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Il y a encore la princesse ou le prince l amour ... comme le petit Poucet et sa famille ... un renard), ou d vou s (un chasseur), que le h ros r chappe de ... – PowerPoint PPT presentation

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Tags: petit | prince | renard

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Transcript and Presenter's Notes

Title:


1
ÉRASE UNA VEZ
  • "Il était une fois"Depuis qu'il rêve, l'homme a
    le goût des histoires. Il raconte pour se
    divertir de l'ennui, conte ses peurs et ses
    désirs. Ainsi sont nés des mythes peuplés de
    divinités, bientôt monstres ou fées.

2
De loral à lécrit
  • De l'oral à l'écrit Le conte de fées trouve ses
    origines dans des mythes et des légendes aux
    motifs universels. Resté longtemps dans la
    tradition orale, il se transmet de bouche à
    oreille par des générations de conteurs lors de
    veillées populaires et familiales. Le merveilleux
    imprègne la littérature médiévale, présentant
    déjà quelques éléments féeriques.
  • Aux sources des contes     Des mythes
    ancestrauxLes origines du conte de fées
    dépassent de loin les fables milésiennes évoquées
    par Perrault dans la préface de ses contes en
    vers. Depuis quil parle, semble t-il, lhomme
    raconte. Du moins depuis quil écrit, puisque des
    tablettes de Chaldée nous rapportent la légende
    dÉtana et de laigle. LÉgypte pharaonique avec
    le Conte du naufragé et le Conte des deux frères
    conservés sur un papyrus du XIIIe siècle avant
    notre ère, la Babylonie, la Grèce antique, Rome
    avec les Métamorphoses (ou L'Âne d'or) dApulée
    présentent des récits dans lesquels se
    reconnaissent nos contes. De la plus haute
    Antiquité à la Renaissance, les mythes, légendes
    et autres fables ont fourni des motifs
    merveilleux qui se sont retrouvé dans de nombreux
    contes. Ainsi lhistoire de "Psyché et Cupidon"
    traverse les siècles pour inspirer La Belle et la
    Bête des Lumières.   Toute la littérature
    médiévale abonde de mythes et de légendes aux
    motifs merveilleux. Une Belle dort déjà au Bois
    des légendes arthuriennes. L'histoire de la fée
    Mélusine, mi-femme, mi-dragon, prend place dans
    la généalogie de la famille Lusignan
  •       Une tradition oraleCe conte fut dabord
    une parole, transmise de génération en
    génération, en dinfinies variantes sur des
    canevas mouvants. Parfois un anonyme modifiait ou
    inventait, créant un nouveau rameau du grand
    arbre des contes. Le conte est une poésie de
    nature, par opposition à la poésie dart des
    auteurs, disait Jacob Grimm. Loralité, cest la
    sociabilité  les rares récits anciens décrivant
    les conteurs et leurs pratiques rapportent
    généralement des veillées, des mariages, des
    fêtes  réunions dune société rurale, où le
    conte est un rite social et le conteur un passeur
    entre générations. Figure emblématique, ma mère
    lOye représentée sous les traits dune vieille
    femme, est lun des principaux agents de
    transmission des contes. Mais cest le plus
    souvent un homme, spécialiste du genre, qui porte
    le conte de ferme en ferme et vit de son
    "art".  
  • Si les premiers contes écrits apparaissent en
    Italie à la Renaissance, cest avec Charles
    Perrault que naît un véritable genre littéraire.
    Cette vogue connaît un renouveau au XVIIIe siècle
    avant que le chevalier de Mayer ne dresse le
    "tombeau" des fées à la veille de la Révolution
    française. Parallèlement à la collecte
    scientifique des contes populaires allemands
    entreprise par les frères Grimm, la création
    littéraire même se renouvelle au XIXe siècle avec
    Andersen et le romantisme, culminant à la suite
    de Lewis Caroll dans de véritables romans
    féeriques.     

3
(No Transcript)
4
Un nouveau genre littéraire
  • Au XVIIe siècle, lart du conte monte à Paris où
    se prête à un véritable jeu de cour et de salon 
    des hommes et surtout des femmes de lettres
    rivalisent desprit et de style. De loral, le
    conte passe à lécrit et devient "littéraire".
    Charles Perrault met le genre à la mode grâce à
    ses Contes de ma mère LOye en 1695, histoires de
    nourrices ou de "mies", comme il a coutume
    lui-même de laffirmer. Dans les dernières années
    du XVIIe siècle, les femmes entrent en force dans
    le royaume des fées et des ogres  la nièce de
    Perrault Melle LHéritier, Mme dAulnoy, Mme
    Bernard animent les salons où se presse le beau
    monde. Antoine Galland traduit (en les
    réécrivant) les contes des Mille et une Nuits
    entre 1704 et 1717, avant la nouvelle vogue du
    conte au XVIIIe siècle avec Antoine Hamilton et
    ses Quatre Facardins, Melle de Lubert et Mme
    Leprince de Beaumont dont La Belle et la Bête
    connaît un vif succès. Conçu comme une tentative
    de compilation proche des efforts encyclopédiques
    de cette fin de siècle, le Cabinet des fées du
    chevalier de Mayer est le chant du cygne de cette
    mode.    En Allemagne, les frères Grimm
    rassemblent plus de deux cents contes populaires
    entre 1807 et 1819. Ils ouvrent la voie aux
    folkloristes qui, dans les pays et les régions,
    vont inlassablement collecter et classer ce
    patrimoine populaire.
  • La création de contes reprend avec le romantisme.
    Pouchkine en Russie, Alexandre Dumas ou George
    Sand en France, Andersen au Danemark donnent de
    nouveaux "classiques" au genre.
  • Très personnels et psychologiques, les contes
    d'Andersen placent le merveilleux au cœur de la
    société contemporaine. Ces histoires originales
    détachent le conte littéraire de ses sources
    populaires anciennes.
  • Depuis Carroll et Alice au Pays des Merveilles,
    le merveilleux devient l'affaire de créateurs
    d'univers. Collodi et Pinocchio, Barrie et Peter
    Pan, Baum et Le Magicien d'Oz, Tolkien et Le
    Seigneur des Anneaux, Rowling et Harry Potter...
    usent autant du conte que du roman.          
        .

5
El cuento
  • LE CONTE LITTÉRAIRELe conte est une narration,
    généralement courte, ayant pour sujet des
    aventures imaginaires ou fantastiques. Le conte
    littéraire dérive directement du conte populaire,
    mais à la différence de ce dernier qui appartient
    à la littérature orale et reste le plus souvent
    anonyme, il est le fruit d'une véritable création
    littéraire et peut donc être facilement rattaché
    à un auteur, à une époque ou encore à mouvement.
    Parce qu'il entretient des liens étroits avec la
    littérature orale, parce qu'il a longtemps été
    considéré comme genre secondaire et peu sérieux,
    et enfin, parce qu'il semble parfois se confondre
    avec d'autres formes proches comme la nouvelle ou
    la fable, le conte est un genre difficile à
    cerner. Il a néanmoins connu une assez bonne
    fortune littéraire et nombreux sont les auteurs
    qui se sont laissés tenter par cette forme
    narrative. Ainsi, tout au long de l'histoire
    littéraire, le conte s'est développé sous des
    formes multiples (du conte de fées au conte
    fantastique en passant par le conte
    philosophique) et s'est répandu dans toutes les
    littératures. Cette diversité, si elle rend
    complexe toute tentative de définition du conte
    en tant que genre littéraire, témoigne
    paradoxalement de toute sa richesse.

6
CHARLES PERRAULT
  • Contes de Charles Perrault (ou Contes de ma mère
    lOye ) - 1697
  • Cendrillon
  • Le chat botté
  • Les fées
  • Le petit poucet
  • Riquet à la houppe
  • Barbe-bleue
  • La belle au bois dormant
  • Les souhaits ridicules
  • Le Petit Chaperon Rouge

7
(No Transcript)
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(No Transcript)
9
Contes de fées
  • Le conte de fées repose sur le pacte féerique
    passé entre le conteur, ses auditeurs ou ses
    lecteurs. Ces derniers acceptent de croire à
    l'univers merveilleux. C'est un monde où les
    animaux parlent, où les distances et le temps
    varient, où toutes sortes de créatures se
    manifestent, où tout, de la forêt à la clef, peut
    se révéler Fée.

10
características
  • La plupart des contes littéraires reprennent le
    schéma qui était celui des contes
    populaires. L'univers du conteLe conte est un
    récit bref dont l'action, toujours relatée au
    passé, se situe dans un univers différent du
    monde réel. Le récit repose explicitement sur le
    caractère fictif de l'intrigue, ancrée dans
    l'imaginaire, le merveilleux, le surnaturel,
    l'invraisemblable. Le conte joue sans cesse sur
    les contrastes il plonge le lecteur dans un
    monde manichéen où les bons s'opposent aux
    méchants, où les forces du Bien luttent contre
    les manifestations du Mal, où tout est poussé à
    l'extrême. Les personnages sont assimilables à
    des pantins ils correspondent à des types
    caractérisés par un trait dominant et sont
    dépourvus de toute profondeur psychologique.
    Ainsi, l'accent est mis en priorité sur les
    situations au détriment de la psychologie. Struc
    ture du conteLa structure du conte doit être
    simple le récit est linéaire et s'appuie
    principalement sur l'enchaînement de nombreuses
    péripéties. L'intrigue se construit presque
    toujours sur le même schéma narratif un monde
    ordonné bascule par l'introduction d'un élément
    perturbateur. L'objectif sera donc de retrouver
    l'équilibre perdu par le biais d'aventures
    réparatrices, dont le ou les héros tireront un
    enseignement. Le rôle didactique du conte
    représente donc une dimension essentielle.Le
    conte évolue dans un espace clos, souvent
    renforcé la présence d'un narrateur conteur, qui,
    en maître de l'histoire, donne le signal de
    départ et indique clairement la fin. Le récit est
    encadré par des formules plus ou moins figées qui
    ouvrent et concluent le conte ainsi, l'incipit
    traditionnel se fait sur des phrases toutes
    faites, qui reviennent d'une histoire à l'autre,
    comme la fameuse expression Il était une
    fois... . De même, la narration se termine très
    explicitement par une phrase de clôture (du type,
    Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants
    ) parfois suivie de quelques lignes énonçant la
    morale du récit. Ces tournures d'introduction et
    de conclusion permettent de situer le conte à un
    autre niveau du discours, celui de l'imaginaire
    et du symbolique. La signification du conteLe
    conte est porteur d'une symbolique forte qui
    contraste avec la simplicité du ton de la
    narration, la structure schématique des
    personnages, et l'aspect souvent naïf des
    aventures qu'ils vivent. Cette simplicité de
    construction vise à rendre plus claire
    l'interprétation de la même manière, la
    brièveté du récit appuie son efficacité.
    Pourtant, au-delà de ce premier message plus ou
    moins évident à saisir, le conte renferme parfois
    d'autres sens cachés, autorisant ainsi plusieurs
    niveaux de lecture.

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Lieux symboliques
  • Espace et temps     Pays de nulle part ou pays
    proche ?Les formules traditionnelles " Il était
    une fois ", " Au temps jadis ", placent le
    conte dans un passé imprécis, aux contours mal
    définis, hors du temps vécu, du temps historique.
    Contrée lointaine et fictive, le pays des contes
    de fées est aussi un monde familier, avec ses
    villages dominés par le château seigneurial (Le
    Chat botté) et ses forêts profondes (Le Petit
    Poucet), ses masures où vivent de pauvres gens
    (Hänsel et Gretel), ses fontaines et ses rivières
    auxquelles la tradition populaire attribue un
    caractère enchanté (Les Fées). Autant de repères
    qui permettent de situer le conte dans un espace
    connu.Le héros quitte un lieu clos pour aller
    faire sa vie et construire son identité. Lespace
    du conte se dédouble alors en lieux ouverts que
    le héros doit parcourir pour, en fin de conte,
    mieux se retrouver  cest "le vaste monde" que
    courent les héros des Contes de Grimm (Les Deux
    Frères, Le Vaillant Petit Tailleur), où pays
    inventé, réel et affectif se mêlent pour mieux
    les égarer.     

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  • La forêt, lieu dinitiationLieu ouvert, sombre
    et dense, qui inspire la crainte et leffroi,
    peuplé danimaux cruels (loups) et dêtres
    barbares qui se repaissent de chair fraîche
    (ogres), la forêt brouille tous les repères du
    héros ainsi que ceux du lecteur-auditeur qui
    retrouve ses terreurs enfantines. Car la forêt
    renferme bien des pièges, sous la forme dun
    asile trompeur comme cette maison de pain
    dépices sur laquelle se précipitent Hänsel et
    Gretel mourant de faim, sans entendre la petite
    voix de la sorcière qui les prévient, sur le mode
    de la ritournelle enfantine  "Grigno, grigno,
    grignoton / Qui grignote ma maison ? " De même,
    Blanche-Neige trouve refuge dans la maison des
    sept nains, mais il sagit dun asile factice où
    sa marâtre a tôt fait de la retrouver. Car la
    forêt, rarement décrite, est aussi un lieu
    dinitiation. Cest en la traversant que Blondine
    échappe au cruel magicien de la forêt des Lilas
    pour trouver refuge auprès de Bonne-Biche et de
    Beau-Minon (comtesse de Ségur). Le Petit Poucet,
    vainqueur par deux fois des pièges de la forêt,
    en sort grandi et transformé, sinon en taille du
    moins en maturité. Une nouvelle fois, le héros ne
    triomphe de lépreuve que lorsquil en sort,
    cest-à-dire lorsquil trouve le moyen de
    franchir cet espace faussement accueillant ou
    franchement hostile.        

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  •   Le foyer, lieu de départUn jour, le héros du
    conte de fées doit quitter le foyer familial pour
    partir à la recherche de son identité. Cellule
    protectrice comme le palais du fond des océans
    de la Petite Sirène ou espace demprisonnement
    comme la maison familiale de Cendrillon , le
    foyer est un lieu clos que le héros doit
    abandonner de façon volontaire ou forcée, chassé
    par ses parents (Petit Poucet) ou au contraire
    après y avoir été maintenu contre son gré
    (Cendrillon, Peau-dÂne). Cest la première
    étape, obligatoire, des pérégrinations du héros,
    et la condition même du récit. Peau dÂne
    senfuit du domicile familial afin déviter les
    assauts incestueux de son père. Les parents du
    Petit Poucet préfèrent abandonner leurs enfants
    dans la forêt plutôt que dassister à leur mort
    lente mais inéluctable. Le cas de Cendrillon,
    maintenue contre son gré au centre même du foyer,
    près de lâtre, dans les cendres, ne fait que
    conforter cette hypothèse. Mais ici le départ du
    foyer familial ne peut seffectuer que contre le
    vœu des parents. De même, Blanche-Neige, enfermée
    par sa marâtre dans le château de son père, doit,
    pour recouvrer son identité, affronter les
    dangers du vaste monde sylvestre et prouver son
    bon cœur en se mettant au service des sept nains.
     

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Lieux symboliques
  •   Le château, ou lapothéose du hérosLe
    château, preuve matérielle de la réussite du
    héros, est un lieu préservé du monde extérieur,
    un lieu de sécurité, signe de la complète
    transfiguration du héros et de son ascension
    sociale  cest le cas pour le château de logre
    acquis bien rapidement par le faux Marquis de
    Carabas grâce aux ruses du Chat botté. Au-delà de
    la consécration sociale et de la récompense
    accordée à la suite des épreuves surmontées
    victorieusement, le château symbolise le lieu de
    laccomplissement définitif. Cendrillon,
    Peau-dÂne, Blanche-Neige, la Belle au Bois
    dormant, sont récompensées de leur vertu et
    reçoivent en même temps fortune, gloire et époux
    dans lespace consacré du château.Mais le
    château peut aussi se révéler maléfique, pour
    ceux qui brûlent de le connaître de fond en
    comble. Cest le cas de la Belle au Bois dormant,
    qui, en parcourant le château familial découvre
    une vieille fileuse oubliée au fond dun
    grenier  négligeant toute prudence, elle se
    saisit de la quenouille et sendort pour un
    sommeil de cent ans. Cest aussi le cas de la
    femme trop curieuse de Barbe-Bleue qui pénètre
    dans la chambre interdite, en dépit des menaces
    proférées par son maléfique et terrifiant époux.

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(No Transcript)
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Le héros
  •   Le héros est le personnage dominant du conte de
    fées. Ses aventures constituent le cœur même du
    récit. Enfant ou adolescent, il est placé au
    centre dune situation familiale complexe  bien
    souvent, le conte règle une affaire de famille.
    La plupart des contes merveilleux mettent en jeu
    des familles qui se construisent, se modifient,
    se défont, pour aboutir à une nouvelle
    organisation à la fin du récit. Le héros est le
    personnage central autour duquel se construit le
    conte de fées. Désiré, redouté, choyé, maltraité
    ou haï, il est réduit à des emplois stéréotypés
    exposant des situations dans lesquelles chacun
    peut se reconnaître.Selon Marthe Robert, le
    conte de fées est un "petit roman familial". En
    effet, la famille est souvent une source
    dépreuves diverses imposées aux héroïnes et
    héros, un lieu de rivalités internes entre
    générations ou entre frères, de désirs tabous et
    dinterdits à transgresser. En permettant à
    lenfant dassumer ses fantasmes à légard de ses
    parents, le conte joue un rôle clé dans la
    construction de la personnalité. À lexemple du
    Petit Poucet, il consacre aussi la victoire du
    "petit" sur le monde adulte.       

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HÉROES
  • Le héros est généralement désigné par un surnom
    qui rappelle un détail de sa personne (Le Petit
    Poucet) ou de son costume (Le Petit Chaperon
    rouge).Le héros peut encore être désigné par son
    histoire, comme pour la Belle au Bois dormant.Il
    y a notamment la jeune fille reléguée aux bas
    travaux, dont la vie est menacée par sa
    belle-mère (Blanche Neige, Cendrillon).Il y a
    encore la princesse ou le prince à lamour
    contrarié (La Belle au Bois dormant), lenfant
    innocente (Le Petit Chaperon rouge), le petit en
    âge ou en taille (Le Petit Poucet, Poucette).   
    À lorigine de lhistoire, le héros est confronté
    à une situation familiale complexe, souvent
    proche dune réalité très quotidienne, comme le
    petit Poucet et sa famille surpeuplée.       Le
    père joue souvent un rôle effacé quil soit
    absent (Cendrillon, Blanche-Neige) ou trop
    présent (Peau-dÂne). Ce nest quun intercesseur
    vis à vis duquel le héros doit se positionner.La
    mère disparue est un point de départ classique du
    conte. Elle est alors remplacée par la marâtre,
    source de tous les maux et de toutes les
    épreuves. (Blanche-Neige, Cendrillon)        Le
    héros peut parfois trouver un secours ou une
    raison dêtre dans la fratrie. Dimportance fort
    variable, elle est souvent plus symbolique que
    réelle, à linstar de son arithmétique (Les Douze
    Frères, Les Sept Corbeaux).Les fratries réduites
    à deux ou trois entraînent généralement
    rivalités, tensions et situations négatives
    (Cendrillon, La Belle et la Bête). À linverse,
    une très forte solidarité peut parfois exister
    entre frères et sœurs (Les Deux Frères, Hänsel et
    Gretel).      

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  • La solidarité fraternelleSoumis à toutes ces
    épreuves, révélateur ou provocateur de
    malédiction, renouvelant par sa venue la cellule
    familiale initiale, menacé parfois par ses
    parents, lenfant peut trouver un secours ou une
    raison dêtre dans une autre composante de la
    famille, la fratrie. Celle-ci nest pas
    systématique  Blanche-Neige, La Belle au Bois
    dormant ou Peau-dÂne présentent des enfants
    uniques , mais sa présence est rarement
    gratuite. La fratrie est fort variable et le plus
    souvent dimportance plus symbolique que réelle.
    Évidemment, le conte ne présente pas de modèle de
    famille idéal, mais des situations, dont
    certaines proches dune réalité très quotidienne,
    comme le petit Poucet et sa famille surpeuplée..
    Ce grand nombre de frères et sœurs souligne la
    force du lien qui sera mis en jeu. Les fratries
    réduites à deux ou trois entraînent généralement
    rivalités, tensions et situations négatives, ou
    parfois, à linverse, une très forte solidarité,
    avec une issue alors symétrique du conte, comme
    sil y avait gémellité.     

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  • Rivalités et guerres de successionFratrie nest
    pas toujours synonyme de solidarité, elle peut
    aussi signifier rivalité. De nombreux contes
    mettent en scène les oppositions de frères ou de
    sœurs, les différenciant parfois par lastuce
    dun remariage du père  Cendrillon doit ainsi
    supporter deux demi-sœurs, la Belle est aussi
    affligée de deux sœurs qui la méprisent. La
    rivalité sexprime par lentremise de la marâtre
    qui place les personnages sur un pied
    dinégalité. Cette rivalité peut sembler bien
    sommaire et de peu de conséquences, lhéroïne,
    telle Cendrillon, franchissant les obstacles et
    pardonnant. Lhostilité entre les frères, limitée
    au départ à la médisance, tourne au meurtre
    lorsque le cadet commet limprudence de remplir
    sa mission et de faire confiance à ses frères. Il
    sagit clairement de la question de la succession
    du roi. Ce nest que par lintervention dagents
    tutélaires quasiment totémiques (un loup, un
    renard), ou dévoués (un chasseur), que le héros
    réchappe de la mort. La famille apparaît donc
    comme un thème riche et complexe fréquemment
    utilisé dans les contes de fées. Elle est une
    source dépreuves diverses imposées aux héros, un
    lieu de rivalités internes entre générations ou
    entre frères, de désirs tabous et dinterdits à
    transgresser. Cest en surmontant ces épreuves,
    parfois par la fuite et lesquive comme dans
    Peau-dÂne, que le héros ou lhéroïne dénouent
    les fils des sortilèges et construisent leur
    destin sous forme de mariage idyllique, issue
    tellement fréquente quelle en est devenue le
    stéréotype identifiant le conte de fées.

20
epreuves
  • Le conte de fées met en scène un héros enfant ou
    adolescent soumis à des épreuves, véritables
    nœuds de l'intrigue. Pour qu'il y ait conte de
    fée, il faut qu'il y ait menace - une menace
    dirigée contre l'existence physique du héros ou
    contre son existence morale." précise Bettelheim.
  • Lépreuve initiale  la séparationLa plupart
    des contes de fées commencent par la séparation,
    qui revêt mille facettes se combinant entre
    elles. Elle est représentée par la mort dun
    parent (celle de la mère de Cendrillon, du père
    de Blanche-Neige) ou, plus fréquemment, par le
    départ de lenfant, soit parce que celui-ci est
    abandonné par ses parents ou par un tiers (Le
    Petit Poucet, Hänsel et Gretel, Blanche-Neige),
    soit parce quil fuit une situation impossible
    (Peau-dÂne). Il arrive également quil parte à
    la découverte du monde, à la recherche dun bien
    précieux (Les Trois Plumes, Grimm), dun
    sentiment inconnu, comme celui de la peur
    (Histoire dun qui sen alla pour apprendre le
    tremblement, Grimm), ou dune personne (Le fidèle
    Jean, Grimm). Quelle que soit sa nature, la
    séparation équivaut, selon Bettelheim, à la
    "nécessité de devenir soi-même", tandis que
    Marie-Louise von Franz voit dans le voyage
    limage dune "descente dans linconscient".    

21
  • Appauvrissement et humiliationsCette épreuve
    initiale saccompagne souvent, à un moment de
    lhistoire, dun appauvrissement ou
    dhumiliations, qui accentuent encore la
    nostalgie du paradis perdu. Le thème de
    Cendrillon lexploite pleinement, tandis que
    Peau-dÂne devient la fille de ferme raillée par
    ses congénères. Dans La Belle et la Bête, le père
    de la Belle perd tout son bien lors du naufrage
    de ses navires et se voit contraint de vivre à la
    campagne où la plus jeune de ses filles est
    reléguée aux bas travaux. "La Belle se levait à
    quatre heures du matin et se dépêchait de
    nettoyer la maison et dapprêter à dîner pour la
    famille. Elle eut dabord beaucoup de peine car
    elle nétait pas accoutumée à travailler comme
    une servante."    La tentationArrive le moment
    de la tentation, qui fait basculer lhistoire
    dans le drame ou provoque la séparation.
    Blanche-Neige ne doit ouvrir la porte à personne
    mais accepte la pomme de la vieille femme
    sorcière, le père de la Belle cueille une rose
    sur un domaine qui nest pas le sien, la mère de
    la Chatte blanche succombe à lappât des fruits
    des fées, la femme de Barbe-Bleue et le fidèle
    Jean ouvrent la porte dune chambre qui leur est
    interdite. Le résultat ne se fait pas attendre.
    Lune tombe dans un profond sommeil, les deux
    suivants sont condamnés à livrer leur fille
    respectivement aux mains dun monstre ou de fées,
    la curieuse est menacée de mort tandis que le
    fidèle Jean tombe sous le charme du tableau
    représentant une princesse dont il va rechercher
    loriginal vivant.   

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  • La peur la mort et la recherche de lamourSont
    ainsi révélés les deux moteurs de laction des
    héros  la peur de la mort et la recherche de
    lamour. Lamour nest jamais atteint quaprès de
    multiples épreuves. La différence sociale est un
    premier obstacle. Cest elle qui interdit à Fatal
    de se déclarer à la princesse, fille de roi,
    alors quil ne se croit que fils de fermier
    (Fatal et Fortuné, Grimm). Mais lobstacle majeur
    est bien souvent dordre physique. La laideur de
    Riquet à la houppe rebute son obligée, la Bête ne
    peut obtenir la main de la Belle, malgré ses
    déclarations quotidiennes, de même que la Chatte
    blanche ne reçoit rien du prince quelle aide.
    Mais la pire épreuve reste celle de la mort.
  • Cependant, il est rare que le conte de fées
    finisse sur la mort du personnage principal. Le
    Petit Chaperon rouge, dans la version de
    Perrault, est à cet égard une exception, car "la
    mort du héros y symbolise son échec . Elle
    exprime de façon symbolique quil nest pas
    encore assez mûr pour triompher de lépreuve
    quil a affrontée inconsidérément et
    prématurément". Cest évidemment là lexpérience
    de la relation sexuelle, quaborde ouvertement la
    morale de la fin du conte.   

23
  • Le bonheur et lamour en récompenseLa plupart
    des contes finissent toujours par récompenser le
    héros. Les enfants abandonnés retrouvent la
    maison familiale où ils rentrent chargés des
    richesses qui leur éviteront à jamais des
    mésaventures. Lappauvrissement de la Belle,
    lhumiliation de Cendrillon ou de Peau dÂne ne
    sont que passagers. Ultime récompense, les héros
    trouvent le bonheur dans lamour. "Non, ma chère
    Bête, vous ne mourrez point, vous vivrez pour
    devenir mon époux . À peine la Belle eut-elle
    prononcée ces paroles quelle vit le château
    brillant de lumière, les feux dartifices, la
    musique, tout lui annonçait une fête mais toutes
    ces beautés narrêtèrent point sa vue  elle se
    retourna vers sa chère Bête dont le danger la
    faisait frémir. Quelle fut sa surprise ! la Bête
    avait disparu, et elle ne vit plus à ses pieds
    quun prince plus beau que lamour qui la
    remerciait davoir fini son enchantement." Elle
    avait découvert le secret. Fatal, quant à lui,
    apprend quil est fils de roi et peut prétendre
    épouser la princesse.Lessentiel tient dans le
    fait que les épreuves sont toujours surmontées.
    Bruno Bettelheim  "Tel est exactement le message
    que les contes de fées, de mille manières
    différentes, délivrent à lenfant  que la lutte
    contre les graves difficultés de la vie est
    inévitable et fait partie intrinsèque de
    lexistence humaine, mais que si, au lieu de se
    dérober, on affronte fermement les épreuves
    attendues et souvent injustes, on vient à bout de
    tous les obstacles et on finit par remporter la
    victoire."    

24
  • Lenfant, un trésor dangereux pour les
    parents.Désiré ou chéri, lenfant est
    susceptible dentraîner ses parents dans les
    pires situations. En grandissant, il représente
    un danger croissant pour ses géniteurs. La
    situation la plus triviale est celle dune famine
     à lorigine du Petit Poucet ou de Hänsel et
    Gretel , où les parents doivent sacrifier leurs
    enfants, sous peine de les voir dépérir devant
    eux et, sous-entendu, de mourir eux-mêmes. Cette
    séparation nest pas forcément une garantie,
    puisque, chez Grimm, au retour des enfants, la
    mère est morte. Lenfant est donc potentiellement
    celui qui vole la nourriture de ses parents.
    Cest aussi celui qui attire la malédiction, ou
    la révèle pleinement  les parents de la Belle au
    Bois dormant sont ainsi plongés avec leur cour
    dans cent ans de sommeil. Enfin, lenfant devient
    un rival potentiel en grandissant, candidat
    souvent inconscient à prendre la place du père ou
    de la mère. Par leurs seules présences,
    adolescentes et adolescents sattirent la
    jalousie dun des parents  presque toujours la
    mère ou son substitut, la belle-mère , qui
    tremblent pour leur propre statut.  La
    tentation incestueuse et le matricideLa
    réalisation amoureuse peut être aussi la
    transgression du tabou de linceste. Elle est
    très crûment exposée dans Peau-dÂne, où le roi
    décide dépouser sa fille pour remplacer sa femme
    morte depuis quelques années, en raison de la
    ressemblance de la jeune fille avec sa mère  la
    princesse doit donc fuir. Le schéma est plus
    indirect dans Blanche-Neige, où la marâtre
    avançant en âge se sent remise en cause par la
    jeune princesse  son miroir lui renvoie
    métaphoriquement sa perte de prééminence dans le
    royaume. Les questions quelle pose sur sa beauté
    se rapportent symboliquement à la place quelle
    tient auprès du roi. Blanche-Neige, en naissant,
    a déjà tué sa mère. En grandissant, elle devient
    apte à remplacer sa belle-mère. À la fin du
    conte, son mariage est loccasion des tortures et
    de lanéantissement de la vieille reine qui,
    malgré ses efforts pour éliminer une rivale, est
    victime du bonheur de la princesse. Linceste est
    évité, mais non le matricide. 

25
Objets magiques
  • Auxiliaires précieux ou maléfiques, les objets
    magiques sont d'une grande variété une pomme
    pour Blanche-Neige ou un miroir dans La Belle et
    la Bête, une épée invincible pour Le Nain Jaune
    ou une clef enchantée dans La Barbe-Bleue...

26
  • Instrument de féerie par excellence, la baguette,
    modeste rameau ou véritable joyau, présente des
    origines fort anciennes. Déjà dans l'Odyssée, la
    magicienne Circé utilise une baguette magique
    pour métamorphoser les compagnons d'Ulysse en
    pourceaux. Disputant la prééminence de la
    baguette magique dans la mémoire collective, les
    fameuses "bottes de sept lieues" abolissent les
    distances.

27
HADAS Y BRUJAS
28
Hadas
  • La fée personnifie le merveilleux. Du latin fata,
    le terme désignait les Parques, divinités des
    Enfers qui filaient le sort des hommes. La fée et
    son pendant maléfique, la sorcière, gouvernent,
    infléchissent et corrigent les destinées humaines
  • Fée rayonnante ou vieille "Carabosse", toujours
    immortelles, elles disposent de pouvoirs
    surnaturels qui leur permettent de récompenser ou
    punir, protéger ou vouer à la misère, doter de
    qualités ou maudire.

29
Ogres et nains, ogresses et diables
  • Plus rares, les figures masculines sont aussi
    plus différenciées. Ce sont des nains, des
    magiciens et surtout des ogres.
  • Logre, le complément inversé des féesSouvent
    représenté sous la forme dun géant, il voit mal,
    mais possède un flair solide  on peut bien sûr
    penser aux cyclopes combattus par Ulysse, eux
    aussi grands amateurs de chair fraîche. De même,
    parmi les Titans le plus jeune fils dOuranos,
    Cronos, dévorait ses enfants à leur naissance
    pour éviter dêtre détrôné par lun deux comme
    cela lui avait été prédit.

30
OGROS
  • Logre tyran ou "le père dévorant" (Georges
    Jean)De Cronos qui se délectait de ses propres
    enfants à logre du Petit Poucet qui égorge ses
    propres filles, la figure du père dévorant est
    bien présente dans le mythe comme dans le
    conteableau de Goya, Saturne dévorant ses
    enfants, simpose à lesprit.

31
Le nain, une maturité non accomplie ?
  • Figure ambivalente, toujours masculine, le nain
    soppose à logre, par la taille bien sûr, mais
    aussi par son rôle auprès du héros  à la
    différence de logre qui est toujours un
    personnage à combattre, le nain peut être
    sympathique et aider le héros à surmonter les
    épreuves. Cest le cas des sept nains de la forêt
    qui recueillent la jeune Blanche-Neige. Mais ils
    se révèlent très vite incapable de la protéger
    contre les pouvoirs maléfiques de la méchante
    reine. En réalité cest delle-même que
    Blanche-Neige doit être protégée car elle va
    céder par trois fois à la tentation (du fait de
    sa coquetterie et de sa gourmandise). Associés
    aux profondeurs de la terre, les nains en
    extraient les métaux ou les pierres précieuses.
    Ils peuvent aussi revêtir un aspect maléfique,
    comme sils nétaient finalement que la face
    repoussante de notre personnalité, un moi en
    gestation dont la maturité ne serait pas encore
    aboutie, doù leur mauvais caractère
    (Blanche-comme-Neige et Rose-Bonbon, Grimm

32
Animaux merveilleux
  • Les animaux merveilleux tiennent une place
    importante. Leur variété étonne et séduit 
    dragon, licorne, oiseau de feu... tout un
    bestiaire fabuleux et chimérique.
  • Le bestiaire fantastique     Instrument du
    merveilleux, le bestiaire fantastique est à
    lorigine de nombreux contes de fées, Animal à
    comportement humain, comme le Chat botté, animal
    messager accompagnant le héros dans ses épreuves,
    comme la grenouille des Trois Plumes ou bien
    encore animal monstrueux et destructeur comme les
    dragons ou la licorne, que le héros doit vaincre
    (Le Vaillant Petit Tailleur) tous contribuent par
    leur présence à renforcer la part du merveilleux
    et à donner au conte ses principales
    caractéristiques.       Animaux fabuleuxDe
    "lâne qui crotte de lor" dApulée, repris par
    Perrault dans Peau-dÂne, à loiseau de feu ou
    loiseau dor des contes populaires russes et
    allemands, les animaux fabuleux permettent
    souvent lenrichissement du héros. Cest le cas
    de la poule aux œufs dor que Jack dérobe au
    Géant de la perche, ou de loiseau dor dont les
    Deux Frères absorbent le foie, ce qui leur permet
    de trouver tous les matins une pièce dor sous
    leur oreiller. La mort de lanimal est souvent
    une étape essentielle qui permet au héros de
    surmonter bien des épreuves  cest le cas de
    lâne que la princesse fait sacrifier par son
    père incestueux. Princesse revêtue de la peau de
    lâne, comme dun déguisement, elle échappe ainsi
    aux convoitises paternelles pour attirer celle de
    son futur époux.Dautres animaux merveilleux ont
    pour fonction déloigner ou de combattre le
    héros  ainsi les lions qui gardent la porte du
    Nain Jaune "avaient chacun deux têtes, huit
    pieds, quatre rangs de dents et leur peau était
    aussi dure que lécaille et aussi rouge que du
    maroquin" (Mme dAulnoy)  leur aspect effrayant
    doit frapper les imaginations, tout comme les
    dragons qui peuplent lunivers fantastique des
    contes (Les Deux Frères).

33
Animaux à comportement humain
  • À la fois semblables aux hommes par leur
    langage, les animaux sen distinguent par leur
    nature  lointain cousin dYsengrin, le Chat
    botté est plus malin que son maître et lui assure
    sa fortune grâce à ses ruses et à ses bottes 
    "Ne vous affligez point mon Maître, vous navez
    quà me donner un sac et me faire faire une paire
    de bottes pour aller dans les broussailles et
    vous verrez que vous nêtes pas si mal partagé
    que vous croyez" mais par ailleurs cest grâce à
    sa nature animale quil réussit à manger logre
    après lavoir poussé à se transformer en souris.
    Curieux renversement des rôles !Quant au loup du
    Petit Chaperon rouge, il représente un danger
    bien réel en tant quanimal dont les campagnes
    françaises de lAncien Régime étaient infestées,
    mais il personnifie aussi le danger que
    représente lhomme (et son désir bestial) pour la
    vertu des jeunes demoiselles innocentes comme
    lexprime la moralité du conte de Perrault. 

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Animaux messagers ou conseillers
  • Simples animaux du bestiaire traditionnel,
    sauvés par le héros ou envoyés sur la terre par
    une puissance occulte mais favorable, ils ont
    pour fonction daider le héros à surmonter les
    épreuves auxquelles il est confronté. Carpe,
    corbeau et hibou, tous les trois sauvés par
    Avenant dune mort certaine lui permettent de
    conquérir la Belle aux cheveux dor (Mme dAulnoy
    ). Les Deux Frères de Grimm "avaient chacun deux
    lions, deux loups, deux renards et deux lièvres
    qui les escortaient et les servaient". Souvent,
    ces animaux "adjuvants" sont au nombre de trois
    et symbolisent chacun un des trois éléments
    naturel, comme dans La Reine des abeilles où le
    cadet sauve la vie à une fourmi, un canard et une
    abeille, respectivement hôte de la terre, de
    leau et de lair.  

35
Humains métamorphosés en animaux
  • l arrive quun sort soit jeté pour éprouver
    lamour, la vertu ou la fidélité du héros ou de
    lhéroïne ainsi confrontés à la métamorphose de
    lAutre et à son aspect bestial  cest le cas de
    lépreuve imposée à la Bête qui doit convaincre
    la Belle de lépouser. Cest aussi le cas de La
    Chatte blanche qui doit convaincre le prince
    quelle aime de lui trancher le cou (Mme
    dAulnoy). Fées ou enchanteurs sont souvent à
    lorigine de la métamorphose et ne sont pas à
    labri eux-mêmes des pouvoirs maléfiques de leurs
    concurrents 

36
  • La sorcière, double maléfique de la sage-femme
  • De la sage-femme à la sorcière il ny a quun pas
    aisément franchi dans les contes allemands 
    ainsi la sorcière qui invite Hänsel et Gretel
    leur apparaît-elle au premier abord comme une
    charmante grand-mère qui leur offre "du lait et
    de lomelette au sucre, des pommes et des noix"
    dans sa maison de pain dépices. Mais ce nest
    quune ruse pour attirer les enfants et les
    manger. Car la sorcière est aussi un peu ogresse.
    Ce qui est aussi le cas de Baba-Yaga, la
    grand-mère sorcière des contes russes populaires,
    qui vit dans la forêt et "croque les gens comme
    des poulets" "Sa maison dossements était
    faite, des crânes avec des yeux ornaient le
    faîte, pour montants de portails des tibias
    humains, pour loquets ferrures des bras avec des
    mains et en guise de cadenas verrouillant la
    porte, une bouche avec des dents prêtes à mordre.
    Baba-Yaga monta dans son équipage et fila bon
    train. Dans son mortier elle voyage, du pilon
    lencourage, du balai efface sa trace."
    (Vassilissa-la-très-belle). Avec son mortier et
    son pilon lui servant à broyer les destinées
    humaines tout en effaçant les traces de son
    passage parmi les hommes, Baba-Yaga est donc bien
    une fileuse de destinées, une initiatrice qui
    offre à Vassilissa le moyen de se défaire de sa
    marâtre  un crâne aux yeux ardents qui consument
    la méchanceté.
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