Marchs financiers et Finance de march - PowerPoint PPT Presentation

1 / 91
About This Presentation
Title:

Marchs financiers et Finance de march

Description:

Brealey Myers, Principles of corporate finance, mc graw Hill ... Certains adeptes de la Behavior Finance vont plus loin, pour dire que ces anomalies sont la r gle. ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:873
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 92
Provided by: spie61
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: Marchs financiers et Finance de march


1
Marchés financierset Finance de marché
  • Année 2007-2008
  • Berlin
  • ESCP-EAP
  • Ph. Spieser

2
Bibliographie non exhaustive
  • J Hull Options Futures and derivatives, 6th ed.
    Prentice Hall
  • Brealey Myers, Principles of corporate finance,
    mc graw Hill
  • B.Jacquillat, B.Solnik Marchés financiers,
    gestion de portefeuille et des risques, Dunod
  • D.Ogien Pratique des marchés financiers, Dunod,
    2004
  • P.Willmott introduction to quantitative finance,
    Pearson, Wiley,2004
  • Ph.Spieser la Bourse, Vuibert, 2ème édition,
    2005
  • R.Goffin Principes de finance moderne,
    Economica,
  • P.Vernimmen, Finance dentreprise,Dalloz, 4ème
    édition, 2000

3
Réflexions liminaires
  • Quest-ce que la finance de marché ?
  • Réponse (personnelle)
  • La finance de marché a trait à lévaluation
    rationnelle des instruments financiers
    (prix/rendement dune part et autre dimension
    dautre part, le risque) quels que soient leurs
    fonctions (investissements et/ou couverture) et
    aux conditions dans lesquelles ces prix peuvent
    apparaître puis évoluer, absolument et
    relativement les uns par rapport aux autres.
  • Ce dernier point fait référence à la notion
    centrale déquilibre de marché, global et
    partiel.

4
Réflexions liminaires
  • 1ère conclusion
  • La finance de marché sintéresse au pricing
    dinstruments dans différents types dunivers,
    certain et surtout incertain. La finance de
    marché est dabord létude de lincertitude.
  • 2ème conclusion
  • La nature et le nombre de ces instruments nest
    pas un problème résolu a priori et donc nest pas
    une question triviale.
  • 3ème conclusion
  • Les conditions dans lesquelles les prix de ces
    différents instruments peuvent coexister ne sont
    pas non plus des données a priori. La notion
    déquilibre (de marché et entre les marchés) est
    donc essentielle. Corrélativement, les modes
    dorganisation des marchés permettant ou non à
    cet équilibre dapparaître doivent être étudiés.

5
Réflexions liminaires
  • 4ème conclusion
  • La nature et le nombre des questions ayant trait
    à la finance de marché donnent le sentiment sinon
    de lhétérogénéïté, du moins de la diversité,
    différence par rapport à la finance dentreprise.
  • 5ème conclusion
  • Nécessairement, les moyens dinvestigation vont
    être variés droit, économie, psychologie,
    sociologie, et peut-être surtout mathématique
    appliquée.
  • 6ème conclusion
  • La finance de marché est donc moins moniste
    que la finance dentreprise, laquelle concerne
    lévaluation, lanalyse, et lingénierie dun
    seul objet, la firme, connue à travers des
    documents comptables et financiers.
    Corrélativement, lélément unificateur de la
    finance de marché est le raisonnement, fondé sur
    de la mathématique appliquée, au sens propre du
    terme.
  • Corrélativement encore, il ne peut pas y avoir
    pédagogiquement de méthodes globale de cas comme
    en finance dentreprise, masi des exercices
    dapplication ou, au contraire, des modèles
    généraux.

6
Réflexions liminaires et plan
  • Le plan suivi
  • Partie 1 Les marchés financiers doivent assurer
    a priori un certain nombre de fonctions, selon
    différentes organisations et dans certaines
    conditions defficacité dite defficience, afin
    de permettre que soient remplis les objectifs des
    investisseurs.
  • Partie 2 Les marchés sattachent à donner du
    prix au temps (déterministe) et au risque, ainsi
    quune rentabilité,(stochastique) sur le plan
    individuel pour un seul titre mais aussi
    collectif (notion de portefeuille).
  • Partie 3 En présence de plusieurs titres de
    nature différente, on se pose naturellement la
    question de leur hiérarchie par classe et entre
    les différentes classes (notion de modèle
    déquilibre dactifs financiers).
  • Partie 4 Les méthodes de travail des
    investisseurs obéissent à des logiques
    radicalement différentes,
  • lanalyse dite technique,
  • lanalyse fondamentale.
  • la finance de marché passe par un théorie
    mathématique du pricing, lanalyse risque neutre
    et la théorie des martingales.
  • Partie 5 On évoquera en synthèse les
    différentes classes de titres, dans leur identité
    mais aussi dans leur diversité (produits
    dinvestissement /financement contre produits de
    couverture de risques).

7
  • Partie I
  • Par souci de simplification, presque toutes les
    annexes statistiques ont été renvoyées dans un
    document spécifique

8
1
  • Les marchés financiers, dont le rôle et les
    grandes catégories dinstruments sont à
    préciser, doivent assurer a priori un certain
    nombre de fonctions, selon différents types
    dorganisation et dans certaines conditions
    defficacité dite defficience, afin de permettre
    que soient remplis les objectifs des
    investisseurs. Une notion statique et pratique
    déquilibre de prix est alors dégagée.

9
1 Rôle des marchés financiers
  • Les systèmes financiers sont susceptibles de deux
    définitions possibles, une abstraite et une
    autre plus extensive
  • Classique lieu de rencontre entre offre et
    demande de capitaux
  • Extensive Merton/Bodie ( Finance , Pearson,
    2001) six fonctions
  • Fournir/gérer des moyens de paiement
  • Collecter lépargne à des fins dinvestissement
  • Transférer les ressources économiques dans
    lespace et dans le temps
  • Offrir des instruments de gestion des risques
  • Produire/diffuser de linformation
  • Réduire les conflits liés aux asymétries
    dinformation

10
1 Rôle des marchés financiers
  • Le financement de léconomie
  • Ressources internes Autofinancement
  • Ressources externes Le marché.
  • Les ressources des uns sont naturellement les
    investissements des autres

11
1 Rôle des marchés financiers
  • LEmission de titres seffectue sur un marché
    appelé alors primaire
  • Deux grandes catégories de titres,désormais liés
    par une autre les produits hybrides ou mezzanine
  • les titres de dettes, les obligations
  • les titres de propriété, les actions
  • Les catégories hybrides,

12
(No Transcript)
13
1 Rôle des marchés financiers
  • Ensuite, la (re)négociation des titres seffectue
    sur un marché dit secondaire
  • Lavantage principal des marchés de capitaux est
    de permettre la liquidité des instruments de
    financement
  • le marché primaire donc est celui du neuf ,
  • le marché secondaire celui de loccasion et le
    prix des titres est alors un signal porteur
    dinformations

14
1 Rôle des marchés financiers
  • Le marché financier permet la gestion des risques
    (cf.infra)
  • Il sagit dune fonction en plein essor
  • Le risque de prix nest plus quun risque parmi
    dautres

15
1 Rôle des marchés financiers
  • Comment les agents utilisent-ils les marchés afin
    de gérer les risques?
  • Un principe de base les marchés permettent la
    diversification des ressources et des emplois
    (application de la loi des grands nombres)
  • Une possibilité les marchés permettent le
    transfert à dautres agents, les compagnies
    dassurances
  • Une innovation essentielle Les marchés
    permettent le transfert sur dautres instruments,
    et donc sur des agents preneurs de risque les
    instruments sont
  • les contrats à terme
  • actifs
    dérivés
  • les options
  • les swaps

16
1 Rôle des marchés financiers introduction aux
produits dérivés
  • les contrats à terme/ les options
  • Définition dun actif dérivé un actif dérivé
    est un titre financier dont la valeur dépend de
    la valeur dun autre titre financier
  • Deux catégories essentielles les contrats
    fermes et les contrats doptions.
  • Définitions et exemples
  • Un contrat à terme ( forward future) est un
    engagement pris à t0 deffectuer en t1 une
    opération dachat /vente dun bien
  • Une option est un droit acquis en t0 deffectuer
    en t1 une opération dachat /vente dun bien

17
1 Rôle des marchés financiers
  • les swaps
  • Définition dun swap un échange de flux
    financiers futurs
  • Caractéristique essentielle un marché
    intermédiaire entre les marchés de gré à gré et
    les marchés organisés

18
1 bis Typologies possibles des marchés de
capitaux
  • Marché au comptant/marché à terme
  • Deux jours ouvrables pour le comptant , durée
    supérieure pour le terme
  • Marché de titres primaires/marchés dérivés ou
    conditionnels
  • Marché organisés/marché de gré à gré ou OTC
  • Pour intervenir sur les marchés organisés, il
    faut être adhérent, car les opérations échange
    /compensation / règlement- livraison sont des
    procédures standardisées
  • Les marchés OTC sont par définition libres

19
Synthèse de la partie I
  • La synthèse des compartiments et des types de
    marchés est obtenue dans les tableaux suivants

20
Prix- Risque-Equilibre
  • Marché primaire des actifs primaires (sous
    jacents)
  • Actions
  • Obligations
  • Hybrides
  • Marché secondaire des actifs primaires

21
Prix? Risque?Equilibre?
  • Marché des actifs dérivés première génération
  • Futuresforwards
  • Options
  • swaps
  • Marché dérivés seconde génération
  • Dérivés sur dérivés, sur indices, notionnels
  • Dérivés de crédit
  • Dérivés climatiques

22
TYPOLOGIE DES MARCHES
23
TYPOLOGIE DES MARCHES
24
1 Organisation des marchés
  • Classification selon trois critères, qui
    structure la microstructure des marchés
  • contrepartie,
  • fréquence / moment des échanges,
  • lieu des échanges.

25
1 Organisation des marchés
  • 1 Contrepartie Marché dirigé par les ordres et
    marché dirigé par les prix
  • Dirigé par les prix marché de contrepartie
    quote (price) driven market
  • Il sorganise autour dun intermédiaire, le
    market maker qui affiche un prix bid et un prix
    ask (achatltvente) la fourchette rémunère le
    teneur pour son service de liquidité. Les teneurs
    peuvent être uniques (NYSE) ou en concurrence
    (Londres ou Nasdaq). Les prix nont quune valeur
    informative.
  • Dirigé par les ordres marchés à double enchère
    order driven market. Les ordres sont
    directement appariés. Carnet dordres
    électronique. (Euronext, Toronto, Francfort).
    NSCEuronext, CATS Toronto, Xetra Frankfurt.
  • Les marchés actuels sont hybrides exemple le
    marché des SVT à Paris

26
Précisions et compléments
  • Il existe donc deux grandes catégories de
    marchés financiers
  • les marchés dirigés par les ordres.
  • les marchés dirigés par les prix.
  • Dans le premier cas, les intervenants
    communiquent les ordres d'achat ou de vente, en
    précisant la quantité négociée (le montant) et,
    éventuellement, un prix limite (prix maximum pour
    un achat, minimum pour une vente). L'offre et la
    demande se rencontrent au sein du carnet
    d'ordres, le plus souvent géré par un ordinateur
    central. Dans le second cas, celui dun marché
    dirigé par les prix, (ex marché des changes),
    les ordres d'achat et de vente ne sont pas
    transmis immédiatement. Auparavant, l'information
    sur le niveau du prix est requise. Certains
    intervenants, les market makers (teneurs de
    marché), ont en effet pour charge d'informer les
    autres participants sur le niveau des prix qu'ils
    pratiquent et d'accepter toute transaction à ces
    niveaux de prix, pour des quantités qui doivent
    toutefois se situer dans un ordre de grandeur
    standard (par exemple de 1 à 10 millions de
    Dollars sur le marché des changes). Cette
    information sur les prix peut être transmise soit
    de manière orale, à la demande d'une éventuelle
    contrepartie (souvent par téléphone), soit de
    manière électronique pour alimenter un écran de
    cotation.

27
Précisions et compléments
  • Les market makers, à la fois acheteurs et
    vendeurs potentiels, ne peuvent pratiquer le même
    prix dans les deux sens. Ils affichent en réalité
    pour chaque demande, 2 prix en fourchette
  • le prix auquel ils sont prêts à acheter, le
    plus faible (bid)
  • le prix auquel ils sont prêts à vendre, le
    plus élevé (ask).
  • Pour le marché le taux de change monnaie ou la
    cotation en fourchette se communique de la
    manière suivante EUR/USD 1.4980 / 83
  • Un tel affichage signifie que le market
    maker propose d'acheter des Dollar à 1.4980 de
    vendre des Dollars à 1.4983. Son interlocuteur,
    après avoir reçu cette information, peut, s'il le
    souhaite, effectuer l'une des 2 transactions,
    pour un montant standard, mais il sera bien sûr,
    contrairement au market maker, du mauvais coté de
    la fourchette.
  • Un market maker peut interroger un autre
    market maker pour obtenir une cotation et,
    éventuellement, déclencher une transaction. Sur
    la plupart des plateformes aujourdhui, les
    cotations sont en temps réel, il ny a pas de
    transaction téléphonique.
  • Comment les cours varient-ils ? Il n'existe
    pas de cours unique ou de fourchette de cours
    unique sur le marché des changes, car chaque
    market maker peut afficher librement une
    fourchette de prix différente. Le mécanisme de la
    concurrence va cependant réduire les écarts de
    prix observés. Sur les plateformes aujourdhui,
    les cotations étant en temps réel la fouchette de
    prix est visible de suite. Un courtier
    (traditionnel ou électronique) peut extraire le
    meilleur prix.

28
1 Organisation des marchés dactions
  • La fourchette de cotation rémunère
  • soit le teneur de marché sur les marchés de
    market making
  • soit plus généralement le risque pris par le
    côteur
  • Elle est la composante implicite et essentielle
    des coûts de transaction subie par les
    investisseurs

29
1 Organisation des marchés dactions
  • 2-Fréquence /moment des échanges Marché de
    fixing (call market) et marché continu
    (continuous market)
  • Fixing cotation et exécution des ordres ont lieu
    à des intervalles réguliers et discrets dans le
    temps les ordres sont classés en fonction du
    prix limite dans lordre décroissant pour les
    achats et croissant pour les ventes le prix
    déquilibre est celui qui maximise les
    transactions les ordres placés du côté
    excédentaire du marché sont rationnés
  • la procédure de fixing assure lexécution
    immédiate des ordres dachat (de vente) dont la
    limite est supérieure(inférieure) au prix
    déquilibre un marché par les ordres est de
    fixing ou continu
  • Continu négociations se déroulent tout au long
    de la séance les transactions sont bilatérales
    un marché dirigé par les prix est
    nécessairement continu

30
Compléments
  • Le site officiel dEuronext précise les points
    suivants

31
(No Transcript)
32
(No Transcript)
33
(No Transcript)
34
(No Transcript)
35
1 Organisation des marchés dactions
  • -2-Marché de fixing et marché continu(suite)
  • Les structures sont en fait hybrides pour tous
    les marchés
  • Paris, Tokyo, ouvrent et ferment sur un fixing
    et paris distingu entre les différentes valeurs
  • New York na, par exemple, quun fixing
    douverture
  • Sur un même marché on peut réserver un traitement
    différent pour certaines valeurs
  • Aucun marché nest réellement continu

36
1 Organisation des marchés dactions
  • 3-lieu des échanges Marché centralisé contre
    marché fragmenté
  • Si tout est concentré sur un seul parquet et un
    seul système informatique, le marché est
    centralisé
  • Si le flux dordres est éclaté, le marché est
    fragmenté
  • La multicotation (462 sociétés étrangères a NY )
    est la cause essentielle de la fragmentation
  • La concurrence de réseaux privés à côté des
    réseaux officiels (prop trading sur Electr.
    Communic. Network) on notera la disparition en
    2007 (Directive Mif) du monopole de négociation
    des marchés officiels.

37
Analyse fonctionnelledu marché selon Euronext
38
(No Transcript)
39
Thèmes de recherche sur les marchés
  • La dernière décennie a été caractérisée par une
    modification rapide des mécanismes déchange
    utilisés dans les marchés financiers.
  • Elle a été marquée en particulier par
    lapparition de nouveaux marchés électroniques
    (par exemple les Electronic Communication
    Networks aux USA) qui permettent à une grande
    variété de participants deffectuer très
    rapidement leurs transactions. Par-ailleurs,
    internet a permis le développement de nouveaux
    systèmes denchères électroniques (comme e.Bay).
    Ces développements posent plusieurs questions qui
    sont constamment débattues par les autorités en
    charge de réglementer ces marchés et les
    intervenants sur ces marchés.
  • Par-exemple, existe t-il une architecture
    optimale pour ces marchés électroniques? Comment
    doivent-ils être organisés et réglementés?
  • Par ailleurs, quel est limpact du développement
    des marchés électroniques sur la liquidité et la
    volatilité des marchés financiers? Quelle est la
    nature de la concurrence entre les marchés
    traditionnels et les nouveaux marchés
    électroniques? Quel est limpact de
    lautomatisation des marchés financiers sur leur
    liquidité et leur volatilité? Quel est le rôle
    des intermédiaires financiers?... en particulier
    lorsquil existe des asymétries dinformation
    entre les participants.
  • Ces questions sont abordées en utilisant des
    techniques empruntées à la théorie des jeux, à
    lorganisation industrielle ou à la théorie des
    enchères.

40
Thèmes de recherche sur les marchés
  • Une partie des recherches étudie les interactions
    entre la dynamique des cours boursiers, la
    liquidité du marché financier et les règles
    régissant le déroulement des transactions.
  • Par exemple, certaines recherches du pôle portent
    sur la liquidité et la dynamique des cotations
    dans les marchés dits gouvernés par les ordres
    (comme EuroNext en Europe ou le NYSE aux USA) ou
    sur le comportement des intermédiaires financiers
    (courtiers, market-makers).
  • Dautres recherches étudient limpact de la
    transparence du marché financier sur sa liquidité
    et sa capacité à refléter linformation des
    différents acteurs.
  • Un autre axe de recherche consiste à étudier les
    relations contractuelles entre les agents
    économiques. Ces relations jouent un rôle
    important dans les marchés financiers. Par
    exemple, elles lient très souvent les
    investisseurs et les intermédiaires financiers
    (gestionnaires de portefeuille ou courtiers par
    exemple).
  • Plusieurs recherches portent sur la nature des
    contrats permettant de résoudre les problèmes
    dalea-moral qui se posent dans ce type de
    relation. Par exemple, comment peut-on inciter un
    gestionnaire de portefeuille à gérer son
    portefeuille au mieux des intérêts de ses
    clients?
  • La modélisation des mécanismes denchères et
    létude des propriétés de ces mécanismes
    constituent un autre axe de recherche important.
  • Le développement dinternet a permis la création
    denchères électroniques. La façon dont ces
    enchères doivent être organisées est une question
    de toute première importance pour les entreprises
    gérant ces marchés. La théorie des enchères
    permet détudier la façon dont les règles
    régissant une enchère influencent les prix
    annoncés par les acteurs et finalement le prix
    reçu par le vendeur. Les recherches sur ce thème
    portent actuellement sur la possibilité de
    comportement collusif dans enchères impliquant la
    vente de plusieurs biens simultanément et sur le
    rôle des informations communiquées par un vendeur
    sur la nature de lobjet mis en vente

41
Thèmes de recherche sur les marchés
  • Différents travaux de recherche
    actuels s'inscrivent tous dans une thématique
    générale associée à la microstructure des marchés
    financiers. 
  • D'une manière générale, ces travaux ont
    un caractère empirique très marqué et reposent
    sur des données très complètes et très précises
    concernant les ordres et les transactions.
  •        Un premier axe de recherche s'attache par
    exemple à analyser le comportement des traders
    sur un marché dirigé par les ordres (Euronext). A
    ce titre, un article  De Winne et D'Hondt
    (2005) porte sur l'information utilisée par les
    traders pour leur placement d'ordres. En
    particulier, ce papier montre que l'agressivité
    des ordres est affectée par la présence de
    quantités cachées aux meilleures limites.
  •           Un autre thème se focalise sur la
    transparence des marchés boursiers. La
    transparence reflète l'aptitude des participants
    à observer l'information concernant les prix, les
    cotations, les volumes échangés, l'origine du
    flux d'ordres et l'identité des investisseurs. Le
    travail de recherche a pour objectif d'étudier
    dans quelle mesure la qualité du marché est
    affectée par son architecture plus ou moins
    transparente.
  • Parmi les travaux réalisés, les ordres
    cachés comme compromis entre liquidité et
    transparence ont donné lieu à plusieurs articles
    l'un porte sur la liquidité cachée sur
    Euronext, un autre concerne la relation entre
    transparence et liquidité D'Hondt et Majois
    (2004) et un dernier se focalise sur
    l'utilisation des ordres cachés pour les grosses
    capitalisations d'Euronext D'Hondt, De Winne et
    François-Heude (2005).

42
Thèmes de recherche sur les marchés
  • D'autres problématiques concernent
    également la transparence des marchés boursiers. 
  • Citons l'impact de l'anonymat au niveau
    tant des transactions que du flux d'ordres, la
    détection des investisseurs informés ou, de
    manière plus générale, l'estimation du niveau
    d'asymétrie d'information sur le marché De Winne
    et Majois (2003). 
  •        Un autre axe de recherche porte sur le
    fonctionnement de marchés très étroits et les
    stratégies des investisseurs sur ces marchés. 
    Des articles par ex.De Winne, François-Heude et
    Platten (2000) relatif au Nouveau Marché a été
    publié et une seconde étude portant sur les
    fourchettes de prix affichées par les market
    makers sur le Nasdaq Europe est actuellement en
    révision pour soumission à publication par la
    même équipe.
  • Euronext et Nasdaq Europe fournissent des
    bases de données très complètes mentionnant
    notamment l'identité des investisseurs.
  •        

43
2 Efficience de marché
  • Une notion plurielle un marché est efficient
    sil réalise
  • Une Allocation optimale des ressources
  • Une Adéquation offre/demande de capitaux au cout
    le plus faible
  • Mais la définition volontiers retenue est celle
    de lefficience informationnelle
  • Marché parfait à léquilibreefficient marché
    reflétant toute linformation pertinente
    disponible
  • (cf FAMA, E. Efficient capital markets review
    of theory and empirical work, p.383/417, JOF,
    1970)

44
  • La théorie précise qu'il existe trois types de
    marchés efficients qui sont fonction du type
    d'informations disponibles 
  • L'hypothèse de marché efficient en forme faible,
    suppose que les prix reflètent toute
    l'information contenue dans la série historique
    des prix.
  • L'hypothèse de marché efficient en forme
    semi-forte, établit que les prix reflètent toute
    l'information publique disponible.
  • L'hypothèse de marché efficient en forme forte,
    établit quant à elle que toute l'information
    connue, publique et privée, est reflétée dans les
    prix des titres.

45
  • Pour tester la forme faible de l'hypothèse, les
    chercheurs ont utilisé l'analyse des séries
    temporelles en testant spécifiquement l'hypothèse
    d'une tendance au hasard. Plus spécifiquement ces
    tests ont essayé de vérifier si les
    accroissements des prix sont indépendants des
    accroissements passés.
  • Si l'hypothèse d'une tendance au hasard est
    rejetée, alors le marché n'est pas efficient, car
    les accroissements de prix passés pourraient
    aider à anticiper les prix futurs des actifs.
    L'évidence empirique soutient donc l'hypothèse de
    marché efficient en forme faible.
  • Pour tester la forme semi-forte de l'hypothèse,
    on a évalué la vitesse d'ajustement des prix de
    marché à l'arrivée de nouvelle information
    l'évidence en faveur d'un rapide ajustement des
    prix de marché est dominante.
  • La forme forte de l'hypothèse de l'efficience des
    marchés consiste à vérifier s'il est possible de
    profiter sur la base d'information privilégiée
    (information accessible à un petit groupe des
    agents économiques) pour faire des gains sur le
    marché. Étant donné qu'on ne peut pas identifier
    l'information non publique, un type de test de
    forme forte considère l'examen de la performance
    d'investissement des individus ou groupes qui
    pourraient avoir de l'information privée.

46
  • Les tests d'efficience ont pour but essentiel de
    mettre en place une stratégie de gestion de
    portefeuille.
  • Cette implication de stratégie s'explique par les
    raisonnements suivants 
  • Si un marché est inefficient au sens faible, il
    suffit de chercher par les moyens de prévisions
    statistiques et économétriques à partir des
    anciens prix d'un titre pour savoir quand le
    titre aura le cours x et alors on l'achète à la
    date de son cours le plus bas en étant assuré que
    dans t jours exactement le titre en question va
    atteindre son cours le plus élevé et alors on le
    revend au prix élevé pour réaliser des bénéfices.
    Et comme tout le monde peut faire cette
    prévision, personne ne voudra acheter quand on
    sait que le cours va baisser.
  • En conclusion il faut nécessairement que personne
    ne puisse prévoir le cours d'un titre à partir
    des anciens prix. Alors on dira que le marché est
    efficient au sens faible parce que l'offre et la
    demande existent à tout moment et donc les
    stratégies basées sur des prévisions statistiques
    et économétriques ne marchent pas.

47
  • Si un marché est inefficient au sens semi faible,
    il suffira d'utiliser les informations publiques
    pour prévoir les cours des titres, ainsi, à
    chaque fois qu'il y a une publication
    d'informations économiques aussi bien sur les
    entreprises que sur l'environnement économique
    général (la politique monétaire, les prévisions
    de croissance du PIB, les fusions, les
    acquisitions etc.. ), les cours fluctuent. Alors
    la conséquence stratégique dit qu'il est inutile
    d'utiliser ces informations comme base de
    stratégie durable de prévision pour réaliser des
    gains.
  • Si un marché est inefficient au sens fort, cela
    voudra dire que sur la base des informations
    privées des entreprises on peut prévoir les cours
    de son titre. L'implication stratégique en est
    que ce n'est pas la peine de fonder sa stratégie
    sur les informations privées des firmes car
    quelques temps après les prix reviennent à la
    normale incluant cette information.

48
Tests faibles
  • Le test de l'efficience faible revoie à
    l'hypothèse que les prix courants reflètent toute
    l'information historique sur les prix. Pour le
    tester il suffit d'appliquer les modèles de
    prévisions dont les variables explicatives seront
    les anciens prix ou encore des données
    antérieures.
  • Kendall 1953 a appliqué le test
    d'autocorellation aux fluctuations hebdomadaires
    de 19 indices des cours d'action britannique.
    Fama 1969 a examiner les fluctuations de 30
    titres du Dow Jones au cours de la période
    s'étendant de décembre 1957 à septembre 1962.
  • D'autres auteurs ont appliqué les tests de forme
    faible en intégrant des variables
    macro-économiques comme l'inflation.
  • Il s'agit de Linter 1975, Bodie 1977, Nelson
    1976, Jaffe et Mandelker 1976, Fama et
    Schwert 1977, Fama 1981, Gultekin 1983 qui
    ont globalement mis en évidence une relation
    négative entre le rendement réel et nominal
    observés des actions et l'inflation observée,
    anticipée ou non anticipée pour mieux expliquer
    l'efficience. Ces résultats, obtenus à partir de
    données du marché américain ainsi que celles de
    certains marchés européens, ont été interprétés
    comme une preuve de l'inefficacité de
    l'investissement en actions à protéger contre
    l'inflation et comme tel contredisant
    l'hypothèse de Fisher (cf. remarque 1, slide
    suivant).

49
Tests faibles
  • Toujours dans l'optique des tests de forme
    faible, Solnick 1973 a repris les travaux de
    Fama sur d'autres marchés européens et a observé
    que la fluctuation des cours Ti (t) est
    linéairement indépendante des fluctuations des
    cours observés pendant les i jours précédents.
  • En résumé la forme faible d'efficience fait
    référence au test d'autocorelation dont le
    coefficient Rp permet d'apprécier la relation qui
    existe entre la valeur du cours à l'instant t et
    celle à l'instant t-p.
  • Rp Cov (Ti (t)  Ti-(t-p))/Var
    (Ti (t)).
  • Il existe également d'autres méthodes pour
    tester la forme faible notamment la technique des
    filtres, des moyennes mobiles et la technique
    dite des points et des croix (cf. remarque 2,
    slide suivant).

50
  • Remarque1
  • Plusieurs explications de cette relation négative
    ont été avancées par les auteurs, mais
    l'explication la plus controversée est de loin
    celle proposée par Modigliani et Cohn 1979.
  • Ces auteurs pensent que la valeur de la firme
    (prix des actions) devait rester constante en
    période d'inflation et qu'une relation négative
    observée entre les cours boursiers et l'inflation
    ne peut être dite qu'au fait que le marché est
    induit en erreur à cause de l'irrationalité des
    investisseurs et de leurs incapacité à se libérer
    de l'illusion monétaire. Cette hypothèse, si elle
    était vérifiée, remettrait manifestement en
    question l'efficience des marchés financiers.

51
  • Remarque.2 La techniques des filtres d'Alexander
    précise que si les cours d'un titre augmente de x
    au moins par rapport à son dernier minimum, il
    convient d'acheter ce titre et de le garder
    jusqu'à ce le cours baisse d'au moins x par
    rapport à son maximum précédent. A ce moment, il
    faut couvrir sa position à découvert et prendre
    une position longue. Tous les mouvements
    d'ampleur inférieurs à x sont ignorés.
  • Cette technique a été testée par Fama, Blume et
    Galesne, Jensen et Bennington, 1970. Les
    résultats obtenus montrent que l'application de
    ces règles ne permet pas d'obtenir des résultats
    significativement supérieurs à ceux que l'on
    obtient par une méthode d'achat conservation.
  • La technique de moyenne mobile quant à elle
    consiste à acheter (vendre) par un signal donné
    lorsque la courbe des variations des cours
    franchit la courbe de la moyenne mobile en
    suivant une phase haussière (baissière). Cette
    méthode a été testée par Van Home et Parker
    1967. Ils ont utilisé cinq tailles de filtres
    différents et ils ont calculé les moyennes
    mobiles sur les périodes de 100, 150 et 200
    jours. Pour toutes les combinaisons de filtres et
    de longueurs de moyennes mobiles, l'application
    de la technique moyenne n'a pas permis d'obtenir
    des profits supérieurs à 100 obtenus par
    l'application d'une stratégie achat détention.
  • La technique dite des points et des croix testés
    par J. Hamon suppose que toutes les variations
    des cours inférieurs à un certain seuil sont
    ignorées  une variation supérieure à zéro est
    représentée par une croix, une variation
    inférieure à zéro est représentée par un point.,
    Pour une variation de signe constant des points
    ou des croix (suivant le signe de la variation)
    sont sur une même colonne à la position
    correspondant au cours. A chaque changement du
    signe de la variation, les rangs de la colonne
    est incrémenté . le mouvement de hausse et de
    baisse sont représentés verticalement en fonction
    du temps.
  • Les conclusions révèlent que les résultats de
    l'application de ces différents tests de forme
    faible sont inférieurs à ceux obtenus par la
    méthode d'achat / conservation.

52
Tests semi forts
  • La forme semi forte postule que les prix sur le
    marché reflètent toute l'information publique
    donc comment reagissent les prix à l'annonce de
    nouvelles informations.
  • Certains auteurs comme E. Fama, L. Fisher, M. C.
    Jensen, R. Roll 1969 ont travaillé sur
    l'ajustement des prix des titres aux nouvelles
    informations.
  • Rendleman, Jones E.T. Latane 1982, Jegadeesh et
    Titman 1993 ont pour leur part étudié les
    réactions aux annonces de résultats financiers et
    ont conclu à l'inefficience c'est à dire qu'il y
    a possibilité de prévoir les cours des titres
    quand on annonce les résultats financiers mais
    cette conclusion n'est pas valable pour tous les
    marchés.
  • Laporta, Lakonishik, Schleifer et Vishny 1997
    ont par ailleurs, examiné les revenus des
    croissances à la date de l'annonce et ont conclu
    que le débat théorique tourne autour du prix
    c'est-à-dire le rendement attendu et la
    préférence de l'investisseur.
  • Aussi, si l'hypothèse bayésienne qui dit que les
    investisseurs font de bonnes prévisions est-elle
    remplie et qu'ils sont identiques alors on peut
    conclure que les marchés sont efficients.

53
Tests semi forts
  • Toujours dans le cadre des tests de l'hypothèse
    d'efficience semi forte, Dodd et Ruback 1977,
    Kummer et Hoffineister 1978 et Brddley 1980
    ont traité l'impact d'une annonce d'OPA sur les
    cours boursiers. L'étude de Navatte 1978 sur
    les fusions et de Eckbo et Langohr 1985 et
    Husson 1986 ont permis de tirer des conclusions
    pertinentes sur les entreprises françaises.
  • D'autres études ont également été réalisées afin
    de tester les réactions du marché à l'annonce des
    résultats ou des distributions de dividendes
    Watts1973, Ball 1978, Pattel et Wolfson
    1984 ou encore Collins et Kothary 1989 et
    mettent souvent en avant l'existence d'un délai
    de réaction relativement bref (deux jours).
  • Toutes ces études confortent l'hypothèse
    semi-forte selon laquelle le prix courant des
    titres reflètent toute l'information publique sur
    le marché à tout instant notamment les annonces
    de résultats ou des dividendes, les fusions, les
    splits d'actions et les OPA.
  • Ces différentes approches intéressent la
    recherche dans ce sens que l'annonce des
    résultats et de distribution de dividendes est un
    signe aux investisseurs pour procéder à la
    détermination des ratios comme  le bénéfices par
    action, le rendement du marché, le ratio cours /
    bénéfice ainsi que d'autres anticipations en vue
    d'une optimisation de leur portefeuille. Toute
    fois, des critiques sont formulées sur la nature
    et la source de l'information dite publique.

54
  • Daniel Szpiro, 2000 fait remarquer que le
    constat sur l'efficience des marchés peut en fait
    s'interpréter de plusieurs manières. Soit que
    l'hypothèse d'efficience dans sa version
    semi-forte doit être rejetée soit la notion
    d'information publique reste à définir avec plus
    de clarté . Après tout, peu de gens consultent à
    tout moment les agences d'information supposées
    publiques (Reuters ou AFP). Dans ce cas,
    l'interprétation du phénomène observé dans
    l'étude de Daniel Szpiro serait que le coût de
    l'information est trop élevé et que les
    intervenants sont malgré tout rationnels, quand
    bien même ils n'investissent pas massivement dans
    le suivi de l'information.
  • Le modèle de Grossman S. J. Stiglitz J. E.
    1980 décrit ce type d'équilibre où
    l'information coûteuse empêche l'efficience des
    marchés dans un cadre statique, mais la prise en
    compte de délais dans la révélation de
    l'information par les prix de marché rend
    possible l'acquisition coûteuse de cette
    information.
  • Cependant l'argument consistant à considérer que
    les informations fournies grâce à des prestations
    payantes qui ne sont pas entièrement "publiques"
    n'est théoriquement pas fondé il n'est pas
    nécessaire que tous les intervenants soient
    informés pour que les prix convergent vers la
    "vraie" valeur car les transactions des seuls
    agents informés feront bouger les prix s'ils sont
    suffisamment nombreux ,( Holden C. W.
    Subrahmanyam A. 1992).
  • De plus, s'il doit y avoir un arbitrage entre le
    coût de l'information et les opportunités
    d'interventions en bourse, on pourrait s'attendre
    à ce qu'une probabilité de gains plus élevée
    accélère les délais de réaction des cours or
    sur l'échantillon de D. Szpiro, l'amplitude
    totale des mouvements de cours enclenchés par la
    nouvelle ainsi que la taille de la valeur ne
    jouent pas sur les délais de réaction.

55
  • Dans la même étude, D. Szpiro a montré que la
    source de l'information paraît être un
    déterminant significatif de la vitesse de
    réaction lorsque la société est à l'origine de
    la nouvelle, les cours commencent à réagir vers
    15 heures la veille du jour de l'annonce, pour se
    stabiliser vers 15 heures le lendemain de
    l'annonce alors que pour les autres sources, les
    cours réagissent après l'ouverture du jour de
    l'annonce et se stabilisent vers 5 ou 6 heures
    avant l'annonce.
  • Deux interprétations de ce constat sont
    possibles soit le premier type de nouvelles
    correspond à une plus grande asymétrie
    d'information entre les intervenants, soit le
    contenu de la nouvelle qui est en général une
    annonce de résultat donne plus facilement lieu à
    des anticipations précises une fois la date de
    divulgation de l'information connue.
  • En ce qui concerne la fin de l'intégration de la
    nouvelle dans les cours boursiers, la première
    méthode d'analyse de la croissance des cours fait
    apparaître un dernier mouvement à 14 heures le
    lendemain de l'annonce, alors qu'une deuxième
    méthode indique seulement des mouvements de cours
    qui ne durent que jusqu'à l'ouverture du
    lendemain du jour de l'annonce.
  • Ainsi, même après la diffusion publique de la
    nouvelle, les délais de réactions continuent à
    courir, alors que dans le modèle de Kyle A.
    1985, les cours devraient se stabiliser
    l'asymétrie d'information et le jeu entre
    informés et non-informés ne semblent donc pas
    être la seule cause de l'ajustement graduel des
    cours boursiers, ce qui est peut-être
    contradictoire avec un comportement rationnel des
    intervenants.

56
Test forts
  • Il est enfin souhaitable de savoir ce que dit la
    théorie sur l'efficiente forte et les conclusions
    des auteurs sur cet aspect, étant entendu que
    l'on ne peut faire une analyse efficace de
    l'efficience semi forte sans maîtriser les
    frontières avec l'efficience forte.
  • Pour aller dans le sens de l'efficience forte, on
    a montré que l'information même privée induit des
    mouvements de prix sur le marché, alors que dans
    le sens de l'inefficience, on a démontré que
    l'intégration de cette information par le marché
    n'est pas immédiate.
  • Les dernières recherches n'ont pas validé le
    modèle de Holden C. Subrahmanyam A. 1992 qui
    prévoit que la concurrence des agents informés
    entraînera des mouvements de prix qui ne durent
    que très peu de temps. Par contre, les résultats
    des chercheurs sont plutôt cohérents avec une
    modélisation à la Kyle A. 1985 l'information
    n'est reflétée dans les prix de marché que de
    façon progressive, les agents informés ne mettant
    pas de grandes quantités sur le marché de façon à
    tirer parti de la liquidité des agents non
    informés. De fait, on observe que les volumes
    échangés ne deviennent réellement plus importants
    qu'au lendemain de l'annonce, alors que la taille
    "unitaire" des échanges ne se modifie apparemment
    pas (mais il existe peut-être des ordres
    "soignants" destinés justement à éviter d'attirer
    l'attention).

57
Test forts
  • De façon indirecte, l'idée qu'il y a une
    stratégie, un jeu, entre agents informés et non
    informés est corroborée par le fait que le nombre
    d'analystes qui suivent une valeur a une
    influence sur les délais de réaction lorsqu'une
    valeur est très suivie, les cours anticipent
    moins tôt la nouvelle. Cela est en effet cohérent
    avec l'idée que le camouflage de la stratégie
    d'informé est plus difficile lorsqu'une valeur
    fait l'objet d'attentions intenses.
  • Cet bref aperçu sur l'hypothèse de l'efficience
    au sens fort nous montre que le débat sur
    l'efficience des marchés n'est pas homogène.

58
  • Il existe des arguments contre les marchés
    efficients. En effet, au coeur de la théorie de
    l'efficience des marchés réside le fait
    d'admettre le comportement raisonnable des
    investisseurs. Ce qui le discrédite le plus est
    que les anomalies cognitives, les influences
    sociales et de foule peuvent parfois
    excessivement biaiser les perceptions, menant à
    des décisions désastreuses. Les gens simplement
  • - ne recueillent pas et ne traitent pas
    l'information de façon impartiale,
  • attachent une trop forte ou trop faible
    importance aux événements récents ou
    extraordinaires,
  • attachent une importance anormale (ou aucune
    importance) à certains événements souhaitables ou
    indésirables.
  • Ainsi, l'argument standard contre l'hypothèse
    d'efficience des marchés est consiste à dire que
    la bourse n'est pas efficiente car il y a
    beaucoup d'opinions erronées,  de traductions
    incorrectes, et d'émotions telles que fierté,
    doute, crainte et espoir.
  • Il y a parfois des jugements simplement mauvais
    ou superficiels, de nombreuses variables
    complexes, et des événements très changeants
    rapides, que les investisseurs ne pèsent pas
    correctement même s'ils ont toute l'information.
  • Fondamentalement, le marché n'est pas efficient
    parce que trop d'avis faux et d'émotions fortes
    des investisseurs peuvent créer des tendances.
    Elles finissent par porter les cours des actions
    bien en-dessous ou au-dessus de leurs valeurs
    raisonnables.

59
  • A tout ceci, on peut répondre que certes les
    marchés peuvent se caractériser par des
    comportements individuels irrationnels, mais
    qu'ils se compensent entre eux du fait de la loi
    des grands nombres.
  • Ainsi, le plus bas dénominateur commun de la
    rationalité resterait le facteur comportemental
    principal.
  • En effet, une définition possible du comportement
    rationnel est l'indépendance entre individus. Ce
    point est juste, mais déplace la question de "les
    marchés sont-ils efficients? " vers "quel est le
    niveau et le type d'efficience des marchés?", ce
    qui semble acceptable. Il entraîne aussi le
    scénario des marchés à efficience limitée, où le
    prix et la valeur tendent à converger, mais les
    marchés peuvent encore parfois s'écarter de la
    réalité. Ceci ouvre la porte à la recherche
    d'explications aux anomalies du marché et comment
    elles évoluent.
  • C'est le thème principal de recherche en finance
    comportementale. Certains adeptes de la Behavior
    Finance vont plus loin, pour dire que ces
    anomalies sont la règle. Ils considèrent
    l'équilibre optimal comme rarement trouvé dans le
    monde réel, et les modèles basés sur cette
    approche " forte" de l'hypothèse d'efficience des
    marchés comme la simple "la limite centrale".
    Pour eux, la bonne approche scientifique commence
    par étudier les comportements d'investisseurs.

60
Quelques conclusions détape
  • Pour vous aider, des synthèses intermédiaires

61
Conclusion sur l Efficience de marché
  • Si les marchés sont efficients
  • Il nest pas possible de prévoir les rentabilités
    futures (cf infra pour la définition exacte de la
    rentabilité)
  • Les prix observés reflètent toute linformation
    publiquement disponible aucun effet sur le prix
    ne doit être visible avant lannonce dune
    information significative ni le lendemain de
    celle-ci
  • Les investisseurs à information privilégiée ou
    monopolistique ne peuvent influencer le prix.
  • Un marché est dautant plus efficient que le cout
    de transaction est faible, quil est liquide et
    que les investisseurs sont rationnels
  • la faillite de ces hypothèse a laissé la place à
    ce quon appelle la finance comportementale
    (behavioral finance).

62
Conclusion sur la faillite de la notion
dEfficience de marché
  • Lhypothèse defficience a été remise en cause
    pour des raisons conceptuelles, en raisons
    danomalies, enfin parce que des
    dysfonctionnements graves sont ignorés
  • Paradoxe Grossman Stiglitz à quoi bon engager
    des frais pour acquérir de linformation sil
    est impossible de battre le marché le marché ne
    peut pas être efficient si les intervenants se
    contentent du signal véhiculé par les prix
  • Anomalies elles ont remis en cause lhypothèse
    defficience, mais elles ont généralement disparu
    ou bien ont été expliquées pour des raisons
    diverses
  • effet lundi et effet janvier (rentabilités plus
    fortes en janvier pour des raisons fiscales),
  • effet taille (les petites tailles offrent un
    rendement supérieur)
  • effet retour à la moyenne, décote de holdings
  • Excès de volatilité et sur-réaction de cours
    boursiers Shiller 1980, et de Bondt Thaler 1985
    ont ouvert empiriquement a voie à la finance
    comportementale, qui explique les variations de
    cours par autre chose que les fondamentaux

63
Limite du concept dEfficience de marché
  • Les dysfonctionnements graves on citera en
    premier les bulles, phénomène récurrent don on
    donne la liste infra
  • Mais dabord pour une fois un peu de
    mathématique qui permettent de ré pondre à la
    question
  • Peut-on se tromper rationnellement?

64
(No Transcript)
65
(No Transcript)
66
Krachs et bulles
  • Un krach est un effondrement brutal des
    valorisations d'une classe d'actifs, comme par
    exemple les cours sur un marché financier à la
    suite d'un afflux massif d'ordres de vente.
  • Un krach intervient souvent suite à l'éclatement
    d'une bulle spéculative, comme en 2000 lors de la
    bulle Internet. Le krach peut parfois préfigurer
    une crise économique profonde.
  • Le terme apparaît lors de la chute des bourses de
    Vienne et de Berlin en été et automne 1873. En
    anglais, krach est devenu crash ou stock market
    crash.
  • Faisant généralement référence à la Bourse, à
    l'inverse de crise économique, dont la portée est
    beaucoup plus large, l'expression krach boursier
    semble un pléonasme  toutefois, le terme krach
    désigne fréquemment une baisse brutale sur
    d'autres marchés  krach obligataire, krach
    immobilier, etc.

67
  • Formation et dégonflement des bulles spéculatives
  • Le phénomène du krach est brutal et
    spectaculaire. Les cours des actions ou des
    marchandises baissent brutalement, le nombre de
    vendeurs excédant largement le nombre
    d'acheteurs. Les vendeurs en arrivent à vouloir
    ou devoir vendre à n'importe quel prix, ce qui
    précipite la chute des titres.
  • Cependant, si le krach est brutal, son apparition
    suit un mécanisme qui s'installe sur une période
    plus longue. Le phénomène débute par une hausse
    des cours fondée sur une croissance avérée de
    l'économie. Cela attire un grand nombre
    d'investisseurs, souvent des particuliers, qui
    souhaitent bénéficier de cette hausse.
    L'investissement peut alors se faire en masse sur
    un grand nombre de valeurs (effet grégaire).
    L'afflux de capitaux frais entraîne une envolée
    boursière. Le phénomène peut alors s'amplifier si
    les investisseurs s'endettent pour continuer à
    profiter de la hausse. Or cette hausse
    supplémentaire se décale progressivement des
    résultats réels de l'économie  c'est alors une
    bulle spéculative. On arrive alors dans une phase
    attentiste où seuls les investisseurs les plus
    avertis sortent de cette bulle. La publication
    d'une statistique sur la surévaluation du marché
    donne souvent le signal d'alarme qui conduit au
    krach  les investisseurs, souvent des petits
    porteurs, vendent en masse leurs titres et une
    course à la liquidité s'ensuit.

68
  • Aujourd'hui, le phénomène est largement amplifié
    par l'informatique. En effet, si c'est la peur
    qui conduit les petits porteurs à se débarrasser
    de leurs titres, ce sont des automates qui gèrent
    les actions des investisseurs institutionnels.
  • Pour contrer ce phénomène, les places boursières
    comme Paris, Londres, Francfort ou Wall Street
    ont mis en place des garde-fous. Les clôtures
    anticipées permettent de fermer les bourses
    pendant une durée assez longue afin de calmer le
    phénomène.

69
Histoire de krachs
  • La Tulipomanie, qui affecta les Pays-Bas au
    milieu du XVIIe siècle est le nom de la première
    bulle spéculative de l'histoire. La spéculation
    était fondée sur le commerce de la tulipe dont
    les prix atteignirent des sommets, avant de
    s'effondrer.
  • La tulipe a été introduite aux Pays-Bas en 1559,
    importée depuis Constantinople et devient
    immédiatement objet de passion. En 1623, le bulbe
    d'une variété rare, Semper Augustus, affiche
    1 000 florins, en 1625, 2 000 et en 1637, 5 500
    (le revenu annuel moyen de l'époque est de 150
    florins). En février de cette année-là, une autre
    variété encore plus chère atteint les 6 700
    florins. Le prix d'un seul oignon peut égaler en
    1637 la valeur de deux maisons, huit fois celui
    d'un veau gras et quinze fois le salaire annuel
    d'un artisan. Dès 1635, on pouvait même acheter
    des parts de bulbe.
  • La spéculation va s'emparer de ce phénomène et
    les prix commenceront à réellement exploser en
    1634 jusqu'à fin 1636 où les spéculateurs se
    rendront compte de l'irrationalité de ce
    phénomène, à cause du pamphlet d'Adriaen Roman,
    qui met en scène un tisseur qui aurait tout
    abandonné pour devenir fleuriste. L'homme se
    moque d'un ancien collègue trimant pour faire 10
    de bénéfice. Mais ce dernier lui rétorque qu'il
    n'a pas encore engrangé ces profits mirifiques.
    L'ouvrage est prophétique. Des vendeurs de
    Haarlem l'ayant lu refusent de vendre à 1 250
    florins une tulipe. Le prix baisse à 1 000
    florins. La séance est suspendue. Très vite, les
    spéculateurs de la ville sont au courant de
    l'affaire. Résultat  le prix des tulipes
    dégringole de 99. Ce fut la première bulle
    spéculative financière de l'histoire. En 1642,
    après le krach, il n'est plus qu'au dixième de sa
    valeur et cent ans plus tard à son deux centième.

70
  • 1873-Actions
  • Le krach du 9 mai de la bourse de Vienne en
    Autriche ouvre la période dite de la  grande
    stagnation  de l'économie mondiale entre 1873 et
    1896. Une spéculation effrénée, effectuée avec
    des dépôts de garantie très faibles, se retourne
    quand l'Exposition universelle de 1873 se révèle
    en fait être décevante économiquement. La chute
    des cours se transmet en Allemagne et aux
    États-Unis.
  • 1923-Hyper-inflation etTaux d'intérêt
  • En Allemagne, l'hyper-inflation atteint son
    apogée en novembre 1923. Sa cause immédiate est
    l'exigence française de réparations de guerre
    L'armée française occupe la Ruhr comme gage,
    paralysant la première région industrielle du
    pays. En quelques mois, les denrées s'achètent en
    milliards de marks et il faut une brouette pour
    transporter les billets. La crise monétaire
    s'aggrave d'une agitation intérieure. Américains
    et Britanniques, qui ont de gros intérêts en
    Allemagne, convainquent la France de réduire ses
    prétentions et d'évacuer la Ruhr.
  • 1929Actions
  • le 24 octobre du New York Stock Exchange, qui
    entraîne une crise bancaire et précipite les
    États-Unis dans la Grande dépression
  • 1971Inconvertibilité du dollar USForex
  • Suspension unilatérale le 15 août par les
    États-Unis de la convertibilité en or du dollar.
    Après une période de transition, cela mènera à
    l'adoption en février 1973 (accords de
    Washington) du système des changes flottants,
    encore en vigueur

71
  • 1974Banque HerstattBanque, Forex, Risque
    systémiqueLe 26 juin, dépôt de bilan effectif de
    la banque allemande Herstatt alors que la partie
    en dollars américains des opérations de change de
    la banque, à cause du décalage horaire, n'est pas
    dénouée. Première prise de conscience du risque
    systémique sur les marchés financiers modernes.
  • 1979Hausse des Fed FundsMarché monétaire
    américainA partir du mois d'octobre, le nouveau
    gouverneur de la banque centrale américaine, Paul
    Volcker, fait monter les taux au jour-le-jour du
    marché monétaire américain, qui dépasseront
    plusieurs fois 20, afin de mettre - avec succès
    et au prix d'une sévère récession - un terme à
    l'inflation élevée caractéristique des années
    1970.
  • 1980Corner de l'argent métalMétaux, énergie,
    produits agricolesUne tentative spectaculaire
    mais infructueuse de corner du marché de l'argent
    métal par un pétrolier texan, Nelson Bunker Hunt,
    et son frère William Herbert Hunt, a été
    manifestement imaginée et planifiée pendant les
    années d'inflation, où les anciens métaux
    précieux pouvaient app
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com