Title: Ve EDITION DES JOURNEES DAMITIE CAMEROUNEUROPE JACE V
1Ve EDITION DES JOURNEES DAMITIE CAMEROUN-EUROPE
(JACE V)
2 FEMME ET DEVELOPPEMENT Sous-thème FEMME
ET PRISE DE DECISION
- Docteur Justine DIFFO TCHUNKAM,
Enseignant/Chercheur, FSJP-UY2 - Coordonnatrice du Réseau de Soutien à la
participation politique Des femmes au Cameroun
3- Si cette thématique a retenu lattention des
organisateurs dans le cadre des JACE, nous
pensons quil serait de bon ton de réaliser à
quel point cette question relève dune
problématique qui est non seulement dactualité,
mais encore, qui demeure une préoccupation
universelle. A cet effet, nous pensons pouvoir
compter sur les expériences diversifiées et
partagées dans la plupart des Nations dites
modernes.
4- En effet, le féminin est une construction
historique et sociologique et anthropologique qui
a pour conséquence lexclusion des femmes de la
sphère publique. La répartition des rôles sociaux
de sexes est définie avec des référents masculins.
5- Les rapports de force qui empêchent les femmes de
s'épanouir existent à tous les niveaux et dans
tous les domaines de la société, du plus privé au
plus public. - Tout semble aller de soi. Pourtant, pour accéder
aux structures de pouvoir, aux fonctions et
finalement aux instances de la décision
stratégiques, elles doivent se frayer une place
dans un univers masculin où tous les cadres,
systèmes et institutions et règles sont définis
et balisés en dehors de toute considération
sexospécifique.
6- La domination patriarcale perdure dans tous les
types de société, et la question du pouvoir de
décision traverse toutes les sphères de la vie
(la famille, le milieu socio professionnel
culturel, les sites et espaces politiques,
administratifs et diplomatiques, ).
7GENESE LA FEMME, GRANDE OUBLIEE DU
DEVELOPPEMENT ?
- Si au moment de la décolonisation, les stratégies
de développement des pays nouvellement
indépendants se sont orientées en premier lieu
vers léducation, il faut attendre les années 70
pour que les organismes internationaux et les
administrations des pays dits du tiers monde ,
prennent conscience de la valeur ajoutée de
léducation de la femme dabord sur la qualité de
léducation quelle peut transmettre aux
générations futures, ensuite du rôle fondamental
de la force du travail de la femme dans la survie
des populations, notamment dans les zones
rurales.
8 POUR QUELLE VALEUR AJOUTEE ?
- Une participation égale des femmes et des hommes
à la prise de décisions établira un équilibre qui
correspondra mieux à la composition de la
société, ce qui est nécessaire au renforcement de
la démocratie et à son bon fonctionnement.
9L'égalité dans la prise de décisions donnera aux
femmes un poids qui seul permettra l'intégration
d'une perspective égalitaire dans l'élaboration
des politiques. La participation égale à la vie
politique sera donc déterminante pour la
promotion de la femme.
10- On ne peut pas aborder la prise en compte de la
femme dans les sphères de la décision stratégique
sans combiner la gouvernance démocratique et
léquité de genre car en réalité, cest ce
maillage technique qui permettra aux femmes de
gagner en force et en légitimité dans les espaces
publics et prendre part aux débats articulant
leurs intérêts sexo spécifiques avec les intérêts
plus généraux de la Nation.
11- Ceci permettra alors que dans les processus de
création des nouvelles institutions, une analyse
de genre soit incluse, qui contribuera alors à
affaiblir les mécanismes qui opèrent au niveau
des mentalités, des normes institutionnelles, des
modèles de comportement et de subjectivités, et
qui catégorisent les femmes comme un groupe
subordonné dans les relations que lEtat établit
avec la société, ou dans les relations qui
sétablissent entre lEtat, le marché et la
famille.
12QUELLE APPROCHE ?
- Contribuer au débat actuel sur la thématique
femme et prise de décisions comme indicateur
de réalisation de la gouvernance, la gouvernance
étant entendue ici non pas comme une fin en soi,
mais bien plus, comme un outil de pilotage des
actions stratégiques globales au service de la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
13LES ARCHIVES DE LHISTOIRE
- Le droit des femmes de participer au pouvoir et à
la prise de décisions a été une des premières
revendications des femmes à titre individuel et
de façon explicite, du mouvement féministe. Déjà
en 1791, Olympe de Gouges reconnaissait et
déclarait que la femme a le droit de monter sur
léchafaud elle doit également avoir celui de
monter à la tribune, pourvu que ses
manifestations ne troublent pas lordre public
établi par la loi (Article 10 de la
Déclaration des Droits de la femme et la
citoyenneté).
14- Deux siècles plus tard, le droit des femmes à la
participation aux processus et instances de prise
de décisions sociales, politiques et économiques
à tous les niveaux et dans les différents
secteurs devient officiel dans divers instruments
internationaux - la Déclaration Universelle des Droits de lHomme
(1948), - la Convention sur les droits politiques de la
femme (1952), - le Pacte international relatif aux droits civils
et politiques (1966), - la Convention sur lÉlimination de toutes les
formes de Discriminations à lÉgard des Femmes
(1979).
15- En 1995, le Programme dAction de la IVe
Conférence mondiale des femmes de Beijing a
identifié la pleine participation des femmes dans
lexercice du pouvoir ainsi que lintégration des
femmes à tous les niveaux de la prise de décision
comme une de ses principales sphères de
préoccupation, la reconnaissant comme
indispensable à la réalisation des objectifs
dégalité, de paix et de développement durable.
16- Dans ce sens, la Déclaration du Millénaire
réaffirme en septembre 2000 la centralisation de
la participation des femmes dans le développement
et déclare pour la première fois, lurgence de
promouvoir légalité des sexes et
lautonomisation des femmes comme les moyens les
plus efficaces pour combattre la pauvreté et pour
stimuler le développement durable.
17QUELS SONT LES OBJECTIFS VISES
- Pour atteindre un développement humain durable,
équitable et inclusif - Pour assurer une masse critique de femmes qui
déclencherait une action transformatrice dans les
postes de prise de décision - Pour déclencher un mouvement de femmes plus
perceptible qui accélèrerait la reconnaissance
des droits fondamentaux des femmes et leur
autonomisation.
18ETAT ACTUEL DE LA QUESTION ? CONSTAT STRUCTURES
DE POUVOIR ESPACES MASCULINS, PRESENCE
FEMININE
19Les données au niveau mondial démontrent
actuellement que, en matière de représentation
des femmes dans les instances, postes de
responsabilité et de prise de décisions dans le
secteur public et privé, et en dépit des
efforts, initiatives et stratégies mis en uvre,
des résistances persistent pour lavancement des
femmes dans les postes, professions, espaces et
milieux traditionnellement dominés par les hommes.
20QUELQUES REPERES11 - Les données
statistiques sont celles dune étude réalisée en
septembre 2005 par lInternational Research and
Training Institute for the advancement of women
(www.un-instraw.org)
21- Bien que le droit fondamental des femmes et des
hommes à participer aux structures de pouvoir et
aux instances de décisions soit reconnu de longue
date aux niveaux international et national, dans
la pratique il existe toujours un fossé entre
l'égalité de jure et de facto dans l'exercice du
pouvoir et la prise de décisions.
22- Les intérêts et préoccupations des femmes ne
sont, de ce fait, pas pris en considération lors
de la prise de décisions, et celles-ci ne peuvent
pas influer sur les décisions clefs qui sont
prises dans les domaines social, économique et
politique et touchent la société tout entière.
23- Les données disponibles ne reflètent, dans
l'ensemble, qu'une amélioration symbolique et
montrent que l'objectif général d'équilibre entre
les sexes dans la prise de décisions est encore
loin d'être réalisé.
24- Aux rangs les plus élevés des structures
décisionnelles nationales et internationales, la
représentation féminine n'a pas connu d'évolution
majeure depuis la quatrième Conférence mondiale
sur les femmes, tenue à Beijing en 1995. Dans les
parlements nationaux, les femmes sont toujours
minoritaires, leur représentation est estimée à
17 au niveau mondial, et ce bien que
l'électorat de la plupart des pays soit
majoritairement féminin.
25Au niveau du Secteur public
- En avril 2005, le pourcentage mondial de femmes
dans les parlements nationaux a atteint le niveau
le plus haut, avec 15,9 de représentation,
toutes chambres confondues. Cependant, ce chiffre
est très loin de celui de 30 considéré comme
pourcentage minimum pour assurer une masse
critique de femmes qui puisse influencer le
processus de prise de décisions et les priorités
de la tâche politique.
26- La représentation des femmes est encore plus
basse dans le pouvoir exécutif. Actuellement,
seules neuf (10) femmes occupent le poste de
chefs dÉtat dans le monde, représentant 4,71 du
total de chefs dÉtat.
27- Quant aux femmes qui occupent des postes
ministériels, les chiffres attirent actuellement
moins lattention que le type de portefeuille
quelles détiennent. Bien que les femmes
ministres restent dans lensemble cantonnées au
secteur social, leur présence dans des domaines
considérés plus stratégiques autrefois réservés
aux hommes, est en augmentation. En novembre
2003, vingt (20) femmes avaient été nommées
ministres des relations extérieures, neuf (9) de
la défense et la sécurité, et dix-neuf (19) des
finances.
28- Dans les pouvoirs publics locaux, la présence des
femmes aux postes décisionnels est un peu plus
haute quà léchelle nationale. Daprès une
enquête menée par Cités et Gouvernements Locaux
Unis en 2003, les femmes occupaient 9 des postes
de maires dans 60 pays du monde et 20.9 de ceux
de conseillères municipales ou dirigeantes dans
67 pays.
29- Dans le système judiciaire, la représentation des
femmes aux postes de prise de décisions a aussi
connu des progrès. Cependant, les femmes sont
attribuées principalement les postes de juges et
se heurtent à des difficultés pour accéder aux
instances plus élevées du pouvoir judiciaire,
comme les cours suprêmes ou les tribunaux
constitutionnels
30- Au niveau international, la Cour Pénale
Internationale est reconnue comme lexemple
dinstitution qui a établi des mécanismes et
procédures pour favoriser la représentation
équilibrée des hommes et des femmes. Ainsi, vers
la mi-2005, sur les dix-huit (18) juges de ladite
Cour, sept (7) étaient des femmes. Cependant, une
grande sous-représentation des femmes persiste au
sein des organismes de justice internationaux. Il
y a seulement une (1) femme entre les quinze (15)
juges membres de la Cour Pénale Internationale de
Justice.
31Quid du Secteur privé ?
- Dans ce secteur de laction managériale, les
chiffres confirment la basse représentation des
femmes aux postes de prise de décisions comme
dans le cas du secteur public de lÉtat. Bien
quen général les données sur les femmes dans les
postes de prise de décisions dans les deux
secteurs soient rares et souvent confuses, elles
indiquent généralement que les femmes sont
présentes de façon majoritaire dans de nombreux
espaces (Organisations non gouvernementales,
militantes des partis politiques, groupes
communautaires, entreprises du secteur de
services, moyens de communication..), mais se
concentrent dans les postes les plus bas et sont
gravement absentes dans les postes les plus
élevés.
32- En 2001, une étude de la Fédération
internationale des journalistes montre cette
sous-représentation des femmes dans les postes de
prise de décisions dans le secteur des
communications et dans gouvernement des
entreprises, signalant que bien que les femmes
représentent plus du tiers des journalistes
actives du monde, le pourcentage de femmes
éditrices, chefs de départements ou chef
dentreprises, natteint même pas 1.
33 AU CAMEROUN PAS DE CHANGEMENT SIGNIFICATIF
34- Ministre 4
- Secrétaire détat 02
- SG ministères et université 06
- Recteur 01
- Vice recteur 02
- DG Société dEtat 03
- Ambassadeur 00
- Ministre plénipotentiaire 05
- Préfet 00
- Sous préfet 02
- Députés 23/ 180
- Chef supérieur 02
- Commissaire divisionnaire de police 03
- Maire 20
- Adjoint au maire 142
35RESULTAT LES HOMMES PRENNENT LES DECISIONS, LES
FEMMES SUBISSENT
- NB / PRENDRE LES 2 TABLEAUX CHIFFRES (BILAN DE LA
PARTICIPATION POLITIQUE DES FEMMES) DU RAPPORT
TECHNIQUE FONDS GED ET LES INSERER ICI
36QUELS SONT OBSTACLES QUI FREINENT LACCES DES
FEMMES AUX SPHERES DE PRISE DE DECISION
- Même quand il ny a pas formellement dopposition
à laccès des femmes aux structures de pouvoir et
instances de décision, les obstacles restent
nombreux et les mécanismes de résistance subtils.
37- Dès lors, malgré les dispositifs législatifs et
les prises de position officielles dans certains
pays, les femmes sont très largement exclues des
lieux de pouvoir ou privées de son exercice
effectif dans toutes les structures de la vie
économique, politique et sociale, y compris dans
les structures qui se fixent comme objectif de
changer la société (partis politiques, syndicats,
structures de gouvernance, associations, etc.).
38Les difficultés daccès aux instances
décisionnelles sont innombrables
- Lon peut citer entre autres obstacles
- Poids de la tradition et force des stéréotypes
- Inégal accès au savoir
- Inégale répartition des tâches dans la sphère
domestique et familiale - Inégale répartition des temps sociaux
- Derrière laccès aux responsabilités se profile
presque toujours la culpabilité elles doivent
démontrer quelles sont des gagnantes super
organisées et efficaces, et capables surtout de
concilier vie professionnelle, vie publique et
vie privée
39QUE PROPOSONS-NOUS ? QUELLE STRATEGIE GLOBALE
(institutionnelle) ?
- Le coup de pouce institutionnel reste encore
indispensable manque d'engagement des
responsables politiques en faveur de la promotion
effective de l'égalité entre les sexes et de la
participation des femmes à la vie politique.
40- APPROPRIATION SOCIALE ET MISE EN UVRE EFFECTIVES
DES INSTRUMENTS JURIDIQUES RATIFIES PAR LE
CAMEROUN (Valeur infra constitutionnelle et supra
légale des traités)
41- Sensibilisation et éducation du corps social à la
citoyenneté pleine et active de la personne
humaine (jeune fille et la femme) - Intensification de la vulgarisation des
conventions et textes consacrant luniversalité
et lintangibilité des droits humains
fondamentaux de la personne.
42 - QUELS REFERENTS ?
- Le Programme d'action adopté à Beijing établit
qu'il faut tenir compte, lorsqu'on examine la vie
des femmes, du contexte social, économique et
politique et l'y replacer.
43 - PLUS QUUNE QUESTION DE JUSTICE ET DEMOCRATIE,
DES ENJEUX DE GOUVERNANCE ET DE DEVELOPPEMENT
44- La Conférence de Beijing a réaffirmé que
l'égalité de participation aux prises de
décisions n'était pas seulement une simple
question de justice et de démocratie et qu'on
pouvait y voir aussi une condition nécessaire
pour que les intérêts des femmes soient pris en
considération. Sans une participation active des
femmes et la prise en compte de leurs points de
vue à tous les niveaux de la prise de décisions,
les objectifs d'égalité, de développement et de
paix sont impossibles à réaliser.
45- Le Programme d'action de Beijing affirme
également que les femmes ont le même droit que
les hommes de participer à la gestion des
affaires publiques et peuvent contribuer à
redéfinir les priorités politiques, à inscrire
dans les programmes politiques de nouvelles
questions et à éclairer d'un jour nouveau les
questions politiques générales.
46- En plus du texte de Beijing, nombreux sont les
conventions et traités internationaux qui
consacrent le principe de la participation égale
des femmes et des hommes dans les structures du
pouvoir et de la prise de décisions, notamment la
Charte des Nations Unies, la Déclaration
universelle des droits de l'homme et la
Convention des Nations Unies sur l'élimination de
toutes les formes de discrimination à l'égard des
femmes.
47- Lors de sa quarante-et-unième session, en 1997,
la Commission de la Condition de la femme des
Nations Unies a réaffirmé la nécessité
d'identifier et de mettre en uvre les mesures
permettant de remédier à la sous-représentation
des femmes aux postes de décision, tout en
estimant que la suppression des pratiques
discriminatoires et l'introduction de mesures
préférentielles étaient des moyens efficaces d'y
parvenir.
48COMMENT Y PARVENIR ?
- Les initiatives visant à renforcer la
participation des femmes dans les structures de
prise de décisions ont été retardées par de
nombreux facteurs dont le manque de moyens
humains et financiers destinés à la formation aux
carrières politiques et à la sensibilisation.
49- La Plate forme daction de Beijing a défini deux
leviers stratégiques dans le cadre de ce domaine
critique - Actionner les mécanismes nationaux et
internationaux susceptibles dassurer l'accès et
la pleine participation des femmes aux structures
du pouvoir et de la prise de décisions (égalité
daccès à léducation des jeunes filles, la mise
en place des politiques nationales visant à
concilier vie de famille et responsabilités
professionnelles pour les femmes, etc)
50- La Plate forme daction de Beijing a défini deux
leviers stratégiques dans le cadre de ce domaine
critique - Actionner les mécanismes nationaux et
internationaux susceptibles dassurer l'accès et
la pleine participation des femmes aux structures
du pouvoir et de la prise de décisions (égalité
daccès à léducation des jeunes filles, la mise
en place des politiques nationales visant à
concilier vie de famille et responsabilités
professionnelles pour les femmes, etc)
51AU NIVEAU AFRICAIN Le NEPAD, FEMME DAFRIQUE,
P.12AU NIVEAU NATIONAL
52- l'effet symbolique La concentration du pouvoir
entre les mains des hommes situe les femmes dans
une position de mineures, aux sens juridique et
politique du terme. Augmenter leur présence dans
les instances de décision aboutirait à changer
progressivement l'opinion de la société. Je
voudrais insister sur ce point, car on ne peut
pas faire progresser le rôle et la place des
femmes aux instances décisionnelles si le système
global social, culturel, et j'ajouterai éducatif,
de la société camerounaise n'évolue pas. C'est
l'ensemble des facteurs qui doit être
effectivement au cur de cette évolution
nécessaire, et c'est la transformation sociale et
culturelle de la société qui permettra aussi
cette évolution au niveau stratégique.
53- Des mesures contraignantes peuvent se conjuguer
avec leffort éducatif qui est mené sur
lensemble de la société, et il est très
important que nous puissions là aussi, accélérer
lhistoire là où la loi se forge, là où se
décide lessentiel, la présence performative des
femmes est indispensables pour influencer le sens
des politiques en faveur du double dividende de
légalité des sexes les femmes et les enfants.
Car cest dans les allées du pouvoir que se
décide le sort des populations.
54- Néanmoins, il faut dire que pour être efficace,
l'effet symbolique doit dabord sexercer sur les
femmes, qui ont pris réellement conscience de
leurs potentialités en tant que citoyennes, et de
leurs devoirs également d'expression et de
participation à la vie publique. - Le mythe de Pénélope la culture de lassistanat
et de la prise en charge versus culture de
leffort, de lémergence, du Réseautage et
Mentoring
55- Il me semble que nous avons donc une
responsabilité partagée. D'abord les partis
politiques, qui ne peuvent plus ignorer que leur
image, que leur crédibilité, que la modernité
qu'ils sont censés porter, inspirer, passent par
les femmes, résolument. Nous ne pouvons plus nous
passer de cette idée que la société doit faire un
effort global.
56CONCLUSION
- Une démarche transversale et intégrée de
l'égalité doit irriguer la société toute entière,
et c'est l'affaire de tous. On ne pourra pas
progresser, donner un contenu réel à l'égalité et
tenir la promesse de l'égalité au XXIe siècle, si
ce n'est pas la société, tous ses acteurs, tous
ses responsables, l'ensemble des citoyens, qui
portent cette démarche, tant au plan local qu'au
plan national.