Souvenirs d'Antan - PowerPoint PPT Presentation

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Souvenirs d'Antan

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... nous crit Huguette Morant-Dorchies, de Lille. Il tait situ aussi dans le quartier de Fives, au n 31 de la rue de Flers, l angle de la cour Menu. – PowerPoint PPT presentation

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Title: Souvenirs d'Antan


1
Souvenirs d Antan
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Fredol59
MUSIC SOUVENANCE DE TOI - ALAIN MORISOD
2
La machine à planter les pommes de terre
Cette photo date de 1922 , nous écrit
Dominique Bailleul, de Vendeville. Elle montre
mon grand-père Eugène Martel, continue-t-il qui
était fabricant de machines agricoles, ensacheurs
et monte-charges, en pleine démonstration de son
invention. Il venait de créer une machine à
planter les pommes de terre ! Cette planteuse de
pommes de terre est sans doute la première
machine à godets. La personne à larrière du bac
mettait les patates dans les godets, qui
tournaient grâce à une chaîne et une roue dentée
actionnée par la roue motrice. La photo a été
prise dans la plaine dAnnappes (qui nétait pas
encore Villeneuve-dAscq), derrière la rue de la
Station. Les cultivateurs présents sur le cliché
sont, quant à eux, les frères Desruelles, qui
étaient à cette époque rue Pasteur à Annappes .
3
Belle pêche à Grand-Fort-Philippe
Cette photo de famille a été prise sur le petit
port de pêche de Grand-Fort-Philippe, à
lembouchure de lAa. Le lecteur qui a récupéré
cette photo auprès de ses tantes Margot (96 ans)
et Edith (85 ans) a glané quelques informations
sur la pêche au thon. Elle sest pratiquée
jusquà la fin des années 1950. A cette époque,
les bancs de thons migraient dans les mers
nordiques, vers un lieu dit situé à 350 km au
nord de Dunkerque, appelé le Silver pit. Les
pêcheurs fabriquaient des hameçons avec des
queues de soupape récupérées après des
réparations de moteur. Pour appâter les thons,
ils attachaient des "fauberts", sortes de balais
à poils longs et blancs qui servaient à nettoyer
le pont... Puis, quand la chance souriait, il
fallait toute lénergie de léquipage pour
remonter les prises!
4
Une famille dagriculteurs dans les années 20
En ce jour de 1921 Arthur et Élodie Dewitte
posent fièrement avec leurs huit enfants. Ils
habitent Killem au lieu-dit Le Puythouck,
actuellement Chemin des Moëres, en Flandres donc.
Sur la photo, de gauche à droite et de haut en
bas il y a Raymonde, puis Raphaël (qui sera tué
pendant le second conflit mondial) , Rachel (qui,
par la suite, aura 13 enfants, et perdra un fils
tué en Algérie), Raymond (prisonnier de guerre
durant cinq ans) puis Maria, Martina , Madeleine
(doyenne de la commune de Wylder) et Roger.
Pierre Dewitte, qui nous envoie la photo, est le
fils de Roger.Il se souvient dune histoire
racontée en famille et qui se déroule en 1940.
Une troupe de soldats allemands était cantonnée
dans la ferme, quand, par accident, un incendie
se déclara et ravagea toute la ferme. Tous les
soldats se mobilisèrent pour sauver ce qui
pouvait lêtre. Un baraquement fut construit par
les Français avec laide de la municipalité dont
le maire , à cette époque, était Alexis Fossaert,
père du maire honoraire actuel Étienne Fossaert.
La ferme fut, par la suite, reconstruite au titre
des dommages de guerre.
5
Les noces dargent dune famille venue de Pologne
Cest lhistoire, typique, dune famille
polonaise qui sest installée dans notre région.
Martin, né en 1883, quitte la Pologne pour
trouver du travail, en tant que mineur, en
Westphalie. Il rencontre Angèle, née en 1887, à
Eickel en Allemagne et ils se marient le 22
février 1911. De cette union, cinq enfants
naissent en Allemagne Sophie, Jean-Anna, Edmond
et Pélagie. La famille Klopocki-Walczak arrive
dans le Nord en 1922 et Martin commence à la
fosse n1 dOignies, où il restera vingt ans.
Quatre autres enfants naîtront en France
Hélène, Joseph, François et Marie, la petite
dernière, en robe blanche sur la photo. Ce
cliché, envoyé par Bernadette Kolorz dOignies,
petite-fille du couple et fille de Marie,
immortalise les vingt-cinq ans de mariage
dAngèle et Martin. Cétait donc en 1936...
6
Le 14 juillet 1932 au café du Petit Lapin
La photo du café de Lille Fives, parue
dernièrement dans vos pages ma donné envie de
retrouver cette photo du café Au petit lapin ,
nous écrit Huguette Morant-Dorchies, de Lille.
Il était situé aussi dans le quartier de Fives,
au n31 de la rue de Flers, à langle de la cour
Menu. Cette photo date du 14 juillet 1932, jour
de la fête nationale. Mon papa, Victor Dorchies
est à gauche dans lencadrement de la porte, et
ma maman, Simone De Potter située devant lui, me
porte dans ses bras. Cela fait alors un mois et
dix-neuf jours que jai vu le jour, dans cette
maison . Parmi les personnes figurant sur la
photo , continue notre lectrice, Je pense que
les deux fillettes sont ma cousine Madeleine De
Potter et sa copine du même âge, Simone Vigor,
cette dernière étant accompagnée de sa mère et de
son père portant son jeune frère .
7
Un siècle après.
Cette photo qui date de 100 ans, puisquelle a
été prise le 8 juillet 1909 - le panneau au pied
du trio faisant foi - met en scène mon grand-père
qui était menuisier et avait été lauréat du
concours douvrier dart quand il avait 19 ans,
commente dans son courrier Claude Deschepper qui
nous fait parvenir la photo.Mon grand-père,
Henri Deschepper est à droite sur la photo, en
compagnie de deux autres menuisiers confirmés.
Ils travaillaient à la main, sans machine en ce
temps-là. Maintes fois il mavait dit que la
photo a été tirée dans le jardin dune propriété
à langle du boulevard du Général de Gaulle et de
la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny à
Roubaix. Le bâtiment est actuellement occupé par
une compagnie dassurance. Mon aïeul a fini sa
carrière, fin 1953, comme directeur des travaux
et diplômé de lOrdre des architectes. Le 8
juillet 2009 je penserai à lui plus que de
coutume avait conclu Claude Deschepper dans son
courrier.
8
Le tabernacle de mon père
Mon père, Paul Sammier, nous écrit Paule
Laplace, était serrurier dart à Rosendael, son
atelier était installé place Voltaire. Cette
photo date de 1934 ou 1935. Il pose à côté du
tabernacle de léglise Sainte-Thérèse de
Coudekerque, qui venait dêtre terminé .Les
travaux de fer forgé et de cuivrerie dart de mon
père, continue-t-elle, sont très nombreux dans
la région. On en trouve même à la cathédrale
Notre-Dame de la Treille, à Lille.Pas peu fière
de son aïeul, notre lectrice de Téteghem conclut
Plafonds vitrés artistiques, grilles de
chapelles, tabernacles et monstrances, ses
travaux méritent plus que quelques lignes. Sa
carrière, coupée par la guerre, a quand même duré
quarante-cinq ans!
9
Dans les mines dAnzin vers 1890
Ce beau document qui date de près de 120 ans nous
a été envoyé par Michel Givert de La Sentinelle,
dans le Nord. Je pense que la photo a été prise
dans les années 1890, à la Société des mines
dAnzin. On voit, sur le document, mon
grand-père, Émile Givert -assis au deuxième rang-
qui était lui-même fils de mineur. Sur cette même
photo, mon grand-père pose avec deux de ses
frères. Toute cette ambiance qui se dégage du
document avec ses galibots et hercheuses nest
pas sans me rappeler "Germinal", commente Michel
Givert. Derrière cette photo, comme derrière
beaucoup de documents que vous nous envoyez, il y
a, bien sûr, une histoire et des destins. En
1914, mon grand-père évacua avec un de ses frères
qui était professeur, et avec mon père qui avait
19 ans. Mon grand-père et son frère moururent en
Gironde en 1916, tandis que mon père se retrouva
à Verdun. Son régiment sera anéanti et les
Allemands les feront prisonniers. Je pense que
nous devons vraiment de la reconnaissance à tous
ces gens de la mine et ces soldats conclut
Michel Givert.
10
Facteurs en tenue -et en famille- en 1919
La photo publiée aujourdhui date de 1919 et
témoigne de la tenue des facteurs alors. Elle est
envoyée par Lucien Obert qui habite Lille.Mon
grand-père qui sappelait François Frumence Obert
est le premier à partir de la droite, sur la
photo. Il était Facteur des Postes, comme on
disait alors, à Bully les Mines, pendant la
guerre de 14-18 et habitait dans cette commune.
Le facteur en ce temps-là portait en bandoulière
une belle sacoche en cuir, faisait la plupart du
temps sa tournée à pied et transportait aussi, à
loccasion, des colis dans la voiturette
triporteur que lon voit sur la photo. Je sais
également que la photo a été prise devant le
bureau des Postes et télégraphes de
Bully-Grenay à loccasion de la remise de
décorations pour services rendus dans
ladministration des Postes et télégraphes. Des
lecteurs reconnaîtront peut-être un de leurs
ancêtres sur le document ajoute Lucien Obert
dont le grand-père, en cette même année 1919,
quittera Bully pour résider au Hameau de La
Calique à Vieil Moutier, près de Desvres.
11
A l'usine et à la soupe...
Cétait après guerre, probablement au tout début
des années 50. Cétait à lheure du midi à la
fabrique. Le marchand de soupe venait de
sarrêter dans la cour des Établissements
Tiberghien une usine textile installée au
lieu-dit Le Pont Rompu à Tourcoing."En ce
temps-là il y avait de nombreuses usines dans la
ville explique Françis Gilles qui nous envoie la
photo. Le marchand en faisait le tour". Il
suffisait davoir son bol... et de la menue
monnaie. "Mon père, Omer Gilles, est lhomme en
blouse blanche. Il a travaillé pendant une
trentaine dannées dans les bureaux chez
Tiberghien. Quand ça a fermé, il a trouvé du
travail dans une société de transport. Sil porte
une blouse blanche cest parce quil était
employé et non pas ouvrier". Une façon, parmi
dautres, de faire la différence.
12
Une société de combats de coqs en 1936
Nous sommes en 1936, sous le front populaire.
Cest un dimanche, et la société de combats de
coqs "La Marmite" pose devant la mairie de
Cysoing. Elle doit son nom aux bonnes "marmites"
que dégustaient le groupe après les décès de
coqs. Debout au premier rang à gauche, Gaston
Dessinges, qui nous a envoyé la photo. Derrière
lui son père, qui pose sa main sur son épaule. "
À cette époque",explique-t-il, "il y avait des
combats de coqs presque tous les dimanches. Mon
père était cheminot. Comme tous les hommes, il
travaillait tout le reste de la semaine, et
cétait sa seule distraction !". Gaston Dessinges
na pas oublié lambiance du Front populaire. "Je
me souviens des manifestations où les hommes
levaient le poing en chantant lInternationale.
Il y avait un espoir énorme. Je me souviens aussi
que cette année-là, avec les congés payés, nous
sommes partis pour la première fois en vacances à
Malo-les-Bains."
13
Le chauffeur de clous des ateliers dHellemmes
Cette photo a été prise en 1896 dans les ateliers
du Chemin de fer du Nord à Hellemmes. Elle a été
retrouvée par Geneviève Baudry qui habite Lille
et dont le grand-père, jeune apprenti de 14 ans
et demi, figure sur le document tout à gauche. Le
jeune homme, comme les ouvriers plus âgés,
travaillait à lassemblage dun corps de
chaudière à vapeur. La tâche de lapprenti
consistait à chauffer les rivets en cuivre pour
assembler les différentes pièces. Ce qui lui
valait le nom de "chauffeur de clous".La
chaudière, dont lassemblage est presque terminé,
est à lenvers sur des tréteaux. Quatorze
ouvriers ont été affectés à son façonnage.En
1935, ce type de chaudière assurait encore la
remorque des trains rapides légers entre Paris,
Liège et Bruxelles atteignant la vitesse de 110
km/h avec une charge de 250 tonnes.
14
Un char pour se souvenir du retour des prisonniers
La scène se passe juste après la guerre, en 1946
ou 1947, lors dune procession à Loos-en-Gohelle,
comme il sen faisait systématiquement à
lAscension ou à la Pentecôte. Avec ses barbelés
et son mirador, le char photographié symbolisait
le retour des prisonniers, thème encore très
présent dans tous les esprits. Pierre
Guillemant, une dizaine dannées à lépoque, est
assis à côté dAdrien Carpentier, qui conduit les
chevaux.Debout derrière, Janine Leclerc
représente la Sainte-Vierge. À sa droite, Eugène
Leclerc, ancien déporté et à sa gauche, Félix
Guillemant, ancien prisonnier, celui-là même qui
a conservé, des années durant, le mirador
miniature dans son grenier.Derrière le char, sur
un cheval blanc, on voit Louis Martin. Il arbore
une bannière de la Jeunesse agricole catholique,
qui participait toujours aux processions, avec
les Scouts, la Jeunesse agricole et dautres
sociétés locales.Cette photo nous a été envoyée
par Pauline Duriez, petite-fille de Pierre
Guillemant, qui apporte ainsi sa pierre à une
belle œuvre de mémoire.
15
Dans les bras de sa mère, sur la plage de Berck
Cette photo a été prise lors de lété 1946, sur
la plage de Berck-sur-Mer. Elle nous a été
envoyée par Daniel Moitel, habitant de Berck,
ci-dessus dans les bras de sa mère. Nous sommes
en contrebas de la rue de la Division-Leclerc et
lesplanade nest pas encore construite,
commente Daniel Moitel. Notre lecteur indique
cependant que le bâtiment en brique et pierre,
visible sur la photo, tout derrière, existe
toujours. Pour situer un peu le contexte de la
photo, la petite famille Moitel profite des joies
du soleil à un endroit de la plage berckoise qui
a pas mal changé depuis 1946. Cest à peu près
au niveau de lactuel Bar des bains , souligne
le lecteur, cest-à-dire aujourdhui au milieu de
lesplanade berckoise, à proximité de lescalier
central qui mène à létablissement, implanté à
même le sable.
16
Marie Train de Paris
Voici un souvenir qui a marqué Mauricette
Vansevenant, expéditrice de la photo. Nous sommes
dans les années 1949/1950, et un curieux
personnage partageait son quotidien. Cétait
une drôle de petite bonne femme, très étrange.
Elle partait avec sa carriole et son âne vendre
ses légumes une fois par semaine au marché de la
Madeleine en chantant en patois. Je me souviens
des paroles Vla Marie Train de Paris, Vla
Marie-cui-cui, Elle vend du mouron pour les
ptits mouchons. Le plus amusant, cétait
lorsquelle sen allait en marchant sur les
rails. Le tram devait ralentir, et comme elle ne
sécartait pas, klaxonnait sur environ deux
kilomètres À lépoque, jétais gosse, tout le
monde la connaissait. Elle vivait misérablement
en face de chez moi avec toutes ses bêtes. Ce
nétait pas une femme appréciée, non seulement
elle embêtait tout le monde avec ses nombreux
animaux, mais elle était aussi très désagréable.
Elle restait toujours seule et ne voulait parler
à personne Cette Marie-là, cétait une asociale.
Cest triste, elle a probablement dû finir sa vie
isolée chez elle
17
À 13 ans, trieuse à la Fosse n13
Quelle ont l'air jeunettes les petites trieuses
de la Fosse 13 de Sallaumines ! De fait, elles
n'en ont pas seulement l'air, elles l'étaient.
Ainsi, au troisième rang, avec une croix pour
l'identifier, se trouve Pauline Monjou qui, au
moment où la photo a été prise, en 1913, avait 13
ans. Pauline avait démarré à la fosse comme
trieuse le jour de son anniversaire Elle avait
même dû négocier un peu avec le chef car elle a
embauché, c'était la veille de ses 13 ans. Pour
elle comme pour les autres, il s'agissait de
travailler tôt pour aider la famille explique
Mme Myrianne Leclercq-Pollet, la fille de
Pauline. Je suis très fière de ma mère. Mon
père et elle ont assez travaillé pour que je
puisse faire des études et avoir une belle
situation dans l'enseignement , commente cette
ancienne directrice d'école. Ma mère avait
gardé un bon souvenir de son passage à la fosse
tant la solidarité et la convivialité étaient
fortes entre ces filles de mineurs appartenant à
des familles nombreuses . Cette photo lui rend
hommage, à elle et aux autres jeunes filles.
18
En 1946, au central téléphonique de Tourcoing
Bien campées sur leurs hautes chaises, un casque
sur les oreilles, les opératrices téléphoniques
sont à l'oeuvre. Cette photo, envoyée par
Micheline Lemay de Liévin, date de 1946. Elle a
été prise au central téléphonique de la rue des
Anges à Tourcoing. Ces "demoiselles du
téléphone" avaient fort à faire car à l'époque
tout était manuel, explique Michèle Lemay. Les
opératrices mettaient en communication les
interlocuteurs. Sur cette photo, on voit le
service des renseignements téléphoniques . Un
lieu que notre lectrice a bien connu pour l'avoir
visité plusieurs fois pendant son enfance. Ma
mère, Marie-Jeanne Carton, y a fait une grande
partie de sa carrière. On la voit sur ce cliché.
Il s'agit de la deuxième personne en partant de
la droite. Micheline Lemay n'a pas oublié le
rythme soutenu du travail des opératrices.
J'étais admirative car ma mère était très rapide
et connaissait tous les numéros par coeur ! .
19
Le Portel juste après 1900
Nous sommes au tout début du XXe siècle. Sur la
Grand place du Portel, c'est le jour de la
bénédiction de la mer. Pascal Bernard, qui nous a
envoyé la photo, désigne le manège de bois qui
trône au milieu de la place. Il appartenait ,
explique-t-il, à la famille Vlieghe . Et de
nous raconter l'histoire de cette famille qui
allait devenir la sienne Désiré Vlieghe, de
nationalité belge, quitta son pays où il avait
perdu tous les siens suite à une épidémie, et
sillonna la côte. Plus tard, une de ses filles,
Marie-Louise, se maria avec Joseph Bernard, mon
arrière grand-père, et le frère de Marie-Louise,
Léopold Vlieghe, se maria avec Julie Bernard, une
soeur de Joseph . Les manèges quant à eux,
furent repris par Léopold et Julie, qui, explique
ce lecteur, se déplaçaient avec leurs roulottes
et leurs chevaux tout le long de la Côte d'Opale
de ville en ville jusqu'à Dieppe . Et de
conclure La ducasse du Portel a toujours lieu
le premier dimanche du mois de mai et il existe
encore des manèges de la famille Vlieghe ! .
20
Les coqueleux
Cette photo date des années 1930 , écrit
Pierre Brochart, qui nous a envoyé le cliché.
Il s'agit de trois coqueleurs, coqueleux
comme on disait à l'époque , qui élevaient les
coqs pour les combats. De gauche à droite,
Adolphe Wartel, Jules Denizart et Louis Defenin,
son père. En ce temps , continue notre lecteur
il y avait des coqs dans de nombreuses maisons
et les combats étaient le loisir de beaucoup
d'hommes . Et de nous expliquer le rituel auquel
se livrait son père Papa récupérait les oeufs
fécondés par ses meilleurs coqs, il les mettait à
couver. C'était précieux. Vers les 8 mois, il
séparait les coqs car ils se battaient entre eux.
Le dimanche, il partait au combat en vélo, avec
sur le dos le coq dans un sac brodé à ses
initiales . Une fleur en soie était remise au
gagnant. Nous savions que son coq avait été
gagnant si papa portait la fleur à sa boutonnière
, explique ainsi P. Brochart, qui se réjouit de
voir que cette tradition contestée se perpétue
dans sa famille deux de mes neveux et un
petit neveu sont coqueleux ! .
21
1900 sortie à vélo à Compiègne
Cette photo est un souvenir de ma grand-mère
qui s'appelait Blanche Guillemard. Le cliché a
été pris devant le château de Compiègne qui
appartenait à ses cousins. Ma grandmère est au
centre avec son vélo tout neuf. C'était son
premier vélo, elle avait 20 ans, c'était en 1900
, raconte Charline Pavy, qui habite Arras. Petit
chapeau piqué d'une plume, mains gantées, mise
stricte et robe noire pour plusieurs des femmes,
c'était l'usage à l'époque , commente Mme Pavy
qui a bien connu sa grand-mère et ne l'a jamais
vue sortir de chez elle sans son chapeau, ses
gants, puis sa canne. Elle était institutrice à
Courcelles-au-Bois dans la Somme. Elle a toujours
travaillé même après avoir fondé une famille.
Elle mettait un point d'honneur à n'avoir jamais
eu d'échec au certificat d'étude. Je me souviens
que les jeudis, journée sans classe à l'époque,
elle accueillait chez elle ses élèves qui avaient
besoin de soutien. Tout le monde travaillait puis
on mangeait des crêpes tous ensemble !
22
Les couturières des Nouvelles galeries en 1939
Ce cliché, pris en avril 1939 au Jardin de la
Marine de Dunkerque, représente les demoiselles
de l'atelier de couture des Nouvelles galeries.
Avec un petit chapeau, au premier rang, Marthe
Cuvelard, qui nous a envoyé la photo. J'ai
gardé un très bon souvenir des deux années
passées aux Galeries . Le magasin était
superbe, avec ses escaliers en marbre et son
tapis rouge. Nous cousions des pièces uniques
pour les clients . La bonne ambiance entre les
jeunes filles a aussi marqué notre lectrice
Le midi, nous allions au parc, où il y avait
aussi des marins de la caserne voisine. Tous
ensemble, nous rigolions beaucoup . En 1939, peu
après la photo, la guerre éclata et Marthe, qui
habitait Bergues, et ne pouvait plus prendre le
train, dut arrêter de travailler. Elle continua
la couture, mais perdit contact avec ses
camarades (Mlle Raymonde, Yvonne Houvenaghel,
Paulette Godart, Colette Goudnay et la soeur à
Nèche Degroote), avec lesquelles elle souhaite
aujourd'hui reprendre contact !
23
En famille sur une Deudion Bouton en 1909
Cette photo a été prise à Blendecques, dans le
Pas-de-Calais, en 1902. Les passagers de cette
Deudion Bouton sont tous de la même famille, les
Jumez. Le vieil homme à côté du chauffeur est
mon grand-père, Louis Jumez, né en 1840, nous
raconte son petit-fils,Michel Jumez. Le chauffeur
est mon père. À l'arrière sont installés son
frère, Louis, et sa soeur, Jeanne, qui a sur ses
genoux la petite chienne Finette ! Mon père fut
l'un des premiers à obtenir un permis de
conduire. J'ai conservé le document, il porte le
numéro 184. Il est écrit qu'il est valable pour
toutes les automobiles, sauf les machines à
vapeur ! Mon grand-père était greffier au
tribunal de Calais. Il a pris sa retraite très
tôt et a installé sa famille dans sa grande
maison de Blendecques où il avait un grand jardin
potager. Il était passionné par les "nouvelles
technologies" il a eu l'une des premières
voitures de la région, et le premier poste TSF .
24
1922 des jeunes choristes sur une plage du Nord
Nous sommes en 1922, sur l'une des plages du
Nord, probablement à Bray-Dunes. Sur la photo,
quatre jeunes filles savourent cette journée à la
plage, organisée par la chorale de Wambrechies,
dont elles font partie. Au premier plan, appuyée
contre le gréement, Ghislaine Ghettem, la
belle-mère de Geneviève Wicquart, qui nous a
envoyé la photo. Ma belle maman avait eu le
brevet deux ans auparavant, en 1920, ce qui était
chose rare dans son milieu modeste. Elle avait 14
frères et soeurs ! Elle est ensuite devenue
madame Jean Wicquart, a tenu un magasin de
bonneterie à Wambrechies, avant de devenir
comptable aux maïeseries du Nord. À son décès,
j'ai récupéré toutes ses photos que je regarde
souvent avec mes enfants. J'ai même entamé des
recherches généalogiques sur la famille de mon
mari, Daniel Wicquart. Je suis arrivée jusqu'à
1430 !
25
Le jeu de cartes
Nous sommes à Wambrechies, probablement au tout
début du XXe siècle. Narcisse Philippo,
cordonnier, à gauche sur la photo, se détend au
café du coin , autour d'une partie de cartes et
d'un café avec un certain Gallois , pipe en
bouche et casquette vissée sur le crâne.
Geneviève Wicquart, arrière-petite-fille par
alliance du Narcisse en question, et qui nous a
envoyé la photo n'en sait pas plus, si ce n'est
que le lieu de l'action est certainement le
café de l'Agrippin. Qui est exactement ce
Gallois ? À quel passionnant jeu de cartes
jouent nos deux compères ? Une fois de plus dans
cette rubrique, chez lecteurs, nous avons besoin
de vous pour faire avancer l'enquête
26
Les mariées étaient en noir
Nous sommes en février 1923, à Noordpeene. Ce
jour-là, deux mariages sont célébrés à la fois !
Celui de Jeanne Mormenthym avec Jules Devos (à
gauche) et celui de Madeleine Mormenthym avec
Benoît Dewelaere. Berthe Mieze Devos, l'une des
deux filles du premier couple, qui nous a envoyé
la photo, raconte ma mère et sa soeur
s'entendaient fort bien. C'est pourquoi elles ont
décidé de se marier le même jour . Et les
destins de ces deux soeurs sont restés liés les
deux couples ont en effet exercé le même métier,
celui de cultivateur, et, chacun des couples a eu
deux filles ! Notre lectrice s'est à son tour
mariée et a déménagé à Clairmarais, tandis que sa
soeur et son mari reprenaient la ferme de
Noordpeenne. Sur la photo, on reconnaît bien sûr
les robes de mariées noires qui ont longtemps été
portées dans les Flandres. Celles-ci, ainsi que
les voiles blancs, avaient été cousues main à
Dunkerque.
27
Recherche petit boulot d'été loueur de cabines
de bain
Laisser une trace , concluait Denys Arcand
dans son film Les Invasions barbares. Un lecteur
nous a adressé cette semaine un courrier, épris
de cette philosophie. Soucieux de laisser à ses
héritiers des souvenirs de son époque, il a
rédigé quelques notes, sur des métiers d'antan,
aujourd'hui désuets. Voici quelques extraits de
son témoignage Difficile à croire... Un
métier disparu à jamais le loueur de cabines de
bain. Sur un petit chariot à quatre roues, un
petit kiosque avec porte et fenêtre. Tiré par la
force d'un bon cheval, la cabine est prête à
recevoir une femme, décidée à se baigner. La
baigneuse paye et s'entend avec le loueur pour un
horaire de retour. La jeune femme monte dans le
kiosque, se pare d'un maillot ou d'une robe, avec
ou sans charlotte, au choix. Pendant que le temps
s'écoule, le loueur a engagé son cheval à avancer
vers les vagues. Jusqu'à la bonne distance,
c'est-à-dire quand l'eau atteint le niveau des
essieux. Un petit escalier en bois, et le bain
peut commencer... Un cours de natation ou juste
quelques brasses, et il faut déjà rentrer...
28
En attendant le rétameur...
Désuet, démodé, suranné. Un métier aujourd'hui
disparu de notre continent avec ses savoirs
faire. Un lecteur a tenu à dépoussiérer les
secrets de l'art des rétameurs. Encore un
ambulant qui passait parfois dans le quartier
Son atelier tenait dans sa carriole à deux-roues,
couverte d'un rabattant sur sa caisse, cachant,
outre ses outils, la bouteille de rouge pour
tenir le coup. Son travail consistait à mettre
des pièces sur des objets en zinc ou galvanisés.
Spécialiste des points de soudure si nécessité il
y avait. Sortant de leur grenier ou de leur cave
les objets qui attendaient depuis plusieurs mois
leur sauveur, les ménagères lui apportaient
casseroles, brocs, seaux et autres arrosoirs
Avec tout un bric-à-brac autour de lui,
empruntant une chaise au café du coin, l'homme
étalait son art. Une fois le service de
réparation payé, il s'en retournait sur les
routes. Il ne revenait que l'année suivante En
attendant, les objets troués ou fuyants prenaient
ainsi congé, dans le grenier !
29
Le rémouleur ou l'art déguisé...
Un lecteur nous confie ses souvenirs d'enfance.
Il se rappelle du rémouleur, l'homme aux longs
couteaux. Certaines ménagères trouvaient en lui
un homme précieux. Maman n'a pas eu souvent
recours à lui. Elle avait trop peur de se faire
rouler. Trop cher, et puis, si, en plus, il
fallait retrouver sa paire de ciseaux diminuée de
moitié après l'aiguisage Toutefois, je suivais
son travail avec attention. Avec ou sans l'aide
d'un chien, il tirait sa barraque-atelier montée
sur deux roues. Une lourde meule à mouvoir
compliquait la tâche Il affûtait les haches, les
couteaux et les ciseaux dont on voulait bien lui
confier la garde. À l'image de tous les ambulants
de l'époque, le rémouleur signifiait son arrivée
dans le village par sa propre publicité.
J'aiguise tout , lançait-il à la volée. Une fois
installé, l'artisan approchait l'objet de la
meule, et à l'aide d'un système à pédale lui
impulsait un élan. Quel spectacle ! À pleine
vitesse, une pluie de paillettes dorées marquait
la souffrance de l'objet. Le passage à la pierre
douce garantissait une inclinaison parfaite à la
lame
30
La fabrication de cigarettes à Lille
Cette photo nous a été envoyée par une lectrice
de Fresnes-sur-Escaut. Elle représente sa
grand-mère au travail. Pauline Pouchin est la
jeune fille au centre de la photo, sous la croix.
La photo doit dater d'avant 1900, explique M.
Cayen. Ma grand-mère habitait Lille, elle a
démarré dans la vie active en travaillant dans
cette fabrique de tabac. Sur le devant, on voit
des paniers contenant très certainement les
feuilles de tabac. Ma grand-mère était chargée de
faire des bottes de ces feuilles de tabac.
Ensuite, les bottes tressées étaient hachées et
servaient à la fabrication de cigarettes. M.
Cayen explique encore que sa grand-mère n'aimait
pas particulièrement ce travail, et qu'elle s'est
rapidement fait offrir une petite machine à
coudre, la petite lingère de Singer, et elle est
devenue repasseuse, expliquant à ses parents
qu'elle allait se débrouiller dans la vie .
Elle s'est alors lancée dans le repassage, la
couture sans avoir appris, elle travaillait très
finement, elle savait tout faire.
31
En 1936, l'une des premières voitures
publicitaires
À notre époque, où la publicité semble avoir
envahi chaque recoin de nos villes, il est
amusant de voir à quoi pouvait ressembler une
voiture publicitaire dans les années 30.
Certainement l'une des premières de ce type,
tirée par deux magnifiques chevaux , précise M.
Crévillier, un lecteur de Lambersart qui nous a
fait parvenir cette photo. La scène se passe
avenue de Dunkerque à Lomme vers 1936-1937 ,
ajoute M Crévillier. Cette voiture fait la
publicité d'un magasin traditionnel de
Coopérateurs de Flandre et d'Artois, dont le
siège social était à Coudekerque-Branche.
L'entrepôt était quant à lui situé à Lomme .
Selon notre lecteur, il s'agissait de la plus
importante coopérative du Nord-Pas-de-Calais, qui
avait été créée par deux instituteurs. Si c'était
bien le cas, cela pourrait expliquer
l'investissement de ses responsables dans ce mode
de communication en avance sur son temps... la
voiture publicitaire !
32
Pâtissier à Carvin au début du XXe siècle
Ce cliché a été pris à Carvin, dans les années
1908-1910. Voiture tirée par un cheval, bec de
gaz, route pavée, longues robes pour les dames,
pas de doute, nous sommes bien avant la Première
Guerre mondiale. La scène a été immortalisée
devant le 18 rue de Lille, artère rebaptisée du
nom de Salvador-Allende dans les années 80. Pour
Marie-Odile Lecorne-Laurent, qui nous l'a fait
parvenir, c'est une photo de famille. Son
grand-père, Alphonse Lecorne, se trouve à
l'extrême droite, tout à côté du chien. À sa
gauche, ses propres parents et ses soeurs. Le
groupe pose devant l'Estaminet de la pâtisserie
Lecorne-Pollet. Il faut dire que la pâtisserie
est une véritable affaire de famille. Après
Alphonse Lecorne, trois de ses enfants ont à leur
tour embrassé la profession, histoire de régaler
leurs concitoyens de tartes, brioches et autres
douceurs. Ainsi, Emile, père de notre lectrice,
est-il devenu pâtissier à Libercourt, tandis que
l'un de ses frères s'est installé à Oignies et
qu'un autre a repris l'affaire familiale, rue
Plachez à Carvin.
33
Premier carnaval d'après guerre à Dunkerque
La scène se passe en 1946 en basse ville de
Dunkerque. Certes, la cité de Jean Bart porte
encore les cicatrices de la guerre, comme ces
murs criblés de balles et de coups d'obus qu'on
aperçoit au fond de la photo. Mais les habitants
veulent tourner la page et renouer avec leurs
bonnes vieilles habitudes carnavalesques. Pour la
première fois, la clique est donc à nouveau
de sortie, suivie des Reuzes, dont le géant Reuze
papa, mais sans masquelours. Sur ce cliché, on
voit mon grand-père, Lucien Théry, ainsi que mon
oncle, Maurice Otten. Tous deux jouent du fifre,
souligne Francis Théry de Cappelle- la-Grande,
qui a retrouvé cette image parmi ses souvenirs de
famille. Le Tambour major de l'époque est Cô
Pinard 1er et la plupart des participants à ce
premier carnaval sont des dockers et des pêcheurs
dunkerquois.
34
Récolte du tabac à Quesnoy sur Deûle
La photo date de 1936 et elle nous est envoyée
par Mme Renelde Cousyn qui habite Mouvaux. Parmi
les cueilleurs de cette saison-là, se trouvait un
jeune homme, son fiancé et futur mari, Gil
Cousyn. Il avait embauché comme saisonnier sur
une ferme. Je ne me souviens pas du nom de la
ferme. Je sais, en revanche, qu'elle se trouvait
à Quesnoy-sur-Deûle près de Lille , explique Mme
Cousyn. Sur la photo on voit de jeunes enfants
qui, je pense, devaient aussi être des membres de
la famille. Le tabac était récolté, trié, les
grandes feuilles étant destinées à la fabrication
de cigares et les plus petites pour fabriquer du
tabac de pipe ou des cigarettes. La manufacture
venait prendre livraison à la ferme même. Cette
ferme était située non loin de chez mes
beaux-parents qui étaient garde-barrière pour
elle et cheminot pour lui.
35
Perchés sur une rampe de lancement de missiles
Cette photo nous a été envoyée par Turenne Glaçon
de Maresquel. On constate un vrai décalage entre
la mine réjouie de ces adolescents et l'engin de
destruction sur lequel ils sont perchés !
Explications. Nous sommes à Fressin (entre
Fruges et Hesdin) quelques jours après la
libération de la région, en septembre 1944.
J'avais 14 ans à l'époque, indique Turenne
Glaçon. On se tient par les épaules, on était
content d'avoir été libéré de l'occupation
allemande. Je suis le cinquième en partant de la
gauche sur la photo. Nous nous trouvons à quatre,
cinq mètres du sol. La rampe sur laquelle ils
se sont hissés est une rampe de lancement des
missiles V1, longue de près de cinquante mètres
et orientée vers Londres. Cette rampe de V1 a
occasionné des bombardements à n'en plus finir.
Il était interdit de s'en approcher à moins d'un
kilomètre. Pour nous, c'était un événement
d'aller voir cet engin de plus près. Avant de
partir, les Allemands l'avaient sabordé. C'est
mon père qui a pris la photo, avec un appareil
Kodak à soufflet que nous avions "subtilisé" dans
le sac abandonné d'un soldat allemand .
36
Une équipée sauvage à Worhmout
C'est à l'occasion de la ducasse de Wormhout,
en juillet 1948 je crois, que le "clan des motos"
fit sa première apparition , nous raconte Pierre
Moré. Nous étions une équipe de copains
passionnés de motos de marques étrangères BSA,
Norton, Triumph, etc. Ces motos avaient été
abandonnées par les alliées en 1940 et cachés
dans les puits des fermes pour éviter que les
occupants ne les trouvent. Dès 1946, Pierre Moré,
dont le père était garagiste, commence à les
réparer. Sorties de la boue et de la vase elles
étaient démontées, décortiquées vérifiées et
reconstruites. Nous étions une dizaine à
défiler dans le cortège organisé par la commune.
Robert Deldique, notre "chef motard" - qui
deviendra ensuite maire de Worhmout - avait eu
l'idée de garnir les rayons de la roue avant de
chaque moto avec des fleurs de papier en soie. Ce
sont les filles du village qui avaient
confectionné ces fleurs. Succès assuré !
L'équipée sauvage reçut l'ovation du public de
Worhmout. Il faut dire que c'était l'une des
premières grandes fêtes communales d'après la
libération.
37
Des vacances en pleine nature en 1948
Cette photo de vacances a été prise dans les
Ardennes en 1948. Marc Dieleman qui nous l'a
envoyée, se trouve debout tout à gauche. Avec ses
camarades scouts de France de la 2e troupe de
Valenciennes, il prépare le repas. À 11 ans, je
suis entré dans cette troupe. J'avais pour chef
Jean Bisieau. J'y suis resté pendant dix ans.
Ces jeunes scouts composaient une patrouille de
six membres. Le petit accroupi avec la
casquette est devenu un grand avocat parisien, je
n'ai plus eu de ses nouvelles. Il y a aussi des
frères, qui étaient grainetiers à l'époque, rue
de Lille à Valenciennes. Nos parents n'étaient
pas très riches. On était donc partis en train
pour une bonne semaine. Ensuite on faisait tout à
pied. Ça reste les meilleurs souvenirs de
vacances. On faisait tout nous-même. On apprenait
à se débrouiller dans la nature, on couchait sous
des bâches. On nageait dans la Semoy. De plus, ça
a été une excellente préparation pour l'armée en
Algérie.
38
L'époque des récureurs d'égouts et des allumeurs
de réverbères
Cette photo nous a été envoyée par G. D., de
Saint-Pol-sur-Mer. Cette photo a été prise
entre les deux guerres. À droite pose mon
grand-père Charles Debavelaere dans ses fonctions
de récureur d'égouts, dans sa ville de
Grand-Fort-Philippe. Il pose avec les outils de
l'époque pelle et pelle-curette, et son outil
de transport le cheval et la charette. En plus
de cette fonction, il était ce qu'on appelait
l'allumeur de réverbères, pour l'éclairage de la
ville. À l'époque, les réverbères étaient
alimentés par du carbure (base acetylène) il se
servait d'un allumoir pour mettre en service le
bec d'éclairage. Le matin, il utilisait tout
logiquement un éteignoir, une sorte de cône au
bout d'une perche qui asphyxiait la flamme. Cela
se passe dans les années vingt.
39
Le livreur de café et son chien
Nous sommes à Béthune, avantguerre. Léon Queste
et son chien Saïd font leur tournée du Béthunois
pour livrer café et épicerie de la maison Debré
aux habitants. Tous les jours, ils parcourent à
pied la région, de maison en maison. Brigitte
Deleplace, la petite fille de Léon Queste, qui a
envoyé la photo, explique Petite, j'ai
souvent entendu parler de ce chien, qui se
nourrissait de soupes et de restes de table, et
dont chacun vantait le courage et la santé.
Cette lectrice se souvient d'avoir vu se succéder
dans la maison de son grand-père des générations
de chiens. Mieux, il lui a transmis le virus ,
en lui offrant, petite, son premier chien.
Depuis, elle a repris le flambeau, en ayant
toujours chez elle un ou plusieurs canins Et
nous envoyer cette photo est pour elle une façon
de remercier ce grand-père pour ce beau cadeau
qu'il lui a fait !
40
Hiver 1963 Mer du Nord, mer de glace
Cette mer de glace gelée jusquà très loin sur
laquelle les curieux marchaient comme sur des
icebergs cest la Mer du Nord. Hiver 1963.
Jacques Huet, qui nous envoie la photo, en bon
correspondant de presse quil était alors
(commune dOignies) na pas voulu rater
lévénement. Il a embarqué cette année-là femme
et enfants pour aller voir de plus près le
phénomène. Avec des pelles, des pics pour casser
la glace, au cas où.La surprise fut à la hauteur
de léquipée près de trois heures dans la
vieille Aronde pour parcourir 100km et, au bout,
enfin, la banquise à Malo! Il y avait autant de
monde sur la plage quen été. En essayant de ne
point glisser nous avons parcouru au moins 200m
à pieds secs en passant dun bloc de glace soudé
à un autre. On aurait pu continuer encore plus
loin. Par endroits on aurait dit que les vagues
avaient été saisies dans leur mouvement, créant
ainsi des espèces descaliersse souvient-il.
41
En l'honneur du père Cent
Ce nest pas vraiment un enterrement ordinaire
qui se prépare. Dans le cercueil il ny a que les
rêves des quillards pressés de rentrer à la
maison.Cétait, à en croire M. Fernard Bée qui
nous envoie la photo, une pratique courante alors
pour les jeunes hommes lors du service militaire
que de célébrer les cent derniers jours avant la
quille.Le décompte pouvait alors commencer sans
tambour mais avec trompette!La photo a été
prise en 1925 à Chalon sur Marne où mon père
faisait son service au centre dessai des armes.
Les curés devant le cercueil sont bidons, si lon
peut dire Lun deux est mon père, Jules Bée,
qui habitait la ville de Marquette-Lez-Lille où
il a dailleurs été conseiller municipalLes
autres soldats sont tous des gars du Nord et du
Pas-de-Calais. Certains dentre vous y
reconnaîtront peut-être un des vôtres.
42
"Deux frères" et trois générations de mariniers
Cest une formidable histoire de batellerie que
raconte indirectement cette photo de 1932 envoyée
par M. Pierre Padié qui habite Bruay. Dans sa
famille en comptant son grand-père, son père
(tous prénommés Pierre), ses frères, ses cousins
ils étaient huit mariniers sur trois générations.
Deux travaillent encore, mon frère sur La Rose
dor à Béthune et mon cousin sur lAlréma une
péniche de style canal du Nord . Sur la photo
on voit mes grands parents ainsi que leurs trois
fils, dont mon père. Peu de temps après cette
photo ils ont débaptisé la péniche pour lappeler
Trois frères, ce quils avaient négligé de
faire à la naissance de leur troisième fils ! .
Pierre Padié, troisième du nom, se souvient de
lécole Ernest Couteau quil a fréquentée à Lille
et où les quelque cent élèves étaient tous fils
et filles de mariniers. Mes enfants y sont
aussi allés. Aujourdhui cest fermé, un peu
comme la profession .
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Promenade à dos d'âne au Touquet Paris Plage
C'est une photo d'été, prise en juillet 1933.
Même si le front de mer a bien changé depuis, les
habitués de la station reconnaîtront Le Touquet
Paris Plage. Marc Vilette de Cambrai, qui nous a
envoyé le cliché, raconte qu'à cette époque des
ânes promenaient les enfants le long de la plage,
conduits par un employé, invisible sur la photo,
et moyennant finances. Ces promenades ont été
proposées jusqu'en 1939, puis à nouveau après la
guerre. Les deux enfants sont M. Vilette, né en
1924 (à gauche) et sa soeur Huguette, née en
1928. Derrière, leur mère est assise dans un
transat, à côté d'Hélène, la bonne. La cabine de
plage de la famille se nomme Volubilis, comme la
villa que le grand-père de M. Vilette fait
construire à l'angle des rues de Londres et des
Oyats.
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F I N
F
I
N
Frédol59
Nous sommes le mercredi 24 août 2016 Il est 0845
45
A suivre ...
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