Title: L
1Lenfant, le diabète et lactivité physique
Capacité de médecine du sportFrédéric Samson,
Interne
2Épidémiologie
- 20 à 30 000 enfants et adolescents
- Diabète de type I dans 95 des cas
- Incidence avant lâge de 15 ans 10 pour 100
000/an - Deuxième maladie chronique de lenfant après
lasthme - Pics dâge de survenue 5-8 ans et 11-14 ans
3Physiopathologie (1)
- Dans le diabète de type I, au cours de l'exercice
musculaire, 2 situations opposées peuvent se
présenter.
4Physiopathologie (2)
- Si le patient est insuffisamment traité,
c'est-à-dire déséquilibré, il existe au repos une
carence insulinique responsable d'hyperglycémie
et d'une augmentation du taux d'acides gras
libres. L'exercice musculaire va augmenter encore
le rapport glucagon/insuline et aggraver le
déséquilibre métabolique, générant souvent une
cétose importante1.
1 Lexercice intense aura tendance à augmenter la
glycémie par le biais de la sécrétion de
catécholamines (cf. plus loin)
5Physiopathologie (3)
- En cas de bon contrôle métabolique, l'insulinémie
du patient correspond à l'insuline injectée et ne
va donc pas diminuer pendant l'exercice
musculaire. L'exercice physique ayant un effet
bénéfique, va diminuer la glycémie, l'effet de
l'insuline injectée persiste, freinant la
production hépatique du glucose, d'où un risque
d'hypoglycémie pendant et après l'effort, en
particulier la nuit si le sport a été pratiqué en
fin d'après-midi ou dans la soirée
6Particularités chez lenfant et ladolescent
- Carence en insuline plus profonde
- Épisodes de céto-acidoses plus fréquents, parfois
révélateurs - Hypoglycémies plus fréquentes
- Période de ladolescence difficile
- mauvaise acceptation,
- difficulté déquilibre,
- augmentation des besoins en insuline pendant la
croissance pubertaire
7Influence positive de lAP
- Le sport pratiqué régulièrement améliore1
- Laptitude physique
- La qualité de vie
- La composition corporelle rapport masse
maigre/grasse - Les marqueurs métaboliques du risque
cardio-vasculaires - Régulation glucidique (? capacité de stockage du
glycogène, ? sensibilité à linsuline, ?
transport de glucose ) - Équilibre lipidique (? HDL)
- Équilibre tensionnel (effet hypotenseur)
1 Heyman E, Effets de lentraînement chez les
adolescentes diabétiques de type I. Thèse de
science. 2006.
8Dangers potentiels
- Risques immédiats
- Liés aux conséquences de la survenue dun malaise
hypoglycémique pendant et dans les heures qui
suivent lactivité sportive (jusquà 31 heures1) - Risques secondaires
- Infectieux? Pas plus de surinfection, notamment
au niveau des pieds ( adulte DT2 ou DT1 évolué) - Oculaires boxe et lésions rétiniennes
1 New Insights into Managing he Risk of
Hypoglycaemia Associated with Intermittent
High-Intensity Exercice in Individuals with Type
1 Diabetes Mellitus. Sports Med. 2007
9Quelles activités pratiquer? (1)
- Presque tous les sports peuvent être autorisés
même en compétition - Ladaptation est plus facile pour les activités
dendurance pratiquées régulièrement course à
pied, vélo, natation, ski de fond, VTT,
équitation, certains sports collectifs - La survenue dun DT1 chez un enfant qui pratique
un sport régulièrement est un bouleversement qui
ne doit surtout pas faire arrêter les activités
antérieures
10Quelles activités pratiquer? (2)
- Éviter cependant
- Les sports en solitaire ou qui empêchent la
surveillance ( voile, alpinisme, plongée avec
bouteilles) - Les sports mécaniques sport automobile, moto
- Les exercices de forte intensité, ou les sports
violents et stressants, peuvent entraîner des
hyperglycémies durables en raison d'une sécrétion
de catécholamines squash, parachutisme, saut à
l'élastique - La boxe
11Recommandations générales(H.DORCHY)
- Bon contrôle métabolique indispensable
- Prévoir son matériel sucre, collations, boisson
- ? progressive de lintensité et de la durée
- Effort non prévu consommer du glucose juste
avant pendant et après lexercice - Effort prévu ? sucres lents dans les heures qui
précèdent lexercice, ? doses dinsuline - Contrôle de la glycémie après lexercice et avant
le coucher qui suit un exercice physique intense - Évaluer après coup les résultats des adaptations
insuliniques et alimentaires
12En pratique (1) avant leffort
- Équilibre glycémique
- Si lt 1.20 g/l pas dexercice sans avoir mangé
- Si gt 2.5 g/l, rechercher la cétose. En cas de
cétose, sabstenir de faire lexercice - Éviter les injections d'insuline dans les zones
sollicitées sur le plan musculaire (préférer
linjection dans le ventre) - Si un effort prolongé est prévu ? doses
dinsuline de 10 à 30 (à adapter) - Si leffort nétait pas prévu, les seules
adaptations possibles sont alimentaires
13Comment diminuer la dose dinsuline?
- La réduction s'effectue sur l'insuline qui couvre
la durée de l'effort et sur celle qui agira dans
les heures suivantes - Tenir compte des résultats des analyses
glycémiques - La diminution proportionnelle à
- La dose habituelle
- Lintensité et la durée de lexercice
- Exemple
- 10-20 si lexercice est modéré
- 20-30 , voire plus, si lexercice est intense ou
prolongé
14En pratique pendant leffort (2)
- Prendre 10 à 20 g de glucides selon lâge toutes
les 30-45 min - Soit 2 petits beurres, 1 choco BN, 1 tranche de
pain de mie 2 carré de chocolat (ou 1 morceau
de fromage), 1 barre de céréales, ½ verre de
200ml de jus de fruit ½ verre de 200ml deau - Hydratation suffisante
15En pratique après leffort (3)
- Contrôle glycémie 1-2 heures après la fin de
lexercice si lt 0.8 g/l gt10-20 g de glucides - Au repas suivant apport glucidique assuré et
éventuellement augmenté - Collation en début de nuit si G lt 1.5 g/l
- 10-20 g chez lenfant,
- 20-30 g chez ladolescent (¼ de baguette
fromage, 4 petits beurres, 1 pomme 2 petits
beurres, 1 petit pain 4 carrés de chocolat, 1
banane, 1jus de fruit 200ml, 1 yaourt aux fruits
à boire 200ml)
16En pratique en compétition (4)
- Règles diététiques visant à enrichir les stocks
hépatiques et musculaires de glycogène appliquées
la veille repas hypolipidique (55 à 70 de
glucides complexes) - Pendant la compétition et très régulièrement
apport de glucides et d'eau sous forme de
boissons énergétiques - Au décours de la compétition, reconstitution des
réserves en glycogène par apports de glucides,
permettant d'éviter la survenue d'hypoglycémies à
distance. - Contrôle de la glycémie capillaire pour prévenir
l'apparition d'hypoglycémie, surtout nocturne.
17En pratique cas particuliers (5)
- Un exercice physique annulé qui avait motivé des
modifications insuliniques et/ou alimentaires
doit entraîner un contrôle répété des glycémies
capillaires afin de contrecarrer des éventuelles
hyperglycémies, par l'injection de bolus
d'insuline rapide - Pour des températures extrêmes ou en altitude (gt
4000m), des variations non négligeables peuvent
intervenir dans les résultats des lecteurs de
glycémie
18En pratique cas particuliers (6)
- Si lactivité physique augmente pendant les
vacances, ne pas hésiter à diminuer les doses dès
le premier jour - Plage avec jeux 10
- Ski 20-30
- Randonnée en montagne 20-30 plus collations
- Ré-augmenter les doses dans les jours qui suivent
le retour - A lécole
- PAI
19Malaise hypoglycémique (1)
- Signes cliniques
- Dysautonomiques pâleur, sueurs, palpitations,
tremblements, faim - Neuroglycopéniques fatigue intense, trouble de
la vue, de la parole, de la coordination motrice,
céphalées, irritabilité, coma... - Glycémie lt 0.6g/L
gt Hypoglycémie modérée malaise classique gt
Hypoglycémie sévère besoin dune tierce
personne pour resucrage oral gt Coma injection
de glucagon ou glucose IV
20Malaise hypoglycémique (2)
- Prise en charge
- Sucre dabsorption rapide 5g/20kg
- 5g 1 morceau de sucre
- Sucres lents 30g de pain, 1 madelaine, 3
petit-beurre - Si enfant inconscient ou incapable de
salimenter - gt Glucagon Hôpital
- Traitement préventif
- Éducation des patients
21Cas cliniques (1)
- Vincent, 10 ans
- Une heure de natation à lécole de 9 à 10
- heures
Conduite à tenir?
Diminuer la dose dinsuline daction rapide du
matin Emporter une collation supplémentaire, en
cas de besoin
22Cas cliniques (2)
- Anne-Marie, 8 ans
- Deux heures de course dendurance à lécole
- de 14 à 16 heures
Conduite à tenir?
Diminuer la dose dinsuline intermédiaire du
matin, ou celle dinsuline daction rapide du
midi (selon le schéma de traitement)
23Cas cliniques (3)
- Pierre, 14 ans
- Match de football le samedi après-midi de
- 14 à 17 heures
Conduite à tenir?
Diminuer la dose dinsuline daction rapide du
midi Prendre une collation à la mi-temps Goûter
à 17 heures Vérifier la glycémie après le match,
avant le dîner et à 22 heures Baisser la dose
dinsuline daction rapide du soir, daprès
les expériences antérieures
24Cas cliniques (4)
- François, 15 ans
- Randonné de VTT sur une journée
Conduite à tenir?
Diminuer la dose dinsuline daction rapide du
matin et du midi Contrôler la glycémie à midi, à
16 heures et avant le dîner Prendre une collation
à la mi-temps, environ toutes les heures Penser à
boire régulièrement Diminuer la dose dinsuline
daction rapide du soir Contrôler la glycémie
vers 22 heures
25Conclusion
- Le bénéfice du sport nest possible que chez un
diabétique parfaitement éduqué - Toutes les difficultés ne doivent décourager ni
le diabétique ni le médecin - Les adaptations thérapeutiques et diététiques ne
peuvent faire l'objet de recettes simples, mais
sont le fruit d'expériences pratiques et
d'échanges entre sportifs diabétiques.
26Lenfant, lobésité et lactivité physique
Capacité de médecine du sportFrédéric Samson,
Interne
27Définition de lobésité (1)
- Excès de masse grasse qui peut avoir des
conséquences néfastes pour la santé - En pratique courante, le diagnostic repose sur la
mesure régulière et répétée du poids et de la
taille des enfants, le calcul de lIMC et le
report de celui-ci sur les courbes françaises de
corpulence -
- IMCpoids en kg / taille en m²
28Définition de lobésité (2)
- Chez lenfant, deux degrés dobésité1
- Lobésité de degré 1 pour les IMC égaux ou
supérieurs au 97e percentile - Lobésité de degré 2 pour les IMC égaux ou
supérieurs à la courbe qui rejoint lIMC de 30
kg/m² à 18 ans - Distinction entre surpoids et obésité2
- Surpoids 25ltIMClt30 à 18 ans
- Obésité IMCgt30 à 18 ans
1 Conférence de consensus sur la prise en charge
de lobésité de lenfant et de ladolescent, HAS,
Sept 20032 International Obesity Task Force
29Courbes de corpulence
30Facteurs de risque dobésité
- Précocité du rebond dadiposité (avant lâge de 5
ans) - Obésité chez lun des deux parents
- Sédentarité
- Absence dimplication affective et éducative
parentale - Niveau socio-économique bas
- Surpoids à la naissance
31Morbidité à court terme (1)
- Retentissement psychosocial
- Souffrance psychique
- Troubles anxieux et dépressifs
- Stigmatisation
- Exclusion des jeux, handicap/sport
- Problèmes pour les achats de vêtements
- Retentissement sur les performances scolaires
32Morbidité à court terme (2)
- Complications somatiques
- Ostéo-articulaires genu valgum, épiphysiolyse de
la tête fémorale - Respiratoires SAS, asthme
- Cardio-vasculaires et métaboliques
hyperinsulinisme et insulinoresistance,
hypertriglycéridémie et HDL-cholestérol bas, HTA - Morphologiques adipomastie, gynécomastie,
enfouissement de la verge, vergetures
33Objectif de la prise en charge
- Stabiliser IMC lorsque lobésité est de degré 1,
le diminuer lorsque lobésité est de degré 2 - Modifier de façon durable les comportements de
lenfant et de sa famille vis-à-vis de
lalimentation et le mode de vie, notamment
lutter contre la sédentarité - Pratiquer régulièrement une activité physique.
34Prise en charge diététique
- Pratique de 3 repas réguliers et dun goûter
(suppression de la collation du matin) - Suppression du domicile des produits de
grignotage et des boissons sucrées - Diminution de la teneur en graisse de
lalimentation - Diversification de lalimentation et incitation à
la consommation pluriquotidienne de différents
légumes et fruits
35Modification des comportements
- Agir sur l ensemble des comportements conduisant
à la sédentarité et à des prises alimentaires
interprandiales - Associer la famille au projet thérapeutique afin
quelle y contribue de façon positive - Agir sur lattitude des parents vis-à-vis des
enfants encourager les enfants, ne pas utiliser
la nourriture comme récompense
36Activité physique
- Pratique régulière dune activité physique
- Structurée
- Choisie et/ou acceptée par lenfant
- Dintensité modérée
- Prolongée
- Où le poids est un avantage ou intervient peu
- Au moins 3 fois par semaine
- Multiplication des occasions dactivité physique
quotidienne - Réduction des périodes dinactivité
Exercice aérobie
37Bénéfices de lAP (1)
- Augmentation de la dépense calorique
- Un enfant de 40 kg doit courir 140 km pour perdre
1 kilo! - Action cumulative sur la perte de poids de
lactivité régulière en courant 4 km par jour
pendant 35 jours, cet enfant perdrait 1 kilo - Cest la distance parcourue plus que la vitesse
qui détermine la dépense calorique totale1 km de
marche 1 km de course, mais ça prend plus de
temps ! - Associé à la prise en charge diététique,
prévention la reprise éventuelle de poids - Diminution de la sédentarité
38(No Transcript)
39Bénéfices de lAP (2)
- Prévention des risques associés diabète,
cholestérol, HTA - Bienfaits psychosociaux amélioration de limage
de soi, du schéma corporel, de la confiance en
soi et de lintégration avec les autres
- Dangers
- Pas de risque particulier sur le plan
cardiorespiratoire les capacités dun obèse sont
sur ce plan comparables à celles des autres
enfants sauf quil transporte plus de poids. - Par contre il est plus exposé à des pathologies
orthopédiques de surcharge en particulier au
niveau des genoux, syndromes rotuliens,
ostéochondroses
40Exemple de programme spécifique
Entraînement sportif personnalisé dans la prise
en charge de garçons obèses âgés de 12 à 16
ansJ.M. Dupuis1, J.F. Vivant, G. Daudet, A.
Bouvet, M. Clément, A. Dazord, N. Dumet, M.
David, G. BellonArch Pédiatr 2000 7 1185-93
- Objectif. Évaluer les effets physiques et
psychologiques dun entraînement sportif
personnalisé - chez des enfants et adolescents obèses.
- Patients et méthodes. -Létude porte sur 36
garçons obèses âgés de 12 à 16 ans, séjournant
pendant - au moins quatre mois au centre médical de Chanay
18 sont entraînés selon la méthode SELF. - Cet entraînement est global, progressif,
individualisé et contrôlé. Il se déroule sur dix
semaines à - raison de cinq séances par quinzaine, chaque
séance durant de 30 à 45 minutes. Les paramètres - étudiés concernent lauxologie, lexploration
fonctionnelle respiratoire, les capacités a- et
ana-érobies et - la force musculaire et les qualités
psychomotrices les effets subjectifs de
lentraînement - sont appréciés par un questionnaire qualité de
vie et le hand-test. À linclusion, les résultats
sont - rapportés à une population standard. À la fin de
lentraînement, les résultats des 18 sujets
entraînés - sont comparés à ceux des 18 sujets témoins.
- Résultats. - Chez les enfants obèses, la
puissance maximale, la capacité anaérobie, la
force musculaire - et les qualités psychomotrices sont diminuées par
rapport à une population standard mais la - consommation maximale doxygène (VO2 max) est
identique en valeur absolue. Leur psychisme est - marqué par la maladie. Après trois mois
dentraînement, on constate par rapport au groupe
témoin - une amélioration significative des aptitudes
psychomotrices, une forte tendance à
lamélioration de la - capacité aérobie et des effets très bénéfiques
sur le psychisme.
41Conclusion
- Ne pas compter sur leffet dépense calorique
de lactivité physique pour perdre du poids - Leffet bénéfique de lactivité physique tient
plus à la diminution de la sédentarité - Néanmoins lactivité physique améliore la
répartition masse grasse/maigre, laptitude
physique, lestime de soi et prévient (associée à
la diététique) la reprise éventuelle de poids
42Lenfant, la drépanocytose et lactivité physique
Capacité de médecine du sportFrédéric Samson,
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43Épidémiologie
- En France, 1 drépanocytose homozygote pour 1200
naissances - En Afrique Noire 1/65 naissances
- Aux Antilles 1/260 naissances
- 95 des enfants drépanocytaires atteignent l âge
adulte - En France, on estime entre 5 et 6 000 le nombre
de SDM1 (dont 60 d'enfants) - Espérance de vie en 1994 45 ans
1 Syndrome drépanocytaire majeur
44Définitions
- Hémoglobinopathie dorigine génétique
- L'HbA est remplacée par l'HbS appelée hémoglobine
drépanocytaire. - Les homozygotes SS et certains hétérozygotes
composites (Sßthalassémique, SOArab, SDPunjab,
SC, ASAntilles) présentent un syndrome clinique
plus ou moins sévère. - Les hétérozygotes AS et autres génotypes (SE,
SX) sont, sauf exception, des porteurs sains de
l'HbS.
45Physiopathologie (1)
- La falciformation est une conséquence
érythrocytaire de la polymérisation de l'HbS (à
l'état désoxygénée seulement) - Elle ne concerne que les syndromes
drépanocytaires et est en grande partie
responsable de leur sévérité clinique - Le drépanocyte, hématie rigidifiée par ce
phénomène, quand il obstrue les microvaisseaux,
provoque une ischémie voire un micro-infarctus
tissulaire
46Physiopathologie (2)
- Les facteurs favorisant la polymérisation de
l'HbS sont hypoxémie, acidose, déshydratation,
hyperthermie, hyperviscosité - Toute source de ralentissement du flux sanguin
augmente aussi ce risque vasoconstriction,
garrot, insuffisance cardiaque droite (HTAP) ou
gauche
47Physiopathologie (3)
- De nombreuses activités physiques et sportives
génèrent ces différents facteurs néfastes
hypoxémie à l'essoufflement, hyperthermie
d'effort, déshydratation par polypnée et
sudation, acidose sanguine par accumulation de
déchets acides (lactique, urique), stress en cas
de compétition - Sur le plan positif, l'entraînement médicalisé où
le sport accélèrent le flux sanguin, améliorent
le travail cardiaque et probablement la tolérance
à l'anémie.
48Activité physique ? (1)
- Lenfant drépanocytaire peut faire du sport
- Lactivité physique est même recommandée
- En respectant certaines précautions pour éviter
le risque de favoriser une crise vaso-occlusive - Presque tous les sports sont autorisés sauf
- La baignade si la température de leau lt25C
- Le ski ou la randonnée à une altitude gt1500m
- Les sports avec différence de pression (plongée
sous-marine, saut en parachute) ou associée à un
stress intense (saut à lélastique)
49Activité physique ? (2)
- La pratique du sport en compétition est, en
général, déconseillée - Sport en club test deffort non systématique (au
cas par cas), écho cœur? - A lécole mise en place dun PAI
- Endurance ou courses de longues durées
- Respecter lessoufflement et la fatigue de
lenfant (1er seuil ventilatoire) - Privilégier la durée par rapport à la vitesse
50Précautions lors de lAP (1)
- Intervenants attentifs aux changements de
comportement et dattitude de lenfant fatigue,
douleur, fièvre, enfant trop calme - Augmenter lhydratation habituelle
- Respecter l'essoufflement (périodes de repos
obligatoires) - Éviter d'interrompre brusquement un effort
dyspnéisant en maintenant une activité minimale
(marche) jusqu'à récupération d'une normopnée
51Précautions lors de lAP (2)
- Pas de séjour en altitude gt1500m
- Éviter l'exposition aux variations de température
( se couvrir après un effort, mettre un peignoir
en sortant de leau, changer de tee-shirt sil
est humide) - Renoncer à tout effort en cas de crise récente,
de fatigue ou d'ictère accrus, d'infection ou de
pathologie intercurrente - Précautions simples dhygiène pour diminuer le
risque dinfection
52Mesures durgence sur le terrain
- En cas d'entorse, il faut éviter l'application
prolongée de glace qui favorise le déclenchement
d'une crise vaso-occlusive. Il en est de même des
produits à base de corticoïdes, administrés par
voie générale -
- En cas de traumatisme, le traitement antalgique
habituel du patient est essayé en première
intention. En cas d'inefficacité au-delà de 3
heures, l'hospitalisation vers le centre de
référence est souhaitable.
53Porteurs sains (1)
- LAP, sous toutes ses formes, est permis aux
hétérozygotes asymptomatiques AS et AC - Cependant, au cours d'activités sportives
intenses et prolongées (marathon, triathlon),
certaines études rapportent un risque de
mortalité et de morbidité supérieur à la
population AA - Les complications les plus fréquentes sont
infarctus splénique, hématurie avec parfois
nécrose papillaire rénale, rhabdomyolyse,
ostéonécrose aseptique
54Porteurs sains (2)
- En pratique, il faut rassurer le sportif
hétérozygote - Il semble même que la présence d'Hb AS soit un
facteur déterminant pour de meilleures
performances lors d'efforts brefs et explosifs,
impliquant le métabolisme anaérobie alactique - Cependant, il faut conseiller une consultation
rapide en cas d'hématurie, de douleur de
l'hypochondre gauche (infarctus splénique) ou
ostéo-articulaire, sans explication apparente
55Conclusion
- Drépanocytose homozygote activités physiques
possibles avec précautions et surveillance - Rassurer les porteurs sains
56Lenfant, lhémophilie et lactivité physique
Capacité de médecine du sportFrédéric Samson,
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57Introduction - Épidémiologie
- Le sport, qui était formellement contre-indiqué
aux hémophiles jusqu'à la fin des années 60, est
désormais recommandé dans certaines limites. - Maladie rare, l'hémophilie concerne 1 à 2
naissances pour 10 000 et on compte environ 5 000
patients en France dont ½ sont des enfants ou
des adolescents. - 80 des jeunes hémophiles de 4 à 16 ans
pratiquent une activité sportive à l'école.
58Définition
- Maladie génétique liée au chromosome X
- Maladie hémorragique liée au déficit d'une
protéine indispensable à la coagulation sanguine,
présente dans le plasma le facteur VIII pour
l'hémophilie A et le facteur IX pour l'hémophilie
B. - Plus ce déficit est important, plus la maladie
est sévère. Forme dites sévère si taux lt 1 ,
modérées si taux 1-5 , mineures si taux 5-40 .
59Influence positive de lAP
- Physique
- Renforcement musculaire
- Amélioration de la souplesse et de la
coordination - Ce qui protège les articulations (surtout du
genou) - Diminue le nombre des accidents et la gravité des
chutes - Renforcement du tonus musculaire (souvent liée à
larthropathie hémophilique) - Psychologique
- Insertion, image positive du corps
60Dangers
- Dans les formes sévères, le risque vital peut
être engagé. Traumatismes crâniens et abdominaux
hospitalisation durgence - Les hémarthroses et hématomes qui surviennent
lors de traumatismes minimes voire sans
traumatisme sont fréquents et, par leur
répétition, peuvent être responsables, à plus ou
moins long terme, dune arthropathie chronique
qui conditionne le pronostic orthopédique.
61Traitement
- En cas dépisode hémorragique
- Hémorragie externe mineure compression locale
prolongée - Ecchymose application de glace
- Hématome musculaire et hémarthrose traitement
substitutif. - gt Injection IV du facteur déficitaire (CI des
IM) obtenu par génie génétique - TC, trauma abdominal SAMU
- En préventif 2 à 3 injections par semaine. La
stratégie consiste en fait à rendre un hémophile
sévère hémophile modéré
62En pratique (1)
- Encourager les sports sans contrainte de poids
natation (sans plonger), aviron, cyclisme,
escrime, tir à larc, tennis de table - A éviter
- Sports de contact sports collectifs
- Sports en milieu hostile bateau par exemple,
difficulté de se perfuser, éloignement des
structures de soins - Interdire rugby, boxe, judo (souvent), arts
martiaux gt Risque hémorragique
63En pratique (2)
- Sorties extra-scolaires prophylaxie le matin
même du départ, avec possibilité de renouveler
linjection toutes les 48 heures1 - EPS certificats de CI partielle à certains types
dactivités traumatisantes (pas de CI aux efforts
prolongés), PAI - Pratique en club évaluer le niveau de risque
traumatique du sport envisagé (risque de chutes
et/ou de coups) et les possibilités dutiliser
des moyens de protection (casque, genouillères)
1 Se mettre en relation avec un hôpital et un
CRTH (Centre Régional de Traitement de
lHémophilie et des maladies hémorragiques)
64Conclusion
- Les enfants, de par leurs expériences
antérieures, ont très souvent la perception du
saignement qui commence, avant quil y ait des
manifestations extériorisées. - Ils savent repérer des signes précoces (chaleur
locale, picotements, lourdeur, gène
fonctionnelle). - Ils peuvent aussi volontairement cacher les
symptôme par peur de remontrances pour avoir pris
des risques, de se marginaliser dans un groupe
65Lenfant, lépilepsie et lactivité physique
Capacité de médecine du sportFrédéric Samson,
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66Épidémiologie
- Affection neurologique chronique la plus
fréquente après les céphalées - Prévalence 6.8/1000
- Incidence entre 17 et 136 pour 100000 habitants
et par an - Taux dincidence spécifique de lépilepsie
fonction de lâge élevés entre 0 et 10 ans puis
décroissance
67Définitions
- Crise dépilepsie manifestation clinique
résultant d'une décharge neuronale hypersynchrone
qu'elle soit motrice (convulsion) ou non - Épilepsie maladie chronique caractérisée par la
répétition des crises d'épilepsie (1 crise
unique ne constitue pas une épilepsie !)
68Influence positive de lAP
- Maintien dune bonne condition physique
- Meilleure intégration sociale
- Amélioration de lestime de soi chez des enfants
souvent sur-protégés et sous-stimulés
69Choix dune activité physique
- La pratique d'une activité physique doit être
envisagée au cas par cas pour chaque patient en
fonction - Du type d'épilepsie présenté,
- De la fréquence des crises
- Des éléments connus pour être déclenchants de ces
crises - Certains sports sont contre-indiqués compte tenu
de la dangerosité potentielle en cas de survenue
d'une crise
70Recommandations pratiques (1)
Frank Cordova. Epilepsy and Sport .Australian
Family Physician. 1993
- Activités physiques contre-indiqués
- Plongée sous-marine
- Alpinisme, varappe, escalade
- Sports aériens deltaplane, parachutisme,
aviation... - Sports mécaniques auto, moto
71Recommandations pratiques (2)
- Activités physiques déconseillées mais possibles
avec une bonne connaissance du type de crise et
du sport et avec les précautions nécessaires (et
surveillance) - Tir à la carabine, à larc
- Sports de contact boxe, football
- Cyclisme en compétition (si absences fréquentes)
- Sports deaux Natation, canoë kayak, voile,
planche à voile, ski nautique - Gymnastique (poutre, barres)
- Patinage sur glace et ski
- Équitation
72Interaction exercice/épilepsie (1)
- Les crises durant lexercice sont rares et
surviendraient plutôt au décours (15 min à 3 h,
cas anecdotiques) - Lépilepsie peut saméliorer au cours de
lexercice quels mécanismes? - Hyperventilation utilisée durant lEEG pour
augmenter lactivité épileptiforme - Paradoxalement, lhyperventilation compensatrice
à lexercice peut améliorer lEEG - Lhyperventilation durant lexercice est une
réponse à laugmentation de la demande en oxygène
qui prévient lhypercapnie
73Interaction exercice/épilepsie (2)
- Lhyperventilation provoquée lors de lEEG
immobile entraîne une alcalose respiratoire avec
une vasoconstriction et une hypoxie - Les béta endorphines libérées durant lexercice
peuvent également améliorer lEEG - Enfin, une attention et une concentration
soutenues peuvent réduire momentanément
lactivité épileptique - Sports épileptogènes
- Hypoxie daltitude (gt2000m)
- O2 hyperbare en plongée
- Modifications hydro-électrolytiques, hypoglycémie
et hyperthermie lors defforts prolongés
(triathlon) - Répétitions de traumatismes crâniens mineurs
(boxe, sports collectifs)
74Médicaments et exercice (1)
- Les effets secondaires des médicaments peuvent
altérer les performances sportives - Effets sédatifs, troubles de la vue, difficultés
de concentration, mauvaise coordination - Prise de poids (mais effet bénéfique dun
exercice régulier) - Un choix approprié des anti-épileptiques peut
contribuer à une meilleure activité sportive
75Médicaments et exercice (2)
- Lentraînement physique pourrait-il modifier les
concentrations sériques de certains médicaments
anti-épileptiques ? - Il a été suggéré que lexercice pouvait induire
lactivité hépatique enzymatique et
éventuellement augmenter la clearance de certains
des médicaments métabolisés par le foie. - Des contre études montrent que lexercice ne
changeait pas la concentration des
anti-épileptiques - Les médicaments antiépileptiques n'entraînent pas
de résultats positifs au contrôle antidopage
76Conclusion
- La pratique d'un sport doit être envisagée au cas
par cas pour chaque patient, en fonction du type
d'épilepsie présenté, de la fréquence des crises
et des éléments connus pour être déclenchants de
ces crises