Ritorno del Figliol Prodigo

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Le retour du fils prodigue, de Rembrandt (1666)
représentation de lamour miséricordieux
de Dieu
Rembrandt 1606-1669
2
Cette parabole du Fils prodigue est l'une des
histoires les plus connues des évangiles. Trop
peut-être pour qu'elle nous touche encore
vraiment. C'est pourquoi, nous voulons cette fois
la méditer au travers d'un regard particulier 
celui du fameux peintre Rembrandt, qui peignit,
vers la fin de sa vie, l'une de ses plus belles
toiles, le Retour du Fils prodigue.
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incarnation du spirituel dans le sensible !
le message de lÉvangile et
lharmonie profonde entre lart et
lesprit.  C'est en contemplant le Retour du
Fils Prodigue que j'entends le mieux la
parabole, que j'entre plus avant dans les chemins
de la miséricorde, que je me laisse réconcilier
avec Dieu. (P. Paul Baudiquey)
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Jésus nous parle de L'Amour de Dieu AGAPE
"LAmour a perdre"
Pour les chrétiens, cette scène est très chargée
affectivement. Il y a sacralisation des
sentiments humains. Rembrandt fait découvrir ce
qu'est la paternité-maternité de Dieu, la
relation Père/Fils et cela fait comprendre la
relation du Dieu

qui pardonne à l'homme pécheur.
Le père enfin  expression humaine de la
compassion divine  enseigne la tendresse, la
miséricorde et le pardon. À lapproche de la
mort, à la suite des épreuves, le peintre a
découvert les richesses de lintériorité et a
choisi de représenter un père presque aveugle qui
reconnaît son fils avec les yeux du cœur. Il lui
avait laissé la liberté de partir loin de la
maison. Par ses mains il veut lui faire savoir
 que lamour quil a cherché par des chemins
tortueux a été, est et sera toujours là . Ce
nest pas un hasard si la lumière est concentrée
sur les mains du père. Rembrandt qui sétait
peint dans un fils prodigue, dans ce tableau
sest approché du Père, de  lamour premier et
éternel dun Dieu qui est à la fois Mère et
Père, qui invite ses fils à la joie des saints,
à retrouver leur place dans la maison du Père et
à devenir pères à leur tour.
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Rembrandt pour une bonne partie de sa vie était
comme le jeune arrogante qu'il est parti de sa
maison jusqu'à se perdre
Dieu lui-même a pris la pose
Au soir de sa vie, après avoir connu l'amour, la
richesse, les honneurs puis la disgrâce,
Rembrandt peint "Le retour du fils prodigue".
C'est l'aboutissement de toute une vie. De fils
perdu, il devient ce fils retrouvé qui découvre
et accueille la bonté miséricordieuse de Dieu.
Ce tableau nous aide à comprendre comment un
homme a pu peindre cette œuvre pour laquelle on
pourrait dire que Dieu lui-même a pris la pose.
Cest un portrait de sa propre expérience humaine
existentielle.  On peut peindre un tableau
pareil seulement après être mort plusieurs fois
et versé beaucoup de larmes
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Père prodigue en miséricorde
Rembrandt est un homme arrogant, confiant en
soi-même, polémique, luxurieux, gaspilleur, avare
dargent, ivrogne et colérique. Série de
malheurs En sept ans (35-42) il à perdu deux
filles, un fils et sa femme, il reste seule avec
un bébé de 9 mois (Tito) Se remarie, a deux
enfants, perd sa femme et un fils. En 1666
meurt le fils Tito, et il s enfonce dans
l'abîme de la solitude. Rembrandt a une
soixantaine dannée quand il peint cette œuvre.
Cest un homme usé par les faillites et les
deuils, ayant dans le cœur la terrible
souffrance pour la mort de son fils bien-aimé
Titus, en projetant ainsi sur la scène ses
propres sentiments de père. En effet, la peinture
reflète le désir douloureux dembrasser son
fils, qui, sest éloigné pour toujours, va
mettre toute son intériorité à peindre ce père
prodigue en miséricorde.
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les fils le père
Ici Rembrandt a révélé son âme. Lui qui pendant
des années avait vécu comme le fils de la
parabole, se révèle maintenant soi-même, comme il
est conçu comme une personne âgée, comme cest
vivre les dernières années de sa vie un vieil
homme, presque aveugle, qui pleure et accueille
le fils en s humiliant
Grâce à une longue souffrance Rembrandt a
capturé limage la plus authentique de Dieu le
Père
8
Le fils prodigue les détail
1 Tableau
4 l épée
2 les yeux
3 la tete
5 les mains
6 les pies
7 la poitrine
8 posture, les bras arrondis
9 le frère
9
Le père aveuglé par les larmes versées
Fut pris de pitié
LE REGARD particulièrement notables sont les
yeux du Père, Les traits sont creusés, au point
que les larmes versées lont aveuglé. le Père,
Dieu qui aime l'homme, a consommé les yeux en
regardant l'horizon en attendant le retour de
son fils. Il ne peut y avoir de compassion vraie
sans beaucoup de larme.
Cest une vieille aveugle ou presque qui pleure
tendrement et bénit son fils profondément
blessé. C est un homme qui a beaucoup pleuré. Le
départ de l'enfant et, surtout, la modalité de ce
départ a été cause du douleur le " DONNE-MOI"
péremptoire, signe de rébellion et de rejet de
la paternité.
Le père dans cette image a un visage d'un homme
qui a attendu et souffert en silence de
léloignement de son enfant, que dans la vie a
fait une immense expérience de souffrance et de
solitude,
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Un œil regarde en bas vers son fils, l'autre
attiré par une pensé.
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Les Mains la touche remplace la vue.
Le noyau centrale de la peinture sont les mains
du père posées sur le dos de lenfant, ces mains
qui enveloppent le fils de tout lamour du père.
La main gauche est forte et viril une main
dhomme qui soutient et protège. Sa main droite
est une main fine et légère comme une main de
maman qui caresse et console, une main qui
soulage des peines.
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Les Mains la touche remplace la vue.
La main gauche du père, posée sur l'épaule de son
fils, est forte et musclée, les doigts sont
ouverts, resserre avec l'énergie masculine et
couvrent une bonne partie de l'épaule et du dos
du fils prodigue. On peux y voir une certaine
pression, surtout dans le pouce. Cette main
semble non seulement toucher, mais, grâce à sa
force, également soutenir. Même s'il y a de la
douceur dans la façon dont la main gauche du père
touche son fils, ce n'est pas sans une certaine
fermeté.
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Les Mains la touche remplace la vue.
La main droite du père est bien différente. Elle
ne fait pas le geste de tenir ni de saisir. Elle
est raffinée, sensible, douce et très tendre. Les
doigts sont serrés et élégant et ont une
certaine élégance. La main repose légèrement sur
l'épaule du fils. Elle veut caresser, cajoler,
offrir le confort et la consolation des femmes.
C'est la main d'une mère.
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Et ici, nous sommes au point focal de la
peinture, où il capture le génie de Rembrandt. La
correspondance des mains du père et les pieds de
fils.
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Main droite du père et pied gauche du fils La
main délicate - féminine - est en correspondance
du pied nu et blessé est placé doucement,
exprime la douceur, le respect, le tact et la
fragilité, qui souhaite protéger le côté plus
vulnérable.
Main gauche du père et pied droit du fils La
main forte, masculine, - est en correspondance du
pied semi-chaussé du sandales est une main que
secoue avec énergie et soutien, comme pour
inculquer au fils la confiance qu'il peut
reprendre le chemin de la vie.
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Les pieds révèle un longue et humiliante voyage
Le pied gauche est nue et marqué des
cicatrices. Le pied nu est un symbole de
pauvreté
Le pied droit n est que partiellement couverte
par une sandale désormais usé et en piteux état
un signe de pauvreté, mais aussi indice de la
fatigue d'un long voyage.
On peut voir les traces de ses voyages, de sa vie
mouvementée il ne lui reste quune vieille
tunique, usée, trouée. Ses pieds sont blessés par
les cailloux du chemin. Il y a longtemps que ses
chaussures sont usées lune est tombée, lautre
ne le protège plus beaucoup.
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LAMOUR MATERNEL DE DIEU
La grande cape rouge. Sa couleur chaude et sa
forme darche offrent un lieu daccueil et de
protection, où il fait bon vivre. Couvre le
corps recourbé du père, rassemble à une tente
invitant le voyageur fatigué à y trouver le
repos. Le manteau rouge rassemble aussi aux
ailes de la mère poule qui offre un abri.
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Dieu est mère et père
La femme oublie-t-elle son nourrisson,
oublie-t-elle de montrer sa tendresse à l'enfant
de sa chair ? Même si celles-là oubliaient,
moi, je ne t'oublierai pas (Esaïe 49,15).
 Mon Père et ma mère m'ont abandonné, le
SEIGNEUR recueille. (Ps 27,10)
Mon cœur est bouleversé, toutes mes entrailles
frémissent. Je nagirai pas selon lardeur de ma
colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis
Dieu, et non pas homme au milieu de vous je suis
le Dieu saint, et je ne vient pas pour
exterminer.
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Dieu est mère et père
Il touche son fils avec une main masculine et une
main féminine. Il soutien et elle caresse. Il
confirme et elle console. Il est vraiment Dieu,
en qui la masculinité et la féminité, la
paternité et la maternité sont totalement
présentes.
 
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La douceur est lexpression de lamour
évangélique
Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, Un
enfant qui fait mes délices? Car plus je parle de
lui, plus encore son souvenir est en moi Aussi
mes entrailles sont émues en sa faveur J'aurai
pitié de lui, dit l'Eternel.
Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et
qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de
fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme
une poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous ne l'avez pas voulu! (Mt.23,37)  
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Le père est accueillant et aimant
il est
Le symbole de Dieu
On commente souvent cette œuvre en parlant des
deux mains du père  lune serait plus masculine,
lautre plus féminine. Mais on observe la même
part de féminité ou de maternité du père dans
lattitude du fils qui vient se nicher contre le
ventre paternel, attitude convenant plus à une
mère quà un père. Cet homme redevenu enfant
vient sappuyer contre les entrailles
matricielles à qui il doit sa renaissance
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Le père est accueillant et aimant
il est
Le portrait de Dieu
Maintenant, enfin, il peut reposer sa tête. Elle
est là contre le ventre de son père dans une
totale confiance comme quand on met sa tête sur
lépaule de quelquun quon aime pour ressentir
un peu de soutien et de force.
Il est aussi une mère qui étreint son fils dans
ses bras, une mère qui caresse son enfant, qui
lentoure de la chaleur de son corps, et qui le
tient contre le sein doù il est sorti.
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fut ému de compassion  
Cette émotion indique l'aspect maternel de la
paternité de Dieu cest un amour matriciel, qui
le rend vulnérable et toujours disponible.
L'émotion est le contraire de limpassibilité ou
de la dureté de cœur  cest la qualité
fondamentale de Dieu qui fait miséricorde. Toutes
les Écritures, la loi de Moïse, les prophètes et
les psaumes, racontent sa passion pour l'homme.
Lamour fort de lhomme qui protège, lamour
délicat et amène de la femme qui console.
La paternité de Dieu  vient après sa maternité.
Pour cela, nous avons étés générés et aimés sans
condition, accueillis pour toujours. Et c'est la
condition pour laquelle nous pouvons répondre par
l'amour libre et filial. Si l'accent est mis sur
la paternité de l'amour gratuit de Dieu, la
maternité souligne la nécessité, qui sous-tend
notre liberté. Le regard de Dieu envers le
pécheur est tendre comme celui d'une mère pour
son enfant malade, dans la détresse..Lamour
paternel corrige le fils, lamour maternel
accepte le fils tel quil est.
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fut ému de compassion
Dans la bible il y a différence entre compassion
et miséricorde Avoir  COMPASSION  cest une
action exclusive de Dieu, est laction avec la
quelle on communique la vie, a qui la vie ne la
pas
La vue est toujours connectée à un sentiment la
colère ou l'émotion, ou même les larmes. Voyant
la détresse du fils, le Père en est remué
jusqu'aux entrailles. En lui n'y a pas de place
pour la haine ou la colère, parce que il est Dieu
et pas un homme.  
Jonas dit que  Dieu vit leur réaction ils
revenaient de leur mauvais chemin. Aussi
revint-il sur sa décision de leur faire le mal
qu'il avait annoncé. Il ne le fit pas. Dieu se
convertit a voir le repentir de Ninive,
linconvertible. En réalité, Dieu est toujours
tourné vers l'homme. Il attends seulement que
nous nous tournons vers lui avec un petit pas,
pour nous montrer son visage.
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Et cette posture du père, penché en avant, les
bras arrondis autour du fils, le dos voûté, crée
un ovale une amande de (re)naissance et de
virginité retrouvée tout est présent dans ces
deux bras en ovale posés, Le père et le fils se
précipitent lun vers lautre. Le fils
sabandonne en son père qui laccueille  le père
sabandonne dans son fils. Ils se penchent chacun
lun vers lautre et se retrouvent  et en se
retrouvant retrouvent cette filiation et cette
paternité jusqualors douloureuses.
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Mais quand le fils revient, tout redevient
lumière et joie et cette lumière jaillit sur le
visage. Elle descend sur les mains et cette
lumière enveloppe le fils. Cest une lumière qui
donne la vie. Le fils est retrouvé, il est
vivant. Dans ce geste damour et daccueil, le
père pardonne, il redonne la vie. Une vie
nouvelle est possible pour celui qui revient.
Et lorsquil a la joie de nous voir retourner, ne
fût-ce que dun pas, vers lui, il na de cesse de
nous accueillir tout près de lui comme un Père de
tendresse. 
Quand le Seigneur décide d'intervenir et qu'il
trouve une âme généreuse et disponible, on peut
voir des choses grandes et nouvelles se réaliser.
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Le fils de nouveau retourne dans l'utérus de la
mère miséricorde divine la tête est aussi lisse
que celle d'un petit enfant. Cest la tète dun
bébé qui vient tout juste de sortir du sein
maternel. Voyer, elle est encore humide et la
face est celle dun fœtus. Le retour est une
nouvelle naissance. En effet il est revêtu, on
lui donne une nouvelle dignité est régénéré.
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Il représente en effet la tête du fils contre le
sein du père. Le fils pécheur est à nouveau
enfanté à la vie divine par les entrailles de
miséricorde du Père.
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Remarquez l'attitude de l'homme âgé à longue
barbe blanche, penché sur cet enfant retrouvé
les yeux mi-clos, le visage plein de douceur, il
savoure cet instant. 
Il me faut magenouiller devant le Père, poser
mon oreille contre sa poitrine et écouter, sans
interruption, les battements du cœur, des
entailles de Dieu.
Le fils est à genoux, la tête enfouie dans le
sein du père, comme pour "naître à nouveau" le
père va "accoucher" d'un homme nouveau. Par le
pardon, il met au monde un fils différent. Le
fils a les yeux fermés, la bouche close, il
s'abandonne le temps ne compte plus, il savoure
la grâce.
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Mais ce que Rembrandt retient, lui, et peint avec
une force extraordinaire, c'est le geste du père
qui exprime une bénédiction qui semble sans fin.
C'est l'attitude du fils qui repose contre la
poitrine du père, dans une paix qui parait
éternelle. Pareil quand on était petit, on
mettait la tète dans la poitrine de la maman,
pour se faire pardonner.
Seulement qui a beaucoup souffert peut comprend
la figure dun vieillard presque aveugle, tenant
son fils dans un geste de compassion qui pardonne
tout
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Le fils est à genoux devant son père à qui
demande son pardon, sabandonnant complètement à
l'embrassement de son père le père laccueille
avec un geste d'amour et presque de protection.
Cest un vieux père que jamais sest résigné
et a toujours attendu avec confiance le retour du
fils, lembrasse avec une émotion toute
intérieure et se penche en avant pour le serrer
contre son cœur. Les mains du père sont placées
sur les épaules de l'enfant avec un sens de
protection et de tendresse. Son visage est
éclairé par la lumière qui vient de Dieu et qui
éclaire les ténèbres du péché. Le peintre montre
clairement l'analogie entre Dieu et le père de la
parabole l'apparence du personnage ressemble à
les éléments traditionnels attribués à Dieu le
Père
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C'est un homme dépossédé de tout. De tout sauf
d'une chose ! Il a gardé son épée accroché à une
simple cordelette en guise de ceinture symbole
de noblesse. Pourquoi ? Avec ce détail,
Rembrandt nous met sur la voie de ce qui a permis
au fils prodigue de recommencer, alors qu'il
était dans une situation désespérée. Le seul
signe de sa dignité désormais perdu et sa
condition de fils, qui reste.
33
Regardons maintenant le fils  il est peint comme
une sorte de condamné, ses cheveux rasés comme un
sorti de prison, sa tunique déchirée, un pied nu,
lautre à moitié  Tête rasée. Indice de
captivité Privation de liberté et
personnalité. Aujourd'hui, il est à la mode,
mais qui a été dans l'armée connaît les raisons
de la coupe de cheveux courte être
inoffensif. Dans l'histoire de l'humanité rasé
la tête est un signe d'emprisonnement, la
privation de liberté et le nom remplacé par un
numéro. Il ya deux manières de supprimer la
personnalité d'une personne identifier avec un
numéro et lui donner un nom sans signification.
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Le fils major ou le frère juste de la peinture
cest la figure de droite, de haut impassible,
étranger à ce qui se passe de l'autre côté de la
peinture. Son emplacement est accentué par un
long bâton dans ses mains fermées (signe de
fermeture), la lumière illumine son visage froid,
presque glacial. Entre lui et ce qui se passe il
ya une distance, une lacune qui doit être
comblée. Il est là, mais il est hors du jeu ne
veulent pas être impliqués dans la scène, garde
ses distances.
Debout, à lextrémité droite de limage, une
autre figure se tient un peu au-dessus des
autres, élevée sur un socle de pierre. Il sagit
dun homme enveloppé dans un grand manteau rouge
lumineux. Probablement le fils aîné. Il appuie
ses deux mains sur une canne et fixe la scène
dun air étonné. Son visage est éclairé mais tout
en contraste avec sa barbe sombre et ne suffit
pas à faire contrepoids avec lautre moitié
lumineuse de limage. Même la couleur rouge-feu
de son manteau, légèrement agressive ne
correspond quen apparence et en surface avec le
rouge tellement plus chaud et lumineux de la
chape du Père. Lessentiel lui fait défaut. Il
lui manque le petit pas à faire, qui le
descendrait de son estrade pour le tourner vers
son frère qui est de retour et vers son père. Le
fils aîné senferme dans sa jalousie et ses mains
ne souvrent pas.
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Celui qui nous interpelle le plus est cet homme
qui reste drapé dans sa droiture, sa verticalité,
exactement à linverse du Père qui renonce à sa
droiture pour sabaisser vers son fils . Il
semble peiner à goûter la miséricorde infinie
quil contemple pourtant. Sa sévérité nous
invite à nous interroger sur le regard que nous
portons sur la miséricorde de Dieu, à quel point
nous croyons à sa miséricorde et jusquà quel
point elle nous émerveille et nous réjouit . De
fait, on raisonne parfois comme le fils aîné,
choqués par un Dieu qui pardonnerait aux pires
pécheurs et semblerait moins aimer ses autres
enfants vivant le plus possible dans la droiture.
Mais refuser lamour infini du Père, refuser
dentrer dans cette attitude de miséricorde,
cest refuser le Père tout entier. Et ce chemin
est encore plus faux que le chemin du fils parti
se tromper de richesses mais revenu à la source
amoureuse du père prodigue en miséricorde.
36
Devenir comme le père
nous sommes appelés non seulement à recevoir du
père mais aussi à faire comme le père  autrement
dit, nous sommes appelés à devenir nous-mêmes des
pères ! En méditant cette parabole, nous avons
pu peut-être successivement nous identifier au
fils prodigue, dans sa révolte, puis au fils
aîné, dans son amertume. Mais il y a encore une
étape devant nous  devenir un père  devenir ce
père qui accueille à la maison et qui organise
une fête. je suis appelé à devenir le père.
A différence de la parabole, Rembrandt dans la
peinture a vécu et sest identifier dans les
trois personnages principaux.
37
Dieu, ce père qui nous accueille toujours à bras
ouverts, sans reproche, mais dans la joie
exubérante d'avoir retrouver un enfant qui était
perdu.
Si bas qu'on tombe, on ne peut tomber plus bas que dans les bras de Dieu.
38
(No Transcript)
39
JUBILÉ de la misÉricorde
Description du logo
Le logo et la devise, les deux ensemble, offrent
une heureuse synthèse de lAnnée jubilaire. Dans
la devise Misericordiosi  come il Padre (tirée de
lEvangile de Luc, 6,36) on propose de vivre la
miséricorde à lexemple du Père qui demande de ne
pas juger ni condamner, mais de pardonner et
donner lamour et le pardon sans mesure (cf. Lc,
6,37-38). Le logo-  œuvre du Jésuite, le Père
Marko I. Rupnik se présente comme une petite
somme théologique du thème de la miséricorde.
Elle montre, en effet, le Fils qui charge sur ses
épaules lhomme égaré rattrapant, ainsi, une
image bien chère à lEglise ancienne, car elle
exprime lamour du Christ qui sacquitte du
mystère de son incarnation, par la rédemption. Ce
dessein est réalisé de façon à faire émerger que
le Bon Pasteur touche en profondeur la chair de
lhomme et quil  le fait avec un tel amour quil
lui change la vie. Il y a, en outre, un détail
qui ne peut pas nous échapper le Bon Pasteur
charge sur lui, avec une miséricorde infinie,
lhumanité entière mais ses yeux se confondent
avec ceux de lhomme. Christ voit par les yeux
dAdam, et celui-ci par les yeux du Christ.
Chaque homme découvre ainsi dans le Christ,
nouvel Adam, son humanité et le futur qui
lattend, en contemplant dans Son regard lamour
du Père. Cette scène se situe à lintérieur de
lamande, elle aussi un symbole cher à
liconographie ancienne et du Moyen-Age, appelant
la coprésence de deux nature, la divine et
lhumaine, dans le Christ. Les trois ovales
concentriques, en couleur progressivement plus
claire, vers lextérieur, évoquent le mouvement
du Christ apportant lhomme en dehors de la nuit
du pêché et de la mort. Dailleurs, la profondeur
de la couleur plus foncée évoque aussi
limpénétrabilité de lamour du Père qui pardonne
tout.
40
JUBILÉ de la misÉricorde
Description du logo
41
Rembrandt 1636
42
Rembrandt 1666
Rembrandt 1636
Tout est immobile dans l'image, il n'y a pas de
mouvement est très différente de la sienne
gravure avec le même thème qui remonte il ya 30
ans.
43
 Pompeo Batoni
44
Guercino
45
Gustave Doré
46
(No Transcript)
47
(No Transcript)
48
(No Transcript)
49
(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)
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(No Transcript)