Une Introduction aux Sciences Cognitives - PowerPoint PPT Presentation

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Une Introduction aux Sciences Cognitives

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renforcer l'identit d'une enseigne, tre en harmonie avec la ... susciter chez le consommateur des r actions affectives, cognitives et/ou comportementales favorables l'acte ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Une Introduction aux Sciences Cognitives


1
Une Introduction aux Sciences Cognitives
2
  • Les sciences cognitives?
  • un enjeu économique majeur

3
Marketing polysensoriel
  • couvre les cinq sens à des degrés différents -
  • Objectifs
  • renforcer l'identité d'une enseigne, être en
    harmonie avec la clientèle
  • susciter chez le consommateur des réactions
    affectives, cognitives et/ou comportementales
    favorables à l'acte d'achat
  • influer sur la perception du temps qu'ont les
    acheteurs

4
Marketing polysensoriel
  • Marketing visuel la vue comme sens le plus
    sollicité car le plus stimulé par
    l'environnement évolution la plus récente
    utilisation de la vidéo (Décathlon, Castorama)
  • Marketing gustatif concerne directement les
    attributs intrinsèques des produits le goût
    comme outil efficace de différenciation Charal
    a su imposer ses viandes grâce à une démarche
    mercatique fondée sur la tendreté et le goût
    l'entreprise s'est ainsi créé une image de
    qualité
  • Marketing sonore un morceau de musique connu a
    plus d'impact sur les sommes dépensées et les
    achats imprévus qu'un morceau inconnu

Avec le Pur Buf de CHARAL, savourez le véritable
goût d'une viande 100 pur Buf, sélectionnée et
préparée avec le plus grand soin.
5
Marketing polysensoriel
  • Marketing olfactif des cinq sens, celui qui
    véhicule la plus grande valeur émotionnelle
  • le jeune enfant perçoit les odeurs avant même de
    pouvoir distinguer les sons, les couleurs et les
    textures l'odorat peut ressusciter des
    sensations profondément enfouies
  • Leclerc diffusion d'air iodé au rayon
    poissonnerie, de senteurs de produits de saison
    au rayon fruits et légumes  Galeries
    Lafayette  une odeur sert de  rampe
    olfactive  pour guider les clients à travers les
    étages du magasin

6
Marketing polysensoriel
  • Marketing tactile le toucher crée la
    familiarité avec le magasin ou le produit
  • Séphora par exemple utilise un tapis rouge
    moelleux qui participe au confort et au bien-être
    des consommateurs. Un sol confortable incite
    davantage à la flânerie
  • Les constructeurs automobiles font d'importantes
    recherches sur le toucher du volant et du levier
    de vitesse afin que ceux-ci procurent des
    sensations de bien-être et de solidité

7
Le Knowledge Management
  • créer un flux optimal des connaissances pour le
    succès de l'entreprise et de ses clients
  • transformer le capital intellectuel en un capital
    structurel, afin de le rendre exploitable par
    l'entreprise --gt un nouveau modèle économique
  • éviter la perte de savoir (départ de
    collaborateurs)
  • gagner en productivité, en gagnant du temps
    (réutiliser lexpérience passée pour les cas
    nouveaux)
  • développer l'innovation et la qualité éviter la
    répétition (y compris des erreurs), et se
    concentrer sur des taches à plus forte valeur
    ajoutée
  • accroître les ventes le client achète
    l'expérience cumulée des consultants sur la
    problématique il convient de valoriser et
    dexploiter le stock d'expérience accumulé

8
L'exemple de Renault
  • constatation d'erreurs systématiques, notamment
    au niveau de la conception et des techniques
    retenues ces erreurs récurrentes ont un coût et
    les actions curatives coûtent beaucoup plus que
    les actions préventives
  • cause principale difficulté à formaliser la
    connaissance et à la transmettre (i) au bon
    moment (ii) à la personne qui en a besoin
  • solution capitaliser des standards de solution,
    prendre en compte les expériences positives et
    négatives
  • efficacité directement mesurable au niveau
    conception (produits moins bruyants et
    techniquement plus fiables), service après-vente
    (satisfaction des clients plus grande) et coûts
    de garantie (diminués)

9
Approche
  • Sciences et technologies de l information
    nouveaux enjeux
  • Pour une approche interdisciplinaire
  • Définir les sciences cognitives?
  • Un exemple la vision
  • La question du sens
  • Des médiations techniques quelques exemples

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STIC un triple enjeu
  • Performances - Utilisabilité - Complexité
  • gérer des masses croissantes dinformation
  • assumer des contraintes accrues dévolutivité et
    de dispersion géographique opérer dans des
    contextes dusages non maîtrisables
  • préserver la qualité des performances et de
    lassistance à lusager

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Une quête de sens accrue
  • de nouveaux moyens dinscription de
    linformation,
  • de nouvelles modalités sémiotiques,
  • de nouveaux objets (pages personnelles)
    surgissent,
  • qui mobilisent nos facultés dinterprétation
  • Penser comment les interprétations et les quêtes
    de sens se réalisent à travers ces nouveaux
    dispositifs
  •  la grouillante activité herméneutique des
    collectifs innombrables 
  • - Pierre Levy  Les technologies de
    l intelligence 

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Des cibles multiples, multiformes et changeantes
  • lindividu
  • le collectif
  • lorganisation
  • linstitution
  • les sphères scientifiques, culturelles,
    juridiques, économiques
  • un impact tangible
  • une articulation difficile à conceptualiser et
    relativement peu étudiée

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Un triple enjeu (bis)
  • Performance, utilisabilité, complexité
  • performance mettre en lien et organiser les
    informations disponibles sur les réseaux,
    solliciter linterprétation ce nest plus la
    dimension des données mais lespace des possibles
    qui est considéré
  • utilisabilité toucher nos sens, nos émotions
    être intelligible, faire sens
  • complexité  des réalités hybrides où lhumain et
    le non-humain sont mêlés des réseaux où des
    liens sociaux se tissent autour de valeurs qui
    échappent à une logique utilitariste

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Un déterminisme entre savoir et inconnu
  • La spirale de l'information
  • des possibilités de mesure et d'instrumentalisatio
    n grandissantes
  • la nécessité accrue de considérer les processus
    les systèmes et leurs organisations dans leur
    dynamique un univers grandissant de possibles
    et d interprétations
  • La spirale de l'inconnu
  • limpossibilité grandissante de spécifier a
    priori les contextes d opération et d usage
  • l'incapacité à constituer les corpus de
    connaissances nécessaires

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Un déterminisme entre opacité et transparence
  • Conférer l autonomie
  • conférer aux artefacts techniques une autonomie
    accrue, par la capacité à sadapter aux
    conditions changeantes de lenvironnement, à
    acquérir de nouvelles connaissances de manière
    dynamique, enfin à construire de manière
    progressive des solutions adaptées au problème à
    résoudre 
  • Préserver la transparence
  • lutter contre l'opacité des systèmes, préserver
    leur intelligibilité et leur capacité de
    communication privilégier les principes
    d explicabilité et de causalité

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Un déterminisme entre normalisation et émergence
  • normer la production
  • unifier la conception et régler lorganisation,
    maximiser la productivité et la réutilisabilité
  • garantir lobjectivité et lévaluabilité
  • garantir la réactivité
  • adaptation aux conditions changeantes de
    lenvironnement
  • prise en compte des spécificités de lusager

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Un déterminisme entre pluralité et singularité
  • Le collectif pour cible
  • développer les approches collaboratives,
    participatives
  • Mais une rationalité située et plurielle
  • caractère premier de lexpérience immédiate, de
    la situation
  • caractère entrelacé des dimensions de la
    subjectivité, de lintentionnalité, de
    linconscient

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Des avancées techniques nécessaires
  • Augmenter et intégrer les compétences
  • des capacités pour percevoir, représenter,
    traiter, raisonner, décider, planifier,
    contrôler, résoudre, évaluer et valider,
  • des compétences pour partager, interagir,
    coopérer et communiquer
  • des aptitudes à l'autonomie, l'adaptation,
    l'apprentissage, l'explication, la conception, la
    création
  • Qualifier et accroître les performances
  • rationalité, intégrité, cohérence, validité,
    fiabilité, adaptabilité, flexibilité,
    évaluabilité, apprenabilité, utilisabilité,
    utilité, efficacité, lisibilité

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Des renouvellements nécessaires
  • Renouveler les approches de conception et les
    statuts
  • penser ensembles humains et non-humains
  • comment forger des relations interdisciplinaires
    pour penser ensemble les architectures de réseaux
    humains/ non-humainsprenant "sens" dans les
    sociétés d'aujourd'hui?
  • usagers et systèmes comme partenaires,
    co-acteurs, co-concepteurs
  • penser le système et sa technique non comme
    interface vers la tâche ou  pur  outil de
    communication
  • mais comme médiateur de l'activité humaine dans
    ses dimensions cognitives, sociales, économiques,
    culturelles

20
Concevoir les systèmes de demain Une vision
intégrée
  • Penser les chaînes d interdépendance qui lient
  • le biologique, le cognitif et le social
  • les composants, les architectures, les langages,
    les modèles de représentation, les logiques
  • les faits humains, les faits techniques et la
    construction des savoirs 

21
Une approche intégrante de la cognition
  • La cognition un processus distribué et situé
    dont l'objet est la construction de modèles et
    dont les dimensions sont physiques, mentales,
    mais aussi sociales
  • C'est l'environnement qui modèle le système, en
    dirigeant son attention et ses buts, c'est aussi
    le système qui modèle l'environnement, en le
    représentant d'une manière qui est médiée par ses
    propres buts et ses ressources

22
Une approche intégrante de la cognition
  • L'intentionnalité "le processus par lequel le
    monde façonne notre esprit et notre esprit
    façonne le monde"
  • La conscience "une activité de projection, qui
    dépose autour d'elle les objets comme des traces
    de ses propres actes, mais qui s'appuie sur eux
    pour passer à d'autres actes de spontanéité"
  • - Merleau-Ponty "Phénoménologie de la
    Perception"

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Penser ensemble Humains et non-Humains
  • Principe dancrage des technologies dans lhumain
    individuel et social  on ne peut pas penser
    l innovation technologique sans penser les
    conditions humaines de son appropriation de son
    émergence
  • Principe dancrage du savoir humain sans les
    médiations techniques  on ne peut penser
    lhumain sans penser le rôle des médiations
    techniques dans son évolution 
  • on ne peut penser les sciences de lingénieur
    sans penser les sciences de lhomme et de la
    société

24
Technologies appropriation émergence
25
Lévolution des savoirs appropriation et
construction
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Approche
  • Sciences et technologies de l information
    nouveaux enjeux
  • Pour une approche interdisciplinaire
  • Définir les sciences cognitives?
  • Un exemple la vision
  • La question du sens
  • Des médiations techniques quelques exemples

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Les technologies un lieu d apprentissage de la
pluralité
  • Exercer l interdisciplinarité, c est bénéficier
    de la pluralité, permettre la circulation des
    idées et la mobilité des conceptions
  • et non
  • assimiler autrui à un autre soi-même et
    s appuyer sur une correspondance supposée des
    concepts et des théories
  • le reléguer, le cantonner aux niveaux de discours
     supposés  de son intervention, refuser son
    apparition sur les terrains qui nous sont propres
    par crainte des remises en cause nécessaires

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Les technologies un lieu d apprentissage de la
pluralité
  •  une volonté dalliance qui suscite
    lexplicitation des postures et des modèles, et
    qui favorise la reconnaissance et le
    développement de référents multiples et
    complémentaires selon lesquels postures et
    modèles seront en retour éclairés et critiqués de
    manière renouvelée,
  • une volonté dalliance où lon utilise lautre
    pour en apprendre à son sujet, pour mieux
    comprendre le sens de ce que lon fait en
    reconnaissant le choix dont on procède 
  • F. Dosse. Lempire du sens, Paris  La
    Découverte, 1995.

29
Du statut des modèles
  • expliciter les modèles implicites qui sont
    incorporés dans les technologies et outils
    expliciter les choix théoriques qui les
    sous-tendent
  • des modèles qui postulent une certaine forme
    dindétermination et refusent toute forme de
    réductionisme, de dogmatisme, et toute logique
    exclusive des modèles qui se questionnent
    mutuellement, qui suggèrent de nouveaux efforts
    de modélisation
  • respecter la pluralité des langages, des discours
    et des disciplines
  • - François Dosse  L empire du sens 

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Conditions d exercice de l interdisciplinarité
  • Chercher l'articulation et non la disjonction des
    lieux et des moments d'intervention des
    disciplines
  • forme "faible" considérer telle discipline
    comme pourvoyeuse de données ou de théories, que
    lon sapproprie sans précaution
  • forme "forte" convoquer les disciplines dans
    l'intégralité de leurs lieux d'intervention, en
    ouvrant les finalités et les domaines
    expérimentaux
  •  forger des alliances pour penser ensemble les
    artefacts techniques, pour penser ensemble des
    architectures de réseaux intégrant humains et
    non-humains  (C. Henry)

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Une ambition
  • Déverrouiller
  • ne pas verrouiller dans des espaces séparés des
    questions qui ne peuvent être résolues séparément
    et doivent être affrontées toutes en même temps
    la science ne réside pas dans le face à face
    entre disciplines mais dans le processus qui les
    traverse
  • Créer des liens
  • plus une science est connectée au reste du
    collectif, meilleure elle est ainsi il est bon
    de toujours se situer par rapport aux référents
    des sciences voisines 
  • - Bruno Latour "L'espoir de Pandore"

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Une ambition
  • Déverrouiller
  • ne pas verrouiller dans des espaces séparés des
    questions qui ne peuvent être résolues séparément
    et doivent être affrontées toutes en même temps
    la science ne réside pas dans le face à face
    entre disciplines mais dans le processus qui les
    traverse
  • Créer des liens
  • plus une science est connectée au reste du
    collectif, meilleure elle est ainsi il est bon
    de toujours se situer par rapport aux référents
    des sciences voisines 
  • - Bruno Latour "L'espoir de Pandore"

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Une approche intégrante des relations
disciplinaires
  • Une interdisciplinarité qui ne sarticule ni
    autour d'une prescription par les modèles
    informatiques, ni autour d'une confrontation
    humain/non-humain,
  • mais autour de la dynamique qui unit humains,
    non-humains et environnements dans la quête de
    connaissances
  • de même qu'il n'est pas question de réduire
    l'intelligence humaine à une machine, il ne peut
    être question de réduire l'intelligence des
    machines à sa seule confrontation à l'humain

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Approche
  • Sciences et technologies de l information
    nouveaux enjeux
  • Pour une approche interdisciplinaire
  • Définir les sciences cognitives?
  • Un exemple la vision
  • La question du sens
  • Des médiations techniques quelques exemples

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Une définition?
  • Que sont les Sciences Cognitives?
  • La réponse simple est la suivante. Notre univers
    comporte trois grands mystères le monde
    physique, la vie, et l'esprit.
  • Les questions essentielles relatives au monde
    physique et à la vie sont aujourd'hui en bonne
    voie d'être résolues.
  • Le défi du siècle suivant est donc l'esprit
    c'est l'objet des Sciences Cognitives.

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Une définition?
  • Daprès le Blackwell Dictionnary of Cognitive
    Psychology  Létude interdisciplinaire de
    lacquisition et de lutilisation des
    connaissances 
  • Les sciences cognitives ont pour objet de
    décrire, expliquer, éventuellement simuler les
    principales dispositions et capacités de
    l esprit humain langage, raisonnement,
    perception, coordination motrice, planification
  • - Daniel Andler - Introduction aux Sciences
    Cognitives - 1992

37
Une définition?
  • Ni un objet détude, ni une hypothèse
    fondamentale, ni une tradition, mais un complexe
    dont une approche extensionnelle ne donnerait
    quun magma informe de programmes de recherche
    relevant dune multitude de disciplines
  • la conviction que seule une association étroite
    entre sciences du cerveau, psychologie,
    linguistique, informatique, anthropologie et
    philosophie peut apporter des réponses
    nouvelles, cest-à-dire issues de recherches
    empiriques, aux questions traditionnelles
    concernant la nature de lesprit humain 
  • Daniel Andler - Introduction aux Sciences
    Cognitives - 1992

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Dan Sperber
  • La réponse à un vieux problème
  • une frontière traditionnelle, entre sciences de
    la nature d une part, sciences de l homme et de
    la société d autre part, semble profondément
    inscrite dans le paysage de la recherche
  • cest à cheval sur cette frontière aux allures de
    front militaire que se sont développées depuis
    une trentaine d années les sciences cognitives
  • le point de départ et le pivot des sciences
    cognitives c est une réponse nouvelle au vieux
    problème des rapports entre l âme et le corps

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La relation corps-esprit le cognitivisme
  • le système esprit/cerveau 2 niveaux de
    description largement indépendants
  • le niveau matériel ou physique
  • le niveau informationnel ou fonctionnel
  • à l image du distingo entre hardware et software
  • comment de la matière peut-elle produire de la
    pensée?

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Une quadruple controverse
  • une approche neurophysiologique
  • vs
  • une approche symbolique de la cognition (Newell
    Simon, 1972)
  • vs
  • traiter larticulation entre les processus
    symboliques et sub-symboliques (à la suite des
    travaux de Rumelhart et McClelland)
  • vs
  • mettre en avant le rôle de lenvironnement social
    et culturel, du contexte et des situations dans
    lesquelles les acteurs se situent et évoluent
    la cognition située (Suchman, 1987)

41
D après P. Salembier (IRIT)
  • Selon lapproche symbolique, les systèmes
    intelligents sont conçus comme des systèmes
    physiques composés dun ensemble de structures
    symboliques placés en relations
  • Les systèmes symboliques sont utilisés pour
    stocker en mémoire des représentations de
    situations externes. Ils peuvent manipuler ces
    représentations pour planifier des actions, et
    exécuter ces actions pour changer la situation
    externe
  • Ces 35 dernières années un grand nombre de
    systèmes symboliques ont été construits et testés
    pour simuler le raisonnement humain et
    lapprentissage dans des tâches généralement
    simplifiées

42
D après P. Salembier (IRIT)
  • Plusieurs limites des méthodes formelles pour
    lanalyse des processus cognitifs ont été
    soulignées Winograd et Florès (1986), Suchman
    (1987), Lave (1988), Greeno (1989) et Norman
    (1993).
  • La première est relative à la complexité et la
    densité de linformation. La quantité de
    connaissance nécessaire pour faire face à la
    complexité de lenvironnement est énorme.
  • Expliquer le comportement humain dans les
    situations les plus quotidiennes demanderait un
    effort considérable de millions de
    représentations symboliques et il nest pas
    encore certain que cela serait suffisant.

43
D après P. Salembier (IRIT)
  • Une deuxième limite de lapproche classique est
    la complexité et la non prédictibilité de
    lenvironnement (Agre, 1988 Agre Chapman,
    1987 Pavard, 1991).
  • Quelle est la valeur de la planification et du
    raisonnement si les événements réels ne peuvent
    être vraiment prédits?
  • Une partie du problème relève de la nature
    limitée de linformation extraite à travers les
    systèmes sensoriels en quantité et en précision
  • Une autre partie du problème est temporelle au
    moment où on a collecté linformation sur
    lenvironnement et décidé dagir, le monde a
    changé (De Keyser, 1990a Decortis, De Keyser,
    Cacciabue Volta, 1991).

44
Dan Sperber
  • La cognition comme interaction
  • ce qui manque peut-être aux ordinateurs pour
    penser au sens où des organismes pensent, cest
    la condition la moins mystérieuse de la pensée,
    celle dont la matérialité est la mieux
    intelligible, à savoir linteraction entre
    lorganisme et lenvironnement.
  • Cette différence nempêche pas le fonctionnement
    des ordinateurs déclairer la partie la plus
    mystérieuse de la pensée, celle dont la
    matérialité a longtemps échappé à
    linvestigation, à savoir les processus mentaux
    qui suivent (ou qui précèdent) cette interaction

45
Francesco Varela
  •  Le cerveau n'est pas un ordinateur - On ne peut
    comprendre la cognition si l'on s'abstrait de son
    incarnation 
  • Le cerveau existe dans un corps, le corps existe
    dans le monde, et l'organisme agit, bouge,
    chasse, se reproduit, rêve, imagine.
  • Et c'est de cette activité permanente quémerge
    le sens de son monde et les choses.

46
d après F. Varela
  • Esther Thelen a montré récemment (1993) que
    l'acquisition de la capacité d'abstraction est
    inséparable de cycles de perception-action que
    l'enfant réalise sur certains objets, par exemple
    tous les objets qui contiennent de l'eau, les
    tasses, les verres, etc.
  • L'enfant va les manipuler intensément pendant une
    certaine période. Et si vous l'empêchez de le
    faire, ou s'il est empêché de le faire à cause
    d'un handicap, cela gêne son développement
    cognitif.
  • Thelen renverse la théorie antérieure en disant
    qu'à la base de ce développement, il y a
    l'incarnation sensori-motrice, le fait que toute
    perception entraîne une action, que toute action
    entraîne une perception, donc que c'est une
    boucle perception-action qui est la logique
    fondatrice du système neuronal.

47
  • Damasio - processus inverse - lesprit façonne le
    cerveau -

48
La théorie de lesprit
  • Lintelligence des compétences individuelles
    la capacité à interagir avec un environnement
    physique et social (percevoir et communiquer)
  • Raisonner ne se réduit pas à appliquer une
    séquence de règles expertes définies a priori
    mais implique plutôt une collection de processus
    concurrents, hétérogènes et évoluant de manière
    dynamique
  • Deux courants de pensée simultanés et
    complémentaires Minsky - The Society of Mind
    (1985) / Vygotsky - The Mind in Society (1978)
  • La cognition distribuée

49
La cognition distribuée ouvrir les frontières
  • la cognition n'est plus réduite à un processus
    local et isolé de traitement de l'information
    Hutchin 95 , elle est envisagée au contraire
    comme
  • mettant en cause des processus de coopération et
    de collaboration entre l'humain et son
    environnement (i) physique et (ii) social
  • distribuée temporellement les raisonnements
    passés peuvent influencer les raisonnements
    futurs
  • dépendante du contexte (située)
  • évoluant selon le résultat de ces traitements et
    interactions

50
Minsky - The Society of Mind
  • un neurone isolé n'est pas intelligent, mais
    quelque part entre 1 et 100 milliards de
    neurones, il se produit quelque chose, il
    apparaît un phénomène qu'on peut nommer
    conscience
  • le cerveau humain est constitué dune multitude
    de petits proces-sus spécialisés, nommés agents.
    Chaque agent ne peut, à lui seul, effectuer que
    quelques tâches simples
  • cest le regroupement de ces agents en sociétés,
    cest leur interaction, qui donne à notre cerveau
    sa dimension desprit. La pensée est plus quune
    somme déléments, elle résulte de la capacité à
    mettre en lien, en mouvement
  • Si on dissèque un corps, on ny trouve pas
    trace de vie, de même que si on dissèque un
    cerveau, on ny trouve pas trace desprit

51
Vygotsky - The Mind in Society
  • Vygotsky developed this idea of the social
    origins of individual psychological functions
    (Vygotsky, 1978 Wertsch, 1985).
  • He argued that every high-level cognitive
    function appears twice first as an
    interpsychological process and only later as an
    intrapsychological process.
  • The new functional system inside the child is
    brought into existence in the interaction of the
    child with others (typically adults) and with
    artifacts.
  • As a consequence of the experience of
    interactions with others, the child eventually
    may become able to create the functional system
    in the absence of the others.
  • (from Hutchin 2000)

52
Une vision constructive de la relation entre
lesprit et le monde
  • La conception distribuée de la cognition induit
    une vision "constructive" de la relation entre
    l'esprit et le monde  celui-ci n'est plus
    considéré comme un réflecteur passif, mais comme
    le constructeur actif de sa propre réalité Prem
    97
  • Une telle construction implique le système
    sensoriel, moteur et cognitif dans son ensemble
  • l'interaction avec le monde extérieur permet
    l'émergence de structures cognitives
    (construction du sens, interprétations, besoins,
    buts) qui vont en retour suggérer et diriger des
    actions sensori-motrices permettant de poursuivre
    l'exploration de l'environnement

53
Une vision constructive de la relation entre
lesprit et le monde
  • La cognition un processus situé - au principe
    de distribution est associé un principe
    dadaptation selon lequel le contexte (mental,
    physique, social) au sein duquel se déroule
    l'activité cognitive se développe de manière
    conjointe, comme partie intégrante de l'activité
    Resnick 91.
  • En d'autres termes, "A central tenet of the
    situated action approach is that the structuring
    of activity is not something that precedes it but
    can only grow directly out of the immediacy of
    the situation" Nardi 96.

54
Une vision constructive de la relation entre
lesprit et le monde
  • Une même ligne de pensée a conduit au
    renouvellement des recherches en planification,
    par les théories de  l'action située 
  • Selon cette approche Suchman 87, l'engagement
    même dans l'action va créer des circonstances que
    l'agent ne pouvait anticiper au moment où il
    construisait son plan d'action
  • Ces circonstances sont utilisées pour affiner
    laction engagée, et affinées par cette même
    action

55
Un exemple (Beach 1993)
  • stratégies utilisées par des garçons de café pour
    mémoriser les commandes des clients utiliser
    l'emplacement des verres (vides ou pleins) sur le
    bar, ainsi que des indices sur les tables des
    clients (position et état des sous-verres)
  • les barmen utilisent d'abord des indices verbaux,
    puis, au fur à mesure que se développe
    l'expertise, les informations disponibles dans
    l'environnement
  • devenir expert, c'est exploiter les ressources de
    l'environnement, cest développer le caractère
    situé de lactivité
  • une partie de l'organisation de l'action est
    prise en charge par l'environnement les
    éléments de lenvironnement orientent et
    structurent l'action du sujet, qui en retour va
    modifier lenvironnement

56
Approche
  • Sciences et technologies de l information
    nouveaux enjeux
  • Pour une approche interdisciplinaire
  • Définir les sciences cognitives?
  • Un exemple la vision
  • La question du sens
  • Des médiations techniques quelques exemples

57
Vision humaine croyances
  • dans lAntiquité cest loeil qui émet de la
    lumière, qui éclaire les objets et permet la
    vision
  • Platon (428 - 347 avant Jésus Christ) " Il nous
    reste à étudier un quatrième genre d'impression
    sensible... que nous avons désigné sous le nom
    général de couleur, sorte de flamme qui s'échappe
    des corps et dont les parties en s'unissant
    symétriquement à la vue (qui est elle même une
    flamme) produisent les sensations. "
  • Selon les Pythagoriciens et Euclide ( IIIème
    siècle avant Jésus Christ) " Nous pouvons
    chercher longtemps une aiguille tombée à nos
    pieds pour que nous la voyons, il faut que
    notre regard tombe sur elle, qu'elle soit touchée
    par quelque chose, un quid, allant de l'oeil à
    l'objet chaque individu ne possède-t-il pas un
    feu intérieur? "

58
Vision humaine croyances
  •  la lumière est indépendante du sujet qui la
    regarde  Ahlazen (XIe siècle) elle existe
    indépendamment de notre oeil, et cest elle qui
    parvient à notre il
  • des expériences pour mettre en évidence leffet
    de la lumière sur lil
  • comment lombre dun objet est-elle observée si
    cest loeil qui émet la lumière?
  • comment la lumière du Soleil, issue de loeil de
    lobservateur, pourrait-elle le blesser et
    laveugler ?
  • comment expliquer que les détails dun objet ne
    sont observables que lorsque les conditions
    déclairement extérieur sont bien maîtrisées ?

59
La vision comme construction du sens
  • Il convient, pour parvenir à interpréter cette
    scène, de combiner détection (distinguer les
    taches noires des taches blanches) et association
    (regrouper ces taches en un ensemble cohérent)
  • Des points d'ancrage (cercle rouge) constituent
    sans doute l'"amorce" d'une compréhension globale
    de la scène.

60
La vision comme construction du sens
  • La vision comme articulation entre deux processus
    fondamentaux des processus de
    détection/discrimination, et des processus de
    construction/regroupement
  • Selon la théorie gestaltiste de l'organisation,
    l'interprétation, ou construction du sens,
    résulterait ainsi d'un équilibre entre des
    processus visant à isoler et à déceler des formes
    et des processus visant à les regrouper afin de
    créer d'autres entités spatialement et
    conceptuellement cohérentes

61
La vision comme construction du sens
  • un exemple de contour subjectif , une classe
    dillusions visuelles (G. Kanizsa)
  • nous voyons les figures subjectives parce que
    notre cerveau cherche automatiquement à délimiter
    des régions et, de ce fait, à donner un sens à
    une figure a priori quelconque
  • il se pourrait également que nous considérions
    lensemble de la figure comme un puzzle à
    reconstituer en y cherchant des formes familières
    ou simples

62
La vision comme processus situé
  • le contexte joue un rôle majeur dans
    l'orientation des processus visuels une
    situation est toujours perçue et ne prend sens
    que dans un contexte donné
  • Illusion de Titchener le cercle central de la
    configuration de gauche paraît plus grand que
    celui de la configuration de droite
  • la vision est un processus qui ne peut être
    défini de manière abstraite et "désincarnée 
  • "the context in which cognitive activity takes
    place is an integral part of that activity, not
    just the surrounding context for it" RES 91.

63
La vision commme processus situé
  • Un carré clair dans l ombre est du même gris
    qu un carré sombre à l extérieur de l ombre
  • "Whilst part of what we perceive comes through
    our senses from the object before us, another
    part (and it may be the larger part) always comes
    out of our own mind."
  • - W. James

64
La vision comme activité dexploration
  • The  unexpected  visitor A.L.Yarbus, Eye
    Movements Vision, 1967
  • A room with a group of people a piano in the
    background
  • A man entering a room, he is wearing an overcoat
    and has a hat in his hand
  • A woman is in foreground standing up from a chair
    looking towards a man entering the room 
  • A baby in a high chair, three other children in
    the back-ground observing the visitor
  • A woman in an apron by the door 

 A text is an open universe where the interpret
may discover an infinite range of connexions -  
- U. Ecco, The limits of interpretation, 1990
65
La vision comme activité dexploration
  • 1. No question asked
  • 2. Judge economic status
  • 3. Give the ages of the people
  • 4. What were they doing before the visitor
    arrived?
  • 5. What clothes are they wearing?
  • 6. Remember the position of people and objects
  • 7. How long is it since the visitor has seen the
    family?

66
Le rôle de lattention sélective
  • Daniel J. Simons, Surprising studies of visual
    awareness (2003) http//viscog.beckman.uiuc.edu/dj
    s_lab/

67
Scene understanding  we do not just see, we
look 
  • The previous display examplifies our capacity to
    work in presence of a large amount of
    information, part of it is imperfect and noisy,
    part of it is purely not relevant to the task at
    hand.
  • There is no ideal representation, rather the
    necessity to constrain interpretation processes
    in an active way
  • Vision is the problem of controlling trial and
    error processes
  • Vision is an act of attention we do not just
    see, we look
  • We act toward the external world in order to
    achieve a particular goal. There is no necessity
    to reconstruct everything, if it is not needed
    rather keep focused on what is needed with
    respect to the goal

68
Voir un processus complexe
  • Des travaux comme ceux de Yarbus YAR 67
    suggèrent de considérer la vision non plus
    seulement comme une activité de représentation
    d'objets, mais plutôt comme une activité
    d'exploration guidée par la recherche d'objets,
    la collecte d'informations et l'acquisition de
    connaissances.
  • Ainsi, la vision n'obéit pas à un but externe,
    prédéfini il s'agit au contraire d'un processus
    prescriptif selon lequel les perceptions passées
    suscitent l'intention de perceptions futures.
  • La vision peut dès lors être envisagée comme un
    processus incrémental, opérant des
    transformations sur le monde, qui à leur tour
    changent la façon dont le monde est perçu et
    interprété.

69
Distribution et construction du sens
  • Pour la cognition comme pour la perception, la
    distribution s'avère un principe fondamental de
    l'élaboration du sens.
  • Des mécanismes similaires joueraient un rôle
    central dans la compréhension du langage
    Victorri 96 la construction du sens des
    unités est ici envisagée comme un processus
    dynamique
  • chaque unité interagit avec les autres unités de
    l'énoncé pour d'une part produire un sens global
    de l'énoncé, mais aussi pour d'autre part donner
    un sens "local" à chaque constituant de l'énoncé,
    selon un principe de "composition gestaltiste".

70
Distribution et construction du sens
  • Un tel processus est ancré dans l'analyse et
    l'élaboration de contextes (recherche de
    groupements, hypothèses d'interprétation) et dans
    la recherche de points d'ancrage l élaboration
    du sens est donc le résultat dune interaction et
    non un élément figé, enclos, explicitable a
    priori, il s'agit d'un processus incarné dans
    laction dun sujet, guidé par une intention, sur
    un environnement.
  • L'activité cognitive est finalement définie comme
    un processus dual d'interaction, au cours duquel
    l'objet et le but se révèlent mutuellement

71
what the computer sees
72
De la perception à laction les affordances
  • psychologie écologique Gibson (1979) rendre
    compte de ladaptation sophistiquée de tout
    individu vivant, animal ou humain, à son
    environnement et cela malgré la taille parfois
    très rudimentaire du cerveau de certains animaux
  • exemple selon la taille de lanimal, un buisson
    constituera pour lui un simple obstacle dans sa
    course ou bien un refuge où il pourra facilement
    se cacher des prédateurs un arbre apporte de
    lombre, cest aussi un lieu pour faire son nid
  • Tout se passe comme si la perception  donnait à
    percevoir  ce qui convient à lusage, pour un
    sujet donné

73
De la perception à laction les affordances
  • se détacher à la fois dune dichotomie parfaite
    entre lindividu et son environnement ambiant et
    dune vision symbolique du traitement de
    linformation
  • lindividu est inscrit dans son environnement
  • cest linteraction entre
  • les caractéristiques de lindividu et son action
    actuelle
  • Et les propriétés du contexte environnemental
  • qui détermine la nature des sollicitations
    offertes et leur valeur adaptative (les
    affordances)
  • une affordance une perception qui permet une
    adaptation immédiate de lindividu, compte tenu
    de ses caractéristi-ques biomécaniques et
    sensori-motrices, sous la forme dune action
    prenant en compte cette perception

74
Une définition pour ergonomes
  • Norman (1994) affordance  the perceived and
    actual properties of the thing, primarily those
    fundamental properties that determine just how
    the thing could possibly be used 
  • the sharp blade of a knife affords cutting its
    handle affords gripping paper and pencil afford
    the possibility of writing and drawing a
    doorknob affords opening
  • how objects entice us to afford them
  • perceptual psychologists ask, "What is it about
    this object that makes people want to use it this
    way?" The object must talk to us with some sort
    of language. If we can understand this language,
    then we can make tools that tell us how to use
    them

75
Affordance for a chair
76
De la perception à laction Bergson
  • l'homme ne saisit des choses que ce qui
    l'intéresse pratiquement la perception est donc
    déterminée d'abord par les nécessités de l'action
  • Bergson rejette l'idée d'une " perception "pure 
  • La perception dun objet nous indique le plan
    dune action possible sur cet objet bien plus
    quelle ne nous renseigne sur lobjet lui-même
  • Les contours que nous trouvons dans les objets
    dénotent simplement ce que nous pouvons
    atteindre, manipuler ou modifier
  • Ces lignes que nous voyons tracées dans la
    matière sont simplement les chemins par lesquels
    nous sommes appelés à nous mouvoir
  • Ils sont perçus à la mesure de lintelligence que
    nous avons formée pour les atteindre

77
Des comportements cognitifs
  • Behavior is often described as the computation of
    a response to a stimulus. This description is
    incomplete in an important way because it only
    examines what occurs between the reception of
    stimulus information and the generation of an
    action
  • Behavior is more correctly described as a control
    process where actions are performed in order to
    affect perceptions. This closed-loop nature of
    behavior is de-emphasized in modern discussions
    of brain function, leading to a number of
    artificial mysteries. A notable example is the
    symbol grounding problem
  • When behavior is viewed as a control process, it
    is natural to explain how internal
    representations, even symbols, can have meaning
    for an organism, and how actions can be motivated
    by organic needs. (Paul Cisek, 1999)
  • Les symboles des régularités dans linteraction
    corps-environnement

78
Des avancées majeures
  • La place des neurosciences des modèles
    intégratifs des fonctions cognitives supérieures
  • de nouvelles fonctions mentales ou psychiques
    conscience, émotions, jugement, vie morale,
    culture
  • revisiter les questions de perception et
    d action
  • un rapprochement entre neurosciences et
    philosophie et psychiatrie
  • une augmentation des phénomènes à expliquer et
    des approches théoriques
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