Title: Tumeurs de la vessie
1Tumeurs de la vessie
- Dr.Sahyoun Achraf
- Service durologie
- Hôpitale bon-secours Metz
2A. Tumeur vésicale superficielle de forme
pédiculée. B. Tumeur vésicale superficielle de
forme sessile. C. Tumeurs vésicales
superficielles multiples
3endoscopie
4généralités
- Incidence
- 6ème rang des cancers
- 4 des nouveaux cas de cancers
- 10700 nouveaux cas par an
- 4500décès par an
- Stades au diagnostic
- 70 de tumeurs superficielles
- 25 de tumeurs invasives
- 5de tumeurs métastatiques
5généralités
- Buts du traitement
- Curatif (stades Ta, T1, CIS, T2, T3, ET N1)
- Amélioration de la survie (T4, N2-3 et M1) ou
palliatif selon la morbidité compétitive - Traitements de référence
- Tumeur superficielle (Ta, T1) résection
chirurgicale et traitement adjuvent endovesical
éventuel - Tumeur locorégionale(T2-T3 et N1) cystectomie
et traitement adjuvent systémique - Tumeurs métastatique (M1) chimiothérapie
6généralités
- Pronostic à cinq ans
- Tumeur superficielle 90
- Tumeur invasive 45
- Tumeur métastatique 10
7Définition
- Les tumeurs urothéliales de vessie sont des
carcinomes développés aux dépens de lépithélium
urothélial elles représentent 95 des tumeurs de
vessie - Les autres tumeurs sont le carcinome épidermoïde
dans 3 des cas, ladénocarcinome dans 2 des cas
et le carcinome indifférencieé dans 1 des cas
8définition
- Cest le deuxième cancer urologique après celui
de la prostate. - Il y a une nette prédominance masculine avec un
sex ratio de 9 hommes pour 1 femme. - Lâge moyen au diagnostic est de 70 ans.
9N.B.
- Le tabac avec un risque lié à lintensité et à la
durée de la consommation et les
colorants(principalement les dérivés des amines
aromatiques) que lon retrouve dans les métiers
du cuir, de la prétrochimie, de la peinture, des
textiles, des gommes et de limprimerie, sont
principaux facteurs de risque de tumeur de vessie
10Circonstances de découverte
- Deux type de manifestations sont évocateurs de
tumeurs de vessie - Une hématurie (macroscopique, microscopique
associée à des troubles mictionnels,
microscopique asymptomatique mais dans le cadre
dune profession exposée, dun tabagisme ou dun
âge supérieur à 50 ans) doit être explorée par un
examen endoscopique dès le premier épisode,
quelle soit révélée ou non par une prise
danticoagulant
11Circonstances de découverte
- Des troubles mictionnels irritatifs (
pollakiurie, impériosités mictionnelles) isolés
ou associés à une infection urinaire doivent être
explorés par une cytologie urinaire et une
endoscopie vésicale, surtout sils surviennent
sur un terrain tabagique ou un terrain
professionnel à risque.
12N.B.
- Chez lhomme, il ne faut pas se contenter de
rattacher ces troubles mictionnels à un problème
prostatique
13Imagerie
- lurographie intraveineuse comme la
tomodensitométrie ne sont pas indiquées que si
lon suspecte une tumeur à risque (gt T1) ou si la
cytologie urinaire est positive, le risque de
tumeur concomitante du haut appareil urinaire est
alors de 8.
14Imagerie
- les indication potentielles de la TDM sont
- La détection de latteinte ganglionnaire
péritumorale. - La détection des métastases
- La différenciation entre cicatrice fibreuse
post-radiothérapique et récidive.
15Cytologie urinaire
- la cytologie urinaire(CU) doit être
systématiqueelle présente trois avantages - Diagnostique corrélation avec le grade, et
incitation aux biopsies multiples. - Pronostique elle complète les données
anatomopathologiques en terme de grade
cellulaire. - Suivi elle permet de détecter précocement une
récidive.
16Cytologie urinaire
- La CU est réalisée à partir de prélèvement
pratiqué au décours dune miction ou lavage
vésical au cours dune cystoscopie. - La CU est utile pour les tumeurs de haut garde et
en cas de carcinome in situ. - La CU est souvent négative en présence dune
tumeur de bas grade.
17Diagnostic
- Imagerie et / ou cytologie négative
- Cystoscopie sous anesthésie locale après
vérification de la stérilité des urines, pour le
diagnostic visuel avec description de la tumeur
(siège, taille, aspect, nombre). - Imagerie ou cytologie positive
- Palpation bi-manuelle sous anesthésie.
- Résection transurétrale de vessie (RTUV) avec
biopsie des tissus sous-jacents à la lésion, des
zones péri-lésionnelles, et des zones suspectes.
18Diagnostic
- En présence dun carcinome in situ ou dune
indication de cystectomie, biopsie de lurètre
prostatique chez lhomme et du col vésical chez
la femme. - Le diagnostique de tumeur de la vessie dépend de
lexamen histologique de la totalité de la lésion
réséquée
19TNM (le stade)
- T tumeur primitive ( T0 T4)
- N ganglions régionaux (N0 N3)
- M métastases à distance (M0 M1)
20Tumeurs superficielles de la vessie (TSV)
- Tumeur papillaire de bas grade (Ta) tumeurs non
invasives darchitecture papillaire - Carcinome urothélial de haut grade (T1) se
caractérisent par une infiltration du chorion - Carcinome in situ se caractérise par des
anomalies cyto-architecturales de grade 3 au sein
dun urothélium qui reste plan , cest-à-dire
dépourvu de papilles. - Ces tumeurs respecte la membrane basale (Ta, Tis)
ou envahissent le chorion en respectant le plan
musculaire (T1).
21Facteurs pronostiques des tumeurs superficielles
de la vessie
- Facteurs morphologiques et cliniques
- Stade infiltration de chorion ( survie a 5 ans
sans infiltration de chorion 95, avec
infiltration 72) - Grade un grade élevé est de mauvais pronostic
quel que soit le stade. Important risque de
récidive et de progression - Invasion vasculaire facteure de progression
22Facteurs pronostiques des tumeurs superficielles
de la vessie
- 4. Multifocalité facteur de récidive
- 5. Délai de récidive après résection initiale le
risque de récidive est augmenté lorsque la
première récidive survient dans les 3 mois . - 6. Carcinome in situ associé il augmente le
risque de récidive et double le risque de
progression.
23Facteurs pronostiques des tumeurs superficielles
de la vessie
- Facteurs biologiques
- Ploïdie analyse de la quantité dADN des
cellules néoplasiques (méthode abandonnée) - Marqueurs de prolifération utilisation
danticorps spécifiques qui reconnaissent les
cellules engagées dans le cycle cellulaire.
24Facteurs pronostiques des tumeurs superficielles
de la vessie
- 3.Protéine de régulation du cycle cellulaire
- Protéine P53 bloque le cycle cellulaire dune
cellule si cette dernière présente une altération
de lADN. Valeur pronostique critiquée - 4. Molécules dadhésion glycoprotéines
transmembranaires, la disparition de cette
protéine en immunohistochimie serait corrélée à
une plus grande agressivité des tumeurs
superficielles. -
25Tumeurs infiltrantes de la vessie (TIV)
- 20 des tumeurs de la vessie lors de la
résection initiale. Ces carcinomes sont de haut
garde et souvent associés à des lésions de CIS. - Ces tumeurs infiltrent le plan musculaire. Cela
pour conséquence la diffusion micrométastatique
et linfiltration des organes de voisinage. - Trois voies de diffusion
- Voie lymphatique
- Voie hématogène
- Infiltration des organes de voisinage
26Facteurs pronostiques des tumeurs infiltrantes de
la vessie (TIV)
- Facteurs morphologique et cliniques
- Le stade pathologique la survie est liée à
linfiltration pariétale - Le statut ganglionnaire critère dévolution
métastatique ultérieure - La présence dembols vasculaires.
27Facteurs pronostiques des tumeurs infiltrantes de
la vessie (TIV)
- Facteurs moléculaires
- Protéine P53, la surexpression de ce protéine est
un facteur prédictif dévolution métastatique.
28Traitement
- Le diagnostique définitif de tumeur de la vessie
est basé sur lanalyse des tissus provenant de la
résection endoscopique.
29RTUV
- Deux objectifs
- Lablation de toute tumeur visible
- la production dun matériel tissulaire de
qualité pour lexamen histologique. - Apres la résection biopsie des zones
para-tumorales.
30Traitement des TSV
- Traitement conservateur
- TSV à risque intermédiaire RTUV
chimiothérapie adjuvante par mitomycine C. - deux schémas dinstillation
- Instillation post-opératoire précoce (IPOP), dans
les 24h après la RTUV - Instillation hebdomadaire
31Traitement des TSV
- 2. TSV à haut risque RTUV immunothérapie
endovésicale adjuvante par BCG - Réévaluation endoscopique dans un mois si tumeur
de gros volume, tumeur multifocale, résection
musculaire absente ou insuffisante.
32Traitement des TSV
- Traitement non conservateur
- TSV à haut risque avec récidive précoce malgré le
BCG - Tumeurs invasives de la vessie
- Tumeurs invasives localisées
- Le traitement de référence est lexérèse vésicale
cystoprostatectomie totale chez lhomme, et
pelvectomie antérieure chez la femme avec curage
ilio-obturateur bilatéral.
33N.B.
- Lexérèse vésicale nest indiquée que si le bilan
de la maladie ne montre pas de volumineux
ganglions métastatiques (TDM), ni métastase
viscérales. - Lexérèse vésicale nest à visée curative que si
lexamen histologique des ganglions est N0 ou N1(
ganglion unique lt 2 cm).
34Traitement des TSV
- Urétrectomie si envahissement de luètre
- Dérivation urinaire urétérostomie cutanée
transiléale selon Bricker - Entérocystoplastie chez lhomme
- Traitement en évaluation radio-chimiothérapie
concomitante.
35Traitement des tumeurs métastatiques
- Ce sont des tumeurs chimiosensibles mais
exceptionnellement chimio-curables. - La médiane de survie est de 12 mois.
- Le gain de qualité de vie est occulté par les
effets secondaires iatrogènes - Une chirurgie dexérèse des lésions résiduelles
doit être réalisée si possible.
36Suivit des TSV
- Adapté selon les risques de récidive et de
progression - Tumeur a faible risque cystoscopie recommandée
à 3, 6, et 12 mois, puis une fois / an pendant 5
ans en labsence de récidive échographie
annuelle pendant 5 ans - Tumeur à risque intermédiaire cytologie et
cystoscopie à 3, 6, et 12 mois puis une fois / an
pendant 15 ans UIV si récidive ou cytologie
reste positive
37Suivit des TSV
- Tumeur à haut risque cytologie et cystoscopie
tous les 3 mois pendant 1 an , tous les 6 mois la
deuxième année, puis une fois / an pendant 15 ans
UIV tous les 2 ans ou si la cytologie reste
positive.
38Suivi des tumeurs infiltrantes de la vessie
- Le suivit est axé sur la recherche dune récidive
et lévaluation de lappareil urinaire. Il repose
sur lexamen physique, la créatininémie, la
bactériologie urinaire et luro-TDM . Ces
controles sont effectués 3 mois après
lintervention, tous les 6 mois pendant 2 ans
puis une fois / an pendant 15 ans. - La surveillance de lurètre cytologie et
fibroscopie tous les 6 mois pendant 2 ans , puis
une fois / an.
39Synthèse
- Incidence du cancer de la vessie en augmentation
de 1 par an chez les hommes - Population à risque ( tabac, milieu
professionnel) - Présentation initiale bimodale( 75 de tumeur
superficielles)
40Synthèse
- Traitement endoscopique conservateur pour les
tumeurs superficielles - Suivi cytologie urinaire associée aux
fibroscopies itératives - Cystectomie pour les tumeurs invasives.