Title: Scl
1Sclérose Latérale AmyotrophiqueMaladie de
Charcot (1874)
2Définitions
- Dégénérescence progressive des neurones moteurs
(centraux et périphériques) - ne touche que les neurones de la motricité
volontaire du cerveau et de la moelle
Tête parole Déglutition langue visage
4 membres et respiratoire
Centraux
Périphériques
3Les conséquences
- Atteinte centrale
- Spaticité
- Réflexes vifs, diffusés, polycinétiques
- Signe de Babinski
- Labilité émotionnelle (rires et pleurs
spasmodiques) - Atteinte périphérique
- Faiblesse et paralysie progressive
- Amyotrophie
- Fasciculations et crampes
- Conséquences vitales
- Dysphagie (atteinte des muscles du carrefour
oro-pharyngés) - Insuffisance respiratoire (atteinte du muscle
diaphragmatique)
4La SLA cest donc
- Une paralysie progressive des 4 membres
- Troubles de
- La parole
- La déglutition
- La respiration
5Cause de la SLA
- Inconnue
- Pistes nombreuses
- Probablement une addition de causes
- Environnementale
- Gène de susceptibilité
- Maladies associées
- Evènements de vie
6Epidémiologie
- Prévalence 4 à 6 / 100 000 habitants
- Incidence 2 à 3 / 100 000 habitants
- Atteints aussi bien lhomme que la femme
- En moyenne âge de début 60 ans
- Survie médiane 2 à 3 ans
- Cas familiaux 10 à 20
- Gradient Nord-Sud datteinte dans le sud
7Facteurs de risque
- Maladies associées
- HTA
- Hypercholestérolémie
- Facteurs environnementaux inconnus
- Mode de vie
- Sport
- Exposition au plomb
- Vie en communauté rurale
- Activité physique intense, agriculteur, militaire
- Traumatismes répétés
- Contact animaux domestiques
8Formes de début
- Début au membre supérieur
- -40 des cas
- -amyotrophie main, faiblesse
- Début au membre inférieur
- -25 des cas
- -faiblesse pied
- Début bulbaire
- -35 des cas
- -évolution plus rapide
- -dysphonie, dysphagie, dysarthrie, faiblesse
mastication, faiblesse commissures labiales, - stase salivaire, amyotrophie linguale avec
fasciculations, rire et pleurer spasmodique
9Evolution
- Progressive
- Mais de sévérité très variable
- Le plus rapide décès à 3 mois le plus lent gt
30 ans - Médiane (50 de décès ) 3 ans
- Avec le traitement 4 ans
10Diagnostic
- Faisceaux darguments positifs et négatifs
- Clinique et Electromyographique
- LENMG
- Confirme latteinte du motoneurone périphérique
dans les régions cliniquement atteintes et non
cliniquement atteintes - Exclut dautres affections
11Prise en charge annonce du diagnostic
- Risques de traumatismes psychologiques majeurs
- Organisé par un centre spécialisé
- Modalités pratiques
- Prendre son temps, endroit calme
- Déterminer ce que sait le patient et ce quil
veut savoir - Le terme Sclérose latérale amyotrophique doit
être dit - Linformer du caractère définitif des lésions et
évolutif - Proposition thérapeutique
- Vérifier que le patient a compris
12Prise en charge le suivi
- Si possible en centre SLA amélioration du
pronostic - Consultation multidisciplinaire
- 17 centres en France
- Neurologue
- IDE
- Psychologue
- Ergothérapeute pour aides techniques
- Assistante sociale
- Kiné
- Orthophoniste
13Prise en charge le suivi
- Consultation tous les 3 mois
- Evaluation des incapacités
- Echelles dévaluation dincapacité ALSFRS (ALS
functional rating scale). Simple et facile à
réaliser. - Testing musculaire
- Symptomatologie bulbaire
- Bilan de la parole, voix, praxies, déglutition
- Impact sur la communication, alimentation
- Suivi nutritionnel
- Dénutrition facteur de mauvais pronostic
- Risque de décès 7 fois supérieur si IMC lt 18.5
14Prise en charge le suivi
15Prise en charge le suivi
- Evaluation respiratoire
- Clinique
- Dyspnée et orthopnée (dapparition tardive)
- Céphalées matinales (hypercapnie nocturne)
- Réveils avec sensation détouffement
- Somnolence diurne
- Détérioration cognitive inhabituelle
- Bilan fonctionnel respiratoire
- EFR /3 mois
- Oxymétrie nocturne /6mois Normale si lt 5 du
temps saturation lt 90 - Gaz du sang. En fonction de signes dalerte
clinique.
16Prise en charge le suivi
- Psychologique
- Détection de lanxiété, dépression.
- Evaluation des fonctions cognitives
- Ergothérapie
- Aides techniques
- Adaptation à lenvironnement
- Assistante sociale
17Prise en charge traitement étiologique
- Riluzole seul traitement étiologique
- Ralentissement de lévolution de la maladie,
surtout aux stades initiaux - Allongement de la survie de 2 à 3 mois
- Nécessité de la mise en place précoce
18Prise en charge traitement symptomatique
- Thérapeutique médicamenteuse
- Rééducative, réadaptative et de compensation des
déficiences
19Prise en charge traitement symptomatiqueles
crampes
- Héxaquine
- 2 à 3 cp/j
- Diazépam, phénytoïne
- Kiné
20Prise en charge traitement symptomatiqueLa
douleur
- Secondaires à la spasticité, manque de mobilité,
douleurs dappui - Kiné
- Paracétamol, AINS
- Tramadol
- Morphine
- Douleurs neuropathiques Lyrica, neurontin,
tegretol
21Prise en charge traitement symptomatiqueLa
spasticité
- Kiné (1-2 fois par jour)
- But éviter contractures, déformations.
- Passive.
- Eviter exercices contre résistance qui augmentent
la dénervation. - Balnéothérapie.
- Stimulation électrique à éviter (risque
daggravation) - Baclofène (lioresal)
22Prise en charge traitement symptomatiqueles
troubles de lhumeur
- Labilité émotionnelle Rire et pleurer
spasmodique - Informer patient et famille il sagit dun
problème organique lié à la maladie - Antidépresseur tricyclique
- Antidépresseur ISRS
- Dépression et anxiété
- Antidépresseur
- Soutien psychologique
- Insomnie
- Zolpidem
23Prise en charge traitement symptomatiqueles
troubles salivaires
- But diminuer la production salivaire
- Atropine voie sublinguale à la dose de 0.5-2 mg/j
- Anti-dépresseur tricyclique
- Scopolamine transcutané (Scopoderm) 1 patch/72
heures - Toxine botulique
24Rééducation, réadaptation etcompensation des
déficiences
Kinésithérapie Orthophonie Ergothérapie
25Kinésithérapie
- Système musculo-squelettique
- Mobilisation passive infra-douloureuse
- Entretien articulaire
- Lutte contre la spasticité et les rétractions
- Massages décontracturants et massages
lymphatiques - -gt Eviter les rétractions et les douleurs
- -gt Prise en charge précoce
- Système respiratoire
- Prise en charge spécifique du désencombrement et
de la toux
26Orthophonie
- Dysarthrie, dysphonie, dysphagie
- But
- 1 Maintenir une communication orale
- Travail de la coordination pneumophonique et du
souffle - Travail des mouvements linguaux et labiaux
- 2- Mise en place des techniques de communication
alternative - Tableau de lettres
- Synthétiseur de voix
- 3- Troubles de déglutition
- Apprentissage de la gestion du bol alimentaire
- Techniques facilitatrices et de posture
27Ergothérapie
Orthèses (de posture, stabilisatrices,
anti-équin ) Aides techniques et adaptations
de lenvironnement Fauteuil électrique
28Place de la suppléance des fonctions vitales
La fonction respiratoire La fonction
alimentation-nutrition
29La fonction respiratoire
- 1. Insuffisance ventilatoire
- Atteinte diaphragmatique
- Aggravation linéaire
- variations interindividuelles
- Hypoventilation alvéolaire initialement pendant
le sommeil - Décubitus
- Diminution de la commande respiratoire
- Suppression de lactivité des muscles
respiratoires accessoires lors du sommeil
paradoxal - 2 syndrome dapnée du sommeil
- atteintes des muscles dilatateurs des VAS
- précoces chez les bulbaires
- 3 Diminution de lefficacité de la toux
- Diminution de la contraction des muscles
abdominaux - Dysfonction glottique (atteinte bulbaire)
30Cliniquement
- Symptômes
- Dyspnée, orthopnée
- Troubles du sommeil (réveils brusques, activité
onirique importante,mictions nocturnesgt 3) - Céphalées matinales
- Somnolence diurne excessive
- Examen
- Respiration paradoxale
- Recrutement des muscles inspiratoires accessoires
31Evaluations fonctionnelles respiratoires
- Spirométrie trimestrielle
- Simple et reproductible
- Pressions inspiratoires
- Pression expiratoire
- Oxymétrie nocturne et/ou Polysomnographie
32Moyens de suppléance de la fonction ventilatoire
- La ventilation non invasive en pression positive
(VNI) - La ventilation invasive par trachéotomie
- Quand la VNI nest plus efficace à cause de la
progression de la maladie. - Survie variable mais parfois très longue.
- Certains patients vont rester dans un état de
locked-in syndrome. - Prise en charge lourde, unité de soins intensifs,
ou hospitalisation à domicile
33Prise en charge nutritionnelle
34Dénutrition
- Fréquence élevée 10 à 55
- Diminution des apports alimentaires
- Augmentation des dépenses énergétiques de repos
de 10 à 20 - Facteurs favorisants état psychologique,
troubles salivaires, insuffisance respiratoire - Facteur pronostique de survie indépendant
- Risque de décès x7 si IMC lt 18.5 kg/m 2 (Desport
et al,99) - Evaluation nutritionnelle précoce et régulière
35Evaluation nutritionnelle
- Evaluation des troubles de déglutition
- Clinique
- Vidéofluoroscopie ou fibroscopie de la
déglutition - Données chiffrées
- Poids et Indice de masse corporelle IMC P/T2
- Pli cutané tricipital
- Adaptation des textures, conseils de posture et
prescription de compléments nutritionnels oraux - nutrition entérale gastrostomie
36Bénéfices de la gastrostomie ?
- Effet sur létat nutritionnel
- Amélioration de létat nutritionnel et de
létat dhydratation - Effets sur la survie
- Effets sur la qualité de vie
37En conclusion
- Prise en charge des SLA demeure palliative
- Evaluation médicale régulière
- Prévention des complications musculo-squelettiques
- Prise en charge respiratoire et nutritionnelle
précoce - Amélioration de la qualité de vie des patients
- Amélioration de la survie modeste
- Essais thérapeutiques en cours