIH de
néonatologie de Metz - Production aseptique de tous les médicaments
injectables, sauf produits instables ou urgents - En isolateur, 1 fois par jour, 6 jours sur 7
- Préparations prêtes à lemploi, étiquetées au nom
de lenfant et emballées stérilement - Mode opératoire et calculs standardisés,
contrôlés - Traçabilité des préparations
60Adaptation des médicaments 6/10 gt voie orale
boire linjectable
- Administrer per os une solution injectable
- Avantages solution prête à lemploi, stérile,
stable, exemples bien validés ranitidine,
furosémide - Problèmes la solution est parfois inadaptée à
la voie orale, source dintolérance - pH trop élevé ou trop faible, osmolarité trop
grande - excipients indésirables, mauvais goût
- concentration en principe actif trop élevé ou
trop faible - La biodisponibilité devient hasardeuse risque
de bio-inéquivalence - exemple du Mopral injectable, détruit dans
lestomac
61 Adaptation des médicaments 7/10 gt voie
orale gélules
- Préparation magistrale ou hospitalière
- Avantages
- présentation unitaire de la dose exacte, à
administrer en ouvrant la gélule et en mélangeant
extemporanément la poudre à un liquide ou à
lalimentation - péremption lointaine
- formule simple
- formule idem comprimé de départ
- principe actif excipient (lactose) colorant
62Adaptation des médicaments 8/10 gt voie
orale gélules
- Problèmes
- Délai (1 à 2H00 par série)
- impossible pour les comprimés gastrorésistants ou
retards - dose fixe (ne convient que pour posologie stable)
- cinétique non garantie
- non prêt à lemploi
- lourd pour produits délicats ou dangereux à
manipuler (anticancéreux, antiviraux) - Disponibilité du principe actif en poudre ?
- suite du traitement en ambulatoire ? Non autorisé
pour les pharmaciens dofficine (il est interdit
de déconditionner une spécialité de liste I ou II
pour lincorporer à une préparation destinée aux
voies systémiques)
63Adaptation des médicaments 9/10 gt
préparation de solution/suspension buvable
- Avantages
- SVO prête à lemploi ou flacon multidose, à
- administrer à laide dune seringue (directement
- dans la bouche ou mélangée à lalimentation)
- pratique en cas de posologie variable
- Problèmes
- Formule délicate à mettre au point, impossible
avec certains produits (non solubles, instables
en milieu aqueux) - Péremption courte, avec risque de contamination
microbienne (flacon multidose) - Nécessité dutiliser des excipients parfois non
souhaités par pédiatres conservateurs,
solubilisants, édulcorants
64Adaptation des médicaments 10/10 Notion
dexcipients à effet notoire
- Acide benzoïque, alcool benzylique, benzoate de
sodium (conservateurs) hypersensibilité,
ictère, neurotoxicité ? - Ethanol (solubilisant) hypoglycémie, troubles
neurologiques, sédation - Propylène glycol, diéthylèneglycol et dérivés
(solubilisants, améliorent la saveur et la
texture) neurotoxicité - Sulfites (conservateurs) hypersensibilité,
bronchospasmes, neurotoxicité - Liste consultable au JO du 29/08/1999
65 CONCLUSION
- Lenfant, en particulier le NN et le prématuré,
présente des particularités importantes à
connaître - Aucun médicament nest anodin
- Les médicaments commercialisés ne sont pas
souvent utilisables dans le cadre de lAMM, ou
adaptés à ladministration - solliciter la pharmacie
- Importance de
- Couple mère / enfant avant et après la naissance
- Vigilance
- Collaboration pédiatre / soignante / pharmacien