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Pens

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Universit de Provence, Master de Psychologie, Sp cialit Psychologie Sociale, PSYQ02B Psychologie Sociale de la Sant Pens e sociale, maladie – PowerPoint PPT presentation

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Title: Pens


1
Pensée sociale, maladie et risques sanitaires
lapproche des représentations sociales
Université de Provence, Master de Psychologie,
Spécialité Psychologie Sociale, PSYQ02B
 Psychologie Sociale de la Santé 
  • Thémis Apostolidis
  • Année universitaire 2006-2007

2
Quelle place dobservateur ? Une approche de
Psychologie Sociale de la Santé
La Psychologie Sociale de la Santé propose un
ensemble de savoirs dans le domaine de la santé
et de la maladie sappuyant à la fois sur les
outils théoriques et méthodologiques de la
Psychologie (Psychologie Sociale, Psychologie de
la Santé, Psychologie Clinique) et sur les
approches des Sciences Sociales (Épidémiologie,
Sociologie, Économie, Anthropologie, ...). Elle
est centrée sur létude et la résolution des
problèmes de santé dans les différents contextes
sociaux et culturels dans lesquels ils se
manifestent. Morin Apostolidis (2002) In
Fischer G-N. (ed.). Traité de Psychologie de la
Santé, Paris Dunod.
3
Santé et maladie des lieux dinteraction entre
lindividu et la société
  • Dans de nombreuses cultures, la question de la
    santé apparaît au premier plan des interactions
    sociales saluer quelquun (salut --gt salus
    santé salam, shalom, ).
  • La maladie une forme élémentaire dévénement,
    cest à dire  une forme simultanément
    individuelle et sociale, un événement biologique
    individuel, dont linterprétation, imposée par le
    modèle culturel, est immédiatement sociale 
    (Augé, 1984).

4
Sentir et interpréter les indices corporels le
groupe, lenvironnement social en tant que
vecteurs de décodage
  • Les sensations sont-elles des données objectives ?
  • Lexpérience de Schachter et Singer (1962)
    activation physiologique et émergence des états
    émotionnels.
  • La mise en scène expérimentale les sujets, des
    étudiants masculins, sont invités à participer à
    une étude concernant les effets des vitamines sur
    la vision. Ils donnent leur accord pour recevoir
    une injection de vitamines. En réalité, ils
    reçoivent une injection dadrénaline.

5
Trois variables sont manipulés 1) la nature de
linjection (2 conditions ADR, PLACEBO) 2)
linformation sur les effets de linjection (3
conditions BI, MI, IGN) 3) le climat émotionnel
(2 conditions Euphorie, Colère).
  • Principaux résultats pour euphorie
    ADR-MI gt ADR-IGN gt PLACEBO
    gt ADR-BI.

6
Deux préalables
  • Le regard psychosocial (Moscovici, 1984)
  • Les quatre niveaux danalyse en psychologie
    sociale individuel, inter-individuel,
    positionnel, idéologique et culturel (Doise 1982).

7
OBJET (réel ou imaginaire, physique ou social)
Le regard psychosocial comme mode de lecture
Relation A/0 (modèles culturels, normes,
conditions dexistence, )
Relation S/O (aspects cognitifs, psychologiques
et comportementaux).
EGO Sujet individuel Agent Acteur
ALTER Autrui Pairs Famille Groupe Autorité
Appartenance socioculturelle Relations
interpersonnelles et sociales
8
Le décodage culturel des symptômes
  • Une étude menée par Zola I. (1952) il compare
    des patients d origine irlandaise ou italienne
    lors de consultations hospitalières (échantillons
    appareillés selon le diagnostic primaire, le sexe
    et l origine).

Diagnostic myopie
Question enquêteur De quoi souffrez-vous ?
Patient Italien  Je me sens les yeux tout
brûlants, surtout le droit. Il y a deux ou trois
mois, je me suis réveillé avec les yeux gonflés,
je les ai baignés et cest parti mais je sentais
toujours la brûlure 
Patient Irlandais  Je ne peux pas voir de
l autre côté de la rue 
9
Le concept de représentation sociale (Moscovici,
1961)
  • Représentations collectives et représentations
    individuelles (Durkheim, 1898).
  • Moscovici a repris le concept de Durkheim dans
    son étude de la diffusion dune théorie
    scientifique, la psychanalyse, dans la société
    française.
  • La notion a engendré un courant de recherches
    depuis 30 ans dans différents domaines
    thématiques la santé (Herzlich, 1969), la folie
    (Jodelet, 1989), les droits de lhomme (Doise,
    2001), ...

10
Les représentations sociales de la maladie
(Herzlich, 1969)
  • Une étude qualitative de la construction de la
    maladie en tant que réalité sociale a permis de
    distinguer trois conceptions de la maladie en
    tant que relation de l individu à la société.
  • La maladie destructrice (inactivité sociale,
    stigmatisation, désocialisation).
  • La maladie libératrice (dépassement de soi,
    restauration de lidentité, changement des
    valeurs).
  • La maladie métier (installation dans la maladie,
    concentrer ses efforts sur la perspective de la
    guérison).

11
Représentations sociales et folie (Jodelet, 1989)
  • Une étude monographique du rapport à la maladie
    mentale dans un contexte particulier celui dun
    village du centre de la France hébergeant une
    colonie de placement familial de malades mentaux
    (dispositif ouvert) .
  •  Vivre des fous, vivre avec des fous .
  • Un régime de ségrégation aux niveaux spatial,
    matériel, social, symbolique.
  • La folie une maladie contagieuse (système des
    humeurs les nerfs, le sang  tranché , le
    cerveau).
  • Une conduite défensive, basée sur un double
    sentiment de menace au niveau organique
    (contracter la folie par le contact avec les
    fous) et au niveau identitaire (être vu comme des
    fous par lextérieur).

12
La représentation sociale  une définition
(Jodelet, 1991)
  • Forme de connaissance courante, dite de sens
    commun, caractérisée par les propriétés suivantes
  • elle est socialement élaborée et partagée.
  • elle a une visée pratique d'organisation, de
    maîtrise de l'environnement (matériel, social,
    idéel) et d'orientation des conduites et
    communications.
  • elle concourt à l'établissement d'une vision de
    la réalité commune à un ensemble social (groupe,
    classe, etc.) ou culturel donné.

13
Les représentations sociales
  • Les représentations sociales sont des programmes
    de perception et daction.
  • Des systèmes de significations permettant
    dinterpréter le cours des événements et des
    relations sociales, dorienter et de légitimer
    les comportements.
  • Elles expriment le rapport que les individus et
    les groupes entretiennent avec le monde et les
    autres et sont inscrites dans le champ du social
    et de la culture.
  • Elles sont forgées dans et par les interactions
    sociales et les communications.

14
  • "Les représentations sociales décrivent,
    expliquent et prescrivent. elles fournissent un
    mode d'emploi pour interpréter la réalité,
    maîtriser notre environnement et nous conduire en
    société" (Jodelet, 1993)

15
Les quatre fonctions des représentations
sociales (Abric, 1994)
  • Fonctions de savoir elles permettent de
    comprendre et d'expliquer la réalité.
  • Fonctions identitaires elles définissent
    l'identité et permettent la sauvegarde de la
    spécificité des groupes.
  • Fonctions d'orientations elles guident les
    comportements et les pratiques.
  • Fonctions justificatrices elles permettent a
    posteriori de justifier les prises de position et
    le comportement.

16
Un regard en termes de représentations sociales
des relations que les individus et les groupes
entretiennent avec les objets sociaux.
  • Lélaboration des savoirs et des significations
    concernant les objets (informations, motivations,
    fonctions, repères normatifs).
  • Les rapports entre représentations (images,
    significations, opinions) et pratiques.
  • La construction de ces objets en fonction des
    appartenances et des insertions sociales.

17
Trois orientations principales de travail
  • Celle qui étudie lincidence de la structure
    sociale dans lélaboration dune représentation
    (Doise, 1990).
  • Celle qui analyse la dynamique représentationnelle
    et ses caractéristiques structurales, notamment
    en relation avec les pratiques sociales (Abric,
    1987). 
  • Celle qui examine le rôle régulateur des
    représentations sur les interactions sociales où
    elles interviennent en milieu réel (Jodelet,
    1989).

18
En psychologie sociale de la santé
  • Une approche pour mettre en place un travail de
    contextualisation et danalyse de la pensée
    sociale dans le domaine de la santé et de la
    maladie (Morin Apostolidis, 2002).
  • Une lecture  multi-niveaux  qui fonde son
    regard sur le questionnement "quelles régulations
    sociales actualisent quels fonctionnements
    cognitifs dans quels contextes spécifiques ?"
    (Doise, 1990, p. 115) en articulant les
    différents niveaux d'explication psychosociale 
    individuel, inter-individuel, positionnel,
    idéologique et culturel (Doise 1982).

19
  • Un cadre théorique et épistémologique pour
    analyser la pensée sociale selon un  modèle qui
    dégage les mécanismes psychologiques et sociaux
    de sa production, ses opérations et ses
    fonctions  (Jodelet, 1984).
  • Il pose une conception de lindividu comme
    sujet-acteur, socialement et culturellement
    situé, dont la pensée n'aurait pas comme seule
    finalité la  curiosité intellectuelle  (Heider,
    1958) mais aussi une logique de maîtrise des
    situations (Jodelet, 1989).

20
Le regard des représentations sociales de la
santé et de la maladie (Herzlich, 2001)
  • Elles constituent une mise en relation de lordre
    biologique et de lordre social et participent de
    visions du monde plus larges ainsi que de
    logiques plurielles.
  • Nos  représentations  ne nous renseignent pas
    seulement sur la relation que nous entretenons
    avec les phénomènes corporels et notre propre
    état de santé, mais sur les relations quà
    travers eux, nous entretenons avec les autres,
    avec le monde et lordre social.

21
COMMISSION AMERICAINE DE PRESERVATION CONTRE LA
TUBERCULOSE EN FRANCE 1917
22
Deux notions clefs
  • La notion de sens elle renvoie à la
    signification attribuée à un objet donné, à la
    fois au niveau individuel et au niveau social.
  • La notion de filtre elle renvoie au cadre
    interprétatif constitué par les réseaux d'ancrage
    des informations et des significations concernant
    l'objet.

23
Les différents sens du cannabis dans lespace
social
Le cannabis un objet polysémique dans la
communication sociale.Un exemple La diffusion
de linformation concernant lexpertise de
lINSERM sur le cannabis (22/11/2001) par quatre
quotidiens français.
24
Régulations psychosociales et représentations (1)
Variations du sensen fonction des appartenances
sociales.
25
Représentations sociales et sida
  • Deux modèles interprétatifs et prescriptifs à
    légard du sida le modèle  corporatiste 
    (contagion, groupes à risque, distance) et le
    modèle  libéral-individualiste  (transmission,
    comportements à risque, pas de distance) Paez
    Paicheler, 1990 Deschamps all., 1993 ...
  • Ladhésion à ces systèmes de représentations
    varie en fonction des caractéristiques
    sociodémographiques des individus (âge), de
    ladhésion religieuse, du niveau détudes, du
    degré dintégration sociale, ...

26
Représentations de la santé et niveau de
précarité (Population  usagers du CES DORIA 
Corpus Association des mots Analyse ALCESTE
Olivetto Apostolidis, 2003)
Deux univers cognitifs distincts
Satisfaction et réseau social - Bonne qualité
de vie (vivre pleinement, bonheur, détente,
plaisir, joie) - Entourage social (famille, amis)
  • Condition physique
  • et dynamisme
  • Corps à entretenir
  • (besoins primaires, hygiène de vie, forme
    physique, endurance)
  • - Vitalité et pouvoir daction
  • (énergie, dynamisme, action, bouger)

LES NON-PRECAIRES
LES PRECAIRES
27
Variations du sens en fonction des pratiques.
Régulations psychosociales et représentations (2)
28
Représentations de la drogue et du cannabis (Dany
Apostolidis, 2002) Technique  associations
spontanées (N300, inducteurs  cannabis,
drogue) Le lexique associé varie fortement en
fonction de lusage de cannabis
29
Les représentations comme filtres (1)
En situation de jeu (dilemme des prisonniers), la
représentation de lautre agit comme filtre
interprétatif et conducteur dans linteraction
(Abric, 1987)
les pourcentages expriment la proportion des
choix coopératifs sur l'ensemble du jeu.
30
Les représentations comme filtres (2)
Lintégration des nouvelles informations
concernant le sida en fonction des
représentations pré-existantes des sujets
(Echebarria Echabe Paez Rovira, 1989)
En pourcentage des réponses erronées
(comparaisons à laide duchi2, p lt .001).
31
Quelle conception de la pensée sociale ?
  • Sujet  optimal  vs. Sujet  social 
    (Rouquette, 1994 Guimelli, 1999).
  • Une conception  informationnelle  de la
    représentation (Jodelet, 1985)  la logique du
    paradigme du  traitement de l'information ,
    réduit les opérations mentales  aux données
    objectives de l'informatique  (Bruner, 1990,
    p. 23), et ne conceptualise pas ce qu'il y a
    d'affectif et de subjectif (Jodelet, 1985
    Bruner, 1990).
  • Exemple  Biais cognitifs (une conception
     déficitaire  de lactivité cognitive Joffe,
    2003) .

32
Comment analyser la pensée sociale dans le
domaine de la santé et de la maladie ?
Représentations sociales versus Cognition
sociale  Considérer les deux processus de
construction dune représentation dans le sens
commun, lobjectivation et lancrage  versus
 Evaluer le sens commun sur la base des
standards du raisonnement rationnel et à partir
dune conception déficitaire de lactivité
cognitive  (Joffe, 2003)
33
1er exemple Représentations des relations
intimes sexuelles et perceptions des risques liés
au sida (Apostolidis, 2003)
- Le sida en tant quobjet médical (e.g. une
maladie sexuellement transmissible).
- Le sida en tant quobjet de sens commun (e.g.
une maladie transmisse par certaines formes de
sexualités dévalorisées socialement).
34
Changements déclarés depuis lépidémie de
sida(Source ACSF, 1993)
35
Le  potentiel amoureux  dune relation sexuelle
est fonction dun certain nombre de paramètres
socialement marqués (rapports sociaux, culture).
  • La typologie de partenaire (Avec qui ?).
  • Le lieu de la rencontre (Où ?).
  • Les modalités de la relation (Comment ?).
  • Lobjectif recherché (Dans quel but ?).

36
Le délai dattente séparant la première rencontre
et laboutissement à une relation sexuelle
  • Ce genre de rencontres qui se font lors d'une
    soirée, tout de suite ça se termine au lit et le
    lendemain plus personne n'en entend parler quoi,
    je veux dire que c'est le genre de choses qui
    arrivent, c'est un peu banal quoi, et c'est ça
    qui tue le reste, qui tue l'amour, qui tue les
    vrais sentiments, qui tue plein de choses 
    (Femme 23 ans)
  • Connaître quelquun dune certaine manière, un
    certain temps, même une semaine, je crois que tu
    peux comprendre à peu près qui est la personne
    (Homme 22 ans)

37
Recherches quasi-expérimentales avec la variable
 délai  (populations estudiantines)
38
Scénarii expérimentaux
  • Rapport  sans délai 
  • Paul est en vacances pour quelques temps dans un
    village près de la mer. Marie passe ses vacances
    d'été dans les environs. Un matin Paul et Marie
    se rencontrent au moment du petit déjeuner dans
    un café à côté de la plage. Ils font connaissance
    et après avoir bavardé un peu, ils décident
    d'aller se baigner ensemble. Ils passent le reste
    de la journée l'un avec l'autre à la plage. Le
    soir, ils vont manger dans un petit restaurant.
    Ils passent la soirée dans les bras l'un de
    l'autre. Ils finissent la nuit en faisant l'amour.
  • Rapport  avec délai 
  • Paul est en vacances pour quelques temps dans un
    village près de la mer. Marie passe ses vacances
    d'été dans les environs. Un matin Paul et Marie
    se rencontrent au moment du petit déjeuner dans
    un café à côté de la plage. Ils font connaissance
    et après avoir bavardé un peu, ils décident
    d'aller se baigner ensemble. Ils passent le reste
    de la journée l'un avec l'autre à la plage. Le
    soir, ils vont manger dans un petit restaurant.
    Le lendemain, ils se rencontrent à nouveau et ils
    ne se quittent plus. Quelques jours après, ils
    passent la soirée dans les bras l'un de l'autre.
    Ils finissent la nuit en faisant l'amour.

39
Perception de la valence sentimentale et du
risque VIH dans le cadre d une relation sexuelle
  • 482 étudiant(e)s en France et en Grèce.
  • Les participants étaient invités à qualifier la
    relation induite par les scénarios.
  • Questions Relation qui vous plaît sans avenir
    sexuelle sentimentale pour le plaisir pour
    construire quelque chose de communication
    superficielle à risque.

40
3 ACP sur 9 traits décrivant la relation.
Échelle utilisée  1 pas du tout daccord / 10
tout à fait daccord.
Saturations supérieures à .30.
41
La valence sentimentale perçue (sentimentale
versus superficielle, VD) varie en fonction du
 délai  (VI)

Échelle  1 pas du tout daccord / 10 tout à
fait daccord. (ANOVA, p . 002)
42
Valence sentimentale perçue (VI) et perception
du risque VIH (VD)

Échelle  1 pas du tout daccord / 10 tout à
fait daccord. (ANOVA F(1,480) 21,21, p .
000)
43
2e recherche (N660, Apostolidis Deschamps
2003) ACP (solution varimax) à 3 facteurs
(55,16 VE KMO.906).
Saturations supérieures à .30.
44
VAL. SENTIMENTALE
La Valence sentimentale une variable
médiationnelle
bêta -.300 (p. lt .001)
bêta .314 (p. lt .001)
DELAI (VI)
RISQUE SIDA (VD)
bêta -.129 (p. lt .001)
bêta -.035 (ns)
45
Deux enjeux pour la psychologie sociale de la
santé ...
  • Logique du sens et construction des risques (le
    risque perçu varie en fonction de la valence
    sentimentale attribuée).
  • Les construction des risques puise dans la
     boite à outils  (Bruner, 1989) quoffre la
    culture (e.g. la distinction entre une sexualité
    valorisée et une sexualité dévalorisée).

46
2e exemple Représentations sociales et cannabis
perspectives socio-cognitives
Pourquoi le cannabis ? (Dany Apostolidis, 2002)
  • Un objet polémique (drogue / pas drogue
    légaliser ou pas).
  • Un objet - enjeu pour la santé publique
    (conséquences aux niveaux physique, psychologique
    et social).
  • Un objet de tension normative (législation versus
    loi des pairs).
  • Un objet idéo-logique (construction de la
    jeunesse en tant catégorie sociale en danger ou
    dangereuse).

47
(No Transcript)
48
Opinions sur le cannabis et perception de la
dépendance dun fumeur régulier dans des
conditions socialement normées (Apostolidis
Roche, 2002)
  • Population  320 étudiant(e)s en sciences
    humaines à lUniversité de Provence, 160 hommes
    et 160 femmes  Age moyen  21 ans (18-25).
  • 232 déclarent avoir consommé du cannabis et 87 le
    contraire.
  • Un rapport à lusage déclaré qui varie en
    fonction du sexe (p lt .001)

49
QUESTIONNAIRE DOPINIONS SUR LE CANNABIS 20
questions  Effets Fonctions Images Statut
VARIABLES DÉPENDANTES 17 traits de
personnalité. 13 questions sur les raisons et
les conséquences de lusage. 15 indicateurs sur
le caractère addictif de lusage.
SCÉNARIO DINDUCTION EXPÉRIMENTALE ltSP2C2F2gt
SP (Sexe acteur)  - Homme - Femme C
(Contexte)  - Groupe - Seul F (Fréquence) 
- Occasionnel - Quotidien
IDENTIFICATION DES SUJETS Sexe Age Usage et
modes dusage du cannabis Usages dautres
produits psychoactifs. Orientation religieuse et
pratiques.
50
  • Nous vous présentons, ici, un court extrait
    dentretien réalisé auprès dune personne
    consommatrice de cannabis, dans le cadre dune
    recherche sociologique  Les consommateurs de
    cannabis en France. (Département de sociologie.
    Université de Provence, 1998-1999). Nous vous
    demandons de bien vouloir lire cet extrait
    dentretien de façon attentive.
  • Vincent (Julie) est âgé(e) de 25 ans, il(elle)
    vit seul(e) et travaille depuis six mois.
  • INTERVIEWER  Dans quel contexte avez-vous
    consommé du cannabis pour la première fois ?
  • VINCENT (JULIE)  Euh il me semble que cétait
    dans une fête oui, cest ça, cétait avec des
    copains plus âgés que moi javais 18 ans je me
    demandais ce que ça allait me faire, mais
    finalement, il ny a pas eu trop deffets
  • INTERVIEWER  Pouvez-vous me parler de votre
    consommation, actuelle de cannabis ?
  • VINCENT (JULIE)   Euh moi jaime bien fumer,
    tranquille avec des copains (tout seul )En fait,
    ce qui me plaît, cest daller chez les uns ou
    chez les autres et de fumer (cest dêtre chez
    moi et de fumer)
  • INTERVIEWER  Quelle est votre fréquence de
    consommation ?
  • VINCENT (JULIE)  Oh, de temps en temps, mais en
    fait, cest jamais plus dune fois par semaine
    (Oh, assez souvent, en fait, cest tous les
    jours)
  • INTERVIEWER  Quels sont les effets du cannabis
    sur vous ?
  • VINCENT (JULIE)   Beneuhje sais pasça me
    procure une sensation agréable.

51
(No Transcript)
52
Laddiction perçue de ce  fumeur régulier 
varie significativement en fonction des modalités
dusage induites par les différentes versions du
scénario SEUL gt GROUPE (ANOVA, plt.003)
Cette norme de jugement est fortement liée aux
représentations antérieures des participants à
propos du cannabis (attitude normative
permissive, vision hédoniste) et à leurs usages
déclarés.
53
Représentations du cannabis et perception de la
dépendance du fumeur en fonction du contexte
dusage
F(1,281) 16,073 p.000
54
Deux remarques
  • Linformation sociale est traitée à partir des
    représentations préexistantes des sujets
    (linduction expérimentale na pas les mêmes
    effets en fonction du positionnement des sujets
    sur le principe qui organise la représentation du
    cannabis cest une drogue versus ce nest pas
    une drogue).
  • Les perceptions  conditionnelles  de la
    dépendance montrent que le cannabis commence à
    occuper chez les jeunes cette même place
     ambiguë  quoccupe depuis longtemps lalcool
    dans la société française (e.g. le  bien-boire 
    et le  boire-alcoolique ).
  • Lévolution des représentations une facette du
    phénomène de banalisation du cannabis chez les
    jeunes ?

55
Pensée sociale et modes de pensée (Bruner, 2000)
  • Deux modes de pensée qui coexistent  pensée
    paradigmatique  et  pensée narrative .
  • La  pensée paradigmatique  ou
     logico-scientifique  elle s efforce
    datteindre l idéal d un système formel et
    causaliste.
  • La  pensée narrative  elle est centrée sur
    lintention et laction, aux conséquences de leur
    accomplissement largumentation nobéit pas aux
    règles de la logique formelle.

56
La pensée narrative elle puise dans le
réservoir culturel
Lintention (Le personnage, le cadre et laction)
  • La présupposition la création dune
    signification implicite qui sert de cadre pour
    linterprétation.
  • La subjectivation la description de la réalité
    au travers du filtre de la conscience des
    protagonistes.
  • La perspective multiple la présence de
    plusieurs prismes possibles pour penser et pour
    agir face à la réalité.

57
Représentations du sida dans des situations de
précarité (Apostolidis Eisenlohr, soumis).
  • Les inégalités sociales de santé un enjeu de
    santé publique en France.
  • Un programme de recherches sur la construction du
    rapport à la santé chez des jeunes vivant dans
    des conditions de précarité économique et sociale
    à Marseille.
  • Une démarche de type  grounded theory  (Strauss
    Corbin, 1990) trois opérations de recherche
    articulées par entretien et/ou questionnaire sur
    la base dune procédure déchantillonnage sur
    place entre 1999-2003.

58
Une co-existence entre le  vrai  et le  faux 
au niveau des opinions concernant la
transmission du sida
59
MÉFIANCE, SENTIMENT DE NON-MAÎTRISE,HÔPITAL ET
RISQUE DE CONTAMINATION
 Parce quy pas de médicaments, y a rien que la
mort. Ça me fait trop peur, le sida et le cancer,
ça me fait trop peur. Surtout le sida, je me
méfie de ça. À prendre mes précautions. Et cest
pas seulement pour coucher avec quelquun, paraît
quon peut attraper le sida là où il y a des
microbes, que je peux attraper sans faire quelque
chose. Cest pas seulement parce que tu as couché
avec quelquun, que tas pris tes précautions. Ça
peut arriver comme ça le sida, tu peux aller à
lhôpital et y a quelquun qui sest trompé, il
va prendre une aiguille que quelquun il a
oubliée, il ma piqué et puis ça y est ! Il avait
le sida. Je suis contaminée directement ! Et ça
fait tellement peur  si jattrape le sida, je
préfère mourir dun coup. Les gens vont parler du
mal de moi. Ils vont pas chercher pourquoi jai
le sida, mais vont dire directement que jai
couché avec nimporte qui. Je préfère mourir
directement quêtre là, que les gens regardent
là, je sais déjà quun jour, je vais mourir, ça
va me faire souffrir, je préfère mourir
directement. (F, 25 ans)
60
Quelle interprétation ?
  • Le sida  une thématique narrative (Bruner,
    2000)  le sujet, les autres, le monde et
    laction sont les éléments inséparables dans la
    construction de la réalité.

Des scènes narratives qui objectivent le rapport
entre les sujets et les risques de contamination
dans des perspectives multiples dévénements
possibles, selon des modes de raisonnement qui
nobéissent pas aux  lois des probabilités 
( logique du si ).
--gtRisque  probabilité / Risque  possibilité 
Les représentations des risques (le système de
soins en tant que situation à risque) en tant que
constructions dune forme de rapports sociaux et
symboliques (expression dune méfiance à légard
du système de prise en charge et de ses acteurs).
--gtUne facette révélatrice de la
 désaffiliation  (Castel, 1991)
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Trois remarques générales pour la discussion
  • Le regard des représentations sociales
    larticulation système / métasystème (Doise,
    1990).
  • La double nature de la cognition (produits,
    processus (Jodelet, 1984).
  • Deux modes de pensée pensée paradigmatique et
    pensée narrative (administration de la preuve /
    présupposition Bruner, 2000).
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